On pourrait croire qu’il est doux d’être Haut Fonctionnaire en France, mais il n’en est rien. Certes, la haute fonction a ses avantages, mais comme le faisait remarquer judicieusement Clémenceau, à l’instar des étagères, plus un fonctionnaire est haut placé, moins il sert. Ceci entraîne inévitablement deux effets pervers que tout individu à leur place ressentira naturellement.
D’un côté, les hauts fonctionnaires, sentant confusément mais de façon répétée que leur utilité est plus que discutable, s’ennuient parfois et se perdent souvent dans des considérations ou des projets ineptes, d’autant plus facilement d’ailleurs qu’ils sont pilotés par une caste politique pour laquelle l’ineptie est devenue, au fil du temps, un modus operandi.
De l’autre côté, la hauteur de leurs fonctions leur interdit mécaniquement de prendre part à la vie du petit peuple qu’ils administrent avec un bonheur disons … fluctuant. En conséquence, le peuple ne les connaît pas et les considère comme une caste de privilégiés, soit par leurs salaires, soit par leurs avantages, leurs réseaux ou leurs connaissances. De cette façon, ces hauts fonctionnaires se sont lentement mais sûrement rapprochés dans l’imagerie populaire du clergé de l’ancien régime. Après tout, ce sont eux qu’on retrouve derrière les discours des élus et des politiciens d’importance. Ils jouent le rôle d’éminences grises et dirigent les domaines que la caste élue s’est octroyée.
Cette proximité métaphorique est renforcée par le fait qu’ils proviennent tous des mêmes formations, l’ENA étant à ce sujet devenu une véritable caricature de Xerox, où chaque promotion est la reproduction mécanique de la promotion précédente, avec tous les soucis que comporte une copie de copie : affadissement, perte de contraste, bavures, impuretés qui grossissent. Or, ces formations sont autant idéologiques qu’intellectuelles, et ajoutent au caractère « doctrinaire » de ces corps et des individus qui en sont issus : une même école de pensée (étatiste, centralisatrice, jacobine, républicaine, dans laquelle toutes les solutions passent par l’Etat d’une façon ou d’une autre) et une même façon de concevoir le monde, au début tendrement décalée, maintenant outrageusement ridicule où la France est encore une puissance majeure, baignant dans la richesse et les opportunités, œuvrant pour le bien de toute l’Humanité (au moins) et éclairant le monde de sa lumière philosophique et culturelle.
Comme on le voit, le constat est sans appel : la France souffre d’une fracture nette entre sa haute administration et le peuple qui la fait vivre. Ce problème est fort gênant : on ne conduit pas un peuple qui regarde ailleurs, écoute peu et se méfie de ses leaders. Pas de doute : si l’on veut sortir la France de l’ornière autiste dans laquelle elle est tombée, il faut rapidement résoudre cet écueil.
Pour cela, on peut commencer par décloisonner ces pauvres hauts fonctionnaires. Leur faire prendre l’air et découvrir le monde réel sera une excellente démarche qui rafraîchira les idées qui circulent encore dans les corps d’élite.
On pourrait ainsi les envoyer en stage pendant un ou deux ans dans différentes entreprises privées, pas grandes, pas connues, pas au service de l’Etat. Les exemples abondent, mais avouez qu’imaginer Pépy, actuellement en charge de la SNCF, faire un stage chez un artisan-tailleur pour lequel la prise de dimension est une seconde nature, ça ne manquerait pas de sel. De même, Mongin, le haut fonctionnaire chargé de la RATP, pourrait gagner à passer plusieurs mois chez un horloger, qui lui apprendrait sans doute l’importance de la précision chronométrique qui fait cruellement défaut au service public parisien.
Inversement, histoire de mesurer à la fois l’écart entre le réel et leur vision du monde et la nécessité d’avoir des gens si qualifiés pour faire leur travail, on pourrait envisager de placer à leurs postes ces petits patrons de PME qu’ils remplaceraient, dans une version vitaminée de « Vis ma vie de Haut Fonctionnaire » pour les uns et « Vis ma vie de patron de PME » pour les autres. Difficile d’imaginer que leurs remplaçants feraient pire puisqu’en matière d’administration (comme en matière de législation ou de fiscalité, d’ailleurs), ne rien faire du tout est, bien souvent, le gage d’une amélioration sensible et mesurable. Et ce rafraîchissant changement de têtes dans les hautes sphères de l’Etat entraînerait sans doute un renouvellement salutaire des idées, ces petites choses rigolotes qu’on n’a plus vues à ces endroits là depuis près d’un demi-siècle…
En réalité, cette expérience, purement intellectuelle, ne sera jamais possible.
