L’écroulement

Au plan économique et financier, la semaine qui s’annonce promet d’être rock’n’roll. Il va y avoir une avalanche de nouvelles et je n’aurai probablement pas le temps de les traiter les unes après les autres. C’est pourquoi, ce dimanche, j’ai choisi de prendre un peu de recul et de faire une petite synthèse. Et cette semaine, nous pourrons parler futilités, campagne présidentielle ou tout autre sujet débile qui ne mobilise pas trop l’attention …

La semaine qui vient de s’achever aura été rude pour les opérateurs sur les marchés boursiers ; les dégringolades des indices et les annonces ridicules de Merkozy ont savamment entretenu le parfum de panique qui s’est emparé des marchés au début du mois d’août.

Au passage, on notera que la bourse a d’habitude le bon goût d’attendre Septembre pour faire des hoquets ; le fait que les turbulences interviennent beaucoup plus tôt montre que la pression était trop forte pour être jugulée un mois de plus.

Tout va bien.

En pratique, tout plein d’experts se relaient sur les antennes officielles pour expliquer que tout ceci n’est pas similaire à 2008. À l’époque, expliquent-ils, c’est la chute de Lehman qui avait rendu les institutions financières particulièrement nerveuses, ce qui avait entraîné une crise de liquidité. Aujourd’hui, c’est complètement différent voyez-vous, puisqu’il s’agit d’une nervosité liée à la dette des Etats.

Moui.

Sauf qu’en y réfléchissant bien, c’est exactement pareil : les banques ne se prêtent plus entre elles.

Elles sont, maintenant, dans la même situation qu’en 2008 : la prise de risque inhérente d’un prêt interbancaire est devenu, très rapidement, trop important pour certains établissements qui ne trouvent plus un rond sur les marchés et sont obligés d’aller en quémander discrètement à la banque centrale. Notez que la devise est le dollar, ici.

Seulement, ça finit par se savoir, puisque le bilan est publié chaque semaine (ici). Quand on regarde le bilan de la Fed américaine, lui aussi publié régulièrement, on apprend que de semblables mouvements de fonds ont lieu, de façon assez nerveuse, entre les banques européennes et la réserve fédérale, mouvements qui montrent essentiellement que ces banques n’ont guère de fonds et qu’elles préfèrent nettement le dollar à l’euro.

Voilà qui est très rassurant. Tout va bien.

Surtout lorsqu’on voit la solution proposé par nos abrutis élites dirigeantes : donner enfin la capacité à la BCE, avec les Eurobonds, de faire elle-même ses dettes, histoire de faciliter encore un peu plus l’incontinence générale qui règne sur le vieux continent.

Les Etats ont choisi, connement, de sauver les banques qui méritaient de tomber. Pourtant, il existait des moyens simples de protéger les déposants et de sanctionner les institutions qui avaient fait n’importe quoi. Vincent Bénard le détaille dans deux billets, ici et , que je vous invite à lire. Cela vous permettra de comprendre que si, laisser tomber les banques était possible, souhaitable, et bien meilleur pour tout le monde, sans argent du contribuable et sans ruiner les déposants.

Ensuite, Les Etats ont, très connement, choisi d’accroître encore leurs dettes : ils ont laissé filer de façon purement démagogique leurs déficits à des niveaux record. Logiquement, le risque s’est accru sur la capacité de ces Etats à rembourser leurs emprunts. La Grèce, puis bientôt l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et maintenant la France ont vu exploser les primes d’assurance sur leur risque souverain.

Tout va bien.

Il est très intéressant, maintenant, de suivre les pérégrinations des monnaies dans le monde : tout montre que l’Euro n’est plus en odeur de sainteté, que le Dollar rassure très moyennement, et que le Franc Suisse attire beaucoup trop, au point de placer le Suisse (méchant Suisse !) en situation de nouveau bouc émissaire après les Chinois.

De leur côté, les individus ont tous, globalement, bien compris que tout ceci ne sentait pas bon et que les gesticulations de leurs dirigeants n’arrangeaient rien, au contraire. Dans la plupart des pays, on assiste ainsi à une diminution continue des crédits contractés. Les particuliers et les entreprises, quand elles le peuvent, remboursent. L’analyse des différents cas prendrait un peu trop de place, mais les chiffres disponibles dans l’étude de la Banque de France montrent bien l’évolution des mentalités dans les différents pays. Plus la morsure de la crise y est importante, plus les changements de comportement y sont notables.

