Vous reprendrez bien un petit fix ?

Probablement à la suite d’un vague ennui et du besoin de faire parler d’eux, un frétillant groupe de députés a jugé indispensable d’amener sur la table une nouvelle polémique dont la France ne pouvait plus se passer, tant son actualité politique, policée et bien tenue, devait se renouveler. Or donc, les membres du groupe de réflexion des Elus Santé Publique et Territoires (ESPT) proposent l’expérimentation des centres de consommation de drogue. Manifestement, la cafétéria de l’Assemblée ne leur suffit plus.

L’idée générale est la suivante : pour éviter que les toxicomanes divers et variés de la République ne tombent bêtement malades en se picquousant ou, pire, risquent l’overdose et une mort pénible sur le macadam, les députés du groupe ESPT proposent d’organiser des salles de consommation dans lesquelles le drogué peut se faire assister et conseiller par du personnel qualifié ; en somme, le drogodrome devient possible.

Comme bien souvent dans les idées progressistes qui tournent au cauchemar hideux, tout commence par une bonne intention un tantinet dégoulinante et l’utilisation assez grossière mais terriblement efficace de la force publique et de la collectivité pour faire passer tout ça comme une lettre à la Poste. (Enfin, mieux qu’une lettre à la Poste, le service public français correspondant n’étant plus trop à la hauteur actuellement.)

Vous reprendrez bien un petit fix ?

Une fois posé les bases de leur action de gentillesse impérative, la polémique s’est rapidement enclenchée : d’un côté, les tenants du « pour », dans lesquels toute une brochette de Socialistes Officiels (comme par hasard), dont les arguments sont, essentiellement, que cet encadrement permet de réduire la consommation observée et aussi les effets secondaires indésirables (maladies, overdoses, violence, etc…).

De l’autre, les tenants du « contre » dont l’argument essentiel se résume à ne pas vouloir cautionner la drogue ou le vice que constitue son usage : ouvrir de telles salles, ce serait comme une publicité de la République sur le mode « Vous pouvez vous droguer, et on vous aide à le faire correctement ».

En réalité, ces deux arguments, aussi pondérés et réfléchis soient-ils, ne sont que des résultantes d’un biais initial, qui consiste à imaginer qu’il existe bel et bien une position que l’Etat, la force publique, doit prendre officiellement, et cette position sera soit pilotée par le désir d’amoindrir les effets délétères de la drogue sur la société, soit par la nécessité de marquer une interdiction.

On pourrait aussi noter que, aussi posés soient les raisonnements tenus, les vices ne sont pas des crimes : qu’on cautionne ou pas le fait de se droguer, qu’on trouve cela immoral ou pas, il n’en reste pas moins que l’acte de se droguer est un acte éminemment personnel, qui ne regarde finalement que le drogué.

Et c’est là que ça devient croustillant puisque les tenants du pour et du contre hurleront à la lecture de cette dernière phrase.

Les « pour » s’écrieront, l’oeil injecté de sang et la lippe déformée par la rage de l’amour qui déborde d’eux et rêve de s’exprimer en mettant en place ces salles de shoot : « Mais vous ne vous rendez pas compte ! Ces drogués causent un dommage à la société toute entière et à eux-mêmes, on ne peut pas laisser faire ça ».

Quant aux tenants du « contre », l’oeil fou et la bave montant aux lèvres, ils s’égosilleront sur le mode « Mais laisser les drogués se droguer, c’est immoral, et ce faisant, les dégâts qu’ils se causent à eux-mêmes provoquent des dégâts à toute la société, et on ne peut pas laisser faire ça ! »

(oui, je sais, je caricature un peu, ils n'ont pas tous la bave aux lèvres, hein)

Eh oui : dans ces deux cas, beaucoup de tenants du « pour » et du « contre » proposeront, finalement, d’intervenir massivement : soit positivement, en accompagnant le drogué dans ses paradis artificiel Norme NF, garantie bio et 100% recyclable, soit négativement en le pourchassant dans sa pratique.

