Remember, remember, the 9th of November…

Cette année, ce n’est pas le 5 novembre qui devra faire date, mais plutôt le 9 du même mois : c’est en effet l’anniversaire des 20 ans de la chute du mur de Berlin. Pour ceux qui, comme moi, on vécu l’événement en direct et s’en rappellent encore, la date est plus que le symbole de la chute du bloc de l’Est : c’est surtout la démonstration de l’échec total et catastrophique d’une idéologie mortifère.

Et ce qui va être particulièrement intéressant ne sont pas les réactions prévisibles de la plupart des politiciens qui, la mine grave et la voix solennelle, vont tout simplement commémorer l’anniversaire comme ils sont payés pour le faire.

Non, ce qui va être croustillant, ce seront les mouvements de pagaie frénétiques des communistes invétérés et autres collectivistes de tous crins, qui comptent dans leurs rangs nos joyeux socialistes français dont l’aggiornamento politique reste toujours à faire…

Et là, je citerai l’article de Boris Johnson, le pétillant maire de Londres :

How ghastly and unworkable was state-controlled socialism, this human tragedy, moral disaster, cultural wasteland, complete environmental catastrophe and economic non-starter ! How will today’s socialists be celebrating the Fall of the Wall ?

Oui, en effet, comment les socialistes de tous bords vont-ils “fêter” cette chute ? Comment tous les collectivistes (assumés ou honteux) vont-ils encore faire passer la pilule de ce communisme qui a fait tant de morts et distribué avec tant de précision la misère pour tous et le stupre, la luxure et la corruption la plus totale pour quelques uns ?

Oh, je vois déjà les pauvres arguments éculés arriver avec leurs gros sabots. Ils seront de deux types :

  • ce n’était pas vraiment du communisme, voyez-vous, c’était un magnifique élan qui fut brisé par de méchants dictateurs, ou (au choix ou en surplus) ce sont les vilains capitalistes qui ont refusé la coopération avec le prolétariat et qui l’ont forcé à la misère !
  • tout ceci n’est que pur complot des capitalistes et il va de soi que la vie à l’Est était évidemment beaucoup plus intéressante que dépeint dans des documentaires propagandistes honteusement à charge. Quant aux témoignages, il semble évident que ce sont des gens faibles manipulés par l’Ouest décadent.

En substance, je ne pense pas me tromper avec ces arguments, qui sont ressortis maintenant à chaque fois qu’une remarque sensée est formulée à l’encontre d’une idéologie qui a buté quelques dizaines de millions de personnes, volontaires ou non dans la grande tentative de former de l’Homme Nouveau à coups de pompe dans les gencives.

Vous n’y croyez pas ? Pourtant, si si, ces arguments moisis sont effectivement encore utilisés de nos jours.

Maintenant que vingt années se sont écoulées, un petit bilan pourrait permettre de voir le chemin parcouru.

Et quel chemin !

Là encore, les nostalgiques de la période froide viendront se lamenter sur les dégâts causés par l’ultranéolibéralisme et le capitalisme mangeur d’enfants et d’ouvriers dans les pays de l’Est qui, pourtant, n’ont pas reconduit les communistes au pouvoir quand on a demandé, pour de vrai, son avis au peuple. Mais c’est normal : il est con, le peuple. Non ?

En vingt ans, des pays comme la Pologne, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie ou la Slovaquie ont montré toute l’horreur du capitalisme appliqué, à faibles ou fortes doses : des villes qui se couvrent de bâtiments neufs, des gens qui s’enrichissent, et toute l’abomination d’industries qui se développent, voire, horreur des horreurs, qui exportent des savoir-faire et des experts !

Pire : comme le capitalisme et la démocratie s’embarrassent de transparence, on a même pu commencer à mesurer les -zorribles- zécarts de richesse, faire de tristes statistiques sur le niveau de vie et la quantité de pauvres dans ces pays, alors qu’avant, du temps du communisme triomphant, comme tout le monde – à l’exception des apparatchiks – était dans égale une merde noire, au moins, il n’y avait pas d’écarts. Aaaah, nostalgie, nostalgie.

