Billet initialement paru le 23.06.2016
Eh oui, c’est encore cette période délicate où les lycéens passent le bac et où, inévitablement, on va découvrir d’abominables épreuves où l’énoncé trop complexe s’y disputera à des notations trop méchantes pour toute une génération d’élèves baignée dans le couinisme, cette nouvelle idéologie où chaque mal, chaque bobo nécessite son cri, sa pétition largement relayée sur les réseaux sociaux ainsi que la campagne médiatique qui s’ensuit.
Il y a deux ans, le couinisme était encore naissant. Depuis, il a pris des forces, de l’ampleur et touche lentement mais sûrement toutes les strates de la société…
Marronnier obligé de la fin d’année scolaire, le baccalauréat occupe une partie des radios, des télés, des journaux et des sites web plus ou moins inspirés. Depuis quelques années cependant, on remarque une nette tendance à mettre en avant les déboires des candidats, surtout lorsque ceux-ci, finauds, utilisent les réseaux sociaux pour faire connaître leurs griefs.
Là où, il y a encore dix ans, à la faveur d’un reportage aussi télévisuel que journalistique, on s’occupait un peu des pleurs des candidats malheureux devant les panneaux de résultats, la nouvelle bonne idée du moment consiste à revenir en détail sur les épreuves elles-mêmes et sur les difficultés que ces candidats ont rencontrées. Et là, pas question de louper l’occasion de donner la parole aux bousculés du système, qui se seront d’ailleurs bruyamment fait entendre au moyen de pétitions tonitruantes.
Cette année n’échappe pas à la tradition qui s’installe : comme l’année passée où la « question M » avait déclenché un prurit pétitionnaire virulent, il s’agit cette fois d’une violente poussée d’urticaire signatural au sujet d’une vilaine méchante question. Et tout comme l’année dernière où la pétition concernait l’anglais, cette année encore, l’anglais est à l’honneur.
La question qui pique porte sur un un extrait du roman d’Alice Hoffman, The Museum of Extraordinary Things qui décrit l’urbanisation du quartier de Manhattan au début du XXe siècle, en évoquant aussi l’Hudson et Harlem, ainsi que les nombreux gratte-ciels de la ville.
Pour les candidats, il s’agissait dans un premier temps d’indiquer dans quelle ville se déroule l’histoire. Pour nos chatons conquérants de la langue de Shakespeare (note aux plus jeunes lecteurs : c’est un auteur anglais, pas un personnage de jeu vidéo ni un acteur porno), c’en est bien trop : l’épreuve verse inutilement dans la culture générale et la nécessité de connaître l’architecture new-yorkaise. Or, pour des petits jeunes qui n’ont qu’un accès fort limité à la culture moderne (nous sommes en France, je vous le rappelle), il leur est difficile d’imaginer que Manhattan puisse être un quartier de New-York ou qu’on y trouve Harlem, l’Hudson ou des immeubles en alignements rectilignes.
À l’évidence, la question A n’a pas lieu d’être !
Petit-à-petit, un rituel s’est donc mis en place.
Étape 1 : la déconfiture.
L’épreuve passée, plusieurs élèves (généralement, pas les lumières) se rassemblent et constatent tous qu’ils ont bêtement séché sur l’une ou l’autre question, l’un ou l’autre aspect.
Étape 2 : « ce n’est pas normal ! »
Très vite, l’évidence fait jour : parce qu’ils n’ont pas compris, parce qu’ils n’avaient pas cette indispensable connaissance que le sujet présupposait naïvement, leur moyenne est compromise, leur avenir est en danger. Le précieux sésame universitaire ne leur sera probablement pas accordé, alors que tout dans leurs têtes indiquait que le bac n’était qu’un rite de passage et qu’il n’était plus guère conditionné qu’à la présence de poils pubiens sur les corps frétillants de nos adulescents. L’échec étant impossible, le bac étant dû, la question insoluble de l’exercice apparaît alors pour une erreur de la froide administration, qui n’est d’ailleurs pas en reste pour en produire régulièrement.
Et si ce n’est pas une erreur, c’est, tout simplement, une provocation. Oui, une véritable provocation !