Et le problème, dans notre société si engluée dans ces habitudes d’interventions, c’est que l’autre solution, de ne pas intervenir et de renvoyer le drogué, les tenants du pour, les tenants du contre, à leurs responsabilités respectives, cette solution … n’existe plus ou, plutôt, ne veut plus être envisagée.

En effet, si l’on regarde les choses calmement, l’installation d’une salle de shoot, c’est, très concrètement, l’utilisation des moyens publics, et donc des deniers issus des gens qui sont contre, dans le but de promouvoir ces salles et de calmer les pulsions humanitaires des gens qui sont pour. C’est, ni plus ni moins, du détournement de moralité.

Autrement dit, le problème de la drogue est un problème de société parce que, précisément, c’est la société tout entière, par l’ensemble des collectivisations qu’on a mises en place, qui doit payer les pots cassés consécutifs aux choix personnels des toxicomanes.

En termes socialistes, on a privatisé les « profits » de la drogue, et collectivisé les pertes : la vente de drogue étant interdite, les tarifs sont prohibitifs. Ces tarifs étant élevés, la paupérisation des drogués est souvent rapide, et la violence autour du milieu (des drogués et des dealers) importante. Les coûts de lutte contre le trafic de drogue deviennent stratosphérique avec des résultats maigres. Les coûts sanitaires de gestion des drogués sont, de surcroît, là encore collectivisés : tout le monde paye, finalement, pour les traitements d’overdose ou de désintoxication. Mieux : si l’on autorise l’ouverture de salles de shoot sur les motifs humanitaires, on continue sur la pente plus que glissante de la socialisation effective du vice et sur la collectivisation des coûts et pertes engendrés par cette socialisation.

En fait, la dépénalisation de la drogue et l’ouverture des salles de shoot sont des problèmes connexes qui posent deux problèmes : l’un de droit, l’autre d’éthique.

La dépénalisation a déjà été tentée, et les effets sont connus (fin de la prohibition aux US par exemple, dépénalisation de certaines drogues dans certains pays, soit déjà faite, soit en cours de réalisation comme au Mexique). En général, l’argent qui n’est plus dépensé pour lutter contre les trafics afférents peut largement être utilisée en prévention et en cures. Cyniquement, l’Etat peut même tirer d’assez gros bénéfice en devenant le principal voire unique dealer – notez qu’ensuite, ce sera les libéraux qu’on taxera de cynisme et les capitalistes de toujours vouloir tirer profit du malheur des autres ; les socialistes, finalement toujours honteux d’eux-mêmes, trouveront toujours dans ces derniers les boucs-émissaires pratiques de leur morale lamentable.

L’autre problème est, comme je le mentionnais plus tôt, éthique, puisqu’il oblige tout le monde à participer à l’opération, ceux qui sont contre comme les autres. Il y a difficilement plus odieux comme manière de procéder puisque cela revient à violer en toute décontraction les principes moraux des uns pour satisfaire les vices des autres.

En conclusion, ces députés seraient nettement plus avertis de réclamer la dépénalisation des drogues plutôt que l’ouverture des salles, et le renvoi systématique des drogués à leur responsabilité personnelle : non, la société n’est pas responsable de votre alcoolisme, de votre héroïnomanie, de votre cocaïnomanie, de vos pulsions à vous jeter dans les casinos, au PMU ou sur internet pour dépenser votre salaire ou de votre besoin compulsif d’acheter tout ce que vous voyez quand il y a des soldes. Vous, individu adulte, l’êtes entièrement.

Et ces députés, s’ils veulent, à titre personnel ou en association, sur leurs fonds, aider ces drogués, sont évidemment les bienvenus : la vraie solidarité, la charité en réalité, est ici.

L’humanisme n’a jamais consisté à violer les principes moraux des uns pour asseoir ses propres principes moraux, et encore moins à envoyer la facture de l’opération à tout le monde avec un grand sourire.

