Rebond de zombies en Bourse

Un article de Henry Bonner

L’application sociale Snapchat illustre comment les zombies tirent leur épingle du jeu de l’accès au crédit.

Snap, le groupe auquel Snapchat appartient, a fait une perte plus importante que d’habitude au cours de l’année 2022, atteignant 1,4 milliards de dollars américains. Mais à la différence d’autres groupes de la Silicon Valley, Snap n’a pas creusé les déficits pour avoir embauché trop d’employés, comme dans le cas de certains pairs ; l’explosion du déficit de Snap provient d’une autre raison : la distribution de trésorerie aux actionnaires !

Depuis ses débuts, le groupe perd de l’argent.

Le graphique ci-dessous, issu des rapports financiers de la boîte, montre les quelques derniers trimestres.

Dans le rapport trimestriel, on y lit :

“Étant donné … notre trésorerie bien garnie avec 4,4 milliards de dollars, nous avons annoncé aujourd’hui de nouveaux rachats de parts de 500 millions de dollars.”
“Le nouveau programme de rachats de parts doit servir pour limiter l’impact de futures émissions en lien avec les incitations payées sous forme de titres…”

En 2022, le groupe a dépensé plus de 800 millions de dollars sur le rachat de titres, et en prévoit encore 200 millions au moins.

Les 4,4 milliards de dollars en trésorerie – la sources des distributions – ne proviennent pas des activités du groupe, comme avec un dividende dans une société normale. La société perd de l’argent tous les jours. L’argent provint non de bénéfices, mais de la dette.

Après une levée de 3,4 milliards de dollars lors de l’introduction en Bourse du groupe, en 2017, le société opte pour la dette.

Aujourd’hui, elle traîne une dette de 3,7 milliards de dollars, un peu moins que l’argent en trésorerie. Les remboursements commencent à partir de 2025.

Certes, les gérants prévoient qu’ils vont réussir à générer un bénéfice à l’avenir – à temps pour payer la dette.

Cependant, les chiffres récents sur la croissance font planer des doutes.

Le nombre d’utilisateurs dans les marchés européens et américains ne grimpe plus.

La totalité de la croissance a lieu dans d’autres marchés étrangers, dans lesquels Snap peine à monétiser les utilisateurs via la pub.

Selon Forbes :

“Le principal problème est que ses utilisateurs hors d’Europe et d’Amérique du Nord sont peu rentables. En Amérique du Nord, la société gagne 8,13 dollars par utilisateur par an, tandis qu’elle gagne juste 0,89 dollar hors d’Amérique du Nord et d’Europe.”

En comparaison, Instagram, la plateforme de photos, génère 312 dollar par utilisateur.

Certains y verront une source de potentiel pour Snap, mais les tentatives de rentabiliser les utilisateurs semblent accroître les déficits.

Snap a par exemple fait l’acquisition de KeyDB, un groupe de traitement de données, en 2022. Les acquisitions de ce genre ajoutent aux déficits.

Selon TechCrunch :

“En 2021, Snap a acheté un groupe de cartographie 3D, Pixel8earth, pour 7,6 millions de dollars, et la startup Fit Analytics pour 124 millions de dollars. Il a acheté le groupe de géolocalisation StreetCred, une startup dans le contrôle par ondes mentales NexMind, et un groupe de réalité artificielle, WaveOptics, pour plus de 541,8 millions de dollars.”

Les valorisations de sociétés comme Snap reposent sur un accroissement des utilisateurs, même à déficit. Le resserrement des conditions de crédit limite la capacité des entreprises de ce genre à faire des pertes, et à payer via l’endettement. Sans un retour de la souplesse dans les marchés, les zombies courent à la ruine.

Victimes du resserrement

Disney a renvoyé son PDG l’an dernier, suite à la publications des résultats.

Le groupe a augmenté ses dépenses sur le contenu – surtout des séries et films – à 33 milliards de dollars en 2022, afin d’alimenter sa plateforme de streaming. Mais Disney n’arrive à payer les déficits de la plateforme de streaming que grâce à la rentabilité d’autres activités du groupe.