La réintégration de l’Allemagne de l’Est a été une expérience concrète, à l’échelle d’un pays entier, de ce que peut faire le capitalisme pour gommer en 20 ans les dégâts de 50 ans de communisme. Il existe bien quelques Allemands de l’Est qui, n’arrivant plus à profiter du système comme de l’ancien, se plaignent amèrement du changement. Mais la plupart de ceux qui l’ont vécu constatent, devant des magasins remplis du biens divers et dans l’assourdissant silence de leur ventre repus qu’effectivement, la seule force du communisme était d’assurer un faible nombre d’obèses dans la population.

Pour rappel, l’expérience devra être à nouveau tentée lorsque la Corée sera enfin réunifiée, un jour j’espère. À cette date, il existera encore d’heureux imbéciles communistes pour nous ressortir (devinez) … “ce n’était pas du vrai communisme” et “les capitalistes ont tout pris pour eux au Sud, c’était un véritable complot, bande de salauds, etc…“.

Et, ironie du sort qui se fout ouvertement de la gueule de ces humanistes en carton, tous ces arguments moisis seront publiés sur Internet, dont l’explosion et le fonctionnement sont entièrement assuré par de méchantes firmes capitalistes, à partir d’ordinateurs bon marché produits en masse grâce à une mondialisation galopante qui se rit des utopies ridicules des collectivistes.

Eh oui : le communiste, éternel aigri, vêtu de pied-en-cap, nourri, vacciné, blanchi par le capitalisme, s’en ira rouspétant que si si, le communisme, ça marche, mais simplement, il faut des Hommes d’Exception pour le mener à bien. Exceptions qui, sur les deux derniers siècles, n’ont jamais eu lieu et qui donnent, Chavez, Morales ou Kirchner aidant, un espoir très très mitigé pour les deux prochains.

Il reste cependant encore trop de murs à abattre, et, à la faveur d’une crise qui doit tellement à l’interventionnisme goulu d’une nouvelle classe de collectivistes, tant de murs sont en cours de construction qu’il est encore bien tôt pour se réjouir d’une quelconque victoire.

Il n’empêche qu’on ne peut que savourer le bonheur de cette réunification, et constater que la liberté des peuples aura permis, bien plus sûrement que tout autre paradigme bricolé dans des moments d’égarement, de leur fournir tous les jours un niveau de vie meilleur.

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Commentaires33

  1. Lucilio

    “…la chute du mur de Berlin […] c’est surtout la démonstration de l’échec total et catastrophique d’une idéologie mortifère.”

    Pas vraiment. Comme le disait Revel, c’est la construction du Mur qui fut la démonstration de l’échec du socialisme.

    Je suis d’accord avec le fait que la construction du Mur représentait déjà une démonstration d’échec, mais cette dernière n’a pas été suffisante ; ce n’est que lorsqu’il est tombé qu’on a pu juger de l’ampleur de la catastrophe. Au moment où il fut construit, les deux Allemagne n’étaient d’ailleurs pas très différentes. Lorsqu’il est tombé, c’est là qu’on a pu mesurer, en grandeur réelle, ce dont le socialisme est capable.

  2. Laloose

    Saluer la destruction d’une idéologie qui ne prétendait pas moins qu’anihiler totalement l’individu au profit d’un collectif utopique ne doit pas conduire à oublier tous les défauts de l’idéologie libérale qui contribue elle à mettre l’individu sur un piédestal, oubliant parfois le collectif.

    1. @laloose : “l’idéologie libérale” ne met pas l’individu sur un piédestal. Ceux qui ne la connaissent pas aiment bien la fantasmer ainsi, en revanche. Je suppose que c’est commode, mais le libéralisme n’est pas l’antithèse, le miroir symétrique et sans intelligence du communisme. C’est beaucoup plus subtil que ça.

  3. Higgins

    Je suis en train de lire les Pamphlets (aux Belles Lettres) de Frédéric Bastiat (dont on ne peut que regretter, comme Goscinny -j’adore Goscinny-, la disparition précoce à seulement 49 ans). Voilà ce qu’il écrit à propos du communisme (version 1850 mais ça n’a pas vieilli): “Vous avez beau combattre le communisme, tant qu’on vous verra le ménager, le choyer, le caresser dans cette partie de la législation qu’il a envahie, vos efforts seront vains. C’est un serpent qui, avec votre approbation, part vos soins, a glissé sa tête dans nos lois et dans nos mœurs, , et maintenant vous vous indignez de ce que la queue s’y montre à son tour.” Je suis toujours surpris (très désagréablement) de voir que cette idéologie et ses variantes aient toujours autant de succès. Peut-être qu’au final l’homme n’est pas fait autant qu’on souhaiterait le croire pour la liberté? Pour reprendre l’expression de Bastiat, n’est-ce pas au sein de l’EN que la fameuse queue se manifeste le plus?

