La situation s’éclaircit. Pas pour tout le monde, soyons clairs, et certainement pas pour les ouvriers de PSA qui vont subir à la fois une tempête médiatique, politique, et surtout sociale. Mais pour certains membres du gouvernement, en revanche, la situation s’éclaircit franchement. C’est notamment le cas d’Arnaud Montebourg Du Dressement Très Progressif : de la position enviée d’homme à tout redresser, il passe à celle de bouffon coloré et impuissant. Mais surtout …
… Mais surtout, suite à l’annonce par PSA d’un plan de restructuration conduisant à la suppression de 8000 emplois et la fermeture du site d’Aulnay-Sous-Bois, on peut mesurer de façon très précise l’ampleur du pouvoir réel dont dispose le vaporeux ministre.
Pour cela, on pourra regarder tout le déroulement de l’affaire, du point de vue politique et médiatique.
Tout commence, comme il se doit, par l’annonce de la direction de PSA à ses salariés. C’est, comme prévu et largement fuité dans la presse les heures précédant l’officialisation de la nouvelle, une véritable bombe puisqu’il s’agit de fermer purement et simplement le site d’Aulnay, avec en conséquence la suppression de 8000 emplois. On ne peut s’empêcher de penser à la fermeture, 20 ans avant, du site de Renault à Boulogne-Billancourt, et on sait donc déjà à peu près ce qui fera l’actualité sociale, économique et syndicale dans le domaine automobile pour les prochains mois…
On pourrait noter que, comme pour Billancourt jadis, des signes avant-coureurs d’une santé de plus en plus hésitante de l’automobile française laissaient pourtant percevoir que ceci devait arriver un jour. La multiplication récente des primes à la casse et autres bidouilles gouvernementales pour soutenir à bout de bras cette industrie n’ont, en définitive, que repoussé au frais de contribuables déjà saignés à blanc une issue inéluctable. Par comparaison, les fabricants automobiles étrangers qui ne furent pas aidés subirent, au déclenchement de la crise en 2008, une violente chute de leur chiffre d’affaire et de leurs ventes, qu’ils ont maintenant au moins en partie rattrapés. L’industrie française, faussement protégée par les mesures gouvernementales dispendieuses, savait déjà que le retour de bâton serait douloureux. Pas étonnant, dès lors, que les rumeurs de fermetures allaient bon train depuis plusieurs années.
La suite immédiate de l’annonce n’étonnera guère que les plus jeunes d’entre nous. Comme prévu, le gouvernement, déjà au courant depuis des mois si ce n’est des années, s’est immédiatement et hypocritement placé sur ses ergots et, d’un petit cri strident et unanime, a clairement fait savoir sa totale désapprobation.
Plusieurs modes sont de mise : « Gasp ! L’entreprise a massivement reçu des subventions », « C’est un scandale car l’industrie automobile a un avenir en France », pour une Martine Aubry remontée comme un coucou suisse. En effet, pour elle, une entreprise qui reçoit des subventions massives de l’État est une entreprise qui va — forcément — bien et dont l’avenir est — obligatoirement — florissant. C’est même un signe clair, vérifié pour toutes les industries et toutes les entreprises : plus elles sont subventionnées, moins elles font faillite. Et puis Martine, qui, on l’oublie trop souvent, a elle-même conçu huit modèles différents de voitures vendues à plusieurs millions d’exemplaires, sait que cette industrie a un avenir en France. En patronne de trois grands groupes (automobiles, fusées techno-spatiales et débouteillage industriel), elle a une idée précise et pertinente de ce qu’il faut faire pour remettre toute la situation d’équerre, pif, paf, et elle ne se gênera pas pour l’exprimer.
Et pour en venir au frétillant gentleman farmer du Dressement Reproductif, il a déclaré sans ambages :
« Nous n’acceptons pas en l’état le plan présenté par PSA, sabre de bois ! »
(L’option « scrogneugneu » a été écartée par un habile conseiller qui jugeait cela trop passéiste.) Et bien sûr, aucune précision n’a été fournie sur les terribles moyens de pression que le gouvernement pourrait faire jouer sur le groupe privé.
En tout cas, le premier ministre, un certain Jean-Michel Ero Ayro Ayrault … pardon on me dit qu’il se prénomme Jean-Marc, bref, peu importe, le premier ministre a précisé que le ministre du Frétillement Productif aurait pour mission de présenter dans les heures qui suivent (maximum 300, plus ou moins 5%, disons le 25 juillet et n’en parlons plus) un véritable « plan de soutien » à la filière automobile. Vite vite.
Le même Jean-Paul Héraut en a d’ailleurs profité pour lancer un petit coucou sympathique à la direction de PSA, en lui demandant, si c’était possible, sauf vot’respect, d’engager une concertation bien bisou-compatible avec les partenaires sociaux, afin que toutes les options soient bien discutées, tout ça, afin de pas trop faire de casse, enfin, voilà. Évidemment, on saisit sans trop de mal que derrière sa langue de bois, Jean-Jacques Haireau est à sec pour son pistolet à eau et que sa seule arme encore capable de produire quelque chose est son petit kit à bulles Dora l’Exploratrice. C’est mignon, un petit premier ministre qui fait de jolies bulles irisées dans la tempête de Juillet…
Quant à Arnaud, lui, il a déjà rempli sa tâche. Il attendra calmement le 25 juillet pour remettre sa copie au Conseil des Ministres (une feuille petit format, petits carreaux, margée, écrit gros) dans laquelle on trouvera peut-être un malhabile dessin de voiture, un touchant poème aux rimes incertaines, ou un coloriage bigarré qui déborde un peu.
Ne nous leurrons pas : le pauvret n’a, en réalité, aucun pouvoir.
