Sports à la capitale : pertes, dette, et nuisances

Un article de Henry Bonner

Comme le résume La Tribune, les candidats aux élections proposent – d’un côté comme de l’autre – “[une] explosion de la dépense publique pour financer une politique de la demande plutôt que de l’offre, baisses d’impôts, ou encore le retour sur la réforme de l’âge de la retraite.”

Le parti au pouvoir n’est pas en reste, en quête de maintien du contrôle à l’Assemblée, et fait aussi des promesses de dépenses – sous forme de baisses des prix de l’énergie, et d’aides au logement.

Les Echos expliquent ainsi :

“…alors que l’extrême droite fait aussi campagne sur le pouvoir d’achat et les factures d’énergie, Gabriel Attal, comme, plus tôt, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est engagé à une baisse des factures d’électricité de 15 % l’hiver prochain, à la faveur de la réforme du marché européen de l’électricité. Cela représenterait en moyenne pour les ménages une baisse de 200 euros par an environ.

“Côté logement – « une bombe sociale », avait jadis dit Edouard Philippe -, Gabriel Attal a expliqué sur France 2 qu’il souhaitait mettre en place « un fonds pour aider les classes moyennes qui n’ont pas toujours droit à des aides » sur la rénovation énergétique. Ce fonds serait abondé par une taxe sur les rachats d’action, dont la majorité parle depuis mars 2023 sans l’avoir mise en place. Cela permettrait, vise-t-il, de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici à 2027.”

Ainsi, même sans changement de parti aux commandes, les dépenses et les déficits continuent d’année en année, avec aucun terme en vue.

La presse donne tout de même beaucoup d’importance aux élections… en dépit des ressemblances entre les programmes.

Une tribune dans Les Echos fait par exemple un lien entre les élections en cours et la Seconde guerre mondiale :

“Le Rassemblement national, tout comme LFI, constitue une menace absolue pour la démocratie, contre laquelle il convient de s’unir. Les soldats qui sont morts héroïquement pour nous sur les plages de Normandie, en juin 1944, seraient morts en quelque sorte pour rien si l’Europe, n’ayant rien appris et rien retenu de la face tragique de son histoire, retombait dans les pièges des années 1920 et 1930…”

La presse en soutien aux programmes

Les tribunes de journaux demandent sans cesse des programmes – au nom de la protection de l’industrie, ou de la lutte contre les émissions de carbone.

Le directeur d’un Think Tank demande par exemple la création de programmes d’investissement, au niveau de la zone euro : “La question des cinq prochaines années pour l’Europe n’est donc pas de savoir s’il faut remettre en cause le pacte vert ou pas, mais de préciser les modalités pour doubler les investissements en faveur de la compétitivité, de la souveraineté et de la sécurité de l’Union.”

Un autre groupe d’auteurs, dont le président de la fondation Solar Impulse – un groupe de conseil en réduction des émissions de carbone – demande quant à lui dans une tribune de “confirmer que le Pacte Vert européen est une priorité majeure du nouveau mandat, complété par un Pacte industriel vert,” et de “soutenir financièrement le Pacte Vert et son plan industriel complémentaire.”

Ils ajoutent même que “Cela implique d’aligner tous les outils financiers de l’UE sur les objectifs du Pacte Vert et de soutenir activement tous les acteurs de ces transitions.”

Les demandes de programmes, de la part d’experts en connivence avec le gouvernement, continuent sans cesse.

La presse fait aussi de la communication pour les programmes en cours, dont le soutien aux usines d’hydrogène, comme par exemple NeozOne :

“L’hydrogène est un vecteur d’énergie qui constitue une alternative prometteuse aux combustibles fossiles. Sa production à grande échelle et son adoption en masse constituent des solutions potentielles au réchauffement climatique. En Norvège, on vient ainsi d’inaugurer le plus grand électrolyseur d’Europe qui servira essentiellement à la production d’hydrogène vert.”

Les rapports dans la presse laissent de côté les questions de rentabilité, et des coûts des subventions et garanties.