Disney perd ainsi autant sur le streaming qu’il ne gagne avec ses parcs, soit environ 1,5 milliards de dollars au dernier trimestre. Les pertes totales de Disney+ depuis sa création sont de 8 milliards de dollars.

Disney, comme Snapchat, a parié sur la technologie, et la croissance d’utilisateurs, au prix de déficits.

Snap, pour sa part, fait une chute de 86 % depuis le sommet de l’optimisme de la Bourse, fin 2021.

Quant à Disney, il chute de 38 % sur la période.

Son PDG, Bob “Chapstick” Chapek, a dû quitter son rôle. L’ex-directeur, Bob Iger, a repris la suite, et promet de faire baisser les coûts.

Le resserrement des conditions de marché crée des soucis pour les zombies, et parie sur la technologie à coups de déficits.

Le marché attend avec impatience le retour des crédits faciles. Sans cela, des groupes comme Snap vont peut-être rencontrer la faillite. Des groupes comme Disney devront mettre fin aux projets de streaming.

Rebond des zombies

Depuis fin 2022, les zombies ont un peu de répit. Les actions les plus fragiles semblent rebondir.

La réunion de la Fed cette semaine ajoute une dose d’optimisme.

Un auteur chez Seeking Alpha explique :

“La Réserve fédérale a rehaussé les taux d’intérêts de 0,25 %, pour un objectif actuel des taux de 4,50-4,75 %.”

“Les marchés-actions avaient baissé légèrement avant le début de la réunion, mais tout a changé avec une seule réponse à une question.”
“Pour paraphraser, quand M. Powell [le directeur de la Fed] a répondu à la question de savoir s’il était inquiet du regain de souplesse dans les marchés financiers depuis le mois d’octobre, il a dit qu’il ne l’était pas.”
“En réponse, les conditions financières sur le marché se sont rapidement assouplies, presque d’un instant à l’autre ! Les actions qui ont le plus bénéficié étaient Carvana, Tesla, Nvidia, AMC, et les crypto-monnaies.”

En somme, la possibilité d’un retour de l’assouplissement des conditions de marché a donné de l’essence aux cours des zombies.

Un autre, Spotify, grimpe de 20 % depuis la publication de résultats le 30 janvier.

Il indique une hausse du nombre des utilisateurs.

Comme Snap ou Disney+, il paie la croissance avec des pertes.

Selon le Financial Times :

“La perte [de Spotify] au dernier trimestre a atteint 270 millions d’euros, en hausse par rapport aux 39 millions d’euros lors de la même période de l’année précédente. Les coûts d’opération ont grimpé de 44 %.”

Le marché connaît un regain d’optimisme sur les taux d’intérêts. Les zombies reprennent donc la hausse.

Cependant, un retour de l’inflation en 2023 peut mettre fin à la fête…

(Vous pouvez suivre – gratuitement – mes analyses quotidiennes sur la Bourse. Je vous enverrai aussi un entretien avec mon associée Simone Wapler qui expose les raisons de l’inflation en ce moment – ce n’est ni la guerre en Ukraine ni les perturbations des chaînes de production. Cliquez ici.)

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Commentaires47

      1. Aristarkke

        Je ne pense pas que ce billet s’affiche à 9H00. Si c’est le cas, tu es dans le lot des grasses-matineurs. Hôpital, charité, toussa…

  1. Aristarkke

    Snap, le groupe auquel Snapchat appartient, a fait une perte plus importante que d’habitude au cours de l’année 2022, atteignant 1,4 milliards de dollars américains.
    Dans une économie normale, lever de l’emprunt en traînant des déficits permanents se révélerait être impossible sauf éventuellement par des amateurs de junk bonds…

    1. Husskarl

      Ca devrait rester possible, certains aiment le risque.
      Et puis, il y a des cas qui se sont bien terminés, comme Shazam par exemple qui a peiné à trouver son business model.

