Les intractables évidences

On trouve de tout sur l’interweb, même de jolies vidéos ! Et le plus intéressant, ce sont les jolies vidéos qui font de la politique, voire de l’environnementalisme (c’est un mot un peu long pour Vert & Fluffy). Mais voilà : quand on fait de fort jolies choses pour vendre un message politique assez calamiteux, il faut s’attendre à quelques critiques…Tout d’abord, la vidéo elle-même.

Il s’agit d’une campagne promotionnelle canadienne, visant à « faire consommer local », c’est-à-dire consommer des fruits et légumes produits localement et non importés. Cette campagne est produite par Hellmann’s, une marque de mayonnaise, derrière laquelle on retrouve (tenez-vous bien) Unilever. Pour ceux qui ne le sauraient pas, il s’agit d’une multinationale assez joufflue, néerlando-britannique, qui emploie 180.000 personnes et fait dans les produits de grande consommation allant du dentifrice aux barres chocolatées… en passant par la mayonnaise, donc.

Sur le plan graphique, c’est très joliment fait.

Admirez:

Hellmann’s – It’s Time for Real from CRUSH on Vimeo.

Pour le message, en revanche … on dirait du Yann Arthus-Bertrand : tout plein de stats, une jolie photographie bien léchée, et, sur le plan économique, du n’importe quoi en barres compactes jetées violemment à la face du spectateur abasourdi qui ne peut pas se concentrer sur le flot ininterrompu de ces incohérences magistrales débitées avec brio.

C’est assez extraordinaire, en effet, de constater que dans l’esprit de certains (écolos notamment mais les collectivistes sont assez spécialistes du genre), si quelque chose rentre en conflit répété avec ce qu’ils tiennent pour évident, c’est que ce quelque chose est vicié. Jamais, non, jamais, il ne sera question de remettre en cause ce qu’on tient pour évident : si c’est évident, c’est juste.

Par exemple, « il est évident qu’il est plus intéressant de produire des tomates localement que de les faire venir par bateau de 4500 km à la ronde ». C’est, je vous le dis, évident. Partant de là, si des grosses multinationales (dont Unilever, ironie de la situation) font venir de très loin des tomates, si des commerçants affrètent des bateaux pour faire voyager de la carotte à grand frais, c’est parce que … ces gens sont fous. Ou, alternativement, c’est qu’ils sont viciés dans leurs âmes perverses, ou qu’ils n’ont pas vraiment réfléchi au problème, ou qu’ils n’ont pas compris que l’avenir de l’humanité se jouait dans ce genre de manœuvres dispendieuses. Il ne peut en aller autrement.

Puisque je vous le dis.

Bon, évidemment, ce n’est pas expliqué comme ça, et on évitera d’ailleurs d’aborder la question du Pourquoi Ces Voyages Légumineux, pour se concentrer sur le Comment s’En Dispenser. Et mécaniquement, fatalement, obligatoirement, cela passera par un petit épisode de Tous Ensemble, On Peut Y Arriver. Car toute la vidéo, ici, est bâtie dans le but de bien faire comprendre que, d’une part, faire voyager des légumes, c’est mal (pour les légumes, pour la planète et pour nous). Pour les légumes parce que le voyage ne garantit pas leur fraîcheur, leur valeur nutritive et ne peut préserver l’aspect terroir, sans doute. Et puis, comment voulez-vous qu’une tomate apprécie l’excitation de faire 4500 km en avion sans passer par les 18 détecteurs de métaux et la fouille complète au terminal ? Pour la planète, parce qu’évidemment, tout ceci pollue très très fort ; c’est, littéralement, de la tomate au kérosène, ma brave dame. Quant à nous, c’est évidemment une mauvaise affaire parce qu’en plus, non content de bouffer des tomates farineuses et pleines d’eau de kérosène, on défavorise les petites exploitations locales, les petits agriculteurs locaux, les petits commerces qui sont obligés de fermer. Snif.

