Infographie : le budget de l’État

Normalement, le vendredi est consacré au poisson. L’alternative est une paire d’infographies que je vous propose aujourd’hui, sous forme de deux billets courts, dont voici le premier, consacré au budget de l’État.

L’avantage des petits graphiques colorés, c’est qu’ils permettent de présenter de façon assez clair les grandes masses en présence. Concernant le budget de l’État, le terme de « grandes masses » est particulièrement approprié tant il s’agit bien, ici, de véritables montagnes de pognon. Ne vous réjouissez pas trop vite devant celles-ci, puisque c’est du votre qu’on parle, et notamment de la façon dont il est dépensés.

Et l’infographie permet de bien comprendre que s’il est effectivement dépensé, largement, à profusion et avec une générosité décidément sociale, il n’arrose certainement pas ce qu’on pourrait croire en premier lieu.

C’est ainsi que, comparées au produit intérieur brut français (PIB), les dépenses de l’État en matière de budget, de social ou d’administrations sont assez phénoménales puisque cet ensemble représente plus de la moitié du PIB. Autrement dit, bien avant les écoles, les transports en commun ou les routes qu’on nous fourgue généreusement comme explications à notre taux d’imposition prohibitif, ce sont les dépenses sociales et les administrations qui nous coûtent plus qu’une blinde.

La comparaison de l’État actionnaire avec le secteur privé permet là encore de remettre les pendules à l’heure. Car si, en effet, on nous rebat régulièrement les oreilles des « profits indécents » des actionnaires de Monsanto ou McDonald’s, l’Etat français, bien plus discret, se paye la part du lion. D’ailleurs, on ne peut pas écarter les fortes pressions actionnariales sur EDF comme l’une des causes évidentes de ses grosses difficultés financières actuelles (et tant pis pour la gestion en bon père de famille que l’Etat prétend avoir, et la guerre ouverte qu’il mène aux vilains fonds qui en veulent toujours plus – « faites ce que je dis et le contraire de ce que je fais », en somme).

Enfin, on se reportera, une petite larme à l’œil, sur l’illustration de ce que représente la dette française et l’emprunt annuel qui la fait grossir, tous les jours un peu un gros plus. La comparaison de ce qui rentre au budget et de ce qui sort, en toute fin d’infographie, permet de rappeler qu’une famille française qui vivrait comme l’État se retrouverait très très vite en faillite complète, à raison. Dans ce contexte, l’argument ridicule qu’un état ne se gère pas comme un famille sera ressorti par tous les petits économistes de comptoir, oubliant qu’un État qui fait des excédents budgétaires, voire qui s’interdit tout déficit, ça existe, et ça marche très bien.

N’hésitez donc pas à partager et faire connaître cette infographie.

Cliquez pour agrandir et voir à la taille maximale, lisible et sans ambiguïté.
budget-etat w500

Commentaires76

  1. Black Mamba

    En effet , aujourd’hui nous n’ avons pas reçu notre ration de morue … Snif ! Snif !

  2. Helios

    Bah on est encore loin du Japon, on a de la marge. Ils financent chaque année 7% de déficit avec leur banque centrale. Pourquoi on ne fait pas pareil ? On pourrait plus que doubler le déficit !

    1. Aristarkke

      Oui mais cette dette est financée quasiment intégralement par les Japonais eux-mêmes aux travers de leurs fonds de pension, etc… Les créanciers ne pourront qu’ être « compréhensifs »… en cas de difficultés…

      1. Helios

        non c’est plus vrai. Maintenant c’est la BoJ qui achète la dette. Avec le vieilissement accéléré de la population, les fonds de pension versent plus qu’ils n’accumulent

        1. albundy17

          Est ce bien grave ? Ils doivent être à 250 ou 260 % et ça tourne encore, suffit d’imprimer, comme tout le monde.

        2. Aristarkke

          Si c’est la BoJ qui est à la manoeuvre, cela reste du nippo/nippon (petit pont et ratapon…) 😉

        1. petit-chat

          du votre qu’on parle, et notamment de la façon dont il est dépensés
          du vôtre dont on parle…dépensé

          1. Pheldge

            oui ô Camarade « petit tigre domestiqué », et c’est pour cela que j’avais pris soin, (Pheldge 27 mai 2016, 15 h 10 min ) en reproduisant la Sainte Parole évangélique patronale, « in extenso » de barrer le « s » superflu. Apparemment, ça ne saute pas aux yeux 😉

            1. BDC

              Des fois on se demande à quoi ressemble l’assistante qui entoure H16 (laquelle s’attire les jalousies et la méchanceté de celles qui rêvent de prendre la place ☺️).