Jean-Claude s'amuse avec son Epson Stylus

Au final, cette disparition massive de crédits oblige à l’impression psychopathe de monnaie à un rythme soutenu : Ben Bernanke d’un côté et Jean-Claude de l’autre tentent le tout pour le tout et mouillent la chemise pendant le week-end pour faire parler la poudre tourner les rotatives. Ne vous étonnez pas de les voir un jour les mains pleines d’encre…

Les conclusions de tous ces éléments sont les suivantes :
– l’or va continuer de monter. Ou plutôt, les petits bouts de papier et de coton richement imprimés qu’on s’échange dans des transactions vont perdre de plus en plus de valeur. L’illusion s’estompe.
– conformément à la prédiction prudente du PDG de la Société Générale, on peut s’attendre à quelques chahuts sur les valeurs boursières prochainement. Pour ma part, je ne serai pas étonné qu’une grande banque européenne carafe.
– nos élites sont, comme d’habitude, parfaitement larguées. Elles ne sont plus qu’un point sur l’horizon, dont les hurlements sensés nous rassurer ne nous parviennent qu’en petits chuintements ridicules. Vous pouvez avoir confiance dans leur parfaite inutilité.

Enfin, il ne faut pas se leurrer plus longtemps : le système basé sur l’endettement perpétuel est à bout de souffle. Il est, sous nos yeux, en train de s’effondrer. Certains marxistes poussiéreux y voient la chute tant attendue du capitalisme, refusant de constater qu’il s’agit de l’effondrement complet de la sociale-démocratie, de la fin de l’argent gratuit des autres.

Bah, qu’ils se fassent une raison : par les temps qui courent, mieux vaut prêter à rire qu’à l’Etat.

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Commentaires41

  1. Kuing Yamang

    « le système basé sur l’endettement perpétuel est à bout de souffle. Il est, sous nos yeux, en train de s’effondrer »

    Voici l’étiologie, l’endettement perpétuel pour vivre au dessus de ses moyens autrement dit pour péter plus haut que son cul.
    Tout est dit sur les raisons de cette mascarade.

  2. daredevil2007

    Et pourtant, certains ne rêvent que d’une chose : redonner du pouvoir à l’état… alors que celui-ci est à l’origine du problème 😉

    1. chrome

      Le problème en France est que « certains » représente encore une très large majorité, même parmi ceux qui commencent à admettre l’existence du problème.
      Pour eux le vrai coupable reste et restera le capitalisme et le libéralisme. Ils n’ont toujours rien compris, ne comprendront jamais mais restent assez nombreux pour interdire de facto de vrai réformes même après contact avec le mur de la réalité.
      Lorsque l’URSS s’est effondré, une partie de la population était favorable à une politique plus libérale, mais d’autres (« certains »), et ils sont encore majoritaires, regrettent le communisme…

  3. BA

    Economie : pour Angela Merkel, les euro-obligations ne sont pas la solution.

    Les euro-obligations ne sont pas la réponse à la crise de la dette dans la zone euro, a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

    «Les euro-obligations sont tout à fait la mauvaise réponse à la crise du moment», a-t-elle dit, dans un entretien à la chaîne ZDF qui doit être diffusé dimanche 21 août.

    «Elles nous amèneraient à une union de la dette, et non à une union de la stabilité».

    L’émission d’euro-obligations coâterait des milliards d’euros à l’Allemagne chaque année, selon des calculs du ministère allemand des Finances cités par l’hebdomadaire Der Spiegel.

    «La première année cela signifierait 2,5 milliards d’euros d’intérêts en plus pour le budget du ministre des Finances Wolfgang Schaüble, et la seconde année les coûts seraient deux fois plus élevés», écrit Der Spiegel dans des extraits de son enquête transmis à la presse.

    Au bout de dix ans, le coût total serait de 20 à 25 milliards d’euros, selon les calculs du ministère des Finances.

    Un ministre des Finances européen ?