Et voilà donc résumé toute l’idée générale de la vidéo : il faut consommer local pour éviter la pollution, avoir des fruits et légumes en pleine forme, et favoriser les agriculteurs et commerçants locaux. Notons au passage qu’il s’agit toujours de petits agriculteurs parce qu’aider la grosse multinationale à conserver ses 15.000 hectares de serres, ce n’est pas le fond du message. Ne mélangeons pas tout. Restons concentré.

Bien. Et si maintenant, pour rire, nous partions du principe que ce qui était évident au départ ne l’est pas ? Si – soyons fous – nous supposions que les produits viennent de loin pour une bonne raison ?

Parce qu’après tout, ces multinationales ne sont pas réputées pour dilapider leur argent n’importe comment, hein. C’est même une caractéristique bien comprise du capitalisme, caractéristique d’ailleurs notée par Marx et Engels eux-mêmes ! Si donc ces légumes et ces fruits voyagent tant, c’est … parce qu’il est moins cher de leur faire faire 5000 km que de les produire localement. C’est une autre évidence, qui vole effectivement à la face du précédent argument, mais qui semble pourtant tenir l’épreuve des faits.

Mais pourquoi diable est-il rentable de faire faire des kilomètres à des cucurbitacées chamarrées ?

Peut-être est-ce parce que localement, utiliser du temps, de la superficie, et de la main-d’œuvre pour les faire pousser n’est, tout simplement, pas rentable. Et d’ailleurs, ça se traduit dans les faits par une augmentation de la surface agraire cultivée pour une diminution de la main-d’œuvre employée pour la gérer (moins d’exploitations mais plus grandes : concentration). Ça se traduit par le fait que les gens, localement, préfèrent devenir graphistes de jeux vidéos ou plombier qu’agriculteur ou bûcheron, et que, ce faisant, ils renchérissent la main-d’œuvre locale qui reste dans l’agriculture (elle devient plus rare).

Et ça va plus loin : ce faisant, ces personnes se spécialisent dans des services où le remplacement d’un humain par un autre est de plus en plus coûteux, parce que l’expérience à acquérir pour obtenir un travailleur efficace grandit. On assiste donc naturellement à un déplacement des activités agricoles vers les pays où pour le moment, le niveau de vie ne permet pas d’acquérir les services à haute valeur ajoutée. Ce qui veut dire aussi qu’en achetant des légumes et des fruits importés, on favorise nettement l’enrichissement progressif des pays exportateurs, qui peuvent alors eux aussi s’extraire progressivement des tâches agricoles pour se consacrer, à leur tour, à des tâches où la réflexion humaine est plus cruciale.

Autrement dit, arrêter d’acheter des produits importés provoquera, rapidement, un appauvrissement de populations productrices qui n’ont vraiment pas besoin de ça en plus sur la longue liste de leurs emmerdes quotidiennes, et, en obligeant à produire localement des denrées coûteuses, un appauvrissement de la population locale (soit par la baisse de salaire des exploitants, soit par l’augmentation des prix produits, les deux en même temps étant aussi possible).

En clair, en terme d’évidence, il apparaît qu’acheter des fruits et des légumes qui viennent de loin est, effectivement, économiquement sain. Que l’évidence initiale n’en est, en réalité, pas une. Que si le monde, finalement, a choisi cette voie contre-intuitive, c’est peut-être qu’elle n’est pas si mauvaise.

Et que les réflexions simplistes sont certes séduisantes mais parfois porteuses de conséquences terribles que toute la naïveté et le tonus de petits graphiques acidulés et frétillants ne peuvent cacher…


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Commentaires23

  1. Nom ou pseudo

    Très bon développement mais qui ne répond que sur le volet économique, ce qui ne pourra donc pas convaincre un écolo même peu convaincu. J’attends un prochain billet qui réponde sur le volet environnemental.

