Article initialement paru le 11.01.2019
Il y a un an, un petit billet panoramique revenait sur la tendance avérée d’une expatriation de plus en plus fréquente pour les Français. Depuis, la situation n’a guère évolué : l’attractivité du pays reste toujours aussi ouverte à débat, notamment pour les générations jeunes qui se lancent actuellement sur le marché de l’emploi, entre deux ou trois grèves et mouvements sociaux et alors que les impôts et les taxes n’ont jamais été aussi élevés.
L’envie d’aller voir ailleurs est d’autant plus forte qu’on sent, dans tout le pays, cette volonté de ne surtout pas résoudre les problèmes les plus prégnants (sécurité, frein à l’emploi, inégalités en droit flagrantes selon qu’on est dans le public ou le privé, coupable ou victime, etc.) pour s’attacher à « résoudre » avec un brio discutable des problèmes créés de toute pièce et parfaitement accessoires…
Certes, il y a les Gilets Jaunes. Certes, l’Europe semble un peu partir en sucette avec cette petite histoire de Brexit et d’Italie récalcitrante. Certes, les indicateurs économiques ne sont pas bons, le chômage ne diminue pas des masses et les tensions mondiales, européennes et nationales ne semblent pas s’apaiser. Certes. Mais au moins, la France reste ce pays accueillant où il fait bon vivre et on l’on se presse pour profiter de ses richesses.
Ce qui n’empêche pas les uns et les autres de s’interroger sur le nombre pourtant grandissant de Français qui choisissent d’aller vérifier ailleurs si, par hasard, l’herbe ne serait pas plus verte.
La rumeur voudrait en effet que d’autres pays existent où l’on ne meurt pas dans les rues de n’avoir pas reçu de soins, où l’on trouverait malgré tout des emplois normalement payés malgré une protection sociale forcément diaphane, où les retraités ne seraient pas tous réduits à la plus sordide mendicité. Dès lors, pour ces Français hardiment aventureux (et probablement bercés par les sirènes enivrantes d’un capitalisme turbolibéral apatride et propagandiste), l’affaire devient tentante, les poussant à aller explorer ces contrées mystérieuses sans gréviculture bi-annuelle, syndicalisme rabique et ponctions fiscales invasives et cancérigènes.
Et, de petits paquets de Français frétillants en petits paquets de Français s’expatriant, on finit par obtenir de jolis nombres d’une émigration qui finit par se voir dans les chiffres officiels torturés manipulés avec soin par notre INSEE nationale. Le constat apparaît alors dans toute sa splendeur gênante : il semblerait bien que les Français fuient la France.
Oh, bien sûr, les démographes, les statisticiens et les politologues se gardent bien de tirer cette conclusion des soldes migratoires : en rappelant que se nichent dans les données de l’INSEE tout un tas de petits biais statistiques, on en arrive à la conclusion que s’il y a un solde migratoire négatif (la France se vide de ses Français), ce n’est pas vraiment grave, même lorsque les chiffres d’expatriation augmentent, même lorsque le nombre de Français qui s’enregistrent aux Consulats ne cesse d’augmenter, même lorsque les sondages, réalisés par les instituts statistiques ou lors des recensements, indiquent bien qu’un nombre croissant de nos compatriotes vont voir ailleurs s’ils y sont.
Prudents, ils se contenteront de rappeler que les prochaines années, et les prochaines recensements, permettront de trancher pour savoir si c’est une tendance ou si c’est juste une petite perte passagère d’attractivité.
Comme si les articles, que la mémoire fidèle d’Internet conserve religieusement, ne s’empilaient pas tous dans le même sens : non seulement, les Français s’expatrient, mais ils ne sont pas nombreux à revenir loin s’en faut ; ainsi, un nombre croissant part pour éviter le chômage, ou simplement parce que leurs compétences ne sont plus accessibles ou pas assez bien payées en restant au pays. Si l’on y ajoute le fait que revenir en France est un véritable parcours du combattant administratif noyé dans la bureaucratie franchouillarde et kafkaïenne, on comprend que, non non, ce n’est pas un biais statistique mais bel et bien une tendance de fond : les Français fuient leur pays.