              1. Bonsaï

                Ah! non merci, pour se faire rabrouer du matin au soir…
                Mieux vaut prendre tout cela avec les yeux de l’afficionado qui sait pardonner avec attendrissement les petites erreurs de l’Orateur !

                    1. Pheldge

                      « Je pensai a des choses plus coquines … » bin voyons ! et après , ça se permet de jouer les pères la vertu, quand j’ose une innocente blague 😉 un Tartuffe charentais, va ! 😉

            2. petit-chat

              @Pheldge
              Ben, y’a pas qu’un s superflu à rectifier (en langage politique : supprimer).
              Y’a aussi votre (au lieu de vôtre), qu’on parle (au lieu de : dont on parle).
              Bien sûr que j’avais vu le commentaire adressé à mes usines !

              1. Pheldge

                alors on va préciser un point, Aristarque écrit « mes l’usine » , donc je lui réponds « tes l’usine » entre tiers, nous parlerons de « ses l’usine ». 🙂
                Et oui, je sais c’est un peu ardu à suivre …

    1. bibi

      Avec la dette normalement il y deux gagnants et 0 perdants.
      Le préteur gagne de l’argent, ils prêtent peu à beaucoup pour diminuer le risque.
      Les débiteurs gagnent en général avec l’argent qu’on lui a prêté plus d’argent que les intérêts.
      Si bien que tout le monde est content.

      Évidemment quand vous prêtez de l’argent à l’état il y a un gagnant l’état, un perdant le contribuable, et le préteur bien pour lui ça dépend.

        1. Aristarkke

          Dans la paire d’ancêtres dont il fait partie, il démontre aisément que ce n’est pas le plus jeune qui radote le moins…
          Rien à lui dire, il est persuadé du contraire… 😕

  3. Aristarkke

    Ce qui est mis en valeur est que nous financerions à l’ aise presque 21 EPR rien qu’avec une seule année d’emprunts extérieurs…
    Nous pourrions donc produire des quantités colossales d’ électricité dont la vente rembourserait largement l’ investissement et ses amortissements…
    Des emprunts de ce type ne pèseraient pas sur les générations suivantes comme la gabegie actuelle financée à crédit le fera… 😥

  4. Deres

    Hors sujet si ce n’est le budget de l’Etat mais cet article me fait réagir !

    http://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/021968953862-collectivites-60-du-fonds-dinvestissement-dun-milliard-deja-engages-2001888.php

    La réalité est qu’ils ont partiellement remplacé les dotation budgétaire de l’Etat vers les communes, fixés par des règles précises et légales par des subventions aux investissements attribués sans aucun contrôle démocratique par les préfets et un ministère. C’est le triomphe du clientélisme et de l’injustice.

  5. Nathalie MP

    C’est vraiment une très bonne présentation. Merci beaucoup. Je partage.

    (Par contre, en ancienne contrôleuse de gestion, on ne se refait pas 🙂 j’ai bien sûr tout de suite vu deux trois erreurs (de l’Institut Montaigne) : le PIB 2016 est indiqué à 2085 milliards, puis la dette 2016 est indiquée à 2100 milliards, avec un taux par rapport au PIB de 93,5 % …. Ce n’est pas cohérent.
    – Pour mémoire, le PIB 2015 se situe à 2181,1 milliards et le stock de dette à 2096,9 milliards soit 96,1 % –
    J’espère que contrairement à M. Charles Gave dans une circonstance analogue, vous ne me traiterez pas « d’âne qui voit le doigt quand on lui montre la lune », j’ai parfaitement vu la lune et je trouve que c’est justement tellement intéressant qu’un tel graphique aura d’autant plus d’impact qu’il sera inattaquable 🙂 🙂 🙂 )

    1. sam player

      +1
      Je trouve insupportable ces erreurs.
      Les données étant issues de différentes institutions (OCDE, INSEE etc…) un renvoi (a,b,c,d,e…) devrait indiquer d’où ces chiffres sont tirés.

      Car suivant OCDE la dette de la france est de 119.2% du PIB.
      Lien suit. (bah oui !)

      1. Nathalie MP

        Oui, je sais. Ce n’était pas du tout dirigé contre vous.
        L’analyse est de toute façon très parlante et vaut d’être diffusée. Les ordres de grandeurs sont intéressants.