    Je n’y connais rien. Peut-être que transporter des fruits par bateau pollue moins que par camion. Peut-être pas…

  2. Exact, j’aurai pu faire un paragraphe ou deux sur l’environnemental. Mais en réalité, l’économie et l’écologie (telle qu’on l’entend habituellement) sont bien les mêmes choses : faire économique, c’est faire en sorte d’épuiser le moins de ressource pour le plus de retour sur investissement possible. Ce qui veut dire qu’une industrie efficace économiquement pollue moins qu’une industrie inefficace. En outre, une industrie efficace produit moins de pollution (en quantité) mais la concentre en un lieu donné, ce qui la rend plus facile à traiter ; le recyclage marche ainsi d’autant mieux que la pollution n’intervient qu’en un nombre réduit d’endroits. La concentration permet aussi des économies d’échelles dans le traitement des déchets… La pollution a de très nombreuses externalités négatives et toujours plus que des externalités positives. C’est d’ailleurs pour ça qu’on appelle ça de la pollution.

    Comme il est plus économique de faire produire loin les fruits et légumes que localement, c’est que les ressources employées seraient moins bien utilisées si on changeait le mode de fonctionnement ; il y aurait donc plus de gaspillage et plus de pollution.

  3. Nom ou pseudo

    « une industrie efficace économiquement pollue moins qu’une industrie inefficace ». Quel est alors la définition de pollution, car je suis allé sur wikipedia pour trouver le PIB des 10 pays les plus productifs (en 2006).

    fr.wikipedia.org/wiki/Lis…

    Que j’ai ensuite divisé par leurs productions de CO2 (en 2004).

    fr.wikipedia.org/wiki/Lis…

    J’ai trouvé que le pays le plus producteur par rejet de CO2 est la France avec 6 431 Millions de $/Millions de tonnes de CO2.

    2)Italie : 4 126 M$/M CO2
    3)Royaume-uni : 3 837 M$/M CO2
    4)Espagne : 3 714 M$/M CO2

    8)États-unis : 2 191 M$/M CO2

    10) Chine : 528 M$/M CO2

    Il y a un décalage de 2 ans mais je ne pense pas que ce soit significatif (sauf peut-être pour la Chine).

    La France est donc le pays le plus efficace des plus riches.
    Où est l’erreur dans mon raisonnement ?

  4. bibi33

    Votre raisonnement est a rapprocher du raisonnement qui consiste à dire que les salariés français sont les plus productifs sans tenir compte du fait que de nombreux salariés ne peuvent travailler car il ne sont pas assez productif pour générer 10 euros par heure.

    PS : Le CO2 n’est pas un polluant.

  5. CPM

    @ Nom ou pseudo

    Bien que je ne sois pas nécessairement d’accord avec H16 sur la citation que tu retiens de lui, oui, je vois une erreur dans ton raisonnement.
    Dans ton raisonnement, pollution = CO2 seulement
    Pourquoi ne pas y inclure les déchets radioactifs ? (Comment les comptabiliser est une autre question… vaut-il mieux 1g de déchet radioactif ou 1t de CO2 ? :))
    Bref, pour un pays qui a choisi le nucléaire comme colonne vertebrale de son approvisionnement en électricité, il y aura nécessairement une distortion dans ton calcul…

  6. gruick70

    "faire économique, c’est faire en sorte d’épuiser le moins de ressource pour le plus de retour sur investissement possible." : Pas exactement, l’optimum économique, en tout cas pour une installation de production d’électricité, est la configuration dans laquelle le retour sur investissements est le plus élevé compte tenu de la durée de fonctionnement de l’installation (planifiée à l’avance). Cette situation n’induit pas forcément une consommation minimale des ressources nécessaires et n’est pas toujours liée à une pollution minimale.

    En guise d’exemple pratique, on peut citer le cas des centrales électriques à charbon qui sont de loin les plus rentables (techniquement simples, carburant peu onéreux, coûts de démantèlement réduits) mais qui sont aussi les plus polluantes (résidus de souffre, oxydes d’azote, microparticules, etc.).