Si on peut reprocher pas mal de choses à François Hollande (à commencer par le temps pourri qui le poursuit), on ne peut pas lui retirer un certain entregent politique et un talent de calculateur certain. Or, cette affaire PSA illustre parfaitement ce calcul qui fut mené dès le départ par le nouveau président, encombré qu’il était par ce cuistre frémissant.
Ainsi, regardez la réaction de Moscovici dans cette affaire : bien qu’en charge de toute l’économie et des finances, il fut pour le moins en retrait (il est intervenu après tout le monde) et lorsqu’il s’exprime enfin, souhaite « que personne ne soit laissé sur le carreau, qu’une solution soit trouvée à chacun », ce qui est renversant comme action, on en conviendra. En clair : le malin a laissé la presse se jeter sur Montebourg comme la misère sur le bas clergé.
De plus, comme le faisait judicieusement remarquer Authueil dans un billet daté du 30 juin, dans les textes, le pauvre ministre du Redressement Inductif n’a quasiment aucun pouvoir si ce n’est celui d’occuper la place, sous les sunlights. Sur le long terme, c’est assez malin pour Hollande puisque tout le monde sait déjà que les plans sociaux à la PSA vont très probablement se succéder ; à chaque fois, Arnaud devra se cogner les petites grimaces télévisuelles et les emportées lyriques sur ce que le gouvernement s’engagera à faire pour sauver tout le monde. À chaque fois, le plan social ne sera modifié qu’à la marge, histoire de lui faire vaguement conserver la face. À chaque fois, il perdra un peu plus de sa superbe, déjà passablement amoindrie après même pas deux mois de gouvernement.
Il faut se rendre à l’évidence : Montebourg n’est plus qu’un petit fusible, ou, disons charitablement, un magnifique bouclier pour Moscovici, qui pourra l’envoyer au feu à chaque nouvelle désagréable. Ce con suffisant sera, au moins au début, ravi de faire de la présence dans les productions folliculaires. Mais au rythme que la crise promet d’atteindre, il n’est pas impossible que le jouet de Hollande se lasse et tire sa révérence froufroutante.
Pendant ce temps, bien sûr, incompétence aidant, l’industrie française continuera d’agoniser.
C’est qui, ce Jean-Parc Héros (de la fable) dont vous parlez tout le temps?
Je ne sais pas trop. Il semblerait qu’il ait un poste de ministre, le premier. Mais c’est une rumeur.
Suite à sa promotion méritée issue de sa gestion remarquable de la bonne ville de Nantes dans laquelle il fait si bon vivre, sauf pour les porte-monnaies…
Par exemple, en 2009, baisse de 5% (bisou compatible) de la taxe d’Hab mais hausse de 14% de l’impôt foncier bâti
Le Figaro confirme cette analyse, tout en donnant un aperçu plus fouillé (et plus effrayant) de la mentalité et des méthodes du ministre:
http://www.lefigaro.fr/politique/2012/07/12/01002-20120712ARTFIG00630-le-gouvernement-sonne-par-le-plan-social-de-psa.php
« Politiquement, la nomination d’Arnaud Montebourg, chantre de la «démondialisation», au poste de ministre du Redressement productif pouvait passer pour un piège habile tendu par Hollande afin de mettre Montebourg face à ses responsabilités. Et l’empêcher de critiquer, de l’extérieur, l’action gouvernementale. »
« Le 2 juillet, le ministre du Redressement productif a théorisé son action pour «défendre la substance économique des entreprises». Conscient que «la crainte vis-à-vis de l’État est culturelle» en France :), le ministre incite ses équipes à utiliser des «méthodes infralégales qui permettent de jouer du rapport de force» pour «tordre le bras aux entreprises». [mmmh, quel joli partenariat!] L’ancien avocat précisait au Figaro qu’il s’agit de «négociations où on demande des solutions qui tiennent compte de l’intérêt général». En rappelant que ses équipes doivent discuter avec «les syndicats, patriotes de l’outil de travail 😀 😀 :D, qui défendent parfois mieux que certains actionnaires les entreprises». Au cabinet du ministre, la blague en vogue est que «le patron aime bien nationaliser les entreprises».
Las. Non seulement les diatribes et l’activisme du ministre se heurtent de plein fouet aux réalités économiques, mais ils instaurent un climat de défiance réciproque avec les dirigeants d’entreprise. [quoi, ils n’aiment pas qu’on leur torde le bras?] Craignant des fuites, certains sont peu enclins à lui livrer le détail de leurs projets de réorganisation avant de les annoncer aux partenaires sociaux. Arnaud Montebourg est ainsi «tombé de l’armoire quand il a appris de Philippe Varin qu’Aulnay ne serait pas le seul site touché», selon son entourage. »
Et ce n’est que le début…
Tu es dans l’erreur. Tu ne connais pas le rôle de l’Etat. Donc voici une petite leçon:
Selon Najat Vallaud-Belkacem, « l’État doit être stratège. Lorsqu’il intervient pour soutenir l’activité productive, ce qui doit être son rôle indéniablement (…), il faut qu’il le fasse en ayant à l’esprit à la fois la compétitivité des entreprises mais aussi les intérêts des salariés ».
source : http://www.lepoint.fr/economie/fermeture-de-l-usine-psa-d-aulnay-najat-vallaud-belkacem-le-gouvernement-precedent-etait-parfaitement-au-courant-13-07-2012-1485007_28.php
« des signes avant-coureurs […] laissait pourtant percevoir que ceci devrait arriver un jour »
-> devait
Et « laissaient » aussi tant qu’à faire 😉
Maintenant c’est « laissaientt » 😉
Le billet du jour exprime une évidence, pourtant régulièrement reniée : au fur et à mesure que la France croule sous la dette, sous le poids excessif de son Etat et la gabegie de ses élites, le pouvoir d’agir s’amenuise considérablement.