    1. Theo31

      Des guignols jouent au poker à crédit. Ils perdent tout et c’est là que tu entres dans la danse : ils vont faire un chantage à l’emploi et demander à l’Etat de te vider les poches pour se refaire. Ca s’appelle le capitalisme de connivence.

      En revanche, s’ils gagnaient du pognon, ils ne t’appelleraient jamais pour partager.

      1. Yanka

        “Ça s’appelle le capitalisme de connivence”

        Autrement dit le libéralisme sous le mode ultra, turbo, tout ce qu’on voudra, mais libéralisme, puisque cela se passe dans le monde idéal, dérégulé, du libéral bien propre sur lui et dûment cravaté.

        1. durru

          “dérégulé” ? C’est dans quelle langue ce terme ? Parce que ce n’est certainement pas du français. Quand on jette des tombereaux de lois et autres réglementations pour favoriser les copains, ça s’appelle peut-être réguler, mais certainement pas déréguler.

          1. Aristarkke

            Il entend peut-être qu’on dérégule la loi du marché en l’alourdissant de réglementations???

            1. Theo31

              Le traité de “libre-échange” de l’Alena fait 3000 pages.

              Il n’aura pas échappé à Yanka que les producteurs de fromages français rencontrent les pires difficultés pour vendre aux USA.

              Il ne lui aura pas non plus échappé qu’on trouve très peu de productions africaines en Europe à cause de la PAC qui est une concurrence déloyale. Les Européens préfèrent voir les Africains crever de faim pour s’assurer les votes de leurs agriculteurs.

        2. Ah, y’avait longtemps qu’on n’avait pas fait dans la redéfinition de mots à la truelle avec de la bonne grosse caricature facile.

  2. Reddef

    Moi non plus c’ est peut-être pour ça que makron veut réformer la retraite pour que nous investissions dans Snap /Disney+ …

    1. herve_02

      En fait cette reforme des retraites voulue par les capitalistes sert surtout à injecter dans les marchés financiers de nouveaux fonds pour que le jeu puisse continuer.

      Maintenant que l’on a ratissé les petits boursicoteurs, que tout le monde a ses machine de trading et donc que l’équilibre s’installe, il faut un afflux de nouveaux capitaux. Comme il ne peut plus provenir des marchés réels, autant taper dans les épargnes et les fonds paritaires pour en faire des fonds privés.

      Cela ne peut que mal se terminer. On ne peut pas spolier des dizaines de millions de personnes et espérer que tout se passe bien. c’était comme l’ucraigne dans l’otan avec des missiles nucléaires. Pour la même raison, il est pathologiquement débile de donner à des organismes (public ou privé) autant de puissance, que ce soit l’otan ou blackrock.

      je croyais me souvenir que le “libéralisme” c’était un immense marché de petits acteurs concurrentiels.

      1. Theo31

        Mon pauvre, nous ne sommes pas dans un pays libéral et encore moins dans un régime capitaliste.

        Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

        1. Yanka

          Mais oui, bien sûr, c’est le socialisme triomphant des banquiers délirants, des hommes d’affaires crevant sous leurs milliards, des footbalistes à couilles en or. Comme toujours.

              1. Jopari

                Le père de Lénine appartenait à la noblesse russe grâce au rang d’accesseur de collège (niveau 8) qu’il avait obtenu dans la Table des Rangs.

          1. Dr Slump

            Mais oui, c’est évident, c’est le libéralisme triomphant des gouvernements délirants, des hommes d’état crevant sous leurs milliards, des artisans à couilles en or. Comme d’habitude.