D’une part, on ne peut pas écarter complètement le fait que des patrons de PME, même sans les diplômes prestigieux de nos hauts-fonctionnaires, ne fassent aussi bien voire mieux qu’eux, ce qui engendrerait inévitablement des problèmes à justifier l’existence même de ce corps si particulier.
D’autre part, rien n’interdit d’imaginer que les hauts-fonctionnaires, une fois en place dans ces entreprises, ne prennent goût à la réalisation d’un travail réellement productif, proche des clients et loin des magouilles et compromis politiques permanents que les grandes administrations leur réservent. Pourquoi ne pas imaginer que ces individus, intellectuellement bien dotés, ne trouveraient pas dans le travail dans le privé et dans le secteur concurrentiel un vrai sens à leur vie ? Et au pire, découvrant tout l’abrutissant mépris dans lequel les administrations tiennent les PME françaises, nos si importants personnages prendraient toute la mesure des vexations qu’ils font subir aux entreprises, indirectement et par le truchement des entités qu’ils dirigent…
À n’en pas douter, la stupeur et l’effroi qu’engendreraient ces constats interdisent une telle expérience au pays du principe de précaution, même si elle pourrait produire une administration plus fine, plus juste et plus efficace.
Ce serait trop beau, et on est en France. Un peu de sérieux, que diable !
—-
Ce billet a servi de chronique pour les Enquêtes du Contribuable
plus un fonctionnaire est haut placé, moins il sert. et quand on est président de la république, il n’y a plus d’avancement…
ce qui confirme le principe de Peter qu’on ne progresse plus quand on a atteint son niveau d’incompétence…
Tout à fait, Aristarque et j’allais compléter votre propos en évoquant la « loi de Peter » mais GameOver m’a précédé.
Autre point, H16 fait remarquer l’analogie avec « le clergé de l’ancien régime ».
Encore que cette analogie ne concerne pas que la Haute Fonction Publique.
Partant du principe que le clergé est au service de l’idéologie au pouvoir, qu’il a vocation à fonder (au sens de Gramsci); alors, notons que l’Etat dispose de divers corps de serviteurs de l’Etat (enseignants, …) mais aussi les journalistes (eux aussi rémunérés par le subventionnement direct ou indirect) ainsi que les gens du spectacle, les associations subventionnées (Mrap, Sos-racisme, …) etc.
Le totalitarisme moderne nourrit beaucoup de monde :
Je dirais plutôt que la Haute Fonction Publique s’apparente davantage à la noblesse qu’au Clergé. Les enfants des hauts fonctionnaires font consciencieusement l’Ecole des Anes comme leur père et leur grand-père, instaurant de fait un héritage consanguin dans les rangs de ces administrations. En revanche, je mettrais plutôt les medias classiques (tv, journaux, radio) dans le rôle du Clergé avec leur moralité bon teint et leurs directives sociales du « Bien penser » dans les quotidiens, les grand messes du 20 heures ou les confessionnaux littéraires, audio-visuels et radiophoniques…
J’ai personnellement rencontré des Centraliens en première année qui m’ont doctement affirmer avoir raté leur vie. En effet, ils avaient manqué la voie royale de leur papounet, Polytechnique, Ena et Bercy. Ils savaient déjà qu’ils ne finiraient pas directeur ou PDG d’une des grandes banques française, la déchéance quoi … Leur famille étaient tellement déçue et honteuse d’avoir un enfant perdu dans la plèbe.
« œuvrant pour le bien de toute l’Humanité (au moins) et éclairant le monde de sa lumière philosophique et culturelle. »
Vous manquez un peu d’ambition, aimable taulier! de tout l’Univers est un minimum d’envergure et c’est bien parce que si l’on sait qu’il est fini, personne ne sait ce qu’il y a au-delà, qu’ils n’insistent guère pour l’extension du modèle grançais… 😈
Je ne donnerais pas cher de la PME qui aurait un énarque en stage pour la diriger. Elle ferait faillite à une vitesse vertigineuse.
