Dimanche dernier, dans un sursaut défaitiste, les Espagnols ont, comme d’autres avant eux, renoncé à l’absence heureuse de gouvernement et ont replongé avec morosité dans les affres de la politique politicienne : grâce à l’accord des socialistes du cru, Mariano Rajoy devrait finalement prendre la tête d’un nouveau gouvernement en Espagne qui n’en avait plus depuis 10 mois.
Quelle tristesse.
Tout avait pourtant bien commencé puisqu’en décembre 2015, les élections législatives avaient permis d’aboutir à un parlement très morcelé et tiraillé entre différentes forces, dont aucune ne semblait pouvoir prendre la tête. Le Parti populaire (de Rajoy) perdait une soixantaine de sièges, qui ne sont pas revenus à l’opposition traditionnelle, le Parti socialiste. Ce sont finalement Podemos à l’extrême-gauche et Ciudadanos au centre qui récupèrent la déroute des deux principaux partis avec respectivement 69 et 40 sièges. Avec une telle répartition, difficile de faire s’entendre les différents courants politiques. La situation politique du pays s’en trouvera bloquée pendant 10 mois.
Or, pendant ces dix mois, alors que les politiciens se déchirent et se papouillent pour savoir qui prendra la tête du pays et comment se dépatouiller du bazar démocratique (une seconde élection, en juin, ne règlera pas le problème), la situation économique, elle, évolue nettement plus favorablement. Pendant son second trimestre, l’économie espagnole enregistre ainsi une croissance de 0,8% liée à l’augmentation des dépenses de consommation et de bonnes exportations. À l’année, les prévisions de croissance s’établissent ainsi à 3%, faisant mieux que la France, l’Allemagne ou les USA.
Ce regain d’activité économique se traduit d’ailleurs par une nette amélioration des salaires et de l’emploi. Si l’on y ajoute une année touristique exceptionnelle, l’Espagne profitant sans doute des déboires des pays méditerranéens touchés par les soubresauts terroristes, le tableau brossé est au moins aussi positif que la situation politique est, a contrario, tendue.
Y aurait-il un lien de cause à conséquence entre cette absence marquée de gouvernement pendant 10 mois et ces bons chiffres économiques ?
Difficile, dans ce contexte, de ne pas rapprocher le cas espagnol du cas belge, survenu il y a quelques années. On se souvient en effet des déboires du petit royaume lorsqu’en 2010 et 2011, confronté à une crise politique majeure si typiquement belge, le pays n’avait pu se doter de gouvernement pendant 541 jours (ce qui en fit un record homologué au Guinness, soit dit en passant).
Or, pendant cette période, le gouvernement sortant, en “affaires courantes”, se retrouvait dans l’impossibilité d’engager de nouvelles dépenses, de lancer de nouvelles impulsions politiques et de partir en sucette dépensière comme on en a pourtant l’habitude dans ce genre de cas. Contraint à la sobriété législative, forcé à l’abstinence fiscale, la Belgique avait alors enregistré, exactement comme l’Espagne ces dix derniers mois, une période de prospérité remarquable qui lui avait alors assuré une croissance bien supérieure à 2% (pour 0.2% actuellement alors même qu’aucune crise politique majeure ne la secoue), la plaçant en tête des pays européens à l’époque.
Le schéma est troublant. Certains, nombreux, crieront à la pure coïncidence et se réfugieront dans cette explication hasardophile. Malgré tout, d’autres, plus avisés, noteront que les bons résultats économiques de ces deux pays sans gouvernement sont logiques.
En effet, l’absence de gouvernement signifie avant tout l’absence de budget spécifique voté pour financer les lubies et autres dadas idéologiques des politiciens. L’absence de gouvernement se traduit très concrètement par l’impossibilité pour nos ténors de lancer l’une ou l’autre idée dispendieuse, par l’incapacité de pousser ou de tirer sur l’un des pans économiques du pays, par la disparition des marges de manœuvres créatives en matière de finances publiques.
Ces deux exemples montrent en réalité en grandeur réelle que, dans un pays où règnent déjà des institutions fonctionnelles et un état de droit, lorsque que le gouvernement n’impulse pas, ne dirige pas, ne gouverne pas, n’intervient pas et ne décide pas à la place des individus et des agents de marché livrés à eux-mêmes, tout se déroule nettement mieux.
Autrement dit, si l’on part d’une situation où la société est globalement fonctionnelle, l’absence de gouvernement ou, mieux encore, son évanouissement et son placement en position latérale de sécurité permettent mieux que toute autre politique un retour de la croissance, des emplois et de l’équilibre budgétaire.
Du reste, est-ce si difficile à croire ?
Est-il si impensable d’imaginer que nos politiciens ne font, la plupart du temps, qu’agir en mouche du coche qui ne fait en définitive qu’agacer les marchés, irriter les consommateurs, harceler les contribuables et effrayer entrepreneurs, patrons et commerçants ? N’est-ce pas justement l’art d’un gouvernement efficace que celui de savoir se faire oublier ? N’était-ce pas même le conseil avisé de ces armateurs de Saint-Malo que Louis XIV visitait et auprès desquels il s’était enquis de savoir s’il pouvait faire quelque chose pour les aider dans leur concurrence avec les Anglais, pour les entendre répliquer « Non, Sire. Surtout ne faites rien ! »…
Alors que se rapprochent les élections (présidentielle d’abord, législatives ensuite), et alors même qu’avec le bal des primaires de droite, on assiste à une déferlante de programmes politico-économiques les plus grotesques, la question de la pertinence même d’un gouvernement mérite amplement d’être posée et ces deux exemples concrets et européens, en zone euro, donnent une parfaite illustration du bénéfice qu’on pourrait retirer d’une France politiquement coincée.
En effet, dans 7 mois, nous allons voter pour déterminer quel clown aura le droit d’occuper l’Élysée pour les cinq prochaines années. À l’heure où ces lignes sont écrites, les principales têtes d’andouillesaffiche déclarées se résument à celles-ci : Mélenchon, Montebourg, Hollande, Juppé, Sarkozy, Le Pen. Aucune de celles-ci ne peut prétendre renouveler quoi que ce soit dans la vie politique française puisque tous, sans exception, y traînent leurs guêtres depuis plusieurs décennies. Tous, sans exception, nous promettent d’intervenir massivement avec des gouvernements aussi resserrés qu’hyperactifs, avec des programmes de tripotage de l’économie dans tous les sens possibles (le parfum d’intervention change en fonction de la tête, l’intervention, elle, reste imposée). Petite chance dans ce marasme : tous n’auraient aucune coudée franche, aucune marge de manoeuvres pour leurs délires interventionnistes, à l’exception de Juppé ce qui en fait de loin le candidat le plus dangereux.