    Schäuble se dit pour sa part personnellement disposé à transférer la souveraineté nationale à Bruxelles pour assurer la stabilité de la zone euro sur le long terme, mais il a ajouté que la zone euro elle-même n’était pas prête à cette éventualité.

    «En tant que personne, Wolfgang Schäuble serait déjà prêt à déléguer la souverainté à Bruxelles. L’idée d’un ministre des Finances européen ne me pose aucun problème», dit-il, dans un entretien publié dimanche par le Welt am Sonntag.

    «Mais en tant que ministre des Finances, je dis qu’il est de notre devoir de résoudre les problèmes ici et maintenant, et ce le plus rapidement possible sur la base des contrats existants».

    Cette idée d’un ministre des Finances européen est notamment préconisée par le président du directoire de la Commerzbank Martin Blessing, dans un entretien au Welt am Sonntag.

    «Avec l’instauration d’une union budgétaire, Bruxelles doit avoir le droit de reprendre des prérogatives budgétaires à des pays qui ne respectent pas les règles, ainsi que re prélever ses propres impôts et de créer un organisme commun pour émettre des emprunts», dit-il.

    La France et l’Allemagne sont farouchement opposées à l’idée d’émettre des emprunts pour le compte de l’ensemble de la zone euro, comme le prônent beaucoup de professionnels des marchés pour mettre un terme à la crise de la dette souveraine européenne.

    (Dépêche Reuters)

  4. Paf

    « Franc suisse menace Europe centrale »

    je n’avait pas remarque que le Parler Singe avait remplace le francais au Figolu.
    Ils avaient probablement pensé a ‘Franc Suisse y en a menacer Europe Centrale’, mais personne n’étant capable de déterminer si ca se conjugue ‘y en a menacé’ ou bien ‘y en a menacez’, ils ont fini par decider d’enlever tous les mots encombrants.

  5. Paf

    j’avais lu quelque part que les US n’impriment rien en ce moment, parce que Ben bricole pour couler l’euro…quid?

    1. Pour certains, le QE n’est pas de l’impression de monnaie. Pour ma part, toutes ces manips reviennent de fait à injecter du papier à moyen terme dans l’économie.

      1. Théo31

        C’est marrant, quand il s’agit de couper des arbres pour imprimer des billets, on entend pas trop les khmers rouges-verts-roses crier à la destruction de l’environnement.

      2. valuebreak

        J’ai un doute là dessus …
        QE1 et 2 ont amené des liquidités aux banques qui l’ont utilisé pour rééquilibrer (un temps) leurs bilans … mais n’ont pas augmenté l’octroi de leurs crédits au secteur privé … vu que celui ci de méfie désormais de l’endettement … témoins principaux : le marché immo US, le taux d’épargne des particuliers …
        QE1 est âgé de presque trois ans, QE2 de bientôt un, donc, à moyen terme, ils n’ont ni l’un ni l’autre rien injecté du tout dans l’économie .. témoin : la récession en approche …
        bon, donc, pour résumer,on est plus proche de la déflation que de l’inverse …
        d’autant qu’à force de QE sous toutes ses formes, (coucou mr Trichet) il n’y a plus de collatéral disponible pour les prêts interbancaires … c’est là qu’est amha une bonne part de la crise de confiance des banques actuelles … Peux pas vous donner de garantie mon pôv mr, j’ai déjà tout donné à la FED-BCE-BOJ-BNS …
        je rappelle que si les BC conservent les actifs toxiques jusqu’à leur maturité (7 ans de moyenne, plus que 4 pour QE1 donc) elles rembourseront leurs actionnaires (les états, donc) sans que le grisbi soit reparti dans le secteur privé …
        bref, les QE sont fortement déflationistes à terme, et pas vraiment inflationistes , au moins comme observé à ce jour, pendant leur durée de vie ..

        tout est affaire de psychologie des masses .. si les particuliers et les entreprises ne veulent plus s’endetter, ce qui est bel et bien le cas d’espèce, QE 3 4 5 6 et suivants n’y pourront rien …

        pardon pour l’avalanche de …

        1. « ils n’ont ni l’un ni l’autre rien injecté du tout dans l’économie .. » : les bonus des banques & de Wall Street se trouvent en partie là. Non, ils ne sont pas encore descendus dans le reste de l’économie, mais c’est surtout parce que tout ceux qui le peuvent mettent de côté.