  3. herve_02

    @Reddef

    Vous touchez un point assez important qui passe sous les radars parce qu’il est transversal.

    la “croissance” va de pair avec l’inflation. tout augmente dans une sorte d’équilibre. Tantôt avantageant l’un, tantôt avantageant l’autre. Le soucis est que parfois la croissance stagne. Inévitable dans un monde réel en dehors des modèles mathématiques des économètres. Alors il y a ce que j’appelle (probablement mal) la croissance interne (on serre les salaires, on délocalise pour faire des économies, on licencie.. enfin tout ce genre de chose qu’on appelle avec euphémisme des gains de productivités). Ces mesures _privées_ resserrent le marché intérieur (forcément, on fou des gens dehors en espérant que ses clients viendront d’autres entreprises qui conserveront leurs personnels alors qu’ils font la me chose). de ce resserrement découle inéluctablement des mesures sociales (car les destructions créatrices sont surtout des destructions – au moins à une échelle de temps d’une humaine) qui doivent être financée.

    Alors les “libéraux” se mettent à conspuer les états (qui avaient protégés leurs croissances économiques) de tenter de pallier leurs fautes. L’économie et la politique n’étant pas sur le même plan. L’un maximisant le profit, l’autre tentant d’éviter les guerres civiles.

    Il serait tellement simple pour les sociétés “dite libérales” d’éviter ces mesures sociales “kommunisses confiscaaatoires” : créer 3 millions d’emplois (de vrais emplois) et ne pas licencier les vieux à 45 ans. Cela éviteraient le chômage de masse et profiterait sans se poser une seule question à l’abondement des casses de retraites, ce qui permettrait de baisser la pression sur les salaires individuels. Cette gestion éviteraient que les “vieux” à la retrait ou proche d’icelle sacrifie leurs enfants ou petits enfants pour garder des revenus qui ne sont pas en adéquation avec la richesse produite sur le sol national.

    Petit aparté

    Marrant comme le streaming disney m’était présenté dans un billet avant comme la preuve que l’entreprise marchait vs l’étatisme commuiste de l’état pour salto. On voit bien dans snap le poids de l’état forcement ccmmunisssse empli de “fonx” qui empêche l’économie libérale de prendre toute sa splendeur et casse les marchés par des subventions (surtout aux copains en fait).

    Comme quoi rien n’est aussi simple (simpliste) que ça et que l’on peut discuter de tout sans traiter les gens de sales gauchiasses.

    1. durru

      la “croissance” va de pair avec l’inflation. tout augmente dans une sorte d’équilibre.
      Vous persistez… Vous vivez aujourd’hui de la même manière qu’à l’âge de pierre ? Je n’ai rien à ajouter.

      1. herve_02

        Vous n’avez rien à ajouter parce qu’il n’y a rien à ajouter. Non, je ne vis pas de la même manière qu’à l’age de pierre. Mais certains de mes concitoyens vivent en 2023 comme ils auraient vécu dans les années 1850 en régression depuis les années 1990 : le salaire qu’on m’offrait en sortant d’école est supérieur à celui qu’on m’offre aujourd’hui avec 20 ans d’expérience. Et cela n’a rien à voir avec la fonxionnisation de la société.

        1/ forte croissance avec forte inflation : le boom économique, voire la surchauffe ; 2/ faible croissance avec faible inflation : situation de crise économique, pouvant aller jusqu’à la déflation (baisse des prix) ; 3/ forte croissance mais faible inflation (configuration qui n’a pas vraiment de nom) ; 4/ faible croissance mais forte inflation : la « stagflation ». ….. Le fait qu’en réalité inflation et croissance varient de pair, entre boom et récession,

        https:/ /www.optionfinance.fr/analyses/entre-inflation-et-croissance-quel-est-le-bon-dosage.html

        Je n’explique pas qu’il faut un état, mais vous me rabaissez à chaque fois à cette antienne pour éviter de répondre sur le fond. Je dis juste que les vérités révélées ne sont pas forcément des vérités, mais des opinions.

        Quant à Aristarkke qui se console que disney investissent des fonds propres.. mais qui a bénéficié de la loi disney qui a porté l protection de la souris à grande oreille de 75 années à 99 années sans que cela lui frise la moustache.

        À ce moment là l’état n’était pas considéré comme un komunisss qui mange les tit nenfants.