Franchement, on se demande bien pourquoi.
Tout le monde sait pourtant que ce pays de Cocagne est envié par tous à tel point qu’on se bouscule à ses frontières ! Ou presque : en fait, lorsqu’on demande aux expatriés où ils veulent se rendre, ce n’est pas la France qui arrive en premier, loin s’en faut. Dans une étude de HSBC qu’on pourra compulser fébrilement, on se rend compte que la France n’arrive même pas dans le top 10.
Pourtant, le pays a tellement d’atouts qu’on se demande ce qui peut bien pousser tous ces gens productifs à s’en aller, et tous les autres à ne pas y venir… Tenez, prenez les dernières dispositions dont on parle dans les milieux bien informés, les ministères affairés et les administrations bien en cour : comment ne pas voir tout l’intérêt que peut avoir, pour l’investisseur, le pensionné, le jeune diplômé ou l’entrepreneur de venir s’installer en France, d’y passer sa retraite ou d’y développer son activité alors qu’on est justement en train de tout faire pour rendre l’héritage plus attrac… heu pardon pour taxer encore plus l’héritage, bien que la France soit l’un des pays du monde où il est déjà le plus taxé ?
Eh oui : puisque la taxation forcenée de l’héritage a déjà donné d’excellents résultats par le passé, qu’il démontre tous les jours son pouvoir d’attraction sur les gens de tous horizons et de tous les pays, il serait idiot de ne pas passer la démultipliée et d’en rajouter une couche, n’est-ce pas ?
Pour le jeune diplômé, l’entrepreneur, l’investisseur qui veut se lancer, quoi de plus attractif qu’apprendre qu’une nouvelle vague de taxations est déjà dans les tuyaux ministériels ? Et puis, quel plaisir de savoir qu’on va, un jour, être si honteusement riche qu’on fera partie des 20% de chanceux qui continueront à payer leur taxe d’habitation ?
Et puis, il faudrait vraiment être fou pour ne pas devenir propriétaire en France : tout y est fait pour favoriser la propriété privée, inciter le développement et l’initiative personnels ainsi que la prise de risque capitaliste et son pendant, l’enrichissement qui permettra de créer des emplois ! D’ailleurs, c’est bien simple : tout est si favorisé, si incité et si encouragé qu’il faut, depuis le premier janvier de cette année et pour les propriétaires immobiliers dans un nombre croissant de villes, disposer d’un authentique « permis de louer » délivré par notre belle administration pour pouvoir faire ce qu’on veut de son bien immobilier.
Devant ces éléments, et alors que l’avalanche de ponctions diverses se fait déjà entendre au son sourd et grave du « On Ne Touchera Pas Aux Dépenses Publiques » et du « C’est Gratuit C’est L’État Qui Paye », il devient vraiment difficile d’expliquer le comportement de ces Français qui quittent leur pays par milliers. Ou, a contrario, il ne vient guère qu’une pensée, simple et résumée ainsi :
Fuyez. Ce pays est foutu.
Du temps de feu la RDA, une des blagues disait que le dernier à passer à l’ouest devrait éteindre la lumière. On y vient tout doucement.
Partie ! Je respire et pleure de voir mon pays mourir
Bonjour à tous, joyeux Noël (très en retard) et très bonne nouvelle année (en retard aussi!), meilleurs vœux à chacun d’entre vous!
« Pourtant, le pays a tellement d’atouts »
Je suis sceptique. Plutôt l’impression de l’inverse même…
Ah ouf, je croyais avoir perdu ma 14ème lectrice !
Bonne année 2020 à vous aussi.
14 genres un auxquels leurs compagnions ont fourni les bonnes connexions neuronales. :-). Les sots chialistes n’ont qu’à bien se tenir.
