Rien de tel qu’écouter les hommes politiques s’exprimer pour tomber sur des pépites. Pour celle-ci, c’est Copé, le stratège de Meaux, le tacticien du Brie qui coule, qui s’y colle avec bonheur et facilité. Le sujet ? L’intégration et la burqua. Le cadre ? Un habitué de la rubrique Pignouferies de Presse, Le Monde. Il n’en fallait pas plus pour un petit article synthétique…
Et c’est parti mon kiki pour une interview entre le président du groupe UMP à l’Assemblée et la fine fleur du journalisme d’analyse politique et du titillement neuronal par la face nord.
L’idée est d’en savoir un peu plus sur ce que pense notre aimable député multi-casquettes sur l’intégration, son patron président, le bouclier fiscal et, rapidement parce qu’on doit aller au golf là maintenant, la dette et la fiscalité.
Les questions s’enchaînent dans une atmosphère qu’on devine sans peine feutrée, respectueuse voire obséquieuse, et en quelques paragraphes rapidement troussés, les réponses sont notées et retranscrites telles quelles. Les journalistes, consciencieux scribouillards appelés un dimanche à pondre un articulet rasoir qu’ils espéraient cachés dans les méandres d’un journal peu lu, ont certainement un repas de famille à digérer, une soirée scrabble à boucler ou quelque autre activité plus ludique ; ils ne s’attarderont pas à chercher plus loin que les réponses formatées d’un Jean-François badin et tout détendu du sophisme.
C’est lorsque l’information est reprise et résumée par leurs confrères endormis d’une radio nationale que la juxtaposition des effarantes bêtises du tacticien député donne une dimension nouvelle à l’Intégration Vue Par La France d’En Haut Pleine De Bonnes Idées.
Je cite l’article, c’est stupéfiant :
« La burqa, ce sont des intégristes qui veulent tester la République… Si on ne fait rien, on va laisser se banaliser un phénomène qui est contraire à nos principes. » A propos de l’intégration, il affirme: « Il faut que l’on positive le fait d’être une population aussi diverse que l’est devenue la nôtre, qu’on le vive comme une chance. Que l’on arrête de vouloir faire croire à nos enfants que nos ancêtres étaient tous des Gaulois.«
Oui, vous avez bien lu : la burqua, c’est mal, l’intégration, c’est chouette, faire croire à nos enfants que nos ancêtres étaient tous des Gaulois, c’est pas top, la population diverse, c’est chouki, mais il faut éviter de manger trop gras, trop sucré et trop salé sinon ça attaque les petites cellules grises. En gros.
Non mais, sérieusement, monsieur Copé, c’est quoi, cette attaque d’autisme fulgurante ? Vous vous êtes relus quand vous êtes sobre ?
Au moins, quand votre ami Borloo déclare dans son inimitable style vasouillard d’ébouriffantes conneries a-t-il l’excuse facile mais solide d’une alcoolémie défavorable à la conduite sans chauffeur ! Vous, manifestement, n’avez qu’un éventuel excès de caféine pour expliquer vos raisonnements consternants !
Soyons clairs : la droite et la gauche, dans cet ensemble musical cacophonique mais bien calé sur la même partition, ont depuis longtemps abandonné le terrain de l’analyse de fond sur l’intégration et l’immigration en générale pour le laisser en jachère, libre à la récupération du Front National trop heureux d’y trouver un terrain de jeu.
Le souci étant que, d’années en années, le terrain, au départ restreint, s’est étendu dans des proportions alarmantes au point d’englober maintenant bien plus que les clivages faciles entre les démocrates en carton des « partis traditionnels » et les nationalistes décriés des extrêmes.
Regardons en effet ce qui se passe, actuellement, sur ce sujet chatouilleux de l’intégration, de la burqua, de l’immigration et, de façon générale, de tous ces débats qu’on évite maintenant soigneusement pour montrer à l’électeur la face lisse d’une approbation et d’un consensus électoralement simple mais factuellement complètement bidon.
D’un côté, nous avons l’écrasante masse des démocrates Républicains de combat, dont manifestement, Copé veut faire partie. Ils prônent, en toute cohérence, à la fois l’obligation pour certains de ne pas arborer de signes ostentatoires d’une provenance différente et la nécessité pour les autochtones de s’adapter aux nouvelles cultures en leur faisant positiver cette différence qu’on entend pourtant gommer. C’est du béton.