    Quant à feu la RDA, je m’interroge toujours sur la facilité qu’a eu le communisme à se greffer sur une société qui n’avait succombé que douze ans aux sirènes du nazisme. Combien de membres du NDSAP sont donc passés sans rechigner d’un côté à l’autre de l’échiquier sauf à penser que les oppositions sont bien moins fortes que celles annoncées? Sauf à considérer que l’échiquier politique est plutôt un cercle dans lequel les extrêmes se rencontrent toujours? Les bataillons communistes à l’est n’étaient pas si nombreux et il a bien fallu que le régime soviétique s’appuie sur des élites pour construire aussi rapidement de telles prisons.

    PS: merci de supprimer le post précédent, un doigt à glissé.

  4. Florian

    Comme le souligne justement h16, les simplifications hâtives mènent toujours à tronquer la réalité.
    En l’occurrence, l’opposition “liberté individuelle absolue”-communisme trouve son origine dans la nature humaine et la contradiction entre notre besoin de liberté et celui de se sentir protégé. C’est le prolongement de notre crise d’adolescence, ou plutôt, c’est celle de notre inconscient collectif.

    Cela ne peut avoir une fin, temporelle ou même logique, juste un compromis, comme peut l’être la social démocratie par exemple, et cela ne constituera jamais qu’un équilibre périssable.

  5. laloose

    H16, je ne fantasme pas… Je définis, peut-être par erreur, le libéralisme comme une idéologie (sans connotation péjorative) qui affirme la primauté de la liberté et responsabilité individuelles. Je considère le communisme comme intrinsèquement pervers en ce sens qu’il noie tout individu dans le collectif et nie la liberté individuelle, contribuant ainsi à déresponsabiliser et infantiliser. En revanche, je considère le libéralisme comme a priori positif pour l’Homme, mais ne perds pas de vue non plus qu’il peut mener à des excès, et notamment l'”absolutisation” de l’individu. Le bien commun n’est pas [b]forcément[/b] la somme des intérêts personnels.

    1. @laloose : en préambule, il n’y avait pas d’attaque personnelle dans ma réponse 😉 qui se voulait générale.

      Pour le reste, l’absolutisation de l’individu ne fait pas partie du libéralisme (ou sinon, j’aurai besoin d’exemples concrets). En outre, la notion de “bien commun” n’existe pas.

  6. laloose

    pas de souci 🙂 j’ai juste senti l’agacement du libéral qui voit un petit malin raconter n’importe quoi 🙂

    Je voulais citer l’exemple des armes aux US : le choix de la liberté et de la responsabilité individuelle voudrait que l’on laisse effectivement aux individus la possibilité d’avoir une arme chez soi. Un autre point de vue consisterait à penser que l’individu n’étant pas parfaitement raisonnable tout le temps, il est peut-être préférable d’interdire leur usage en privilégiant le moindre mal. Je ne sais si l’exemple est bien choisi… Je veux juste dire par là que le “bien commun” nécessite la limitation des libertés individuelles pour permettre la sécurité de tous.
    C’est valable pour tout ce qui régit l’organisation de la société sur un plan pratique (je ne sais par exemple ce que vous pouvez penser de l’obligation du port de la ceinture de sécurité par ex), mais aussi sur le plan moral et éthique : et c’est plus spécifiquement sur ce plan là que je parlais d’absolutisation. Ex avec la généralisation du travail de dimanche : si on se place sur le strict point de vue individuel, il est aberrant d’empêcher qui que ce soit de travailler le dimanche. Mais si l’on considère ce que j’appelle le “bien commun”, ce qui est bon pour l’individu dans l’absolu et donc pour la société toute entière (les catholiques le définissent comme étant “l’ensemble des conditions sociales qui permettent et favorisent dans les être humains le développement intégral de la personne”),alors on pourra considérer que “priver” l’individu de cette liberté permettra d’aboutir à un bien supérieur. Évidemment ce genre de position induit qu’on pose le principe que les gouvernants peuvent avoir à faire le bonheur de leurs concitoyens malgré eux : mais cela est déjà ce que l’on fait pratiquement avec l’interdiction des drogues, les limitations de vitesse par ex, voire quand on fait revoter les gens quand on considère que le résultat précédent n’est pas “conforme” à ce qui est bon pour eux.
    Mais peut-être confonds-je libéralisme et libertarianisme.
    Excuses si ceci est un peu confus, mais sujet complexe et peu de temps pour développer.

