La terrible attaque du Hamster Masqué

On pourrait croire que l’État est actuellement entièrement tendu vers la résolution de problèmes primordiaux comme la crise monétaire, la montée en flèche du chômage ou de la pauvreté, la baisse générale du niveau d’éducation ou la corruption galopante dans la République. Que nenni ! Il sait trouver aussi les ressources pour s’occuper de problèmes encore plus importants comme les escargots brestois ou les hamsters d’Alsace.

Il faut bien comprendre ici qu’on s’attaque à des questions de principes, de celles qui fondent la question même de l’écologie au cœur de nos beaux territoires français de campagnes riantes, de forêts luxuriantes et de pâturages accueillants. Il ne peut être question, dans ces sujets, de demi-mesure, de pis aller ou de compromis : la nature ne peut se satisfaire d’approximations lorsqu’elle est pilotée d’une main de maître par l’État ouvrier qui raffine tout le territoire hexagonal pour en faire cet écrin louangé de par le monde.

Partant de ce noble principe, l’État, tel un Gandalf devant le Balrog de Morgoth, ne pouvait faire autrement que de poser de sa voix puissante (vox populi, vox dei que voulez-vous) un bon gros “Vous Ne Passerez Pas” à tous les bétonneurs cupides et ridicules qui, la bave aux lèvres, ne rêvent que d’une chose : construire des maisonnettes, des chalets, des lotissements à couleurs pastels et autres maisons de retraite avec “Le Val Zheimer” écrit à la pyrogravure sur le frontispice en pin des Vosges. Et quoi de mieux, pour préserver les forêts et les vertes prairies que d’invoquer, par exemple, la survie d’une espèce à la fois protégée et toute mignonne ?

Ça tombe bien, voici le Hamster d’Alsace.

Et voilà c’est très malin, je m’attendais à quelque chose comme ça. Lorsque j’ai expliqué à la rédaction que je traiterais le sujet, j’ai bien vu que l’enthousiasme de certains déclinait nettement, à commencer par celui de Roger, notre documentaliste. Il est gentil, Roger, mais si on n’était pas entre libéraux biens sous tous rapports, il serait probablement encarté CGT du Livre, et les hamsters, ça le branche pas trop, alors il fait des petites blagounettes pas drôles quand il peut. Les lecteurs auront compris que la photo n’est pas celle du Noble Hamster d’Alsace dont il est question ici.

Or donc, ce Hamster est une espèce protégée (au contraire de l’homme blanc chrétien hétéro bi-pratiquant à tendance masochisto-libérale, sur lequel on peut tirer à vue). Et c’est normal : il est tout tout mignon avec ses petites pattes et son petit museau et sa petite espérance de vie de deux ans environ (on y reviendra) et sa petite queue (au contraire de l’homme blanc truc qui n’a que des sales pattes, un gros pif, une queue ridicule et une espérance de vie foutrement trop longue pour des milliers d’écolos qui rêvent d’une Terre dépolluée de sa présence). Et comme toutes les espèces protégées, il a un besoin vital que l’humain (qui le menace) s’occupe de lui en préservant ses zones de reproduction et ses aires de chassejeux.

Pour aider le Hamster, il a été décidé qu’on ne devrait rien construire à proximité de ses terriers. Pour faire bonne mesure, on exclura toute tentative de construction dans un rayon de 50… Non. 100… Mhm pas assez. 300 mètres ? Mhmh bon je ne sais pas. Mettons 600 mètres et n’en parlons plus. Voilà, 600 mètres autour d’un terrier de Grand Hamster d’Alsace (notez que les hamsters communs et autres rongeurs, on s’en tamponne, même s’il est très compliqué de faire la différence entre un terrier de l’un et un terrier de l’autre). Et si quelqu’un fait un truc qui ressemble vaguement à une construction dans la DMZ hamstérienne, on va lui imposer des compensations (éventuellement financières) pendant … bon disons 20 ans au moins, même si les bestioles n’en vivent pas deux je le rappelle, car après tout, on parle d’une espèce protégée, hein. Protégée ! Voilà, c’est décidé.

Et comme c’est l’État qui décide, et qu’en plus, c’est pour bien respecter une directive européenne (dont l’infraction pourrait coûter des thunes), on va procéder avec la douceur habituelle pour ce genre de cas : la moindre discussion et le moindre compromis sont rapidement étouffés, en utilisant l’argument ultime du “Ta gueule c’est magique” ou sa variante pleutre “Pitoutfaçon c’est pas moi c’est l’Europe”. Rien de tel, pour traiter un problème, que de faire intervenir un ninjamster qui va rapidement mettre de l’ordre dans les ronchonnements chafouins des élus locaux. Et tant pis pour le développement local (et les emplois à la clef). Le Ninjamster d’Alsace doit survivre.

ninjamster

Pour bien comprendre l’enjeu, voici une petite carte qui donne l’impact de terriers sur quelques unes des communes concernées, avec le rayon d’action de 600 m du ninjamster effervescent.

exemple de zones tampons

Comme on peut le constater, chaque vague trou duquel peut, éventuellement, sortir un hamster d’Alsace, un hamster commun ou n’importe quelle autre cochonnerie de rongeur jadis considéré comme nuisible mais oh oh oh bioohohohdiversité diversité hop hop hop est tendrement entouré d’une zone tampon, de sécurité, dans laquelle il ne fera pas bon vivre pour un humain, d’autant que pour compenser les éventuelles pertes de hamsters constatées à la suite des aménagements de territoire, il est prévu des lâchers de hamsters.

Oui, vous avez bien lu, les communes ou les particuliers concernés par une occupation scandaleuse de DMZ hamstérienne devront faire des lâchers de hamsters. C’est en France, c’est dantesque, mais c’est tout mignon. Et puis, on va faire reposer sur un nombre restreint de communes la responsabilité de sauver d’une disparition certaine une espèce absolument essentielle à tout l’écosystème avoisinant (mais si mais si), une espèce toute mignonne avec ses petites pattes et sa petite queue et son petit museau qui frémit tout mimi et qui était pourchassée depuis des millénaires et qui passe donc avant le développement humain, les emplois et le bien être de la population locale parce qu’après tout, la Nature, c’est plus fort que tout mais pas que l’Homme voyons (nous sommes les plus forts même si la moindre tempête ou le premier volcan venus foutent une panique sans nom et ne discutez pas de la cohérence de tout ceci, je suis en train de faire un billet sur des *$£% de hamsters, là, ça demande une concentration de derviche tourneur, cette histoire, merde.)

chat pas super joyce

Bref.