Dans cette masse des thuriféraires de l’égalitarisme gommant et de la différence positive, on retrouvera aussi la nébuleuse d’associations de gauche (il n’y en a aucune à droite) qui défendent chacune leur petite communauté parmi celles qui sont officiellement autorisées à toucher des fonds publics.
On retrouvera les ligues bigarrées trans-bi-gay-lesbiennes et autres possibilités démonstratives d’une sexualité alternative, certaines associations féministes étonnamment couillues, les défenseurs des veuves de couleurs et des orphelins sans papiers à l’exclusion de tous les autres, bref toutes ces myriades de groupements plus ou moins hystériques, dont la démarche quotidienne vise à instaurer une société frémissante de ses différences assumées et portées fièrement en étendard tant qu’il s’agit de valeurs compatibles République Socialiste Populaire Française et Par Ici La Bonne Soupe Subventionnée.
En général, on nomme ce bloc le Camp Du Bien. Il s’agit des gentils démocrates républicains qui aiment le vote des gens quand ils sont contre tous les fascismes et l’argent (car l’argent, c’est mal), les discriminations (car discriminer, c’est mal) et adorent le consensus et la technique du Tous Ensemble, On Peut Y Arriver. En général, on entend « Youpi ! » à ce point de la présentation.
De l’autre, on retrouve dans le même sac à la fois les habituels tenants d’une société taillée au cordeau, où pas une tête (de préférence à la coupe de cheveux règlementaire) ne dépasse, et où chaque différence se devra d’être totalement et irrémédiablement oubliée dans un moule là encore Républicain (mais c’est pas le même, suivez, quoi), mélangés de façon quasi accidentelle avec les personnes qui n’en peuvent plus de compter les différences et ne savent plus exactement comment procéder pour ne pas froisser une communauté quelconque dont l’étude des dénominations et des spécificités relèguent l’entomologie au rang de passe-temps simpliste pour retraité gatouillard.
Ce bloc hétéroclite est généralement appelé le Camp du Mal. Ce sont des nazis et des fascistes, et ils sont tous méchants. S’ils vont à la messe, c’est parce qu’ils sont intégristes. S’ils ont une famille de trois enfants qui sont polis et blonds, c’est qu’il s’agit de triplés, qu’ils sont forcément bourgeois, payent l’ISF – ce qui est bien fait – et mériteront la tonte le jour où la France choisira enfin de tomber, pâmée, heureuse et satisfaite, dans les bras du Camp du Bien.
Pour le Camp du Bien, la route médiatique est tracée : puisque le Camp du Mal compte d’authentiques nazillons, tous ceux qui s’en rapprochent sont, rédhibitoirement, des nazillons. Et tant pis si, finalement, dans le camp du mal, s’élèvent des voix qui sont pourtant pleines de bon sens : de là où ils parlent, ils sont tachés, impropres, impurs, ni citoyens, ni festifs.
Ainsi, dénoncer le racisme lorsqu’il est le fait de gens de couleurs n’est pas dans les cordes de SOS Racisme. Eux ne s’occupent que d’un type de racisme : celui des méchants blancs (camp du mal) contre les gentils noirs ou maghrébins (camp du bien). Que la réalité ne s’accorde pas toujours avec cette vision manichéenne commode est sans importance : l’autre racisme n’existe pas !
Dénoncer les extrémismes politiques, digne des zeures les plus zombres de nôtristoire, c’est valable lorsqu’il s’agit de petit fachos de droite. On n’entendra en revanche aucune de ces effervescentes associations s’exprimer lorsque les débordements festifs proviennent … de petits fachos de gauche.
C’est très gênant.
Parce que de fil en aiguille, des déclarations affligeantes d’un Copé complètement à l’ouest en oublis commodes d’une réalité complexe, il n’existe bientôt plus aucune réponse politique concrète, architecturée et construite de façon cohérente, aux soubresauts de plus en plus violents d’un corps social français qui a de plus en plus de mal à intégrer quoi que ce soit de nouveau tant la sauce collectiviste rend l’ingéré irritant.
