Bitcoin à la rescousse

Hollande passe de la pluie au déluge, Nabilla du plastique à la taule, mais ce n’est pas parce que l’actualité française se remplit à toute vitesse des frasques de nos stars de télé-réalité qu’il ne se passe rien ailleurs. L’actualité économique et monétaire récente me donne à ce sujet l’occasion de revenir un peu sur l’état de l’art en matière de crypto-monnaies en général et sur Bitcoin en particulier.

Il faut dire que, question marché des changes, c’est un peu le monde des bidouilles et des carabistouilles.

Alors qu’il y a quelques années, on découvrait que le marché des taux (le LIBOR) était salement truqué, alors qu’il y a quelques mois, on apprenait (pas trop surpris pour ceux qui suivent ces colonnes) que le marché de l’or était lui aussi suffisamment opaque pour offrir toutes les possibilités de manœuvres de grandes institutions afin d’en manipuler les prix, on s’aperçoit à présent que le marché des monnaies est tout autant que les précédents truqué soumis aux aléas humains de l’honnêteté fluctuante. C’est avec une relative discrétion que la presse nous aura appris que nos amis banquiers, égaux à eux-mêmes, se trouvaient impliqués dans des opérations de manipulation systématique sur le marché des changes, implications qui ont conduit les régulateurs financiers américain, britannique et suisse à condamner ce mercredi 12 novembre six grandes banques à une solide amende de 4,2 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros).

Normalement, cette nouvelle aurait largement dû déclencher un vent de panique et des cris outrés de la part d’à peu près tout le monde. Mais à la faveur de petites actualités locales plus intéressantes (Fillon, Jouyet, Sarkozy et Hollande se chamaillant bruyamment), à peu près personne n’aura cru bon d’épiloguer sur le sujet. C’est dommage parce que ces manipulations de cours illustrent à quel point il devient de plus en plus simple à des organismes, totalement en cheville avec les États (et les Banques centrales, ici), de truquer des marchés à leurs seuls profits.

Mais le plus drôle, ici, est de constater que ce que font les traders au sein d’une conspiration, les États le font ouvertement, au su et au vu de tout le monde, et sous les applaudissements du public qui n’y comprend rien et qu’on aura pris soin de laisser dans l’ignorance la plus crasse. En effet, pendant que quelques banques jouent avec les monnaies en se sucrant au passage, les Etats font exactement la même chose avec leur propre monnaie, soit pour relancer une inflation qui n’en finit pas de ne pas arriver, soit pour la dévaluer discrètement et, comme avec un petit fix de mauvaise qualité, retrouver une compétitivité artificielle de quelques mois et prétendre avoir agi pour l’emploi, la croissance et les chatons affamés. Ainsi, les efforts pour saboter la valeur des monnaies fiat commencent à payer puisque l’euro s’aplatit mollement devant le dollar, tout comme le yen.

Et ces manipulations monétaires des apprentis-sorciers keynésiens ne sont pas prêtes de s’arrêter puisque Mario Draghi l’a clairement expliqué : le Conseil des gouverneurs de la BCE dont il est le président a unanimement décidé, jeudi 6 novembre 2014, d’injecter 1000 milliards d’euros de liquidités supplémentaires dans le circuit monétaire de la zone euro pour soutenir la croissance.

draghi whatever it takes

Lorsqu’on lit ceci, on ne peut aboutir qu’à la conclusion que l’ensemble du marché est sous un contrôle parfait, tenu qu’il est d’un côté par des banques intègres et transparentes, et de l’autre par des institutions sérieuses et pondérées qui ont à cœur le souci du bien-être général. Forcément, tout va bien se passer.

D’ailleurs, les monnaies fiat ont tellement le vent en poupe que plusieurs acteurs majeurs, comme la Chine et la Russie, ont décidé de montrer leur totale confiance dans la reine d’entre elles, le dollar. C’est ainsi que les Chinois ont récemment signé (là encore, dans la discrétion d’une presse qui avait d’autres Nabilla à fouetter) des accords de swaps avec le Canada et le Qatar, ce qui, si cela ne s’appelle pas officiellement « dédollarisation », en a furieusement la couleur, l’odeur et la saveur. Quant aux Russes, ils ont décidé de se passer de Swift, ce réseau interbancaire d’échange de fonds international, en mettant en place leur propre système. Pour rappel, ils se passent déjà fort bien du système GPS américain, et il n’est pas invraisemblable de penser qu’ils parviendront à réitérer la même chose avec ce nouveau réseau.

bitcoin logoParallèlement à ces nouvelles tout à fait rassurantes dans le monde merveilleux des monnaies en papier, celui des monnaies cryptographiques continue son petit bonhomme de chemin. Peut-être est-ce dû au fait qu’au contraire du papier étatique, qui impose sa valeur par la force et l’interdiction de toute concurrence, les monnaies numériques partent du principe qu’on ne peut jamais faire confiance à un tiers pour stocker de la valeur. Franchement, avec la solidité de nos États et l’honnêteté de nos banquiers, on se demande où les créateurs de ces monnaies sont allés chercher des principes aussi pessimistes…

En tout cas, c’est peut-être à cause de ces principes que Bitcoin (tant la monnaie que son protocole et l’idée qui le sous-tend) gagne tous les jours un peu plus de notoriété et d’appuis de gens qui ont une vision du monde un peu plus large que celle offerte par nos gouvernants. Ainsi, Bill Gates, qui n’a sans doute aucun mal à comprendre la nature extrêmement disruptive (voire « dévastatrice » comme l’envisage ce récent article paru sur Contrepoints) de cette innovation, a récemment exprimé son enthousiasme vis-à-vis de la monnaie numérique :

« Bitcoin shows how cheap it can be. Bitcoin is better than currency in that you don’t have to be physically in the same place and of course for large transactions, currently, it can get pretty inconvenient. »

Et il n’est pas le seul à comprendre les implications profondes de cette invention. Certains sont même prêts à partir à l’aventure entrepreneuriale avec Bitcoin. C’est le cas d’Eric Larchevêque, l’un des fondateurs de la Maison du Bitcoin, récemment interviewé par La Tribune et qui explique ainsi :

« Le bitcoin constitue une rupture technologique comme l’a été Internet. À mon sens c’est véritablement le point de départ d’une nouvelle révolution industrielle. Le protocole mathématique qui le régit est d’une fiabilité absolue. Il permet d’imaginer une nouvelle donne financière, bien au-delà du concept de monnaie. C’est une alternative au système financier actuel, une manière concrète pour le citoyen de devenir sa propre banque en évitant tout intermédiaire. »

Si je ne partage pas tout à fait son assurance sur la fiabilité du protocole (il est suffisamment sûr, certes, mais le croire d’une fiabilité absolue me paraît pour le moins hardi), je rejoins l’opinion émise que les principes sous-jacents offrent un terreau propice à une importante révolution technologique, tout en notant, comme le fait du reste France-Bitcoin, que ces nouveaux services périphériques à la blockchain (vote électronique, gestion de propriété privée, preuve documentaire, etc…) nécessiteront toujours que celle-ci soit étroitement associée à une création de valeur monétaire.

Quant à la prise de conscience que Bitcoin peut modifier drastiquement la façon de comprendre la monnaie, elle s’étend doucement parmi la population, à commencer bien sûr par les sbires de l’Etat qui, sans trop comprendre comment ça fonctionne mais sentant bien une menace sur leur pré-carré, tâtent le terrain à coup de petites questions parlementaires discrètes, histoire de sortir de la bonne grosse régulation le moment venu.

Ailleurs dans le monde, c’est le même mécanisme : Bitcoin apparaît petit-à-petit pour ce qu’il est, à savoir une disruption fondamentale de l’idée qu’on peut se faire d’une monnaie, une alternative crédible à ce monopole d’État et sur laquelle il ne pourra techniquement pas avoir d’emprise sauf à contrôler Internet lui-même au-delà du raisonnable. Et forcément, ça l’irrite et ça déclenche chez lui les habituelles démonstrations de mauvaise humeur.

When in doubt, inflate !

Au passage, pour un bricolage numérique qui a longtemps été vu comme incapable de faire la moindre ombre aux monnaies officielles, on s’étonnera de voir les États monter aussi rapidement dans les tours … Mais voilà : tant les banques que les politiciens commencent à comprendre que le monde qui s’ouvre à présent n’est vraiment plus tendre pour eux. En effet, pour chaque service qu’une banque rend, il y a maintenant au moins une technologie qui peut le faire mieux, plus vite et moins cher. Et pour chaque pouvoir que l’État prétend avoir, il en est déjà de même pour une partie et l’avenir de ce qui reste est tracé.

Bref, si peu peuvent se permettre d’affirmer de quoi l’avenir sera fait, et encore moins en ce qui concerne Bitcoin, en tout cas, les récents développements, tant du côté européen avec ces nouvelles injections que du côté chinois avec ces nouveaux accords de swaps, n’augurent rien de bon pour les monnaies fiat comme l’Euro et le Dollar. L’euro, en baisse marquée, ne séduit plus face au dollar, et ce dernier n’inspire manifestement plus confiance aux Chinois.

À mesure que les applications innovantes se multiplient pour utiliser aussi bien la monnaie numérique que son épine dorsale, la blockchain, la position prudente consiste donc à conserver ouvertes toutes les options, y compris celle d’une utilisation croissante de Bitcoin par les individus, notamment pour se prémunir des bidouilles de plus en plus dangereuses des États et de leurs dirigeants sur les monnaies qu’ils nous imposent.