Pourtant, la France n’aurait-elle pas plutôt besoin de faire une pause ? Ce pays ne serait-il pas mieux dans une longue crise politique de cinq années pendant laquelle aucune impulsion, aucune intervention, aucune nouvelle dépense pharaonique ne sera lancée, une période pendant laquelle aucune nouveauté catastrophique ne sera essayée au détriment de millions de contribuables, de millions de travailleurs, de millions d’entrepreneurs qui devront tous, au final, payer l’expérience au prix fort ? Ne serait-il pas temps de dire à tous ces aigrefins trop écoutés : “Surtout, ne faites rien” ?
Sire, surtout ne faites rien répondirent les armateurs de Saint Malo à Louis XIV qui leur demandait comment les aider. C’est toujours d’actualité.
Y a pourtant une chose à faire, (mais ce n’était pas vrai sous Louis XIV peut être):
Baisser les taxes
Baisser les taxes sans baisser les dépenses fait partie du manuel de tout bon keynésien.
@ Charl
Vous prenez le problème à l’envers.
On ne peut pas baisser ou monter les taxes au doigt mouillé.
A la base le problème vient du fait que les impôts et taxes ne sont pas affectées et que le budget doit juste être voté à l’équilibre, précaire l’équilibre, et que les taxes viennent combler les trous ici et là.
Une affectation des taxes en rapport avec des dépenses budgétées permettrait d’avoir un vrai lien de cause à effet : ainsi pour des taxes sur les carburants qui paieraient les dépenses nécessaires pour les routes et uniquement celles-ci et celui qui ne circule pas ne paie pas directement (il paie dans les produits qu’il achète et qui nécessitent du transport)..
Actuellement on ne peut même pas dire qu’il faut baisser les dépenses puisque le ver est dans le fruit : les frais de fonctionnement du bousin sont énormes et empêche cette baisse rapide. Celui qui dit qu’il faut baisser les dépenses fait un voeu pieux, c’est impossible vu les engagements futurs que font peser les dépenses actuelles : je viens de voir que rien que les retraites des purs fonctionnaires c’est 12.5% du PIB.
Enlever le ver du fruit c’est réduire l’état à sa plus simple expression régalienne et cela irait dans le sens de la responsabilité : faire payer celui qui utilise.
Les retraites des fonctionnaires (4M) ne peuvent pas émargé au budget de l’état à 12.5% du PIB soit 250G€, alors que la CNAV, elle verse environ 100G€ à 12M de bénéficiaires.
ca serait plutot :
“Au final, l’État, qui ne verse pas à proprement parler de cotisation employeur, subventionne discrètement les retraites des fonctionnaires à hauteur de… 73 % de ses besoins. Concrètement, la facture atteindra 37,3 milliards d’euros en 2013”
Faut le rappeler sans cesse : le secteur privé finance l’intégralité de la retraite Pétain.On s’étonne ensuite des salaires inférieurs de 70 % à ceux des Suisses.
Oui bibi, oops, effectivement ça fait beaucoup trop en comparaison avec le total des dépenses en 2013 des régimes de retraite qui est de 293Mds.
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2014/11/03/31007-20141103ARTFIG00145-budget-2015-le-cout-exorbitant-de-la-retraite-des-fonctionnaires.php
@jeans82
En 2015 c’est 75Mds, même lien.
Effectivement pour moi l’un entraine l’autre et l’autre entraine l’un. Mais c’est un raisonnement logique qui échappe en général aux politiciens républicains.
Sam, si tu continues à raisonner ainsi, on finira par croire que tu es un tenant acharné du bouzin actuel.
C’est le discours de ceux qui disent in fine que chaque euro pompé et dépensé par l’ Etat est a b s l u m e n t justifié et t o t a l e m e n t indispensable sans qu’on puisse rien y faire. Tu ne feras pas croire à quelconque habitué de ce blog que les 54% gérés par l’ Etat n’ hébergent pas un paquet de pourcents inutiles. Il y a bien d’autres pays dotés d’un etat-providence qui font mieux en piquant moins aux citoyens et personne n’a l’ impression en les visitant que tout y parte à vau l’ eau…
Mais il est certain que si on commence à y porter le scalpel ou pire, le sabre, des hurlements de tous les rentiers ou croyants”être rentiers” du boudin vont se faire entendre…
“C’est le discours de ceux qui disent in fine que chaque euro pompé et dépensé par l’ Etat est a b s l u m e n t justifié”
Ce n’est pas ce qu’il a dit.
Je fais référence à sa phrase ” celui qui dit qu’il faut baisser les dépenses fait un voeu pieux etc…”
C’est cela qui est typique de nous parler des engagements futurs de l’ Etat pour justifier de ne rien faire parce que c’est compliqué, c’est pas facile et que cela fera de la peine à certains (en se foutant de la peine qui est faite à d’autres parce que rien n’est fait, justement).
Je ne suis pas niais au point d’imaginer que tout pourrait être violemment écorné ou supprimé mais il est certain que si jamais rien n’est entamé tout continuera au même train.
Or tu ne feras pas croire à quiconque que toutes les dépenses de l’ Etat à prévoir dans son futur résultent toutes d’engagements irrévocables sur dix ans, trente ans ou cinquante.
D’ autres états Providence ont a u s s i des engagements futurs et pourtant, ils dépensent moins sans que la misère en résulte.
le simple fait d’évoquer le non remplacement d1 parasite sur 2 partant à la retraite te mets tout les fonctionnaires et tout ceux qui ne paient pas d’impôts sur le dos.
Donc le systeme est vérouillé vers un seul résultat: CPEF
Quand Margaret T a commencé son traitement du RU, c’est peu de dire que cela a rué dans les brancards…
But the difference was… qu’ elle avait reçu un mandat électoral clair et net de curer les écuries d’ Augias…
Il semble que nos amis britons avaient souffert intimement pour la plupart d’avoir du tendre la sébile au FMI…
Je suis bien d’accord qu’ici, tant que les profiteurs du système seront majoritaires, la falaise restera en vue droit devant…
” tant que les profiteurs du système seront majoritaires”
bah vala… t’as déjà 57 % des votants dans ce camp, suffit de rajouter les non imposables, plus les idéologues pasteques, plus les bobos, ça te donne la tendance que suivra le pays
Sans même évoquer que quand il y a un désengagement de l’état (qui se traduit par une fiscalité accrue au plan régional, ou départemental), l'”économie” réalisée en haut est largement utilisée pour dépenser plus, souvent en revalorisation salariale (cf les gains de productivité sncf de 16 % immédiatement traduit en salaires et embauche de fonctionnaires sup)
ça me rappelle la cagnotte Jospin. Enfin, c’est toujours le même cirque de merde. ça me rappelle aussi, lorsque je faisais mon SM(perche) les camions et bagnoles de tout les services qui tournaient en boucle sur la base pour cramer le quotat carburant, histoire qu’il ne soit pas diminué pour l’exercice suivant
Merci Al !