J’ai déjeuné récemment avec un ami, patron d’une PME (une vingtaine de salariés ) acquise il y a une dizaine d’années avec ses propres deniers. Il ne m’a pas caché qu’il cherchait à vendre et qu’il en avait tout simplement marre de la « simplification administrative » (qui se résume à l’expression) et de la mentalité lamentable qui prévaut dans une partie de plus en plus importante des salariés. A ce sujet, il a eu ce mot très juste: l’entreprise en France est semblable à une crèche pour enfants. Tout le monde a des « droits », pour les devoirs, ça se passe dans un autre monde mais pas en France. Le patron est avant tout présent pour assurer le bien-être de ses employés et gare à lui s’il omet quelque chose ou outrepasse ses prérogatives. 40 ans de socialisme larvé ont transformé le monde du travail en une garderie pour enfants mal éduqués. Pas étonnant dans ces conditions que l’État-maman cherche à mettre ses gros doigts gourds partout.
Ce qui s’est passé dans le sud de la France n’est peut être que l’expression de ce mal-être ( https://www.cnews.fr/france/2020-01-12/perpignan-ses-salaries-deviennent-ingerables-un-patron-ferme-son-entreprise?amp ). On doit être sûr que cette affaire ne sera présentée que vue du côté des salariés et que le patron n’est in fine qu’un turbolibéral assoiffé d’argent.
Sauf s’il change de cap, ce pays est foutu et ne faisons surtout pas confiance à nos peintres officiels pour nous sortir du puit sans fond dans lequel ils nous ont placés.
Il les a recruté ou ils étaient déjà là ?
La plupart étaient déjà là.
Était pas étaient.
Avec la plupart sans complément le verbe se conjugue au pluriel.
Cette année j’ai pris la bonne résolution d’aider les gens à bien écrire en français. 🙂
Merci
La dernière fois que j’ai discuté avec un patron (en l’occurrence une patronne) j’ai été aussi très étonné de son discours basé sur le fait que si elle « fait tout ça », c’est par « patriotisme », et qu’à ce titre elle souhaiterait être plus aidé (en premier lieu je vous le donne en mille, par l’Etat-nounou), qu’elle a conscience d’avoir une « responsabilité envers ses salariés » et qu’elle « tient à leur faire passer des messages » notamment « en matière de préservation de l’environnement et de diversité ». Bref on parle des changements de mentalité parmi les salariés (la conscience professionnelle des générations d’avant a visiblement disparu), on peut aussi parler des changements de mentalité dans le patronat
Il y a quelques cadres de goulag en effet parmi eux mais surtout beaucoup de lâches qui adoptent les dicktats du régime pour être bien vus…
Exact, c’est un problème aussi dans les grosses entreprises pour trouver des managers de proximité, car personne (dont moi) n’a envie de gérer des sales gosses qui chouinent à longueur de journée.
Où êtes-vous partie (si ce n’est pas trop indiscret) ?
Mon message s’adressait à Ronchonette (Ronchonette 12 janvier 2020, 11 h 34 min).
Suisse. Pas parfait mais ressemble à la France il y a 20 ans, en tout cas on se voit rester 5 à 10 ans
Interview intéressant sur l’ambiance qui règne en suisse :
https://www.youtube.com/watch?v=GyoW77ZervA
Voilà qui devrait vous rassurer en ce dimanche maussade :
La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, qui a annoncé samedi soir sa candidature à sa succession, a assuré qu’elle ne sera «pas candidate à la présidentielle de 2022», dans un entretien accordé au Parisien.
Les français sont rassurés, pas les parisiens.
L’histoire ne dit pas si elle envisage de se présenter aux présidentielles en cas d’échec à la mairie de Paris…
A la place des provinciaux je ne crierais pas trop vite « victoire ».
Les Parisiens l’ont plébiscitée. Pourquoi devraient ils être inquiets ? Ils ont le tiers monde au bout de leur bulletin de vote.