On en arrive à des épisodes tragi-comiques où, toujours dans la cohérence parfaite des démocrates d’opérettes, les automates de l’égalitarisme anti-discriminant positivant la différence dans le respect citoyen (et éco-conscient, bien sûr) se mettent à hurler dès que ceux qui en ont assez de se faire récupérer et rejeter d’un bord à l’autre de la sphère politique s’organisent pour clamer, eux aussi, leur différence en positivant leurs origines culturelles minoritaires de blancs chrétiens qui mangent de la choucroute.
Autrement dit, le droit à la différence, la liberté d’expression, c’est très bien, sauf quand c’est pour être différent de la mauvaise façon (i.e. s’affirmer autre chose que de gauche, laïc, et festif). En clair, s’il est parfaitement normal de faire une association « Touche pas à mon pote », il serait délicat de faire une association « Protégeons mon ami » si ce dernier s’appelle Jean, Edouard ou Tristan. Une association « Touche pas à ma messe » n’aurait probablement droit aux titres de presse que pour dénoncer l’assaut d’intégristes catholiques aux subventions républicaines…
…
A la relecture, je pense que ce billet fera polémique. Et puis il est encore trop long. Je devrai tenter le moins de 2000 mots, pour rire.
Mais est-il normal qu’un type aussi visible que Copé puisse sortir des absurdités pareilles sans qu’aucun journaliste ne le reprenne ? Est-il normal d’accumuler, dans un même interview, un plaidoyer à la fois pour un rejet d’une marque religieuse et une intégration des différences ? Est-il normal qu’on laisse ainsi de tels vides intellectuels se développer et fournir des éléments solides pour un retour de bâton, dans les prochaines années, qui promet d’être violent ?
Je ne suis pas très optimiste.
Ah oui celui-là, il va faire polémique. Enfin en général, quand on dit « faire polémique », ça sous-entend que l’auteur s’expose à de terribles e-représailles pour exprimer un point de vue non-labellisé Diversité Egalitariste©. (Quand c’est dans l’autre sens, il « fait débat » c’est plus soft.)
On vous répondra : Homme de peu de foi! (Si.) C’est vous et vos semblables, qui à annoncer ce retour de bâton, finirez un jour par en faire une prophétie auto-réalisée ! Car c’est là le paradigme essentiel du camp du Bien, et de l’idéologie socialiste en général : si on y croit, ça existe. Si ça n’existe pas, c’est que certains n’y croient pas.
Le racisme anti-blanc ? Mais… c’est raciste d’en parler !
Moi je te trouve vachement dangereux comme bonhomme. Déjà, tu es intolérant. Quand on parle mal de nos amis du Camp du bien comme toi, on mérite rien de mieux que le goulag. Et puis, critiquer le racisme anti-blanc, c’est mal aussi. T’es foutu mon pote, plus rien à en tirer. racisto-anti-toleranto-nazillo-facho… 😉
Super article, j’adhère :))
@h16 : « Je ne suis pas très optimiste. »
Un petit séjour en clinique de rééducation « Citoyenne & Festive » s’impose.
Le problème de la république aujourd’hui, c’est qu’elle est festive sur le mode de la repentance, ce qui est une curieuse manière de faire la fête, quand on y réfléchit. Cela commence à ressembler drôlement, furieusement plutôt, aux processions des flagellants médiévaux. Car on passe tout doucement du repentir de nos péchés passés (comme pour le péché originel, peu importe que nous ne les ayons pas commis personnellement) au repentir préventif de toutes nos possibles mauvaises pensées.
Mais, cher h16, vous n’êtes pas seul ! Il existe d’autres voix qui vont dans votre sens, comme celle de Malika Sorel par exemple, ou celle de feu Thierry Jonquet, qui s’était fait très mal voir de la république festive avec « Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte », un roman dont on aurait aimé qu’il soit de science-fiction.
Soyons pessimistes, mais ne désespérons pas !
Bonjour,
Je crois également pour les fachos de gauche les jolis milliers ou millions de morts en URSS Chine et autres paradis communistes, non???