Faudrait mettre en place des garde-fous… les bien-nommés…
😀 !
Mais non. Les contrats avec des grands groupes dirigés par des énarques pleuvraient de tous les côtés sans raison technique. C’est à cela que servent les cocktails.
De même, Mongin, le haut fonctionnaire chargé de la RATP, pourrait gagner à passer plusieurs mois chez un horloger, qui lui apprendrait sans doute l’importance de la précision chronométrique qui fait cruellement défaut au service public parisien.
Excellente idée. Il ne reste plus qu’à trouver en Grance un réparateur de tocantes mécaniques. Sauf erreur de ma part, il ne doit guère rester qu’une poignée de professionnels qui oeuvrent dans la restauration des montres, horloges et autres cartels anciens… La rubrique « réparation d’horlogere » indique 256 résultats sur Paris mais l’essentiel des réponses est constitué des boutiques d’horlogerie et montres de luxe qui assurent le dépannage de la marque considérée.
Étonnant
Dans le grand ouest, où je vis, j’en connais au moins deux
Un à R…..,un autre à B….
Il est vrai que Paris n’est que la lointaine banlieue d’Ouessant
Difficile d’imaginer que leurs remplaçants feraient pire puisqu’en matière d’administration (comme en matière de législation ou de fiscalité, d’ailleurs), ne rien faire du tout est, bien souvent, le gage d’une amélioration sensible et mesurable. Un effet de votre belgitude actuelle et récente ?
D’autre part, rien n’interdit d’imaginer que les hauts-fonctionnaires, une fois en place dans ces entreprises, ne prennent goût à la réalisation d’un travail réellement productif, proche des clients et loin des magouilles et compromis politiques permanents que les grandes administrations leur réservent. Cela existe et s’appelle le pantouflage (comme si la vie de haut fonctionnaire était trépidante du matin au soir et du 02 janvier au 31 décembre…) Quelques-uns ont réussi à ne pas couler ou diminuer leur employeur nouveau mais ils sont rares…
@Aristarque , tu ne dis pas la chose dans le bon sens : « quelques rares boîtes ont réussi à ne pas couler … » serait plus approprié …
Faut surtout tailler dans le lard de cette fonction publique obèse à grands coups de tronçonneuse : https://www.youtube.com/watch?v=lqw8YRQjiW0
votre idée est un exercice intellectuel intéressant seulement vous confondez les hommes et leurs fonctions
je pense que le patron de PME qui deviendrait en fonctionnaire de viendrai à son tour un gros branleur à cause de sa fonction et que le patron est clos fonctionnaires qui devient patrons de PME deviendrai efficace car ils changent de fonction aller aux fonctionnaires sont les êtres humains comme vous émoi s’ils sont les gros branleur ce n’est pas leur faute c’est à cause du système qui est en tout cas
Désolé pour l écriture j écris depuis mon smartphone
heu oui c’est à peine lisible
« j écris depuis mon smartphone »
————–
Enfin la preuve que finalement les ondes du smartphone ne sont pas innocentes.
😉
c’est peut-être aussi l’obsolescence programmée… le smartphone est en train de s’autodétruire…
Le système est fait par des hommes.
Pas très « smart », pour un smartphone, dans ce cas…
On comprend difficilement mais je suis assez d’accord. C’est souvent la fonction qui prime sur l’homme. Les hommes font ce que la hiérarchie leur demande à leur poste. Si l’efficacité ne fait pas parti des critères d’évaluation alors elle sera absente du travail. Personnellement, même dans des entreprises privés, cela me désole que les managers soient plus jugés sur leurs actions pompiers à court terme que sur leurs actions intelligentes à long terme.
Par exemple, si vous mettez en place de votre propre chef sur un nouveau projet de nouvelles technologies permettant 50% de gain, vous passez surtout pour un emmerdeur qui prend des risques inutiles même si cela fonctionne au poil. Par contre quand la direction demande soudainement 10% d’économies et que vous le faites instantanément mais en en faisant des montagnes, soit que vous vous gardiez sous le coude depuis des années des économies triviales, soit que vous éliminiez un travail indispensable qui fera backdraft dans un an ou deux, la direction vous encense pour votre célérité et votre obéissance.
Pas d’accord : ce sont les hommes qui choisissent leur fonction, et non la fonction qui fait l’homme. la fonction publique ne transformera pas un entrepreneur, elle le fera fuir.
