Un article de Henry Bonner
Les envolées dans les cryptos, et l’euphorie sur l’IA, ouvrent des opportunités de fraudes en raison de l’excès de confiance.
Parmi les cryptos, le Bitcoin offre jusqu’à présent le plus de sécurité en raison de la quantité de participants, à la fois sous forme d’acheteurs et de minage de la crypto.
Le graphique ci-dessous montre les capacités de calcul du réseau de la Blockchain, la source de la sécurité des transactions contre les détournements.
En revanche, l’excès de confiance et l’appât du gain ouvrent des opportunités de fraudes. L’éclatement d’une pyramide de Ponzi contre des utilisateurs français, le groupe AccGn, rappelle les dangers pour les investisseurs lors des périodes d’euphorie.
Decripto.org explique le fonctionnement de l’arnaque dans une note de cet été :
“La plateforme AccGn reçoit plus de visibilité parmi les investisseurs en cryptos, qui sont intéressés par les promesses de gains élevés via les performances d’IA de trading dans le secteur des cryptos. Mais derrière les innovations promises par AccGn apparaît en réalité un mensonge. C’est une arnaque, et non une véritable opportunité.”
AccGn promet l’utilisation de l’IA pour la génération de retours dans les cryptos. La promesse de gains attire des utilisateurs vers la plateforme depuis au moins 2023.
Decripto mettait en garde contre les garanties de performance de la plateforme, signes d’une arnaque.
Ils expliquent ainsi :
“Au fond, l’offre de AccGn est d’un retour quotidien fixe. Les témoignages évoquent environ 1 % par jour, et des distributions tous les 18 jours. Un retour initial de 30 % par mois, pour inciter à la participation, est promis sans mention de risque. Ces retours, qui sont totalement irréalistes dans les marchés financiers, sont un signe de danger évident.”
Le montant de l’arnaque atteint 18 millions, selon les estimations.
En bref, les envolées des cours et valorisations et l’attention des médias à un secteur incitent les fraudeurs qui jouent sur l’excès de confiance des participants.
Dans l’IA, les montants des dépenses sur le secteur grimpent de jour en jour.
La hausse du nombre d’utilisateurs, et des revenus via les abonnements – chez ChatGPT ou Anthropic par exemple – créent de l’espoir d’arriver à la rentabilité au bout du compte. Par exemple, OpenAI, le créateur de ChatGPT, prévoit des bénéfices en 2030. En attendant, il continue les levées de fonds et les projets de dépenses.
Malgré le succès des plateformes chez les utilisateurs, la taille des budgets crée des risques d’effondrement en cas de déceptions futures.
Accord d’OpenAI et Microsoft : plus de fonds pour l’IA
La valorisation pour OpenAI atteint 500 milliards $ après un tour de table de financement de la part de Microsoft, le géant de la tech.
Microsoft touche à la fois plus de participations dans le créateur de ChatGPT, avec 27 % des parts. De plus, il conserve jusqu’en 2032 les droits de propriété sur les nouveaux logiciels et les créations provenant d’OpenAI. L’accord crée aussi une source de contrats pour les services de cloud de Microsoft, la plateforme Azure.
En échange de l’abandon du droit au sous-traitement des besoins d’OpenAI en services d’informatique, il obtient un contrat de 250 milliards $ sur les prochaines années. OpenAI augmente ainsi ses budgets de dépenses en capacités de calcul.
Entre le nouveau contrat avec Microsoft et son partenariat récent avec Oracle pour des centres de calcul à hauteur de 300 milliards $ sur 5 ans, la startup prépare des centaines de milliards de dépenses dans les prochaines années.
Les montants des dépenses et investissements pour l’alimentation de leurs algorithmes dépassent de loin les recettes pour le moment situées à hauteur de 13 milliards $ en 2025.
La source de financements de cette explosion des investissements en centres de calcul et en semi-conducteurs provient ainsi des géants de la tech. Ils augmentent les budgets pour les projets dans les algorithmes et fournissent aussi des fonds à des startups comme OpenAI, pour la rémunération de personnel et l’achat de matériel et de services pour le développement de l’intelligence artificielle.
Essor dans les algorithmes : gouffre pour les trésoreries de la tech
Le blog Understanding AI publie une série de chiffres et graphiques au sujet de l’essor des algorithmes et des montants de financements pour le secteur.
