La récente crise dans les cités n’a pas échappé aux médias étrangers. Je ne peux résister au plaisir de vous soumettre le petit article de Chaser, un journal australien, qui fait preuve d’une analyse tout à fait intéressante…

French authorities have hit back at international claims they are not doing enough to stem worsening violence in the Parisian suburbs, claiming that French rioting is “richer” than recent problems in the UK and US. “Unrest after the New Orleans hurricane showed America to be deeply divided country – on the one hand the wealthiest nation on earth, but still blighted with an underclass unable to escape a cycle of poverty and desperation,” said President Jacques Chirac. “It’s a rather clichéd motif. The variety of tensions leading to cars being set on fire here is much more nuanced, and ultimately more morally profound.” French authorities have been reluctant to send in troops to quell the protests, insisting that a military presence will only be legitimate with UN backing. Bringing the riots under control has been dismissed as “Anglo-Saxon policing” by members of the Government. “We do not want to relinquish our proud French traditions just because they cause mass civil unrest,” said Social Affairs Minister Jean-Louis Borloo. “We will not trade in racism, mass unemployment and arrogant timidity in policing for a “McCulture” of law and order.”

(article complet : French claim Paris riots “more cultured” than American riots)

Derrière l’aspect humoristique se dévoile les dégâts importants que ces événements auront fait à l’image de marque de la France. En ayant soutenu une position particulièrement ambigüe pendant le passage de l’ouragan Katrina et les pillages qui firent suite, les politiques et les médias français se retrouvent à présent dans la délicate position d’arroseurs arrosés. Aux US, les pilleurs étaient les stigmates d’une société fracturée (chère au Chi national). Faire intervenir l’armée et instaurer un couvre-feu pour stopper les pillages était une solution typiquement américaine (pas bien, donc).

En France, les émeutiers ne sont pas des stigmates ; le couvre-feu n’est pas une solution brutale; l’armée ne sera pas utile.

Peut-être.

… Et dire que nous n’avons même pas eu un petit ouragan pour justifier tout ça. Il aura suffit d’un simple accident.

A ce rythme, le prochain avis de tempête risque de provoquer des moiteurs chez nos politiques.