    1. @laloose : au final, tu résumes très bien le souci de nos sociétés qui échangent sans arrêt la liberté pour la sécurité. Le problème se pose alors de savoir où s’arrêter, qui définit le niveau de sécurité acceptable et pourquoi celle-ci doit être systématiquement collectivisée… Quant à faire le bonheur des gens malgré eux, je n’ai jamais vu ça fonctionner ne serait-ce qu’une fois.

  7. Monoi

    @Laloose, pour votre lanterne, les piscines aux etats unis font tres largement plus de morts que les armes a feux personelles.

    D’autre part, le port d’armes fait partie de la constitution dans le but de faire en sorte que les gouvernants se tiennent a carreau.

    De plus, vous n’expliquez pas vraiment ce qu’est le bien superieur. Comme s’il n’y en avait qu’un seul d’ailleurs.

  8. gnarf

    Ca n’a pas l’air de gener les socialistes ni les Francais…toutes ces incoherences.

    Sur Agoravox, site sur lequel on peut s’improviser journaliste, de nombreux articles expliquent que le mur a ete construit a cause de l’agressivite de l’ouest, et que sa chute a ete un mal, renvoyant l’europe de l’est au XIXeme siecle, et faisant tomber le dernier bastion de resistance face au deferlement capitaliste.
    On apprend aussi au travers de moultes articles que nous, habitants de l’ex-Europe de l’est, regrettons le communisme. Ah bon? Tiens voyez-vous ca? On en apprend tout un tas de choses sur ce bon mur et ce mechant capitalisme grace a ces specialistes Francais.

    Bon, quand est-ce qu’elle s’ecroule la France pour de bon, ou qu’elle se separe en France libre et France a la con, que je puisse enfin dire que je suis Francais sans rougir??

  9. laloose

    @ Monoi, ce n’est pas parce que les piscines tuent plus que les armes qu’on ne peut essayer de faire en sorte que les armes tuent moins, c’est un peu réducteur comme raisonnement… Cela dit je n’en fais pas une affaire personnelle, je respecte le droit américain et ne me permettrais pas de les juger la dessus. Je citais juste ce point en exemple.

    Quant au bien supérieur, j’ai écrit “un bien supérieur”, donc je ne prétends pas ici qu’il n’y en aie qu’un seul. Et j’ai utilisé ce “supérieur” dans le cadre de la législation sur le travail le dimanche, considérant qu’on peut estimer préférable de vouloir maintenir un temps de partage familial et social ou de développement personnel plutôt que de créer un temps de consommation ou de business supplémentaire, et qu’en conséquence on peut considérer l’un supérieur à l’autre.

    @H16 : “Quant à faire le bonheur des gens malgré eux, je n’ai jamais vu ça fonctionner ne serait-ce qu’une fois.” : je ne sais si ça marche, mais c’est pourtant ce que l’on fait… Bonheur est un terme un peu abstrait, mais pousser fortement les gens à arrêter de fumer notamment en augmentant énormément les tarifs, c’est bien une façon de leur imposer ce qu’on juge bon pour eux… Idem pour le revote irlandais sur le traité de Lisbonne : les gouvernants sont partis du principe que ce traité était bon en soi, et de ce fait qu’il fallait le re-soumettre jusqu’à acceptation… Et d’autres pays sont passés par voie parlementaire pour éviter un re-vote négatif…
    Et oui la question se pose en permanence de savoir où s’arrêter dans l’équilibre liberté-sécurité, c’est là une sorte de contrat social qui varie à la fois dans le temps et dans l’espace. Sur ce plan là, pas de “souci”. Mais sur le plan moral, peut-on appliquer ce même relativisme?