Harry, je dis juste que “baisser les dépenses” ou “baisser les prélèvements” ça ne veut rien dire.
Et on le voit bien avec les collectivités locales : lorsque par exemple l’état baisse le montant de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) les collectivités demandent le transfert du RSA à l’état… etc… et/ou augmente les taux des taxes locales. Cf aussi la taxe régionale des super régions : t’enlèves d’un coté et tu rajoutes de l’autre.
Certes, elles commencent à se rendre compte qu’il leur faudra vivre avec moins mais ça demandera 20 ans au moins pour que ça s’applique réellement à cause de l’inertie créée par les dépenses de fonctionnement.
Et au niveau de l’état c’est encore pire avec le coût des retraites des dits agents qui se paie 40 ans après leur première embauche.
C’est pourquoi le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux ne se voit pas dans le budget de l’état, il ne se verrait que dans 40 ans… et le PR sera mort et enterré. Il aurait pu se voir pour partie si la masse salariale avait diminué proportionnellement mais ils en ont profité pour s’augmenter !
Un autre exemple Harry avec le déclassement des routes nationales qui désengage l’état mais fait supporter la charge aux régions et départements…
Faudrait quand même rendre à César… La citation est de Charles Gave. C’est même le titre de son nouveau livre.
Charles Gave la tient d’un autre 😉
C’était Louis croix bâton vé auprès des garçons coiffeurs 🙂
Il y a néanmoins quelques petits désagréments de ne pas avoir de gouvernement: au bout d’un moment, plus personne de veut prendre de responsabilité, dans le genre, signer des certificats sanitaires pour l’export. En Espagne, c’est ce qui commence à se passer.
Par contre, un pays sans gouvernement c’est un situation idéale pour que des marées humaines transnationales puissent déferler et s’installer à leur guise sur le territoire.
Ceux qui sont maintenant aux manettes internationales ont bien vu cet effet d’aubaine dans une Europe en état de sidération ou mollement préoccupée par ses affaires courantes…
Perspicace, la Grande-Bretagne a ainsi préféré sortir du guêpier avant de se faire pulvériser…
Sans gouvernement il n’y a plus de police et plus de justice?
C’est plutôt avec un gouvernement que la police et la justice ne servent plus à faire respecter la loi et l’ordre parce que ça dérangerait des électeurs potentiels.
Ah ? Et en quoi un pays sans gouvernement signifie un pays sans loi ?
Pour une société auto-régulée, il faut voir avec Elon Musk et aller sur Mars !
Sur la planète Terre, le premier pays qui commence le hara-kiri n’existe plus. Mais à terme, c’est bien là le but caché de l’UE…
Mars, c’est ce qui reste quand on a appliqué tout le programme de Karl. C’est pour cela qu’on la surnomme la planète rouge.
😀 excellent !
L’expérience montre en effet qu’un pays avec gouvernement est un rempart contre l’immigration!
Arrêtons de décréter des postulats qui semblent séduisants à notre esprit pour nous servir plus de nos yeux.
L’histoire nous démontre qu’il y a de multiples formes de gouvernement.
Par exemple, les gouvernements fantoches, les gouvernements sous influence, les gouvernements aux ordres, etc…
Nous avons pourtant un cas de figure récent avec le refus très net des pays du groupe de Visegrad de recevoir des flots de migrants : il s’agit de la Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie.
Tout à fait d’accord, ça fait partie du régalien.
Hep l’arbre, t’en as pas marre de troller des conneries juste pour polémiquer et que quelqu’un te parle ?
Ah l’amour entre deux hêtres …
Jalouse ! 😀
Et y a du bouleau.
ou du pin sur la planche…
Laissons le charme agir …
Là où y’a du chêne, y’a du plaisir , non ? 😉
Et c’est pile la saison des fruits du chêne ! Il y avait même des taxes sur les cochons qui les mangeaient (source Wikipedia).
Du moment que le peuple y est.
Till eulenspiegel plutôt que plat âne ???
Surtout si Laure y est…
Sam en tremble…
quelle scierie de calembours que tu nous sors ! on t’a fait une transfusion ce matin ?
Cache ton désespoir…
Patience et longueur de temps, surtout longueur de temps…
Un seul hêtre vous manque et tout est des peupliers !
joli bouleau 🙂
Tu devrais plutôt rester sur les domaines que tu maîtrises un peu.
De toute évidence, la psychologie ce n’est pas ton truc…
Mouais, la malade qui donne son avis sur sa pathologie… uhm !
Il est de notoriété que psychiatres et psychologues se lancent dans ces études pour tenter de comprendre ce qui déconne chez eux…
Ce qu’il fallait comprendre dans mon discours sur les diverses formes de gouvernement et l’histoire, c’est qu’on peut avoir une vision élargie des problèmes. Et que celui-ci s’y prête particulièrement bien.
Mais évidemment pour ce faire il faut un peu d’imagination et de culture, c’est peut-être ce que Sam le mercenaire appelle troller ?
“une vision élargie des problèmes”
En France, on appelle ça un orifice accueillant
Ahhh ! du grand theo31 🙂
J’ai remarqué qu’en altitude, les feuilles des arbres étaient plus petites, qu’on trouvait des bonsaïs à l’état naturel, quoi. Peut-être est-ce aussi la raréfaction de votre atmosphère qui vous empêche de cogiter normalement ? Et si vous essayiez de descendre un jour où l’autre dans la vallée pour que nous puissions remesurer la perspicacité de vos commentaires ?
Reste votre indécrottable gentillesse, mais aussi le fait que de nombreux nouveaux lecteurs du blog y arrivent avec les mêmes problèmes de comprenette que ce que vous combattez sans succès depuis des années, et qu’ils profitent certainement de la lecture des réponses à vos commentaires. Finalement, à chaque difficulté sa raison d’être. Merci donc.
L’iode manque également
Merci pour votre paternalisme touchant.