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Commentaires39

  1. Flak

    c’est amusant qu’un debat exactement identique ait lieu au meme moment au Quebec.
    Je ne serais pas surpris que l’essentiel du debat soit reellement centré autour de qui doit fournir le materiel acheté a prix d’or qu’on va mettre dans nos salles de shoot toutes neuves.
    Au passage, l’abruti congenital qui les concoit n’a pas oublie de les faire ressembler a des successions de petites pissotieres baignées dans une joyeuse ambiance médicale de neon ultra-blanc…

  2. Gaël

    J’ai lu quelque part (oups, je n’arrive pas à retrouver où) que le Portugal a un bilan plutôt positif de son expérience en matière de dépénalisation. Si je ne dis pas de bêtise, ils sont plutôt bons en comparaison des autres pays européens.

  3. Joe

    Rien à voir, mais il y a chez nos amis journalistes des anti-keynésien qui s’ignorent !

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/08/27/04016-20100827ARTFIG00624-comment-la-crise-alimente-l-economie-souterraine.php

    « Pertes d’emploi, chômage technique… les revenus fondent avec la crise. «Beaucoup de gens tentent de compenser la baisse de leurs revenus par une plus grande participation aux transactions informelles», explique Friedrich Schneider. Aux premiers rangs des secteurs alimentant l’économie souterraine, se trouvent le bâtiment et les métiers de l’artisanat, et notamment la restauration, observe-t-il.

    L’économie souterraine ne serait pas toujours une mauvaise chose. «Selon moi, la progression des activités informelles pendant une crise permet d’éviter une récession plus grande encore», estime Friedrich Schneider. «Particuliers comme entreprises gagnent ainsi plus d’argent, qu’ils peuvent dépenser dans l’économie officielle.»

  4. Un drogué

    Bon je vais pas entrer dans votre polémique à la noix, juste faire observer un truc que l’auteur a (volontairement?) oublié dans sont texte, au demeurant assez intéressant, que j’ai lu avec parfois les yeux froncés, parfois un sourire net voire un rire tout aussi net (pas contre le rire, avec).

    Vous faites quoi de toutes les seringues qu’on retrouve dans tous les « coins à shoot » de Paris? Dans les escaliers des parkings souterrains à la vue des gosses? Avec ces salles, on en verrai moins traîner, et si on avait la bonne idée de les coller (les salles) près des « scènes ouvertes » comme le 18e à Paris, on verrait moins de sanisettes, de toilettes publiques quelconques offrir des pointes usagées et dangereuses pour vous les non drogués… Alors je vais pas vous dire que c’est pas de notre faute à nous les drogués, et je vais même aller dire que certains abrutis dans ce milieu seraient à bannir tant ils ne respectent pas la voie publique en laissant traîner leur matériel après avoir fait leur taquet, mais faut quand même avouer qu’avec des salles dans le genre, ce problème serait en partie solutionné.

    Ceci dit je vais aller me payer une bière parce que c’est légal, en vente libre et que ça défonce au moins tout autant que l’héro!

    Bien à vous. Merci de votre attention, vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une vie normale.

    1. Que faire des seringues qui traînent sur la voie publique ? Ben justement, c’est la voie publique. Encore une collectivisation du problème.

      1. Un drogué

        y a une nuance, j’ai pas dit « Que faire » mais j’ai utilisé l’expression bien plus large « Que faites vous des… » Je sais je chipote un peu, mais ta réponse ne réponds pas vraiment à ma question. Aussi je vais essayer d’être plus clair.