On doit surtout conserver à l’esprit les performances historiques de la monnaie fiat, pour laquelle l’Histoire a démontré plus d’une centaine de fois qu’elle retombe toujours à sa valeur intrinsèque, zéro.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

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Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
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Commentaires135

  1. Aristarque

    Futilité de ce monde! Les manipulations financières douteuses, bien que sûrement plus actives et secouantes pour notre futur immédiat, ne tiennent même pas le rôle de la vedette américaine dans l’actualité, face à une nuit du long couteau, starring une demi-vedette de la télé-réalité qui n’est justement qu’une irréalité…

  2. Aristarque

    Pour rappel, ils se passent déjà fort bien du système GPS américain, L’Europe aussi, enfin le jour où tous les satellites du système Galiléo seront en place…

    1. petit-chat

      Pour Galiléo, je me demande comment ont réagis les grands ponctionnaires de l’industrie face à la PME allemande OHB. Je n’imagine pas toutes les peaux de bananes qui doivent lui être glissées sous le satellite !

    2. val

      Espérons que ça verra le jour , vous n imaginez pas les bâtons que mettent ds les roues nos « meilleurs amis » les américains. …

  3. Aristarque

    La disruption est dans le potentiel que Bitcoin est dès l’origine, une monnaie mondiale, hors nations, gouvernements et non pas une monnaie d’origine nationale qui devient mondiale par le fait de la prédominance économique à un moment de la nation émettrice. Clairement, si les USA perdaient leur prédominance économique, leur monnaie en perdrait autant son caractère international pour être remplacée par celle du nouveau géant. On voit d’ailleurs que la contestation de sa première place qui est actuellement faite par la Chine, s’accompagne d’une volonté que la monnaie yuan suive de près cette prédominance, voire la précède pour en accélérer l’accomplissement…
    Reste que cette monnaie mondiale doit inciter à la confiance en elle pour devenir réalité par une utilisation en masse.

  4. Pere Collateur

    Punaise, le père Gates qui trouve que bitcoin c’est génial, au vue de son pédigré, j’aurais plutôt tendance à me méfier moi.

    Pour rappel, Bill Gates, c’est le type qui à fait prendre 25 ans de retard à toute l’industrie informatique en faisant passer un accident industriel pour un système d’exploitation PC.
    C’est aussi le type qui pensait qu’internet n’aurait aucun avenir.

    Mais bon, même les horloges cassées donnent deux fois l’heure juste tous les jours ^^

      1. Pere Collateur

        Disons que vu sa réussite, ça serait plutôt le reste du monde qui à tord face à lui ^^

        Mais on ne peut s’empêcher, quand, en tant qu’informaticien on est obligé de se coltiner cette bouse infâme de Windows depuis si longtemps, de nourrir une certaine haine du bonhomme et de sa boite.

        Cette saloperie me pourrit la vie depuis 20 ans. Je passe plus de temps à résoudre les problèmes engendrés par ce système à la conception douteuse que pour tous les autres réunis (AIX, HP-UX, Linux, MacOSX, Solaris, Android, iOS etc…)

        A noter que MacOSX/iOS prend le même chemin. Doucement, mais sûrement.

        1. Vous prenez le problème à l’envers. Si W$ a ce succès, c’est qu’il répond à des besoins non couverts par les autres OS. Même si ça ne vous plaît pas. Et oui, moi aussi je préfère de loin les U*x, mais ça ne change pas la conclusion : on ne peut pas avoir tort aussi longtemps contre autant de monde.

          1. Pere Collateur

            Bon, ça n’est pas vraiment l’endroit pour démarrer un FUD contre Windows, mais vous vous trompez sur son succès:

            Le fait qu’il se soit retrouvé en situation de quasi monopole est du uniquement à la vente liée de Windows avec chaque PC.

            Car des alternatives, il y en a, rien qu’avec MacOSX et Linux. Et ça couvre les même besoins et au delà.

            Windows continue sa route actuellement grâce à ses acquis qui font qu’il est difficile de migrer ailleurs, à cause des incompatibilités de format (office etc…) et d’applications.

            Bref, je ne me fais aucune illusion, j’en boufferais encore jusqu’à ma retraite.

            Et pour être tout à fait honnête et complet, deux choses:

            Il y a eu un OS pire que Windows: SCO Openserver. Ou des tocards de la pire espèces, réussissent, en partant pourtant d’une base Unix, à faire une bonne blague bien grasse à leur futurs utilisateurs…

            Actuellement, Android peut être considéré comme le « Windows » des appareils mobiles.

            1. Caton

              Des alternatives il y en a toujours eu: le serveur X d’Interactive Unix/286 était bien plus agréable et performant que Windows 2.0 — mais sans Word, Wordperfect et dBase personne n’en voulait. Et il n’y avait même pas de vente liée, les PC étaient livrés avec MS-DOS…

            2. Effectivement, ce n’est pas la place pour en discuter. Mais votre analyse est malheureusement celle qu’on retrouve partout, i.e. l’analyse d’informaticien, et pas l’analyse économique nécessaire à comprendre pourquoi on en est là et pas ailleurs. Persister à croire que l’unique raison du succès de Gates vient de son deal astucieux avec IBM est une erreur, celle qui a d’ailleurs failli coûter une faillite à Apple.

              Rappelez-vous : l’histoire est remplie de ces inventions ou de ces produits vraiment géniaux qui n’ont jamais trouvé leur public ou ne sont restés qu’assez confidentiels ou cantonnés à des domaines particuliers alors que leurs qualités intrinsèques les mettaient au-dessus de leur équivalent grand public, généralement bien moins bon. Remplie.

            3. Dom

              @ Pere Collateur,un jour a la radio,ceci « Bill Gates perd de l’argent s’il prend le temps (le perd donc ce temps!) de ramasser au sol un billet de 500 francs.
              Je trouvais XP pro fiable comme OS et ubuntu tout autant..j allais donc sur forum linuxiens,y lire ceci aussi « monopole de Windows » pour les extensions fichiers par exemple..

            4. val

              @h16 & pere colateur Je plussoie sur père colateur à 200% bill est surtout un génie marketing , et un pompeur d idées des autres . Le seul bon point que je lui donne est qu il a bien redistribue la richesse à ses employés. Mais ce n était pas « gratuit » tout employé MS y perdait ainsi son objectivité : complètement lobotomises.

              1. max

                Jobs était aussi et surtout un malin du marketing qui a su vendre des innovations qui restaient dans des cartons ailleurs.

            5. Aristarque

              Une des astuces initiales de Gates a été de fournir son OS en ne le nommant pas et en ne le mettant pas en avant directement mais en indiquant qu’il était IBM compatible, sous-entendu qu’ on pouvait faire tourner des logiciels AUSSI bien sur les micros-ordinateurs d’ autres marques que sur ceux d’ IBM qui étaient la référence absolue vers 1982/1985, le seul concurrent crédible étant déjà APPLE mais à des prix encore plus élevés (on pouvait se payer une petite voiture NEUVE avec le même budget)… Les geeks de l’ époque ont eu beau se démener même avec des DOS officiellement supérieurs comme un moment un OS mis au point par IBM itself, le public n’ a pas accroché parce que la beauté de l’ écriture de l’ OS lui passait (et passe toujours) au dessus de la tête… Peut-être des cons mais comme ils sont nombreux à acheter dans le même sens… La difficulté n’ est pas d’écrire des OS supérieurs à ceux de Microsoft, apparemment , mais de le démontrer concrètement au public avec des coûts compétitifs par rapport à l’ amélioration perçue. Cela debecte toujours les aficionados et les geeks mais c’est la dure loi commerciale qui régente à peu près tous les échanges de biens sur terre. A son départ, l’ éclairage électrique n’ a pas détrôné le bec de gaz d’ éclairage parce qu’il était moins cher mais parce que les avantages de l’ ampoule électrique ont compensé concrètement le surcoût…

              1. val

                +1 Et ne pas sous estimer le côté moutonnier de l humain : il est bcp moins risqué de se planter comme tout le monde (en achetant Ms) que de se planter tout seul en achetant autre chose (ce qui pouvait valoir d être lourde) . Comme tous les OS et les programmes buguent à risque égal et même à coût très défavorables, les DI ont tous acheté MS .

                1. Caton

                  Ils ont continué à acheter IBM en fait. Les DI ne voyaient dans les PC que des terminaux glorifiés et ont été les derniers à passer à MS.

                  1. val

                    @caton vrai , le génie de bill à été d hériter de l aura de la marque IBM . Mais il a raté le virage des smartphone , le move de Ms avec nokia est à mon sens bien trop tardif . Google a empoche la mise & the winner takes it all. .. comme dit la chanson.

                    1. Caton

                      Billou a pris sa retraite en 2008… il a même abandonné la présidence du conseil d’administration en février de cette année.

                      Microsoft a raté beaucoup d’opportunités mais reste en position dominante. On verra ce que cela donne dans une dizaine d’années.

                    2. Nocte

                      Vous devriez vous méfier de la bête MS.

                      Le nouveau patron de cette société a pour ambition de bouger Microsoft et il s’ y emploie.
                      Ces efforts porteront-ils? Je ne sais pas, mais je n’abattrais pas microsoft aussi vite que vous.