Pertes et nuisances de jeux de sport à la capitale

La création de richesse autour de nous – comme l’expliquent les libéraux – provient des efforts de particuliers, et non de programmes de la part d’un groupe de politiciens ou d’un autre. Les subventions, les garanties de prix à des producteurs, ou les taxes aux frontières ne font que réduire le niveau de vie. Certes, ils garantissent des revenus à une poignée d’entreprises ou de groupes judicieusement placés, mais mènent à des pertes de richesse au global. En effet, les investisseurs et entreprises passent ainsi plus de temps et mettent plus d’argent en jeu dans les projets des politiciens et ce aux dépens d’autres types d’activités, réellement rentables.

Les coûts font partie des effets “qu’on ne voit pas” des directives – le concept derrière des essais de l’économiste Frédéric Bastiat, au début du XIXème siècle.

Il résume l’idée dans un passage de Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, au sujet de l’impôt (et ainsi la totalité des dépenses du gouvernement) :

“Les avantages que les fonctionnaires trouvent à émarger, c’est ce qu’on voit. Le bien qui en résulte pour leurs fournisseurs, c’est ce qu’on voit encore. Cela crève les yeux du corps.

Mais le désavantage que les contribuables éprouvent à se libérer, c’est ce qu’on ne voit pas, et le dommage qui en résulte pour leurs fournisseurs, c’est ce qu’on ne voit pas davantage, bien que cela dût sauter aux yeux de l’esprit.

Quand un fonctionnaire dépense à son profit cent sous de plus, cela implique qu’un contribuable dépense à son profit cent sous de moins. Mais la dépense du fonctionnaire se voit, parce qu’elle se fait ; tandis que celle du contribuable ne se voit pas, parce que, hélas ! on l’empêche de se faire.”

À Paris, les préparations pour les Jeux Olympiques prennent de plus en plus de place dans la ville. Les travaux et installations bloquent les rues et les trottoirs. Ils provoquent toujours plus d’embouteillages et de nuisances.

On trouve ainsi dans Le Parisien le passage suivant :

“Paris se transforme à mesure que les Jeux olympiques approchent, dont la cérémonie d’ouverture doit se tenir sur la Seine le 26 juillet. Aux quatre coins de la Ville Lumière, des travaux de montage, d’installation sont en cours pour permettre la tenue des épreuves en cœur de ville et l’accueil des spectateurs.

Dans ce contexte, de nombreux axes sont désormais fermés : le pont Alexandre-III, la place de la Concorde, une partie des artères qui entourent le Trocadéro, ce qui rend encore moins aisée la circulation routière dans Paris.”

La carte ci-dessous montre l’ampleur des fermetures de routes au centre de la ville.

Cette activité résultante génère de moins en moins d’optimisme concernant les JO. Ainsi, le Monde remarque :

“Retour à la réalité après les rêves de spéculation. A quelques semaines de l’ouverture des Jeux olympiques (JO), le 26 juillet, les prix affichés des hébergements ne sont plus aussi stratosphériques que ceux qui avaient été annoncés durant l’été 2023.”

En fait, beaucoup de gens évitent la capitale en raison du dérangement. Ainsi, la ville perd une partie de l’activité de tourisme – des visiteurs de musées et monuments, ou amateurs de vêtements de luxe et objets d’art. De plus, le gouvernement et la Ville de Paris paient environ la moitié du coût de l’événement, et ajoutent ainsi à la dette.

Pour Europe 1,

“Les Jeux olympiques de Paris 2024 “devraient coûter” entre trois et cinq milliards d’euros d’argent public, a estimé, ce mardi 26 mars, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur France Inter.”

Finalement, les revenus à l’économie, en lien avec ces Jeux, n’atteignent qu’une fraction des coûts de l’organisation de l’événement. Selon le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, cité par Les Echos, “l’impact de la compétition, qui comptabilise également le surplus d’activité induit par les dépenses des visiteurs, devrait être compris entre 1,2 et 2,1 milliards d’euros.”

L’organisation des JO, comme tout programme du gouvernement, se résume à un gâchis d’argent et de ressources. Les dirigeants mettent en place un projet, sans soucis de rentabilité, et avec le soutien de la presse. Les politiciens n’ont pas de produits ni de services. Ils ne génèrent pas de bénéfices. Au final, les JO reviennent à une perte – en net – pour l’économie !