        Ne pensez-vous pas que l’installation de salles près des scènes ouvertes, pourrait solutionner le problème des seringues usagées qu’on retrouve partout où il y a consommation? (qui est un problème que vous pourrez observer dans toutes les grandes villes de fRANCE, chacune a son coin, et les plus importantes en ont plusieurs, des « coins »)

        Ce serait quand même intéressant que tes enfants (et les miens accessoirement) ne soient pas choqués quand tu les emmène à Paris, choqués de voir des gens se shooter partout. Et penser aussi aux personnes qui habitent les immeubles qui sont aussi utilisés par les toxicomanes, qui peuvent naturellement en avoir marre qu’on prenne leur palier pour une salle de consommation à moindre risque!

        C’est inévitable, même avec ces salles mises en place il y en aura quand même qui trouveront le moyen de continuer à se taquer dans les parkings et dans les chiottes publiques, mais on en verrai beaucoup moins, beaucoup beaucoup (c’est ce qu’on peut observer en Suisse ou en Espagne par exemple).

        Anecdote personnelle, à un moment de ma vie j’étais à Montpellier, et sur la place de la comédie, à deux pas du manège qui se trouve en face du monoprix, il y a une rigole au sol, qui cache un trou d’une demi douzaine de mètres. Quand il fait beau on peut voir au fond de cette rigole. Croyez le ou pas, pendant environ un mois et demi, tous les jours je passais pour regarder, une seringue à insuline traînait au fond (une seule). Jamais la mairie n’aura jugé utile d’aller la chercher pour s’en débarrasser, et quand bien même elle se trouvait à côté du manège pour le coup déserté, quel parent voudrait emmener son gosse sur un manège, sachant que sa descendance pourra voir, lors d’un moment d’inattention de la part des parents, cette seringue bien en évidence à 6 mètres sous terre.

        1. Théo31

          Le problème n’est pas les seringues, mais le statut juridique du lieu où les drogués se retrouvent. Les rues seraient privées, le problème serait très largement résolu. Les propriétaires des rues pourraient accueillir qui ils voudraient, y compris des junkies qui paieraient la location d’un bout du trottoir ou un local pour compenser la nuisance qu’ils pourraient occasionner.

          Concernant ces maisons de shoot, faut pas se voiler la face, c’est pour faire rentrer des taxes et des impôts dans les caisses. C’est comme les jeunes qui se tuent en voiture, ce n’est pas par altruisme qu’on fait tout pour les empêcher de se tuer, c’est parce qu’un jeune qui se tue est un jeune qui échappe à l’impôt.

  5. Stéphane

    Mhoui, pour le coup je suis dubitatif. Les vices ne sont pas des crimes, mais qui a dit le contraire?

    Dans une certaine mesure, laisser des gens adultes et responsables détruire leur existence de façon récréative est un point de vue défendable sur le plan éthique – pas forcément super convaincant, mais défendable. Mais surtout, je pense qu’il l’est déjà dans le monde réel.

    Je ferai remarquer deux choses:

    – la consommation de stupéfiants est largement acceptée, aujourd’hui, dans la population française. Ce qui est interdit, c’est son commerce (aussi absurde soit-il vis-à-vis de la première position). Je ne connais aucun exemple en France de personne mise en prison simplement pour consommation de drogue. Trafic peut-être, conduite en état d’ébriété certainement, mais consommation pure?

    – Aujourd’hui non seulement le vice est toléré, mais c’est une excuse. Butez votre voisin, vous prendrez quelques années de taule. Butez-le en étant ivre mort, on diminuera votre responsabilité au procès. Pareil pour les actes criminels commis sous l’influence de drogues, voire si la drogue elle-même est la source de votre comportement criminel – comme un braquage commis en état de manque. (ceci ne vaut pas pour la sphère automobile, où pour des raisons schizophréniques c’est une circonstance aggravante, mais dès que ça touche à la circulation l’Etat aime bien taper.)

    Mais je trouve en général qu’on est aujourd’hui très loin de la situation de considérer les vices comme des crimes.