Ne restera plus qu’à transformer les chiffres, les résultats, en trois mots : tordre la Réalité.
Au niveau politique, ne reste qu’une posture, la seule évidente : notre Président Normal va jouer au Président tendance Mi-tterrandienne Mi-Machiavelique.
Je pense que ces cinq années vont lui permettre de régler ses comptes avec tous ceux qui l’ont, durant la Primaire, et même avant, ridiculisé (et pas tout en fait sans raison !).
Les Montebourg (ça, c’est en cours), les Aubry, les Fabius (tiens, va-t-il se muer en va-t-en-guerre, à la tête d’une diplomatie ridicule, armée de troupes en déliquescente ??), les Royal (merci Valy T.) vont devoir manger leur chapeau, leurs couleuvres, leurs vessies et leurs lanternes.
C’est qu’il a le poste, et ne doit plus rien à personne. Et il rendra des coups à chaque insulte précédente.
L’économie va sombrer ? C’est le programme du PSA(ubry) qui sera en cause.
Le gouvernement sera démis au profit d’une équipe FMIsante ? Notre Président sera là pour la cohésion nationale.
Les conflits sociaux exploseront-ils ? Il dispose d’idiots utiles comme autant de fusible : les Duflot, les Mélanchon.
Nénamoins, il a des marges de manoeuvre, comme envoyer bouler les Grenades (ou Grenellades) de l’Environnement, voire exploiter les gaz de schistes.
Or, autant le précédent méchant gouvernement ne pouvait pas, autant celui-ci dispose des idiots utiles nécessaires !!!
[Une suggestion : dans la phrase « On pourrait noter que (…) des signes avant-coureurs (…) laissait pourtant percevoir que ceci devrait arriver un jour », j’aurais plutôt mis devait que devrait]
(zut, déjà dit par Mateo !!)
« comme la misère sur le bas clergé »
Je pensais que c’était la petite vérole qui s’abattait sur le bas clergé et la misère sur le pauvre monde, mais après vérification la misère que le bas clergé existe aussi.
Pour rester dans le pauvre mondre une salariée de PSA exprimait son inquiétude légitime ce matin mais son raisonnement était totalement inconséquent.
Elle prenait pour exemple VW qui a connu des pertes importantes en 2003 et s’en est sorti en :
– Cherchant à faire des économies
– Diminuant son personnel
– Fermant une usine
– Innovant
Et a donc séduit à nouveau la clientèle et réalisé à nouveau des profis. Vous Voyez. C’est possible de s’en sortir.
MAIS là, PSA veut:
– Chercher à faire des économies
– Diminuer son personnel
– Fermer une usine
– Pour innover et tenter de reconquérir la clientèle et réaliser à nouveau des profits?
Mais là vous voyez, c’est pas comme ça qu’il faut faire pour s’en sortir…
Excellent !!
En fait, il y a deux types de « destruction créatrice ».
La bonne, c’est celle qu’on applique aux autres.
La mauvaise, c’est celle qu’on applique à moi.
En effet.
Pour ne pas être mal interprêté je précise que « pauvre monde » ne s’appliquait pas à la personne qui s’exprimait ou à son activité professionnelle, mais à sa manière de raisonner.
« le malin a laissé la presse se jeter sur Montebourg comme la misère sur le bas clergé. »
Alors normalement, je dis normalement parce que tout est possible… mais ce n’est pas la misère qui se jette sur le bas clergé, en général, c’est plutôt la Syphilis. Parce que la misère, elle préfère se jeter sur le bas peuple, plutôt, enfin je crois que c’est ce que mon papa répétait souvent….Oui la Syphilis peut aussi se jeter sur le bas peuple, elle n’est pas sectaire elle, au moins, mais la misère épargne le bas clergé, sauf si il picole trop et qu’il va trop chez les putes, auquel cas, il est pauvre et syphilitique, le bas clergé, pas de bol.
pinaise, ça m’apprendra à ne pas lire les commentaires précédents….
Typo :
« Quand à Arnaud, lui, il a déjà rempli sa tâche. »
=> « Quant à Arnaud… »
Un article délicieux, comme toujours. 😉
Ce qui est désespérant, c’est qu’on entende parler uniquement de PSA et autres grands groupes lorsqu’ils virent « en masse ». Mais le nombre de gens qui se retrouvent sans boulot tous les jours pour cause de TPE/PME qui fait faillite, les difficultés pour monter sa propre entreprise qui font que beaucoup restent sans emploi, le poids des taxes qui servent à tenter de conserver le CA des gros groupes et qui est payé par toutes ces plus petites entreprises : non. Aucun putain de merdia n’en parle, aucun interviewer n’imagine parler de la possibilité de laisser PSA, Orange, EDF et toute autres entreprises du CAC se démerder au lieu de pomper le pognon du reste du pays. Pour un poste sauvé (ou plutôt mis sous respirateur), combien détruits sur le long terme ?
Absolument! cela fait d’ailleurs des années que ce cirque perdure. D’un coté Quelques grandes entreprises restructures à grand frais en distribuant des indemnités pharaoniques aux employés licencier. Ils sont pris en charge par des structures de reclassement, ils savent des années l’avance que leur emploie va être supprimé.
De l’autre des millions de personnes sont virés du jour au lendemain avec le minimum légale (quelques fois pas un rond) et doivent se démerder seul pour retrouver un job.
Lesquelles fond les gros titres des journaux et passent au 20H?
Ce pays est non seulement foutu mais il le mérite vraiment…
+2000 !!
Hé oui… Grosso modo le montant des aides aux entreprises versées chaque année correspond à celui de l’impôt sur les sociétés collecté.