    Vous allez un peu vite en besogne. En installant une centrale à charbon, le producteur d’électricité fait un choix éclairé. J’admets sans problème qu’il puisse exister des gros pollueurs sans cervelle, et qu’il y aura toujours des installations capitalistes dont le but est la rentabilité immédiate au détriment total de l’environnement, installations qui périclitent vite de toute façon ou qui sont la marque d’une étatisation galopante (ex : Tchernobyle). Ecartons ces cas caricaturaux et si on le veut bien, attardons-nous au cas moyen : l’industriel veut faire en sorte d’avoir une installation rentable et qui tienne suffisamment longtemps.

    Et là, c’est étonnant, mais les paramètres d’appréciation changent. Ainsi, même si la centrale au charbon est polluante, elle s’inscrit dans un contexte bien particulier : elle répond à un besoin pour un coût donné ou avec des contraintes bien spécifiques. C’est ainsi qu’en Allemagne, on installe plutôt des centrales thermiques que des centrales nucléaires, interdiction du nucléaire oblige ; ici, c’est l’exemple type d’une contrainte étatique qui entraîne une pollution ; le marché est biaisé, et l’optimal n’est donc pas atteint (ni économiquement, ni écologiquement). Reste le cas où on pollue en produisant de l’électricité … à pas cher, comme en Chine. Le fait d’installer l’électricité ou d’en disposer permet, en aval, de compenser largement les productions de pollution en amont. Il est rare qu’on installe une centrale électrique pour simplement produire des oxydes d’azote et des microparticules. Le service rendu par l’électricité se traduit très généralement par une nette amélioration de la vie de ceux qui en bénéficient. Cette nette amélioration, elle se traduit aussi sur l’environnement.

    Evidemment, il est très compliqué de prendre en compte toutes les externalités positives induites par la production électrique, alors que l’externalité négative de la pollution, elle, est parfaitement visible et facilement calculable.

    Maintenant, si on regarde sur la durée, on observe plusieurs choses : le souci de l’environnement est directement proportionnel à la richesse des habitants du lieu ; autrement dit, il faut avoir de temps et de l’argent pour s’occuper de son environnement. Et pour avoir du temps et de l’argent, il faut développer une économie. Et pour développer une économie, le passage par un mode de pollution est obligatoire, avant que celui-ci se réduise dans des proportions notables.

    C’est ainsi que l’air respiré actuellement à Paris ou Montréal est bien meilleur qu’il y a 30 ans ou 100 ans.
    C’est ainsi que la nourriture mangée en France ou au Canada maintenant est de bien meilleure qualité et bien plus variée qu’il y a 100 ans.
    etc…

    Bref, sans économie, pas d’écologie.

  7. Arkh

    @Nom ou pseudo
    Considérer le CO2 comme seul polluant amène un raisonnement con. Je ne sais pas, vous auriez pu parler de la gueule des fleuves en Inde (ou en Bretagne tellement efficace niveau élevage) par exemple.

    Malheureusement, l’exemple breton de l’élevage n’est pas terrible tant les subventions et la politique agricole commune ont biaisé le marché. Je ne pense pas que la Bretagne aurait naturellement, sans ces subventions massives, concentré à ce point son élevage porcin, par exemple…

  8. Nom ou pseudo

    « Dans ton raisonnement, pollution = CO2 seulement
    Pourquoi ne pas y inclure les déchets radioactifs ? »

    Car je n’y connais rien ou en tout cas pas grand chose et que j’ai fait au plus simple et que bien qu’aillant du temps à perdre en ce moment, je ne me suis pas documenté en profondeur pour prendre tous les aspects en compte. Mais je suis preneur de tout document montrant que les États-Unis sont le huitième pays le plus écologique de la planète.

    fr.wikipedia.org/wiki/Lis…

    Globalement, quand h16 dit « l’économie et l’écologie (telle qu’on l’entend habituellement) sont bien les mêmes choses ».
    Et ce qui fait qu’il ne répond qu’économie.
    Je ne pense pas que ce soit pareil. Dans mon esprit, ce sont 2 logiques différentes, qui peuvent peut-être parfois se rejoindre.