    De là à les sponsoriser, eivdemment, il y a un pas…

    1. Mateo

      – Certains vices (la consommation de drogue pour l’exemple qui nous intéresse) sont bel et bien des crimes vis à vis de la loi. C’est ce que dénoncent les libéraux.
      – Pas de prison pour les consommateurs, bien que ce soit possible au vu de la loi me semble-t-il (et que ça m’étonnerait pas qu’il y ait eu des cas de peines de prison requises), mais des amendes, des gardes à vue, oui. Ces vices sont donc bel et bien punis.

      D’où la cohérence de la position libérale: droguez-vous si vous le voulez mais ne demandez pas à la collectivité d’assumer les conséquences de vos actes.

    2. Un drogué

      « Butez-le en étant ivre mort, » Euuuh je croyais que être ivre au moment des faits était une circonstance aggravante, mais arrêtez moi si j’me trompe hein… Pour les drogues c’est pareil… Après on peut partir dans des plaidoiries de santé mentale, mais c’est pas vraiment le sujet…

      1. Stéphane

        Effectivement, vous vous trompez. Etre ivre au moment des faits est une diminution de la responsabilité. « Monsieur le juge, il était ivre, il ne savait pas ce qu’il faisait. »

  6. Barbara

    Vous oubliez une chose dans votre analyse, c’est que les drogués ne sont pas uniquement des personnes qui détruisent leur santé. Pour satisfaire à leur vice, ils sont obligés de se lancer dans des activités criminelles, d’où la recrudescence des vols de toutes sortes. Il est donc logique que les politiques se penchent sur ce problème.
    Reste que installer des salles de shoot ne résoudra certainement pas le problème.Et comme vous dites, je ne vois pas pourquoi le contribuable devrait payer pour aider certains à se droguer, pratique qui n’apporte rien à la société.

    1. Non. Les activités criminelles sont dues à l’absence de réseaux légaux. Il y a 100/150 ans, les opiacées étaient en vente quasi-libre, de même que l’héroïne. Et il n’y avait guère de violence ou de criminalité nécessaire pour s’en fournir. Une fois la prohibition sur l’alcool abolie aux US, les réseaux de distilleries et de troquets clandestins se sont rapidement reconvertis au légal ou ont disparu, et la criminalité sur cette drogue là a disparu.

    2. Mateo

      « Vous oubliez une chose dans votre analyse, »

      Relisez, h16 en parle.

      « Pour satisfaire à leur vice, ils sont obligés de se lancer dans des activités criminelles, d’où la recrudescence des vols de toutes sortes »

      Non: c’est PARCE-QUE c’est interdit que les prix sont excessivement élevés (et même stratosphériques) et que ça génère de la violence.

      « Il est donc logique que les politiques se penchent sur ce problème. »

      La logique voudrait au contraire que les politiques ne s’occupent plus de tout cela: plus de politique pour interdire les vices, plus de questions à se poser.

    3. Un drogué

      ça c’est un faux problème. Dans le milieu que je fréquente, rares sont les toxicomane à avoir recours au vol crapuleux. Tous préfèrent faire la manche. (surtout qu’à Paris quand on sait s’y prendre, ça fonctionne bien), alors pourquoi aller voler quand on peut avoir cet argent sans risques, mais en se prenant un peu plus la tête… D’ailleurs ceux qui volent sont mis à part par les autres, évités. L’honnêteté c’est important pour pas mal de monde. Même pour un drogué. Elle est loin l’image du tokos qui pique le sac d’une vieille dame, aujourd’hui le tox l’aidera à traverser, puis lui demandera la pièce.

      1. Mateo

        La violence des trafiquants est je pense bien plus problématique. Et encore une fois cette violence est générée par l’interdiction du commerce de drogues.

        1. Un drogué

          certes, mais demander au gouvernement comme le suggère h16 de dépénaliser, c’est comme demander à un aveugle quelle est sa couleur préférée, et c’est pour ça que du point de vue de la santé publique, pour le moment, on s’attaque au salles. C’est progressif, et si ça amène à une dépénalisation alors tant mieux, on aurait tort de s’en plaindre, mais pour le moment c’est trop demander.