On pompe le pognon des boites qui vont pas trop mal (et on les met comme ça en difficulté) pour « sauver » celles qui vont mal et enkyster ainsi des emplois inutiles et trop couteux, maintenant des salariés dans des positions instables et sous rémunératrices, alors qu’ils pourraient (moyennant quelques efforts, tout de même) s’enrichir et enrichir le pays en faisant autre chose, ailleurs.
Il faut se demander ou se trouve la puissance des syndicats !!!
De manière analogue, je suis tombé sur un morceau d’émission, genre « C dans l’air », où l’animateur voulait faire réagir sur la mise en examen de Lombard, ex-PDG de France Telecom, pour les malheureuses affaires de suicides.
Jean-François Roubaud, président de la CGPME, faisait remarquer que des petits patrons qui se suicident à cause de la situation de leur entreprise, il y en a beaucoup et qu’on n’en parle pas trop…
Il convient aussi d’applaudir la merveilleuse prime écologique qui a taxé les voitures produites en France et subventionné les petites voitures fabriquées à l’étranger. C’est toujours un défaut de ne pas laisser le consommateur choisir ce qui est bon pour lui et de l’orienter à coup de subventions.
Renault, qui a compris avant PSA, ne produit que 23% de ses automobiles en France contre 44 % chez son concurrent.
Dans mon entreprise deux salariés ont bénéficiés de la prime à la casse pour faire broyer leur vieille Renault et les deux ont achetés une Dacia produite en France ah non zut en Roumanie…
Ghosn n’est pas trop aimé en interne, et on peut pas dire que les renault sont des voitures super funky mais force est de reconnaitre que le bonhomme n’est pas stupide et qu’il anticipe pas mal les evenements.
Et quand on l’écoute, il dit à demi-mot, les français me font ch… Comprendre que c’est pour lui difficile de bosser avec eux et qu’il n’a rien contre internationnaliser le groupe.
Il gère un groupe international où c’est Nissan qui est la vache à lait…
Dacia est très rentable aussi puisqu’il vend des voitures à prix très compétitif dans des pays « encore riches » mais qui sont peu onéreuses à produire.
Bref, la marge vaut le coup…
Si on veut bien se le rappeler, quand il est allé redresser Nissan qui était plus que mal en point, les méthodes n’ont pas vraiment été bisou-compatibles, les Japonais s’en souviennent encore.
Mais Nissan est toujours là…
Le bonhomme sait donc ce qu’il veut et il n’est nullement impossible que Renault ait un siège social transféré ailleurs dans le Monde.
Par exemple aux Pays Bas où on préfère avoir un petit impôt sur des grosses sommes qu’un gros impôt sur des petites sommes…
Pfffiou !!
Des chausses-trappes contre l’industrie automobile, il y en a des tas !
En plus de celles énoncées, on peut aussi noter une volonté délibérée de démotiver l’achat de voiture : coût d’usage et d’entretien, permis (à points) cher, traque des automobilistes (fiscale et policière), etc…
Ce qui est étonnant, c’est que les écolos devraient monter au créneau en disant : « c’est super cool, l’industrie automobile régresse, on a atteint le peak-auto, c’est la décroissance d’un engin de mort individualiste et hyper-polluant ».
L’Etat a une action fortement anti-voiture, et quand les industriels en tirent les conséquences, Il râle pour la perte d’emploi, la désindustrialisation…
L’Etat Français a beaucoup de maux, mais, plus qu’ailleurs, il est complètement schizophrénique.
Voici enfin une remarque qui n’apparait nulle part ailleurs: l’ensemble de la Bisounoursie, s’entend pour ringardiser par tous les moyens ceux qui pour toutes sortes de raisons aiment l’automobile et donc sont prêts à en consommer, par exemple en en changeant plus souvent. Dénigrer un produit n’a jamais ni amélioré ni même maintenu les ventes…
Les grosses brimades, plus l’absence de qualité m’a conduit a ne plus acheter que des autos étrangères: c’est une façon pour l’usager de faire « grève » !
Comme pour les usines d’armement fermées sous Mitterand,ou l’on voyait les ex-pacifistes à drapeaux rouges défiler pour l’emploi, allons nous voir les gauchos-bobos anti-voitures defiler de nouveau? On à dit quoi? schizophrénique?…Surement!
Jean Yanne, dans « Moi, y’en a vouloir des sous » mettait bien en scène ces agitateurs stipendiés se déplaçant en voitures de sport à la mode à l’époque (Alfa GTV 2000, un régal à conduire!…)
Déplorer les effets (plan social) dont on chérit les causes (politique anti-voiture) est une vieille coutume du Socialand.
Ou tout simplement l’accord par exemple que nous avons signé avec les Coréens, ce qui a donné un avantage évident à l’industrie automobile allemande et pénalisé les autres dont la France. Mais il paraît que comme pour les échanges de nomminations de hauts fonctionaires français contre des sièges d’institutions européennes construits ailleurs, il ne faut rien dire parce que nos négociateurs énarques sont les meilleurs du monde!
Réjouissez-vous !
Le plan M(du)R.P. vient de sortir et en remet une couche sur le bonus écologique.
On rajoute 2.000 euros de bonus sur les véhicules électriques et les hybrides qui ont représenté 2.200 voitures (budget supp à priori de 4M€) et 10.300 respectivement en 2011, tous constructeurs confondus…
Si on mettait dans le bonus les simples surcoûts que l’on claque allègrement dans des stades ou des hôtels de ville…
Et quant au problème du coût de la main d’oeuvre, notre gouvernement va tout mettre en oeuvre pour que les salaires des ouvriers automobiles dans les autres pays européens soient alignés sur ceux des Français…
C’est comme si c’était dans la poche…
CPEF
La photo de montebourg, avec la rose.