        1. durru

          “certains de mes concitoyens vivent en 2023 comme ils auraient vécu dans les années 1850”
          Effectivement…

        2. Aristarkke

          Je ne vois pas le rapport entre le fait d’investir ses propres fonds et bénéficier d’une loi sur mesure quant aux droits d’auteur? Pour me dire qu’une longue protection serait incitatrice à ces investissements ? Partout, semble-t-il, les droits d’auteur sont au minimum de vingt ans au décès de l’auteur et les nanars n’en deviennent pas meilleurs pour autant. Lucas a fait fortune avec une œuvre dans laquelle peu de gens auraient mis un kopeck (heureusement qu’un cadre de la Fox pensait comme lui et a continué à financer contre la mise en jeu de sa rémunération mais la reprise des droits d’auteur dont les dérivés). La campagne promotionnelle du premier opus s’était limitée à la bande-annonce, vraiment le minimum syndical, pour une première semaine d’exploitation dans la moitié des états US et même pas dans toutes leurs salles, ce qui indiquait bien le niveau de credo des exploitants. Mais devant le succès immédiat, les salles remplies ras bord, les séances supplémentaires, les spectateurs venant parfois de loin, dès la semaine suivante, les copies nécessaires étaient tirées pour assurer la distribution dans tous les états US, sans décision gouvernementale quelconque et sans bénéficier de la loi Disney pour faire simple. Le marché des spectateurs avait tranché.

        3. Aristarkke

          On peut tout de même préciser que si Disney était bien entendu très concerné par cette loi, elle ne lui était nullement exclusive puisque tout ce qui n’était pas dans le domaine public vu à la date d’alors, en a bénéficié tout autant.

    2. Aristarkke

      Disney investit des fonds qui ne proviennent pas des poches de l’état mais des siennes et éventuellement de celles qui acceptent de lui faire confiance pour les profits futurs. Aucun rapport avec Salto ne résultant, lui, que des fonds n’appartenant pas à ses géniteurs et prélevés autoritairement.
      Faire semblant de ne pas voir la différence vous appartient entièrement et je ne partage évidemment pas ce point de vue…

    3. Aristarkke

      Disney investit aussi dans le contenu, ce qui nuit évidemment à la rentabilité immédiate. De surcroît, à en juger par la première saison de Andor, ce n’est pas Onc’Picsou qui y est à la barre mais le résultat est de qualité (effets spéciaux de très bon niveau, scénario bien construit et casting des acteurs bien reussi. Cela rend fébrile de suivre la saison 2. D’où un maintien de la fréquentation assuré.

    4. Oreliane

      C’est samedi, j’ai un peu de temps à perdre :

      “Il serait tellement simple pour les sociétés “dite libérales” d’éviter ces mesures sociales “kommunisses confiscaaatoires” : créer 3 millions d’emplois (de vrais emplois) et ne pas licencier les vieux à 45 ans. Cela éviteraient le chômage de masse et profiterait sans se poser une seule question à l’abondement des casses de retraites, ce qui permettrait de baisser la pression sur les salaires individuels. Cette gestion éviteraient que les “vieux” à la retrait ou proche d’icelle sacrifie leurs enfants ou petits enfants pour garder des revenus qui ne sont pas en adéquation avec la richesse produite sur le sol national.”

      Une société “dite libérale” profiterait de l’expérience des vieux de 45 ans, une société “dite libérale” pourrait créer des emplois sans le poids des charges salariales et patronales pour nourrir un état obèse, une société “dite libérale” rémunèrerait à hauteur des compétences et non de l’ancienneté…

      Accessoirement, si vous pouviez faire l’effort d’accorder sujet et verbe, cela faciliterait la lecture de vos commentaires bien qu’ils restent pour la plupart abscons !

      1. Theo31

        75 % des entreprises françaises n’ont pas de salariés. On se demande bien pourquoi. Ca a pourtant un rapport très étroit avec les charges dites patronales et salariales (qui sont en fait interchangeables, mais on ne va pas se pignoler sur le sujet comme le font les gauchistes).

