Article initialement paru le 07.12.2018
Le billet que vous pouvez lire ci-dessous a été écrit il y a un an et constituait déjà un petit récapitulatif de la situation courante française, en notant au passage que tout se déroulait comme prévu, c’est-à-dire mal. Le constat reste évidemment le même un an plus tard pour les grandes lignes. Les détails, eux, montrent que les problèmes français se sont empilés, aggravés, étendus, et que rien n’indique une véritable amélioration où qu’on regarde : non seulement, la situation n’est pas bonne, non seulement elle s’aggrave clairement, mais tout indique que c’est essentiellement du fait des agitations consternantes des politiciens … que les Français ont élu.
Jamais une Nation n’est devenue riche en se taxant à mort. Jamais. Mais c’est, malgré cette vérité inaltérable, exactement ce que tous, en France, entendent faire. Forcément, ça va bien marcher.
Intéressante période que celle que nous vivons actuellement et qui, à défaut d’offrir de réjouissantes perspectives pour les prochains mois, permet de réfléchir un peu sur l’état général du pays.
Et lorsqu’on se penche sur sa situation, difficile d’être véritablement surpris par ces mouvements de foule de moins en moins contrôlés.
Pour commencer – et ces colonnes en attestent depuis des lustres – le train de vie de l’État français n’a jamais été aussi dispendieux. Non seulement, ce patapouf obèse a pris une ampleur invraisemblable, mais en plus l’a-t-il fait aussi bien sur le dos des générations courantes que des générations futures, avec une dette qui explose maintenant tous les plafonds.
Il suffit de ressortir quelques graphiques édifiants pour bien comprendre que non, décidément, rien de tout ce qui se passe en ce moment n’était imprévisible.
Ainsi, la pression fiscale n’a cessé d’augmenter pour atteindre maintenant des seuils invraisemblables au point que la France est maintenant le leader incontesté des enfers fiscaux de la planète. Oh, bien sûr, les indécrottables collectivistes argueront que ces niveaux de prélèvement sont amplement justifiés par nos belles infrastructures et nos magnifiques services publics, en oubliant qu’avec 10 à 20 points de prélèvements de moins comme en Allemagne ou en Suisse, les services dispensés et les infrastructures présentes y sont pourtant meilleurs.
Il faut être sacrément aveugle ou très solidement endoctriné pour ne pas voir la corrélation étroite entre la pression fiscale d’un côté et les capacités de croissance d’un pays. Pour la France, là encore, cela se traduit par un fort joli graphique dont on n’entend que rarement l’analyse ou la simple mention dans nos journaux conscientisés, nos plateaux télés pleins comme un œuf d’experts tous plus affirmatifs les uns que les autres sur les bonnes solutions à appliquer.
De la même façon, il faut faire preuve d’un optimisme d’airain ou, plus probablement, d’un entêtement absurde pour persister à penser que les solutions appliquées jusqu’à présent en matière de lutte pour l’emploi, contre le chômage et la précarité ont été d’une quelconque utilité. Tout indique au contraire que tous les efforts gouvernementaux se sont traduits au mieux par des résultats microscopiques, au pire ont été parfaitement contre-productifs.
Pas étonnant non plus dans ce contexte que le moral des Français soit en chute libre : plus ces derniers s’échinent à produire (au point d’avoir une productivité record), plus ils font preuve de souplesse pour s’adapter à des horaires étendus, à des emplois éloignés de chez eux ou à des salaires minimalistes, plus la situation économique se dégrade et moins l’État leur laisse de marge financière.
Pire encore : les élus semblent se passer le mot pour concerter leurs efforts en vue de pourrir encore plus la vie de leurs concitoyens.
Outre la multiplication invraisemblable de règles toujours plus complexes, outre l’imposition de normes toujours idiotement supérieures aux normes européennes (donnant à nos voisins de nombreux avantages concurrentiels) dans le seul but de frimer (ou pour favoriser d’énièmes connivences), outre la prolifération de vexations routières diverses pour bien faire comprendre que posséder de voiture est une honte ultime, outre tous ces éléments, les mêmes élus se relaient pourtant, nuit et jour, dès qu’ils le peuvent, pour inventer une nouvelle taxe, une nouvelle interdiction, une norme, une règle ou une contrainte supplémentaire : alors que la fronde des Gilets Jaunes bat son plein, alors que la France crève de n’avoir pas assez d’emplois créés, de ne pas assez attirer les entreprises sur son sol, Bruno Le Maire relève le défi de le rendre encore moins attractif, encore plus fiscalement dangereux d’y faire du business en revenant à la charge (EncoOÔOore une fois !) avec une « nouvelle » proposition de taxe sur les GAFA. Et quand ce n’est pas les GAFA, c’est (roulement de tambours) le reste des entreprises.