    Si le consommateur veut consommer local même si l’endroit où il habite ne s’y prêt pas et que ça demande de grandes ressources énergétiques, l’économie répondra à l’envie du consommateur, même si écologiquement c’est absurde. Et ce n’est pas certain que le coût du produit prenne en compte toute l’absurdité écologique.

    Au début, il est dit que les « fluffys » pensent que produire local a des avantages pour la qualité des fruits, la planète et l’emploi local. Et je n’ai pas vu la démonstration en quoi produire loin avait des avantages pour la planète (un peu grâce aux économies d’échelle réalisées mais ça me parait mince).

  9. Arkh

    L’un des avantages est qu’il y a des terres bien plus valables pour certaines cultures loin de chez soi.
    De plus l’aspect local devrait s’arrêter à quel niveau ? Les engrais doivent ils être locaux ? Les outils ? Les usines pour les produire ? Quelle distance maxi pour être considéré comme local ?

    En fait, le mouvement pour les produits locaux pue le protectionnisme, il n’y a qu’à voir l’argument proposé dans cette vidéo qui est "au s’cours, ce sont les méchants étrangers qui gagnent des sous à la place de nos producteurs, regardez comme on importe plus qu’on exporte".

  10. tout est beau

    Ce qui est remarquable, c’est que la théorie protectionniste reste encore plus évidente et populaire que le théorie libérale, … cela alors que l’étude des résultats économiques depuis 2 siècles montre objectivement l’avantage de la seconde sur la première.

    Et ne parlons pas des guerres économiques issues du protectionnisme…

  11. maurice b.

    Vous trouvez actuellement, en grande quantité, en hypermarchés des pommes du Chili et des poires de Nouvelle-Zelande.
    Ces fruits ont des délais de conservation faibles (2 jours)

    C’est parce que vous vous y prenez comme un manche. Moi, je les fais tenir deux semaines sans problème. C’est comme ceux qui mettent les pommes sous les bananes et qui se plaignent ensuite. Bravo..

    une fois achetés et une grande sensibilité aux chocs (probablement les changements de temperature entre etals et longs sejours en containers)
    Donc, il vaut mieux acheter de la pomme normande ou de la poire provenance Ffrance (lègèrement plus chère ) mais vous avez ,au moins, une securité de conservation de 5 à 6 jours.

    Pour les poires, c’est la loterie à chaque fois. Française ou pas. Et une poire mûre, c’est 3 jours max.

  12. Hoho

    > Agriculteurs pour mieux vous défendre votez pour la FNSEA .

    Le vote étant, c’est bien connu, le principal moyen d’action de la FNSEA…

    PS : le captcha est vraiment merdique ; il n’accepte pas 0 même quand c’est le bon résultat…

  13. Mouais, je sais, elle est toute pourrite, ma captcha. Il faudrait que j’upgrade tout ça mais j’ai pas envie… 🙁

  14. adnstep

    Il est évident que faire pousser des tomates pendant la saison coute moins d’énergie, d’engrais, d’eau, de pesticides, et autres…qu’hors saison.

    On a donc intérêt, économiquement, à manger des tomates pendant la saison naturelle des tomates.

    Et pour économiser les frais de transport et de commercialisation, et les stocks-options des dirigeants de Carrouf, qui coutent une fortune, mieux vaut faire pousser ses tomates soi-même.

    C’est ce que je fait depuis deux printemps sur mon balcon (plein sud, le balcon, j’ai choisi exprès). Outre les plantes décoratives habituelles, j’ai deux plans de tomates, et des tomates géantes, biscornues, et sacrément gouteuses.

    Et ça me coute un petit arrosage matin et soir, en partant et en revenant du boulot.

  15. adnstep

    Et sinon, plus sérieusement, j’ai un neuneu écolo au bureau. Du genre on est foutu, on va tous mourir, les capitalistes ont tué la planète. J’hésite, mais lors j’hésite vraiment à lui coller ça sous les yeux.