Cette tarée sera réélue.
En plébiscitant Hidalgo, ils ont évité NKM!
Donc il auront Dati… :o))))
Elle ne pourrait pas partir avec les rats, en jouant un air de flûte, plutôt ?
Les rats sont utiles, pas Hidalgo.
Elle est fichue de se présenter quand même. Chirac l’a bien fait, et après tout, la bécassine du Poitou ne s’est-elle pas présentée? En politique française, tout est possible, et plus rien ne peut surprendre.
Il y avait Méremptoire qui larmoyait copieusement (comme un crocodile, elle sait pleurer sur commande), peu avant les dernières municipales, face à une flopée de candidats désireux de la mettre enfin à la maison de retraite et/ou en cure de désintoxication alcoolique, qu’on la laissât faire un ultime mandat de maire de Lille.
La bougresse a réussi à les faire fléchir.
Et là, elle s’annonce pour un quatrième mandat d’immolation personnelle « pour ne pas donner Lille à la droite »…
Vu la droite socialiste qui nous encombre, la menace de rude changement à Lille est exagérée notoirement, pour la Cause, probablement.
Bon maintenant, il devient évident, le naufrage puisque son équipe de communication n’a pas souhaité infliger un choc émotionnel trop fort à ses ouailles :
Relevé hier sur place…
http://www.hebergeur-image.com/upload/78.214.52.148-5e1b62d28b099.jpg
Utiliser uniquement ce morceau d’adresse pour accéder à l’horreur…
Bien la première fois que je vois cela de la part d’une candidate, toutes tendances politiques égales par ailleurs, à deux mois d’un scrutin municipal…
Il faut qu’elle arrête le jaune.
« inégalités en droit flagrantes selon qu’on est dans le public ou le privé »
La loi Olivier Dussopt est en train de casser tout cela. L’avenir nous dira qui seront les gagnants.
L’affaire des Gilles et Jaunes et des retraites est symptomatique de la situation du pays : baisser les salaires, car la France n’est plus compétitive nulle part… tout en préservant les rentes.
D’où la violence du pouvoir. Ils ne peuvent faire autrement.
Bien sûr que si. Mais on parle courage et vision à long terme.
C’est justement ce dont ils sont dépourvus.
La vision long terme semble incompatible avec le régime.
Non, taper sur le privé, que ce soit en matière de salaire ou de pensions permet de préserver les prébendes de la haute administration qui contrôle ce pays
Et même de la petite, qui assure la réalité de ce contrôle.
Le problème est le coût du travail, pas le niveau des salaires. C’est un fantasme de socialistes de croire que les patron veulent recruter des esclaves alors qu’ils sont les premiers à faire bosser leurs enfants pour leur payer la retraite.
J’ai lu l’article sur l’entreprise de Perpignan, ça reste un article, ça ne permet absolument pas de connaître le fin mot de l’histoire ni de se faire une opinion juste.
L’histoire des CDI qui se terminent après la période d’essai (donc sans avoir véritablement commencé) ce n’est pas nouveau.
Les CDD seraient moins problématiques, je pense si d’une part c’étaient des CDD assez longs (minimum un an), d’autre part s’ils n’étaient pas un frein au logement. Oui, je sais, ce fut dit dans les commentaires d’un autre article, le propriétaire prend tous les risques etc. Mais un CDD qui correspond à la durée du bail, en quoi le risque du propriétaire est-il plus élevé ? Pour moi le problème est là : il faudrait que la durée légale d’un bail soit ramenée à celle d’un meublé, soit un an. Le propriétaire serait moins frileux, le travailleur en CDD pourrait se loger : gagnant gagnant.
De toute façon, si la précarisation liée aux contrats de travails courts augmente, qui, à part une minorité qui s’en sort, pourra encore s’acheter un appart et enrichir les banques avec des prêts immobiliers ? Les intérêts perçus sur 20 ans (et de plus en plus souvent 25) sont à l’origine de coquets bénéfices pour les banques, non ?