  6. Pangloss

    Les états sont dans la situation d’un joueur lessivé qui emprunte pour se refaire alors que les probabilités sont contre lui et qui utilise une partie de l’argent emprunté pour manger, payer son loyer et -pourquoi pas?- faire un peu la fête.

  7. waynes

    pourquoi les etats européens continuent ils a prevoir des plans d’economies dérisoires?(3 milliards chez nous).on sait tous qu’il est très facile de faire mieux et vite.la corruption des lobbies n’explique pas cet immobilisme.quant aux crédits,je ne suis pas sur qu’ils soient en baisse.variation de + 10 pour cent de 2009 a 2010 des credits immo.dans la region ou j’habite il est quasi impossible d’acheter une maison correcte a un prix raisonnable.la majorité des gens ont des voitures allemandes(grosses)et l’installation de piscines se devellope alors qu’on est a 10 km de la mer.j’ai vendu ma maison il y a deux mois a une personne de 52 ans qui a pris un crédit sur 25 ans!.quand aux collectivités locales c’est le bouchon de champagne qui saute:maisons médicales,multiplex cinema,nouveaux centres commerciaux ,parcs ,festivals,tout cela flambe bien plus qu’il n’y a deux ans.je crois au contraire que le gouvernement a decidé de passer a la vitesse superieure au niveau des crédits

    1. argone

      Il y a peut-être un deal à faire avec les zinzins : On baisse sur 3 ans charges et impôts et vous continuez de financer notre endettement. Le pari : que la croissance revienne au bout de ces 3 ans (par la dynamisation de l’investissement privé). En parallèle des plans d’économie peuvent évidemment être menés.

      Tout ça pour éviter le pire scénario : austérité + croissance molle (voire stagflation ou récession)

    2. Théo31

      Pour les économies, les politocards ne les feront pas, y compris sous la contrainte. Ils sont tous socialistes pur jus. Quand les agences dégraderont la note de la France, ils feront comme en Italie, ils enverront les flics dans leurs locaux pour les menacer. Ces crevures ne vont pas lâcher le pouvoir facilement : attendez-vous à une overdose de démagogie dans les mois qui viennent.

      De leur côté, ceux qui vivent des prébendes de l’Etat ne lâcheront pas non plus le morceau aussi facilement comme on peut le voir en Grèce. La mentalité des « droits acquis, tout m’est dû » est bien enracinée. La France n’est pas l’URSS. L’effondrement final ne se fera pas sans dommages.

      1. waynes

        theo 31,je suis 100 pour cent d’accord.mais il y a en france une dimension supplémentaire:tous les avantages offerts ces dernieres années sont devenus des acquis sociaux.et beaucoup de gens pensent sincèrement que c’est un du pour leur travail.un exemple:la prime de présence dans les collectivités locales.les communautés de commune étaient en grève parce qu’on voulait la leur supprimer(sans honte pour l’absurdité de la prime)pour ceux qui ne connaissent pas la prime de présence:on s’est aperçu qu’en versant une prime a ceux qui acceptaient de venir régulièrement au travail ,on diminuait l’absenteisme!véridique,et cette prime existe toujours

  8. Christophe Tanqueray

    Il est bien connu qu’on n’a jamais été riche en étant endetté jusqu’au cou. S’endetter pour s’enrichir, oui, mais s’endetter perpétuellement ne conduit probablement pas à la richesse. Si certains hommes d’affaires sont riches, ils ne peuvent pas avoir de dettes faramineuses plus importantes que leurs capitaux. Sinon, on appelle ça la banqueroute. C’est le cas actuel de la dette publique…

  9. christophe

    Il est étonnant de voir des esprits (a priori bien faits) tomber dans le panneau du QE = pas d’impression ou QE = événement déflationniste.

    Laissez moi synthétiser en un seul mot : relativité.

    Autrement dit : sans QE on aurait connu une vilaine dépression. Avec QE, on a donné l’illusion de faire du surplace.