    PS : chez moi le captcha fonctionne bien si la page a été rafraichie récemment.

  16. Abst

    >Et sinon, plus sérieusement, j’ai un neuneu écolo au bureau. Du genre on est foutu, on va tous mourir, les capitalistes ont tué la planète. J’hésite, mais lors j’hésite vraiment à lui coller ça sous les yeux.

    Tu peux lui montrer ça aussi : http://www.youtube.com/watch?v=e...

  17. edgar

    oui le captcha est merdique. j’avais longuement répondu hier sur too big to fail ou pas, et c’est passé à la trappe. tant pis.

    il y a une évidence que tu avances et qui est fort contestable, qui consiste à dire que 1. les agriculteurs des pays développés préfèrent devenir informaticiens et 2. ça tombe bien, justement les PVD ont envie d’exporter.

    en réalité, on peut complexifier un peu en écrivant que

    1. ce sont des groupes des pays développés qui exportent depuis les pays en développement
    2. que ces exportations sont concentrées sur quelques produits alors même que les pays développés en question ne sont pas autosuffisant d’un point de vue agricole
    3. que même s’il avait envie de rester agriculteur le producteur du pays développé s’il est concurrencé par un chabichou chinois il est obligé de songer à une reconversion

    après, on peut trouver cette évolution globalement positive, c’est une autre question…

  18. Pour le captcha, tu m’en vois désolé 🙁 – Pour le reste, ce que tu dis est vrai, mais ne change pas fondamentalement l’article. Et le point 1 n’est pas ce que je dis : je dis qu’un jeune préfèrera devenir informaticien qu’agriculteur (ce qui est constaté et explique le nombre décroissant d’agriculteurs dans les pays développés). Pour le 2 : les populations des PVD ont intérêt à exporter, pas forcément envie. C’est un peu différent…

  19. maurice b.

    > Et sinon, plus sérieusement, j’ai un neuneu écolo au bureau. Du genre on >est foutu, on va tous mourir, les capitalistes ont tué la planète

    Il a raison à 75 %.
    Au XIX ème siècle on a du consacrer des sommes considérables pour enseigner l’hygiène à tout un tas d’ignorants qui ne voyaient pas l’intêret d’avoir à se laver.
    Bientôt, il va falloir consacrer des budgets pour que des gens comme toi aient un minimum de connaissance sur l’évolution de la planète et les comportements individuels qui doivent en découler.

  20. Je pense qu’il faudra des budgets encore plus conséquents pour réapprendre les bases de l’économie, du bon sens et de l’histoire à des abrutis comme vous, maurice. En tout cas, s’il a raison à 75%, ça veut dire que nous avons 75% de chances d’être débarrassés des gens de votre espèce, et rien que pour ça, je pense que ça vaut le coup de continuer au même rythme.

  21. alex6

    L’hygiene…, heureusement que l’etat est venu expliquer son importance a cet abruti de peuple. Avec un peu de culture (osons le mot), on sait que les gaulois etaient relativement propre, un coup de l’etat romain sans doute…

  22. Wenceslas

    Bonjour H16, très bel article:)

    [mode bobo écolo on/]Quid des exploitations agricoles produites par des esclaves, comme certaines histoires dans le Sud de l’Amérique par exemple. Il me semble que c’est d’ailleurs pour cela qu’est apparu le principe de "commerce équitable", afin de garantir à l’acheteur qu’il donne ses sous à des travailleurs "justes" qui n’exploitent pas d’esclaves.[mode bobo école off/]

    Et avant que vous me posiez la question, non je n’ai pas de référence, malheureusement, j’en ai simplement entendu parler et me pose la question.

  23. B.Photographie

    Il y a un véritable travail de sensibilisation au niveau des médias, écoles, blogs à faire. Consommer local est, en plus d’être un acte citoyen, un geste pour sauver la planète.

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