Apparemment, cela vous sert de culture…
Agree ? ^^
Bonjour,
je vis à Madrid depuis un moment, et à mon avis ce n’est pas la faute au manque de gouvernement mais tout de même quelque chose d’assez flagrant en Espagne, c’est la culture du petit chef et le manque d’esprit d’initiative, les Espagnols, d’une manière générale, bien évidemment, veulent souvent être sous la responsabilité d’un petit chef qui ne les mettra pas en danger. ON cherche toujours un parapluie.
Je suis un peu dubitatif sur cette croissance “surprise” qui ne serait dû qu’à une courte absence de gvt, l’impact de toutes les couleurs et feux d’artifices dans tout les pays auparavant lieux de vacances me semble plus à même d’expliquer ce rebond
Pour la Belgique, c’est difficile d’expliquer son embellie d’ alors par une croissance inopinée du tourisme.
Ton explication est un peu courte parce que l’ Espagne est déjà et depuis longtemps le pays qui accueille réellement le plus grand nombre de touristes réels pas virtuels. En Grance, on compte même ceux qui sont en transit entre deux avions même s’ils restent dans l’aéroport…
Et puis l’ Espagne n’ a quand même pas que le tourisme comme activité économique (j’ai constaté une poussée chez les grossistes de céramiques espagnoles alors qu’elles étaient relativement plus rares antérieurement).
Je ne dis pas que l’absence de gvt n’est pas un bénéfice pour le pays, seulement que ce fut trop court pour pouvoir apporter des fruits.
Si le tourisme a toujours été un apport important pour l’espagne, il s’est décuplé récemment. Il y a aussi le syteme démerde toi qui a pris de l’ampleur.
P.S.: pour remettre en perspective la destination touristique N°1 mondial, la france, c’est 67 milliards de $ de recettes. Les USA, c’est 220 milliards…
MDR Harry : la Belgique, l’autre pays du tourisme !
Il y a beaucoup de caves à visiter là-bas.
à condition de ne pas avoir marre du trou ! 😉
Pour les amateurs de bières, il y a de quoi visiter et déguster…
Les pompes (pas funèbres) n’ y manquent pas… 😛
Mais toi avec ton panaché pour seul horizon et ton piton comme seule cathédrale…
explication hasardophile 😀 !
C’est exactement ce que je raconte à mon entourage incrédule, qui n’envisage absolument pas ne pas avoir de maître, tel le bon toutou. C’est désespérant…
Pourtant, sans l’Etat comme maître, vous avez moins de chance de vous faire maître…
😉
et de se faire repasser …
Pour mesurer la croissance, il faut mettre un terme au maître.
on me dit qu’il est absent : le maître est à Long …(le sot, niait )
La Belgique et l’Espagne ont des rois , on oublie souvent que ces personnages à pouvoir politique -heureusement limité- donnent une charpente et une continuité sur la durée au pays, indépendantes des soubresauts de la petite politique actuelle court termiste . Nous n’avons malheureusement plus cette armature ce qui nous rend d’autant plus vulnérables . Chez nous , une absence de gouvernement serait sans doute plus chaotique , la nature ayant horreur du vide et les mouches adorant le sucre
Fine analyse, Val !
Structuration de la royauté également dans certains pays scandinaves et la Hollande. N’oublions pas la Hollande, l’autre pays du fromage…
Le sujet n’est pas l’absence de gouvernement, mais la présence d’un gouvernement qui ne peut pas jouer avec les lois et les institutions pour un oui ou pour un non, avec des motivations plus que douteuses.
En France, l’Etat n’est pas la solution, mais le problème. C’est un boulet qui grossit continuellement depuis (au moins) 1981. Rien qu’une stabilisation des règles du jeu économique et fiscal permettrait au secteur privé qui nourrit tout le monde de mieux se porter.
@Pat certes , arrêter de pédaler frénétiquement dans les sables mouvants est une idée louable , mais il demeure néanmoins que nous sommes plantés dans des sables mouvants …… et le capitaine aux manettes ne s’en rend pas compte
S’il s’agit d’un plaidoyer pour Ségolène Royal, je crains qu’il ne passe pas ici, sur un tel site…. 🙂
😀
@Calvin on ne la dira jamais assez :il faut de méfier des imitations
@ Val : j’ai pensé exactement la même chose !
J’ai failli marcher…
Il est vrai que la république et son vide complet n’aident pas…
Si le gouvernement en Espagne et en Belgique se limitait au roi entourés de quelques conseillers élus et non-professionnels de la politique chargés des affaires courantes , on aurait effectivement un gouvernement latéral de sécurité. Mais ce ne serait pas la seule chose à enserrer
Dans les entreprises le même phénomène se produit souvent pendant les congés d’été du boss ou lors d’un changement de direction à la tête de l’entreprise ou même d’un service (vécu dans l’ingénierie, la fabrication, les RH) : l’entreprise fonctionne souvent beaucoup mieux car les employés sont obligés de collaborer pour régler leurs problèmes vu qu’ils ne peuvent camper sur leurs positions en attendant la décision d’une autorité supérieure.
C’est assez logique en fait.
Indépendemment de la présence de rois dans les deux exemples cités (fine analyse de Val), le gouvernement Hollande a fait voter tellement de lois nuisibles (à commencer par la taxation du capital comme le travail) que la seule chose qu’on demanderait -avant la pause-, c’est l’abrogation intégrale de toutes les lois, décrets, arrêtés et circulaires votées et ou publiées au JO epdant les 5 denrières années.
Après, une pause de 5 ans ne serait que bénéfique.
En France la continuité du pouvoir est assurée par le Président de la République aussi bien qu’elle le serait par un monarque (dans la constitution de la Vème vous remplacez Président de la République par Roi et vous avez une parfaite monarchie constitutionnelle), le problème c’est que depuis le quinquennat il y a confusion des genres entre le Président de la République et le Premier Ministre puisque comme vous beaucoup parlent de gouvernement Hollande.
La Vème république peut parfaitement fonctionner avec un gouvernement n’ayant pas de majorité à l’AN, et c’est au Président arbitre au dessus de la mêlée de prendre les mesures nécessaires soit la dissolution soit la nomination d’un gouvernement qui réussira à obtenir la confiance de l’AN sans pour autant avoir la possibilité de gouverner autrement que par l’exécution des taches courantes.
Une monarchie possède un principe théorique supérieur, à savoir le Roi qui ne tient pas son pouvoir du peuple. Ensuite, le Roi ne change pas tout les cinq ans. Le Roi lègue le pays à son fils. Etc…
La république française assimilée à une monarchie est un délire gauchiste regrettant la IVeme rep et voulant caricaturer la concentration des pouvoirs.