La réussite à l’ENA est basée sur deux aptitudes :
– une excellente mémoire
– la capacité de discourir à vide, sur n’importe quel sujet.
Les tests de psychométrie montrent que les femmes sont particulièrement performantes dans ces deux domaines (capacité de stockage d’informations, aptitudes verbales). Alors que les hommes montrent de meilleures capacité dans le domaine de la création (aptitudes spatiales).
Je ne m’étonne pas qu’une gourde comme Ségolène, parmi tant d’autres, puisse se flatter d’un succès dans un concours qui n’est tout compte fait ne sanctionne qu’une formation au psitaccisme.
« « On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis ».
Michel Audiard dans Le Président
Je sais, je vais me faire incendier !
C’est pas compliqué de faire un joli discours : CF : rubrique discours politique puis cours de langue de bois ENA
http://g-langue-de-bois.fr/
Parce qu’une gourde comme N. Morano, ça fait plus viril ?
Ha ben la morano elle a pas fait l’ENA
La voilà donc disculpée
Sûr ?
Cette pondération dans le propos, ce langage châtié, cette mimique imperturbable des grands tribuns, m’auraient fait jurer du contraire.
Malheureusement, je pense que cette expérience, aussi séduisante qu’elle soit, ne mènerait à rien.
Si le haut fonctionnaire est propulsé à la tête d’une PME, il la coulera de façon certaine. D’abord parce qu’il n’est pas responsable sur ses bien propres. Ensuite parce qu’une fois en faillite, il demandera l’aide de l’État (c’est écrit en dur dans ses circuits, un update logiciel ne changera rien)
Pour le patron de PME propulsé à la tête d’une grande entreprise ou administion d’État, c’est à peu près la même chose. Il y a trop de blocages dans la structure, et 40ans de mauvaises habitudes dont les conséquences sont financées par l’État.
Au niveau où nous en sommes, il faut admettre que certaines personnes ne sont plus récupérables.
Ce n’est pas en envoyant en stage dans la vraie vie les milliers de profs qui ne savent pas écrire et compter, qu’on les remettra à niveau et qu’au surplus on corrigera les consequences des 20ans de dogmatisme qu’ils ont subit.
Franchement, je ne crois plus à un changement possible en dehors d’une banqueroute en bonne et due forme, avec licenciement sec de 3 millions de fonctionnaires, et modification unilatérale de contrat de 3 autres millions et CDI régime général.
Sans contrainte extérieure forte, ce pays continuera son long et pathétique naufrage
Il n’y aura pas de contrainte extérieure forte, du moins pas pour le moment. faut pas compter sur Merkel ni sur la commission de Bruxelles qui prendra la braconnier pour en faire un garde-chasse. La France pourra continuer à faire du déficit, s’endetter et ne pas faire les réformes.
Quant à la banqueroute, j’y crois de moins en moins. La France finira comme l’Argentine, un pays du tiers-monde.
Depuis quarante ans, les Français veulent le socialisme, ils vont l’avoir pour de bon. Il ne faudra pas venir chialer après.
Je suis malheureusement de votre avis 🙁
J’essaye de garder un peu d’optimisme pour mon pays, mais hélas je ne vois plus de lumière au bout du tunnel.
J’ai cru tomber de ma chaise cette semaine lorsque j’ai entendu à la radio un prof nous parler de la géniale idée de créer un « bac numérique » … Et de venter l’idée de « s’appuyer sur la pratique du numérique des élèves » …
J’ai des candidats pour un job de dev qui savent même pas compter (je ne parle même pas de savoir écrire) … qu’est ce que vous voulez que j’en fasse de leur « pratique du numérique » ?
Hélas Théo, vous avez raison, tout ça sent très fort la tier-mondisation …
La tiers-mondisation est hélas bien avancée quand on voit que des politiciens corrompus sont élus sans problème. Encore une ou deux décennies et la France sera le Congo de l’Europe.
Exact, ce que je déplorais largement, il y a qq jours…
Rien de bien neuf. Coluche décrivait déjà la France comme un pays en voie de sous-développement
« Venter l’idée… » C’est peut-être une erreur de syntaxe, mais c’est le mot juste 😉
Je pense tout pareil.