Le graphique ci-dessous montre la totalité des investissements par Meta, Oracle, Google, Microsoft et Amazon en équipements ou en installations pour les opérations dans l’IA ou d’autres projets. Amazon mène la course aux dépenses. Selon les déclarations de l’équipe de gérants chez Amazon fin 2024, les développements informatiques prennent le gros des budgets d’investissements du groupe.
Le graphique ci-dessous montre les importations d’ordinateurs aux États-Unis, dont en particulier les serveurs pour le traitement de données.
La ruée vers les semi-conducteurs de groupes comme Nvidia apparaît dans l’explosion des importations en 2025.
Le graphique ci-dessous montre les budgets d’investissement aux États-Unis pour l’immobilier commercial (rouge) et pour les salles serveurs (bleu).
Les dépenses en centres de calcul prennent l’équivalent des autres formes d’immobilier commercial en termes d’investissements !
Les constructeurs de ces centres répondent à la hausse de demande pour les capacités de calcul chez les startups comme ChatGPT et chez les géants de la tech.
Le graphique ci-dessous montre le nombre de “tokens” chez Google, une mesure du nombre d’opérations en IA. Le nombre de tokens grimpe ainsi de 9,7 billions en mai 2024, à 1,3 billiards en octobre, une hausse de 130 fois en 18 mois.
Comme vous le voyez ci-dessous, les performances de ChatGPT attirent de plus en plus d’utilisateurs vers l’application. Leur nombre atteint 800 millions au cours d’octobre, contre 100 millions en novembre 2023.
En conséquence de la hausse des utilisateurs, les startups touchent aussi plus de revenus via des abonnements ou leurs ventes de services à des entreprises.
Le graphique ci-dessous montre le revenu annuel sous forme d’abonnements ou de contrats récurrents avec des entreprises. En rythme annuel, Open AI atteint 13 milliards $. Anthropic (ceux qui font Claude AI) atteint 5 milliards $.
Le graphique ci-dessous montre les prévisions d’OpenAI sur l’évolution des revenus sur la fin de la décennie.
À gauche, vous voyez la prévision effectuée lors du premier trimestre 2025. À droite, vous voyez les dernières estimations du groupe. Ils visent 200 milliards $ en 2030, contre 174 milliards $ dans les prévisions de début d’année.
Logiquement, la demande pour les algorithmes et les équipements en semi-conducteurs grimpe au plafond. La source de financements vient pour le moment des géants de la tech. Les flux de trésorerie des géants baissent au cours de l’année, ou plongent même dans le négatif en raison de l’ampleur des dépenses.
Chez Oracle, par exemple, le flux de trésorerie chute à 0 sur les 12 derniers mois. Les dépenses en investissements prennent la totalité des bénéfices du groupe.
Chez Amazon, la trésorerie baisse de près de 8 milliards $ sur la première moitié de l’année, avec l’envolée des investissements du groupe.
Pour le moment, l’explosion du nombre utilisateurs pour les applis d’IA, en particulier ChatGPT, donne de l’espoir pour la rentabilité à terme.
En revanche, l’ampleur des dépenses sur le secteur génère beaucoup d’opportunités d’erreurs et de fraudes.
Comme dans les cryptos, l’enthousiasme des investisseurs et l’attention des médias entraîne des excès de confiance.
Malgré la croissance chez ChatGPT ou d’autres startups, l’excès d’enthousiasme pour les projet dans l’IA crée aussi un risque pour la destruction de centaines de milliards, en cas de déceptions futures.
Dossier gratuit : 4 extraits sur l’importance des libertés, et du Libéralisme
Au lieu de vous proposer encore un dossier sur l’or ou les placements, j’ai décidé de changer d’approche : j’ai préparé un dossier spécial avec 4 extraits, de la part d’auteurs du courant du Libéralisme.
Ces 4 textes expliquent, selon moi, l’importance du Libéralisme, et la source de la richesse et de la prospérité dans la réalité.
Ils mettent en lumière les dégâts pour les niveaux de vie, et le bien-être de tous, en raison de restrictions des libertés, ou d’incitations à des entreprises ou secteurs.










En marquant Ponzi dans le titre, le boss espère faire revenir Mitch de sa « retraite » !!!
@ CPB33 1 novembre 2025, 10 h 30 min
Il manque un autre mot clé, qui commence par boo et finit par mer.
Boulogne sur Mer !?