L’école de la Liberté

Je profite de ce moment de calme pour vous présenter l’initiative de Damien Theillier et de son équipe, l’École de la Liberté.

Projet apparemment unique en France et probablement dans le monde francophone, l’École de la Liberté a pour objectif de rendre disponible sur tous les supports numériques des savoirs issus des sciences humaines qui remettent l’individu et la liberté au cœur de la société. Comme le site l’indique en exergue (ici), il s’agit d’un portail de découverte qui répond aux besoins de chacun : ceux qui aiment apprendre en lisant, en regardant des vidéos, en écoutant, en suivant des cours, ou en s’intégrant à une communauté d’apprenants.

L’École de la Liberté est née d’une réflexion d’universitaires et d’enseignants du secondaire sur les nouveaux défis auxquels était confronté l’enseignement à l’ère du numérique, en notant en particulier que l’offre éducative actuelle est inadaptée pour répondre à la demande des élèves, étudiants et actifs désireux de se former tout le long de leur vie. Au contraire d’un enseignement centralisé et bureaucratique institué par un monopole d’État et loin d’une vision pédagogique étroite, L’École de la Liberté propose d’utiliser les technologies modernes et les outils collaboratifs virtuels pour s’adapter aux demandes et besoins de chacun.

logo-ecole-de-la-liberteC’est pour cela qu’on trouvera une pléthore de vidéos, certaines étant des réalisations propres de l’École, d’autres étant la mise à disposition de vidéos originales d’autres institutions portant les mêmes idéaux de liberté, et dont une traduction a été réalisée en français. Pour ces vidéos, on pourra se reporter à la chaîne Youtube.

Par exemple, à l’heure de l’élection présidentielle américaine et alors que les primaires françaises s’approchent, on pourra écouter avec plaisir Corentin de Salle expliquer pourquoi, selon Tocqueville, la démocratie ne porte pas au pouvoir les gens les plus compétents. Difficile de ne pas trouver un écho des les réflexions du philosophe du XIXème dans les événements actuels…

D’autre part, l’École de la Liberté propose aussi des cours en ligne bien fournis, une médiathèque variée (une vidéothèque, une bibliothèque, une audiothèque) et proposera prochainement un « coin recherche » pour ceux qui veulent approfondir leur itinéraire intellectuel.

Je vous recommande cette initiative, et vous encourage à la faire connaître autour de vous.

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Commentaires94

  1. Calvin

    J’ai prévu de leur faire un don.
    Excellente initiative, sachant que l’École de la non liberté, pardon, de la République s’acharne, via la vénimeuse Najat, sur les écoles hors contrat (en leur imposant les programmes nationaux qui ont fait la preuve de leur échec).
    Vive la liberté !

    1. lafayette

      Mais on peut aussi dire que si la démocratie qui porterait des gens compétents au pouvoir est un échec, l’échec scolaire est préférable pour réussir politiquement.

      Pour dire simplement aussi qu’un président c’est le porte drapeau de la nation, il vaut mieux qu’il n’en fasse pas un empire…

  2. Moggio

    L’initiative est clairement bienvenue. Toutefois (mais je n’ai regardé et écouté qu’une poignée de vidéos…), c’est un peu laborieux et ça manque encore d’efficacité à l’anglo-saxonne comme celle des vidéos assez souvent remarquables de Prager University ou de MR University. Par exemple, la vidéo d’un économiste américain sur la soi-disant discrimination salariale homme-femme qui a été traduite par l’École de la liberté tranche avec la vidéo sur le Discours de la servitude volontaire, vidéo trop plate et pas assez « sexy » alors que le texte de La Boétie est un chef-d’œuvre stupéfiant de modernité. C’est dommage mais, si l’initiative se poursuit, je suis sûr qu’ils s’amélioreront avec le temps (par exemple, leur dernière vidéo sur la « longue traîne » de Chris Anderson n’est pas trop mal).

    1. Aristarkke

      Rome ne s’est pas faite en un jour…
      (oui, Philou, inutile de brocarder.
      j’ai eu le temps de le vérifier…)
      😉

      1. Pheldge

        c’est bien toi qui as tendu la torche à Néron ? ou alors, pervers que tu es, étais tu trop occupé dans les bras d’Agrippine ?

