Ce mois-ci, je vous propose de revenir sur une interview que Natacha Polony avait accordé en février 2016 (il y a donc deux ans) à Thinkerview et qui nous avait permis de découvrir, outre le lancement de son « Comité Orwell » dans lequel elle voulait revenir aux bases du journalisme d’investigation, ses différentes opinions sur l’état du journalisme en France, avec cependant quelques beaux points aveugles, notamment les subventions publiques à la presse.
Deux ans plus tard, l’occasion était belle de prendre des nouvelles de la chroniqueuse sur l’avancement de ses projets et de ses opinions. C’est ce que Thinkerview se propose donc à nouveau dans un long entretien que vous pourrez découvrir ici, et que j’inclus ci-dessous.
On notera, sans grande surprise, qu’en matière économique, Natacha Polony reste toujours campée sur ses positions dans lesquelles l’ensemble des médias seraient adeptes d’un ultralibéralisme débridé (qu’on a bien du mal à retrouver dans la presse française), que la doxa ambiante aurait poussé l’ensemble des institutions étatiques à déréguler massivement les marchés (la pinte de lol est audible vers 08:30 et après) et que malgré cette dérégulation massive (traduite par l’allègement permanente des codes de lois dans tous les domaines, je présume), on n’aboutirait pas à la croissance (elle aussi présentée comme l’alpha et l’oméga de la pensée dominante du moment – le turbocapitalisme, évidemment).
De façon générale, on notera l’importance que Polony accorde à l’analyse des faits.
Elle comprend assez bien que la plupart des médias sont, actuellement, des outils servant à pousser des agendas politiques, économiques ou autres dans les têtes citoyennes, mais malheureusement, cette réflexion débouche sur une conclusion à l’opposé de ce qu’on pourrait attendre.
Ainsi, là où, pour l’honnête homme — et le libéral, du reste — cette analyse sera, ultimement et avant tout, du strict ressort de l’individu qui fondera ensuite ses choix à son aune, quitte à en tirer toutes les conséquences par la suite, sa responsabilité étant totalement engagée, en revanche et pour Polony, il appartient au journaliste de fournir, en plus des faits aussi objectifs et bruts que possible, les clés de cette analyse… Avec tous les biais possibles et imaginables, rendant le travail d’information si proche de celui d’une propagande qu’on se demande même si appeler son Comité Orwell n’est pas plus de l’ironie que de l’hommage.
L’interview est longue, elle est riche et aborde pas mal de thèmes disparates, mais elle mérite tout de même d’être écoutée (en plusieurs morceaux, pourquoi pas ?). Elle donne un assez bon aperçu de la façon dont le journalisme fonctionne en France, tant dans les remarques que Polony fait à son sujet (elle évoque assez justement les formations de journalisme en France, par exemple) que dans la façon dont elle-même réfléchit et qui recoupe, sans qu’elle s’en rende bien compte, beaucoup des travers qu’elle entend pourfendre.
Bon visionnage !
Arf, l’ITW est bien longue, pour une journée ensoleillée 😥
Comme est baptisé « libéral » tout ce qui ne plaît pas au Pouvoir et à sa Chienne de Garde, la Presse stipendiée, il n’y a aucune chance que le libéralisme triomphe…
L’ attitude est : on ne veut pas savoir, on ne veut pas creuser…
Elle arrive à parler de journalisme en France pendant une heure sans prononcer le mot subvention. Elle ferait mieux d’apprendre à son mec à bien se nourrir : si ses connaissances culinaires sont à l’aune de celles qu’elle a en économie, on comprend mieux pourquoi il n’a pas l’air en bonne santé.
Périco Legasse, critique gatronomique. C’est lui le spécialiste de la bonne bouffe !dans le couple !
Elle se nomme donc Losporgersi, de son nom de femme ?
J’ai honte, hein ? d’autant que seuls les gens qui ont connu les chemins de fer des années… jusqu’en 1980 ?…. et les lecteurs attardés de Gotlib… comprendront….
don’t lean out the window … me gourré-je 😉
Nan, tu as raison, mais c’est que t’es vieux aussi, c’est tout !
Les fenêtres ne s’ouvrent plus, dans les TGV… ça n’a pas d’importance, plus personne ne prend le train, Pepy y veille.
Agréable surprise ce matin.