Vous l’aurez compris : une masse assez considérable de pognon sera cramée, en France, dans des régions où on ne peut pas dire que l’emploi est super-booming, pour d’un côté, ne surtout pas déranger des poignées de bestioles, et de l’autre, ne surtout pas créer de zone commerciale ou d’activité dont on aurait besoin pour, justement, amasser des masses considérables de pognon (afin de les cramer sainement en protection de la nature, par exemple). On préfère mettre la charrue avant les bœufs les trous avant les hamsters. Heureusement, à la fin, nous aurons permis à deux sortes de trous de perdurer sagement : ceux des hamsters (qu’ils ne rebouchent pas avant de claboter, ces petits branleurs) et ceux des finances publiques que l’État creuse assidûment (et n’est pas prêt de reboucher, ce gros branleur).

Ce pays est foutu. Mais les hamsters, eux, seront sauvés.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires102

    1. Before

      J’ai jamais vraiment su si cette histoire était vraie ou si c’était le délire total d’un animateur radio…

  1. Le Gnome

    La chasse au renard sera autorisée, car goupil fait ses choux gras de la bestiole. Les chats seront abattus dans un rayon de 10 kms autour de chaque terrier, car minet est un redoutable prédateur, et des chats, ce n’est pas ce qui manque, et tant pis pour mémé qui sera obligée de payer l’euthanasie de son compagnon. Les chiens seront tenus en laisse, les voitures interdites, le cyclo-tourisme prohibé et toute activité interdite.

    Au fait, que devient le scarabée pique-prune ?

  2. Josselin

    Ca se reproduit à quelle vitesse un hamster ? Ne peut-on pas espérer que d’ici un an ou deux, la population hamstérienne aura triplé, quadruplé voire même plus et que l’Alsace entière devienne une immense réserve à hamsters ?

  3. Jc Eyes

    Pour le pognon, les habitants de la région pourront toujours tenter, dans 15 ans, d’exporter des Hamsters de Kalitäy alsacienne, par paquets de 12, à travers le Monde. Ou bien, comme l’Etat mettra un terme à ce commerce honteux : les manger…

    C’est de la science fiction hamster.

    Les français passeront du statut de mangeur de grenouilles à mangeur de hamsters…

  4. Nocte

    H16 dans toute sa splendeur ! Entre le ton de l’article et les images, notamment les rongeurs, j’ai bien ri (malgré le sujet qui est juste consternant…)!

    Merci Hash !

    1. François Gerber

      J’en viens à me demander si ce n’est pas une mesure punitive du gouvernement contre la terre qui m’a vu naître, seule région française à ne pas être de gauche… Effectivement, une intrusion de la Hollande en zone libre…

  5. Elphyr

    Hamtaro ton meilleur ami…

    Hamtaro, le meilleur psycopathe nippon. Joli sourire, poil satoyant, sourire meugnon tout plein, petit embonpoint (qui lui assurera la présidence francaise) bisounoursesque…

  6. Mominette

    Ils auront bonne mine, les hamsters, avec leurs lotissements protégés, s’ils ne trouvent pas nourriture à leur goût. Rien à foutre des vignes (ils aiment les raisins, mais ne supportent pas les pépins !) et autres cultures anti-hamstériennes : il faudra appliquer le troisième degré aux agriculteurs et au maraîchers pour qu’ils ne cultivent plus que ce qui plait aux bestioles.

    Et comme il faut aller au bout de la logique, l’expulsion des roms doit devenir une priorité : ces barbares mangent volontiers des hérissons, et donc probablement des hamsters lorsqu’ils en trouvent …

    Autre facteur de mise en danger de l’espèce, le trafic routier, qui écrase volontier les hamsters : une circulation généralisée à 5 kms/h. (2 en période de reproduction, c’est à dire quasi tous les jours) doit absolument être instaurée.

  7. mlallier

    L’homme blanc chrétien…vue, lui, a droit à des éoliennes à 500 mètres de son terrier.

    Un bon truc si il veut les éloigner un peu : cultiver du hamster. Avec un peu de ténacité, on doit réussir à bouter les éoliennes hors de l’Europe.

  8. Fergunil

    Encore une loi qui ne dérange que les gens honnêtes : j’aurais une maison à construire, je suis presque certain que je boucherais (ou creuserais) quelques trous par-ci par la pour faire varier le prix du terrain à ma convenance 🙂
    Mais comme il n’y a que des gens farpaitement honnête en franque, cela ne devrait pas poser de problèmes 🙂

  9. gem

    sur le site du monde que tu link sur le sujet j’adore :
    * la photo illustrant l’animal : un hamster dans un… ustensile de cuisine
    * le commentaire suivant

    “BlueTak Hier

    DERNIERE NOUVELLE : On vient d’identifier une nouvelle espèce de hamster du côté de Nantes. Tous les travaux sont annulés !

  10. Pere Collateur

    Et cette histoire de grand hamster d’Alsace a déjà des conséquences bien concrètes sur le grand contournement ouest de Strasbourg.
    Voir ici:

    http://www.20minutes.fr/article/947425/grand-contournement-ouest-strasbourg-sursis-apres-retrait-force-vinci

    En gros, les autoroutes qui mènent à Strasbourg (A4 et A35), sont passablement encombrées, et le fait que nos amis Allemands nous envoient tous leur camions pour éviter justement de payer leur propre taxe écolo, n’arrange rien à la situation.

    La solution serait de faire un contournement à l’ouest de Strasbourg, afin d’y rediriger tous ceux qui passent actuellement par Strasbourg pour aller…. Ailleurs. Mais qui n’ont pas le choix, vu que c’est un passage obligé actuellement.

    Et là, paf, hamster d’Alsace, et projet dans les choux.