Quant à l’avenir, personne ne peut le deviner…. Il y aura peut etre un réveil des consciences et les gens se mettront bien un jour à réfléchir! J’ai confiance car il n’y a peu, un seul discours était accessible! Depuis l’avénement d’Internet, les idées bougent! Espoir espoir!!!!
Nicolas
Les quelques cinquante réactions des lecteurs du figaro aux tressautements intestinaux de l’association subventionnée de lutte sélective contre le racisme ont un petit parfum rassurant à mes narines devenue sensibles…..
Non seulement H16 ecrit mieux que n’importe quel journaliste en poste en Trouducland a l’heure actuelle, mais la rectitude subtile de ses arguments est trop complexe pour aucun de ces torche-cul, d’au moins deux ordres de grandeur.
Il n’y aura jamais de prise de consience; la fRonce va s’enfoncer dans la connerie apprise, et les journalistes et politiques vont travailler a sceller le mur qui les sépare d’un internet ou la qualité ose exister.
Eh oui la comedie continue. Cope, et beaucoup de ses confreres ne pensent pas un mot des betises qu’ils racontent sur ce sujet (comme on a pu le constater avec la video d’Hortefeux et l’argumentaire consternant qui s’en est suivi)
Que Cope soit contre la burqua, on le croit sans probleme… seulement le sujet etant sensible, il a fallu pour compenser (et pour rester dans le camp des gentils(, qu’il aille jusqu’a reprocher aux autres de pas etre assez positifs, voir de mentir pour empecher le succes de l’integration.
Ca c’est de la politique! il est bon…. Nicolas devrait meme se mefier…
Au risque de me faire traiter par les quelques éditorialistes mongoloïdes de service, de chantre du politiquement correct, d’indigène de la république, de socialiste ou de je ne sais quoi, je vais proposer une analyse alternative sur un point bien précis, le racisme anti-blanc.
Je crois que d’un point de vue moral, aucun racisme n’est plus grave qu’un autre. C’est évident, et seuls quelques débiles peuvent l’affirmer. Ces gens comptent d’ailleurs dans leurs rangs des identitaires, des gens comme Criticus, etc. qui nient l’existence d’un racisme autre que anti-blanc et ne parlent que pour leur chapelle, à l’instar des MRAP et compagnie.
Cependant, d’un point de vue pratique, le racisme anti-blancs et anti-catholique, en France, est nettement moins grave que toutes les autres formes de racisme envers notamment les arabes, les noirs (y compris antillais d’ailleurs), asiatiques, anti-musulmans, anti-juifs, etc.
Il suffit, pour prouver cette thèse, d’examiner les conséquences de toutes ces formes de racisme, en prenant une hypothèse simple, mais à discuter : le nombre de racistes dans telle ou telle communauté varie peu (j’y reviendrai).
On comprend aisément que le racisme anti-blanc est en pratique moins grave, puisque si l’on prend un cas concret comme le fait de se faire servir dans un café, si tous les tenanciers de café non-blancs refusent les blancs, ces derniers seront interdits dans moins de 10% des cafés, à l’inverse si tous les tenanciers de cafés blancs refusent les non-blancs, ceux-ci n’auront plus accès à 90% des cafés (statistiques basées sur mon observation personnelle à Paris).
Je sais, c’est pas top de raisonner comme cela, mais si on se détache des délires métaphysiques sur le racisme, et qu’on regarde les conséquences concrètes au quotidien, on peut arriver aisément à la conclusion que le racisme anti-blanc, en France, a des conséquences moins grave sur la population que le contraire (question de nombre).
Le seul point discutable dans ce que je dis réside dans l’hypothèse que je fais, à savoir de la constance du racisme dans les populations : les X sont à x% racistes envers les Y, et les Y racistes également à x% envers les X. C’est à discuter, j’y suis prêt.
Ceci est bel et bien bon, Chitah, mais … ce n’est pas exactement le sujet du billet dont l’idée générale était de montrer qu’à force de vouloir intégrer tout en gérant le multiculturalisme tout en tentant de conserver ses spécificités tout en favorisant l’égalité tout en positivant les différences, à la fin, on arrivait exclusivement à exarcerber les passions des uns et des autres au point qu’ils vont tous se foutre sur la gueule dans une grande baston festive et citoyenne dont l’issue me paraît douteuse et douloureuse.