On en vient à se demander si leur cogner vigoureusement sur le museau ne serait pas, finalement, la seule façon de calmer leurs compulsions taxatoires rabiques et tenter de faire rentrer cette réalité pourtant simple : jamais une Nation n’est devenue riche en se taxant à mort. Jamais.
Parallèlement, dans une sorte d’ironie mordante que seule peut nous offrir la vie courante, réelle et loin des cirques politiques artificiels, on apprend que la fiscalité française est tellement confiscatoire que même l’État français cherche lui aussi à y échapper : Engie (ex GDF-Suez), dont l’actionnaire principal n’est autre que l’État français lui-même, aurait ainsi transféré au Luxembourg une partie de ses capitaux (27 milliards tout de même) pour réduire sa facture fiscale.
En somme, alors que Macron prétendait réformer le pays et que la petite troupe de ses suiveurs l’a élu pour ça, tous les indicateurs pointent dans le même sens : les gabegies continuent, les dépenses ne se sont jamais aussi bien porté et de façon générale, non seulement le gouvernement actuel ne fait pas mieux que le précédent sous Hollande, mais tout indique qu’il a même accéléré la tendance.
Soit, il a bénéficié d’un terreau favorable à ses expérimentations fiscales déchaînées : après 40 ou 50 années de propagande anti-capitaliste et d’enseignement indigent de l’entreprise, de l’économie et du marché, le peuple est mûr pour n’y plus rien comprendre et s’enfoncer mollement dans la facilité des slogans tout faits (et tout faux) sur une fumeuse justice sociale et la nécessité de taxer les riches pour aider les pauvres, alors que la seule justice fiscale se résume fort simplement à une baisse globale de tous les impôts, pour tous, et à une baisse, logique et conséquente, de la présence de l’État partout dans nos existences.
Non, décidément, rien de tout ce qu’on observe actuellement, rien de ce mouvement des Gilets Jaunes n’est fortuit. Il n’est que le strict aboutissement d’une bastonnade de plus en plus vigoureuse du peuple sur lui-même, après son découpage en tranches plus ou moins fines pour opposer les unes aux autres dans une application d’un « diviser pour mieux régner » à la hauteur des petits machiavels poudrés de l’administration qui ont pris le pouvoir depuis plus de 40 ans.
Je crains qu’on ne soit à présent arrivé au bout de cette tactique.
J’ai à peu près la tête du chaton en pensant à ce bon socialisme dispensé en pure perte.
J’ai fait, comme tous les week-ends, mon plein hier, du gaz-oil. Le litre était à 1,50 euro contre 1,49 au SP95. la taxophilie maladive et galopante du pouvoir imbécile francais est passée par là. J’ai bien peur que demain soit pire car la commission européenne nage en plein délire escrologiste. Ils sont tellement cons, à ce niveau il n’y a pas d’autres qualificatifs utilisables, que toute cette engeance tue de plus en plus rapidement et inexorablement une forme d’idéal européen qui visait à un « vivre ensemble » assez plaisant.
Qui ne souscrit pas à la perpspective d’aller librement d’un bout à l’autre de ce continent sans contrainte administrative lourde et surveillance exagérée ? La France meurt, l’Europe est morte, la Démocratie est moribonde et les extrêmes, de droite peut être mais surtout de gauche, pavanent sans vergogne et imposent leurs lubies destructives. Beau résultat messieurs les politiques. J’espère que vous aurez à répondre de vos actes.
Cet article de Jean Raspail qui date de 2004 sonne juste. Il est à lire :
http://royalisme.merl1.over-blog.com/article-jean-raspail-dans-le-figaro-n-18619-du-jeudi-17-juin-2004-la-patrie-trahie-par-la-republique-50072907.html
Il y a 20 ans, je m’amusais à déclarer à quelques amis triés sur le volet que j’étais royaliste juste pour voir l’hélicoptère royal, blanc marqué de la fleur de lys, se poser devant le château de Versailles (ça aurait de la gueule surtout lorsque le soleil se couche par un beau soir d’été) pour y amener le roi. Vu l’état de décomposition avancé de notre régime, je dois avouer que la notion de république à tendance à s’éloigner et qu’elle est loin de me faire rêver. Ce qui me bloque encore, c’est de devoir piloter avec une perruque poudrée.