Source: tellement de livres d’Histoire…
Dans une monarchie constitutionnelle le souverain tient son pouvoir du peuple car le peuple peut changer de régime quand bon lui semble.
Il est n’est pas garantie qu’à la mort d’Elizabeth II tous les pays du Commonwealth restent des monarchies.
Je n’ai jamais dit que la Vème République était une monarchie, mais que si on voulait revenir à une monarchie constitutionnelle il suffit de remplacer Président de la République par Roi dans la constitution de la Vème République, car je vous rappelle que c’est le gouvernement qui conduit la politique de la nation (au titre de l’article 20) chose que l’on a bien vue en temps de cohabitation mais qui a disparu depuis le quinquennat.
Si il y a bien une réforme qui dans la pratique a concentré les pouvoirs dans les mains du président c’est la passage de 7 à 5 ans de la durée du mandat présidentiel chose voulu d’ailleurs par la gauche et soumis à référendum par le traitre Chirac.
Le plus gros problème des gauchistes c’est que pour eux la monarchie elle est forcément absolue et que c’est le reigne de l’arbitraire.
@Bibi je ne comprends pas comment vous pouvez dire une chose pareille ” il suffit de remplacer Président de la République par Roi dans la constitution” . La royauté n’a absolument rien a voir , le roi n’a pas de parti , la transmission se fait par la filiation (notion qui arrache la gu**le aux gauchistes) et non par le vote . Dire que le Président de la Ve conduit la politique de la nation est purement théorique . On sait bien que dans les faits le président soigne sa clientele et sa clique, il veut avant tout être réélu , bradant ainsi les intérêts de la nation . Maintenant , je ne dis pas que tout roi est systématiquement bon et impartial , je dis simplement qu’il n’est pas prisonnier du temps , ni d’un camp . L’équilibre roi + 1er ministre est meilleur à mes yeux que ce faux monarque – vrai tyran que nous avons à cause de la Veme . Par ailleurs ces petits tyrans n’ont que peu de poids à l’international , face à des Poutine car eux sont la pour des décennies et ont les coudées franches .
Le Président de la République n’a pas de parti dans la Vème, il est au dessus des partis dans les textes, la première chose que fait un président élu c’est de rendre la carte du parti auquel il appartient pour pouvoir devenir le président de tous les français, le jour de son entrée à l’Elysée.
Je présume que vous vouliez dire que dans les faits ce n’est pas le gouvernement qui conduit la politique de la nation mais le président de la république et cela est d’autant plus vrai avec le quinquennat mais en période de cohabitation on a bien vu que c’est le gouvernement qui conduit la politique de la nation et qu’il a toute latitude pour le faire.
Evidemment si on revient à la monarchie le Roi ne sera pas élu et la transmission se fera par filiation c’est pour moi une telle évidence que je n’ai pas pris soins de l’écrire, il est aussi évident que le Roi étant chef d’état à vie, les anciens roi qui auraient abdiqué ne siègeront pas au conseil constitutionnel.
Donc oui passez de président à Roi nécessite un peu plus que de remplacer président par roi dans la constitution mais si vous regardez tous les pouvoirs que possèdent le président de la république dans la Vème, ils peuvent être confié à un monarque sans le moindre problème.
@bibi “je présume …etc faire ” : oui c’est ce que je voulais dire.
Je ne prône pas particulièrement un retour à la monarchie pour la France et doute d’ailleurs que cela soit possible ou souhaitable ; mais force est de constater que je trouve que les monarchies constitutionnelles qui nous entourent fonctionnent bien mieux que nous , l’équilibre des pouvoirs semble mieux respecté .
Si vous regardez la longue liste de régimes (15) depuis la chute de la monarchie en 1792 et comment se sont effondrées les quatre premières républiques, dans quel état de décrépitude se trouve la Vème, la seule conclusion qui s’impose est que la République est un régime mortifère pour la France.
“…l’absence de gouvernement signifie avant tout l’absence de budget spécifique voté pour financer les lubies et autres dadas idéologiques des politiciens. L’absence de gouvernement se traduit très concrètement par l’impossibilité pour nos ténors de lancer l’une ou l’autre idée dispendieuse, par l’incapacité de pousser ou de tirer sur l’un des pans économiques du pays, par la disparition des marges de manœuvres créatives en matière de finances publiques.”
La semaine dernière, j’entendais des commentateurs déplorer sur je ne sais plus quel antenne que l’absence de gouvernement en Espagne paralysait l’action publique puisque le budget 2017 ne pouvait être voté. Personne n’a fait la remarque que ça empêchait avant tout les politiques de s’octroyer des trucs sans grand rapport avec l’intérêt public. On en a un superbe exemple avec la discussion sur le budget à la chambre d’enregistrement française, nos “amis”.Tous les spécialistes s’accordent à dire que ça a été un grand moment de n’importe quoi avec, entre autres, la fin des actions gratuites et l’introduction d’une forme de progressivité sur la CSG. On pourrait donc dire “Père, gardez-moi de mes amis, les ennemis je m’en charge!”.
L’absence de gouvernement limiterait aussi les collusions, corruptions et autres coûts de frottements du capitalisme de connivence, non ?
Disons qu’un gouvernement “en affaires courantes” ne pouvant plus souscrire de nouveaux contrats, juste faire tourner les existants, on simplifie grandement l’arrosage de pognon gratuit des autres, ce qui permet des économies sur ce qui tient normalement de frictions. Il y a aussi l’aspect fiscal : pendant 10 mois, l’Espagne n’a rien voté sur la plan fiscal. Même chose en Belgique pendant 2 ans, aucune nouvelle taxe, nouvelle disposition fiscale, etc…
Imaginez ce que serait la France si 0 nouvelle loi avait été votée depuis 1980 par exemple.
Rien qu’en mettant le curseur à 2007, l’ économie de textes serait considérable vu à la fois le nombre de textes, le nombre d’articles d’ iceux et la longueur desdits…. Loi Duflop au hasard comme illustration.
Sarko et Peak de la Faribole : un fait divers = un projet de loi . Fiscalité: une nouveauté toutes les deux semaines…
Pas de nouvelle loi depuis 1980 ? Et pas de nouveaux postes de fonctionnaire ? Et pas de nouvelle taxe ? Et pas déficit toujours supérieur à 3% ? Et pas de choc de complexification ? Trop bien…
C’est aussi pas de traité de Maastricht donc ni l’UE ni l’euro ne voit le jour.