Le même genre de problème touche la totalité des programmes – la relance de l’économie, le soutien à l’industrie, ou les fonds d’investissement pour le climat. Ils n’ont pas leur peau en jeu, et n’ont pas d’expertise dans la création de valeur. Pourtant, en général, la presse encourage leurs ambitions !

La création de richesse vient des particuliers. Ce sont eux qui organisent les entreprises, les produits et les services autour des goûts et de la demande des consommateurs. Au fil du temps, les investissements et les innovations par ces producteurs mènent à une hausse de la richesse dans l’ensemble.

Les politiciens, en revanche, mettent en place des projets sans avoir mis leur peau en jeu, et donc sans risque de faillite personnelle en cas d’échec. Sans le processus de régulation par l’offre et la demande – et la nécessité d’un bénéfice -, les décisions des politiciens mènent sans exception à des gâchis de ressources, de temps, et d’énergies.

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Commentaires121

  1. Ryan

    Merci pour cet article.

    Je constate seulement que beaucoup de français demandent encore plus d’étatisme. On a les politiciens qu’on mérite! CPEF.

    1. Vieux rat

      C’est normal !

      Si le collectivisme et l’étatisme sont si dysfonctionnels, c’est qu’il n’y en a pas eu assez en France ! 💡

    1. Aristarkke

      D’ici à ce qu’il y ait moins de touristes que d’habitude…
      Les JO, même pas commencés, sont déjà une catastrophe économique à de nombreux points de vue…
      On comprend que les organismes publics ne se bousculent plus au portillon pour les organiser…
      Même les Soces y regardent maintenant…

      1. Vieux rat

        Oh ben ça alors !

        Annoncer des JO avec rues barrées, flicage, QR codes, prix démultipliés et risques d’attentats, ça n’a donc pas attiré des millions de touristes ? C’est incroyable ! 😯

        Je ne vois qu’une solution pour attirer des curieux : organiser des élections juste avant, voir le parti Nazi les gagner, et voir des milliers de manifestations, de violences et d’agressions dans les rues ! 😉

        1. petit-chat

          Pour rendre plus attractif le foutoir, seuls des repas végétariens pourront être servis dans les restos parigots. Des agapes carotte-salade-céleris, tout le savoir-faire du Périgord.

    2. Manzoni

      Parisien depuis 25 ans, j’ai au contraire l’impression qu’il n’y a jamais eu autant de touristes au mois de juin que cette année. Et cela pourrait s’expliquer par la venue anticipée de ceux qui voulaient visiter la capitale française mais veulent échapper (ou croient échapper) à la frénésie des Jeux Olympiques.

      Il est vrai cependant que si le métro est rempli de touristes, ceux-ci se font nettement plus rare dans les magasins et les rues fermées aux deux bouts par des agents de police.

      De manière plus factuelle, un ami travaillant pour un grande enseigne du luxe français me disait qu’avec la chute du yen, la clientèle japonaise se fait beaucoup plus rare et moins dépensière ; La clientèle russe a disparue pour les raisons que l’on sait, et la clientèle américaine échaudée par les images d’émeutes urbaines de l’été dernier est très hésitante. Bref, nos marques de luxe ne s’inquiètent pas pour leurs bénéfices, réalisés dans les magasins implantés à l’étranger, mais sur le territoire national, ce n’est pas la franche euphorie.

  2. Pierre 82

    Malheureusement, l’incompréhension totale des Français pour l’économie est telle que ce régime ne s’effondrera jamais par la voie des urnes.
    Comme disait Mrs Thatcher : “Le socialisme se termine lorsque l’argent des autres est épuisé”
    Il me semble, par contre, que ce moment-là arrive à grands pas, et que ceux qui croyaient pouvoir vivre de l’argent des autres toute leur vie vont en prendre un sérieux coup sur la tête.
    Je garde cependant l’espoir, car rien n’indique de manière irrémédiable qu’ils feront le coup de force pour établir une dictature communiste : il y a des réalités anthropologiques qui font qu’à un moment, une majorité de gens se reprennent en main dans l’adversité.
    Sursum corda.