    Et donc tous les matins, le mec qui part de Strasbourg centre pour rallier la banlieue à 10 km mets parfois entre 25 et 50 minutes en voiture.
    Juste pour info, avant que Strasbourg ne sombre dans les délires ecolo/boboides à base de tram, bus, abaissement des vitesses débiles et feux rouges partout, la même distance se faisait en 7 minutes chrono sans un pet d’excès de vitesse.

    Ca fait vraiment envie toutes ces conneries, vous ne trouvez pas?

    1. Aristarque

      Toutes mes condoléances d’automobiliste chevronné de vous taper un élu de gôôôche…
      Mais rassurez-vous, je peux citer des élus théoriquement anti-socialistes qui ne s’en distinguent en rien de ce point de vue…

    2. Alex6

      Pour y avoir vecu quelques annees, c’est quand meme une punition cette ville.
      La circulation y est infernale, les incivilites et l’ insecurite permanentes, le niveau de pollution tres eleve surtout en ete, il y pleut tres souvent et les gens sont particulierement desagreables.
      Faudrait me payer tres tres cher pour y revenir.

        1. Alex6

          Merci mais non, je suis tres bien la ou je suis.
          Vivre en France est deja une punition par rapport a de nombreux endroits dans le monde. Strasbourg est en plus une punition par rapport a de nombreuses villes de France.

      1. Lol. On parle de dizaines de milliers de personnes et de déplacer quelques individus d’une espèce de rongeurs communs.

  11. Simon

    En fait l’effet sera probablement l’inverse de celui désiré.

    Les personnes qui veulent acheter des terres n’ont de solution que d’éradiquer les hamsters.

  12. Pythéas

    Je comprends pas que les habitants n’exterminent pas tout de suite les hamsters survivants.
    Pas de hamster, pas de problème !

  13. Fwh

    Je vais faire un commentaire HS, mais j’en assumerai les conséquences.

    Avez-vous entendu les réactions suite à l’annonce de Depardieu, qui dit qu’il s’exile en Belgique pour éviter de payer trop d’impôts ?

    Réaction de Jean-Marc Ayrault : «Je trouve ça assez minable. Payer un impôt, c’est un acte de solidarité, c’est un acte patriotique. Etre Français, c’est aimer son pays et contribuer à ce que son pays se redresse et à ce que les inégalités reculent».

    Cher Jean-Marc, ne trouves-tu pas minable de vivre dans le luxe grâce à ces minables qui paient des impôts ? Je rappelle à tout hasard à nos lecteurs que le menu classique quotidien de Jean-Marc, grâce à son chef cuistot et ses 15 à 20 commis payés par nos impôts, oscille entre foie gras, caviar, ce genre de choses que tout un chacun mange au quotidien.

    Enfin, ce cher Jean-Marc ayant été député pendant un certain temps, il a bénéficié d’une IRFM de plus de 6000 euros mensuels, sans justification de ses frais, et totalement non imposable. J’invite tout le monde à relire les déclarations de Jean-Marc, sachant ceci.

    Il me semble également important de revenir sur le premier mot de la device française, à savoir, «Liberté», qui se réduit jour après jour depuis que la nouvelle équipe est au pouvoir. Chacun est libre de s’exiler à tout moment. Seuls la Corée du Nord, Cuba et dans une moindre mesure l’Iran, interdisent à leurs ressortissants de sortir du pays. Les conventions internationales veulent qu’une personne paye des impôts dans son pays de résidence.

    C’est un garde-fou important : chacun peut juger librement de l’attractivité de son pays de résidence, ainsi que des autres pays, et décider s’il préfère aller vivre dans un autre pays. C’est une liberté fondamentale. Quand je vois des politiques attaquer cette liberté, je vois un régime totalitaire s’approcher.

    Mention spéciale à un député PS qui a réagi en disant qu’il voulait déchoir de la nationalité française les ressortisants éxilés fiscaux qui ne payent pas d’impôts en France. Au vu de ce que payent les députés comme impôts, par rapport à ce qu’ils devraient payer, il faudrait tous les déchoir. Mais c’est tout de même grave, pour un élu, d’en arriver à un tel niveau de connerie.

        1. YP

          #¤%### !!!

          Bon, en même temps, cela ne semblepossible que que dans les cas extrêmes qui portent un préjudice grave aux intérêts essentiels de la nation.

          Donc, pas pour un exilé fiscal. Mais pour les politiputes qui portent réellement un préjudice grave aux intérêts essentiels de la nation… Ca devrait pouvoir s’appliquer aux traîtres, non ?

    1. Aristarque

      Pour ce guignol de député, il est essentiel de faire la une des journaux pour montrer qu’il est un bon petit soldat de la gôôôche égalitariste qui parle toujours “des libertés” au lieu de la liberté, ce qui indique bien qu’elle ne parle que de celles que son grand coeur dont elle a le monopole, forcément, lui intime de laisser disponibles, pour le moment….

      1. François Gerber

        Le coupable s’appelle Yann Galut.

        Quand on en tient un de ce niveau là, il ne faut pas le rater.

        yann-galut.com

        J’en mettrais bien une couche aussi sur François Brotte, qui a commis le projet de loi sur la tarification énergétique, mais à chaque jour suffit sa peine.

    2. Mominette

      Et bien moi, je trouve l’idée géniale !

      A condition bien entendu que déchoir de leur nationalité TOUS les français qui ne paient pas l’impôt !

      On verrait l’élimination que quelques très-riches-ignobles-inciviques, mais aussi le hordes de socio-rentiers-allocataires qui vampirisent le pays.

      Chassés ignominieusement, ils résoudraient d’un coup la crise du logement, celle des hopitaux et de l’aide sociale, des classes surpeuplées, feraient fermer les 3/4 des associations subventionnées et contraindraient le gouvernement, faute de sa clientèle habituelle, à prendre enfin en considération les veinards qui travaillent 🙂

      Il suffit de faire passer la Loi, et la Douce France est à portée de main !

    3. Théo31

      C’est curieux, quand il y a tout plein d’argent gratuit des autres qui leur échappe, les socialistes, ces connards qui n’ont jamais rien pour leur pays hormis vivre en bons parasites, arrêtent de chier sur la patrie et la nation. Bande d’enculés !!!