En outre, je ne suis pas sûr qu’ergoter sur les différences entre les racismes n’apporte pas de l’eau à mon moulin 😉
Oui, j’ai bien compris le sens de ton billet, j’ai oublié de mentionner que j’étais d’accord avec tout.
Cependant, j’ai surtout réagi au commentaire de Criticus, qui comme d’habitude viens déverser sa propagande. Du coup, je me suis permis amicalement de venir déverser la mienne! 😉
Ce Flak me rappelle quelqu’un. Mais qui?
@Chitah si on applique votre exemple aux kebabs, il va être difficile pour les blancs de se faire un grec. Et vu la différence de tarif entre le grec et le café pour avoir un repas qui cale l’estomac, j’ai vite choisi mon camps.
A propos d’autisme: « Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, rejette l’idée que la France soit surendettée et défend l’idée d’un emprunt public massif pour financer des investissements d’avenir. (Reuters/Russell Boyce) » in l’Express ( http://www.lexpress.fr/actualites/2/henri-guaino-rejette-l-idee-que-la-france-soit-surendettee_796007.html ).
Le conseiller spécial du chef de file du PS de droite serait-il le mystérieux maurice b., alias ran-tan-plan, qui signe régulièrement des billets fulgurants d’intelligence et de vision en commentaire sur ce blog?
Bonjour,
J’ai lu avec attention ton billet… Pourquoi faire l’amalgame entre interdiction de la burqua et intégration? Prôner la mixité sociale, prôner les idées aussi… Mais je pense qu’il y aura difficulté d’intégration avec une grille sur le visage. C’est plus pour moi un garde-fou vis-à-vis des libertés (la burqua est, à mon avis, peu souvent portée volontairement par celles qui les portent…). Une communauté peut très bien s’intégrer, de là à s’imposer… C’est peut être l’origine de la laïcité et de l’interdiction des signes ostentatoires… qui sait!
@Esp : Ah mais je ne fais aucun amalgame, au contraire de Coppé qui, dans une même interview, arrive à dire une chose et son contraire. Pour ma position sur la burqua, il y a un précédent billet ici : http://h16.free.fr/wordpress/index.php/2009/06/18/594-brops-burqa-excusez-moi-j-ai-une-digestion-difficile
> on peut arriver aisément à la conclusion que le racisme anti-blanc, en France, a des conséquences moins grave sur la population que le contraire (question de nombre).
Si tu veux comparer de façon correcte les conséquences du racisme entre différents groupes ethniques en France, il faut prendre en compte le fait que ces groupes sont répartis de manière non-uniforme sur le territoire (DOM-TOMs, banlieues, quartiers communautaires…)
@ Esp :
Je ne suis pas si sûre que les femmes en burqa la portent en majorité sous la contrainte…
Si je puis me permettre un petit parallèle, les femmes catholiques qui ne portent que des jupes longues et se couvrent la tête dans les églises le font tout à fait volontairement. Elles ne représentent qu’une minorité parmi les femmes catholiques (comme les femmes en burqa parmi les femmes musulmanes, si je poursuis la comparaison), mais c’est un choix conscient et assumé.
On pourrait objecter qu’il y a un monde entre la jupe longue-chapeau-mantille et la burqa… mais pas tellement, en fait. Dans les deux cas, il s’agit bien de prescriptions religieuses liées à la chasteté (un argument d’autorité en béton armé !)… même si l’une est clairement beaucoup plus contraignante que l’autre (han ! trop la chance d’être chrétienne ! 😉 ).
Bon assez d’accord avec le sens du commentaire de Chitah.
La thèse du renversement des racismes tient mal la route. Il me semble même que si on limite son raisonnement à ça, on l’étiole pas mal alors.
Le ‘souci’ est que ce ‘sur-multiculturalisme’ n’amène qu’ à une sorte de lente paralysie et à la production d’une opinion unique , d’un discours conventionnel , donc d’une langue de bois et de stratégies masquée.
La société se dézingue en partie elle-même.
Une partie de ces nouvelles victimes de ce racisme à l’envers , les riches par exemple sur le sort desquels h16 aime à se pencher , s’en sortira très bien.