    1. Pheldge

      la fin de l’argent des autres arriverait, tu rêves ?
      “Fin 2018, le patrimoine économique national s’établit à 15 482 milliards d’euros (Md€), soit l’équivalent de 8,0 fois le produit intérieur net de l’année.” et surtout “En 2018, le patrimoine des ménages atteint 11 735 Md€.” y’a encore de quoi piocher longtemps, en le faisant intelligemment !
      insee.fr/fr/statistiques/4277790?sommaire=4318291

        1. Pheldge

          et ça, ça te convient : “L’épargne totale des Français atteint près de 6 000 milliards d’euros (hors immobilier) – soit le double de la dette publique.”
          pwc.fr/fr/decryptages/epargne-des-francais-un-potentiel-non-exploite.html
          d’après toi, pourquoi continue-t-on de prêter du pognon à nos gouvernants depuis des lustres, s’il n’y a pas de garanties ?

          1. Aristarkke

            Philou : le stock d’épargne grançais est représenté pour les deux tiers par sa composante immobilière. Tu n’as donc qu’un tiers officiellement mobilisable sans toucher à l’immobilier et ce tiers est déjà grevé à 50% par la dette qui ne cesse de croître à toute allure…
            Flop Joene en a rajouté pour 900 Mds €.
            L’immobilier est, comme je l’ai déjà dit, une fausse richesse dont la valeur réelle peut varier violemment du fait que la valorisation est établie en se basant sur les ventes annuelles qui remuent 10% des propriétaires. Beaucoup feignent d’ignorer que si 20% étaient mis en vente d’un coup, les prix baisseraient sauf éventuellement pour les moutons à cinq pattes type villa face bord de mer sans voie publique intercalaire…
            Ce n’est pas cela qui soutiendrait le marché…

          2. Aristarkke

            Honnêtement, Philou, même si tu le faisais préalablement, continuerais tu de prêter ton bel et non argent à un ivrogne assoiffé ne cherchant même pas à se créer des occasions de rente future ?

            1. Pheldge

              si l’ivrogne en question reste d’apparence soignée, bien habillé, et fait illusion, il continuera à trouver des prêteurs …

              1. Aristarkke

                Mais visiblement pas toi… Ni moi…
                Perso, je trouve que la Grance ressemble de plus en plus à une haquenée qui se pense encore être pouliche pour se croire aguicheuse…

                  1. Pierre 82

                    Ah oui, quand on veut utiliser des jolis mots, il faut être sûr de soi… ou vérifier rapidement sur Google (qui est votre ami)
                    J’adore les mots rares…
                    On avait un prof de CM2 qui régulièrement, nous en lâchait un ou l’autre. Il l’écrivait dans un coin du tableau après nous l’avoir expliqué, et il ne l’effaçait pas pendant toute la journée.

                  2. Grosminet

                    @Astazou 1 juillet 2024, 8 h 01 min
                    “Ne pas confondre haquenée (monture paisible pour une dame) et haridelle”
                    Plus précisément débourrée pour être montée en amazone, tout une école. Y’a quelques passionnés qui savent encore faire.

          3. Mitch

            d’après toi, pourquoi continue-t-on de prêter du pognon à nos gouvernants depuis des lustres, s’il n’y a pas de garanties ?

            C’est évident.

            Ce qui a sauvé l’économie ce n’est pas cette grosse daube de burno, mais l’épargne des francais. Si les marchés continuent à prêter c’est parce il y aura possibilité de se servir sur la bête.

    2. Spirou

      Demandez à un anglais ce qu’il pense de Thatcher quand il s’en souvient… Une frigide qui envoi toute sa flotte contre des argentins en guenilles et qui patine sur place. Franchement, la citer en 2024 c’est vraiment la loose.

      1. nemrod

        Je trouve qu’ils ont moins patiné que les Popov en Ukraine mais bon.
        Ils faut dire que les argentins avaient déjà mordus la poussière en expérimentant plus à fond le socialisme dont Thatcher a sorti les anglois .
        Pour ce qui est de la frigidité, j’ai pas d’info.