    4. gnarf

      Le truc que j’ai jamais compris, c’est comment les USA – pays quand-meme souvent un peu plus libre que bien d’autres – impose ses expatries (double imposition).
      Je trouve ca scandaleux.

    5. froggie baws

      INAPTOCRATIE.. Systeme de gouvernement ou les moins capables de gouverner sont elus par les moins capables de produire et ou les autres membres de la societe les moins aptes a subvenir a eux memes ou a reussir sont recompenses par des biens et des services qui ont ete payes par la confiscation de la richesse et du travail d un nombre de producteurs en diminution continuelle

  14. janus

    si les néanderthaliens qui nous gouvernaient il y a des dizaines de milliers d’années avaient décidé de protéger le mammouth laineux, on ne serait sans doute pas là pour lire ce les billets de h16…

  15. Pangloss

    Si les industriels de l’agriculture phyto-sanitaire n’avaient pas ruiné l’habitat de ce hamster (il appartient au patrimoine de tous), ces petites bêtes vivraient leur vie tranquillement. Les gens de droite ne se rendent pas service en abandonnant aux gauchistes la protection d’une nature qui appartient à tous.

    1. Pascale

      Quand on voit à quelle vitesse les hamsters se reproduisent, s’ils sont protégés, il va y avoir une véritable invasion de ces charmantes petites bêtes.
      Ici, dans ma région, on organise des battues pour abattre les renards …

      1. gnarf

        Ils sont impuissants. Le gouvernement etudie la creation d’une quarantaine d’emplois d’avenir consistant a extraire par les moyens appropries la semence de ces hamsters.

    2. YP

      L’homme doit réparer le mal qu’il fait à ces petites bêbêtes, et déposer des pilules de viagra afin de stimuler leur reproduction.

      (Ensuite, quand il y en aura de nouveau trop, on développera le redressement productif au travers d’une activité éco-responsable de fabrication de manteaux en fourrure.)

  16. Aristarque

    Les écolos contre ND des Landes devraient y importer des paquets d’hamsters alsaciens et pfouit !, envolé le projet d’aéroport!

  17. hipparchia

    Quand je fais avec mes élèves le texte de Malebranche, extrait de la Recherche de la vérité, qui commence par “je vois, par exemple que deux fois deux font quatre et qu’il faut préférer son ami à son chien et je suis certain qu’il n’est aucun homme au monde qui ne puisse le voir aussi bien que moi (…)” bien évidemment, ils ne captent pas la double négation, mais ils sont pas bien sûrs qu’il faille préférer son ami à son chien.
    Dans cette logique, si je préfère mon chien à mon ami, je dois préférer les hamsters à la population locale.
    En un sens, ça se tient.

    1. Elphyr

      Si le voisinage aurait été composé de keynesiens bobo de Paris (qui auraient investi dans une maisonnette plus proche du pays de leur Führer chéri), alors oui, des hamsters, marmottes, escargots ou même nazguls auraient fait meilleur voisinage.

  18. NeBu

    Autant je suis toujours 100% d’accord avec vos billets, autant, pour une fois, j’ai un doute.

    Je ne dis pas que l’Etat doit légiférer sur cette histoire et stopper tout développement. Je dis juste que ça me désespère un peu de constater à quelle vitesse les espèces menacées disparaissent de notre planète.

    J’ose espérer qu’en libéralie, des regroupements de personnes permettraient l’acquisition de terrain afin de les transformer en sanctuaire. Mais en attendant, nous ne sommes pas en libéralie (loin de là), et personne ne bougera le petit doigt, sous couvert qu’on paye suffisamment d’impôts, pour sauver certaines espèces, sauf le gouvernement. Ainsi soit-il…

    1. Nocte

      Mouais, si c’est pour une action gouvernementale du type “comme on ne peut(veut?) pas endiguer le braconnage de l’ivoire, coupons les défenses des éléphants !”…

        1. Nocte

          Excellent article… qui montre que les responsabilités liées à la liberté font des merveilles, là où la présence de l’Etat merde gravement (Zimbabwe vs Kenya)…

    2. “Je dis juste que ça me désespère un peu de constater à quelle vitesse les espèces menacées disparaissent de notre planète. ”
      Oh, ça, c’est parce que vous avez été un peu enfumé par Greenpeace.

      a/ on ne sait pas, par définition, combien d’espèces apparaissent. Pourtant, statistiquement, il doit y en avoir.
      b/ des milliers d’espèces ont disparu sans que nous n’y soyons pour rien.
      c/ nous sommes autant La Nature que le reste. Personne ne devrait se plaindre que des manchots pygmées risquent de disparaître parce que des otaries à fourrure, et pourtant, ça couine : http://h16free.com/2012/09/06/16852-non-la-nature-ne-doit-pas-avoir-le-dernier-mot … Mon diagnostic : la Terre et la Nature n’en ont RIEN A FOUTRE.

      Très concrètement, le hamster truc, tout le monde s’en fout. Le hamster n’est pas en voie de disparition. Des hamsters un peu particulier avec du poil noir au bedou joli disparaissent, parce qu’ils sont mal adaptés aux changements de la région dans laquelle ils vivent. Soit. C’est comme ça. Ca fait plus d’espace pour les autres hamsters, plus résistants. Ou pour les rats. Ou pour je ne sais pas et je m’en fiche.

      Placer une priorité sur telle ou telle espèce, surtout et avant tout au détriment de l’homme, désolé, c’est non. Des gens qui pensent avec leur tête vivent, souffrent et meurent parce que d’autres gens décident quelle espèce animale on doit sauver ou pas. Désolé, je ne trouverai jamais ça chouette.

      1. Bisphénol

        Cela me fait penser à l’ours de Pyrénnées : vouloir à tout prix (et à quel prix!) conserver qq plantigrades – qui sont voués à disparaitre de facto compte tenu du nombre d’individus- est un deni de réalité. On préfère cramer des tombereaux de pognon plutôt que de voir la réalité en face.

      2. NeBu

        Merci à tous pour vos réponses.