                2. Jean Bon

                  @ Val

                  « il est bcp moins risqué de se planter comme tout le monde (en achetant Ms) que de se planter tout seul en achetant autre chose (ce qui pouvait valoir d être lourde) »

                  Tout a fait exact. Quand vous dites « ça marche pas bien à cause de Windows qui a un bug » on vous comprend. Si vous dites « ca marche pas à cause de …OS on vous demande d’expliquer pourquoi vous etes allé choisir ce truc comme OS.

                  1. Jean Bon

                    @ Val

                    +1 aussi pour l’erreur de MS sur Android.
                    Je me demande si Android ne va pas supplanter le PC à terme.
                    Il n’y a qu’un pas à franchir .. et il est petit.

                    Quand on se dit qu’un gamin de 10 ans connais mieux Android pour chipper le téléphone de son papa pour jouer que le « gros machin avec des fenetres qui met 2 minutes à démarer et que mon papa veut pas que je touche » , on peut penser que la génération à venir s’accomoderait facilement d’un PC sous Android.

                    1. Val

                      Tout à fait ! Et ne pas sous estimer la rancoeur développée chez l’utilisateur (tout comme chez nous autres informaticiens) vis a vis de windows , et on peut dire qu’avec Windows 8 , ils ont poussé le bouchon … il va leur falloir ramer pendant qq longues annees pour récupérer la confiance .

            6. David

              « Il y a eu un OS pire que Windows: SCO Openserver »

              t’as essayé zOS sur mainframe IBM ???

              (ok, je sors [vite, avant de me faire lyncher …])

          2. MadeInCH

            L’argument « on ne peut pas avoir tort aussi longtemps contre autant de monde » est simplement FAUX!
            .
            La preuve: Le socialisme existe encore et est demandé par encore beaucoup de votant sur la planète!
            .
            « Il n’y a pas besoin d’être particulièrement intelligent pour faire partie de la majorité ».
            .
            Si Win lâ emporté, sur OS/2, par exemple, ce n’est pas par sa qualité, mais par son marketting et l’agressivité et l’habitöité de son marketting/lobbying.
            .
            Or, par définition, le marketting , c’est du mensonge, ou de la vérité déformée. Donc si un produit ne s’impose uniquement que grâce au marketting, c’est qu’il est mauvais!
            .
            A l’inverse, Androïd s’est imposé parce qu’il était « assez bon » pour un prix raisonnable. Sinon, c’est iOS et Win qui l’aurait encore emporté.
            .
            Or, comme le la majotiré, CaD le « autant de monde », est généralemtn manipulé par le « mainstream trand », on ne peut pas dire que ce « autant de gens » ont forcément raison.
            .
            Au niveau mondial (occidental), « tout le monde savait », de 1920 à 1945, que les ju!fs n’étaient que des sous-hommes parasitaires complotistes dont il fallait limiter la nocivité par réduction de leur influence, n’est-ce pas!
            .
            Il y avais quelques annéEs, j’avais lu une étude faisant la relation entre el QI et le navigateur utilisé. Le communs des mortens utilisaient IE, les gens avec un QI un peu au dessus utilisaient Firefox, et ceux en core au dessus Opera. Je me suis renduis compte que c’était relativement logiques, car les majorité (le « autant de gens ») se contentent de ce qui leur est fournit d’office et qui donnt l’impression que ça marche assez bien. Les autres cherchent autre chose d’autre/mieux.
            Des gens « intelligents » qui se contentent de IE et utilisent leur intelligence dans d’autres choses voient leur effet sur la moyenne de la masse diluée par la masse des « autant de gens ». Mais seuls ceux qui utilisent des navigateurs alternatifs les ont activement cherchés.
            .
            Pourtant, « autant de gens » qui utilisent IE durant aussi lontemps, ils ont forcément raisons! Même lorsque IE6 avait la majorité des parts de marchés????
            Ben non.
            .
            Et si la majorité fume, c’est pas pour ça que la fumée est bonne pour la santé.
            .
            Et si la majorité demande du social durant des décennies, c’est pas pour ça qu’ils ont raisons.

        2. Caton

          Sous Windows 7 on peut encore utiliser les FCB issus de CP/M. Et le problème est bien là : la compatibilité ascendante induit une complexité rapidement ingérable et des coûts faramineux.

          1. Aristarque

            Oui mais cela fait 29 ans (depuis 1985) que j’ai une informatique qui fonctionne correctement (à chaque fois, selon les critères du moment considéré) par rapport à ce que J ‘en attends et pour un coût nettement plus compétitif que celui du concurrent Apple d’alors. Sur ce plan, je suis comme l’ immense majorité des femmes face aux voitures : je sais utiliser le bousin même si je ne comprends pas ou peu comment il fonctionne. Et c’est ce qui fait la différence en termes de ventes. Je me souviens des commentaires consternés qui avaient suivi l’annonce faite par Jobs, de sortir un téléphone mobile parce que ces commentateurs imaginaient qu’ il allait sortir la énième version des modèles en cours du moment, donc être le énième concurrent… Comment pouvait-on être le visionnaire Jobs et faire la même chose que les autres, sauf à le badger avec une pomme croquée??? Nous connaissons la suite…

            1. Caton

              Ce qui a fait la différence en termes de ventes c’est surtout l’absence d’administration. Les premiers clients voulaient sortir du carcan de l’informatique centralisée et DOS puis Windows leur en donnaient les moyens. J’ai connu de nombreux départements contraints d’utiliser un terminal pour les applications hébergées sur le S/38 mais ayant dans un coin un PC sous DOS « pirate » pour leurs échanges de fichiers. Un serveur Unix aurait fait mieux… mais ils n’auraient pu ni l’installer ni l’administrer. Et la DSI avait besoin d’un an ou plus pour leur trouver une solution!

              DOS puis Windows ont permis aux utilisateurs de s’affranchir de la tutelle des départements informatiques et de leur lourdeur, sans avoir besoin de devenir informaticiens. La complexité est cachée, c’est le développeur qui la prend en charge. Et il le fait parce que le nombre de clients potentiels est plus important que sous un autre OS.

              1. Aristarque

                Oui, mais dans mon cas, je parle d’une micro-informatique personnelle utilisée dans mon entreprise personnelle. J’ai commencé par un micro de la marque Victor qui était capable de gérer un écran 16 couleurs… qui tourne sous MS-DOS suivi en 88 par un Canon (marque des appareils photo) qui tourne sous le DOS 286…

                1. Caton

                  À ce moment là le couple x86/DOS avait déjà gagné sur le marché. Les clefs du succès de Microsoft, c’est d’une part d’avoir anticipé la commodisation du matériel (mieux vaut vendre des lames que des rasoirs) et d’autre part d’avoir privilégié les besoins des utilisateurs lorsqu’ils sont différents de ceux des acheteurs.

              2. Aristarque

                Ce qui a aussi fait la différence était que MSDOS était un système ouvert en termes d’associations de matériels de tous horizons et provenance qu’ il arrivait à faire tourner ENSEMBLE, ouvrant la porte à des générations de gamins bidouilleurs déchaînés…

                1. Aristarque

                  Outre que Bill G. a su le faire évoluer aux yeux des utilisateurs… Ceux qui comptent puisque ce sont les acheteurs les plus nombreux…

                  1. Caton

                    Vrai à partir de 1985 environ, grâce à la baisse des prix du matériel. Mais à ce moment là la guerre était finie.
                    La guérilla juridique Apple lors de l’arrivée de Windows 3 était vouée à l’échec : l’argument d’Apple c’est qu’ils étaient les seuls à avoir le droit de piller la propriété intellectuelle de Xerox. S’ils n’avaient pas déjà perdu la guerre, ils n’auraient pas essayé cette énormité.

            2. Ano59

              Sur le plan technique, le premier iPhone était bien en deçà de ses concurrents. En mettant le marketing de côté, le bouleversement induit par l’iPhone est principalement ergonomique. Les modèles concurrents de l’époque étaient tous étiquetés smartphones avec accès Internet, mais ils étaient inutilisables en pratique courante. Jobs a compris que l’urgence n’était pas les spécifications techniques, c’était de faire un produit qui nous dépannerait dans la vie de tous les jours.

              C’est une notion inconnue de bon nombre de gens, en particulier la majorité des « futurologues » et la quasi-totalité des commanditaires publics en informatique : « est-ce que ce que j’imagine utiliser tous les jours le futur produit ? ».