          1. Mais c’est prendre le problème par le mauvais bout. Et ça va avoir plus d’effets négatifs que positifs sur le court, moyen et long terme. Et enfin, c’est moralement indéfendable.

        2. Flak

          un drogue a raison dans la mesure ou l’etat s’arrange toujours pour qu’aucune action dans la direction d’une plus grande responsabilite ne soit possible.

  7. A.g.

    La bonne blague de tous les pros ici, toxicos ou progressistes de merde.
    La plus drôle, enfin drôle, c’est le toxico honnête, qui ne fait que la manche. Qui ne fait qu’appuyer sur le sentiment de charité ou le besoin d’affichage de compassion, une escroquerie dans les deux cas avec juste une différence du nombre de complice dans l’arnaque.
    Qui ne revends pas du tout en coupant le produit avec ce qui est trouvé, en majorité de la saloperie. Se transformant en dealer.
    Autre connerie la consommation de drogue acceptée. Ben oui, un chirurgien sous lsd, un chauffeur de taxi défoncé à l’herbe, un pilote de ligne a 2 grammes 5 d’alcool, tout le monde est d’accord hein ?
    Il ne faut confondre les activités artificielles d’un Delarue ou une ligne n’impacte pas sur le boulot,je veux dire sans conséquence réelles facheuses sur le réel justement et une activité ou la rigueur est indispensable au bon accomplissement de la tâche.
    L’alcool, ha oui l’alcool.
    Vous comprenez, la bouteille de bordeaux, dont personne ne vous oblige a vous saoulez la gueule avec, comme on le trouve en supermarché il n’y a pas de raison que l’on ne puisse pas se payer un shoot d’héro à la terrasse du café hein, enfin de la salle de shoot pour commencer.
    La feuille de banane ou le datura qu’on peut fumer sont aussi en vente libre, libéralisons la coke bon sang !!
    Les enfants choqués par les seringues et les tox, c’est le coup du sentiment d’insécurité re-stylée.
    C’est pas le déchet qui se défonce en pleine rue et les déchets qu’il laisse le problème, c’est ta vision, tu devrais éduquer tes mômes quoi. Et la salle ca aiderait, il les verraient moins, ou du moins progressivement.
    Aucune vision globale, a savoir qui tu enrichies en achetant le produit. Du fumier du quartier, a la salope-chic loftée XVIème au barbare afghan ou colombien, qui pratique tous deux l’eclavage avec une variation de la méthode.
    Juste une forme d’hédonisme suicidaire que la collectivité devrait aider.

    Le seuil acceptable avec la crevure c’est zéro. Pas un peu, pas beaucoup, pas restreint dans des locaux dédiés.
    Zéro.

  8. ornitho

    vous oubliez que ces salles permettent de se shooter proprement
    ce qui reduit lle risque de contamination et donc de faire certainement de faire des economies non negligables
    de plus la securite de la salle evite le vol entre usagers
    dernier point des solutions dee reinserttioncs sont proposés et servent de trenplins pour changer de vie

    alors oui en tant que mere toxicomane jje suis pour

    1. Berenose

      « Ce qui réduit le risque de contamination »

      Quelle contamination ? Avec un Steribox®(déjà financé par la collectivité) utilisé correctement, je ne vois pas très bien quelle contamination il pourrait y avoir ni en quoi les fameuses salles feraient la différence…

      Après, demander la défonce injectable qualité garantie 100% par l’État et la pharmacopée, on a déjà essayé récemment : ça s’appelle le Subutex, c’est en vente libre ou peu s’en faut, c’est dégueulasse et dangereux et super-addictif, mais c’est gratuit et promu par le gouvernemaman qui nous veut tant de bien.