        A vrai dire, j’adore la nature et j’ai parfois plus de compassion pour un animal, somme toute assez naïf et inutile, plutôt qu’un vil humain crasseux qui prendra plaisir à torturer, mentir, voler, etc. Question de point de vue je suppose. Et certainement pas trop libéro compatible. M’enfin, on a tous un tendon d’Achille.

        Oui, l’homme fait partie de la nature. Et chaque nouvelle espèce prend la place d’une autre. Des millions ou des milliards d’espèce ont disparu en quelques millions d’années, c’est un cycle naturel.

        Biais de l’observateur, comme précisé ci-dessous par H16, j’ai peut-être ce sentiment que l’homme s’expand à une vitesse folle et est partout, en ravageant tout…je vis et voyage en Asie, une véritable fourmilière. Etant plongeur (et la H16 devrait savoir qui je suis sur facebook :)), je serais désolé de ne plus pouvoir plonger sur des récifs coralliens aux couleurs fantastiques et à la vie grouillante. Aventurier, je trouverais triste de ne plus pouvoir me balader dans des forêts pour découvrir papillons & oiseaux de toutes les couleurs.

        J’ai juste peur que demain, nous n’aurons la possibilité de voir toute cette vie qui s’anime que sur des écrans d’ordi…ça me donne le vertige. Il est difficile de connaître l’impact de l’homme sur la biodiversité, mais je pense que nous sommes l’équivalent d’un astéroïde s’écrasant sur la planète bleue, en terme de rapidité d’extinction d’espèces.
        Je joins cependant les paroles aux actes et suis le premier à encourager des associations privées qui tente de sauvegarder certaines réserves et espèces. Je ne fais absolument pas confiance dans nos gouvernements pour résoudre cette problématique. Encore moins dans les gouvernements de la région, où l’on constate finalement que c’est la non accès à la propriété et la corruption des élites qui font le plus de ravage à la nature.

        Finalement, je suis persuadé que le libéralisme seul offrira à chacun le droit de faire ce qu’il veut de sa propriété et de préserver au mieux les ressources naturelles qui la compose…sous forme de territoire entièrement privatisés (c’est d’ailleurs le cas en Afrique avec les réserves – Ca devient le cas dans certaines zone maritime). Un seul mot : responsabilisation.

    3. francoise

      Nebu, c’est dans l’ordre des choses. Les espèces disparaissent au profit d’autres. A terme et un terme probablement pas très éloigné, les adorables nounours (pas si adorables que ça) qu’on appelle pandas que l’on protège probablement à grand frais auront disparu : ça s’appelle la consanguinité !

  19. Tho

    Bonjour j’aime beaucoup votre blog mais sur cet article je ne vous suis pas, desole! J’habite en grande banlieue parisienne et autant je trouve normal que des terrains agricoles soient urbanises, autant il me semble que l’interet general est de conserver les sites naturels, car ils sont jolis, agreables, rares, et constituent un bien commun dont tout le monde profite. Il y a des terrains constructibles partout, voyez toutes les zones blanches de votre carte!

      1. Tho

        Ce n’est pas ce que j’ai ecrit. A mon humble avis la nature est une partie commune. Si on la detruit totalement l’humanite n’en profite plus. Certains comme vous s’en fichent mais pas tous. On betonne en priorite sur la nature parce que c’est gratuit. Peut etre dans un monde liberal ideal les alsaciens detiendraient chacun une action de tertitoire du hamster geant, et ils seraient libres de vendre a un promoteur ou de refuser. A ce moment on pourrait parler d’interet des populations locales.

        1. Fergunil

          Si tout est bétonné, le propriétaire du dernier carré de gazon est un homme richissime. Partant de la, d’autres personnes vont créer leur carré de gazon.
          “Les alsaciens” n’ont pas tous un intérêt vibrant pour la bestiole, pour preuve, j’en suis, et franchement, les hamsters …
          Si un individu souhaite protéger l’espèce, il lui achète un terrain. Libre a lui d’en tirer profit ou non, mais le terrain aura un propriétaire. Évidemment, lui aura intérêt à maintenir la population, mais il ne le fera pas payer à la communauté.
          Le problème de ce pauvre hamster, c’est qu’il y a encore des ignorants pour croire aux vertus des biens communs …

    1. douar

      et puis des sites dits “naturels”, ne le sont devenus que grâce à l’action de l’homme, par exemple, le marais poitevin, la Camargue.

    2. Nocte

      “je trouve normal que des terrains agricoles soient urbanises, autant il me semble que l’interet general est de conserver les sites naturels”

      Question con, quand les champs n’existeront plus, le blé on le fait pousser comment ? Les vaches à lait qui sont au prés, elles mangent quoi ?

      1. Théo31

        Et nous libéraux, nous ne pourrons plus manger de gentils bébés communistes au petit déjeuner. Cétropinjuste ! :d

      2. Tho

        Je parle des agglomerations, ou il n’y a presque plus de foret. les bois ont une grande valeur pour les habitants, comme le montre le prix du m2 en region parisienne dans les coins ou il y en a. Mais comme il n’appartiennent a personne on les protege. Par ailleurs etant donne l’existence de la pac il y a trop de champs en france.

  20. raimverd

    D’accord avec toi NeBu.

    On est ici dans une magnifique zone grise.

    Ce ne sont pas seulement les petites bêtes mais aussi la liberté, le rapport de l’homme à l’espace, dans une nature qui se réduit comme peau de chagrin. Question de goûts : zones mitées, être le dernier à construire en lisière de la forêt … avant que les autres n’arrivent et la fassent disparaître, les éoliennes et les gaves au cours rectifié… les VTT sur des sentiers où on ne les aurait jamais imaginés.

    Tout fout le camp ma bonne dame!

    On aura eu peut être un petit créneau en fin de vingtième siècle où on a pu bouger et avoir une nature encore pas trop envahie. Peut être que cela se termine.

    Comment imaginer une planète entièrement privatisée? avec des parcs à thème, des voies de montagne équipées, les flots de débris sur les océans et des Costa Titanics à dix mille passagers.

    Avez vous pu comparer la nature en Angleterre et en Norvège?