    2. Rastapopoulos

      « Par exemple, la vidéo d’un économiste américain sur la soi-disant discrimination salariale homme-femme »

      Vous avez le lien svp ?

          1. René-Pierre Samary

            Bien expliqué, et plutôt gentiment. Un(e) salarié(e) est un investissement, et est évalué en fonction du retour probable sur investissement, quel que soit le sexe. L’antienne exaspérante sur « les femmes moins payées que les hommes » fait partie de ces arguments aussi faux que souvent répétés. Il en est de même à propos de ce mythe fondateur du sexisme féminin, sur les femmes éternellement victimes des hommes.

          2. BDC

            Nettement plus intéressant que la conférence TEDx sur « le cerveau a-t-il un sexe ? », indigne d’une scientifique. J’avais cependant bien aimé la conférence d’Idriss Aberkane sur l’économie de la connaissance, malgré quelques poncifs écologistes j’avais trouvé l’approche intéressante, pour une fois en plus je respecte le sujet du jour (avec un peu de retard …).

            1. René-Pierre Samary

              « Alors que les femmes gagnent 15% de moins que les hommes en France, le collectif Les Glorieuses invite les salariées à cesser le travail à cette date précise, à partir de laquelle elles travailleront «bénévolement». Une action soutenue par la ministre du Droit des femmes, Laurence Rossignol. » (Le Figaro)
              Et voilà…

              1. Gossein

                Rien de tel qu’un rossignol pour faire un fric-frac sur le réalisme. C’est la Révolution culturelle, mesdames !

              2. BDC

                C’est de l’idéologie, on pourrait en rire mais ça a des conséquences désastreuses. Notamment le numerus clausus qui n’a pas été ajusté pour tenir compte de la féminisation des médecins et les temps de travail réduits à cause des maternités. Ils auraient au moins pu trouver une excuse bidon pour le relever mais non. Ce n’est même pas du politiquement correct, elles y croient fermement : je comprends que le risque homme clé du petit personnel n’existe pas officiellement, mais je suis sidérée de constater que les femmes de mon entourage sont persuadées qu’un congé mat’ n’est pas un risque et ne coûte rien à l’entreprise.
                Chef, pour annuler mon risque de partir en congés mat’, faut m’augmenter de 17,6% ☺️…

    3. sam player

      Faudrait « embaucher » un gars du style de celui de Sciences étonnantes. Il y a de sacrés talents sur internet.
      A l’école c’était pareil : il y avait des profs captivants et d’autres vraiment ennuyant quel que soit le sujet.
      J’ai fait écouter la video de Conesa de l’article d’il y a 3-4 jours en pensant qu’au bout de 2 minutes ils allaient vouloir changer mais ils l’ont écouté plus d’une demi-heure en disant que justement il était captivant. C’est d’ailleurs une des rares videos de Thinkerview où l’interviewer ne coupe pas l’interviewé à tout bout de champ.

        1. Calvin

          Cette attaque de la liberté doit être combattue comme la loi Savary en son temps.
          Sous couvert de lutte contre le radicalisme, on impose l’embrigadement.
          Sale temps pour la liberté….

          1. Dr Slump

            Oups, merci mon cher ! Ce « sacripan » mal orthographié était sous l’influence du bien épelé chenapan. Sacripant donc. Fripouille. Gredin. Canaille. Fripon. Pendard. Coquin. Sacripouille! J’aime la langue et suis toujours content d’en enrichir ma connaissance 🙂

            1. Calvin

              Ah ben merci, je suis rhabillé pour tout cet hiver…
              Avec autant de vestes et de « qualités », je ferai homme politique, quand je serai grand.

  3. Duff

    J’ai déjà twitté allègrement sur les vidéos de cette nouvelle chaîne que j’ai découvert par les infâmes suggestions du big brother youtube!

    Sans internet, je n’aurais jamais lu des bouquins de Bastiat ou de Tocqueville tandis que mes cours de philosophie de terminale en 1997 faisaient la part belle à Marx ou Rousseau (contrat social).

    J’ai lu les « sophismes économiques » de Bastiat, c’est indispensable à lire dans le contexte actuel où tous les politicards montent au créneau pour attaquer le libre échange. On lisait Bastiat, on comprend qu’on sombre dans la folie et que personne comprend sérieusement l’origine de la richesse et de la croissance économique.