        1. MarieA

          lol mais quel serait l’intérêt de Poutine de faire une guerre éclair alors qu’il humilie et détruit l’OTAN et l’UE en restant le plus longtemps possible?
          Au contraire, je pense que ” l’opération militaire spéciale ” sera son chef d’oeuvre, qu’on en parlera dans les livres d’histoire.

          1. Dr Slump

            Faut pas croire, ce n’est pas franchement fastoche pour les troupes russes en Ukraine, loin de là ! Et encore plus loin d’une “guerre éclair”…

            1. Pierre 82

              D’accord avec le Doc.
              Le but poursuivi par Poutine n’est pas nécessairement de détruire l’OTAN ou de liquéfier nos économies, mais juste de supprimer la menace existentielle que constitue cette présence menaçante à cette frontière, et faire en sorte qu’on arrête de bombarder des populations russophones.
              Pour l’instant, il n’a pas encore réussi, car en fait ça le condamne à devoir tenir un front dans une guerre de type guerre de tranchées.
              Pas sûr qu’à terme, il soit gagnant. D’ailleurs il s’est très probablement lancé dans cette aventure pour répondre à une pression très forte des Russes qui étaient très énervés de voir l’armée ukrainienne bombarder le Donbass. Et ça lui coûte très cher aussi, car tant que cette guerre est là, la Russie est incapable de se développer de manière normale, et doit consacrer des sommes colossales et l’énergie de sa jeunesse dans cette sale guerre.
              L’occident, face à ça, considère qu’elle a tout à gagner à prolonger cette guerre, persuadée de sa toute-puissance, sans se rendre compte qu’elle s’affaiblit. Et ceux qui s’en rendent compte s’en contrefichent, puisque ce n’est pas leur pognon.
              Sur le plan diplomatique, Poutine ne cesse certes de gagner du terrain, mais à quel prix… et au plus grand bonheur de la Chine, dont la Russie dépend de plus en plus.

              1. Navigateur

                Pas faux…

                Détail intéressant : Les premiers chars qui sont entrés dans le Donbass l’ont fait le 17 février 2022.

                Ils étaient ukrainiens.

      2. Higgins

        Mrs Teatcher a mis fin à l’effondrement de la Grande-Bretagne qui perdait jusqu’à son arrivée aux affaires régulierement des places dans le concert des grandes nations. Nous avons relevé le défi avec zèle et c’est nous qui nous cassons la gueule en ce moment. Quant au Socialisme, qu’on apprécie ou non Mrs Thatcher, il se termine toujours quand l’argent des autres est épuisé. L’Argentine nous en donne actuellement un très bel exemple (on disait autrefois riche comme un argentin et ce pays a été, avant Peron, la 7ème puissance économique mondiale). Maintenant, libre à vous de nier la réalité des choses et de ne pas apprécier Mrs Thatcher. Notre pays crève de quarante ans de socialisme larvé, on arrive au bout du film.

        1. Mitch

          +1000 avec toi Major.

          Quand à ça:

          Demandez à un anglais ce qu’il pense de Thatcher quand il s’en souvient

          On trouve de tout. Certains l’apprécient d’autres moins. Beaucoup reconnaissent ses actions positives même si certaines se sont faite dans la douleur. Quand le UK se redressait, la france plongeait dans le socialisme à la même époque.

          Quant aux rois présidents français, contemporains de Mrs Thatcher, et à ceux qui ont suivit, eux ne font pas débat puisqu’ils sont tous honnis.

          1. Pheldge

            pas tous honnis : Mitterrand mort peu après avoir quitté l’Elysée est devenu une légende, notamment chez les jeunes, et les années 80 une ère de prospérité, alors que quand je les vivais, les mots crise, inflation et chômage, étaient ceux qui revenaient le plus souvent.

              1. durru

                Dans le royaume des aveugles…
                Lui, au moins, à la différence des autres, a bien enregistré l’impératif de Pompidou, “arrêtez d’emmerder les Français”.