Exact, ils s’en sortiront, mais à quel prix ? Une fois qu’ils auront fui vers des cieux plus cléments, tous les gens qui dépendaient de ces « riches » pour vivre, par leur consommation ou leur esprit d’initiative, vont devoir se retrousser les manches et trouver ailleurs ce que ces « riches » apportaient. Ce n’est pas gagné.
Quant aux cathos, ils ont suffisamment de niches , de moyens et de bonnes volontés pour survivre à cette tourmente. Et la caste semi-bourgeoise saura et sait également bien ‘jouer’ les codes et les discours à la mode pour protéger sa reproduction.
Reste quelques perdants : l’idée républicaine, une certaine idée de la France qui dépasse la question des origines particulières .
Et je n’oublie pas non plus, même s’il faut garder le sens des proportions , pour l’instant, la résurgence discrète de l’antisémitisme . Ou d’autres minorités disposant soit de soutiens trop ‘voyants’, soit d’aucun soutien particulier.
Bref c’est pas que je ne sois pas d’accord, mais c’est comme le billet précédent critiquant la taxation perpétuelle des riches : je veux bien que ce ne soit pas une solution en elle même et qu’il faille même une certaine inégalité pour qu’une société soit dynamique, mais enfin on constate tout de même un accroissement de la concentration de la richesse ces dernières decennies …
Hmmm ça c’est faux. Ou tout du moins, la réalité est beaucoup plus complexe qu’un simple ‘accroissement de la concentration des richesses’.
et un état d’endettement généralisé (et de ‘spéculation’) qui laisse supposer tout de même qu’il y a un peu trop de « monnaie » d’un côté et pas assez de l’autre. J’ai dit ‘un peu trop’.
Ca dépend de ce qu’on appelle monnaie (car monnaie et richesse sont des choses très très différentes).
On parle tout de même d’un machin qui n’existait plus en Afghanistan avant d’être à nouveau imposé par les Talibans lorsqu’ils sont arrivés au pouvoir. Je veux bien croire qu’il y ait en France des femmes qui le portent par choix, et je ne renie même pas l’orthodoxie libérale (chacun s’habille comme il veut), mais j’ai du mal à considérer comme anodin le fait qu’un truc qui tend à disparaître en Afghanistan ou au Pakistan se développe en Europe…
Bien sûr, la réponse pitoyable des politiques est de s’attaquer avec trente ans de retards aux effets (la burqa) plutôt qu’aux racines du problème.
Rien à voir avec la burqua mais tout avec les pépites offertes par nos politiques.
Pour ceux que ça amuserait écoutez dans « l’émission citoyenne » (et festive?) Bourdin&Co (partie 2 vers 5min40s) ce que ça donne quand un socialiste (le Maire de Lyon me semble-t-il) veut jouer à « ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ». Pauvre Bastiat!
Après la postière (mais bon) expliquant doctement que les tarifs de La Poste allaient inévitablement augmenter à cause de l’arrivée de « la concurrence étrangère déloyales aux mains des requins de la finance internationale », on a eu le droit ce matin à un raisonnement spécieux pour démontrer que la « suppression » (?) de la taxe professionnelle allait provoquer des…délocalisations.
Si si écoutez bien, le peuple lui-même les exigera du maire de Lyon.
@AncillaDomini et beaucoup d’autres : je me permets de vous rappeler que la burqa est une coutume pachtoune, le niqab est une coutume de la péninsule arabique pré-islamique, aucun de ces deux accoutrements ne relevant d’une quelconque prescription religieuses dans l’islam.
D’ailleurs, le cheikh Tantawi, peu connu pour ses prises de positions progressistes, a un avis parfaitement clair sur la question de la burqa : http://mondodingo.blogspot.com/2009/10/mohammed-sayed-tantaoui-versus-niqab.html
Quelle bouffée d’air frais la lecture des excellents textes d’H16.
Magnifique article.
Beurka, intégration, diversité, racisme et tout le tintouin, c’est le hochet des idéologues. La France perd en industrie, mais est gagnante en diversité. La France, petit pays de quelques 64 millions d’âmes, devenue le monde en miniature grâce à la manipulation de nos jongleurs politiques/médias. La France est occupée ! Oh pas comme pendant les guerres avec armes et soldats, non la France est occupée par la guerre et le danger de la sémantique. Mal invisible qui est en train de pourrir jusqu’au cadavres de nos ancêtres.