    Zone très grise, Etat ou pas Etat. (Hayek, le libéral par excellence, aimait le Tyrol et l’escalade. Il serait peut être étonné aujourd’hui de l’affluence qu’on ne peut refuser à personne.)

    1. “Ce ne sont pas seulement les petites bêtes mais aussi la liberté, le rapport de l’homme à l’espace, dans une nature qui se réduit comme peau de chagrin.”

      LOL.

      Tu vas au Canada, tu te perds 2 jours dans une de leur forêt (ou en Sibérie, ou en Mongolie – je viens de balayer un bon tiers de la planète avec ces trois zones), et si tu en reviens vivant, de cette nature gentille qui se réduit comme peau de chagrin, tu nous en reparle. Non seulement, la nature ne se réduit pas, mais la population humaine se concentrant de plus en plus dans les villes et abandonnant les campagnes, c’est même le contraire. Faudrait se renseigner un peu.

      Tu as l’impression que les humains sont partout, parce que tu vas partout où sont les humains. Biais de l’observateur.

      1. Tho

        C’est dommage de devoir s’emmitoufler de trois anoraks et de faire 6 heures d’avion pour se ballder en foret…

    2. Théo31

      “dans une nature qui se réduit comme peau de chagrin”

      Avec des surfaces forestières qui ont doublé en France depuis deux siècles, comment est-ce possible ?

  21. raimverd

    Non on ne parle pas de la même planète.
    Je ne suis pas expat en Mongolie, Sibérie.
    Un souvenirr de marche dans les forêts d’épinettes au Canada.

    1. raimverd

      Non, nous ne parlons pas de la même planète.

      Je ne suis pas expat en Mongolie ni en Sibérie.

      Et j’ai aimé prendre du temps là où je passait ou vivait. Pas trois zones en survolant.

      Un souvenir de marche dans les forêts d’épinettes au Canada, pas top. Cela ne vaut pas des forêts d’Europe.

      L’Europe et le pourtour méditerranéenn c’était super … avant.
      Et même la Californie. Comme disait quelqu’un : “C’est très bien et on aimerait y rester, mais il y en a trop qui ont la même idéee.”

      Mais enfin tous les goûts sont dans la nature.
      Si vous n’avez pas connu, on ne peut comparer.

      1. raimverd

        h16, tu parles comme Nicolas Hulot, de coins pitos mais pourris où tu ne vivrais pas.

        Mongolie? Sibérie? Une ration de Terre d’A ou équivalent vite fait et on rentre au bercail.

        Va passer un ou deux ans sur un chantier dans le Nord Canada et on en reparle, ou au Kazakhstan à défaut de Sibérie.

        Les économistes autrichiens disent que le discours ne compte pas, ce qui compte c’est la préférence révélée par l’action, ce que l’on fait.

        Ainsi Nicolas Hulot : “Quel bonheur, quel bonheur d’être là, assis dans un rapide au milieu de la forêt amazonienne. Quel bonheur! On aimerait y passer sa vie.”
        Il pourrait le faire l’animal!
        Mais il se tire vite fait, bien fait.

        Préférence démontrée.

        1. “pourris où tu ne vivrais pas.”
          C’est justement exactement le sujet.
          Personne n’y vit. La nature ne recule pas et en plus, y’a plein plein plein d’endroits où les humains ne sont pas.

          Merci, you made my point.

    2. Et donc pas assez loin dans le nulle part. Parce que j’ai été dans des forêts au Canada et on avait plus de chance d’y croiser un ours qu’un Guy en bicyc’jaune…

      1. raimverd

        ouais, les ours noirs on les trouve en train de faire les poubelles des hotels dans ces coins.
        J’ai juste voulu te dire que ce n’est pas moi qui ai suivi les autres dans des coins peuplés mais que ce sont les autrs qui sont venus dans des coins sympa. J’accepte, mais ça craint à partir d’une ceraine densité.
        Sic transit.
        bien sûr Mises a dit qu’un jour peut être des mineurs vivront une vie gratifiante dans l’antarctique ; c’est possible ; acceptons.
        en attendant inutile de pousser l’homo agens dans les orties.
        une zone très grise (intellectuellement).

  22. Baichette

    Les hamsters ont comme spécialité de faire tourner stupidement des roues lorsqu’on les met en cage. Toute cette énergie perdue ne pourrait-elle pas être utilisée pour faire de l’électricité?
    Les alsaciens ont certainement là de quoi remplacer la centrale de Fesenheim (Alsace) qui va fermer en 2016. Avec le taux de reproduction infernal de ces bestioles, il y a un coup à jouer!

    1. Calvin

      Mouais, mais encore faut-il calculer si le ratio nourriture donnée/électricité produite est favorable !!
      Et puis ?
      Je vois déjà arriver le syndicaliste du coin qui va demander à ce que les Hamsters ne travaillent pas plus de 30min par jour, parce que ce sont des p’tites bêtes sympas… Et là, il va falloir des armés de mecs pour contrôler les durées de pédalage…

      Ce pays est ridicule.

      1. peste et coryza

        La conservation des forets du Canada ou de Russie est simple à expliquer :
        – grande surface
        – densité de population faible
        – loin des grands centres urbains
        – climat trop difficile pour les activités humaines (Sibérie, grand nord canadien)

        L’europe de l’ouest, c’est tout le contraire : un territoire saturé en population. La “nature” y est est en fait très morcelée, sauf dans les zones peu peuplées ou difficiles d’accès.

        Un des pays au monde ayant la flore la plus pauvre est la Hollande, ce n’est pas un hasard.

        Les forets françaises font 28% du territoire.
        La raison principale est l’exode rural et l’importation de nourriture pour le bétail.

        Par contre, l’idée d’une nature sanctuarisée est une idiotie d’écolos escrocs : l’immense majorité des biotopes terrestres est fortement impactée par les humains, et ceux depuis longtemps.
        Le moindre bout de coin présentant de bonnes caractéristiques (eau, bois, position défendable, etc…) avait son village, et les espaces autour étaient cultivés ou exploités en mines.