    Un grand merci aussi aux Belles Lettres qui éditent tous ces trésors.

        1. Calvin

          +1
          Les titres ont l’air alléchants.
          Mais je me suis contenté d’acheter du ache16 pour l’nstant.

          1. Duff

            Mon clin d’œil était appuyé… J’ai offert le premier bouquin, et j’ai dans ma bibliothèque le petit dictionnaire… Excellent éditeur donc!

    1. Calvin

      J’ai lu Bastiat grâce au net, libre de droits.
      La claque.
      Une impression de telle clarté et d’évidence que je me suis cru dirigé par des fous.
      Et je le suis, en fait.

  4. Bonsaï

    Pour l’instant ça paraît un peu maigre comme offre, sachant que l’école se conçoit avant tout comme une transmission de savoirs.
    Et plus encore par l’acquisition de méthodes de développement de l’intellect, en tant que traitement rationnel de l’information et gestion de l’intuition.

    1. Dr Slump

      Voilà ce qui s’appelle pontifier, MDR!

      Bonsaï Eurl, pensées, pommandes, et lantiponnages. Au kilo, au mètre, au litre. S’adresser au sieur Sam Player pour passer commande. 😀

      1. Bonsaï

        Tu l’as dit : anti-pommade.
        La liberté commence par le fait d’assumer ses opinions, qui ne sont pas forcément les mêmes que celles du troupeau !

        1. Dr Slump

          *Faute de frappe de ma part: il fallait lire « pommades et lantiponnages » (et non pas anti-pommade).

          1. Bonsaï

            Je sais. C’est moi qui ai placé le terme explicitement …
            Et néanmoins, ça ne m’empêche pas de te faire un petit sourire parce que je t’aime bien, tu es un véritable poète…
            😀

                1. Dr Slump

                  Ouais gamin, surtout que la vaseline de Hollande, c’est fait à partir de quoi? D’huile de tulipe? Même pas sûr que ce soit certifié bio et sans ogm!

    1. Aristarkke

      Luc 11: 8 à 12 : (…) continuez à frapper (à la porte) et l’ on vous ouvrira (…), toussa
      😉

  5. Gerldam

    Une autre voie consiste à -bien – apprendre l’anglais et lire (ou écouter) les meilleurs MOOC dans le texte. Il n’est pas non plus interdit de lire « l’histoire de la pensée politique de l’antiquité à nos jours » de Philippe Nemo qui mène directement à des centaines de bons livres.

    1. Val

      @gerldam +1 P Nemo à lire sans modération . Il faut dire qu un nom pareil est une sorte de prédestination.

        1. Dr Slump

          Kikekoi qui me parle? Un psychopathe à guérir?? J’arrive, je cours, je vole!

          Le remède: un volume de Rubrique à Brac et un de Râââ Lovely à lire chaque jour, jusqu’à complète rémission. On appelle cela le gai-rire. Renouvelable en cas de reprises des symptômes. Régime à suivre: du gras, du sucré, du salé, et du tagada-tsoin-tsoin tous les jours.

          In vis comica veritas! 😛

          1. Calvin

            J’adhère à ton remède.
            Il y a juste une chose sur laquelle j’ai un doute : du tagada-tsoin-tsoin tous les jours….

            1. Dr Slump

              Dit aussi le crac-boum-hue. Mais j’avoue que tous les jours, faut tenir le rythme, même avec une libido élevée!

  6. René-Pierre Samary

    L’initiative de Damien Theillier pourrait servir de base à une véritable révolution dans l’enseignement. L’enseignement de masse, au-delà du savoir lire, écrire et compter, est une erreur. Chaque enfant ayant son propre caractère et ses propres capacités, différentes selon les matières, l’enseignement devrait être le plus possible adapté à chacun, ou du moins à chaque « type d’enfant ». Certains apprennent mieux dans un groupe anonyme, d’autres sont du type autodidacte, d’autres encore ont besoin d’un enseignant à forte personnalité, une « figure du père ». L’idéal serait qu’il y ait un maximum de choix, dont ferait partie l’enseignement presque entièrement fondé sur support numérique.
    Mais que veut-on ? Formater des esprits, ou donner à chacun ses meilleures chances ? Il est clair que l’enseignement aujourd’hui, c’est mettre des êtres divers dans un même moule, où certains sont cassés, à moins qu’ils ne cassent le moule, en sortant du système scolaire.