        1. Hagdik

          La dichotomie savamment entretenue entre les charges “patronales” et “salariales” est juste une escroquerie intellectuelle de type socialope ou communiste.
          C’est un masque.
          Supposez qu’on dise enfin à un salarié voilà le montant de votre salaire BRUT et voilà le montant net après tous les prélèvements dont vous devez avoir connaissance.
          Parce que le salaire et les cotisations qui vont avec ne provient que de l’argent que verse le client à l’entreprise pour acheter le bien produit par l’entreprise.
          Fondamentalement, les cotisations ne sont ni patronales ni salariales mais “clientales” (si je peux me permettre).
          Si “ON” osait dire et écrire la vérité du salaire sur le bulletin de salaire, ça pourrait changer la donne. L’employé auquel on dirait vraiment à quel salaire brut on l’embauche et quel salaire net ça lui laisse pourrait avantageusement se pencher sur le pourquoi.
          Je souligne cela parce que j’ai travaillé pour une grande entreprise qui a été dans les premières à renseigner complètement ses bulletins de salaires (ce qui lui a valu de belles volées de bois vert à l’époque).

          1. Oreliane

            Effectivement, j’ai fait la distinction alors que je sais parfaitement que c’est la même chose : de l’argent en moins pour le salarié.
            Par contre, je peux vous assurer que sur chaque promesse d’embauche figure bien le brut, que mon directeur annonce les 25% de charges mais cela n’interroge pas.
            J’avais vu une vidéo qui l’expliquait clairement mais je ne la retrouve plus. J’ai cependant trouvé 2 liens intéressants :

            https:/ /calcul-salaire-brut-en-net.fr/
            https:/ /www.declaration.urssaf.fr/calcul/

            1. Charles Violette

              25% cela semble tres peu, ça doit correspondre justement aux cotisations artificiellement dites “salariales”, il manque la part patronale. Le vrai chiffre est autour de 40%. Ça pique un peu plus…

              1. Oreliane

                Dans le premier lien, tout en bas, figure l’information suivante :

                Coût de ces revenus pour l’entreprise
                * Le taux de charges moyen de 45% est appliqué

                Mais celui-ci n’est jamais mentionné.

                1. durru

                  Ça dépend des salaires.
                  Le simulateur de l’URSS-AF dit lui même que pour un salaire net de 3k c’est 45% du total qui reste à l’employé. Mais bon, à 3k on est vraiment riche, on peut se le permettre…

                  1. Pheldge

                    richissime tu veux dire ! près de 80 % gagnent moins de 3000 €
                    fr.statista.com/infographie/25111/distribution-des-salaires-mensuels-nets-en-equivalent-temps-plein-en-france

    5. Grosminet

      « la “croissance” va de pair avec l’inflation. »
      Encore une fois, j’ai pas pu aller plus loin. De grâce, évitez de parler d’économie, c’est quasi-systématiquement consternant. Ou alors faites quelque chose, achetez vous un bouquin du genre « l’économie pour les gros nueuneus », faites vous expliquer les choses, bref, essayer d’y entraver autre chose que pouic, parce que franchement, ça devient pénible.

  4. Opale

    Article intéressant même si la Bourse et moi, cela fait douze.
    Il faut aussi mentionner, il me semble, pour expliquer l’absence de croissance actuelle de Snap, la volatilitédes utilisateurs, car Snapchat est déjà particulièrement obsolète : Tiktok flingue tous ses concurrents en terme d’utilisateurs, et pas seulement des jeunes de 18-25 ans. 1.2Mds à fin 2022, quand Snapchat plafonne à moins de 400 M.

    A ce rythme, On va arriver très vite au moment décrit par Théo, ou à l’effacement de la société des radars, avec des millions non remboursés.