        Déjà, du temps des celtes (rappel : société “social-libérale” marchande, secteur primaire dominent, de type cités états, avec centres pré industriels), il y avait des centres urbains et un réseau routier.
        Par contre, comme la densité de population était faible, les forets recouvraient 80% du territoire.

        Aujourd’hui, chez les Nenetz, qui pourtant sont peu nombreux et vivent sur des grands territoires, la propriété des toundra à rennes est férocement défendue par les tribus propriétaires…

        Saviez vous comment nos ancêtres cultivaient la terre avant la sédentarisation ?
        Ils trouvaient quelques hectares de foret, et y mettaient le feu. La culture sur brulis permet d’avoir un sol très riche, spongieux grâce à l’humus donc très bon pour les céréales, et sans avoir besoin de trop désherber. Et cela pendant quelques années. Temps de travail estimé par jour : 3H.
        Une fois que le sol commençait à produire moins, et bien ils cramaient un autre bout de foret, et recommençaient… un coin cramé n’était pas réexploité avant 60 ans, le temps que les arbres repoussent et régénèrent le sol. Ce système marchait parce que il n’y avait une densité de population très faible. Ce qui ne les empêchaient pas de se foutre sur la gueule, car justement ces gens avaient besoin d’énormes surfaces.

        La sédentarisation change tout, car il faut travailler le même sol et désherber. Le temps de travail explose pour avoir des rendements équivalents au brulis.

        Ce qui a changé magistralement la donne, c’est l’énergie pas chère et facilement disponible, le charbon et son cheval vapeur, puis le pétrole et le gaz naturel, et les progrès techniques qui en ont découlé.
        C’est la densité et le développement des moyens de transport, qui nécessitent de bétonner de grandes surfaces pour faire rouler les véhicules, ce qui a conduit à l’extension des villes et au morcellement du territoire naturel.
        Vu que cette donne est en train de changer (voir l’autoroute la moins rentable de france, qui redeviendra si cela continue comme ça un pâturage à chèvres), la solution sera trouvée d’elle même… du genre Détroit en 2012 : on démolit des baraques pour remettre en culture les sols, et on vend la production.

        Perso, je suis plutôt un amoureux de la nature. Mais je préfère 100 fois une nature habitée par des humains dans des maisons ou des petits immeubles au sein de villages ou de villes, avec une vraie maîtrise du territoire, plutôt qu’un nature sanctuarisée et idéalisée et une humanité acculturée et hors sol, concentrée dans les grandes villes au sein de bouses staliniennes. Ce que nous vendent les escrocs/bobos, gourde des flots en tête.

        La grosse variable, c’est la densité de population. En France, pays vieillissant, pour résoudre ce problème, il suffit de taper sur le taux de natalité, et viser la stagnation de la population. Par exemple, virer les immigrés africains fouteurs de bordel (qui ont aussi le tord d’avoir un fort taux de natalité) résoudra une (petite) partie du problème…
        Une grosse guerre le résout en général pendant un temps, mais entièrement…

        La décision allemande de se passer du nucléaire est certes dictée par des impératifs économiques, mais aussi démographique : ils espèrent que la baisse de la population et donc de la consommation du pays, couplée à la robolution, suffira à maintenir la productivité et à gérer la baisse d’énergie disponible, tout en baissant la pollution malgré le passage du nucléaire aux centrales à gaz.
        Brefs, il font le pari de la qualité et de l’économie sur la quantité.

  23. Calvin

    Excellent article.
    D’abord, la forme est exquise, décalée, inventive, enjouée…
    Bref, du grand art, du bel humour pour évoquer une tragique catastrophe à venir pour les citoyens de ce pays… Aheum, ah non, on parle ici des Hamsters, pardon…
    Sur le fond, je ne peux que souscrire.

    Je suis un amoureux de la nature, et faire en sorte de moins gaspiller, de moins cramer de ressources pour de l’inutile (ou pour occuper des gens façon carreau cassé, non merci), tout ça, ok, c’est de l’écologie utile.
    Mais s’intéresser à une soi-disant espèce menacée pour donner du poids à des querelles de clochers, dans la grande tradition franchouille qui va du rejet de ce qui est nouveau à la peur panique de l’inconnu en passant par la délation, non.
    Il faut voir la réalité : ce ne sont pas les hamsters d’Alsace qui ont saisie la justice. Il y a des gens opposés à tout projet, qui ont potassé pendant des mois pour trouver une faille. Or, voilà que, paf (ah, non, c’est paf, le chien), pouf, on trouve un hamster de derrière les fourrés et on se l’accommode à toutes les sauces.
    Il n’y aurait pas eu de Hamster, on aurait trouvé autre chose…
    Mais bon sang, qu’est-ce qui empêche les gens de les déplacer ?
    Rappelez-moi, quand on abat une tour HLM vétuste, on déplace les occupants ou on les explosent avec ?

  24. Robert Marchenoir

    L’emploi n’est pas super-booming, en Alsace ? Hooo ?

    En tous cas, je me suis laissé dire que leur Sécu, contrairement à leurs hamsters, n’avait pas de trou.

    Comme ils ont économisé sur la Sécu, ils peuvent bien se lâcher un peu sur les hamsters.

    D’ailleurs, l’équilibrage des comptes de la Sécu alsacienne est l’un des secrets d’Etat les mieux gardés de la R-r-république. Pensez donc : vous avez un pays dont l’assurance-maladie est en déficit abyssal, sauf dans un misérable nid à ploucs dont les habitants, depuis des années, défient le reste de la nation en sifflotant, sur l’air de “La mienne n’a pas de trou, nananère”.

    Normalement, dans un pays normal, l’Assemblée nationale aurait déjà dû créer cinquante commissions d’enquête pour arriver à savoir comment diable s’y prennent les Alsacos, l’Express devrait faire une couverture tous les six mois sur “Le miracle alsacien”, les ministres devraient faire la queue à l’hôtel de région pour assister à des séminaires sur “La Sécu pour les nuls”, etc.

    Or, rien.

    Je comprends que, vexés, les Alsaciens se défoulent sur les hamsters.

  25. Vodkaman

    je crois que malheureusement, une troisième catégorie de trou devrait perdurer…

    les trous de balletringues qui nous gouvernent.