Mais là,
j’ai du bois à couper, euhj’ai piscine, poneyj’ai un Doblo qui couine son besoin de recevoir une intervention: les plaquettes de frein AV sont mortes… 😛Tu as un témoin d’usure des plaquettes qui s’allume au tableau de bord, ou c’est quand tu as niqué les disques que tu t’en aperçois ?
L’alerte, c’est quand tu freines fort et que tu entends que tu es en train de raboter le bourrelet de la rive extérieure des disques.
Très caractéristique pour qui est attentif, surtout que cela se déclenche d’abord exclusivement lors des freinages vraiment appuyés.
Ce n’est qu’une camionnette pas une berline de luxe.
Sur le Doblo, le jeu de plaquettes assure entre 50 à 60.000 Km et Doblo II est à 107Kkm, donc dans les temps (je ne suis pas un adepte des freinages d’anthologie tous les dix kilomètres et je vais toujours loin avec mes freins comme avec mes pneus, systématiquement premium (le supplément de prix est largement couvert par l’usage plus long que tu en fais)
Honnêtement, pour niquer des disques en cours de vie avec des plaquettes complètement râpées, il ne faut vraiment pas être attentif aux bruits de freinage.
Je tiens un carnet personnel de tous mes véhicules où tout est noté : interventions mécaniques, pleins, etc… et quand les plaquettes sont vers 40/45.000 km d’usage, je dépose les roues pour vérifier de visu où tout ce petit monde en est.
Idem quand je viens d’acheter et que je n’ai pas un carnet d’entretien (jamais fourni avec les utilitaires de la RATP)
« Ce n’est qu’une camionnette pas une berline de luxe. »
J’ai un témoin d’usure avec le ducato…
C’est un fourgon, vendu plus cher et issu d’un cahier collectif des charges PSA/Fiat.
Le Doblo est du tout Fiat sauf le bas-moteur diesel issu des fonderies de PSA.
Comme j’ai roulé avec des tas de voitures sans témoin d’ usure ou même de frein à disque à l’ avant, je n’en suis pas privé…
FIAT, Fehler in allen Teilen, comme disent les Allemands avec un brin de condescendance.
Je peux pas être objectif… j’aime trop son minois…
Ha bon ???
Elle a pratiquement un visage d’homme, la coupe et les fringues n’arrangeant rien…
C’est la coupe de cheveu qui t’enferme dans ce stéréotype de genre…
Pi c’est p-e mon coté féminin… et j’aime bien son coté je sors de ma douche 😀
Pi 1.75m au moins…
« C’est la coupe de cheveu qui t’enferme dans ce stéréotype de genre… »
Heu nan, traits harmonieux, ou moches
alwaysontherun.net/sinead.htm.
Le 1.75, tu vas nous dire que tu aimes être dominé de 30 cms ?
…
Oui, chaque pot a son couvercle, t’inquiète je te la laisse sans problème ta polonium
Ajouter quelques traits masculins à la beauté féminine, c’est le top. Sam, je suis avec toi. Laissons au vulgaire les femmes des magazines.
Et de trois!
Halte là H16, cette femme est très brillante et c’est ma chouchoute, alors attention!!…. :o)))
Je note avec goumandise le bon goût de mon ami RPS qui sait juger en fin connaisseur.
Elle a été auditionnée par les sénateurs qui se sont même étonnés qu’elle ne soit pas ministre de l’éducation nationale, c’est dire!
Après l’interview chez Thinkerview, voici l’interview au Sénat.
Installez vous confortablement et jugez par vous-même, ça vaut le détour :
https://www.youtube.com/watch?v=qTGNus4sVs0
Tu parles de Polnaref, à ses cotés ?
MDR,
Allez, au lieu de te rassasier de TF1 et A2, regarde donc cet interview. ( d’autant que le vue n’est pas désagréable)
Rhaaaaaaaa !…… la vue….
c’est bien ce que je pensais…
C’est vrai qu’en regardant la vidéo, très rapidement, on entend plus ce qu’elle raconte … C’est là qu’on entrevoit pourquoi Sam dit : « Je peux pas être objectif » ….
@ sam :1.75m au moins…
https://www.youtube.com/watch?v=nWbbmQMB7b0
Bien vu, Sam ! En plus, elle est extrêmement cultivée…
Pas en économie en tout cas… Elle est subventionnée pour défendre la révolution socialiste nationale, non pour dire la vérité.