    Les âmes charitables regardent les agrégats, les graphiques et en concluent : QE = pas d’inflation.

    Youpee !

    Ben non. QE est par définition de l’injection. Mais dosés comme ils ont été, ils ont au mieux tenu les indices boursiers, et évités que l’économie ne s’effondre.

    Sans QE, plusieurs établissements bancaires auraient fait faillite : et ça l’économie réelle n’aurait pas supporté.

    Injecter de l’air dans un ballon percé ne fera pas gonfler le ballon. Mais peut le maintenir « gonflé » encore un temps.

    Voilà. Donc arrêtons de gloser ou de deviner le sexe des anges.

    L’essence du QE est « extend and pretend » : gagner du temps.

    QE c’est de l’injection.

    1. alex6

      Et pourtant les bilans, des bancaires et des entreprises, n’ont pas augmente. Simplement les rendements ont ete modifies et c’est tout ce que les QE ont fait via des swap d’asset.
      Quand a l’affirmation que les QE ont empeche l’effondrement des certaines banques, ca n’a strictement aucun sens puisque encore une fois, il n’y a pas eu d’injection de liquidite i.e. bilans inchanges.

    2. waynes

      ça ne sert a rien de gagner du temps sans reformer le systeme.donc plutot que de gagner du temps je pense que le QE est plutot destiné a prolonger le confort matériel de la haute finance.sinon comment expliquer l’immobilisme d’obama?

    3. valuebreak

      à Christophe : on pourrait gloser sur le terme injection, en prenant en compte la dimension temporelle. Les injections d’aujourd’hui sont les trous d’air de demain du point de vue des bas de bilan …
      ma réflexion visait les effets à terme des différents QE, à supposer qu’ils finissent par s’arrêter …

      sinon, si on regarde un QE isolément à l’instant t , il est clair que vous êtes dans le vrai …

  10. Stéphane

    Hihihi pour une fois H16 s’est trompé dans ses prédictions:

    14h11: La Bourse suisse a bondi de 3% au cours des échanges de lundi après-midi en phase avec la tendance ascendante des principales Bourses européennes, les investiseurs étant stimulés par l’imminence de l’effondrement du pouvoir du colonel Kadhafi en Libye.

    Bon, on va voir combien de temps ça dure, si ce n’est qu’une jounée y’a pas assez de tyrans dans le monde pour tenir un mois, mais c’est toujours ça de pris!! 😀

    1. Hihihi, oui, la bourse rebondihihihi. Bon, soit. Mais je ne vais pas tout miser sur le CAC maintenant, hein 🙂 . Pas tout de suite.

      1. Flo

        Il faut dire que l’actu fait tout pour masquer la déconfiture en cours.
        Entre l’autre taré de Lybie qui ne va pas tarder à se faire repasser et l’obsédé de NY qui s’est vu blanchir….

  11. BA

    Lundi 22 août 2011 :

    La Grèce risque une contraction de 5,3 % en 2011.

    La Grèce pourrait subir une contraction du PIB de 5,3 % cette année, estime le ministre des Finances Evangelos Venizelos, a déclaré un responsable syndical lundi.

    « Le ministre estime que la récession cette année sera de l’ordre de 4,5 % à 5,3 % », a dit à la presse Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat ADEDY du secteur public, qui participait à une réunion des partenaires sociaux.

    Le ministre Venizelos avait dit la semaine dernière que la Grèce risquait une contraction de 4,5 % au moins cette année.

    http://www.20minutes.fr/ledirect/773552/grece-risque-contraction-53-2011

  12. BA

    Le Titanic « ZONE EURO » est en train de faire naufrage … et les membres d’équipage sont en train de se battre !

    Dans le poste d’équipage du Titanic « ZONE EURO », une bagarre générale vient d’éclater !

    La commandante Merkel veut que tout le monde reste à son poste pendant le naufrage, mais ses lieutenants finlandais, autrichiens, néerlandais, slovaques et slovènes ne pensent qu’à sauver leur argent !

    Quant à ses lieutenants portugais, irlandais, italiens, grecs et espagnols, ils sont carrément tombés à la mer et ils sont en train de se noyer : ils demandent aux autres de leur lancer des bouées, mais les autres ne veulent pas parce qu’il n’y a plus de bouées !