Étape 3 : la pétition.
La douleur est forte, insoutenable même. Et comme le 50/50 ou le coup de fil à un proche ne sont pas possibles, la seule réponse envisageable est, bien évidemment, l’appel au public. Quoi de mieux qu’une pétition ? Moyennant l’utilisation habile de sites plus ou moins putassiers destinés justement à faire entendre les moindres cris, conjointement à la pratique des réseaux sociaux (massive pour nos adulescents en pleine révolte existentielle), l’appel prend immédiatement des proportions importantes : entre ceux qui n’ont effectivement pas compris l’épreuve et la question infamante, et ceux qui, ayant de toute façon échoué, s’en trouveraient fort aidés de la voir annulée, rapidement, c’est la bousculade au portillon des signatures.
Etape 4 : la médiatisation.
Il suffit ensuite de laisser mijoter quelques heures. Les candidats au rattrapage par vox populi sont nombreux et sans nul doute, la pétition gagne en importance. Les médias traditionnels, exsangues de lecteurs et de principes, se jettent sur cette médiocre nouvelle comme la misère sur le pauvre monde et lui donnent alors le retentissement maintenant habituel de ce genre d’opérations de sauvetage.
C’est génial : tout ceci est rôdé comme un spectacle comique. On attend le bac 2017 pour découvrir quelle question de quelle épreuve déclenchera une nouvelle salve de protestations ridicules, mais on peut compter sur nos amis journalistes pour la relayer.
En revanche, on devra sans doute attendre un peu pour que les blancs-becs qui lancent ces initiatives consternantes se prennent la sévère branlée qu’ils méritent amplement.
Malgré la timide présence de quelques tweets, ici et là, pour railler l’indigente pétition, il ne semble pas encore venu le temps pour les médias de rentrer vertement dans le lard de ces petits choux bousculés, et c’est donc avec un sentiment d’agacement de plus en plus fort qu’on est, cette année encore, obligé de se cogner leurs chouinements grotesques.
Parce que le plus beau, c’est que, tous les ans maintenant, on finit par donner raison d’une façon ou d’une autre à ces pleureuses de cinéma, soit officiellement (et on baisse alors le barème de l’exercice incriminé, voire on n’en tient plus compte du tout), soit officieusement (et on ré-étalonne discrètement les notes sans le dire en poussant à la plus grande largesse des correcteurs, voire à leur laxisme le plus douillet). La pétition, même idiote, paye, surtout si elle finit par être médiatisée.
Pourtant, il faudra bien faire comprendre à nos adulescents fragiles, par voie de presse peut-être, que non, les questions du bac (que ce soit en anglais ou dans les autres matières, du reste) ne sont pas trop complexes. Elles sont en réalité bien trop simples : le niveau moyen du bac n’a pas arrêté de chuter pendant qu’augmentait sans cesse la quantité de semi-lettrés qui parvenaient à le décrocher.
Pourtant, il faudra bien leur faire comprendre que l’échec est aussi un apprentissage, qu’il est même indispensable pour savoir ce qu’il faut corriger, et qu’il permet justement d’étalonner ses connaissances. Le renoncement, que dis-je, l’aversion à l’échec est devenu si fort dans la société française qu’elle s’est durablement calcifiée sur l’absence de toute prise de risque, de toute tentative d’amélioration et s’est donc contenté d’une médiocrité maintenant si institutionnelle qu’elle est ancrée dans les esprits des plus jeunes.
Et alors que cette médiocrité devrait normalement se faire terrer de honte ceux qui en sont victimes, ces imbéciles frétillants l’affichent presque fièrement en affirmant haut et fort avoir échoué parce que leurs connaissances sont dramatiquement lacunaires, et qu’ils s’en foutent mais veulent leur bac, merdalors. Pire que tout : les voilà maintenant, armés de leur orthographe digne d’un CM2 dissipé, réclamer qu’on leur organise des épreuves taillées sur mesure, pas trop violentes en termes de longueur, de contenu et de connaissances présupposées pour tenir compte de leur formation indigente.