              Ces gens imaginent une nouveauté technologique existente ou à venir, se disent « c’est trop cool » et pensent donc que ça constituera ou devrait constituer l’avenir. Ils n’imaginent pas l’utilisateur lambda qui n’a pas envie de se faire chier, qui n’a pas de connaissances poussées et qui se lassera nécessairement pour une utilisation routinière (il faut donc un avantage sur les tâches répétitives) ; ils n’imaginent pas les contraintes physiques mais surtout économiques, c’est à dire l’avantage en terme de coûts. Quelques exemples :
              – La visiophonie : Prolongement naturel de la téléphonie, mais cette dernière est enracinée dans notre culture depuis longtemps, on apprécie avoir des conversations uniquement vocales car l’aspect physique importe peu. Les tenants de la visiophonie n’ont pas pensé aux plus (limités) de la vidéo et aux avantages du vocal seul comme pouvoir appeler sans se préoccuper de son apparence physique (le matin au réveil, ou lors d’un dimanche casanier…), sans rester fixé devant son écran, sans pomper toute la connexion Internet, etc. Les Viber, FaceTime, etc, n’ont guère de succès que dans les communications longue-distance
              – Les voitures volantes généralisées au grand public pour trajets quotidiens : Pas impossible en soi mais économiquement c’est pas pour maintenant. On galère déjà à payer l’énergie pour rouler et il faudrait en plus compenser en permanence la gravité (gouffre énergétique) ? De plus apprendre à tout le monde le pilotage ou généraliser l’autopilotage intégral ne se ferait pas en un jour
              – Les interfaces 100% vocales : Typiquement « trop cool » dans les films, c’est vrai que ça en jette. Ces interfaces se généralisent dans nos smartphones, pourtant peu de gens les utilisent. Vous vous imaginez parler en permanence à votre maison ? Ou bien à votre téléphone dans la rue (à distinguer des conversations avec un humain via Bluetooth) ? De plus la reconnaissance vocale est excellente de nos jours pour du langage formel en labo ou pièce calme, mais dans des environnements fort bruités avec du langage « pratique » de tous les jours c’est pas encore ça. Essayez de dicter vocalement des textos en conduisant pour voir, sans utiliser uniquement du français validé par l’Académie Française

              Les véritables visionnaires comprennent ces notions, et ces génies arrivent alors à pondre des choses admirables.

              Un petit mot sur les « responsables » publics pour tout ce qui est équipement en informatique : ils représentent l’antithèse exacte desdits visionnaires. Quasiment à tous les coups. Ils raisonnent en termes de notions globales, comme « informatique = rapidité », « tablette = tas de livres », « plus de dépenses = plus d’efficience », etc. Pour illustrer mon propos, d’autres exemples :
              – Les tablettes « gratuites » de Flamby : L’exemple le plus caricatural avec ses tablettes offertes aux collégiens de Corrèze puis de France, le raisonnement c’est moins de livres pour leur pauvre dos et un seul outil pour tout faire, ce qu’ils oublient c’est l’absence d’interfaces existantes pour la lecture de livres scolaires sur tablette, le coût délirant de la mesure, la perte de rapidité faute de telles interfaces par rapport au « feuilletage » de livres papier, la fragilité du support, la valeur trop forte du support (donc trafic, vols, etc), l’interaction trop lente et lourde qui poussera à abandonner le support et à reprendre les livres papier, etc
              – « L’informatisation » de supports physiques tels que des documents papier : Très typique, on se dit que ça coûtera moins, que ça sera plus rapide, plus accessible et plus résilient, on crée même des postes « mobiles » pour accéder à tout ça « n’importe où ». Au final les interfaces pondues après appel d’offres sont atroces, lentes et poussives, l’allocation des fonds est totalement inadaptée avec du matériel ultraperformant pour rien et des composants vitaux sous-dimensionnés, les postes mobiles hors de prix sont lourds (physiquement) et trop lents à l’usage donc prennent la poussière, le matériel est parfois incomplet donc inutilisable car on a reporté des achats faute de crédits, la résilience en prend un sacré coup quand les serveurs centraux lâchent régulièrement, et le comble c’est que par contrainte législative et inefficience du nouveau matériel on continue de produire autant de paperasse en doublon et à l’utiliser car ça reste plus rapide que « l’informatique »

              Navré pour ce gros bloc de texte.

        3. petit-chat

          Quand tous les développeurs géniaux de ces systèmes stupéfiants comprendront que les utilisateurs ne veulent pas s’emm… à écrire 15 lignes de code abscons pour piloter une imprimante, qu’ils veulent seulement la brancher, attendre un peu et que ça marche, qu’ils souhaitent cliquer sur une icône plutôt que de taper 20 lettres au clavier (et sans erreur) pour ouvrir un programme, alors un grand pas sera fait pour l’acception de ces actuels « machins ».
          Les geeks entre eux, et le public de l’autre. Billy a tout compris.

          1. Régis33

            + 1000 .

            Personnellement , je suis contre le monopole de Microsoft , mais en même temps , force est constater que ses concurrents lui ont faciliter la tâche avec leur élitisme .
            Si pour une « élite  » informatique , Windows est une m..de , pour moi , c’est le reste qui l’est , car incompréhensible pour un utilisateur moyen .
            Si les voitures devaient n’être que conduites par des mécanos expérimentés , elles ne se seraient pas démocratisées .

            Le choix est venu des consommateurs lambda , comme moi .

            1. Aristarque

              Reconnaissons au passage que ce monopole (pas total) ne doit rien à des décisions étatiques comme tant d’ autres monopoles du capitalisme de connivence…

                1. Aristarque

                  Apple n’ est pas un monopole mais un système propriétaire fermé… Vous n’ êtes absolument pas condamné pour un besoin précis (sauf l’ épate éventuelle de vos connaissances 😆 ) à devoir utiliser un produit Apple sinon rien…

              1. Ano59

                Aristarque > Oui l’attitude de la plupart des Etats envers le libre est effarante.

                S’il y a bien un protagoniste qui devrait avoir l’obligation d’utiliser du libre dès que c’est raisonnablement possible, c’est l’Etat. En plus d’assainir un peu les finances (même si libre n’est pas synonyme de gratuit, heureusement pour l’économie d’ailleurs !) quoi de mieux pour une entité « collective » qu’un travail issu d’une collaboration collective ?

                Il existe aussi un corollaire moins connu : la production de données par l’Etat devrait suivre les mêmes principes. Je collabore activement sur OpenStreetMaps, sorte de « Wikipédia de la cartographie », et vous seriez sidérés de la quantité d’information qu’un Etat produit avec le fric de ses concitoyens pour ensuite faire de la rétention ou, pire, monnayer cette information (le contribuable ne touchera bien sûr jamais un centime).

                Normalement on investit ses propres deniers pour récolter et monnayer l’information (acteur privé) ou on utilise des fonds publics pour la récolte puis on met à disposition l’ensemble à tous ceux qui ont payé la facture (acteur public), l’Etat réunit souvent le pire de ces deux dispositions.

                Certaines personnes dans certaines administrations sont de bonne volonté (même dans la DGFIP, si si ! Cf le cadastre) mais de manière plus systémique la politique de l’Etat vis-à-vis des données payées par les contribuables est haïssable.

                1. Caton

                  Les propriétaires d’esclaves avaient la même attitude vis-à-vis de leur récolte. Et c’est compréhensible.

          2. sam00

            +1 … et pourtant je suis admin sys …

            Admin sys c’est un métier assez amusant aujourd’hui si on est un peu sado-maso sur les bords. J’avoue que je m’amuse tous les jours à voir les utilisateurs du SI se débattre avec les problèmes qu’ils ont eux même créé.

            J’ai passé pas mal d’années à crier que Windows c’est de la merde interstellaire, et que rien ne vaut Unix/Linux. Au final, j’ai cultivé mon ulcère et rien n’a changé.

            Maintenant, j’ai cessé ce combat inutile, et je laisse l’utilisateur se débrouiller avec ses emmerdements d’utilisateur. Je me concentre sur le coeur du SI, sa stabilité et fiabilité, ses performances, et son maintient fonctionnel 24/7. Etrangement, je suis plus tranquille et moins énervé.

            Un utilisateur à un problème? Voyons cela.
            – Cela relève du SI que je pilote et des procédures validées en concertation avec la direction? Je règle le problème.
            – Cela relève d’une idée super-géniale de l’utilisateur, en dehors des choix de la direction? C’est son problème, qu’il se démerde avec.

            Bizarrement, ça résout pas mal de problèmes quotidiens. Certains utilisateurs se plient aux règles de la boîte et travaillent efficacement. D’autres veulent faire comme bon leur semble, et au final ils finissent par être ostracisés par leur collègues et virés parce qu’incompétents.

            Evidement, j’ai la chance de bosser dans l’industrie, et qui plus est dans une petite structure (100 personnes). J’ai connu le service et les grands comptes, c’est moins rigolo … surtout les grands comptes avec les commerciaux de SSII qui n’y comprennent rien et vendent mont et merveille pour chopper le contrat … en laissant ensuite le soin aux informaticiens de se débrouiller avec le bouzin.

            Windows est une bouse? Certes. Le plus gros problème ça reste l’interface chaise-clavier qui est atteinte du syndrome du clic-mulot et pense savoir tout faire parce qu’il fait mumuse chez lui avec son pc. Franchement, là dedans, windows n’est que le révélateur et pas la cause du problème. Pour preuve, j’ai aussi eu le même genre de problèmes sur Unix (AIX, HP-UX, IRIX ..) en labo de recherche … même des docteurs es-sciences peuvent se révéler être de parfait abrutis (parfois même pire, suffisants au possible du fait de leur diplômes) et un système fiable se révéler être la cause d’immenses problèmes quand on le laisse aux mains de personnes qui ne voient que leur problème personnel et pas le SI dans son ensemble et son adaptation au besoin de l’entreprise ou du labo.

            1. Jean Bon

              Ca me fait rire votre passage sur les commerciaux.

              Quand on est de l’autre coté de la barriere, les commerciaux, faut se les farcir …
              Certains vous racontent n’importe quoi, vous promettent qu’ils reprendront les données de votre vieux systeme, alors que vous meme, dont ce n’est pas le métier, vous savez que c’est difficile à réaliser, ce qui vous oblige à demander au technicien (qui a le visage décomposé après ce que son commercial vient de promettre) d’expliquer comment techniquement il va procéder, pour clouer le bec du commercial et revenir à une discussion serieuse …
              Mon avis est qu’il est necessaire de s’y connaitre un peu, meme de loin, sinon on se fait promettre n’importe quoi , parfois des choses sur lesquelles on comptait, sans que ce soit jamais opérationnel.