    C’est ça, la tragédie du Titanic « ZONE EURO » : le bateau coule, mais il n’y a plus de bouées !

    Et en plus, les membres d’équipage sont en train de se battre !

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=737485d7a6feb1664b9ce1d1f1b1a18c

  13. hank rearden

    « il s’agit de l’effondrement complet de la sociale-démocratie, de la fin de l’argent gratuit des autres. »

    ça,c’est plutôt une très bonne nouvelle. Les mois et les années qui viennent seront durs pour tout le monde, mais certains les passeront à ricaner pendant que les autres pleureront.

  14. BA

    Mardi 23 août 2011 :

    La croissance du secteur privé allemand à un plus bas de 25 mois.

    Principaux résultats préliminaires publiés mardi 23 août des enquêtes mensuelles PMI réalisées par Markit auprès des directeurs d’achats des secteurs de l’industrie manufacturière et des services en Europe.

    ALLEMAGNE – L’INDUSTRIE STAGNE, LES SERVICES RALENTISSENT.

    L’activité manufacturière est restée stable au mois d’août en Allemagne, restant à son plus bas de 25 mois, sous l’effet d’une chute des nouvelles commandes, montre l’enquête PMI menée auprès des directeurs d’achat des entreprises.

    S’il ressort meilleur que prévu – le consensus n’anticipait que 50,8, après 52,0 en juillet – il ne parvient pas à s’éloigner de la barre des 50 qui sépare contraction de croissance et reste à son plus bas depuis juillet 2009.

    L’indice PMI des services est ressorti plus bas qu’attendu à 50,4 pour août, contre un consensus de 52,0, et après 52,9.

    L’indice PMI composite est lui aussi inférieur aux attentes, à 51,3, contre 52,2 attendu.

    « Le principal moteur de croissance de la zone euro est en train de caler. C’est un tournant spectaculaire pour l’Allemagne », s’est alarmé Chris Williamson, économiste chez Markit.

    FRANCE – CONTRACTION DANS l’INDUSTRIE, CROISSANCE DES SERVICES.

    L’activité manufacturière s’est contractée en France en août et, malgré la bonne tenue des services, la croissance du troisième trimestre s’annonce molle, montrent les résultats publiés par Markit-CDAF.

    L’indice PMI composite est remonté à 53,6 en version « flash » contre 53,2 en juillet.

    Dans les services, l’indice des directeurs d’achats, qui reculait lui aussi depuis mai, est reparti à la hausse à 56,1 après 54,2 le mois dernier.

    Mais ce rebond occulte le net recul de l’indice de l’industrie manufacturière, qui chute à 49,3 et repasse pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion de l’activité.

    L’enquête montre aussi que les nouveaux contrats signés par les entreprises françaises (industrie et services confondus) ont enregistré en août leur plus faible croissance depuis deux ans.

    Dans les services, la composante des anticipations des chefs d’entreprises accuse une baisse de plus de cinq points d’un mois sur l’autre.

    Sur cette base, Markit anticipe une croissance du PIB français limitée à 0,1 % ou 0,2 % au troisième trimestre.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE77L0RG20110823

  15. BA

    Garanties grecques : la zone euro en pleine discorde.

    Les garanties exigées par la Finlande pour venir en aide à la Grèce créent la controverse au sein de la zone euro et fragilisent la mise en oeuvre du second plan d’aide à Athènes, qu’Helsinki a menacé mardi de ne pas soutenir.

    Dans le cadre du second plan d’aide à la Grèce, vital pour éviter une banqueroute au pays et plus largement une propagation de la crise de la dette dans l’Union monétaire, Helsinki a obtenu l’obtention de garanties financières, dont les modalités sont en discussion.

    Cette disposition était écrite noir sur blanc dans les conclusions du dernier sommet de la zone euro le 21 juillet. Mais depuis plusieurs autres pays de la zone euro ont laissé entendre qu’ils souhaitaient le même traitement de faveur.

    Face à la tempête provoquée depuis, le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen s’est dit mardi prêt à changer les modalités du système de garantie du prêt finlandais, mais a menacé de se retirer du processus d’aide à la Grèce si la zone euro rejetait un accord bilatéral négocié avec Athènes.