Faire passer le message à une personne en âge de travailler que son contrat court ne lui permettra même pas de se loger, ce n’est pas franchement l’inciter à aller travailler et créer des richesses ! C’est plutôt l’inciter à vivre d’expedients ou d’aides sociales. Ou l’inciter à se barrer, comme l’indique l’article de h16
Il faudrait aussi que le propriétaire puisse jouir comme bon lui semble de son bien.
Qu’il soit pas obligé de garder le locataire mauvais payeur parce qu’il fait froid dehors, ou plein d’autres astuces qu’on invente tous les jours.
Au final, oui, c’est exactement ça : la France est devenu un pays habité soit par des gens qui ne savent plus quoi faire pour se casser afin de pouvoir vivre correctement, soit par des gens qui cherchent par tous les moyens à vivre aux crochets des autres.
« …vivre correctement… » de leur travail, évidemment.
@Higgins
« Tout le monde a des « droits », pour les devoirs, ça se passe dans un autre monde mais pas en France. »
Ca se ressent déjà à l’école, voilà une notion que les élèves acquièrent vite…
Officiellement, il n’y a plus de « devoirs » à l’école.
Ainsi qu’ailleurs…
Il en reste dans le privé, vous parlez du public.
Comme quoi, tout se tient…
@MCA
Oui, super Thomas Wiesel. On a malheureusement râté son spectacle pour cause de grève des transports ! On en souffre suffisamment la journée, on n’a pas voulu s’en rajouter le soir.
Allons, pas tant de sinistrose : la France attire encore les chirurgiens nucléaires amateurs de Victor Hugo en sanskrit du Sud-Soudan….
En 2011, un mongaullien a instauré l’exit tax sur le modèle de celle qui frappait les Juifs allemands. Et ça n’a choqué personne. Et surtout, la gauche n’y a pas touché.
@theo31 « C’est un fantasme de socialistes de croire que les patrons veulent recruter des esclaves »
L’impression d’une concurrence sauvage qui dresse les salariés entre eux et qui ne laisse du travail qu’aux plus dociles et aux moins exigeants, c’est un ressenti, peut-être alimenté par certains discours, mais un ressenti bien réel chez pas mal de gens.
Si rien n’est fait pour changer cette impression, mon penchant pessimiste me fait dire qu’on va de moins en moins croire à l’utilité de travailler et de plus en plus assister à des comportements violents et désespérés. Peut-être que quelques rares privilégiés ont les moyens de s’enfermer dans des forteresses loin de tout, mais je crains qu’une grande partie de la population, y compris des petits possédants, ne se retrouve régulièrement confrontée à cette violence aveugle qui rappelle celle de Fahrenheit 451 (ou de certaines nuits du Nouvel An !)
Ce n’est pas une impression, j’ai déjà eu des refus de poste parce que n’était pas assez « formatable », faut pas non plus idéaliser. Les deux cotés sont imparfaits puisqu’humains.
Du point de vue du patron, avec un chômage élevé, il a le choix il prendra donc ce qui lui va le mieux, c’est tout à fait logique et tout le monde ferait pareil à sa place…
Au contraire pour le salarié il doute de pouvoir trouver mieux dans un tel contexte et tend à se montrer plus serviable.
Les cocos qui parlent toujours de rapport de force ne comprennent pas quand justement le rapport est en leur défaveur.
Si le chômage baisse (et on a des exemples variés dans le monde quant au comment faire, pas toujours libérales mais jamais socialistes à ma connaissance), la donne change et le patron se montrera moins sélectif (et les salaires augmentent etc etc).
Bref on en revient au « Dieu se rit des hommes » …
« L’impression d’une concurrence sauvage »
@Elie: ma question est: est-ce une réalité ou une impression comme vous décrivez ?
Ds les métiers spécialisés, la concurrence est de plus en plus faible avec la spécialisation.