Ca ne vous rappelle pas quelque-chose?
http://www.youtube.com/watch?v=k-tPUTtHy58&list=UUl-UQFFzSUZ2r0iaynWFsig&index=6&feature=plcp
euh … nan 🙂
on a pas les memes references :))
Pfiouu ! Je ne connaissais pas, et c’est du lourd ! Gérard Lanvin en moule-burnes rempli de coton, ça vaut son pesant de primes à la casse !
Montebourg ne pourra pas sauver les chignoles mais les poulets ? les comestibles, les doux pas les bruts
Ca parait assez clair que PSA a attendu l’election Présidentielle.
Sarko aura vraiment pas fait de cadeau.
Le pauvre PS habitué à prendre les renes dans des situation relativement confortables, se retrouve cette fois dans un vrai lisier, avec un Sarko qui a dressé un vrai champ de mines en faisant au moins autant de dégats après son passage qu’une Martine Aubry en pleine forme.
Je suis assez curieux de voir comment ça va se passer. Car j’imaginais que ce gouvernement allait pousser l’ideologisme à fond les manettes en faisant feu de tout bois, avec des mesures stupides genre 32h/semaine, emploi de fonctionnaires, etc.
J’imaginais donc une espece de reve eveillé relativement court, une apothéose, puis une mega claque dans la figure comme ce fut le cas en Espagne ou en Italie.
En fait ce gouvernement a l’air d’avoir bien compris ce qui se passe, peut etre mieux que Sarko, car ils font moins les malins, et que leur politique socialiste qui les a fait élire est tout sauf la solution. Je dis ça parce qu’à part des déclarations d’intention, il n’y a absolument aucun début de commencement d’annonce de mesures concrêtes à part de timides mesures de … controle budgétaire. Entre réalisme et promesses de campagne, je me demande bien ce qu’il va advenir.
Même en petite forme, Martine Delors-Aubry-Brochen est capable de faire beaucoup de dégâts.
Quant aux mesures concrètes, la chasse aux automobilistes a réouvert après la pause électorale.
Mon Wik… carillonne sans arrêt…
.. ouais pis en fait je me suis gourré :
ils remettent les 35 heures sur le tapis
Sur la chasse aux automobilistes :
avant en URSS on t’empechait d’avoir une auto
au Frankistan on t’empeche de l’utiliser
Dans le capitalisme, il y a des voitures. Dans le communisme, il y a des parkings.
En France, il y a des voitures, mais elles restent sur le parking.
Cadeau de bienvenue à Mimolette.
Peut-être ?!
Mais PSA espérait peut-être aussi que le printemps, traditionnellement une bonne période de vente pour avant les vacances, lui permettrait de vendre bien mieux et de remonter un peu de pente.
Hélas pour lui, entre météo pourrie, élections et autres déprimantes nouvelles, la chute des ventes est demeurée sévère…
Et comme PSA reste un constructeur très européen-centré n’évoluant que sur des marchés matures « de renouvellement », il ne peut espérer s’en sortir qu’en réduisant la voilure puisque les clients disparaissent dans toute l’Europe du Sud, compris notre beau pays…
Et sinon, oui, bien sûr qu’ils n’ont aucun pouvoir. Le seul pouvoir d’un gouvernement c’est celui de ne pas tout casser. Ce n’est pas à des libéraux qu’on va apprendre cela 🙂
Peugeot, c’est ce sont des milliers d’emplois directs .. et surtout indirects. Ce sont des rentrées fiscales colossales.
Le gouvernement est dans la situation d’un mère au chevet de son fils malade qui prie pour que la maladie ne l’emporte pas.
Maladie que la pauvre mère a elle-même apportée à son fils et dont elle ne peut se défaire puisqu’elle est en elle.
La question essentielle que ça soulève: les franchouilles vont-ils bientôt se retaper Audrey Pulsar (à la télé)?
En attendant, Madame va émarger dans la revue bisou-compatible à mort Inrockuptibles… surprenant, non ?
Tiens, Nono, un peu d’aide pour t’aider à Aulnay:
http://www.lefigaro.fr/social/2012/07/12/09010-20120712ARTFIG00631-aulnay-un-site-socialement-explosif.php
Si la CGT est aussi efficace pour sauver Aulnay que la CFDT pour sauver SEAFRANCE du naufrage, l’ANPE locale va bientôt exploser sous l’afflux de candidats, hélas…
Ce matin sur Europe 1, Henri Guaino réagissait à la nouvelle en disant plus ou moins : « boarf, y a pas grand chose à faire, le coût du travail, tout ça … »
Mais, connard, t’étais pas au pouvoir y a pas longtemps ? (ou pour rester compatible avec Arnaud de M. : Que diantre n’as-tu pas agit en temps et en heure, par la malpeste !)
Puis il enchaîne tranquillement par :
« Si on estime que la fermeture d’Aulnay est un accident industriel comme Arcelor-Mital, alors le gouvernement peut prendre le contrôle de PSA, régler le problème, puis ressortir du groupe. »
Ben voyons, c’est évident, le gouvernement sait tout faire et bien mieux que ces crétins d’industriels, on a des exemples partout autour de nous.
Et il continue avec une réflexion :
« dommage qu’il n’y ait plus de Commissariat au Plan, c’était le bon temps, ça c’était la solution. »
On atteint des niveaux de connerie insoupçonnés, là.
Réflexions issues d’un socialiste de droite!
Qu’espériez-vous entendre de sa part d’autre?