Mais que les vautours se méfient, bientôt ils n’auront plus rien à bouffer !!!!
H16, la décomposition n’est plus lente, elle est en train de s’accélèrer.
En parlant de « perles », avez-vous entendu Lauvergeon au Women’s2009 ? Le mâle blanc en ligne de mire. Attention à vos fesses les loulous……………
Vu sur TV5 Monde, et pas une réaction de nos journalistes aux neurones aussi lourdes que des boules de pétanques !!!!
Violence raciste sans ambiguïté, « sales Belges vous êtes tous des racistes » …
http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/286040/20cm2-de-cheveux-arraches.html
@chitah
« Je crois que d’un point de vue moral, aucun racisme n’est plus grave qu’un autre » : C’est une évidence, je suis d’accord.
« Cependant, d’un point de vue pratique, le racisme anti-blancs et anti-catholique, en France, est nettement moins grave que toutes les autres formes de racisme envers notamment les arabes, les noirs (y compris antillais d’ailleurs), asiatiques, anti-musulmans, anti-juifs, etc. » On va se concentrer sur le côté pratique donc…
« Le seul point discutable dans ce que je dis réside dans l’hypothèse que je fais, à savoir de la constance du racisme dans les populations : les X sont à x% racistes envers les Y, et les Y racistes également à x% envers les X. C’est à discuter, j’y suis prêt. »
Très bien. Policier dans une ville de province, j’ai malheureusement très régulièrement à intervenir pour porter secours à des personnes de type européen victimes d’actes racistes commis par des personnes de type africain ou nord africain (et non pas asiatique, juif ou autre).
Il est malheureusement fréquent de voir des femmes européenne être agressée et traité de sale blanche. L’inverse n’est pas vrai.
Il est malheureusement fréquent de voir des couples européens pris à parti pour le seul plaisir d’humilier « le blanc ». L’inverse n’est pas vrai.
Les « crimes d’honneurs » comme cette musulmane récemment tuée et brulée pour avoir voulu fréquenter un non musulman (de type européen en plus !) est le fait de musulmans. Les exemples inverses ne sont pas légions en comparaison.
Les nuisances de type raciste commises par les musulmans, les africains et les nord africains envers les européens sont bien plus importantes et souvent laissées impunies, ne vous en déplaise.
Pour votre culture : aux Etats Unis où des statistiques ethniques sur les crimes existent et sont légales, il a été démontré que le nombre de femmes blanches violées par un noir en une journée est plus important que le nombre de femmes noires violées par un blanc en une année !
Les faits de racismes anti blancs sont en constante augmentation tant en nombre qu’en gravité.
A la lumière de ces faits, êtes-vous toujours certain que le racisme anti blanc est sans gravité ?
> je me permets de vous rappeler que la burqa est une coutume pachtoune, le niqab est une coutume de la péninsule arabique pré-islamique […]
Merci pour ce rappel, qui ne fait que confirmer le caractère pour le moins anachronique de ces accoutrements en Europe, en 2009.
Très moyen ce billet.
Parler de récupération du Front National et recracher quelques paragraphes plus loin l’éternel couplet calimérique sur le racisme antiblanc et sur la persécution médiatique des cathos, il faut être couillu… ou président du groupe UMP. Ah mais tout le billet était ironique alors ?
Mmmh, c’est sûr qu’interprété ainsi, on trouve tout ça moyen. Bah, la réflexion sera rebranché à la prochaine lecture, espérons-le.
@carole : concernant Lauvergeon, j’ai vaguement entendu parler de ça. Je regarderai, à l’occasion…
@nick : merci du lien. De plus en plus inquiétant.
Une pepite a sortir a un gauchiste festif lors des repas de famille qui virent « discussion sur le racisme », le Che etait un grand raciste. Il detestait les noirs, les decrivant a la maniere d’un Voltaire ou Montesquieu au XVIIIeme: »The blacks, those magnificent examples of the African race who have conserved their racial purity by a lack of affinity with washing, have seen their patch invaded by a different kind of slave: The Portugese…. the black is indolent and fanciful, he spends his money on frivolity and drink; the European comes from a tradition of working and saving which follows him to this corner of America and drives him to get ahead. »
L’archetype du gauchiste de combat au grand coeur qui est en realite un salopard de la pire espece dans tous les domaines.