À ce rythme, à côté d’un bac déjà dévalorisé, on va devoir organiser un handi-bac pour ces semi-habiles, afin que tous, de façon indiscriminée, puissent repartir avec le bout de papier officiel signifiant que eux aussi ont gagné quelque chose à l’école des Fans de la République. Et quand tout le monde sera enfin dans l’élite, l’égalité sera atteinte, grand porridge froid où s’ébroueront joyeusement ces larves.
Charmante perspective.
« note aux plus jeunes lecteurs : »
et lecteuses 🙄
C’est terrible cette peut bleue de l’échec, bien que celui-ci n’existe pas: Soit il y a réussite, soit apprentissage, gagnant à tout les coups.
Le Handi-bac c’est du lointain passé, pour 2018 je propose le doggy-bac qui permettra aux candidats de ramener à faire chez lui ce qu’il n’a pu ou su faire durant l’épreuve.
Joli !
+1 j’avais loupé ce bon mot de bibi… rare mais de qualité, pas comme des iliens… uhm… j’me comprends
grrrrr, pris de vitesse 🙂
hé, calmos … et moi ? moi que je me fais honteusement voler de mes plates bandes que le bibi il me les marche dessus, vous-z-y pensez un peu ? alors camembert les mecs ! 😉
Voilà ce que c’est que de se prélasser dans son hamac…
« Ces larves ». C’est bien cruel, patron. On peut espérer que parmi ces jeunes gens, certaines z’et certains ne participent pas au chouinement universel, et n’ont que le tort – bien relatif – d’être nés en un temps où l’on fait vertu de sa faiblesse.
« certaines z’et certains ne participent pas au chouinement universel, et n’ont que le tort »
Et de se faire voler la reconnaissance de leur travail.
+1 @rené « vertu de sa faiblesse. » exact.
Larves est ici à prendre au sens strict (forme embryonnaire à vie libre hors de l’œuf), i.e. pas encore tout à fait finis.
Ces jeunes seraient-ils alors des cas de néoténie ? 🙂
(La néoténie décrit, en biologie du développement, la conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d’une espèce, ou le fait d’atteindre la maturité sexuelle pour un organisme encore au stade larvaire) (wiki).
Oui et c’est heureux. Vendredi en soirée, j’en ai eu un exemplaire dans ma Bentley (rachetée à John Steed après sa retraite) avec laquelle je fais du co-voiturage. Pas chouineuse pour un penny, la donzelle ira loin.
Tiens, j’étais pourtant persuadé que le handi-bac consistait en l’épreuve actuelle, tellement il est donné !
Le prochain bac sera supervisé par La Lig universel des Droit de l’ Hom.
Œuvres satiriques incluses ? (Non Pheldge, pas satyriques!) Parce que certains superviseurs semblent plus Charlie off que Hara-Kiri :
https://www.ladepeche.fr/article/2018/06/08/2814070-quand-humour-collegiens-passe-mal-manque-finir-tribunal-albi.html
« Un bulletin météo fait état « d’une sévère pluie de grêlons (sperme gelé) « qui » se serait abattue sur le Tarn suite à une éjaculation précoce du CPE ». »
Pfff z’ont vraiment pas d’humour les prof, faudrait réorienter ces jeunes vers ce blog, ils pourraient faire leurs très d’humour librement pour notre plaisir.
.
Pheldge aurait-il laissé qq petits nageurs à la banque du coin ? 😉
vu l’âge, ça serait une deuxième génération … peu probable, y’a pas de première ! 😀 Par contre, de lointains cousins côté maternel, je ne dis pas 😉
Bon, c’est dimanche, y’a le foot à la télé, les enfants sont couchés, alors je peux faire mon HS sans crainte : j’ai pécho le lien chez les profs, et le Brighelli va certainement en faire son midi et son quatre heures tellement c’est croustillant et copieux. Cependant Avertissement pour les âmes sensibles ! René Pierre, prends une double dose de pilules 😉
chroniquesrandom.wordpress.com/2017/08/24/mots-oppressifs-liste-a-bannir-peu-importe-les-intentions/
Effectivement, j’ai été voir votre lien, c’est effrayant! Je n’arrive même pas à savoir si c’est sérieux ou si l’auteur plaisante un peu.