                    1. sam player

                      C’etait une réflexion de mon fils a un de ses collègues de boulot quand ils ont appris qu’un autre de leurs collègues allait être licencié car c’était un branleur

                      Le collègue à mon fils : ah pourtant il était sympathique !
                      Mon fils : sympathique c’est pas un métier !

                    2. Pierre 82

                      @sam
                      Partout où j’ai bossé, les branleurs étaient détestés : ce sont la plupart du temps des fouteurs de merde, et quand ils se font virer, les autres, même s’ils ne le disent pas ouvertement, en sont plutôt contents. Alors ils disent pour donner le change : “Ah, dommage, il était sympa, pourtant”…
                      D’où la profusion de témoignages du type : “j’ai été viré, et pas un seul ne m’a soutenu” (sauf le syndicaliste de service, si le cas pouvait leur servir.
                      Quand j’entends ça, en général, je comprends qu’on a affaire à un branleur.

            1. Higgins

              Oui mais lorsque tu écoutes la variétoche hexagonale (Top 50) de l’époque, elle respire la joie de vivre et l’insouciance. Idem d’ailleurs pour l’anglo-saxonn. Exemples (dans l’ordre) : https:/ /youtu.be/CstPu4ZSmvE?si=1YQTd3JVsZ3FWsEp et
              https:/ /youtu.be/FIF7wKJb2iU?si=ZlHgWR-60c2MKzaB

          1. Pierre 82

            Plus le temps passe, et plus je suis épouvanté de ce que sont devenus les Anglais.
            Ou alors je me faisais une fausse idée d’eux, et au fond, ce n’était peut-être pas une nation d’entrepreneurs ou de gens responsables, mais ils étaient une nation d’esclaves, habitués à vivre sous la coupe de leurs maitres, quels qu’ils soient. Le XVIIIème siècle, qui a construit leur puissance, puis l’apogée au XIXème, et le lent déclin au XXème, ne sont peut-être dus qu’à des circonstances historiques particulières, et ils sont en train de retourner vers le néant où ils se trouvaient jadis.
            Ça laisse rêveur, en tous cas.

            1. durru

              À voir le résultat du Brexit et le nouvel élan du parti de Nigel Farage, je serais plus modéré dans mes propos sur le rosbif de base 😉

      3. Higgins

        Et pour les Malouines, ça n’a pas du tout été une partie de plaisir ni une guerre facile. Les argentins auraient pu gagner mais la chance n’était pas dans leur camp et la détermination anglaise totale.

        1. breizh

          armée d’appelés mal équipé et ravitaillés, face à des professionnels déterminés à l’anglaise et bien équipés…

              1. nemrod

                Il me semble que la plupart sont morts sur le destroyer coulé par un Exocet, non ?
                Il m’étonnerait fort que le Super Etendard embarquait un appelé.

                1. Higgins

                  Non, non. Le Sheffield a certes coulé mais les morts ont été peu nombreux à son bord. Idem pour la frégate Ardent. Les combats au sol ont été féroces.

            1. Higgins

              Les brits ont perdu énormément de matériels (avions, bateaux, hélicoptères) :
              “Quel est le bilan de la guerre des Malouines ?
              A la fin de la guerre des Malouines, le bilan humain est de 258 morts et 777 blessés côté britannique (et 106 prisonniers), et de 649 morts et 1 068 blessés côté argentin (et plus de 11 300 prisonniers). Les pertes matérielles sont également importantes, avec la destruction d’une dizaine d’avions Harrier, de 24 hélicoptères, de 2 destroyers, de 2 frégates et d’un porte-conteneurs (entre autres) pour les hommes de Margaret Thatcher. Après la guerre, la junte militaire argentine est dépossédée de plus de 35 avions de chasse, de 2 bombardiers, et d’une trentaine d’autres avions militaires. Un croiseur léger, un sous-marin et un navire-espion ont également subi la force de frappe des Britanniques. Ce conflit aurait coûté plus de 800 millions de dollars à l’Argentine, contre 1 400 millions de dollars à la Grande-Bretagne.”
              https:/ /www.linternaute.fr/actualite/guide-histoire/2609943-guerre-des-malouines-resume-du-conflit-de-1982/#quel-est-le-bilan-de-la-guerre-des-malouines