Vous avez la version aubryste exprimée en d’autres termes, sans plus…
L’inspecteur Harry nous donne son avis sur Guano :
http://www.youtube.com/watch?v=fDVgDig31to
😀 😀 😀
le « i » absent est volontaire ? 😉
Ouiiiiiii!!!!!! 😀
« Un con ça ose tout… C’est même à ça qu’on les reconnaît ! »
http://www.lepoint.fr/politique/montebourg-peugeot-a-un-devoir-vis-a-vis-de-la-nation-france-12-07-2012-1484910_20.php
Le fusible semble avoir un défaut de fabrication et risque de sauter plus tôt que prévu…
M.(du) R.P. est pourtant aidé dans sa tâche par Nadia FERAOUN-BOUZIGUES, lointaine descendante d’un piqueur du canal du Midi, corps des Mines, en charge de la filière automobile, ci-devant directrice de la stratégie de la branche céramique de St Gobain, s’étant occupée trois ans des participations de l’Etat dans la RATP, RFF, AIR FRANCE-KLM et RENAULT (ouf!) puis deux ans au CIRI.
Au vu des éclatantes réussites des trois premières entreprises dont deux gavées de subventions depuis toujours, je ne vois pas pourquoi on s’inquiète finalement pour PSA.
Méremptoire a indiqué la solution : subventions, subventions, subventions…
Pourquoi ne les avez vous pas attaquer bille en tête? Après tout, TOUS les politiques sont contre la voiture! Je ne ferai pas la litanie des taxes, réglementations et autres stupidités empêchant les gens comme vous et moi de conduire comme ils le veulent? Les gens utilisant moins leurs voitures, la fréquence de rachat des voitures diminue et à un moment donné, il faut diminuer la production et donc fermer des usines… Pourquoi ces crétins n’applaudissent pas? Ils sont arrivés au bout de leur logique non? A MORT la voiture!
Pourquoi tant d’empressement à recaser les salariés de PSA à l’EDF ou autre SNCF? Sans doute parce que cette entreprise est la cantine de la CGT… Mais que vont en penser les chômeurs qui galèrent depuis depuis des mois voire des années, pour trouver du travail? Je pense qu’ils aimeraient bien aussi trouver une place au chaud. Mais ce n’est pas assez médiatique.
Ce qui est « marrant » (pour ne pas dire triste à pleurer) est que Martine Delors-Aubry-Brochen a un plan pour l’industrie automobile :
« il y a un avenir pour l’industrie automobile en France », et cela « suppose d’investir dans les véhicules, les motorisations, les matériaux innovants ; de mettre en place des partenariats durables entre constructeurs, équipementiers et fournisseurs de la sous-traitance » et « d’assortir tout soutien de la puissance publique au respect effectif de ses engagements par les constructeurs ».
Fort bien et on est content qu’elle ait pensé à cela.
Mais pas un mot de la future clientèle et de ses moyens ou de ce qu’il en restera (c.a.d. pas grand chose) après les ponctions fiscales, parafiscales, cotisations sociales, und so weiter) de son pote Mimolette (celui qu’elle flinguait en permanence naguère), à qui il s’agira ensuite de placer la production.
Quant à l’investissement, en dehors du pognon de l’Etat qui a été et sera piqué dans les poches des industriels en particulier et des Français en général et des prêteurs étrangers en surnuméraire, on ne voit pas bien qui viendra mettre des kopeks dans le jeu pour avoir le plaisir de se fader des taxes, des prélèvements en tous genres, des emmerdes, des grèves, des manifestations et de la vilipende en cerise sur le gateau.
Tout cela, pour très très aléatoirement faire de maigrichons bénéfices non générateurs de dividendes…
Bref, on est en train de récréer l’Union Soviétique avec un Gosplan aux petits oignons…
Je tiens à l’appellation complète: ministre du redressement productif et des veaux sous la mère.
Nous avons indubitablement affaire à des clowns à roulettes à réaction!!!
Que des catastrophes et jusqu’à la météo depuis le premier jour de l’avènement de Mimolette
« sa seule arme encore capable de produire quelque chose est son petit kit à bulles Dora l’Exploratrice »
collector
🙂
Ah, merci 🙂
oui, elle est magnifique celle-là. Mais la petite Dora a du bon sens et une carte, elle.
Tout n’est pas noir. EELV doit se réjouir: « La première chose que nous assénons est que l’affaire PSA est un grand succès; Un succès pour tous ceux , socialistes , écolos qui sont contre l’automobile . Ceux là veulent la régression de l’industrie auto et bien , ils l’ont !!!!Par les taxes sur les carburants, par les restrictions à l’usage de l’automobile, par l’obsession sécuritaire, et bien… ils ont réussi à faire chuter le nombre de kilomètres parcourus, C’est ce qu’ils voulaient, ils l’ont !!!! Par les campagnes, les agressions culturelles, la concurrence d’autres modes de déplacement, ils ont cassé l’attrait de la voiture.Bien entendu, Gribouilles professionnels, cela ne les a pas empêché de doper périodiquement les ventes de voitures par des subventions, subterfuges , primes à la casse ou autre , ralentissant ainsi la nécessaire adaptation de l’outil de production. Nous sommes en présence d’un cas d’école d’inconséquence des politiciens , ils veulent pour des raisons idéologiques casser l’usage de la voiture , mais ils jouent les pucelles effarouchées lorsque ladite industrie doit prendre les mesures qui découlent de sa régression. » (http://leblogalupus.com/2012/07/12/humeurs-de-loups-du-jeudi-12-juillet-2012-psa-cela-nous-regarde-par-bruno-bertez/#more-41995)
http://tempsreel.nouvelobs.com/social/20120713.OBS7227/psa-le-cimetiere-des-illusions-ideologiques-francaises.html
C’est du lourd, c’est du Joffrin ! j’admets n’avoir rien compris sur les illusions…
C’est effectivement du top !
01ere partie : c’est la faute à la mondialisation si Peugeot est dans la mouise.