Pas de grand soir, pas de sursaut, pas de réforme, rien. Nada. Simplement une lente glissade vers le portenawak, une tiers-mondisation cachée.
110 ans après le Potemkine, le « porte-nawak » 😉
D’accord avec Theo31, il suffit de voir de nouveau roucouler Juppé et ses potes pour comprendre que tout est foutu.
+1
Juppé !
Son embroyon de programme est déjà tout un poème !
« Une nouvelle croissance, condition de tout recul durable du chômage, et d’une réduction solide de nos déficits » … que dire?
On ne fera aucune économies et réductions de dépenses … il n’y a que la croissance magique pour nous sortir du trou
Ça fait 40ans qu’on nous sert ce discours, et 40ans qu’on s’enfonce …
J’ai honte d’avoir comme maire un tel abruti grotesque et gâteux
Je ne vois que deux options pour l’ENA:
– Fermer l’école tout simplement, et économiser 40 M d’€
– Filtrer l’entrée pour y interdire les Européens (en premier lieu les français évidemment) et n’y instruire que des étudiants venant de pays qui ont réellement besoin d’hommes et de femmes pour construire ou reconstruire leur état, des failed states. Ah oui, si on fait ça, on en profite pour fermer le ministère de la coopération évidemment.
Pas mal l’idée : former des nuisibles pour les installer dans les pays concurrents.
Il ne faut pas jeter l’eau en même temps que le bébé!
L’image de la photocopie évoquée par H16 est très bonne: l’idée et l’utilité de l’ENA -à l’origine- étaient bonnes. Il y a très certainement des bons intervenants à l’ENA, et leur apport peut être utile à des pays qui sont dans le fossé.
C’est comme l’idée du communisme et du socialisme
Ça semble bon à l’origine, mais toute une série de farfadets, lutins malins, et autres ont pavé l’enfer de bonnes intentions … les salops
L’ENA n’a jamais donné autre chose que des fruits pourris ou avariés. Espérer que ça puisse donner quelque chose au prétexte que les intentions étaient bonnes relève du trip sous substances prohibées
Cette chose doit être mise aux poubelles de l’histoire
Bon sang, parlez des korrigans dans le lot des farfadets! Sinon, les Bretons…
Si seulement ils pouvaient continuer à cramer des perceptions, des centres des impôts, des préfectures, … et tout ce qui représente de près ou de loin la dépense publique inutile …
Autant je suis d’accord avec vous en ce qui concerne le communisme et le socialisme, autant je pense qu’il doit y avoir quelque chose de bon dans l’ENA.
« il doit y avoir quelque chose de bon dans l’ENA. »
peut-être la cantine ? Je vais demander à Nicole Bricq.
Bonne idée, envoyons un millier d’énarques au Libéria, ils en ont besoin là-bas.
Ça me rappelle cette vieille blague de RDA:
Vous savez pourquoi le capitalisme est au bord du gouffre? C’est pour mieux voir le communisme qui est au fond :-p
Plus sérieusement, il faut relire « la grande parade » de j-f Revel, très illustratif sur cette illusion qui consiste à penser que l’on pourrait tirer quelques bons fruits d’un arbre qui a toujours eu cette particularité étrange de toujours donner des fruits pourris (quelque soit le lieu, l’époque, où les personnes)
Evangile de Matthieu 7: 15-20 :15 “ Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces. 16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne récolte jamais des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons, n’est-ce pas ? 17 De même, tout bon arbre produit de beaux fruits, mais tout arbre pourri produit des fruits sans valeur ; 18 un bon arbre ne peut porter des fruits sans valeur, ni un arbre pourri produire de beaux fruits. 19 Tout arbre qui ne produit pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. 20 Ainsi donc, c’est à leurs fruits que vous reconnaîtrez ces [hommes].
Bon Ari , on sort la tronçonneuse ? 😉 !
Très drôle! Vraiment.
Et d’accord aussi à propos de la grande parade de Revel. Sa division des ceux qui aiment la vie vs. la mort (si je me souviens bien) est toujours d’actualité malheureusement.
Une remarque
J-F Revel opposait les gens qui haïssent la liberté à ceux qui ont conscience de ses conséquences
Juste limiter (davantage?) le nombre de place ouvertes chaque année au concours serait un bon début.
Je doute que le pays ait besoin de plus d’une dizaines « d’élites » formés chaque année.