        1. dede

          L’ordre de grandeur interessant, c’est qu’entre certaines donnees officielles qui ont permis de sortir un graphique avec une dette inferieure a 100% du PIB et d’autres donnees officielles OCDE, il y a 25% du PIB qui a disparu de la dette.
          On arrive au bout des capacites de la comptabilite artistique et on s’approche dangereusement de la fraude il me semble…

      1. Aristarkke

        Selon Pheldge, on la sent à défaut de la voir…
        Mais c’est Pheldge avec sa marge d’erreur habituelle…
        Restons magnanime et stoïque (comme d’hab, avec lui)

      2. Pheldge

        papet t’es dur ! j’allais simplement mentionner la chanson de Brassens « au près de mon arbre » :
        « J’habit’ plus d’ mansarde,
        Il peut désormais
        Tomber des hall’bardes,
        Je m’en bats l’œil mais,
        Mais si quelqu’un monte aux cieux,
        moins que moi j’y paye des prunes ,
        y’a cent sept ans qui dit mieux,
        qu’j’ai pas vu la lune ! »

        Bon, on va mettre cette poussée de méchancetise sur le compte de l’âge 😉

        1. Aristarkke

          T’as rien compris à mon sous-entendu de lune en réponse au confrère charentais…

          1. Pheldge

            Ahhh … moi j’étais resté sur une de mes astuces favorites -un grand classique, je n’ai rien inventé – « on la sent d’ici … la mer » 😉
            Amusant quiproquo matinal, qui m’aura permis d’évoquer le Booba, le Maître Gimms, le Doc Gynéco de la génération de mes parents, le regretté Georges Brassens.

            1. Pheldge

              Et si j’ai parlé du dénommé Doc Gynéco, c’est qu’il vient de signer une performance inoubliable à l’Olympia, salle pourtant respectable ..
              lefigaro.fr/musique/2016/05/26/03006-20160526ARTFIG00192-doc-gyneco-humilie-par-ses-fans-apres-son-concert-rate.php

  6. sam00

    Merci merci merci pour cette infographie! Elle est très éclairante et constitue un excellent argumentaire pour ouvrir les yeux à des personnes qui commencent à se poser des questions sur les dépenses publiques.

    Le prochain repas de famille va être joyeux 🙂

  7. Aloux

    3x plus pour la culture que pour la Justice ? De mémoire le budget des 2 ministère était le même à peu de chose près, ce qui est déjà un scandale.

    1. Deres

      Faudrait voir la ventilation, mais il y a beaucoup de chose dans le budget de ce ministère, Pas que les « arts vivants » en tout cas. Il y a par exemple le patrimoine donc de nombreux musées et les monuments nationaux.

    2. albundy17

      oui, ça parait étonnant, je pensais que les 2 budgets étaient équivalents, a un ou deux miards près en faveur de la cul ture

  8. barbatruc

    Budget de l’état 300 MDs € + administrations pulbiques 330 Mds € ( je suppose que ça représente les salaires + retraites fonction publique ? ) .

    On arrive hors prestions sociales à 630 Mds € . Les emprunts annuels connus sont de 187 Mds€. Cela veut dire que le déficit budgétaire annuel serait de 187/630 soit 29% .

    Après si l’on prend ce même emprunt de 187 Mds€ ( ce qui manque pour boucler la fin de l’année) sur le PIB de 2085 Mds€ , on tombe sur le chiffre de 8,9% de déficit par rapport au PIB. Y a pas un problème alors qu’on nous annonce que nous sommes repassé sous les 3% ?

    L’explication doit se trouver dans les déficits sociaux non comptabilisés. Dans ce cas cela voudrait dire que les déficits sociaux représenteraient plus la moitié des emprunts annuels ? Soit 5,9 % sur les 8,9 % ou 123 Md€.

    J’espère que je me trompe.

    1. sam player

      Vous confondez emprunts et déficits.
      Une partie des emprunts sert à rouler la dette, l’autre partie au déficit.
      Cette infographie manque de clarté.. elle est à chier.
      Mais l’idée était bonne au départ.

  9. barbatruc

    ok, il faudrait donc s’en tenir au 3% soit à peu prés 60 Md€ de véritable déficit budgétaire, le solde servant à refinancer des OAT (payer celles à échéance, et en refaire d’autre )? Le plus simple étant peut être de voir l’augmentation globale d’une année sur l’autre du volume global de dette ?

