Il y a des années qui filent en silence, et d’autres qui claquent comme des guirlandes mal accrochées. Celle qui s’achève appartient clairement à la seconde catégorie. À l’heure de ranger les agendas et de sortir les papillotes, peut-être un petit bilan s’impose-t-il…
Et pour le commencer, comment ne pas noter l’importance prise par les réseaux sociaux qui ont durablement entamé la parole officielle : chaque discours officiel est maintenant passé au crible en temps réel, chaque pignouferie semi-lyrique disséquée, sourcée, parfois corrigée et souvent moquée. Le fact-checking est devenu un sport de combat dans lequel les journalistes font souvent office d’objets contondants confrontés à des millions d’yeux attentifs. Le public n’est plus seulement une opinion, mais devient une force de réplique, immédiate et souvent documentée. Pas étonnant que les velléités de censure ont poussé de tous les côtés, et surtout en Europe, la France n’étant pas en reste dans ce domaine.
Sur la scène internationale, l’arrivée de Donald Trump a agi comme un changement brutal de musique en plein bal diplomatique. Les pas appris de longue date ne correspondent plus vraiment au tempo, et l’on devine une certaine fébrilité dans les mouvements des dirigeants européens. La dynamique internationale a fait un salto arrière, et les voir gesticuler, pris de panique, a ajouté un certain comique de situation à la géopolitique mondiale.
En France, l’ambiance est moins festive. Macron est de plus en plus isolé, et ses bricolages politiques successifs n’ont pas réussi à sortir le pays de l’ornière. Le chef est marginalisé, l’orchestre joue faux. Les promesses s’empilent, les rustines aussi. Si la pente est forte, la route n’est plus droite du tout. La situation économique et sociale, déjà fragile, continue de se tendre, laissant un sentiment diffus d’essoufflement collectif. Au milieu de ce marasme, une voix s’est élevée, celle de Nicolas qui paye tout mais qui a réussi à enfin faire un peu parler de la classe moyenne.
L’IA, parallèlement, a commencé à s’insérer un peu partout et s’est invitée dans les conversations, les entreprises, les stratégies militaires et les rivalités géopolitiques, cessant d’être un gadget ou un sujet de conférence pour devenir un facteur structurant de pouvoir, de productivité et d’influence. Devant ces nouvelles opportunités et ces nouveaux risques, l’Europe s’est courageusement dotée de bouchons attachés et la France a fièrement choisi de pondre une loi élevant Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.
Bref, l’année 2025 fut bien remplie et il n’y a rien à parier qu’il en sera de même en 2026 : tous les ingrédients s’accumulent pour douze mois de folie furieuse, de propagande déjantée et de politique politicienne sans freins mais avec beaucoup de lois… Ce qui ne peut entraîner qu’une bouffée d’optimisme : que ces fêtes soient donc l’occasion de débrancher quelques écrans, de recharger les batteries et de lever nos verres à une nouvelle année pleine de surprises. C’est en tout cas ce que ce blog va faire pendant quelques jours afin de profiter, de mon côté, de ma famille.
Et pour 2026, soyons plus audacieux que les vœux sempiternels de santé, de bonheur ou de réussite : souhaitons nous de l’insolence, celle qui permet de répondre – au moins par la moquerie – aux tyranneaux de Prisunic et aux avanies du destin. Je nous souhaite à tous de garder cet œil critique qui fait trembler les pupitres de beaux parleurs. Je nous souhaite de continuer à rire de plus belle au nez des conformismes et de chérir notre liberté comme le bien le plus précieux.
D’ici là, que vos fêtes soient joyeuses, que vos débats à table soient animés, et que l’année qui vient soit celle où le bon sens reprend définitivement le pouvoir.
Joyeux Noël à tous les esprits libres !
Et n’oubliez pas, ce blog accompagne un intéressant abonnement à des dossiers mensuels crânement intitulés « Le 10e Homme », qui inclut à présent un “live direct” sur Youtube environ tous les mois, dans lequel je reviens sur les sujets d’actualité. Au passage, notons que certains des dossiers sont achetables à l’unité (ici sur l’Amérique, ici sur la France par exemple), ce que peut constituer un bon cadeau à glisser sous l’assiette du repas de Noël ou de Nouvelle Année.
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Joyeux Noël H16.
Et merci.
peut-être déjà évoqué : la dictature UE est officielle
bvoltaire.fr/point-de-vue-ue-ce-coup-de-force-juridique-qui-menace-les-souverainetes-nationales/
C’est magique, un article qui arrive à ne pas parler du motif de tout ce cirque.