Pourquoi Peugeot et pas Mercédés, BMW ou V.A.G. qui l’affrontent tout autant si ce n’est plus (serait-ce parce que ce triste trio aux mains d’affreux patrons libéraux sans soutien étatique arrive même jusqu’à fourguer sa camelote à ces imbéciles de Chinois qui veulent les modèles allemands d’Allemagne et même pas les modèles allemands de Chine, preuve de leur intoxication aux funestes trompettes publicitaires qui ne leur vante pas les modèles français économiques de France).
On n’ose imaginer les pertes de ce trio ainsi contraint de à brader ses modèles (pour nous sortir de ce marché) et pouvoir mmieux les fourguer aux gogos à yeux bridés…
Mais vous n’y êtes pas du tout : c’est à cause des salaires mirifiques et des résidences secondaires des dirigeants de Peugeot.
Joffrin est bien bon, il a oublié de citer les cigares de Cuba et le whisky d’Ecosse, ainsi que les tapis iraniens de contrebande, épais comme cela, dirait son pote Hamon… normaux.
02me partie : c’est la faute aux clients si Peugeot est dans la mouise.
Et bien, au risque de faire hurler des participants du blog, je suis plutôt d’accord avec cette assertion mais pas exactement dans le sens de Joffrin.
Le réseau commercial de Peugeot ne brille justement pas par son sens commercial de fidélisation dudit Client.
Je n’insisterai pas sur les soupirs de commisération poussés certes in petto par les préposés du concessionnaire local mais tellement forts que je les perçois, quand je viens les emm… à commander des pièces pour ma 205 GT de 1985 (still working).
Quand je vais chez Ford pour ma Fiesta de 1989 ou chez Mercédés pour mes modèles de 1984 (W123) et 1993(W124), on me commande ce dont j’ai besoin avec plutôt le sourire puisque ce dernier constructeur a compris depuis fort longtemps qu’il y avait un marché avec ses anciens modèles tant en pièces qu’en renommée de solidité et durabilité de les maintenir en circulation…
D’autre part, le design Peugeot des dernières années n’est pas très aguichant sur la ligne « 7 ».
Plusieurs déboires sur des modèles
comme la 1007 (vente pénible en 4 ans de ce qui était prévu comme production annuelle…) sans qu’apparemment lors de sa conception, personne ne se soit demandé dans les hautes sphères du constructeur si la bouille de ce modèle tenait la route face à la Mini (sortie 4 ans auparavant) pour ne citer qu’elle, si la finition était vraiment à la hauteur du prix coquet entre 14 et 20.000 euros contre des prix à peu près pareils mais avec des tonnes d’options en plus chez BMW…
comme la 407 à la ligne surprenante, dotée d’un coupé encore plus long que la berline en totale opposition avec les canons de ce type de carrosserie… et subissant un restylage intermédiaire tellement discret que les ventes n’avaient aucune chance de se modifier
comme la 607 jamais dotée d’un break au moment où tous les constructeurs allemands, même ceux qui ne le faisaient pas ou peu avant, en mettaient à tous les étages de leur gamme…
comme la 107 et son prognathisme peu aguichant qui ne peut apporter beaucoup de marge par exemplaire vendu…
comme la 4007 (clone d’une Mitsubishi) à moins de 3.000 exemplaires par an, férocement déstockée et soldée après 2 ans à peine de production…
Dernier point, mes commentaires ne portent que sur les dessins de ces voitures et non pas sur leur conception ou qualités techniques dont je ne doute pas vraiment.
Peugeot sait faire des voitures mais la qualité d’exécution réelle laisse moins à désirer toutefois que la qualité perçue…
Il s’est enfermé dans la quasi-monoculture du diesel qui ne passionne pas toute l’Europe, loin s’en faut en oubliant que d’autres pays aiment l’essence ou le GPL…
Quant au monde, ce n’est pas sa préoccupation essentielle autrement qu’en paroles, apparemment…
Mon frère a le même problème avec ses deux 405. Il achète des pièces en ligne ou compatibles tellement le SAV Peugeot est imbitable. Ca donne vraiment envie de revenir…
Ce n’est intéressant d’acheter une Peugeot que parce que tu la payes 3 cacahouètes d’occaz. Sinon il faut être complètement fou pour acheter neuve une voiture française.
Quant à la monoculture du Diesel, c’est à pleurer. J’utilise du GPL sur ma 407 et c’est un cauchemar de trouver une pompe quand je n’ai pas ma station habituelle à porter de main. Et vu la conso, inutile de dire qu’il n’est pas question de la faire rouler à l’essence.
Mais c’est bien. Il faut subventionner ces bouses invendables.
Les vieux achètent beaucoup de voitures neuves à crédit. Comme leurs pensions sont déjà à crédit et que l’argent gratuit des autres se tarit de plus en plus vite, conclusion ?
conclusion : CPEF.
« Les libéraux qui peuplent les élites françaises doivent d’abord moduler quelque peu leur éloge talibanesque des bienfaits de la concurrence et du libre-échange »
Cette phrase, et la description misérabiliste de la vie des pauvres ouvriers licenciés qui vient juste après, sont juste hallucinantes.
Oui moi je demande qu’on me les montre les libéraux en question parce que je ne les ai pas encore vus. Ils doivent être bien cachés en fait.
Ces salauds de clients qui achètent aux Allemands les voitures qu’ils aimeraient trouver en France : des belles voitures, pas des poubelles pour les pauvres. Et en plus, ces salauds sont prêts à les payer plus cher. Mais que fait le gouvernement contre ces salauds de pauvres qui ont des goûts de luxe ?
Il te leur prépare un petit ragoût de taxes et prélèvements en tous genres qui leur pompera tellement de flouze qu’ils ne pourront plus acheter ces belles allemandes… Na!
Bien fait pour Merkel !