    1. sam player

      Déficit 2015 : 77.4Mds soit 3.5%
      Googlez
      déficit 2015
      La 2ème réponse est celle de l’INSEE. Voir le 1er paragraphe :

      « Le déficit public pour 2015 s’établit à –77,4 milliards d’euros, soit -3,5 % du PIB après -4,0 % en 2014.
      __________
      L’infographie est basée sur 2016, ce que je trouve bien présomptueux.

  10. bouju

    Ces tableaux donnent un aperçu des masses budgétaires administrées par l’Etat mais le scandale est moins dans ces volumes que dans la façon dont tout cet argent est (mal) employé. Comment peut-on expliquer en effet que le plus gros budget social du monde (1/2 des dépenses de l’Etat) aboutisse à autant de précarité, de mal logement, de mauvais soins, comment expliquer que la plus grosse entreprise du monde, l’éducation nationale qui est la plus grosse fonction de l’Etat rejette chaque année 150 000 jeunes illettrés, comment expliquer que l’ensemble des dépenses de l’Etat soit majoritairement des dépenses de fonctionnement et de moins en moins des dépenses d’investissement ..etc. Le manque d’efficience de l’Etat dont on ne verra la fin qu’en réduisant la part des secteurs dont il prétend s’occuper et en réformant drastiquement son fonctionnement est le principal problème de notre pays … totalement méconnu de nos cons-citoyens qui réclament plus d’Etat encore à 65 % d’entre eux !!

    1. Aristarkke

      Comment peut-on expliquer en effet que le plus gros budget social du monde (…) et de moins en moins des dépenses d’investissement ..etc.
      L’exception grançaise, naturellement… 😥

  11. Cata

    Commençons par le positif : nous ne sommes pas (encore) dans un système soviétique. Les budgets « défense » et « sécurité » sont ridicules.
    En revanche, il est très inquiétant de constater que la somme de ces budgets et de celui de la justice ne représente quasiment rien. Or, ce sont les seules prérogatives régaliennes.
    Le manque de moyens pousse les Français à « privatiser » ces domaines (police privée, arbitrage et médiation, etc.). En soi, c’est plutôt positif, malheureusement, c’est le contrat social qui en prend un coup, remplacé par le vivre-ensemble, grosse gamelle (mamelle ?) informe.

    1. bob razovski

      Mais si nous sommes dans un système soviétique.

      Dans un système libéral, les trois ministères que sont Justice, Défense et Sécurité seraient les seuls sur le graphique.

  12. Ach0

    Moi je veux bien partager et faire connaître, le problème avec certaines personnes de mon réseau, c’est qu’ils sont collectivistes/étatistes et bourrés de moraline socialiste (non, non ils n’en n’ont toujours pas assez…) et ils vont me rétorquer qu’il faudrait commencer par lutter contre l’évasion fiscale qui s’élève au déficit de l’état sur 1 année.
    Si vous avez des arguments qui tuent, je suis preneur. J’ai déjà essayé le coup de la légalité de l’optimisation fiscale, ce à quoi on me répond moralité et vivrensemble. Il faut dire qu’ils partagent en permanence les vidéos de Radio communiste (France Inter) donc c’est peine perdue malheureusment.

    1. sam player

      Oui, ce dont ils parlent (vos âââmis), bien que ce ne soit pas quantifiable à la dizaine de millards près, ce n’est pas de l’évasion fiscale (répréhensible) mais de l’optimisation fiscale.
      De l’optimisation financière, chacun en fait dans sa vie quand il fait des choix prix-qualité :
      – choix d’une école (taux de réussite, coût, cote du diplôme)
      – choix d’un travail (salaire, horaire, proximité, déplacements, )
      – choix d’une voiture (prix, assurance et voir ci-dessous)

      La fiscalité fait aussi partie des paramètres du choix :
      – véhicule : fiscalité carburants, coût de la carte grise
      – immobilier (frais de notaire neuf/ancien, taxe habitation, taxe foncière, immo défiscalisé)
      – placements (PEA, DOM-TOM, participation entreprise bloquée 5 ans

      Donc tout le monde fait de l’optimisation fiscale à son niveau et avec ses moyens.