Ah si, elle dit « leur vérité ».
Loin des faits, plus proche d’une utopie fantasmée, pour combattre un mal mal-nommé.
Vous vous fourvoyez. La véritable culture n’a pas d’étiquette, ne soyez donc pas mesquins !
Hmmm?…. Lady B, naïve Helvète… Iago Gramsci vous aurait approuvée..
Iago ? Tonio, croyais-je.
C’est vrai, elle est plutôt agréable à regarder et pas trop désagréable à entendre. Elle essaie de réfléchir et d’être honnête, ce qui est un effort méritoire pour un journaliste français.
En gros, passé un certain age, on a plus les yeux en face des trous, comme le matériel plus bas 🙄
Camarade Royaumont, à quoi en est-on réduit : juger les journalistes sur leur apparence physique d’abord, bien avant leurs qualités professionnelles et leurs compétences … affreux, déplaisant, affligeant, désolant
comme nous sommes tous victimes du tempsNe faisons pas semblant d’être désincarné. Comme dit le proverbe, qui veut faire l’ange, fait la bête…
Si tu devais être interviewé en tête à tête par Polony ou Plenel, tu choisis qui ?
« socialisme patriotique » arf arf arf, ca existe un truc pareil ?
C’est le nom acceptable de socialisme national.
Que ca soit national ou planétaire : cest a foutre a la poubelle
Je me disais l’autre jour que le nationalisme, c’est populiste, facho et fhaine, sauf quand il s’agit de 4 morts ds un avion de ligne ou un attentat, ou ds un autre registre s’il s’agit de médailles olympique
ou de coupe du monde de foot … 100 jours environ me dit-on 😉
Ha oui, le Percent avant qu’ils nous emmerdent avec leur foot encore plus que d’hab
« En même temps », sur le plan économique, il ne faut pas trop lui en demander … La pôvre Polony est passée chez Chevènement et Chez Marianne …
Inévitablement, ça laisse des traces, presque indélébiles …
Le sevrage n’étant ni facile, ni garanti, il y a des sujets qu’elle devrait éviter d’aborder … Ceci dit, à sa décharge, dans le style, il y a bien pire …
Je suis en train de lire le Lénine de Stéphane Courtois. Le type lisait énormément mais restait un abruti de classe mondiale, incapable de débattre sans injurier les autres.
PG
Moi itou. Pour les marxistes, ce n’est pas la Liberté qui doit guider le peuple mais seulement certains intellectuels. Et là, tous les moyens ou méthodes sont autorisés. Là est la dérive fondamentale.
La dérive fondamentale c’est la négation de l’individu.
Elle n’est pas trop poloniak en revanche poloniaise, ça oui !
Super Polony ! waooow, elle arrache grave ! Bon, alors la semaine prochaine, dans la nouvelle série inaugurée aujourd’hui, « les grands penseurs libéraux actuels » une interview fleuve de …
PikettyGaspard Koenig ! je prépare le pop-corn et les tomates ! 😀rattus rex
Les chevènementistes, ce sont bien ces gens qui comprennent tout avec trente ans de retard et qui perdent toutes les élections ?
Le problème des chevènementistes, c’est qu’ils prennent le mal, le socialisme étatiste, pour le remède/
Ah ! Perdre les élections, certes … Mais avec la conviction bien ancrée d’avoir raison … Ce n’est pas de leur faute, si les électeurs ne comprennent rien … Certainement une éducation mal faite … qu’ils se proposent de corriger …
Chez ces gens-là, Monsieur, on a la république gravée dans le sang …
Qu’ils commencent par faire une analyse juste et on en reparle.
Trump fait beaucoup plus aujourd’hui pour son pays que les chevènementistes ont jamais fait pour le nôtre.
Mais, en combinant baisses d’impôts et protectionnisme, il prouve qu’il a une vision beaucoup plus juste de la connection fondamentale entre Etat-mamma et mondialisation prédatrice que les grands intellectuels Polony et Chevènement.
Polony a raison sur un point : l’éducation est la priorité, mais, comme d’habitude, elle n’y comprend rien.