Plus sérieusement, la dégradation s’accélère et de plus en plus d’individus, souvent exerçant des responsabilités, le constatent. C’est inquiétant pour l’avenir.
Beaucoup constatent mais continuent à voter pour les baltringues en espérant un résultat différent.
Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir….
En d’autres termes… Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche…
Proverbe Shadok
Il me semble avoir lu chez Nicolas Bonnal » les français sont morts »
Des morts qui font semblant d’être vivant. …Pour paraphraser un auteur,du IXXEME probablement.
“ C’est inquiétant pour l’avenir.”
Long hard times to come
.
https://youtube.com/watch?v=NeUHYpuGsLY
Je ne vois qu’une révolution et une dictature pour remettre de lordre dans ce marécage putride qui s’appelle la France.
Avec pour prélude une guerre…
Ce qui est particulièrement intéressant, Major, avec le papier de Jean Raspail, est qu’il a été écrit il y a 15 ans !… Et aurait pu être pondu dernièrement, puisqu’il est plus que jamais d’actualité …
Il tombe bien pour faire un parallèle avec les billets de H16, qui écrits il y a un an, pourraient paraitre avoir été fait la veille, seulement en changeant les dates …
Existe-t-il des études qui mettraient en parallèle le temps de travail effectif et le nombre de jours de grève dans une organisation? Ce serait intéressant à voir. Mon intuition est que c’est dans les organisations les plus « sociales » et où le temps de travail est réduit et où la productivité est faible que le nombre de jours de grève est le plus important. L’oisiveté reste la mère de tous les vices, c’est bien connu.
Higgins, Ces gens ont tellement l’habitude de ne rien foutre que quand ils se mettent en grève, ils appellent çà « une journée d’action » !
C’est comme les statistiques ethniques, c’est strictement interdit, verboten !
En tout cas cas, la propagande se diffuse hors de nos frontières : des clients étrangers sont persuadés, par leurs médias que 90 % des français sont en grève.
Élément que j’ai bien sûr, réfuté.
Les journalopes sont les mêmes partout, je le confirme. Pas un pour dire que seuls les privilégiés non-licenciables font « grève » (enfin, comme si autrement ils se tueraient à la tâche)… Ils doivent tous rêver de Grand Soir, dans le bon vieux style.
« des politiciens … que les Français ont élu » >>> « des politiciens … que les Français ont élus ». Oui, je sais, cet accord du participe passé avec avoir est vraiment une plaie. Demandons sa suppression,ça fera au moins un problème de moins.
Avant de s’attquer à l’Everest, c’est-à-dire la réforme des retraites des nants de la République, pourquoi ne pas s’entrainer avec des Institutions inutiles qui coutent cher mise bout à bout et pour lesquelles les Français ne riquent pas de bloquer le pays Par exemple suprimer d’un trait le Conseil Economique et Social, les comités Thedule, les retraités de la politique qui sont payés pour figurer dans des Institutions où ils ne mettent pas les pieds (Conseil Constutionnel). Les dizaines de milliers d’élus, municipaux, cantonaux, régionaux, nationaux qui ne siègent que quelques heures par mois. Les intermittents du spectacle, le service public de la radio-télévision (jaimerais comparer le coût de France 2 et de M6, rapporté au point d’audience), les aides au cinéma, les intermittents du spectacle.Que notre Jupiter , ce Dieu qui détient le pouvoir de la foudre et le tonnerre- n’ait même pas pensé à commencer ce nettoyage signe le caractère du bonhomme…un pantin, un tigre de papier, j’en passe et des meilleures. Comme disent les notaires » Tant vaut l’homme, tant vaut l’affaire ». Avec ce petit bonhomme, rien à espérer (il prolonge la longue série des « présidents » qui n’ont jamais présidé quoique que ce soit).
Oui, c’est du bon sens, mais non: du point de vue du pouvoir, cela reviendrait à ôter le pain de la bouche des copains, enfin, pour être plus vrai, à leur ôter les privilèges luxuriants dont ils jouissent gratuitement, par le truchement de nos impôts. Et ça mon vieux, de leur point de vue ce serait pire que de couper la tête du roi.
Et quand on commence à toucher des choses comme les retraites, on prévoit le truc à l’avance, on demine le terrain, voire on prévoit un plan b.