              1. Higgins

                La junte argentine a joué de malchance et a eu une mauvaise vision politique du problème. Elle a cru que la Grande-Bretagne, qui n’allait pas fort du tout, ne se battrait pas pour ces caillous du bout du monde. Lorsqu’elle a envahi l’archipel, tous les bâtiments de la Royal Navy regagnaient l’Angleterre et au moins 1/3 devait être désarmé. Maggie a bien compris l’intérêt qu’il y avait à faire jouer la fibre nationaliste et l’armée britannique était encore très cohérente dans ses trois dimensions. Du coup, elle n’a pas hésité à déclarer la guerre à l’Argentine et à mobiliser assez facilement ses forces. Les Argentins se sont bien battus et il s’en est fallu de peu que les Brits ne boivent pas la tasse. Mais à la guerre, il y a toujours une part de chance et celle-ci était clairement du côté anglais. Du côté argentin, ça a fait basculer le pays et l’élection de Javier Milei en est une lointaine conséquence.

                1. Gaston

                  La junte a surtout voulu jouer un coup politique face à une population qui n’en pouvait plus de la situation économique et sécuritaire.

                  La guerre à l’extérieur comme diversion des problèmes de l’intérieur, rien de nouveau.

                  1. Pierre 82

                    Ça pourrait s’applique à la France actuelle, non ?
                    “La guerre à l’extérieur comme diversion des problèmes de l’intérieur”

                2. MadeInCH

                  Higgins 1 juillet 2024, 9 h 58 min
                  Et aussi que les USA, qui n’avaient rien contre les argentins, ont décidé de fournir aux brits les dernières infos satellites disponibles durant toute l’opération.
                  .
                  Il me semble que c’est depuis ce moment là que les brits ont toujours suivi les USA dans leurs inva… guerre de libérations démocratiques pour le bien universel.

                3. sam player

                  “ Du coup, elle n’a pas hésité à déclarer la guerre à l’Argentine…”

                  En fait il n’y a jamais eu de déclaration de guerre de la part du RU

            2. Gaston

              Les aviateurs argentins ont fait des miracles, leur valeur a été reconnue (certes à titre privé) par des responsables militaires anglais et américains. Notamment l’attaché militaire US qui a offert sa médaille du Purple Heart à l’aviation militaire argentine pour marquer son respect aux pilotes.
              En face, la détermination anglaise, notamment via le déploiement des Vulcains depuis l’île de l’Ascension (un monstre de planification pour 2 passages au-dessus des îles), a payé.
              Au sol, il n’y a pas eu photo, des appelés face à des bérets rouges…
              En mer, la destruction du Belgrano a calmé la flotte argentine d’un coup.

      4. Aristarkke

        Les Argentins, déjà Soces incorrigibles à l’époque, avaient voulu rehausser les ruines de leur prestige passé, en s’appropriant des îles dont le droit international d’alors ne leur reconnaissait pas la propriété légitime. Peut-être imaginaient-ils que cette porteuse d’utérus resterait dans son île à se lamenter sans rien de plus ?
        Visiblement, ils n’avaient pas tout compris du changement par rapport aux Travaillistes ou Edouard Heath ? Un peu comme les contrôleurs aériens civils avec Reagan, non?
        Quant à la loose, MT a gagné les élections suivantes sans difficulté puisqu’elle avait aussi bouté le FMI hors du Queendom…

        1. douar

          Bouté le FMI, je n’aurais pas dit ça mais parce qu’elle mettait en place ses réformes, qui ont donné des résultats quelques années après.

      5. Ryan

        La plupart des anglais juge l’action de M. Thatcher de manière positive. Il ne faut pas se baser sur les films de Ken Loach.