            2. gameover

              sam00

              Tu auras certainement remarqué que les utilisateurs téléchargent souvent des logiciels libres car ils n’ont pas certaines applis pour des histoires de budget soit ils ont des versions officiels datés pour les mêmes raisons.

              Je prendrai par exemple PDF X-View qui est pas mal pour annoter des PDF au format A0 ou DraftSight qui remplace avantageusement Autocad 2D ou FreeCad pour du 3D.

              L’admin SI, incapable d’apporter une réponse standard, rejette souvent le problème sur ces types de logiciel et finit par interdire leur installation… donc il ne faut pas s’étonner que l’admin est perçu comme l’ennemi… un peu comme l’état en fait…

          3. Ano59

            Concernant le cas de l’imprimante, ce serait plutôt une conséquence de la position dominante de Windows : les drivers sont censés être écrits par le fabriquant et celui-ci s’emmerde rarement à en écrire pour autre chose que Windows. D’ailleurs les drivers disponibles évoluent en fonction des parts de marché des OS.

            En l’occurrence on peut louer les devs des distribs Linux qui font un effort remarquable de rétro-ingénieurie pour écrire les drivers manquants mais globalement c’est un problème indépendant de l’OS et de ses qualités ou défauts.

            C’est votre constructeur d’imprimante qu’il faut blâmer, c’est son produit. Autrement dit si vous n’aimez pas le fait que votre imprimante merde sous Linux, changez de fabriquant d’imprimante, pas forcément d’OS. 😉

          4. Nocte

            Linux est devenu une bonne alternative grand public pour certaines distributions, et certains acteurs, comme steam, pourraient changer la donne.

    1. Jean Bon

      « Pour rappel, Bill Gates, c’est le type qui à fait prendre 25 ans de retard à toute l’industrie informatique en faisant passer un accident industriel pour un système d’exploitation PC. »

      Pas d’accord.
      De 1, si windows était si pourri, les gens s’en seraient vite détourné. C’est un pro-linux qui te parle.
      De 2, Microsoft a tout de meme poussé enormément de technologies en les rendant populaires. Avant Windows, l’informatique était un truc de geek pour les geeks réservés aux geeks. Avant Windows, il fallait être techniqcien pour installer une bête imprimante, ou alors acheter un matériel bien pensé mais complètement fermé. Depuis Windows, meme des neuneus utilisent internet, installent des reseaux, utilisent l’informatique pour à peu pres tout et n’importe quoi. Ca aurait peut-être (je dis bien peut-être) été plus rapide sans Bill Gates, mais en 25 ans, il s’en est quand même passé pas mal des choses … Soit honnête.
      Personnellement, je trouve que Bill Gates était plutôt visionnaire d’imposer un OS à des fabriquants qui pensaient qu’ils garderaient toujours la main-mise sur la partie software.
      La standardisation qu’il a imposée a sans doute permis une ephervescence en terme de création de logiciels, de matériels, et peut-être même facilité … la création d’OS libres.

  5. Caton

    3,4 milliards d’euros d’amende, mais pour quel profit? Et quid de l’indemnisation des victimes?
    Le véritable scandale, qu’il s’agisse de l’or, du LIBOR ou des devises, est là : ces escrocs paient des amendes bien inférieures au produit de leurs rapines, et gardent tout ce qu’ils ont volé! Même Taubira ne peut pas faire mieux en matière de laxisme et d’incitation au crime.

    CPEF mais tout l’occident avec lui.

    1. Caton

      Quant au bitcoin, l’idée est séduisante mais tant que les citoyens sont désarmés rien ne leur appartient. La propriété privée n’existe plus: tout ce que vous pensez vous appartenir, bitcoins compris, vous le louez de fait à un état qui peut vous le prendre à tout moment…

      1. Non, justement. C’est la force du btc : la clef privée est dans votre tête, et le coût d’extraction est rapidement prohibitif.

          1. Valable pour des petits truands. Pas pour un état. Encore une fois, c’est peu coûteux pour 1 extraction. C’est rapidement prohibitif lorsqu’il s’agit de faire ça pour des centaines de personnes. Les Allemands ont eu un mal de chien pour démanteler les réseaux de résistance, et pourtant, la torture était tout sauf inconnue. Et entrer en résistance en 1940, c’était un pari extrêmement courageux. Utiliser BTC en 2014, c’est franchement facile.

            « vires in numeris » n’est pas seulement en rapport avec la crypto, hein 😉

            1. Caton

              Les Allemands ont eu du mal à démanteler les réseaux de résistance hors d’Allemagne, mais bien réussi en Allemagne. Les soviétiques ont largement réussi à l’intérieur de l’URSS. Même chose pour la Chine, Cuba, le Cambodge, etc.

              L’histoire semble montrer qu’un état totalitaire contrôle assez facilement sa propre population jusqu’à la chute finale — qui la détruit financièrement. Et le danger ici vient de la France pour les français, de la Belgique pour les belges, de l’Allemagne por les allemands etc.

              1. « la chute finale — qui la détruit financièrement »
                Justement. BTC, ce ne sont pas des explosifs. C’est de la finance, le talon d’Achille.

                1. Régis33

                  Je suis une tanche en informatique et autre cryptographie , mais , quand il y a un protocole d’échange , il y a bien un tronc commun non ?
                  Donc ne suffirait il pas pour un gouvernement de couper celui ci ?
                  Au choix : interrupteur , pince coupante ou dynamite ! 🙂

                  1. Non. Ici, le « tronc commun » est partagé par tous (P2P). Donc couper le tronc, c’est interrompre internet, ce qui est exorbitant pour un état moderne.

                2. Caton

                  Ce n’est justement pas de la finance. Bitcoin se veut une monnaie qui ne peut être altérée et qui ne peut pas être contrôlée de manière centralisée. Bitcoin n’est pas l’équivalent électronique du dollar, de l’euro ou du dollar zimbabwéen, mais de l’or ou de l’argent métal.

                  Un état ne peut pas plus abandonner le monopole de l’usage de la force que celui de battre monnaie. Cela reviendrait à s’interdire de surveiller (et taxer) les flux financiers. Si bitcoin venait à être largement adopté aucune mesure ne serait trop extrême pour en venir à bout. Pour l’instant bitcoin a le même rôle que le bas nylon en URSS: une monnaie uniquement échangée sous le manteau, que l’état choisit de ne pas contrôler ou réprimer parce que c’est une soupape de sécurité pour le bon peuple. A la seconde où l’état percevra un danger, la répression sera violente. Ce n’est pas de la finance, c’est de la politique.

                  Faut-il pour autant ignorer bitcoin? Non. C’est une technologie de rupture dont nous n’imaginons pas plus les conséquences que les journalistes contemplant l’Eole d’Ader ne pouvaient imaginer Philae. Ce n’est juste pas une réserve de valeur permettant de mettre son capital à l’abri de l’appétit de Léviathan, ou ses échanges à l’abri de sa vue. Et par nature ce n’est pas anonyme, puisque tous les échanges sont stockés dans la blockchain.

                  1. « Si bitcoin venait à être largement adopté aucune mesure ne serait trop extrême pour en venir à bout. »
                    Justement. La mesure la plus extrême consiste au suicide pour l’État.

                    « A la seconde où l’état percevra un danger, la répression sera violente. Ce n’est pas de la finance, c’est de la politique. »
                    Là encore, le danger est largement perçu. Mais vous oubliez deux choses :
                    – le temps de la politique n’est pas du tout le même que celui des réseaux informatiques (et pas à l’avantage du premier)
                    – la répression est possible, mais le coût de celle-ci est pris en compte. Un organisme ne peut répliquer que si le coût de l’action n’est pas trop grand. Et ça, c’est de l’économie.

                    La politique, c’est l’art de composer avec l’économie. L’économie, à la fin, gagne toujours. Toujours.

                    1. Caton

                      Le coût de l’absence de répression c’est le suicide de Léviathan. Il va mourir, c’est inéluctable, justement pour des raisons économiques. Mais il va essayer de massacrer tout ce qu’il perçoit comme un danger avant de mourir. Même les derniers spasmes après sa mort feront des dégâts.

                      À nouveau, j’affirme que bitcoin ne permet pas de mettre son capital à l’abri. Utiliser bitcoin à petite échelle ne présente que peu de risques même si les conséquences pour Léviathan pourraient bien être fatales à terme. L’utiliser pour stocker des sommes importantes est ou sera rapidement physiquement dangereux.