Dans les métiers moins spécialisés, il est possible qu’il est une concurrence plus forte.
Si l’on se place juste du point de vue d’avoir un emploi ou non, pour moi la concurrence sauvage est largement fantasmée et cette psychose est entretenue par la gauche qui a une sainte horreur de la concurrence.
J’ai parlé d’impression et de ressenti. Je pourrais difficilement mesurer la réalité de la chose en tant que petite fonctionnaire (tant que le fonctionnariat existe encore).
Comme je le disais plus haut, la loi Dussopt, entrée en vigueur ce premier janvier, va changer la donne. J’en viens presque à me demander si tout le tintouin autour des retraites n’est pas une manoeuvre de diversion, la loi Dussopt semble être passée, par comparaison, comme une lettre à la poste.
Bémol : les emplois spécialisés sont souvent des emplois de niche. Peu de postes.
Particulièrement vrai dans les sciences du vivant.
Entièrement d’accord avec P&C. C’est vrai aussi dans d’autres domaines (la recherche historique par ex)/
Il faudrait une adéquation entre « ce à quoi j’ai droit », » ce que je dois » et » ce que je peux espérer » (peu importe que l’on parle de salariés, de patrons ou autres). Actuellement le discours ambiant penche fortement en faveur du premier terme au détriment du deuxième, tout cela en multipliant les interdits « je ne dois pas ») ; et dans tout cela le troisième terme de l’équation est réduit à rien.
Fait intéressant:
L’étude HSBC, citée dans l’article a été actualisée pour les chiffres de 2019.
La France a encore baissée passant de la 11ème position à la 17ème et se fait désormais dépasser par des pays comme la Pologne (passée de 25ème à 13ème) ou le Vietnam (passé de 19 à 10ème).
Merci, remarque très intéressante !
La redite aurait mérité une réactualisation des chiffres !
Bon, ça prouve que plus ça avance, plus ça… euh… recule !!
Meuh… non, on voit bien que ça avance : 17 > 11.
Les socialistes : spécialistes de l’inversion des courbes dans le mauvais sens (cf. Flanby et la courbe du chômage)
Coincé entre la Malaisie et l’Inde, la honte…
En tant que Francais de l etranger, ce qui est clair, c est que les nouvelles generations de F de l’E, celles dont Melenchon et LFI ne parlent pas , parce qu ils n ont pas compris que ce ne sont pas des exiles fiscaux et qu ils ne doivent ni education, ni santé a la France, ces nouvelles generations n ont pas la France dans le viseur court, moyen et long terme comme pays de retour ou d arrivee. Mais c est pas grave, on a assez d apprentis boulangers qui immigrent, pour remplacer.
Concernant les rapports de force évoqués plus haut dans le monde de l’entreprise, et plus largement certaines situations de souffrance au travail : je pense que les pressions exercées par des petits chefs dotés d’un minuscule pouvoir ne sont pas l’apanage du monde de l’entreprise ; ces mêmes personnes, dotées du même minuscule pouvoir, seraient tout aussi imbuvables ailleurs. Elles peuvent exercer aussi bien dans une cour de récré qu’au sein d’une famille, d’une institution, ou d’une assoc à but non lucratif.
Sinon j’ai lu un article intéressant aujourd’hui sur Linkedin concernant le faible pourcentage de seniors au travail, qui, mis en regard de l’allongement de la durée de travail, pose un réel problème : juste parce que cette durée va augmenter ne rendra pas les seniors plus attractifs aux yeux d’une entreprise. Je ne comprends pas du reste pourquoi les entreprises semblent vouloir se débarrasser de leurs seniors même valides (je le souligne) tout en voulant le plus souvent embaucher des gens qui ont de l’expérience.
Si on prend l’exemple d’une femme, elle sera beaucoup plus disponible (matériellement et mentalement) pour son boulot une fois ses enfants à peu près autonomes, donc à partir de 45 ans environ. Après, je suis peut-être juste en train d’extrapoler !