Ca n’empêche pas les scandales et la corruption et les connivences: en Espagne, les Régions ont beaucoup de pouvoirs et les politiciens à leur tête en usent et abusent…
Cet article, intéressant donnerait presque envie d’aller voter, pour les législatives, et choisir, en fonction des sondages, d’équilibrer les partis majoritaires.
Voter pour ne pas dégager de majorité.
Bonne idée !
Ce pourrait être intéressant si nous avions affaire à différents partis.
Malheureusement……
Il suffirait de rétablir la proportionnelle.
pour revenir à un truc genre IV ème ? merci , non !
Je suis plutôt favorable au scrutin uninominal à un tour, comme ça les coalitions elles sont faites avant les élections et elles ne risquent pas de changer tous les 4 matins en fonction du sens du vent.
Voilà une bonne idée.
Laissons ces médiocres gugusses tous partis politiques confondus se battre et s’entretuer pour en définitive n’arriver à rien sinon continuer à nous racketter et offrons nous un roi.
Mais il y a déja chicane entre les Bourbons et les Orléans pour la succession.
A moins qu’un général de corps d’armée ne siffle la fin de la récréation.
La chicane pour le trône de France, elle est entre les Bourbon et les Bonaparte, les Orléans en sont à jamais exclus.
Je rappelle que lors du vote de la peine devant être infligée à Louis XVI sur les 749 députés de la convention 721 ont pris par au vote et que 361 (soit pile poil la majorité absolue) ont voté la mort dont le propre cousin du Roi Louis-Philippe d’Orléans, ils est donc hors de question qu’un descendant de ce traitre puisse un jour se retrouver sur le trône de France.
Si vous désirez de la stabilité, il faut s’appuyer sur sa source à savoir la loi que nous ont envier tant de pays (pour ne pas citer la Pologne =).
Les Bourbons sont donc les seuls à pouvoir jouer parfaitement ce rôle stabilisateur et long terme.
*Envié.
Au passage, je parlais de la loi Salique.
Un exemple dans l’actualité de la nuisance d’un gouvernement.
Flamby a besoin de stature présidentielle pour sa prochaine candidature : il prolonge sans préavis le déploiement du Charles de Gaulle par le simple fait du Prince en réunion ministériel. Le chantier naval et ses ouvriers l’attendent pourtant pour un grand arrêt, il faudra surement payé des pénalités. Et il faudra ajouter des escales de ravitaillement à Chypre et des ravitaillement en mer. Mais Flamby veut pouvoir se pavaner lors de la bataille de Mossoul qui ne vient pas assez vite à son goût. L’Elysée vaut bien le milliard de dépassement des opérations extérieures.
http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/la-mission-du-porte-avions-charles-de-gaulle-prolongee-1179140
Schéma impossible en France. C’est comme si vous demandiez poliment à une bande de racketteurs de faire une pause en allant à la pêche, ou visiter leur famille ou faire une croisière aux Iles Galapagos. Ces gens ne s’arrêtent jamais. Car d’autres prendraient leur place immédiatement, ce qu’ils redoutent par dessus tout.
C’est pourquoi Dumas préfèrait les méchants aux imbéciles car il arrive aux méchants de se reposer.
@Cerf D preuve que l’heureux homme ne connaissait pas de méchants insatiable, on aimerait en dire autant …
De toute manière de roi nous en avons déjà un. Le roi Pétaud !
…dans ce beau royaume de France, la Pétaudière.
G. Pompidou à l’un de ses ministres : “mais foutez donc la paix aux français!”
je crois que c’était adressé à Chirac “arrêtez d’emm3rd3r les Français !” 🙂
Bonjour,
vivant en Espagne, je peux tout de même affirmer que ça a été une horreur pendant des mois, le bruit médiatique, untel qui s’allie avec trucmuche…et tous les 3 jours, un nouveau rebondissement…évidemment les gens se sont épuisés au bout d’un moment…et là ça a été agréable.
En ce moment, il y au un mini boom immobilier dans le centre de Madrid, avec les riches qui reviennent et des prix qui flambent, le marché se normalise après la bulle de 2008. Toutefois, je parlais avec un type qui fait dans l’immobilier…donc lui profitait de l’absence de gouvernement (Même si certains trucs dépendent de la ville et de la communauté…) pour investir arguant “les investisseurs étrangers et certains autres ne viennent pas car ils ont peur de l’instabilité politique alors que c’est maintenant qu’il y a de la stabilité…”
Observant cette réalité, je me suis souvent demandé et de nombreuses fois au cours des commentaires ici, comment pourrait-on en France arriver à une situation de blocage ou le président n’est pas proclamé et pas de gouvernement…? Le problème c’est que le Roi en Espagne garantit la continuité de l’État, putain en France on cette république et son Président qui incarne la continuité de l’État français, bien chiadée la 5ème République…pas de trou dans la raquette, quelques ratés peut-être comme la cohabitation…
Nouvelle lettre à France.
Il faut qu’on parle. Ces temps-ci entre nous deux ça ne fonctionne pas comme avant. On ne parvient plus à communiquer. J’ai l’impression qu’on n’est plus un vrai couple: tu dépenses mon argent sans me le dire et ce que tu achètes ne m’est pas très utile. En plus, tu est devenue grosse et sale, laissant trainer tes ordures partout dans l’appart. Et puis, je ne parle pas de tes potes qui squattent de plus en plus souvent, sans qu’on ose leur demander de participer à la vaisselle.
Donc, je suis parti. Tu gardes l’appart, tache de parvenir à l’entretenir. Je reviendrai de temps à autre dire bonjour, mais ne compte plus sur moi. Je n’ai plus tellement de le mal de toi, même si tu es loin de moi…
Une vrai stabilité fiscale. Un gros frein sur la création de boursouflures purulentes de comités de ceci ou d’agence pour cela ou de chambres d’aides aux agriculteurs, à l’industrie, aux petits commerces, au tourisme, à l’export, à l’import, à la filière bois-acier-carton-papier-ciseau-caillou-puits………Bref, pour aider tous ceux qui sont dans la merde à cause des incompétences empilées depuis des décennies de politiques qui ont autant de vision qu’un canard sans tête. Alors oui, un beau potentiel d’économie.
Cela dit, il en faudrait des années d’abstinence de connerie pour que notre marécage redevienne vivable, si toutefois c’est possible tellement la pollution bureaucratique est profonde. A terme, c’est une véritable purge qu’il faudrait du nombre de Jacobins et des petits roitelets qui constellent le mille-feuille étouffant des divisions territoriales et administratives.
