Impôts sur la fortune : distractions avant une dévaluation

Un article de Henry Bonner

Les élus, les médias et même la plupart des entreprises veulent plus d’aides, de subventions et de programmes de la part du gouvernement. Au lieu des coupes de budgets, ils préfèrent les taxes ou les dettes.

Ainsi, après un récent vote des parlementaires, le gouvernement prépare une taxe sur les patrimoines et les investissements, dont l’or et les métaux précieux, les objets de valeur, ou les crypto-monnaies. L’élargissement de la taxe sur le patrimoine, au-delà de l’immobilier, vise aussi les assurances-vie en euros.

Ils évitent pour le moment le retour à l’impôt sur les investissements en entreprise sous forme de participations, d’outils de production, ou d’obligations.

Selon France Info :

“En plus des biens immobiliers, sont inclus [dans la taxe sur les patrimoines de plus de 1,3 million €] les objets précieux, les voitures, les yachts, les œuvres d’art, les avions, les cryptomonnaies, les liquidités, les placements financiers non investis dans les entreprises ou certains produits d’assurances-vie. Les biens professionnels sont, eux, toujours exclus du calcul de cet impôt.”

Le vote entraîne des réactions dans le secteur de l’assurance-vie. Selon le lobby du secteur, les fonds en euros comprennent aussi des obligations en entreprises, une forme de financement des activités dans l’économie.

La Tribune explique ainsi :

“Paul Esmein [le directeur de France Assurance] estime « que les fonds euros finançaient l’économie productive et qu’il était donc très étonnant de les retrouver dans un amendement sur la fortune improductive ». À fin juin 2025, 63 % des encours de l’assurance vie étaient investis dans des titres d’entreprises, contre 24 % dans des obligations souveraines.”

Les élus relayés par les médias font des promesses à la population, sous forme de redistributions en particulier via la retraite par répartition. Le gouvernement tire les financements des programmes de la population. Des hausses de dépenses requièrent des hausses de taxes ou la création de nouvelle dette. En somme, les élus promettent ainsi des taxes sur une minorité de la population, via des impôts sur les investissements dans l’or ou le Bitcoin, par exemple.

Déni sur l’évolution des déficits

En réalité, les grandes entreprises, et les plus fortunés, font usage des complexités du fisc pour la réduction du poids des taxes.

Ainsi, les grandes entreprises paient en moyenne 15 % d’impôt sur les bénéfices, contre 23 % pour les petites et moyennes entreprises (les groupes de moins de 500 employés). De plus, les aides du gouvernement ou la réduction de charges au nom de l’emploi portent fruit pour les plus grosses entreprises.

De même, les plus grosses fortunes ont des recours face à l’élargissement de la taxe sur le patrimoine.

Le Monde note :

“Son rendement pour l’État, encore assez flou, s’annonce limité. La mesure, si elle se concrétise à l’issue du long et très incertain processus d’élaboration du budget, pourrait pénaliser avant tout les « petits millionnaires », plus que les très grandes fortunes.”

Au final, Bercy prévoit une hausse de recettes pour le gouvernement de 500 millions d’euros en raison de l’élargissement, moins de 1 % du coût des intérêts de la dette en 2025 !

Poursuite des déficits : dévaluation en vue

Les dépenses à déficit font pression sur la valeur des obligations du gouvernement, et entraînent des hausses de taux d’intérêt sur la dette.

Le graphique ci-dessous montre le taux d’intérêt de la dette de la France, à 10 ans de maturité (violet). Elle a un coût en intérêts de 3,4 %, contre 2,6 % pour l’Allemagne (bleu).

Les envolées de déficits de gouvernements entraînent, la plupart du temps, des chutes de la valeur des devises sur la durée.

Les banques centrales mettent en place des politiques d’assouplissement des conditions d’endettement – une forme de recours à la planche à billets – via les baisses de taux d’intérêt.

Les octrois de crédits et dépenses du gouvernement créent alors une hausse de la quantité de monnaie en circulation, et une chute de la valeur des épargnes.

En somme, l’élargissement de la taxe sur le patrimoine donne l’illusion de sources de financement pour les programmes, sans besoin de coupes de budgets.

En réalité, la poursuite des déficits crée en revanche de la pression sur la devise.

Lors d’une dévaluation, la population paie alors le coût des programmes via la perte de richesse dans les comptes en euros. En revanche, les politiciens évitent en apparence les coupes de budget et les taxes !

Malgré l’illusion d’une solution aux déficits via des taxes sur les riches ou les entreprises, les dépenses créent les conditions pour une dévaluation à l’avenir. La totalité des épargnants en euros porte alors le coût de ces programmes.

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Commentaires2

  1. Grosminet

    « les objets précieux, les voitures, les yachts, les œuvres d’art, les avions, les cryptomonnaies, les liquidités »
    Ah non alors, pas les œuvres d’art ! Y’a plein de gens du kambubien qui en ont ! On peut quand même pas taxer la fortune de ces gens là !

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