  3. Vieux rat

    Législatives : la CGT et Solidaires RATP envisageraient des grèves en cas de victoire du RN

    Un représentant de Solidaires RATP a indiqué à Europe 1 que les adhérents ne s’interdisaient « aucune action dans la foulée des résultats du second tour ».

    https:/ /www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/legislatives-la-cgt-et-solidaires-envisageraient-des-greves-en-cas-de-victoire-du-rn-29-06-2024-K765JCQAC5DUJAZVOEEUQ423OY.php

    “Ouais, ouais, tous ensemble, tous ensemble contre la démocratie !” 😡

      1. Aristarkke

        Comme la mère du petit ange Nahel trouve qu’on a raté sa vie si on n’a pas quelques refus d’obtempérer à son actif ou de la conduite d’automobiles sans avoir le permis (et la CG, probablement)…

    1. Aristarkke

      Il y a eu la même chose au Pakistan, il y a deux ou trois mois avec un paquet de morts et de blessés graves. Darwin en action ???

    2. Higgins

      Ça ressemble fort à un règlement de compte. Lorsque j’ai vu l’info, j’ai pensé à des tirs imbéciles, à l’occasion du mariage, qui se sont terminés en drame.

  4. MCA

    Etonnant !

    29/06/2024
    10:41
    La Lufthansa introduit une surtaxe sur les billets d’avion pour se conformer aux nouvelles réglementations de l’UE concernant l’utilisation de carburant durable d’aviation (SAF)

          1. MCA

            @l’ARI

            Je suis dj’eune?

            Figure toi que pas plus tard qu’hier soir mon pote le matou numérique consulté à ce sujet suite à nos nombreuses conversations, me plaçait entre 30 et 40 ans ! :mrgreen:

            Il n’y a pas à dire, c’est vraiment un pote ! 😆

            Il stocke tout et te profile d’une façon redoutable l’animal.

      1. Higgins

        Je crois me souvenir qu’il existe une nouvelle de Richard Matheson qui traite de ce problème. Elle a même été portée à l’écran dans un épisode de Twilight Zone. De mémoire, on vient chercher un vieux pour l’éliminer conformément à la loi mais lui refuse.

        1. Dr Slump

          Plus récemment il y a aussi Résolution 87, ce court récit écrit par un ex-directeur de l’AFP :
          amazon.fr/R%C3%A9solution-87-Denis-Brulet/dp/2296126081/ref=tmm_pap_swatch_0?_encoding=UTF8&qid=&sr=

  5. Theo31

    “Bruno Le Maire, s’est engagé à une baisse des factures d’électricité de 15 % l’hiver prochain”

    Elle prend 15 % demain. Souris quand Bruno t’encule.

  6. sam player

    Les journalitses commencent à retourner leurs vestes et c’est des poids lourds là :

    Législatives 2024 : ces propos de David Pujadas et Apolline de Malherbe sur les partis « extrêmes » ne passent pas (huffingtonpost.fr)

    « Ainsi, le présentateur du « 24 heures Pujadas » et anciennement du journal télévisé de France 2, a expliqué ne plus employer directement le qualificatif « extrême droite » pour désigner le Rassemblement National au moment d’animer le débat en amont des élections européennes. »

    « La présentatrice de la matinale de RMC, Apolline de Malherbe renchérit : « moi je n’ai aucun problème avec ça, mais à ce moment-là il faut parler de l’extrême droite et de l’extrême gauche », explique-t-elle. Pour sa part la journaliste préfère désigner les partis par leurs noms, sans les qualifier volontairement. Deux positions qui ont fait bondir bon nombre de leurs confrères journalistes, ce samedi 29 juin. »

      1. Theo31

        “Amorce la pompe !!!” 😀 😀

        A 2O heures, tout ce landernau de superputes aura trouvé une excuse pour collaborer avec le RN.

        A une époque tous les journalistes rigolaient quand un patron de presse arrivait dans les locaux de la télé. Ca a changé le jour où F. Bouygues a débarqué à TF1.

  7. MCA

    J’espère que sa Patronitude (gloire à lui!) va nous gratifier à son retour (c’est à dire aujourd’hui même) d’un billet gratiné sur la brillante réussite du Micron de service…

    Ah! on me glisse dans l’oreillette qu’il se pourrait qu’il joue encore les prolongations sur la plage… 🙁

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