Mais que faire de tous ces petits inutiles me direz-vous? Les faire sécher correctement et les foutre dans de grandes chaudières pour chauffer les logements de migrants frileux, avant que ces derniers ne crament les dits logements pour respecter la tradition (ça c’est pour toi contribuable à l’anus extensible qui te prends 400€ d’amende si tu crames de l’herbe dans ton jardin!)
“avant que ces derniers ne crament les dits logements pour respecter la tradition”
ça m’a presque fait marrer, cette explication des feux de migrants, attention, c’est la version officielle de la préfecture !
Donc effectivement, s’ils continuent leurs us, on va avoir des feux de saint jean pas du voyage au 4 coins de france
L’URSS était elle allé aussi loin dans les mensonges ?
Ca fait très Corée du Nord…
C’est énorme ce truc de foutre le feu par tradition, surtout que c’est colporté et pratiquement validé par le préfet… on n’y peut rien, c’est une tradition !
Faut pas critiquer les traditions vieilles de quelques jours ou de quelques heures, comme cette nouvelle tradition festive lancée il y a quelques semaines et consistant à mettre le feu aux voitures de police avec leurs occupants. Ce sont juste des sauvageons, gardons notre calme.
Et puis si la police commençait à se défendre, ce serait l’escalade !
D’autant qu’il y a plein d’autres traditions extra dans les pays gorgés de soleil. Vive les potions magiques à base de morceaux choisis d’albinos par exemple, ou alors l’excision fun ou la dégustation de caniche sauce aigre douce. Je pense que la pré-fête qui a sorti cette giclette de pus cérébral appréciera le multiculturalisme à sa juste valeur!
AH! Merci patron! Le meilleur article de l’année, je me tue à le dire bon dieu de bon sang de bois! Le rien-faire est souvent la meilleure chose à faire, comme les
vieux consvieux sages taoïstes le disent déjà depuis-depuis.Et ça me fait enfourcher à nouveau mon dada, la technique du taoïsme ancestral, elle-même à l’origine de la philosophie libérale. J’avais eu la surprise de découvrir cela dans un article de Contrepoints, et j’aimerais bien en retrouver la source. Avis aux experts.
Tao Te King, le principe du non agir.
Ah! enfin, un fin lettré…
Ouais, nous on est des gros cons incultivés !
En tout cas, ni Bonsaï ni personne d’autre n’est assez cultivé pour trouver la réponse à ma question. Et je cherche toujours.
Et d’abord je suis pas gros !
Vous voulez parler du Chi Kung, l’art martial taoïste ?
Fouyayaye! non…
J’ai découvert au détour d’un article sur Contrepoints que la pensée philosophique taoïste avait inspiré la naissance de la philosophie libérale. Je ne retrouve pas cet article ni ses sources, qui décrivait l’histoire de cette influence.
Bref, de toute façon, on s’en fout: y’a pu de taoïste et y’a pu de libéral. Ce monde est foutu, voilà!
Mais non, il y en a au moins un (de taoïste) : vous !
Quand tu dis “toi Dr , tu es ta-oïste”, ça sous-entend donc “moi, je suis ma-oïste”, non ? 😉
Je ne parle pas de cette source là, archi-connue, et parmi tant d’autres. Je parle de la genèse de la pensée libérale, par la diffusion de la pensée taoïste en Europe. Un article de Contrepoints en parlait, je n’arrive pas à le retrouver, ni l’article, ni l’auteur, ni l’histoire. Play again.
Please, someone?
Je n’ai jamais lu que la pensée taoïste avait joué un rôle dans l’essor du libéralisme en Europe, en revanche en Chine il y a un courant de taoïsme “politique” qui est très proche du Légisme, théorie politique qui nous a certes laissé l’un des plus grands écrivains et penseurs de la littérature chinoise, Han Feizi, mais qui n’était pas du tout, mais alors pas du tout libérale : clio.fr/BIBLIOTHEQUE/la_doctrine_du_legisme_en_chine_a_lorigine_des_theories_du_pouvoir_fort.asp
Le légisme ne s’inscrit pas du tout dans le courant taoïste, mais alors pas du tout. Le taoïsme s’opposait au confucianisme, et si je ne connais pas l’histoire du légisme, il devait nécessairement s’y opposer aussi.
Le fait que le légisme se réfère à quelques grands grands principes ontologiques chinois tels que le Tao n’en fait pas un taoïsme: le Tao, le Yi King, le Feng Shui sont un patrimoine commun à toutes ces philosophies chinoises, mais qui peuvent être littéralement opposées dans leur façon de les utiliser.
Le taoïsme reste la philosophie la plus profondément libérale que je connaisse, certains courants étaient véritablement libertaires, et légisme, confucianisme, moisme, etc, sont tous des interventionnismes à des degrés divers.
Nope, je réaffirme ce que je dis, et damn it, je finirais bien par retrouver ma source.
Y’a aussi la version : “François Hollande, le principe du non agir !” dont la devise politique est depuis toujours “après la pluie, le beau temps”
Pardonnez-moi Dr d’enchaîner sur une dérive de la sexualité taoïste mais,
Hmmmm…Est-ce l’heure de la guignolade apéritive ?? Oui…merci.
Donc une nouvelle d’importance :
France17:34 26.10.2016(mis à jour 17:49 26.10.2016) URL
Six journalistes, photographes et patrons de presse ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour atteinte à la vie privée après la parution de photos de Kate Middleton seins nus. _________________________________________________
Eh beh…les pauvres, être en kate de paire de miches dégringolantes pour avoir l’air d’exister et se faire pour autant correctionner.
De vous à moi, lorsque nous aurons celles de dames Clinton et Merkel réunies, ce sera la haute cour de justice internationale avec peine incompressible de 5 ans (sans sursis) avec obligation au quotidien 1 h par jour de se prosterner devant ces affreux machins. (oui, la paire-y-en-a-pas-deux…eh bien si ! La preuve)
Bah oui, l’adage dit : comme on connaît ses seins on les adore.
Et dire qu’ils vont tous être obligés d’aller voter.
Si on ne peut même plus prendre et diffuser des photos de femmes qui s’exhibent seins nus sur leur balcon mais ou va-t’on je vous le demande.
Les photons qui ont imprimé la pellicule (ou plutôt le capteur CCD) ayant été attrapés en dehors de la propriété privée où séjournaient le duc et la duchesse de Cambridge, je demande la relaxe votre honneur.
Allez musique, vas-y Maurice…
Elles z’avaient de tout petits photons…Angéline, Hillarine, elles avaient de tout petits photons que l’on tataît à tâtons ton ton tontaine.