Ça commence bien : « La langue française est oppressive »
Leur système comporte toujours la même faille : « Les termes suivants sont à proscrire sauf lorsque des concerné-e-s les utilisent pour elleux-mêmes. » Il suffit de dire que l’on s’identifie à un groupe pour pouvoir cracher dessus. Et comme dans leur logique, il suffit de dire pour être, impossible pour eux de disqualifier leur adversaire en se basant sur des faits objectifs.
Non, non, c’est du sérieux, et même du très sérieux, dans la même veine il y a cette « analyse » du film sur Gauguin
chroniquesrandom.wordpress.com/2017/10/05/gauguin-un-colon-pedophile-et-son-biopic-javellise/
A ce stade, c’est du jihad culturel !
J’ai jeté un oeil. Je peux traiter n’importe quel membre de LR de mongaullien/ne, je ne risque rien. 😀
Les cons, ça ose vraiment tout surtout quand on a en France la gauche la plus débile de l’univers.
C’est du lourd. A ce niveau là, il y a un gène.
Bien heureusement, sale blanc de kouffar va niquer ta race est toujours autorisé.
Par contre, je me demande bien comment définir un homme pas blanc, pasque là, tout est vérouillé ^^
Whaaaa, hermaphrodite aussi est interdit !
MDR, j’imagine tout à fait ces gens s’insulter de la sorte ^^
Pheldge ! Ils ont même rajouté une ligne rien que pour toi !
» shamer celleux qui font des fautes d’orthographe »
(j’ai repris la phrase telle quelle, hein ^^)
« shamer » c’est faire honte, et « celleux » je crois que ça veut dire « celles-z-et ceux » … sam, tu disais quoi l’autre jour sur l’euthanasie active ?
T’es tombé sur la meilleur amie des mouches, la tapette est à proscrire d’après la liste 😉
… et des reubeuhs ! oser dire que Amrouch est une tapette, c’est raciste, homophobe et islamophobe tant qu’on y est !
Pourquoi « shamer » ? « Humilier » c’est français, donc oppressif, c’est ça ?
Deux évolutions à visée catastrophique sont à l’oeuvre à l’Education Nationale :
– baisse continue et désormais bien visible du niveau, avec son cortège de bienveillance débilitante et de renoncement intellectuel,
– propagande démultipliée à propos de l’écologie, du genre, de l’oppression du mâle cis blanc, de la démocratie participassive aux moins de 18 ans, etc…
Résultat, ce billet, où un nombre d’élèves surprotégés et sûrs de leurs « droits », les francinsoumis des salles de cours, réclament, dans un égoïsme forcené mâtiné de paresse exacerbée, qu’ils continuent à être considérés comme des enfants-rois.
Et, pire encore, en général, leurs parents les cautionnent…
@calvin pour beaucoup de ces jeunes déformés, la confrontation avec le monde du travail est un choc culturel . D’autant plus que ce dernier ne s’est pas arrangé ces dernières années …. c’est sûr tout ceci va bien se passer
Ils vont être sauvés par le gong, d’ici qu’ils accèdent au travail nous aurons basculé dans le monde des loisirs.
« nous aurons basculé dans le monde des loisirs. »
Tu veux parler de la chasse et la pêche ainsi que du potager pour se nourrir ?
va y avoir beaucoup de famine, et l’égalité homme femme se prendre un gros coup entre les reins..
Ach!
On voit poindre le nez du survivaliste qui sommeille dans le charentais d’adoption.
Tu devrais savoir que pour te maintenir en vie il n’y a pas que la nourriture qui importe… il y a aussi la boisson!
Tchin!
le survivaliste qui sommeille dans le charentais d’adoption. il a préparé son coup, et dispose d’un alambic perso et de cuves à fermentation dans sa cave et son garage ! Vu ton goût affirmé pour la dive bouteille et ses copines les chopines, je te conseillerais d’en prendre exemple … 😉
J’ai justement une dame-jeanne me préparant un peu de cervoise ^^
Tu es sûr que le « un peu » rentre dans la camionnette?
Meuh oui, il s’agit d’une petite dame !