    Quant à Disney, les directions excessivement woke prises ces 10 dernières années se concrétisent par la désaffection des spectateurs (voir le bide total même du dernier Pixar), la volonté de diffuser en avant-première via sa plateforme et négligeant les salles, bref, un errement qui leur coûte cher.
    https://www.youtube.com/watch?v=ywLAuupGOoE

  5. Unmeusien

    HS mais faisons nous plaisir à découvrir cette nouvelle d’il y a 120 ans par Zo d’Axa. Extraits ” La France perd, de jour en jour, toute signification dans le monde — toute signification libérale”…”C’est une Marianne agenouillée devant le trône des autocrates. C’est le caporalisme renaissant plus hypocrite qu’en Allemagne — une tonsure sous le képi”
    ” Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés…”
    Cinglante nouvelle n’est-il pas…
    https://fr.m.wikisource.org/wiki/Les_Feuilles_de_Zo_d%E2%80%99Axa/Aux_%C3%89lecteurs

  6. herve_02

    Comme je suis le débile de service, je vous propose d’écouter l’introduction de eric verhaeghe qui explique le sacrifice par la caste parisienne
    de leurs enfants et petits enfants.

    https://www.youtube.com/embed/VzSGZ9FuWyE?feature=oembed

    C’est un peu ce que j’essaie de montrer : il n’y a pas que l’état de responsable. L’état n’est pas une institution immanente, c’est la création d’une élite. L’état est un outil comme les autres. S’il disparaît des zinstitutions privées prendront le relais. Regardez section zéro, la série, pour avoir une idée de ce qui pourrait arriver. Ne me dites pas qu’il n’y a pas déjà un peu de cela dans le monde. Total en Afrique… c’est pas le club med.

    1. durru

      Ah, mais bien sûr, l’état en soi c’est abstrait, ça n’existe pas. Il n’y a que des hommes qui occupent des postes de pouvoir.
      Le seul souci, c’est qu’un état fort implique des individus avec beaucoup de pouvoir. Et le plus souvent, ce sont pas les plus altruistes qui cherchent le pouvoir.
      C’est bien pour ça qu’il importe de faire tous les efforts pour limiter le pouvoir de nuisance de l’état et donc des potentiels nuisibles.
      Si les pouvoirs de l’état sont faibles, les psychopathes seront bien moins attirés pour occuper les postes, car ça ne leur apporterait pas grand chose.
      C’est plus clair comme ça ?

      1. Theo31

        Si les entreprises avaient le pouvoir que certains leur attribuent, elles n’auraient pas besoin de la corruption pour gagner des parts de marché.

    2. Pheldge

      Total en Afrique, c’est une source de fonds pour des dirigeants corrompus. ce sont des mafieux – les dirigeants – qui prélèvent leur dîme.

      1. Mo.

        Pas si simple.
        Dans certains pays, si tu payes pas, pas de business.
        Ces groupes ne sont pas des anges, mais en face d’eux, y a souvent des raclures

    3. Unmeusien

      J’ai regardé, écouté,les 3/4 , j’aime bien EV bien que je le découvre depuis peu,calme,parle avec calme,on l’écouterai pendant des heures si le temps disponible le permettait.
      Quand il parle de taule pour les rébarbatifs a la caste dirigeante,je l’orienterai vers ce titre du groupe trust, paroles de Berni Bonvoisin très certainement, de ce titre ” H comme hôpital ” , année 1990 environ,il y avait ce terme de ” placard ” pour parler d’hospitalisation psychiatrique…” Où pour tes idées on te colle au placard , bouclé bâillonné tu vas crevé, régime d’oppression tu perds la raison H. H..H.. comme hôpital D comme débile électrochoc tu perds ta bile ” ..etc.

      Je n’ai pas de mot,de formule,de phrase qui ne me paraîtrait pas indécent ou discourtois pour commenter ce que nous apprend EV de son fils.

      1. Mo.

        Longtemps lu et apprécié le EV. Un poil moins depuis qu’il se la joue confédéré.
        Le seul point que je trouve de positif, c’est que si tu veux te débarrasser du coté nuisible du système, il faut l’avoir déjà bien anticipé en ayant fait parti du système.

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