      1. peste et coryza

        Sans compte des infos bien croustillante :

        – les algues rejettent des métabolites toxiques
        – les pipelines actuels ne sont pas adaptés à l’éthanol carburant : l’éthanol est un milieu favorable pour les acetobacter, qui le transforment en acide acétique, et s’en servent pour bouffer l’acier des pipelines…

  26. Martin-Lothar

    H16 a raison (CF supra tant dans son billet que dans ses réponses aux commentaire) : l’Homo sapiens sapionce doit passer avant la bête, soit-elle hamster, escargot, ours ou loup (mon totem).
    Pour la survie de notre mignon hamster (que j’aime beaucoup du reste) la solution est simple pourtant : il suffit de le délocaliser de quelques kilomètres au sud, au nord, à l’ouest ou à l’est dans des zones “absolument INCONSTRUCTIBLES” d’autoroute, de maison Bouygues ou autre stade de France. Et des terrains comme ça, il y en a des paquets d’hectares hein ! Sachant que les hamsters et autres piques-prunes ne vous en remercieront jamais assez (leurs prédateurs itou — surtout)
    Le plus insupportable dans cette histoire de hamster (dame ? — comme le porc ?) c’est que les homo sapiens sapionce LOCAUX n’ont pas été consultés et que ces lois — superfétatoires, iniques, despotiques et tout et tout — ont été inventées pour faire jouir quelques vieilles bigotes de tout sexe, vertes de gris et germanopratines en diables et jamais plus baisées même pas les clients VIP des Sofitel, c’est vous dire…
    Cette connerie démagogique en diable me rappelle celle des ours des Pyrénées d’il n’y a pas longtemps, d’ailleurs.
    Bien à vous

  27. simple citoyen

    “sa petite espérance de vie de deux ans environ (on y reviendra)” …. Tu nous laisse sur notre faim H! 😉

    1. Ben non, je dis plus loin que les compensations s’étalent pourtant sur 20 ans (même si la bestiole en vit 2)…

  28. Napoli

    Cette “histoire” aussi abracadabrantesque quelle puisse paraître n’est que le reflet en macro de la tendance au conservatisme de nos sociétés.

    Depuis quelques décennies nous avons mis des freins au progrès et à l’innovation, il est devenu impossible de bâtir quoi que ce soit sans se heurter à une foule d’opposants opportunistes.

    En terme “d’ouvrages”, la France s’est même dotée d’une règlementation (qui n’en est pas une ! le L122-2 étant battu en brèche juridique…) et qui a pour nom les O.I.N (opération d’intérêt national).

    Ainsi, tous les projets : le simple fait de déplacer une statue dans un parc, bâtir un immeuble ou un lotissement, agrandir un port, lancer une ligne de tram, la liste n’est pas exhaustive… se voient systématiquement contestés par une horde hystérique d’individus qui n’ont d’autres arguments que d’être d’éternels opposants.

    Cette forme d’opposition lacunaire dénonce elle même la gabegie de l’état qui décidément aime se tirer des balles dans les pieds, en n’hésitant pas à sponsoriser des ONG qui, aussitôt leurs subsides en poche(s), s’emploient à démolir la moindre initiative.

    L’aéroport du grand Ouest étant une parfaite illustration en la matière.

    Bien entendu il faut un support ou une cause à cette opposition, tout y passe, de la préservation des marmottes au papillon “cuivré des marais” http://www.estrepublicain.fr/environnement/2012/09/02/le-papillon-arrete-le-chantier

    Avec aussi des variantes écologistes, depuis notamment que ce cher Al Gore, le St augustin du réchauffisme, a tracé un sillon compostellien planétaire , substituant le St carbone à st Jacques le Majeur.

    La liste est sans fin, elle est alimentée par l’imagination (la connerie en fait…) fertile de personnes qui, pour donner un but à la platitude de leurs vies, s’emploient à gaspiller les deniers publics, aidées et ce n’est même plus paradoxal, par un état clientéliste qui en est même à sponsoriser ses propres opposants.

    Finalement, tout bien considéré, c’est parce que certains s’emmerdent qu’ils s’activent à de vaines et couteuses tâches, le football n’arrivant plus à occuper le temps de “cerveaux” libre, apparemment.

    La France est vraiment fichue, ce n’est rien de le dire, le pire étant de le constater.

    Faut que j’y va moi…

  29. Tho

    On la connait par coeur la theorie liberale, je ne trouve pas qu’elle s’applique a ce cas precis. Mon avis personnel reste que, en ces temps d’expansion de la race humaine, je prefere considerer que les espaces naturels publics appartiennent a tous plutot qu’a personne. Quitte a ce que quelqu’un puisse les racheter a la collectivite, mais a un prix suffisamment eleve. Combien je ne sais pas. si je brule un bois, ou je jette mes poubelles dans une riviere, ca DOIT avoir un cout.

    1. “On la connait par coeur la theorie liberale”
      Ah ah ah, elle est bien bonne, celle-là, venant d’un type qui a posté 5 commentaires qui démontrent que justement, il n’y connaît rien ni en théorie ni en pratique.
      Sortir par exemple que parce que ça n’appartient à personne, on le protège, c’est juste überlol alors que tout montre que c’est justement ce qui n’appartient à personne qui est le plus pillé (et pire encore quand c’est l’état, i.e. tout le monde donc personne).

    2. Napoli

      “je ne trouve pas qu’elle s’applique a ce cas précis” :
      Ah… encore un adepte de la règlementation à géométrie variable, au seul sujet du libéralisme celui-ci ne s’exprime réellement qu’exempt de toutes interventions ou presque.

      “Quitte a ce que quelqu’un puisse les racheter a la collectivité, mais a un prix suffisamment élevé” :
      Vous n’êtes pas cohérent !

      “si je brule un bois, ou je jette mes poubelles dans une rivière, ça DOIT avoir un cout” :
      Libre à vous de rentrer en pénitence.

  30. Alex6

    “On la connait par coeur la theorie liberale”
    He bien allez-y, en deux phrases, c’est quoi la theorie liberale?

Les commentaires sont fermés.