    L’Autriche, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie réclament peu ou prou un traitement similaire.

    S’il y a des garanties pour un pays, alors tous les autres doivent être traités de la même façon, a déclaré mardi la ministre autrichienne des Finances Maria Fekter avant une réunion du conseil des ministres.

    La Commission européenne a indiqué mardi ne pas avoir eu connaissance d’une demande officielle émanant d’un autre Etat membre à ce stade.

    Mais Bruxelles en a profité pour rappeler que les décisions prises par la Grèce et la Finlande devaient être entérinées par les partenaires de la zone euro.

    « Ils leur appartient de déterminer si cet arrangement est approprié ou non. Toute décision d’introduire une garantie a un impact sur le schéma de financement du second plan d’aide à la Grèce », a affirmé un porte-parole de la Commission.

    Opposée à cette initiative, l’Allemagne a estimé lundi 22 août qu’il y avait un besoin de discussion.

    L’accord entre Athènes et Helsinki prévoit dans le détail que la Grèce dépose dans les caisses de l’Etat finlandais une somme qui, ajoutée aux intérêts qu’elle produira, couvrira au bout du compte le montant du prêt garanti par la Finlande.

    Helsinki insistait depuis des mois sur ce point car l’aide aux pays en difficulté a été l’un des thèmes de campagne des législatives d’avril en Finlande, marquée par une poussée des Vrais Finlandais, parti populiste et eurosceptique de droite nationaliste.

    Problème : les marchés financiers s’inquiètent. La recherche d’accords de ce type pourrait retarder la prochaine tranche de soutien financier pour la Grèce et précipiter ainsi un défaut de paiement du pays, a averti lundi l’agence de notation Moody’s.

    Ces accords pourraient même menacer la note de la Grèce et des autres pays recevant ou susceptibles de recevoir une aide, a ajouté l’agence, estimant qu’ils illustrent la poursuite des divergences entre les Etats de la zone euro sur les modalités d’un soutien à leurs partenaires.

    La Finlande ne devrait financer que 2 % du dernier plan d’aide à la Grèce, sur les 109 milliards d’euros alloués par l’Union européenne et le FMI. Près de 50 milliards doivent être fournis par le secteur privé (banques, assurances…).

    Si la Finlande ne participait pas au plan d’aide, il y aurait un précédent : la Slovaquie s’était déjà abstenue lors du premier plan d’aide décidé au printemps 2010.

    Preuve que le sujet est toujours politiquement sensible à Bratislava : la Slovaquie a fait savoir mardi qu’il serait le dernier des 17 à voter sur le renforcement du Fonds européen de Stabilité Financière (FESF) et la création d’un mécanisme de sauvetage permanent appelé à lui succéder mi-2013, des mesures pour aider les pays en difficulté.

    (©AFP / 23 août 2011 18h28)

  16. BA

    Le texte présente également un amendement budgétaire portant à près du double le versement initial de l’Espagne au célèbre Fonds de sauvetage européen.

    Plus précisément, la facture que paiera le gouvernement espagnol (via les impôts) pour sauver la Grèce, l’Irlande et le Portugal est passée de 53 900 millions d’euros à un total de 92 543 millions d’euros, soit près de 38 700 millions d’euros supplémentaires. Il s’agit du montant total (y compris les garanties) que devront payer à partir de maintenant les contribuables espagnols.

    El citado texto introduce también una importante modificación presupuestaria para casi duplicar la aportación inicial de España al famoso Fondo de rescate europeo.

    En concreto, la factura que pagará el Estado español (vía impuestos) para rescatar a Grecia, Irlanda y Portugal pasa de 53.900 millones de euros a un total de 92.543 millones, es decir, casi 38.700 millones más. Esta es la cuantía total (incluyendo avales) que tendrán que aportar a partir de ahora los contribuyentes españoles.

    http://www.libremercado.com/2011-08-23/cada-espanol-aporta-6300-euros-para-rescatar-a-grecia-irlanda-y-portugal-1276433253/

    – à combien de milliards est la quote-part de l’Espagne au Fonds Européen de Stabilité Financière ?
    – Réponse : la quote-part de l’Espagne est de 53,900 milliards d’euros.
    – Mais, au total, le plafond de garantie de l’Espagne au FESF est beaucoup plus important que la quote-part de l’Espagne.
    – Conclusion : l’Espagne apporte une garantie au FESF d’un montant de 92,543 milliards d’euros.