                    2. Aristarque

                      Oui, elle gagne toujours comme l’ URSS en a fourni la démonstration grandeur nature. Cela n’ a pas empêché le GPU, le NKVD, le Goulag et autres joyeusetés, quel que soit le coût de ces solutions qui n’ étaient sûrement pas gratuites. C’est rarement le coût réel qui est pris en compte par un Etat mais le coût perçu et le taux de nécessité d’ action pour se préserver en sa définition du moment. Quitte à accélérer la décomposition. La Gestapo a fonctionné convenablement jusqu’aux derniers moments du IIIme Reich alors que l’ urgence des temps aurait justifié d’ envoyer ses divisions au front. Idem pour la STASI… Si un Etat par ses maitres estime qu’ il est en danger, il hésitera peu devant les moyens, même si c’est une democrassie…

                    3. Aristarque

                      A H16
                      Directement pour le développement de Bitcoin, probablement.
                      Beaucoup moins pour pourrir le futur des utilisateurs puisqu’on peut supposer à un moment que ce dernier aura l’intention de profiter de son pactole…

              2. vegeta

                tu a déjà oublier toute ces heures ou ton prof te disait de ne pas bouger, de ne pas parler, et de ne pas aider ton petit camarade ou inversement c’est une méthode parmi d’autre pour soumettre les gens à la volonté de l’Etat

                1. yp

                  Si l’usage des crypto-monnaies vennaient à se généraliser, la seule façon de les réguler (en l’absence de contre mesure technique efficace contre leur usage ou de faille exploitable), consiste à en criminaliser l’usage (et les états y viendront, c’est une question de survie pour eux.)

    2. Jean Bon

      « Le véritable scandale, qu’il s’agisse de l’or, du LIBOR ou des devises, est là : ces escrocs paient des amendes bien inférieures au produit de leurs rapines, et gardent tout ce qu’ils ont volé! Même Taubira ne peut pas faire mieux en matière de laxisme et d’incitation au crime. »

      Ce n’est malgré tout pas vain : ils sont en train de se saborder en terme d’image. Quand les gens n’ont plus confiance, ils cherchent des alternatives. Ce sera peut etre la plus grosse punition.

  6. val

    Un pote dans la banque voit un des intérêts majeurs du bit coin dans le côté non révocable des transactions internationales. Le fait qu il se penche sur le concept prouve que cette monnaie devient un véritable acteur.Les banquiers ont compris l enjeu et sont en phase de renouveler une bonne part de leurs équipes informatiques car bcp de « vieux » ne comprennent rien au phénomène.

    1. Nocte

      Pas seulement, la plupart des trentenaires que je connais ne voit pas l’avantage de bitcoin et pour certains en ont même peur. J’ai bien essayé d’expliquer, mais ajouter l’absence de compréhension du principe de monnaie, à l’idée d’une monnaie créée « ex nihilo » par un algo informatique, plus les articles franco français sur bitcoin… ça limite le champ de compréhension

      1. Caton

        Oui, beaucoup y voient au mieux une possibilité de spéculation (et avec la volatilité du bitcoin ce n’est pas faux). Mais en expliquant que c’est comme un Paypal sans commissions, sans spam et en P2P ça passe assez bien.

          1. Caton

            Ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose: plus bitcoin devient crédible et plus la pression pour en « réguler » l’utilisation augmente…

      2. Les Français sont, en moyenne, des crasses en éco, en logique formelle, et ne comprennent à peu près rien à la finance et donc à la monnaie. En plus de ça, ils sont très étatistes, ce qui achève de vouer Btc aux pires gémonies.

        1. RBF

          Je te trouve un peu dur sur ce coup là. Je dirais que ceux qui comprennent un peu quelque chose, constituent la partie silencieuse. Ils ne cassent rien et ne font jamais grève.

          Dans mon milieu, nous sommes tout de même 90% à ne pas vouloir du système de santé étatiste. Tous métiers confondus, de la petite main en horlogerie, de la serveuse COOP, au meilleur ingénieur.

          Tu penses que les Français ne comprennent rien mais c’est faux. Tu n’entends juste pas ceux qui comprennent, c’est différent.

          1. Je crains que malheureusement, ces corps de métiers soient minoritaires. L’impression qu’ils constituent 90% vient simplement du fait que vous fréquentez d’abord ceux-là.

            Maintenant, les statistiques disponibles me donnent malheureusement plutôt raison. Désolé 🙁

            1. RBF

              Les 90%, ce n’est pas une impression H, mais un chiffre indiscutable. Nous sommes bel et bien 90% à avoir préféré une assurance privée à la CMU, tous métiers confondus (PS: je fréquente de tout).

              Comme quoi les Français ne sont pas aussi étatistes que l’on peut le croire. C’est simplement qu’ils sont contraints de l’être, puisque le socialisme est imposé à TOUS les Français. Ce qui ne signifie pas qu’ils sont tous d’accord avec ça, les frontaliers en sont d’ailleurs la preuve vivante. Et c’est bien pour ça que l’État cherche par tous les moyens à leur rabattre leurs caquets, même s’il faut baffouer ouvertement le droit communautaire.

              1. Vous confondez « libéral pour l’assurance » et libéral au sens le plus large. Tous sont prêt à admettre qu’il y a trop d’impôts. Tous veulent bien que ceci ou cela soit libéralisé, oh oui. Mais donnez aux gens l’occasion de voter pour augmenter l’impôt des autres pour diminuer le leur, et ils le font. Miracle : on obtient la situation actuelle qui n’est pas un hasard ou un accident.

                1. RBF

                  Pour diminuer leurs impôts ? Vous pensez vraiment ce que vous écrivez ?

                  Parce que s’il y a bien une chose avec laquelle les Français sont unanimes, c’est que quasiment aucun d’entre eux ne croit encore à une hypothétique baisse d’impôts.

                  Ceux dont tu parles, je les vois plus comme des revenchards idiots (sauce Mélenchon, que j’estime à à peine 10-15% de la masse). Mais des revenchards qui ne croient pas une seconde aux baisses d’impôts.

                  Quand Marisol a décidé de me prendre 8% de mon salaire, j’en ai rencontré quelques uns de ces crétins. Sur les forums, les blogs, en vrai, un peu partout. J’ai bien tenté de leur expliquer, en toute courtoisie, que mon argent n’irait pas dans leurs fouilles, je ne leur apprenais rien. Mais ils étaient contents quand même, justice est rendue.

                  1. Diminuer leurs impôts, conserver leurs prés carrés, se protéger de (immigrés, concurrence, capitalisme apatride, …) La liste est longue des gogos qui ont veauté pour ça et toujours obtenu l’inverse. Le Hollande, il a bien fallu qu’il trouve ses millions d’électeurs, non ?

                    Et je maintiens : si la majorité était libérale, pourquoi ne se retrouve-t-elle ni dans les discours prononcés, ni dans les politiques menées, ni dans les sondages effectués, ni dans les rumeurs, ni sur facebook, ni en radio, ni en presse, ni partout ailleurs ? Ah ça oui, le pharmacien moyen de campagne, il est libéral, mais pas question d’envisager une concurrence avec le Roumain ou le Belge. L’artisan moyen, il n’aime ni les impôts, ni l’URSSAF, ni les inspecteurs du travail. Mais lorsque son principal client est l’état (ou la collectivité locale), pouf, difficile de ne pas voter pour le maire (on pourrait raconter l’histoire des sens giratoires nantais, ici). Etc., etc., etc. Malheureusement, des exemples comme ça, y’en a à la pelle.

                  2. gameover

                    RBF, pas 10 ou 15%.

                    Regarde ceq ui s’est passé pour la mise sous condition de revenus des allocations familiales : c’était approuvée par 80% des français.

                    Toute hausse d’impôts est présentée comme une mesure juste, solidaire, égalitaire etc… et donc acceptée comme telle. Même des taxes comme celle sur les sodas, l’huile de palme trouvent une certaine résonnance dans l’opinion… c’est pour le bien des gens, pas eux… mais les autres.

                    Hier soir j’étais chez des amis et à « 7 à 8 » il y avait un reportage sur les micro logements assez insalubres sur Paris intra muros loués 3 à 400E pour 6 ou 7 m², ce qui perso ne me gêne pas plus que ça : il y a un marché, il y a des clients.

                    Il a fallu que je démonte un par un et logiquement les arguments des uns et des autres pour leur démontrer que leurs diverses solutions (réglementation, interdiction etc…) étaient débiles et contre productives car elles allaient avoir un effet inverse sur l’offre et les prix et en finale pénaliser ces mêmes locataires et tous les autres : baisse de l’offre, transfert de la demande donc hausse de prix des autres logements… et on n’aura pas résolu le problème.

                    Néanmoins, ils restent avec leur idée première de pendre haut et court ces salauds de propriétaires.

        2. Nocte

          Certains se bornent à ce qu’ils ont appris en cours, mais il arrive qu’ils comprennent.

          Je suis un pur produit de l’EdNat, et même si intuitivement je trouvais que les cours d’Éco de seconde me semblaient parfaitement biaisés, je n’ai pas forcément cherché à comprendre comment cela fonctionnait (hormis offre/demande assez basique et simple à capter). C’est le marché du travail qui m’a permis de comprendre pas mal de chose…

          Sans bagages ni expérience, quelle valeur as-tu ? Celle qu’un patron veut bien te donner…
          Je me voyais finir manut’ ou équipier dans un fast-food.
          Je me suis retrouvé face à l’ANPE, j’ai compris qu’il ne fallait rien en attendre.
          J’ai fait de l’intérim, j’ai pris des refus à cause des grilles de salaire : un BAC ? Il va nous coûter trop cher, on ne prend pas. J’ai percuté que le problème, ça n’était pas le RH, mais bien la grille de correspondance diplôme/salaire. J’ai encore en mémoire la conclusion du type de l’agence d’intérim  » désolé, on n’aurait pas du vous envoyer là-bas sans falsifier votre CV »…
          J’ai fait dans l’aeroportuaire, et ses syndicats tout puissant : si t’avales pas, tu n’iras pas loin.
          Puis je suis tombé, par chance, sur une boite d’informatique : on te laisse ta chance, montre nous ce que tu vaux, si tu tiens le pavé, on te garde, sinon tu degages. Principe de base, on loue ta capacité de travail auprès d’un client, s’il est satisfait, tu restes, c’est du gagnant-gagnant.