Arf, celle de pineau n’a pas correctement vieilli, j’aurais dû mettre un peu de sucre 😥
Ca va être dur de découvrir que le monde du boulot n’est pas forcément du pays de bisounours arc en ciel ouaté et que les fiches de paies ne tombent pas grâce à des gommetes vertes ou des sourires notés sur les rapports et des lol par sms a un patron éventuel.
Ouai, ouai, faut pas exagérer non plus. Je ne cherche pas à défendre « les jeunes », que je méprise bien plus que n’importe qui ici, mais ma petite expérience professionnelle ne m’a pas confrontée à des adultes ultra-motivés dans leur taf.
En ce qui concerne les gens qui travaillent dans les PME et grands groupes, dans les bureaux, généralement ça n’est pas submergé par l’envie de se surpasser au travail. Désolée, je sais que je vais encore me prendre des pierres, mais, dans la majorité des cas les femmes sont vraiment les pires en la matière, la résistance passive qu’elles mettent en œuvre pour ne pas faire leur travail et empêcher les autres de faire le leur! Déprimant!
Si t’es jeune et que tu fais correctement ton travail, généralement, on te donne plus de travail (jamais plus de salaire, jamais aucun autre avantage, jamais de flexibilité d’aucune sorte) et on te gueule plus dessus. On a aucun respect pour toi parce que, comme tu es jeune, on considère qu’on a pas à t’en montrer.
« Désolée, je sais que je vais encore me prendre des pierres, »
Pourquoi recevrais tu quelques quolibets devant ton constat objectif. (pour une fois )
Eh oui, ceux qui bossent et sont compétents récupèrent le taf des autres sans un merci. Mais la contrepartie indirecte c’est qu’on se forme plus vite (si possible). Chez les femmes j’ai vu de tout : des pires vipères féministes usurpatrices aux dents longues aux victimes de burn out avec fausses couches, elles elles font pitié. Mais dans un petit milieu pro comme le mien, tout se sait, c’est rassurant la loi du marché ! 😉
Surtout qu’on compte dessus pour payer les retraites…
Assurément, on la sent bien, cette éventualité…
On sent poindre comme une angoisse sous ta plume!
Keep cool Ari, Emmanuel t’a garanti que ça allait bien se passer.
A la fois Hash je refuse de jeter la pierre aux jeunes en bloc comme tu le fais. Faire des études correctes dans ce pays devient de plus en plus difficile. Le milieu dans lequel nos jeunes évoluent est pervers. Il faut une famille solide pour contrer ce milieu diabolique. Il en faut de l’énergie pour ne pas laisser ses enfants se corrompre au contact de cette institution pernicieuse. D’autant plus que la non adhésion à ces valeurs dévoyées leur sera fait payer cher en cash par leurs servants trop souvent dociles et complices.
Beaucoup de nos jeunes se retrouvent ainsi bien dépourvus et la bise est venue.
» Il faut une famille solide pour contrer ce milieu diabolique. »
Pas vraiment val, n’avons rien fait d’autre de ce qui est a la portée de tous, et nos gamins sont respectueux de l’autre ainsi que conscient du prix du pognon, la plus petite en avance sur ses frêres, d’ailleurs.
Je trouve que l’essentiel a été perdu de vu. L’objectif des études, c’est d’apprendre, pas d’avoir un diplôme. Comme dit H16: « l’échec est aussi un apprentissage, qu’il est même indispensable pour savoir ce qu’il faut corriger, et qu’il permet justement d’étalonner ses connaissances. « .
Blanquer ne voulait-il pas introduiire une part de controle continu ds le bac ?
.
Pour ceux qui veulent un bac moins difficile, y’en a déjà un, ca s’appelle BEPC.
Si l’on y réfléchit bien, le tableau que suppose ce billet est tellement surprenant qu’on a peine à croire qu’il est représentatif de la mentalité des jeunes d’aujourd’hui. Les enfants, les ados, les jeunes adultes, n’ont généralement qu’une envie, c’est de faire des choses difficiles – et non de réussir des choses faciles, ou rendues faciles. C’est la nature humaine qui le veut (je rappelle à ce sujet qu’un des instincts majeurs, l’un des piliers de la Vie est, avec l’instinct de conservation et l’instinct de reproduction, ce qu’on peut appeler l’instinct de curiosité).