      Les entreprises utilisent 2 méthodes principales pour faire de l’optimisation fiscale :

      – les prix de transfert : vous êtes dans un pays A à forte fiscalité, vous fabriquez un produit mais vous ne le revendez pas directement à vos clients. Vous le vendez à prix coûtant à une entreprise B établie dans un pays à faible fiscalité et ce sera cette entreprise B qui commercialisera le produit et fera les bénéfices qui seront donc faiblement imposés. Mais l’entreprise A ne fera pas de bénéfices et ne paiera pas d’impôts sur les bénéfices.
      Mais c’est assez facile pour l’état de venir mettre ses gros doigts dedans puisque les entreprises A et B ont souvent des liens capitalistiques (filiales, actionnaires communs) et ce même état, sauf arguments, aura tendance à dire que le bénéfice doit être partagé entre A et B. De plus le prix de marché d’un produit est assez facile à évaluer en faisant des comparatifs.

      – L’autre façon qui elle est imparable c’est le reversement par l’entreprise A (pays à forte fiscalité) de royalties, licences pour utilisation de brevets, marque, droits d’auteur, frais divers à l’entreprise B (pays à faible fiscalité) de façon à réduire à près de zéro les bénéfices de l’entreprise A.
      C’est ce principe qu’utilise Google mais aussi Amazon, Apple et Mc Do.
      Google France verse des royalties à Google Irlande puis après un aller retour en passant par les Pays-Bas ça finit le plus légalement du monde aux Bermudes.
      Ce système est imparable car, contrairement à un prix de transfert, le montant des royalties n’est pas évaluable objectivement : une marque peut bien demander le prix qu’elle veut pour autoriser quelqu’un à l’utiliser puisque c’est immatériel.

      1. sam player

        Suite…

        C’est déjà la forte fiscalité qui a conduit nombre d’entreprises à établir leurs sièges sociaux à l’étranger (Airbus, Renault-Nissan BV et dernièrement même le service finance de Total, Lafarge). Elles conservent pour l’instant un peu de production en france (pour celles qui ne se sont pas complètement délocalisées) et les prix de transfert leur permettent de valider le fait de conserver ces moyens de production en france.
        Si ces entreprises venaient à devoir partager leurs bénéfices avec la france, la solution est fort simple : elles délocaliseront aussi la production et ça ajoutera la perte d’emplois à la perte des recettes fiscales.

        La meilleure réponse est de dire que s’il y a des paradis fiscaux c’est qu’il y a des enfers fiscaux.

        Vous pouvez aussi demander à vos âââmis où ils vont passer leurs vacances et depuis quel aéroport international ils vont s’envoler pour la plus grosse partie de leur voyage aérien (hors transfert) : s’ils partent de Londres, de Genève ou d’Amsterdam, ils ne le savent peut-être pas mais c’est certainement pour des raisons fiscales (taxes d’aéroport).

        Bref il y a plein d’exemples pour leur montrer que eux aussi font de l’optimisation fiscale… quand ils s’achètent une baguette et une tranche de jambon (TVA 5.5%) au lieu d’un sandwich tout fait (TVA pouvant aller jusqu’à 20%).

  13. jeans82

    le sujet est intéressant mais je regrette que vous mélanger le budget de l’état et celui des organisme de retraite et les collectivités territoriales.
    L’état c’est 360 milliards pour la défense, éducation, fonctionnement..
    Avec pour recette L’impôts sur le revenus, IS, TVA, Taxes diverse.
    Il me sembles que ce sont des questions qui sont à traiter distinctement..
    Pour des infos détailler sur les comptes de l’état
    Rechercher sur google : performance-publique comptes de l’etat/

    1. sam player

      @jeans82

      Non ce n’est pas des sujets à traiter séparément et d’ailleurs vous avez mis sous la table le problème avec votre « taxes diverses ». Taxes diverses qui arrosent près de 1500 agences d’état, é t a t hein.

      Sur le total de la dette publique, la dette de l’état + administration centrale représente 80%. (1669.4G€ sur 2089.4G€ au T1 2015)

      C’est l’état qui administre la sécurité sociale : dette 232.6G€ au T1 2015 à rajouter ci-dessus.
      – Depuis plusieurs années déjà le budget de la sécu passe par l’assemblée
      – C’est le ministère de la santé qui fixe les orientations (hopitaux, taux de remboursement, médicaments etc…)

      C’est l’état qui fixe et valide les obligations et les objectifs des administrations locales et se décharge sur elles : dette 187.4G€ à rajouter ci-dessus.
      – Ce sont les administrations locales qui gèrent une partie de l’éducation (locaux, agents auxiliaires)
      -Ce sont les administrations locales qui distribuent le RSA

      Et voilà c’est bien la dette de la france au sens de Maastricht : 2089.4G€ au T1 2015..
      L’état valide les comptes de toutes ces administrations et il est donc le gestionnaire de tout cela.

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