    1. @laloose : “c’est pourtant ce que l’on fait” : non, c’est ce que certains tentent, et foirent. L’exemple de la cigarette est patent : non seulement, le nombre de fumistes fumeurs ne diminue pas, mais ça appauvrit ceux qui vendent et ceux qui achètent. Et actuellement, je vois surtout plus de gens mécontents (donc moins heureux). D’autre part, si on embraye sur le contrat social (ce qui est logique, finalement, après le “bien commun”), on va avoir du mal ; personne n’y voit jamais la même chose, et vous en convenez : on ne bâtit rien sur du sable et pourtant, ce contrat, ce bien commun, c’est tout sauf du solide reconnu par tous…

      Enfin, je ne vois pas pourquoi déboule pour finir le plan moral et le relativisme…

  10. Monoi

    @ Laloose, ce n’est pas la question. Je voulais juste attirer votre attention sur le fait que vous mentionez les armes a feux par defaut. Un bon vieux cliche, ca fait jamais de mal mais ca montre bien que la reflexion est plutot courte.

    Un peu comme votre 1er commentaire sur la societe liberale qui rabache le meme cliche de l’opposition entre individus (sur un piedestal) et societe.

    Vos commentaires suivants me semblent d’ailleurs assez confus, et j’ai un peu de mal a comprendre ou vous voulez en venir.

    Ca la fout mal a mon bien superieur.

  11. laloose

    J’ai mentionné les armes à feu au milieu de bon nombre d’autres exemples, mais vous ne retenez que celui-ci en parlant de cliché, cela semble être plutôt une obsession de votre part, vous cotisez à la NRA? 🙂 Quant à la réflexion plutôt courte, merci, mais je préfère me baser sur des remarques concrètes sur le fond plutôt que des commentaires sur la forme en ne voyant que ce qu’on veut bien voir.

    et je ne parle nulle part d’opposition entre individus et société, je ne vois pas où vous allez chercher cela… l’objet de mon commentaire initial était juste de souligner que si le communisme était une idéologie intrinsèquement déshumanisante (et que donc sa fin est en soi une bonne chose), le libéralisme n’est pas exempt de cette déshumanisation, non dans son essence qui est bonne, mais dans ses conséquences et son application. Et désolé pour la confusion, j’en suis conscient…

  12. Higgins

    @laloose

    “…le libéralisme n’est pas exempt de cette déshumanisation, non dans son essence qui est bonne, mais dans ses conséquences et son application.” Votre argument est spécieux. Vous lui appliquez un raisonnement identique à celui que les contempteurs du communisme avancent en permanence: les 100 millions de personnes mortes de cette idéologie au XXème siècle l’ont été par une mauvais application de la doctrine, pas parce que la doctrine est mauvaise. Non, c’est le communisme qui est intrinsèquement mauvais et qui porte en lui les malheurs dont il accable l’humanité. Relisez Bastiat et cessez de succomber, comme beaucoup le font, à l’association du libéralisme avec le capitalisme le plus débridé (ceci dit, c’est en partie grâce à ce dernier que nos sociétés sont devenues plus riches). Notre société est comme un trou noir. Par crainte, elle se recroqueville sur elle-même en détruisant à petit feu ce qui est l’essence même de la vie, la liberté (cf le taux de suicides en France ou le degré d’utilisation des somnifères et autres calmants) en croyant sauvegarder ce qu’elle croit être des acquis. L’Etat a bien vite compris le parti qu’il peut en tirer et on aboutit au paradoxe suivant (Bastiat dixit) que, “après avoir jugé tous les hommes sans exception capables de gouverner, nous (l’état) les déclarons incapables de se gouverner eux-mêmes!” (cf le pb du tabac, de la vitesse au volant, des armes, des piscines non-couvertes, etc…).

  13. Laloose

    Higgins je n’ai volontairement pas parlé de capitalisme… Par ailleurs je ne comprend pas bien pourquoi vous parlez de raisonnement spécieux. Il me semble qu’on peut légitimement approuver le libéralisme dans le sens que contrairement au communisme il place l’Homme devant sa responsabilité en misant sur sa liberté, tout en souhaitant que cette même liberté individuelle soit bornée ou conditionnée par ce que j’appelle bien commun même si j’ai du mal à le définir clairement. En ce sens je ne suis pas opposé au fait que les gouvernants souhaitent la fin de la cigarette par exemple, même si je trouverais plus logique et honnête qu’ils l’interdisent purement et simplement plutôt que de prendre les fumeurs pour des vaches à lait fiscales.

  14. Marc

    Je découvre ce blog via l’hérétique, et je suis agréablement surpris, bravo à vous.