Il a même surtout besoin d’une centaine « d’élites » en moins chaque année.
Sans Rapport mais un belle petite perle sur la rigueur(si,si c est la rigueur..vous l’avez dit H16 et ça va roxer maintenant)
c est du lourd attention..
Notre ami kazar va avoir les poils tout hérissés lol
Extrait
Le groupe UDC (UMP et Centre) a jugé “ridicule” l’aide apportée par Rhône-Alpes au gouvernorat de Monastir d’un montant de 150 000 €
http://www.ledauphine.com/politique/2014/10/03/un-partenariat-avec-la-tunisie-embrase-l-hemicycle-regional
Ps la fin de l’article est tout aussi consternante que le sujet prêtant a polémique
Je ne dirais rien contre ENA je ne fais pas le poix..le pouah!excusez j’ecris depuis un iphone!
Il est plié à la vision de ton calembourg ! 🙂
Au sujet du mec qui passe l’écrit de rattrapage devant la gross’ commission européenne, j’avais, il y a plusieurs semaines de ça, émis l’hypothèse que, s’il avait besoin de thunes pour entretenir sa luronne, il y avait des tas de TPE TPI à reprendre
Avantage, l’exemplarité, la possibilité d’être seul maître à bord après Djieu, celle de fixer sa rémunération et ses objectifs, bref tout ce qu’il avait pas pu faire lorsqu’il était soumis, à la gouvernature du pays
Inconvénients…. les mêmes items !
Et en plus, la nécessité de devoir investir ses fonds propres….
J’avais dans l’idée la micro entreprise du mari d’une de mes employées, bon mécanicien agricole qui a fait faillite au bout de 20 ans de boulot sans relâche ( mais, curieusement, c’est depuis 18 mois que ça s’est gâté pour lui)
Imaginez le chauve, en salopette, s’essuyant les pognes et prenant le téléphone « oui, passez moi vot’ mari, maame Mach’prot, allô Alfred ? c’est bon pour l’ensilleuse, par contre faut attendre trois jours pour le cardan du trois point »
Au lieu de ça, on a eu une chiasse verbale dans les journaux, le mec ayant la petoche d’être recalé par les Hallemands…
Réjouissant, je doit avouer, réjouissant de le voir et l’entendre chougner sur un prétendu ostracisme….
« De cette façon, ces hauts fonctionnaires se sont lentement mais sûrement rapprochés dans l’imagerie populaire du clergé de l’ancien régime. »
Un article que j’ai vu passé sur Zerohedge récemment postulait l’existence d’un nouveau « clergé » (je ne me souviens plus du néologisme utilisé qui avait été dérivé de ce terme) composé des hauts fonctionnaires mais aussi de ces éditorialistes médiatiques que l’on voit partout et autres experts, des responsables de la finance et des grandes entreprises… en France on pourrait aussi ajouter des responsables associatifs et les patrons de syndicat. Tout un « Deep State » qui non seulement refuse d’admettre que ses intérêt et sa vision de la réalité sont en profond désaccord avec ceux de l’homme de la rue, mais qui surtout a réussi le hold-up intellectuelle parfait en imposant son Récit propre au reste de la société.
C’est un des thèmes de Charles Gave que cette nouvelle cléricature…
Gave serait le nouveau Benda d’une « Trahison des Clercs 2.0 » ?
Pas exactement. Il compare les trois ordres prévalant en Grance avant la glorieuse révolution, etc…gna gna gna à la situation actuelle pour constater qu’ il semble que nous sommes revenus à ce stade antérieur mais avec d’autres appellations pour une situation similaire.
Disons que l’ emballage a changé mais pas le fond. Benda reproche plutôt aux clercs de perdre de vue leur mission d’ éclairer les hommes au moyen de règles et de comportements basés sur des valeurs universelles et impartiales pour se mettre à la remorque des nouvelles idéologies politiques et de commencer à décrire le monde avec de tels filtres déformants.
Pour résumer l’histoire de Fraônce depuis 1789 ce n’est qu’une succession de grands malins de gauche ou de droite pour revenir au tiers-état tout en cherchant à appartenir à la noblesse évidemment. L’image de Gave est très judicieuse.
@H16 merci pour avoir ressorti le « blob » sncf , quel collector !!!
C’est vrai qu’on ne l’avait pas vu depuis un bon moment!