Parce que la seule chose qui ne soit venue à l’esprit durant la lecture est : de quoi parle-t-on au juste ? Quelle a été la décision polonaise qui met en route la contre attaque de la CJUE ?
Pour ce qui est du reste, pépère semble découvrir le jeu ridicule que se livrent ue et états membres par décrets et commitee interposés, mais ça ne date pas d’hier.
Par exemple, les lecteurs motards se souviendront de l’époque où les motos étaient limitées à 100ch en france, mais que n’importe quelle moto immatriculée ailleurs dans l’ue pouvait circuler sur notre territoire, même en dépassant allégrement cette limite de 100ch.
Bref, l’auteur de ce texte redécouvre l’eau tiède.
@ bob razovski 23 décembre 2025, 10 h 01 min
« Par exemple, les lecteurs motards se souviendront de l’époque où les motos étaient limitées à 100ch en france »
Et genre tes chiottes tu les débridais pas, bien sûr… sur ma dernière, une Daytona 955 du début des années 2000, la bride c’était une malheureuse patte qui limitait la course de l’accélérateur. Identifiée et démontée en 20 min… et sans tuto YouTube stp.
bien sûr que non. je suis respectueux de la loi, moua !
C’est de ma faute si les taquets de boisseaux cassaient malencontreusement, permettant de récupérer les 25% de course manquante ?
saleté d’obsolescence programmée ! 😉
Rigole pas de trop car il y a des montages qui prouvent que le fabricant la met en oeuvre adroitement : changé récemment un lève-vitre électrique sur la Mini (BMW) de Mevrouw, côté conductrice.
Cause de la panne classique : les viroles qui bloquent les gaines de guidage des câbles placées aux endroits appropriés finissent par céder, au moins celle où l’effort en manœuvre est le plus important et ça coince. Ces viroles pourraient parfaitement être réalisées en métal comme du temps de mes vélos d’adolescent. Mais non, elles sont en plastique qui dure suffisamment longtemps pour que le défaut ne soit pas associé à cette démarche mais qui donc assure des ventes de réparation…
T’as eu une 955 ? Quelle belle machine ! Mais pas assez de chevaux à mon goût pour l’époque (vu la masse du bestiau) et surtout, Hinckley nous facturait ses créations 30 à 50 % plus cher que les Japonouilles.
@ bob razovski 23 décembre 2025, 13 h 33 min
J’ai eu le premier modèle, Joli comme tout mais camionnesque à mon goût, puis celui d’après*, plus léger, plus puissant (148 CV) mais surtout beaucoup plus agile. Achetée neuve en 2004, elle dort chez mes parents. Ça doit faire au moins 10 ans que j’ai pas mis le cul dessus.
* modèle 2002, avec bras oscillant classique, moins joli que le monobras mais plus léger et plus rigide. Modèle rare, s’est très peu vendu, 2 ans après ils sont revenus au monobras.
C’est bien le premier modèle que je trouve beau. L’autre est plus classique.
Dans le genre, Mevrouw a un neveu fêlé de voitures de grand tourisme… Une Jaguar F type avec seulement 380 HP pour 1,5 T qui possède une option permettant de « libérer » partiellement l’échappement… Essayée en tant que passager, ça pousse encore plus fort avec un bruit plaisant quoique affolant les sonomètres de la maréchaussée qui ne peut rien faire puisque cette option a été homologuée pour l’UE…
Comme quoi…
C’est sympa la F Type, une peu trop moderne à mon goût, mais ça marche plutôt bien.
Et ça marche surtout bien mieux que feue ma vieille XK8, à peine 300 ch pour près de 2T (!) qui tenait bien plus du salon roulant que de la GT.
@ Aristarkke 23 décembre 2025, 14 h 10 min
En fait les flics ne peuvent pas vérifier, parce que la mesure du bruit au moment de l’homologation est faite en dynamique, à 100 km/h en 3ème. Du coup les constructeurs trichent comme des bâtards, c’est pas comme s’ils avaient pas l’habitude. Pour te donner un exemple, mon frère s’était entiché d’une Mustang Shelby GT350*, pour laquelle il a fallu qu’il fasse une homologation individuelle, bien que l’ayant achetée en UE. Il a été voir une boîte qui lui a réglé le moulin pour que ça passe au sonomètre, puis lui a tout remis d’origine. Et dans un autre registre, quand j’entends le barouf que fait mon V12 au dessus de 4000 t/min, je me dis que ça ne peut être qu’illégal.
* un V8 de 500 et quelques bourricots avec une valve à l’échappement qui s’ouvre quand tu la mets en sport, et qui alors fait un tam de tous les diables. Une daube américaine, c’est à dire un moulin sympa avec que de la merde autour.