    Sur le sujet des “révisionnistes” ( quoi que non, on peut clairement appliquer ce terme vu leurs propos), le blog pensée d’outre politique a révélé 2 petits liens intéressants:

    http://www.nordeclair.fr/Actualite/2009/11/08/mes-jolies-colonies-de-vacances-en-rda.shtml

    http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-32210839.html

    Peut être pour un prochain billet, qui sait ? 🙂

    Bonne continuation

  15. Jesrad

    “l’objet de mon commentaire initial était juste de souligner que si le communisme était une idéologie intrinsèquement déshumanisante (et que donc sa fin est en soi une bonne chose), le libéralisme n’est pas exempt de cette déshumanisation, non dans son essence qui est bonne, mais dans ses conséquences et son application.”

    Le libéralisme s’en remet entièrement à l’Homme pour ce qui est de la façon de traiter l’Homme. Toute déshumanisation pratique dans ce cas est donc une conséquence non du libéralisme lui-même, mais de l’Homme, et constitue simplement un “minimum incompressible” que vous retrouveriez sous d’autres régimes, possiblement augmentés de la part engendrée par l’éventuelle bureaucratie qui accompagnerait celui-ci.

    Aucun système politique ne peut “corriger” la nature humaine car tous font intégralement partie de cette nature.

  16. Emma

    Merci H16 pour ce beau billet. La construction du mur de Berlin était une laisse qu’on mettait au cou des Allemands de l’Est, en le détruisant, ce peuple s’est lui-même libéré de ce qui l’attachait à une idéologie mortifère.

    Mais certains préfèreront toujours la sécurité du chien à la liberté du loup.
    Pertinence éternelle de la fable du Loup et du chien de notre génial La Fontaine dont je cite ici la fin :

    Chemin faisant, il [le loup] vit le col du Chien pelé.
    “Qu’est-ce là ? lui dit-il.
    – Rien.
    – Quoi ? rien ?
    – Peu de chose.
    – Mais encor ?
    – Le collier dont je suis attaché de ce que vous voyez est peut-être la cause.
    – Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas où vous voulez ?
    – Pas toujours ; mais qu’importe ?
    – Il importe si bien, que de tous vos repas je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. ”
    Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

  17. laloose

    @ Jesrad :
    “Le libéralisme s’en remet entièrement à l’Homme pour ce qui est de la façon de traiter l’Homme. Toute déshumanisation pratique dans ce cas est donc une conséquence non du libéralisme lui-même, mais de l’Homme”.
    C’est extrêmement juste, et je souscrits totalement à cette remarque. La beauté du libéralisme est de “faire confiance” à l’homme, sachant le risque associé est que l’homme fasse n’importe quoi avec cette liberté.
    Dès lors, deux options si on considère ce risque : soit borner le libéralisme (mais peut-on borner une démocratie?), soit se concentrer sur l’éducation.

  18. Flo

    Effectivement. Il est gratiné celui là (CSP). Son argumentation est particulièrement profonde et pertinente et sa conclusion invitant H16 à ne pas…s’inviter très symbolique.

  19. zarma

    ” « Le libéralisme s’en remet entièrement à l’Homme pour ce qui est de la façon de traiter l’Homme. Toute déshumanisation pratique dans ce cas est donc une conséquence non du libéralisme lui-même, mais de l’Homme ».
    C’est extrêmement juste, et je souscrits totalement à cette remarque. ”

    –>
    Le défaut de l’éducation nationalisée, c’est qu’elle donne ce genre de résultats :

    C’est surtout extêmement con …

    Puissance de l’argumentation, et autodestruction en vol par absence d’une basique relecture. Ridicule.

    C’est typiquement avec ce genre d’anneries incarnées à l’époque par le président H.Hoover que la crise de 1929 s’est transformée en grande dépression.

    Mais le ridicule peut toujours être repoussé : entre les âneries incarnées (c’est ce qu’on appelle une métaphore-suicide qui achève celui qui s’en sert sous un petit tas de rires goguenards) et l’absurdité de la proposition de rapprochement entre “libéralisme”, “Hoover” et “crise de 1929” , on sent poindre un troll baveux.

    Puis, contaminant l’Allemagne, ayant permis à un petit peintre d’origine autrichienne qui faisait jusqu’à présent 2% dans les sondages de se faire élire à la tête du pays … La suite, on la connait.

    Ah, rien de tel qu’une petite réécriture de l’histoire par des altercomprenants. C’est toujours croustillant. Etape suivante : libéraux = ennemis de l’humanité = nazis.