Il faudrait trouver le « pourquoi » de cette étrangeté, que les « jeunes », au lieu de vouloir tenter de réussir des choses faciles, voudraient qu’un examen soit rendu plus facile, qu’il soit à la portée de tous (y compris d’eux-mêmes).
Pourtant, ces mêmes « jeunes » admirent les champions, les meilleurs… Non ?
« Pourtant, ces mêmes « jeunes » admirent les champions, les meilleurs… »
Certes, mais pour prendre un sujet à la mode, les médias présentent tjs les gros salaires et les voitures des footbaleurs sans montrer les gros efforts et les capacités physiques que cela représente. Voir par exemple les statistiques ci-joint (on parle de ligue 2, même pas de ligue 1). Un joueur est amené à parcourir 10 à 15km par match en accélération-freinage permanent. Combien de p’tit jeunes seraient capable de ce rythme et ca régulièrement ?
C’est formidable d’admirer les héros, mais qd y faut s’y mettre soit même, il y a bcp moins de candidats.
physicfootball.com/lesstats.htm
Quand les élites se lèvent, les élèves s’alitent !
@RPS
« Pourtant, ces mêmes « jeunes » admirent les champions, les meilleurs… Non ? »
Moi j’y verrais plutôt une réussite par procuration, et cela n’est pas spécifique aux jeunes.
« Pourtant, ces mêmes « jeunes » admirent les champions, les meilleurs… Non ? »
On ne réalise plus des choses héroïques aujourd’hui, on se contente de travailler 40 ans. Ca ne fait rêver personne.
Ah mais pardon, on réalise encore d’authentiques exploits, des actes d’héroïsme pur, le suivant a même reçu la visite de Flamby :
leparisien.fr/insolite/un-artiste-couve-des-oeufs-jusqu-a-l-eclosion-d-un-poussin-18-04-2017-6865218.php
Tous les couinismes ne se valent pas : lors des examens finaux pour valider mes études supérieures, dans une des matières les plus importantes, un thème noté sur 5 points (note finale sur 20 points) ne nous avait jamais été enseigné, notre prof ne nous en avait jamais parlé, on ne savait même pas que ça existait. On a donc été privé de 25% des points d’office et ça uniquement à cause de cette professeure.
Une de mes amies était choquée et avait envoyé un mail à la prof en question, sa réponse : « Je ne pensais pas que ça tomberait donc je ne vous en ai pas parlé. » !!!! En gros, pas de chance les enfants!
Voilà, c’était une professeure du supérieur payée avec vos impôts.
Il y a un énorme je m’enfoutisme chez les profs du public (je ne connais pas le privé) vraiment pire que ce que les gens imaginent. Je pourrais donner des dizaines d’exemples du même acabit.
En même temps, dispenser la totalité du programme prévu pour un certain timing alors que celui ci se trouve amputé de 20 % par les pieds traînant entre les changements de salles, l’apprentissage en sus de quelques notions de français, de méthodes de mémorisation et d’éducation civique ne leurs facilite pas la tâche, aux profs…
Et bien, je ne sais pas, distribuer des polycopiés des cours au début de l’année en expliquant qu’on n’aura pas le temps de tout voir en classe mais que tout doit être appris pour l’examen. Ou tout simplement informer les élèves de l’existence de la chose et leur dire de se renseigner de leur côté.
Aux Etats-Unis, à l’université, les profs distribuent les cours en polycopié, les élèves lisent le cours chez eux, et posent des questions en classe au professeur.
En France, le professeur fait la dictée (même à la fac!) pendant tout le cours ou pire, distribue le cours en polycopié et nous le fait lire à voix haute à tour de rôle (envie de mourir garantie).
Suggéreriez-vous, MarieA, que dans ce métier féminisé qu’est l’EN, certaines professeures prendraient leur métier par-dessus la jambe ?