    1. Bonsaï

      Je crois que vous confondez deux choses ici : le fond et la forme.
      Dans ce qu’il convient d’appeler l’enseignement général il faut nécessairement inclure les grandes disciplines, à savoir la langue française (ou du pays concerné), l’histoire, la géographie, les mathématiques, la physique, la chimie., la technologie. On peut y rajouter de nos jours l’informatique. Et la littérature, que j’allais oublier…
      Et puis, il y a la forme que l’on peut toujours réinventer.
      Mais il se trouve que les sectes de tous bords adorent dispenser des enseignements parallèles sous couvert de modernisation ou de disciplines novatrices, alors qu’il s’agit le plus souvent de ruptures culturelles ou de déni culturel. Les jeunes sont évidemment particulièrement attiré par ces offres marginales, et croyant avoir découvert de nouvelles pistes à suivre ils se ferment ainsi à d’autres opportunités d’apprentissage…

      1. sam player

        Et d’une tu n’aspascompris ce qu’a écrit RPS.

        Et de deux, « l’informatique » ça ne veut strictement rien dire et tu en es la preuve : des gens qui tapent sur un clavier ne font pas de l’informatique, tout comme ceux qui conduisent des automobiles ne font pas de la mécanique auto.

          1. sam player

            RPS parle de l’enseignement de masse dont fait partie par exemple le collège unique introduit entre 1960 et 1980 dont le but est que chaque élève soit contraint à un enseignement général complètement inutile pour au moins 30% d’entre eux soit parce qu’ils n’ont pas les moyens de l’assimiler, soit parce qu’ils n’en ont pas l’utilité : tous n’ont pas les mêmes besoins.
            C’est dans les pays communistes qu’ils ne fabriquaient qu’un type de voiture censé répondre aux besoins de tous.

            … et toi tu pars billes en tête sur l’enseignement général…

      2. René-Pierre Samary

        Je n’ai pas été bien clair, sans doute. Je parlais d’enseignement de masse, et non d’enseignement général. Dans un cas la méthode, dans l’autre le contenu. Lire, écrire, compter, cela peut être acquis sans trop tenir compte du caractère et des capacités de chaque enfant. Au-delà, à partir du CE1, grandes et petites disciplines pourraient être acquises par des méthodes différentes, à des rythmes différents. Je pense, à l’exemple de l’université, à des unités de valeur, et non comme aujourd’hui à un système rigide de passage à la classe supérieure, toutes disciplines confondues. Par exemple, en classe de maths, un enfant de 12 ans doué/motivé dans cette matière côtoirait, avec tant de UV, d’autres enfants qui, avec le même nombre d’UV, auraient 15 ans. Moins doué en français, le même enfant se retrouverait en classe de français avec des enfants plus jeunes, etc. La façon d’acquérir ces UV serait libre, et pourrait être totalement individuelle, à distance ou en groupe, seul le résultat étant pris en compte.

        1. Bonsaï

          Que signifie UV ici ?
          Merci aussi de préciser l’âge de sortie du CEI, car je ne suis pas très familière avec les nouvelles normes scolaires françaises !

                1. Pheldge

                  à la fac, en France, tu as ton diplôme par petits morceaux appelés UV, voir sam plus haut … à la fin de l’année si tu as suffisamment d’UV tu as ton papier sinon, tu repasses les matières que tu as loupées !

                  1. bibi

                    Il n’y a plus d’U.V en France depuis l’instauration de la norme ECTS (European Credits Transfer Scale), système commun à toutes les universités en Europe même dans les pays hors UE comme la Suisse qui est elle aussi passée au LMD abandonnant son système de diplôme universitaire équivalent de celui existant aux USA.