Stop ! Par contre elles ont de très gros petons (avec des oignons) et dans les chaumières çà va pleurer.
Etrangement un président qui ne fait pas de loi pour tout et n’importe quoi, est un président qui en apparence ne fait rien. Peu importe qu’il y ait du résultat.
Et tout aussi étrangement, moins un président en fait, moins il commente son travail et plus il est populaire ! J’en veux pour preuve la bonne cote qu’avait Chirac dans les sondages alors que le petit nerveux ou le mou se débattent dans de l’action à voile (et à vapeur pour Mollande) par vent contraire avec un résultat tout aussi merdique mais une opinion publique catastrophique.
Est-ce que les Français serait de plus en plus impatients, et ne supportent plus les contreperformances de nos présidents ou commenceraient ils à comprendre qu’il y a du foutage de gueules dans les gesticulations présidentielles.
Probablement un mélange de tous ces ingrédients avec des proportions variables…
Si seulement avant de faire le break , on pouvait les inciter à supprimer tous ce qui emmerde au quotidien les Français, à commencer par le RSI, réduire la fiscalité tous azimuts, et bien d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit tout de suite tant je suis agacé…
Il y a de la sagesse dans l’inaction (ce qu’illustre Tolstoï dans Guerre et Paix). Ou plutôt, dans l’attente lucide.
La plus grande des fautes, c’est l’orgueil. Les bateleurs qui montent sur l’estrade (les politiques) sont avant tout orgueilleux. Ils veulent marquer leur présence, laisser une trace de leur action. Ils sont arrivés (dans quel état) en haut des marches du palais, les genoux tout écorchés et l’échine en capilotade. Là, ils se redressent, et veulent faire “quelque chose”, même si ce quelque chose c’est n’importe quoi. Ils font de programmes comme le chaman danse pour appeler la pluie. Et le pire, c’est qu’ils y croient, car, comme le dit Nietzsche, pauvre prophète est celui qui ne croit pas en ses prophéties.
Je voterais pour un Koutousov, s’il y en avait un.
Koutousov? Connaît pas. Peut-on être présentés?
En tout cas je voterais aussi bien pour Oblomov, ou Bartleby.
Le général Koutouzov, qui mène sa guerre contre Napoléon en roupillant, et finit par la gagner (Guerre et Paix).
Affaires courantes, zéro dépense et zéro impôt supplémentaire, c’est fort bien, et il est très possible que la stabilité qui en découlera forcément sera bénéfique.
Mais est-ce que le niveau d’où l’on part n’a pas un rôle ? Je ne connais pas le cas belge, mais pour ce qui est de l’Espagne, Rajoy a eu le temps de faire du bon boulot après la période sociétale de Zapatero (PSOE).
Dans le cas de la France, le corpus législatif actuel continuera de s’appliquer et il n’est guère producteur de richesse. Le principe de précaution sera toujours là, le niveau d’impôt est ce qu’il est, la tracasserie administrative est ce qu’elle est, etc…
La Belgique est plus socialisée que la France par bien des aspects. Pourtant, la période 2010 – 2011 lui a quand même été favorable…
Merci pour votre réponse, h16. Il faudra que je regarde la Belgique de plus près.
En supposant un gouv. qui applique les affaires courantes à partir de maintenant en France, il est très curieux de se dire que d’ici 3, 4 ans Hollande pourra dire à la TV : “Chers compatriotes, pendant mon mandat, nous avons porté le socialisme à un niveau idéal dans notre pays : depuis, plus rien ne se passe et la France ne s’est jamais portée aussi bien. Vive le socialisme et vive la France !” 🙂
Plus sérieusement, j’avais imaginé que vous auriez pu me répondre qq chose comme ça :
“En France, toutes les alternatives possibles de 2017 étant ce qu’elles sont, c’est-à-dire inaptes à améliorer quoi que ce soit, il est préférable d’arrêter les compteurs maintenant plutôt que de laisser la machine s’emballer encore plus.”
Tous les gouvernements depuis 1974 n’ont fait qu’empirer les choses, si on avait déjà un gouvernement qui arrête d’empirer les choses ça ferait déjà un bien fou.
3% pour l’Espagne sans gouvernement: http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/10/28/le-blocage-politique-n-entrave-pas-la-croissance-espagnole_5021871_3214.html
Merci pour l’information. Selon moi, il reste à démontrer que c’est parce que l’Espagne est sans gouvernement que la croissance est de 3 %.
C’est pourquoi je posais la question de la situation de départ. J’aurais pu rajouter : niveau de centralisation ou décentralisation du pays, niveau d’intégration ou non intégration internationale.
D’autre part, sans gouvernement veut dire gérer les affaires courantes ceteris paribus, ça ne veut pas dire défaire les conneries qui ont été faites préalablement.
Ensuite il y a souvent un décalage temporel entre des mesures ou des non mesures et une période de prospérité ou de marasme.
10 mois sans gouvernement, ce n’est pas une longue période, d’autant que quand les gouv sont opérationnels, ils n’émettent pas de la législation en continu et que les dates de prise d’effet sont souvent décalées dans le futur par rapport au moment où les lois sont votées.
Enfin, rien ne me fera croire que la France telle qu’elle est aujourd’hui est à même de générer de la prospérité. Ou alors il faudrait supposer que les structures socialistes, ça marche.
——
J’ai mauvaise grâce à insister vu le succès (mérité) de ce billet, mais, il me semble qu’il y a deux sujets :
1) Première proposition : lorsqu’un gouv est en affaires courantes, il entre automatiquement en croissance.
—> c’est peut-être vrai, mais avant de l’affirmer, il faudrait étudier plusieurs pays sur plusieurs périodes selon de multiples facteurs tels que ceux que j’ai listés ci-dessus.
2) Deuxième proposition : le cas de la France est abordé avec une contrainte supplémentaire, celle de dire qu’aucun gouvernement ultérieur n’apportera quoi que ce soit de bénéfique. Dans ce cas, en effet, la situation de départ importe peu puisqu’il s’agit d’arrêter les frais.
—–> Là, je suis parfaitement d’accord, mais vous, bibi, h16, m’accorderez que ce n’est pas exactement la même chose que la première proposition.
Correction pour le 1) : lorsqu’un gouv est en affaires courantes, “le pays” (et non pas le gouv) entre automatiquement en croissance.
Et j’oubliais , toujours pour le 1) : on a déjà vu des périodes de croissance avec des gouvernements opérationnels. D’ou nécessité d’analyser dans le détail ce qui se passe.