Et probablement plus non plus les belles françaises (il y en a, si, si!…)
Les goûts de luxe, ça devrait être interdit, d’abord. Par exemple, Renault a bien compris. Il n’existe pas d’intérieur cuir dans leurs transporteurs de gens. Si tu as des goûts de luxe, il ne te reste que la Deutsche Qualität.
Les écolos de service pleurent sur les vaches abattues ignominieusement pour leur prélever leurs peaux sans qu’on ne fasse rien de leurs carcasses, comme tout un chacun le sait bien…
Pendant que l’industrie française agonise, le gouvernement prend une mesure décisive : il nomme Louis Gallois pour rédiger un rapport sur la situation. Il n’y avait évidemment rien de plus urgent à faire que de verser une prébende à cet ex-dirigeant de la SNCF de sinistre mémoire pour rédiger un énième rapport sur ce qu’il faudrait faire pour redresser l’économie française et qui sera enterré comme les précédents dans l’indifférence générale.
Peut-être que lui, enfin, saura identifier ce qu’il faut vraiment faire : dépenser plus pour se ruiner davantage. Là il sera écouté.
Il ne demande pas cher pour être PDG, lui!!! 😉
Cela permettra de gagner douillettement le mois d’octobre sans rien faire de concret, en prétextant l’attente dudit rapport pour « agir ».
Des rapports sur le triste état de la France n’ont pas manqué depuis 15 à 20 ans, sans que rien ne change ou alors à la marge, de l’épaisseur du trait…
Lapidaire: « Ce sont des nullards prétentieux. Rien de solide ; même pas du liquide ; juste du gaz. » (http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2012/07/13/psa-met-hollande-en-string.html)
Au cours de l’action Peugeot – capitalisation boursière – l’Etat peut nationaliser, montrer ce qu’il sait faire en redressant productivement. Pour financer l’indemnisation il peut même emprunter à taux zéro.
Franchement, je ne pense pas. L’Etat a fait et fera suffisamment de dégâts.
Sujet : fixette.
Les ports sont vérolés par la CGT, les « patriotes de l’industrie » selon Montebourg. Résultat Michelin envoie ses containers de pneu prendre le bateau à Barcelone.
La production et la distribution de la presse sont gangrenés par la CGT. Résultat : les réformes vont enfin se faire, après 25 ans d’atermoiement.
L’industrie automobile est tenue par les mêmes kamarad. Peugeot coule, Renault tire tous ses bénéfices de Nissan.
Question : à quand la responsabilisation financière des syndicats et le délit d’obstruction ?
Je tenais simplement à dire que la suite immédiate de l’annonce m’avait bigrement étonné! 😉
M(du)R.P. n’y suffisant pas, on a eu droit ce week-end à son Maître, Mimolette, dans le registre de l’inacceptabilité du projet de Peugeot de fermer Aulnay.
Mais à part de belles paroles incantatoires dans le style d’appel de la croissance (qui est comme ce chien de Jean de Nivelle, qui s’en va quand on l’appelle), des froncements de sourcils et autres mimiques censées être télégéniques et rassurantes pour les auditeurs des chaumières, rien sur le registre des baisses de coût du travail que le PDG de Peugeot(ferait bien de se méfier de la Bastille, celui-là) a osé citer dans les solutions pour édulcorer ce plan de restructuration…. ni sur quelques autres suggestions de même ordre…
Bref, la maison est tenue et il faut que cela se sache, en rappelant par exemple le crypto-libéral de Jospin aux affaires (mais si ! soyons honnêtes :n’avait-il pas dit au moment de Vilvoorde que l’Etat ne pouvait pas tout faire…), ce que ce blog s’époumonne à dire et redire…
S’il contamine nos belles élites du moment, les OS d’Aulnay sont mal barrés…
Ce que je ne comprends pas, c’est que Montebourg, dans l' »affaire » (tu parles d’une affaire !!) Peugeot reçoit d’abord les Syndicats (le 17/07) avant de « discuter » avec la Direction (18/07).
A la base, il me semble plus productif de commencer par écouter le point de vue de ceux qui ont le plus d’informations.
Recevoir d’abord les Syndicats puis la Direction, me fait l’effet d’orienter (à charge) le discours, mais, vis à vis des employés, de les pousser vers des combats d’arrière-garde.
Alors que la solution est simple : ne rien faire, attendre que les secteurs en manque de main d’oeuvre embauche les salariés licenciés.
Il veulent rapatrier les hotlines ne France, c’est comme cela qu’ils comptent sauver la France ! Le retour au village gaulois dont on rêve tous en somme. L’industrie du menhir a donc de l’avenir …
En langage clair et non technocratique, 20 centimes par mois aux abonnés, cela signifie 150 millions d’euros par an. Tout de suite, cela fait moins petit !
J’ajoute un extrait de l’édito de Marc Fiorentino sur les résultats éventuels des dernières crispations de fin de semaine de M(du)RP
« Et quand une entreprise a des difficultés, elle doit ajuster ses effectifs.
C’est la leçon numéro d’un cours de gestion d’entreprise.
Le problème c’est que notre commissaire au redressement, comme les autres ministres, n’est jamais passé en entreprise privée et qu’il n’en connaît donc pas les rudiments.
L’intervention du gouvernement a provoqué une vraie panique sur les marchés. L’action Peugeot s’écroule. Mais surtout les CDS, ces contrats d’assurance contre la faillite, ont flambé. Si on s’en tient à leurs cours actuels, les chances de faillite de Peugeot sont estimés à plus de 50%.
En tentant de sauver quelques milliers d’emplois, le risque est maintenant d’en perdre des dizaines de milliers.
Une fois de plus, nous qui donnons des leçons à l’Allemagne, nous nous ridiculisons. »
Peu importe que le malade meure si le tam-tam à destination des gogos a été bon pour ma prochaine élection…