                  2. Bonsaï

                    Merci, tu es un ange.
                    Et un véritable homme de lettres qui, de surcroît, parle plusieurs langues ce qui est assez rare…
                    J’en profite donc sans scrupules pour te demander encore (oui, encore) de me transcrire UV en toutes lettres, de sorte que je comprenne le texte dans intégralité.
                    Muchas gracias y besos tambièn…

                    1. Bonsaï

                      Quand à CEI, essayez donc de taper ça chez Google et vous verrez le nombre impressionnant de réponses haut de gamme !
                      Vous comprendrez dès lors que l’universalité supposée de vos acronymes franco-français est toute relative.
                      Donc, si une bonne âme pouvait aussi me transcrire CEI dans le sens voulu ici, je lui en serai fort reconnaissante…

                    2. Calvin

                      Unité de Valeur.

                      Même si le nom n’est plus utilisé, il reste dans le référentiel des anciens étudiants.

                    3. Calvin

                      Et CE1 (et non CEI), c’est le cours élémentaire 1 (ma classe année dernière), correspondant au niveau 7 ans.

                    4. Bonsaï

                      Merci beaucoup, Calvin.
                      Tes explications sont claires, concises et parfaitement informatives.
                      Tu mérites un 20 sur 20 ou 6 sur 6, comme on disait en Suisse (il faudra que je vérifie si ce n’est pas obsolète !).

            1. Pheldge

              Elle t’a dit une fois, au Sénégal, ou quelque part par là ! à côté d’une base russe, d’où l’engouement, la passion arborée, pour la soldatesque russkoff 😉

              1. Bonsaï

                2 ans et demi au Lycée Bonnecarrère à Lomé, Togo.
                Section latine.
                Puis retour à Genève, collège Calvin, section classique (grec-latin).

          1. Pheldge

            et c’est CE1 pas CEI , cours élémentaire première année… la classe de mat’sup* à Calvin 😉

            *maternelle supérieure , jeux de mots avec « math sup » qui était le nom de la première année de classe prépa école ingénieur, note pour nos amis lecteurs et surtout lecteuses suisses 🙂

  7. lxy

    Les enfants …et même la plupart des étudiants rêvent de métiers sympas (vétérinaire), plutôt artistiques (dessin, musique), plutôt bien payés (footballeur professionnel). Il y en a peu qui rêvent de croupir dans un bureau d’une banque ou d’une compagnie d’assurances à remplir des formulaires. Combien de diplômés du CNSM (= conservatoire de musique) sont capables de trouver un emploi rémunéré stable ? Comme en France il n’y a pas de sélection à l’entrée de l’université n’importe qui peut faire n’importe quoi avec à la clé un taux de chômage des jeunes battant tous les records. Un seul exemple : on forme en France autant de diplômés en psychologie que dans tout le reste de l’Europe. Que peut valoir un tel diplôme ?
    Le classement des entreprises préférées des étudiants français ? L’Oréal, Google, Apple, Lvmh ??? Pas beaucoup d’amateurs pour la petite Pme régionale de métallurgie !

    1. Bonsaï

      Et voilà exposée de façon condensée et très plaisante la situation actuelle en matière d’éducation publique.
      On ne peut que regretter que la France ne fasse actuellement que vivre sur son ancienne réputation et ne s’efforce pas de remettre son système scolaire de base à niveau. Ce qui permettrait à chaque élève de sélectionner la filière pour se former au mieux dans la voie qu’il aura choisi.
      Il faudrait pour cela une vision imprégnée de classicisme mais résolument tournée vers la modernité, tout un programme à ne pas confier à NVB !

      1. bibi

        Ce n’est pas aux élèves de choisir leur orientation mais au système, qui sait mieux ce dont les élèves ont besoin qu’eux mêmes ou leurs parents.

  8. Sandu

    Je pense que si un enfant n’a pas de curiosité naturelle au moins pour quelques domaines de prédilection, ou bien s’il n’est pas incité par ses parents ou autres à s’instruire, on pourrait lui proposer l’équivalent d’une bibliothèque de Babel que cela ne servirait à rien et qu’il resterait ignorant. Je crois pouvoir affirmer que jamais dans l’histoire le savoir n’a été aussi disponible, aussi omniprésent, autant là qu’il l’est de nos jours.
    Et pour quoi au final ?
    J’ai l’impression que la notion de savoir était moins dévaluée lorsque celui-ci était plus rare.
    Et pourtant, je n’en ai jamais vu, des enfants qui manquaient de curiosité et d’envie de savoir !