On disait à l’époque « un moulin de tracteur avec une finition de twingo ».
C’était American Car City qui m’avait sorti ça, quand je m’étonnais du prix de la nouvelle Mustang eu égard à sa finition merdique (20000 usd à New York, 50000 balles à Corbeil Essonne).
oui mais là, ça s’attaque sans retenue aux constitutions des pays membres
Mais les touristes qui vont en zone ZFE doivent arborer la vignette Crit’air sous peine de verbalisation éventuelle…
De même, les camions ou cars étrangers doivent arborer la mise en garde des dépassements des cyclistes par la droite, spécialement prévue pour les zones urbaines.
J’en vois de temps à autres qui, par dérision sûrement, en ont mis aux quatre angles du véhicule… 😛
@ Aristarkke 23 décembre 2025, 13 h 53 min
Ah oui, les fameux autocollants « angle mort »… environ la moitié des camions de chez nous en sont bardés… m’est d’avis que ça a du pruner sévère sur le sujet.
Il y avait aussi les motos bridées pour les jeunes permis dont beaucoup étaient débridées. J’ai eu beaucoup de mal (pour mon petit dernier) à en trouver une « intacte » en l’occurrence une XJ 600 ayant toujours sa bride (une réduction des venturis des carburateurs) en place. Apparemment Yamaha plaquait or les réducteurs vendus en p d… vu les prix demandés…
A l’époque (vers 2016), les contrôles de police abondaient en IdF et le fiston en a subi plusieurs qui, heureusement, n’allaient pas plus loin que les papiers de la bécane avec , surtout, l’attestation d’assurance. Le jour d’après les deux ans de permis, cette moto a été mise en vente qui a duré même pas 48 H00, vu son état réglo…
@ Aristarkke 23 décembre 2025, 14 h 02 min
« Il y avait aussi les motos bridées pour les jeunes permis dont beaucoup étaient débridées »
Ah, les 34 CV j’y ai eu le droit, à 6 mois près. À l’époque ça restreignait énormément le choix. Et bien sûr qu’une fois passées en 34 CV elles étaient toutes débridées, les contrôles étant inexistants, comme pour les 100 CV.
Bridée, la XJ plafonnait à 110km/H, ce qui était compatible entre l’Essonne et le centre de Paris où le fiston travaillait alors. Il y avait non seulement les radars fixes mais aussi déjà dans les voitures banalisées et il a goûté à son premier excès de vitesse pour 89km au lieu de 70, justement par une voiture banalisée. Je ne voulais pas qu’il risque d’être flashé à plus de 120/130 sur une bécane bridée à 110…
En permis probatoire…
C’est là que je vois que j’ai vécu une période bénie pour la moto.
Vincennes, Bastille, les runs, les tours de périph, les cannonball…
Quel scandale ces bridages de merde ! 34ch, bonjour le semi-remorque.
ça va faire grincer des dents :
service-public.gouv.fr/particuliers/vosdroits/F2009
D’où l’accès à l’euthanasie réglementaire, ou aux contrats SG solution pour ceux qui auront le bonheur de croiser Philou.
merci pour ce soutien, bob, pour une offre imbattable, contacte moi en MP.
Le petit commerce a encore des souteneurs compatissants…
Souteneur… C’était pas justement un boulot de Pheldge ?
et voilà, ce que j’écrivais ci dessous, merci, merci Ari ! 😉
t’as de ces mots … tu pourrais blesser 😉
C’est surtout des mots qui nous ramènent à une époque qui fleure bon la France. Aujourd’hui, un mac (ou pire, un « pimp ») ça manque de poésie. 🙂
un conte de Noël de l’OC :
unodieuxconnard.com/2025/12/19/les-alpins-invaincus-de-1940/
Joyeux Noël à tous !
Ravi d’avoir découvert cette communauté cette année, puisse 2026 vous apporter à tous santé et prospérité.
Tous mes voeux également aux RG qui lisent ces lignes, ça doit les changer des réunions d’Asselineau où nous n’étions qu’une poignée.
Et bien sûr, chaleureuses pensées au patron du blog, sans qui nous nous sentirions encore plus isolés.
Santé et prospérité ? C’est pas dans Star Trek ?
@ bob razovski 23 décembre 2025, 12 h 28 min
Dans Star Trek je sais pas, mais dans les tontons flingueurs c’est sûr.
Souhaiter cela n’engage pas à grand chose…
Dans les tontons flingueurs c’est santé sobriété
@ Cerf d 23 décembre 2025, 13 h 31 min
Y’a les deux. Quand Jean offre son cadeau à M. Naudain, il lui dit « santé et prospérité Sir »
Y’a aussi de la pomme…