          Ensuite via mon job, j’ai croisé plein de profils différents, j’ai compris beaucoup, beaucoup de choses qui ne sont pas expliqués dans les livres ni par une bonne partie des profs (merci les contrats en banque privée et salles des marchés). Je m’estime chanceux alors, j’essaie tant bien que mal à expliquer et conditions. .. Et grâce à toi, ainsi qu’à d’autres sites (je ne vais pas faire le tour), j’ai pu affiner tout cela et trouver les mots plus justes. Oh parfois, ça ne semble ne pas porter, c’est un travail fastidieux et certaines graines ne germeront que sous certaines conditions voire jamais, mais je tente le coup tout de même.

          En tout cas, un humble merci pour tous tes billets, je n’ai aucun moyen de m’assurer que mes like et autres publications depuis facebook te ramènent du monde, néanmoins, j’ai des collègues qui te suivent quasi quotidiennement et tu as permis qu’ils comprennent mieux certains rouages, notamment la logique de marché !

  7. sam00

    J’ai une question (idiote peut-être) sur le BitCoin:

    Vu que je me suis assez peu penché sur le sujet en dehors de quelques recherche sur le fonctionnement et l’utilisation de cette cryto-monnaie, je manque fortement d’érudition à son sujet.

    Quelques uns d’entre vous auraient-ils quelques liens à partager pour parfaire un peu mes connaissances à son sujet?
    – Son fonctionnement?
    – La méthodologie à suivre pour la stocker? L’utiliser?
    – Les moyens d’échange monnaies papier BitCoin?
    – Une vue un peu synthétique de la galaxie des crypto-monnaies?

    Bref, tout article de fond sur le sujet m’intéresse (et en séduira d’autres je pense)
    merci d’avance

  8. cc

    Il est peut-être dangereux d’appréhender les crypto-monnaies sous l’angle uniquement technologique, d’être émerveillé par ces algorithmes, et d’en conclure que c’est tellement vertueux… que ça en devient inéluctable.

    Et si le point noir, le point faible des crypto-monnaies était précisément… leur vertu ?

    Je reformule : pourquoi, comment, et au nom de quoi les « bad guys » (vous avez listé les principaux : banques centrales, gouvernements) se laisseraient déposséder de la source même de leur pouvoir ?

    La vertu pourrait-elle l’emporter sur le vice, uniquement parce qu’elle est vertueuse ?

    (Pardon pour la blague, mais c’est je pense la question fondamentale.)

    A moyen et même long terme, cela semble peu probable.

    1. « pourquoi se laisseraient-ils déposséder de la source même de leur pouvoir ? »
      Et s’ils n’avaient pas le choix ?

  9. large

    c’est un match à mort .
    Parier sur le bitcoin c’est parier sur la mort des monnaies des banques centrales!
    La cohabitation ne peut durer que si le bitcoin reste marginal , sinon ce sera la guerre et au vu des forces en présence , l’effondrement du bitcoin.
    Il suffit aux USA de bloquer quelques noms de domaines pour assister à l’effondrement du bit coin en quelques heures.
    De leur coté les partisans du bit coin ont une force de frappe proche du néant!

    1. Caton

      C’est exactement ce que la France pensait du Viêt-minh et du FLN. Je ne vais pas vous raconter la fin de ces deux conflits, mais sachez dej

        1. Waren

          Il n’y a qu’une seule façon de réguler le Bitcoin, c’est de couper l’Internet, ce qui risque quand même d’être un peu difficile. Le seul levier qu’ont les Etats est de s’en prendre plus durement aux intermédiaires, ceux qui par exemple vendent, achètent et échangent du BTC contre de la fiat, ceux qui proposent des moyens de paiement ou des services, etc.
          Mais plus on avance, et plus cela risque d’être difficile car la confiance en cette monnaie grandit, ce qui implique que l’on ne sent de moins en moins enclin à l’échanger contre des Euros ou des Dollars, bref à l’utiliser comme une monnaie ordinaire. J’ajoute que son écosystème est littéralement en train d’exploser et que les récentes déclaration de Michel Sapin à son égard n’ont eu qu’un seul résultat: une grosse tranche de rigolade. Tout de même, intégrer le Bitcoin dans l’assiette fiscale de l’ISF ! Je plains le premier expert comptable qui va s’y coller.

          1. Jesrad

            Exactement ! La Blockchain est déjà distribuée, le réseau de vérification de transactions est déjà en place et tourne déjà à plein régime.

            OpenBazaar, Side Chains, CounterParty… se développent sur cette infrastructure non-étatique bien réelle pour créer à terme des institutions publiques incentralisables, et donc inappropriables par les états.

            Il est dores et déjà trop tard pour l’état.

    2. Etienne

      Je suis curieux de savoir quels noms de domaines vous proposez de bloquer… Quand on voit en plus qu’ils n’ont toujours pas réussi à bloquer the pirate bay, ça laisse rêveur.

    3. Jean Bon

      Au lieu de parier des sommes importantes, le mieux est d’agir.
      Commencez à faire de petits échanges en bitcoin.

      De mon poit de vue, il ne faut pas prendre de risques substantiels avec Bitcoin. Contentez vous d’une poignée d’euros (selon votre patrimoine) et interessez vous au phénomène. Si l’utilisation finit par être prohibée (ou fortement reglementée) ou si c’est une autre monnaie électronique qui prend le dessus un jour, vous n’aurez pas tout perdu : vous aurez acquis la connaissance sur le sujet !

  10. sam00

    HS, mais l’article est excellent!!!

    http://www.challenges.fr/economie/20141114.CHA0286/taxe-d-habitation-pourquoi-les-francais-n-y-comprennent-rien.html

    Où l’on découvre, consterné, que le fait d’avoir l’électricité et l’eau courante fait de vous un rupin, un salaud de riche qui doit payer plein pot la taxe d’habitation …

    La conversion du chauffage central, du bidet, du vide-ordure, ou des WC intérieurs en m2 taxables est aussi un grand moment!

    1. Aristarque

      La grille de taxation et notamment des appréciations des valeurs des conforts et équipements de luxe date des années 20…

      1. sam00

        Je sais bien Harry, c’est pour cela que je voulais vous en faire tous profiter, et H16 au particulier pour l’aider à trouver l’inspiration 😉

        Cela semble tellement surréaliste!
        Le journaleux nous explique que la Valeur Locative Cadastrale date des années 70, mais quand on regarde dans le détail les critères, on à l’impression d’être à l’époque de Gavroche!

        Sérieux, comptabiliser le bidet, les toilettes individuelles, ou le tout à l’égout comme des éléments de luxe (oui oui, de luxe!) … sans parler de la douche ou de la baignoire (la baignoire, là vous êtes un gros salaud de riche)!

        En lisant l’article, j’ai eu l’impression d’être en RDA … et encore, c’est faire insulte à la RDA …

        Et dire que l’on paye des fonctionnaires à faire ce genre de calculs débiles! D’un coup, trouver des économies (de salaire notamment), ça semble vraiment simple!

        1. Aristarque

          C’est de cette méthode initiale qu’ a dérivé le fameux calcul de la « surface corrigée » qui était l’ âme, l’ ossature du calcul scientifique du loyer équitable maximal défini par la trop fameuse et fumeuse loi de 1948… En fait, cela date d’ une époque sans informatique où tous les calculs devaient être faits à la main, au mieux avec des calculatrices manuelles puis ultérieurement électriques… Il ne fallait donc pas avoir des calculs avec trop de données a mouvementer…
          Rappelons que la fameuse machine à calculer de Pascal avait été inventée pour soulager son père qui travaillait dans l’ administration fiscale de Louis XIII…

        2. Aristarque

          Quant à 1970, c’est la dernière fois où a eu lieu la mise à jour générale systématique des niveaux d’ équipement des habitations construites antérieurement. Tout ce qui a pu être modifié ensuite, s’ il n’ a pas donné lieu à permis de construire, déclaration de travaux ni nouveaux abonnements, est en principe ignoré du fisc sauf s’ il a pu enquêter à titre ponctuel ou recouper des dossiers. D’ où les déséquilibres d’ immeubles anciens de centre-ville, en retard à l’ époque mais rénovés depuis, moins taxés que d’autres plus jeunes mais plus mal placés…

        3. yp

          Les VLC, les surfaces pondérées, ce genre de chose, ce n’est pas pour occuper les fonctionnaires : c’est pour que personne ne puisse venir contester un calcul :

          « Ah, mon bon môôônsieur, oui, effectivement, ici on doit réduire un peu la surface. Comment ça, vous avez mis du double vitrage ? Eh bien, il faut en tenir compte ! Attendez… ça fera tant en plus… Comment on fait ? on laisse comme c’est ou bien on change et je vous fais un redressement sur les 3 dernières années ? Allez au revoir… » (vécu)

      2. sam00

        C’est effarant! Ce truc est tellement grotesque que j’ai voulu fouiller … et là, je suis tombé sur ça sur le site des impôts:
        http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/8238-PGP/version/default/part/ImageData/data/TFB-20-10-50-50.PNG

        C’est extrait de cette page qui explique comment calculer la valeur locative cadastrale (base de la taxe d’habitation):
        http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2373-PGP

        On dirait que le document date lui même des années 70 (et encore je suis gentil) tant la qualité de l’image est mauvaise!