    2. Baudricourt

      Pour être sérieux cinq minutes,
      Vous avez voulu dire « mère DE toxicomane ».
      Pour s’en sortir il faut déjà le vouloir, salle de shoot ou pas.
      Votre enfant à de la chance que vous n’ayez pas fermé les yeux face à sa maladie, puissiez vous réussir à le convaincre de rejoindre des centres de sevrage et l’éloigner de ce milieu mortifère.
      Même si, vieux repenti, je suis plutôt contre les shootodromes, pensez que tout n’est pas inéluctable.

    3. Flak

       »en tant que mere toxicomane jje suis pour »

      mmoi aussi c’est plus fassile pour se shooter en donnant le sein

  9. Baudricourt

    Pourquoi ne pas déjà ouvrir des établissements où l’on pourrait consommer sa nicotine et de l’alcool ?
    Et pour que l’on puisse les repérer de loin pourquoi ne pas apposer à l’extérieur un sigle distinctif, comme une carotte rouge par exemple ?

    1. Flak

      ca existait, ca s’appelait un burodd eut’ahbba.
      mais la cigarette ca rend la peau toute seche et toute jaune alors on a du l’interdire pour preserver la fraicheur des citoyens

  10. fifou

    Il y a eu le meme debat il y a quelques annees sur la distribution de pillules du lendemain dans les colleges et c’est les violeurs de principes moraux collectivistes qui ont gagne

    Attendez un peu que quelques ‘intellectuels’ se jettent dans la bataille pour diaboliser ceux qui sont contre et l’issue du debat ne fait pas de doutes…

  11. ANT1

    Il y’a comme une contradiction entre interdire la consommation de drogue et ouvrir des salles publiques ou se droguer…
    Soit on legalise, et la les salles s’ouvriront d’elles memes, soit on interdit tout. Mais faut etre un peu coherent.

    1. C’est pour cela que parler de l’ouverture de ces salles sans aborder le problème de la dépénalisation est incohérent.

    2. Laetitia

      Je suis également de cet avis. Mais nous n’en somme pas à la première incohérence profonde en droit francais.

  12. dico

    Vous dites : « non, la société n’est pas responsable de votre alcoolisme, de votre héroïnomanie, de votre cocaïnomanie, de vos pulsions à vous jeter dans les casinos, au PMU ou sur internet pour dépenser votre salaire ou de votre besoin compulsif d’acheter tout ce que vous voyez quand il y a des soldes. Vous, individu adulte, l’êtes entièrement. »

    Certes, mais encore faudrait-il que la societé remplisse son rôle fondamental, qui est à vrai dire le seul et unique rôle qu’elle devrait tenir si elle aspire au libéralisme ou à tout forme d’anarchie; celui de former des adultes. C’est un problème qui dépasse le cadre de la volonté politique, mais qui doit commencer par elle.

    Il ne suffit donc pas de répéter « vous êtes des grands garçons ». On sait que l’incantation ne se suffit pas à elle-même. Il faut que la société, dans sa structure, dans ses actes, permette à ses enfants de se réaliser en tant qu’adultes. Or, c’est précisément, ce que la notre ne veut plus. Socialistes, conservateurs, citoyens privilégiés ou assistés, nous portons tous notre part de responsabilité dans dans cette curieuse et aberrante mutation de nos structures sociales.

    « L’humanisme n’a jamais consisté à violer les principes moraux des uns pour asseoir ses propres principes moraux, et encore moins à envoyer la facture de l’opération à tout le monde avec un grand sourire. »

    L’humanisme, je sais pas, mais la démocratie, oui, indubitablement.

    1. l’incantation ne se suffit pas à elle-même.

      Quelle incantation ? Elle n’existe plus, du tout !