Si n’importe qui sortait ce type de debilite aujourd’hui, il serait incendie et le meriterait d’un point de vue moral. Le Che? on en fait des tee-shirts…
TV5 Monde « retransmission A2 ».
Lauvergeon dixit :
« A compétence égale…. et bien désolée, désolée, on choisira la femme, on choisira la personne venant de.., autre chose que le mâle blanc pour être clair. »
Mais qu’ont-ils tous à nous rabattre les oreilles avec leurs couleurs ? Ras le bol !!! Cela a le mérite d’être net !!! Nouveau type de recrutement en France, on ne se basera plus uniquement sur les compétences, mais en premier lieu sur la couleur, puis viendront les femmes, puis tout ce qui n’est pas homme blanc. Lamentablement démagogue.
Son « autre chose » est pitoyable. De la com, du frou-frou, de la viande quoi !!!!!!!
Concernant sa phrase sur les Gaulois, de qui parlent ils exactement ? Qui est donc ce groupe de personne qui essaye de nous faire croire de telle chose ?
L’EdNat ? Non. La TV ? Surement pas. Les politiques ? Non aucun même pas le FN. Nos Parents ? Jamais entendu ca.
Cette petite phrase, l’air de rien, est méprisable. Hors de la réalité, le politique a besoin de se créer un ennemi imaginaire et de le combattre vigoureusement, il se pose en acteur du clan du bien. Cela me donne le vertige et la nausée.
@Alex6,
Pourriez-vous expliquer ce que vous entendez par :
« …..le Che etait un grand raciste. Il detestait les noirs, les decrivant a la maniere d’un Voltaire ou Montesquieu au XVIIIeme :……. »
????????????????????????????????????
J’ai ma petite idée, mais j’attends vos explications. Merci
@carole : cf http://bastarduniverse.blogspot.com/2005/02/che-guevara-racist-homophobe-and-anti.html (en gros, dans ses mémoires, le Che n’est pas tendre avec les noirs)
H16,
Merci pour le site. Concernant le Che (sinistre personnage), il n’était finalement tendre avec personne, il voulait simplement la reproduction de plein plein de petits Lui (idiots féroces).
En fait, je voulais plutôt comprendre ce que Alex6 entendait, en faisant le rapprochement avec Montesquieu.
Je lui conseillerais de relire « L’esprit des lois » XV CHAPITRE V (De l’esclavage des nègres), en relativisant. Montesquieu démonte en toute ironie les thèses absurdes des partisans de l’esclavage. Pas de racisme là-dedans.
Oui, ce qui dit Alex6 c’est que le discours du Che est proche de celui de Montesquieu, ce dernier faisant de l’ironie, le premier se voulant factuel.
Evidemment, les communistes amoureux humides du Che s’empresseront de dire que ces écrits le furent avant qu’il ne devienne communiste (bien sûr). Une fois ouvert au collectivisme, l’homme devient naturellement humaniste et totalement dépourvu de racisme. La bonne blague.
Che bonne blague…… merci de me rappeler que le communisme excuse tout.~_0
oui Carole, nulle attaque envers Montesquieu. Je souhaitais simplement faire le parallele entre la mentalite d’un Che du XXeme et celle deja plus avance au XVIIIeme sur les concepts de race.
Ne pas oublier qu’a cette epoque si les penseurs comme Montesquieu s’opposaient a l’esclavage, ils n’en tenaient pas moins les noirs comme inferieurs aux blancs, l’ironie ne permettant pas de tout passer tout de meme… (c’est un debat, j’apporte mon point de vue uniquement) Mais nous etions a l’epoque des lumieres, de tels discours etaient donc comprehensibles dans le contexte de l’epoque. Pour le Che, aucune excuse en revanche.
Copé est un homme politique. Il a des mandats électifs. Les portes étant grandes ouvertes, ses électeurs sont aussi immigrés africains. Il importe de ne pas perdre deux ou trois pour cents de voix. Paris vaut bien une messe.