Je serais curieux de savoir combien vous avez eu de professeurs masculins au cours de votre carrière d’étudiante…
Et zut ! j’avais presque oublié de mettre en ligne mon feuilleton. Voilà qui est fait. Ainsi, mes lecteurs et lecteuses sauront qui sont les vrais maîtres à bord, qui ne sont pas des maîtres ou maîtresses d’école.
Ha.
Je n’ai pas eu ce type d’enseignement, mais ce n’était pas à la Fac, en université, et pour le + 3 on nous a juste donné le programme à connaitre et on se démerdait avec la bibliothèque.
Comment se fait-il qu’en temps qu’étudiante vous ignoriez le programme imposée par la rue de grenelle?
Vous savez il existe un truc qui s’appelle des livres qui permettent aux étudiants de travailler au-delà de ce qu’ils ont vu en cours.
C’est toujours facile d’accuser les autres de ne pas faire son boulot mais c’est toujours mieux de le faire quand on fait le sien.
« de travailler au-delà de ce qu’ils ont vu en cours. »
Ben oui mais ce n’est pas prémâché 🙄
un « bon étudiant » est curieux, et se doit de se cultiver en dehors de ce qu’il a vu en cours … lire, et encore lire des bouquins, d’autres cours, d’autres façons de présenter le même cours, d’autres approches … Étudier c’est bien plus que bachoter un examen. Désolé jeune fille 😉
Maître Pheldge et alii, essayez de parler d’Hayek dans un cours d’économie, juste pour voir… Il vaut mieux se conformer aux opinions du prof, j’en ai fait l’expérience.
« et alii, »
Ne serait ce pas quelques peu péjoratif d’ainsi m’affubler d’un prénom à connotation pas blanche ?
Elle n’a pas osé écrire alien ^^
😀
Al, toi qu’a pas été à l’école, et qu’as jamais eu de bol, « et alii » c’est du latin (alius, alii ) et ça veut dire « et les autres … »
Merci Pheldge, comme quoi il te reste encore des connaissances de ton école de Neuilly ! Par contre je m’inscris en faux, j’y suis allé à l’école, pas la même, et pour le bol je me trouve particulièrement verni, bien que les histoires de bol, c’est un peu comme les poulet noires que tu sacrifies pour un don blockchain, j’ai quelques doutes…
Oups, je t’ai laissé des appeaux, mon coté bon prince, sans nul doute…
Al, pas de souci, la formule « qu’a pas été à l’école, et qu’as jamais eu de bol » m’est revenue comme ça … je l’ai citée et c’est toi qui as pris ! en fait c’était ça datait de la fin de l’époque Giscard, un animateur de radio s’était créé un personnage, pour parler du rock des années 50-60 ; « Rocky Chignole, qu’a pas été à l’école, et qu’as jamais eu de bol, ».
ce qu’on retient pas quand même … 😉
Ô Très Libertine, je pensais en priorité aux matières scientifiques. Pour l’économie et les sciences humaines, fayoter pour l’examen, et lire autre chose que ce qui plait au prof, ne me semble pas incompatible.
Au fait Marie, quand tu écris professeurE c’est accepté ou c’est du second degré ? On écrit proffe pour l’abréviation ? Ça me rappelle un stagiaire qui a déboulé dans mon bureau pour demander s’il devait écrire « maîtresse d’apprentissage » dans son rapport, je lui ai dit d’éviter 😀 .
ah, bin faut supprimer les mots qui oppriment : institutrice, lectrice, doctoresse, sont autant de symboles de la domination machiste ! vivent les instituteure, lecteure et docteure !
Donc proffe et cheffe sont autoriséEs. Et quand un rapport d’audit par exemple pointe sur la directeure, on laisse quand même l’impression d’une attaque à la personne et non à la fonction qu’elle incarne, donc pour éviter de qualifier ce travail de discrimination misogyne, il faut que ce soit un rapport d’audite fait par un genre 1 auditeure. On vit une époque formidable.
Oui, ça sonne bien à l’oreille qui saigne, encore de belles avancées produites par un tas de gau-chères.
Bien vu le coup de la personne attaquée vs la fonction…
Merci chef ! Dieu se rit des femmes qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes… n’est-ce pas.