Mais non. Avec cette équipe de branquignole, c’est partit tt de suite en sucette. Sans aucune issue de secours
« Pour la France, là encore, cela se traduit par un fort joli graphique dont on n’entend que rarement l’analyse ou la simple mention dans nos journaux conscientisés, nos plateaux télés pleins comme un œuf d’experts tous plus affirmatifs les uns que les autres sur les bonnes solutions à appliquer. »
Certes, certes… la pression fiscale augmente et la croissance diminue…
Mais comment font les ARNAULT et consorts pour augmenter leur revenus annuels?:
» sa fortune a bondi de pas moins de 30 milliards de dollars, pour s’établir à plus de 72 milliards de dollars (soit 58,6 milliards d’euros). Concrètement, cela représente un gain de 3,5 millions de dollars par heure (2,8 milliards d’euros) » ???
Un indice : international
C’est vrai que c’était pas facile à trouver :
lvmh.fr/actionnaires/profil/chiffres-cles/#activite
Vente mondiale : 46`826 M€
Vente France : 4`491 M€
Moins de 10% du CA fait en France.
Et dans le CA réalisé en Grance, une bonne part provient des touristes étrangers qui achètent ici durant leur séjour… Même pas des autochtones en totalité…
https://www.sudradio.fr/economie/charles-gave-il-y-a-en-france-une-corruption-inimaginable/amp/
https:/ /www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/14/transparence-jean-paul-delevoye-declare-finalement-treize-mandats-et-regrette-une-erreur_6022904_823448.html
et
https:/ /www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/141219/retraites-philippe-defend-la-bonne-foi-totale-de-delevoye?onglet=full
Je crois qu’on appelle ça du foutage de gueule.
Au carré ou au cube, le fdg…
$3.5 millions de hausse par heure pour une fortune de $72 milliards… bof bof les chiffres vous tournent la tête… c’est comme si vous augmentiez votre fortune de 72000€ de 3.5€ par heure… soit 85€ par jour…
On parle de richesse, pas de revenu. Les actions ont monté, donc leur patrimoine (actionnarial) a augmenté. Les journalistes mélangent tout.
La valeur d’un patrimoine et les revenus sont deux choses différentes. Du coup, commentaire à côté de la plaque.
Les quelques secteurs de l’économie francaise qui résistent encore ont tous à leur origine des hommes exceptionnels et visionnaires :Renault,Michelin, Citroen, Dassault,Delorme ,Lagardère ,Leclerc, Mulliez,L’Oreal et aujourd’hui Pinault, Arnault, Niel. C’est l’arbre qui cache la foret. La majorité des societes du CAC40 est d’origine ancienne.Trés peu de création nouvelle, de renouvellement. Il suffit de lire h16 pour comprendre pourquoi ! Car très peu d’entreprises françaises récentes réussissent à se projeter à l’international. Ce qui est le cas, heureusement pour nous de ces quelques grandes entreprises dont les revenus en France ne représentent plus que quelques pourcents de l’ensemble
La majorité des 100 premieres entreprises du Nasdaq ont moins de 50 ans d’ancienneté et exercent quasiment toutes dans les nouvelles technologies ou nouveaux concepts (Amazon). La France se meurt, la France est morte.
Mouais, moins de 50 ans, pas étonnant vu que l’indice n’existe que depuis 48 ans et que depuis son origine il cote des sociétés naissantes dans le domaine des nouvelles technos dont internet et l’informatique.
Concernant les indices boursiers, il faut prêter une grande attention à la façon dont ils sont établis.
Ainsi le Dow Jones regarde la valeur du cours sans s’intéresser à la capitalisation et le NASDAQ 100 qui lui, prend en compte la capitalisation voit 50% de son indice drivé par 5 ou 6 entreprises.
L’ancienneté des entreprises dans un indice : bof bof… vu que les entreprises non performantes sont très souvent remplacées par de plus performantes, ce qui explique que sur une longue période les indices ne peuvent que monter : vous auriez un portefeuille représentatif du CAC 40 des années 80, vous n’auriez pas du tout la même performance que l’indice sur 40 ans, sauf à mettre à jour votre portefeuille en fonction des entrées / sorties dans l’indice.
Le Nasdaq 100 a dû voir passer plus de 500 entreprises dans son top 100…
Je m’y suis sans doute mal pris, mais reste une évidence, la vitalité entrepreneuriale des Usa. Je travaillais pour Qualcomm en 1992, ils avaient alors 100 employés, aujourd’hui ils sont plusieurs dizaines de milliers. Comme pour l’Europe au 19eme cette vitalité est au croisement entre des inventeurs de nouvelles techniques et des entrepreneurs pour les exploiter.
…pour L’Oreal c’est Schueller