  20. Winner

    Bravo, très bon article ! Il est surprenant de voir que même dans des pays libres, on accepte encore des partis communistes ! Il serait bon de les interdire au nom de la liberté, mais hélas, dans la France marxiste, c’est quasiment mission impossible car ils ont tous les pouvoirs ou presque ! Le communisme a fait des millions de morts alors que le capitalisme et le libéralisme, aucun, c’est quand même bien la preuve de la supériorité de ce second système !

    T’as bien tout compris, toi. Pas du tout caricatural. Et pas gros comme un camion, non plus. Il en faut, des comme toi. Ça permet de conserver un point fixe, immobile, dans un monde qui, lui, change, évolue…

  21. zarma

    ” Le défaut de l’éducation nationalisée, c’est qu’elle donne ce genre de résultats ”
    —>
    L’avantage d’être derrière son PC. On peut péter beaucoup plus haut que son cul tout en insultant sans crainte ses interlocuteurs !

    Oui oui, blabla. Restent tes fautes et tes idées courtes.

    ” Mais le ridicule peut toujours être repoussé : entre les âneries incarnées (c’est ce qu’on appelle une métaphore-suicide qui achève celui qui s’en sert sous un petit tas de rires goguenards) et l’absurdité de la proposition de rapprochement entre « libéralisme », « Hoover » et « crise de 1929″ , on sent poindre un troll baveux. ”

    —>

    Tu peux tenter de me rabaisser et même m’insulter si tu veux. Tu auras beaucoup plus de mal en revanche, à démontrer que ce n’est pas la politique libérale d’Hoover qui, refusant d’intervenir pour calmer les marchés, a fait se changer la crise de 29 en grande dépression …

    Et la création monétaire, la création de la Fed dans les années 20, c’est du poulet libéral ? Je n’ai même pas besoin de t’insulter : tes écrits le font pour moi.

    ” Ah, rien de tel qu’une petite réécriture de l’histoire par des altercomprenants. C’est toujours croustillant. Etape suivante : libéraux = ennemis de l’humanité = nazis. ”

    —>

    La encore, je pense que tu aura beaucoup de mal à démontrer que le retrait des capitaux américains d’Allemagne, n’ont eu aucune incidence sur la politique de ce pays à cette époque …

    Et hop, en avant pour l’homme de paille (gros, pataud, qui s’agite dans le champ fraîchement labouré à coups d’obus par zarma). Réduire l’avènement du nazisme à ça, c’est … Ridicule, adjectif qui convient très bien à tes assertions.

    Mais tu es plus intelligent que les historiens H16 …

    Décidemment, t’es trop balèze …

    Néanmoins, je reste sur ma première impression. La seule chose que tu saches vraiment faire, c’est de rabaisser, sinon insulter les gens qui ne pensent pas comme toi. Le pire dans tout ça, c’est que tu te vois certainement comme quelqu’un de trés ouvert et trés tolérant …

    Je n’ai aucune leçon à recevoir de toi, en tout cas : celles que tu dispenses sentent foutrement le faisandé. Et je n’ai pas besoin de te rabaisser : tu te vautres toi-même dans la fange, t’y complais et me reproche de te regarder d’en haut. Qu’y puis-je ?

    Au fait, je ne suis pas ” alter ” ! Normal vu que visiblement, pour toi, tout ce qui n’est pas 100% libéral est forcément coco/facho. C’est dire si c’est pas moi qui vais t’apprendre à reécrire l’histoire. Tu fais ça tous les jours. Au point que tu ne te rend même plus compte quand tu fais du révisionnisme par défaut !

    Tu attends quoi, exactement ? Que je te distribue un bon point de Penseur Libre Et Ouvert ?

    Bonjour dans ta bulle …

  22. Un rouge pas bien méchant

    J’ai beau honteusement être dans le même parti que l’abruti violent qu’est CSP, qui fait parti des extrémistes excités et autre troufions du parti qui l’amèneront à sa perte.Même si vous êtes ouvertement libéral voir plus à ce que j’ai pu comprendre, j’aime particulièrement ce que vous écrivez et les nombreux problèmes que vous soulevez avec une bonne dose d’humour, et je dois dire que depuis l’image que je me faisais des libéraux à changer.

    Eh bien vous m’en voyez ravi 🙂

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