      De nos jours, quand certains osent justement dire « Vous êtes responsables », ils se retrouvent seuls et déboule immédiatement des gens qui réclament plus d’état, plus d’intervention, plus de déresponsabilisation. Vous dites qu’on est tous responsables : je ne suis pas d’accord. Un nombre certain ont consciemment choisi cet état de fait, mais certains (ici et ailleurs) refusent cet état de fait et continueront donc à dire « Vous êtes responsables » et prôneront tout ce qu’il faut pour que cette responsabilité ne soit pas de pacotille, c’est-à-dire expliqueront par exemple qu’un enfant doit être éduqué, que les parents sont responsables de cette éducation, qu’un jeune, fut-il d’un milieu défavorisé, n’a pas à se réfugier derrière l’excuse sociale pour se laisser aller à toutes ses pulsions, etc…

      Et effectivement, la démocratie est bel et bien le moyen par lequel certains imposent leurs choix moraux aux autres. Mais je n’ai jamais été démocrate.

  13. do

    l’avantage du vice sur le crime, et la raison pour laquelle il marche si bien, c’est qu’il rapporte toujours quelque chose à quelqu’un.
    alors que le crime, moins, déjà: ça fait du mal à la victime, mais ça rapporte rien à des commerçants.

  14. un consom’acteur 2 stup

    Une petite prescision pour ceux qui tergiverse sur l’interet de salles de consomation a moindre risques. Les interets de ces salles leur noms (et pas shoot-rooms comme on peut le lire trop souvent actuellement ,cela retire une des premiere dimantion de leur interet) donc on vas en ennumerer les principaux:

    Orwell, 1984 : « Le but du novlangue était, non seulement de fournir un mode d’expression aux idées générales et aux habitudes mentales des dévots de l’angsoc, mais de rendre impossible tout autre mode de pensée. « 

    -Premierement elle permetes d’eviter Le rique majeur de la consomation (pour peut que l’usager ne soit pa chasser trop rapidement faute de places pour acceuillir les suivant.) C’est leurs mort pas over dose. C’est peut-etre tout bete et certain pensent encore qu’un bon droguer et un droguer mort donc interet suivant.

    Eviter un risque de consommation en offrant un drogodrome, oui, effectivement, pourquoi pas.

    -Secondo: le taux de contamination VIH/sida est encore important meme s’il est moins caracteristique que dans d’autre communautee .Il merite donc quelque effort de resposabilisation des consomateurs. Ce travail peut etre initier dans de tel lieux.

    Ou ailleurs. Responsabiliser quelqu’un ne nécessite qu’assez rarement une salle avec des seringues stériles.

    Mais c’est surtout la contamination VHC(hepatitesC).Il y aurrait pres de 70pour cent de contamines dans cette population en france (selon une etude realiser a partir des information receuillit dans les differentes structure existantes). Si on ajoute a cela qu’une goutte de sang(contenant sufisamentr de virus) reste contaminate (par exemple si elle est sur une aiguille souiller) pendant 15 JOURS !

    Evidemment, conserver une goutte de sang pendant 15 jours sous forme de goutte de sang constitue en soi un véritable exploit.

    PS: Je sais pour travailler sur le terrain aupres de cette population regulierement,que cette simple information permet de reposabiliser beaucoup d’usagers, malheureusement certains consomateurs reste inaccessible au structure de soins existantes.

    Je doute franchement qu’une salle de shoot modifie leur perception du problème.

    L’idees est donc d’ajouter un outil au systeme existant et s’inscrit dans la continuitee de la politique actuel de santee(reduction des risques). On sait car l’experiance a dejas ete conduite avec succes dans de nombreux pays (7 je croit ,21 villes en tout)…

    Et il y a des pays où ce fut un échec. Conclusion : il est urgent de bien réfléchir avant de faire n’importe quoi. D’autre part, vous n’argumentez rien contre le principal défaut de ce bazar : les gens qui s’y opposent se voient forcés par l’impôt de le financer. Est-ce moral ?

    Il en resulte meme une augmantation des demande de soins en vue de seuvrage,accompager d’une baise du nombres des consomateurs.

    Pourquoi se priver de cet outil efficace ,

    Pourquoi, effectivement, puisque c’est de l’argent des autres dont il est question ? Champagne !

    cela ne remet meme pas les lois existante en cause !

    ou si peu…

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