Passons de suite sur les fadaises pour gogos sur « l’école de la République » et autres mauvais contes pour naïfs. Jules Ferry n’a fait qu’étatiser l’existant, ce qu’on ne dit jamais.
Si on regarde l’histoire longue, on s’aperçoit que l’école qui a réussi en France (quand Jules Ferry promulgue ses lois, l’alphabétisation est déjà très avancée, elle a décollé sous Louis XIV) est l’école très libre, généralement gérée au niveau communal.
Mais, évidemment, qu’une population homogène dotée d’une élite cultivée consciente de ses devoirs puisse faire mieux que l’Etat, voilà qui défrise les grands intellectuels Chevènement et Polony.
On notera aussi que l’université française étatisée n’a jamais retrouvé le prestige qui était le sien avant la révolution.
« l’école très libre, généralement gérée au niveau communal »
Oui, cent fois oui. Et après ça, tout le reste n’est que petite mousse du jour.
Rétablissez les écoles libres en France, et vous verrez émerger un autre pays, sans rapport avec le détritus dans lequel il se transforme actuellement.
Les premiers à profiter de cette nouvelle liberté seraient les créateurs de madrasas, pour fabriquer à la chaine des petits fanatiques musulmans.
Et, d’ailleurs, ce ne serait pas seulement un risque mais aussi une chance : celle de clarifier certaines choses, d’enlever le voile (!) qui bouche certains yeux.
Ne rêvez pas, nos journalistes préfèrent déjà taper sur les dangereuses écoles catholiques hors contrat en les qualifiant allègrement d’extrémistes, tout en posant un voile pudique sur les écoles coraniques qui elles ne sont jamais qualifiés d’extrémistes!
C’est car ds les écoles coraniques, le respect est de rigueur.
bfmtv.com/police-justice/un-enseignant-d-une-ecole-coranique-condamne-a-de-la-prison-pour-avoir-rase-le-crane-d-un-enfant-1392274.html
« Les premiers à profiter de cette nouvelle liberté seraient les créateurs de madrasas »
Il faut être un brin naïf pour croire que ces madrasas ne sont pas déjà en place. Comme vous le dites, cela les ferait tout simplement sortir de l’ombre.
En revanche, cela donnerait enfin la possibilité à tous les autres de créer des écoles solides.
L’université est un danger pour l’état français qui n’aime pas que l’on forme des individus capable de penser par eux mêmes, ce qui est pourtant la mission première de l’université.
Depuis les lumières il n’y a pas un philosophe français d’autre chose que du socialisme produit par nos universités, fort heureusement il y a quand même de rares exceptions qui arrivent à s’extirper de la matrice intellectuelle dans laquelle ils ont été formés comme Aron ou Revel.
Je l’aime bien Natacha Polony, bien sûr elle n’a pas la même lecture que moi sur certains domaines mais elle roule pour la liberté des individus . En plus elle agit, j’apprécie ses combats pour l’école et son engagement dans ce domaine. C’est incontestablement une femme intelligente, qui met en pratique ses convictions, et je la perçois sincère.
Voila … C’est pour ça que je disais plus haut que, dans le style, il y a bien pire …
Comme tous les socialistes elle est pour la liberté des individus mais …
Alors oui elle fait des constats accablants sur l’école mais qui n’en fait pas, elle apporte des solutions qui sont de desserrer l’étreinte étatique mais au final elle veut conserver la main mise de l’état sur l’enseignement puisqu’à aucun moment elle ne remet en cause l’existence des diplômes d’état.
Tant que l’état aura la main mise sur les diplômes il définira ce que doit être l’enseignement.
Polony elle est contre ce qu’est devenu l’école de la république mais pas contre l’école de la république qui se doit d’éduquer le peuple.
« elle roule pour la liberté des individus »
J’en doute très fortement : il ne faut pas se tromper, Chevènement est toujours un socialiste et plutôt très à gauche qu’un peu à droite.
FB, c’est totalement HS,… mais bravo de faire profiter des vidéos de Campagnol, sur le blog, qui sont particulièrement savoureuses …
J’ai écouté attentivement la deuxième interview, l’audition au Sénat. Qu’est-ce que ça fait du bien d’entendre une personne dire avec calme et réflexion des choses sensées, plutôt que d’entendre quelqu’un marteler des conneries avec un sourire jusqu’aux oreilles !