    Et la France ?

    « La France a augmenté son plafond de garantie dans le cadre de la facilité européenne de stabilité financière (FESF), à 159 milliards d’euros au lieu de 111 milliards. »

    http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/actu/0201436592194-reforme-de-l-isf-les-deputes-ont-peu-modifie-le-texte-de-loi-175856.php

    « Au total, le plafond de garantie de la France au capital du FESF, dont la capacité effective de prêt a été portée à 440 milliards d’euros, s’élève désormais à 159 milliards. »

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/aide-a-la-grece-la-france-fait-ses-comptes_259789.html

    La France apporte une garantie au FESF d’un montant de 159 milliards d’euros. Si les Etats européens en faillite sont incapables de rembourser leurs dettes, les contribuables français paieront 159 milliards d’euros.

  17. BA

    Japon, Etats-Unis, Europe : la récession.

    La récession est présente dans les trois zones occidentales : Japon, Etats-Unis, Europe.

    Japon :

    Le produit intérieur brut (PIB) japonais de cette période printanière a décliné de – 0,3 % par rapport à celui des trois mois précédents. C’est un recul de – 1,3 % du PIB en rythme annualisé.

    Etats-Unis :

    La croissance du PIB des Etats-Unis n’a été que de 1 % au deuxième trimestre. Selon les estimations de la Fed, le pays a besoin d’une croissance supérieure à 2,5 %, voire 2,8 %, pour pouvoir voir le taux de chômage (9,1 % en juillet) baisser.

    Allemagne :

    La croissance du PIB de l’Allemagne n’a été que de 0,1 % au deuxième trimestre.

    France :

    « La croissance de la France a été de … 0 % au deuxième trimestre. Voilà un chiffre qui risque de relancer l’appétit des spéculateurs et de ceux qui voient dans la France le prochain maillon faible de l’Europe. En annonçant vendredi 12 août une croissance « zéro » au deuxième trimestre, l’Insee vient en effet d’officialiser le coup de froid qui touche l’économie française depuis plusieurs mois. »

    Royaume-Uni :

    « La croissance de l’économie britannique a fortement ralenti au printemps, ont confirmé vendredi 26 août des statistiques officielles, conformément aux attentes des économistes. Le Produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,2 % seulement au deuxième trimestre par rapport au précédent. »

    Espagne :

    « La croissance espagnole a ralenti au deuxième trimestre dans un contexte de rigueur au sein de l’Union européenne pour faire face à la crise de la dette, selon les chiffres définitifs publiés vendredi 26 août par l’Institut national de la statistique. Le Produit intérieur brut a augmenté de 0,2 %, contre 0,4 % au premier trimestre, selon l’INE. »

    Grèce :

    « Grèce deuxième trimestre : aggravation de la contraction du PIB sur un an (- 6,9 %). Le produit intérieur brut (PIB) grec s’est fortement contracté au deuxième trimestre 2011 de – 6,9 % par rapport à la même période en 2010, contre – 5,5 % au premier trimestre, selon les estimations provisoires publiées vendredi 12 août 2011 par l’Autorité des statistiques grecques (Ase). »

    1. Au fait, la Grèce a été obligé d’utiliser l’émission de monnaie de secours… Tout va bien.

  18. deres

    Un point intéressant, que j’ai découvert par hasard et qui explique peut être la frilosité de nos élus à diminuer les dépenses. Sur http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mun%C3%A9ration_des_%C3%A9lus_politiques_en_France, on voit que la rémunération de nos élus est directement liés à la rémunération des fonctionnaires avec de simples coefficient multiplicateurs. Ils sont donc directement impactés par les restrictions sur les salaires des fonctionnaires … De plus, c’est fabuleux de découvrir qu’indirectement et en toute discrétion, les politiques décident et vote leurs propres rémunérations et augmentations. Qui a parlé d’escroquerie ?

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