  9. Sandu

    J’ai sursauté en lisant que certains établissements hors contrat ne proposaient pas de sciences, d’autres pas d’histoire etc. On est tellement habitué à ce qu’on nous propose un peu de tout dans des proportions diverses à l’école, comme si on préparait l' »honnête homme » du XVIIème siècle de demain.

    Cela ne choquait personne lorsque, dans le passé, un fils de boulanger devenait boulanger à son tour, qu’un fils de menuisier le devenait à son tour, etc. Puis un jour on a décidé que, non, ce n’était pas une bonne chose. Pour lutter contre ce déterminisme social, on a proposé un choix de plus en plus vaste aux enfants, pour leur laisser le choix. Le collège unique me semble être l’aboutissement cohérent de cette pensée.

    Quoi qu’on pense de la diversification des savoirs et du caractère coercitif de l’école, cela a sûrement facilité la tâche de ceux qui voulaient trouver leur propre voie et s’éoigner du milieu dans lequel évaluait leur famille.

    Mais dans les faits, personne n’est intéressé par tout, pas au point de développer un savoir approfondi dans tous les domaines. On peut jouer le jeu et travailler dans toutes les matières à l’école, jusqu’à un certain point où il faut de toute façon faire des choix. Pour certains les choix sont faits très tôt, et les empêcher de se consacrer à leurs domaines de prédilection en les obligeant à suivre jusqu’à un âge déterminé un enseignement généraliste ne leur sert à rien (au mieux) ou les rend hostiles au milieu scolaire (au pire pour ceux qui eux s’y sentent bien et veulent pouvoir y travailler tranquillement) C’est vraiment insulter l’intelligence de ces élèves que d’insinuer que des études courtes les jetteront, sans défense, entre les mains de leurs futurs patrons.

    Maintenant, qui dévalue vraiment aux yeux de la population les études courtes ? L’Éducation nationale ? Qui suggère que, sans latin, on est fichu pour la suite ? Qui continue d’ambitionner de grandes écoles pour ses enfants et fuit l’enseignement professionnel ? Qui se plaint que le niveau n’arrête pas de baisser dans les écoles publiques délivrant un enseignement généraliste ?

    Vouloir un niveau élevé de tous dans des établissements généralistes, c’est vouloir que tout le monde excelle partout, c’est vouloir la quadrature du cercle, alors comment s’étonner que cet objectif ne puisse être atteint qu’en trichant un peu sur les chiffres ?

    Donc oui, il serait temps d’en finir avec le collège unique, à condition évidemment que la primaire soit véritablement le lieu où sont acquis les savoirs fondamentaux (lire écrire compter).

  10. Sandu

    Imaginez que, dans un groupe de personnes, on décide que tous les membres du groupe doivent correspondre aux canons esthétiques du moment (en fonction d’un certain nombre de critères décidés au préalable). C’est en fonction du taux d’atteinte des objectifs qu’on parlera d’excellence ou de nullité du groupe et que se forgera sa réputation.

    Plusieurs possibilités se dessinent alors :

    – soit on se rend compte que l’objectif est impossible à atteindre sans l’aide de gros artifices cosmétiques (on est réaliste)

    – soit on redéfinit ses critères d’exigence vers le bas : on n’attend plus du Kate Upton mais du Kardashiante

    – soit on veut que l’objectif soit véritablement atteint, sans artifice aucun, sans faux semblant (on veut la quadrature du cercle, la transfiguration du vilain petit boudin). On peut eventuellement allumer un cierge, ça aidera peut-être.

    – soit on sélectionne les membres qui ont le droit d’intégrer le groupe, et on en vire d’autres en cours de route (on fausse les données de départ, donc les résultats à l’arrivée)

    – soit on se donne vraiment du mal pour atteindre les objectifs : on relooke, on recoiffe, on apprend aux membres à se mettre un valeur, on en met quelques uns au régime, on en envoie d’autres chez le dentiste, bref, ça bosse! et le taux de réussite reflète la somme des investissements de chacun

    – soit on laisse tomber d’avance rien qu’en voyant la tête des candidats (défaitisme)

    – d’autres idées ?

    Je suis sûre qu’à la lecture de ce.commentaire, chacun aura spontanément pensé à un établissement scolaire en particulier 🙂

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