        C’est pas possible! dites moi que je rêve?!

    2. Aloux

      Ce que j’adore c’est que quand ils refont le calcul c’est toujours une augmentation de la taxe qui en ressort. C’est vrai que le calcul actuel engendre des injustices, mais l’Etat ne les corrigera qu’en augmentant la taxe de ceux qui paient moins, surtout pas en baissant tout le monde…

  11. Higgins

    Totalement HS mais avec la génération 68, c’est l’imagination au pouvoir: http://www.ouest-france.fr/ecotaxe-les-portiques-pourraient-etre-reutilises-par-la-gendarmerie-2980225
    St Hypocrite, le patron des hommes politiques est passé par là: « La ministre (NB Eolienne impériale) veillera à ce qu’il « n’y ait aucun gaspillage et qu’effectivement cette technologie puisse resservir et donc ça va nous faire des entrées financières » ». La dernière partie de la phrase m’inquiète.

    1. gameover

      « Elle a exclu que ces portiques deviennent des radars mais a indiqué qu’ils pourraient être utilisés « par la gendarmerie pour mesurer les embouteillages, prévenir des intempéries, etc ».

      P’tain ça fait cher la station météo… surtout qu’il y en a déjà !

      Pour ce qui est des bouchons il suffit de se brancher sur Waze… Ce sont des vraies billes avec les nouvelles technos… et pourtant je n’ai pas fait l’ENA.

      1. Aristarque

        Faut bien trouver quelque chose de plausible (pour le grand public encore capable de voter soce par exemple) pour recycler toutes ces installations… Cela finira par servir pour contrôler l’utilisation des routes par les véhicules particuliers pour trouver un gisement de taxations diverses… Nocte 23H31 a une bonne appréciation du futur proche…

  12. hop hup

    La BCE décidée à injecter 1000 milliards d’euros de liquidités supplémentaires

    la planche a billet européenne en action

  13. hop hup

    http://www.franceguyane.mobi/actualite/une/la-mairie-de-kourou-en-panne-seche-218271.php

    Faute d’avoir été payé, Bamyrag (Total) a bloqué les cartes essence des véhicules municipaux. La mairie espère que la situation se débloque la semaine prochaine.

    Les agents de la mairie de Kourou n’en sont pas encore à pousser les véhicules municipaux, mais c’est tout comme. Depuis une dizaine de jours, les cartes essence de la mairie sont bloquées, ainsi que l’a révélé la radio Guyane 1ère jeudi. La raison : la mairie a trop de factures en retard auprès de Bamyrag (Total).
    « C’est la suite logique de notre situation globale. On est en cessation de paiement sur les factures de pas mal de fournisseurs, explique Rudy Stephenson, directeur de cabinet du maire. On a du mal à payer. On a été clair dès le départ : on est à quasiment neuf ou dix millions de factures non payées depuis 2012. […] On paie les salaires en priorité. Nous avons aussi fait le choix de payer le passif en 2014 aux pompier

    bientôt ce genre de chose sur le chez nous en france

    1. Aristarque

      12 M€ de passif impayé en deux ans pour 25.000 habitants…
      Soit du 500 € par habitant : du nouveau né au centenaire…
      Toujours le problème du socialisme quand il arrive au bout de l’argent des autres…

      1. Aristarque

        Tiens, il faudrait signaler cette ânerie d’un notaire nullard à Vincent Le Coq sur Contrepoints…
        Tout ça d’études pour ignorer le montant de la taxe d’absence de parking dans un projet de construction et surtout que ce montant n’a JAMAIS été symbolique pour des raisons évidentes d’incitation…
        Ces chers Maîtres qui sécurisent comme nulle part ailleurs dans le monde, les transactions immobilières grançaises…

      2. gameover

        Suite à ton com’ et en essayant de me documenter sur les taxes locales je suis tombé sur ça :

        collectivites-locales.gouv.fr/reforme-fiscalite-directe-locale-0

        On a supprimé la taxe professionnelle mais quand on voit par quoi on l’a remplacé… une usine à gaz.

        C’est aussi un des rares documents sur lesquels on a des montants globaux des taxes perçues sur les entreprises ou les ménages dont par exemple :
        – 10.66Mds pour les droits de mutation
        – 6.083 Mds pour les cotisations transport dont la moitié pour la région parisienne
        – 6.49 Mds pour la Taxe des Ordures ménagères

        et plein d’autres chiffres dans les rapports cités dans le lien.

        … et une perle sur la folie taxatoire :

        « La taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE) s’est substituée en 2008, dans le cadre de la loi sur la modernisation de l’économie, à trois anciennes taxes locales portant sur les affiches, les enseignes et les véhicules publicitaires. La nouvelle taxe est entrée en vigueur le 1er janvier 2009. Depuis, des excès ou incongruités (taxation des croix de pharmaciens et des enseignes institutionnelles « Police » par exemple) ont été constatés et ont conduit à une modification législative. »

          1. gameover

            Je serais curieux de savoir dans quelle(s) ville(s) ça s’est produit.

            Mais que l’on trouve incongru de taxer une croix de pharmacien et par contre normal de taxer l’enseigne du plombier du coin c’est assez symptomatique de la façon dont est perçue l’entreprise.

            Mais j’entends d’ici les « oui mais la santé c’est pas pareil ».

  14. hop hup

    Le patron de la Banque du Canada recommande le bénévolat aux jeunes chômeurs
    Le gouverneur de la Banque du Canada recommande aux jeunes chômeurs de chercher du travail, même s’il n’est pas rémunéré, en attendant la reprise de l’économie.

    Les jeunes Canadiens qui ont du mal à trouver du travail devraient chercher à bonifier leur CV en s’offrant comme bénévole, a soutenu Stephen S. Poloz, devant un comité de la Chambre des communes, mardi.

    « Faites du bénévolat pour travailler à quelque chose qui est relié à votre champ d’expertise, pour acquérir de l’expérience durant cette période », a-t-il précisé.

    M. Poloz a d’ailleurs estimé qu’il pourrait falloir jusqu’à deux ans avant que le marché du travail rejoigne l’amélioration déjà amorcée de l’économie.

    « Nous sommes confiants que ce ne sera pas très long. »

    Comme en France quoi il peuvent toujours attendre la reprise elle viendra pas

    1. petit-chat

      Sauf qu’en gRance, si tu bosses tu perds tes indemnités, ta couverture sociale, tes aides au logement, etc… (je ne connais pas trop le système des cassocs), mais encourager la volonté de s’en sortir n’est pas dans le programme génétique des socialauds, quelle qu’en soit la couleur.

    2. Aristarque

      Bosser GRATOS ???
      Mais proposer de bonnes compétences à une boite gratuitement, cela va plaire!
      C’est sûr!
      C’est évident!
      Il va y en avoir du monde pour vous proposer des jobs, en veux-tu, en voilà, à ce tarif de faveur.
      Et le jeune qui bosse gratuitement, il va vivre de quoi SVP ? Merci Papa, merci Maman, de me maintenir comme Tanguy…

  15. Vince

    Le problème d’une monnaie électronique c’est que même si l’algo est très sur et que le nombre de monnaie est limité, on peut créer une infinité de ces monnaies!!!!!!
    si ça fonctionnait, la monnaie privée aurait déjà marché il y a 100 ou 200 ans (sous forme de billets, timbres etc…)

    1. gameover

      Les marchés financiers (titres, dérivés) jouent ce rôle, la monnaie étatique étant juste un intermédiaire dans la transaction… ou pas.

      fr.wikipedia.org/wiki/Monnaie_priv%C3%A9e#P.C3.A9riode_contemporaine

      « En effet, le fort développement depuis le début des années 1980 des marchés à terme d’instruments financiers et des autres produits dérivés permet aux entreprises et aux banques de constituer sur mesure et de détenir des titres présentant toute combinaison raisonnable de liquidité et de risque. De ce fait, les échanges de titres sur les marchés financiers ont accaparé une grande partie des bénéfices que pourraient trouver les banques à l’émission de monnaie privée. Le montant quotidien de tels échanges est ainsi supérieur à la totalité de la masse monétaire mondiale, à tel point que certains économistes (Maurice Allais, Joseph Stiglitz,…) estiment que la monnaie est désormais de facto essentiellement privée, les banques centrales n’ayant en quelque sorte plus d’autre choix que de suivre le mouvement global imposé par les banques commerciales. »
      _________
      Il faut que les intervenants aient un certain intérêt à utiliser une monnaie privée mais dans tous les cas posséder de la monnaie n’a aucun intérêt même pour une réserve de valeur puisque la meilleure réserve de valeur est dans les biens tangibles tant qu’ils ne peuvent pas être aliénés.

      Actuellement le seul intérêt d’une monnaie privée a trait à l’anonymat pour des raisons fiscales : pas de déclaration à la douane, pas de compte plus ou moins anonyme. Le fait qu’elle soit dématérialisée augmente la sécurité : pas besoin de valise.

          1. gameover

            Il semble qu’il ait fait appel : « He has appealed his conviction. ».

            Il faut dire qu’il avait quand même choisi un nom de guerre :

            « Liberty Services’ original name was « National Organization for the Repeal of the Federal Reserve and the Internal Revenue Code » (NORFED). »

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