Ah ben il ne doit pas arrêter de se marrer… spourssa qu’il a plus le temps de s’occuper des petits nenfants qui meurent rhoooo…
Dans la branche maritime de l’armée des Indes, les officiers mariniers (équivalent des sous-officiers) portent les grades suivants (dans l’ordre croissant): second-maître, maître, premier-maître, maître-principal et major. Si je suis les justes préceptes que veut nous imposer le kandubien, il faut donc dire lorsque le personnel est féminin: seconde-maîtresse, maîtresse, première maîtresse, maîtresse principale et majorette. Pour les militaires du rang, ça donne en place de matelot et quartier-maître: matelote et quartier-maîtresse!!!
Il est vraiment dommage que le ridicule ne tue plus, ce serait l’hécatombe mais ça donnerait de l’air.
PTDR Major ! Je pense que seul Majore serait accepté, mais personne n’aurait pensé à se moquer de vos collègues en les appelant première et deuxième maîtresse… encore une fois, bien joué les féministes !
Seconde, pardon
Tu supputes que celui ci se contente de deux passe temps, avec tout ses ports, gageons qu’il en collectionne davantage.
En kilt, ça doit causer fouf (les fringues, hein), une bonne entrée dans la matière 🙄
Au Zaïre, ils avaient pour désigner les « extras » l’expression « deuxième bureau » et toutes les déclinaisons suivantes …
Ha tiens, tu as vécu au Zaïre ?
Longtemps ? Tu y faisais quoi ?? Recherche de viande fraîche ?
Ça procure quels sentiment d’avoir vécu ds un pays qui n’existe plus ? 🙄
J’y ai jamais vécu ! je cite un truc lu dans Actuel, fin des années 70, à l’époque,un reportage où ils parlaient des « sapeurs » les mecs qui avaient des costards avec plusieurs étiquettes cousues : Dior, St Laurent, Lanvin, t’imagine la beuflam ! 😉
Alors ne te l’appropries pas…
Ça tiens donc de la rumeur, tu n’es déjà pas fort crédible, alors…. 🙄
pardon, Al, je r’commenc’rai plus, c’est promis ! 😉
Mouais, déjà entendu cette rengaine, pénible ces adeptes de la fessée cul nul en place publique.
Majorelle siérait pourtant très bien, non ???
Et l’ancien quartier-maître ? Quart de maîtresse ?
une cuisse ? un bras ?
Il y a « mataffe ».
En philo : » Quelle différence y a-t-il ? » . complétez et répondez. Z’avez 4 heures.
entre un pneu et une fourchette.
Ils sont tous les deux en caoutchouc sauf la fourchette.
et le couteau sans manche auquel on aurait enlevé la lame.
Oui, Bibi, mais ça c’est de la physique niveau 3ème cycle Moi c’ était niveau bac.
HS mais mérite d’être signalé:
Avec le 80, Ils viennent tout juste de ressortir la Perrichonne de la naphtaline.
Il y a des sadiques qui ne peuvent pas se passer de rajouter du malheur au malheur des automobilistes!
Lu ce matin (et oui, on se leve tôt dans l’armée des Indes): « Landes:les Rafale interdits de vol pendant les epreuves du Bac! » (https:/ /www.bfmtv.com/societe/landes-les-rafales-ne-decolleront-pendant-le-bac-pour-ne-pas-deconcentrer-les-eleves-1472848.html). Les choupinoux apprécieront.
C’est à des petits détails de ce genre qu’on voit l’état de bêtise d’un pays.
Quelle prévenance!!!
C’est bien, l’étatmaman…
Ou le manque de sous pour faire le plein!
Le Bio, c’est Bion. Pour PFG !
//seppi.over-blog.com/2015/09/c-est-confirme-des-traces-de-pesticides-peuvent-tuer-un-homme.html
Elle est cro méchante la Nature…
en Franche, ON EXPORTE DES BACS +7 et EN ÉCHANGE ON IMPORTE DES BACS -7, des vrais handi-bac
Avec des épreuves à fort coefficient sur les jeux vidéo, les nouveaux smartphones, les zhéros de télé-réalité ou les derniers éructeurs de rap, on devrait pouvoir relever le niveau, non ?