Si l’Europe est un village schtroumpf, la France, c’est le Schtroumpf à lunette ; en effet, s’il y a bien quelque chose qui caractérise nos « élites » politiques françaises vues depuis le reste du monde, c’est bien l’arrogance. Il en va de l’Europe comme du reste : à chaque fois que la France a pris position sur des sujets sensibles, et notamment avec ses deux derniers présidents, elle l’a fait avec un sens inné de la diplomatie qui l’a directement placée dans la posture peu enviable de la donneuse de leçons qu’on a bien envie de taper un peu.
Avec le récent remaniement par la commission Barroso des hauts fonctionnaires dans les instances européennes, la France, qui avait pû négocier le strapontin des Transports au sein de la commission se retrouve encore un peu plus mise sur la touche avec le tabouret de la Direction de la Culture. Croustillant, pour un pays qui se fait le chantre de la diversité culturelle…
En fait, pas mal de pays en ont un peu assez de supporter les petits doigts en l’air de la « diplomatie Française » et sont alors bien content de voir notre influence baisser régulièrement dans les instances européennes. José (Barroso), de son côté, ne cache pas son affection pour Tony (Blair), ce qui explique le ton résolument plus libéral pris par l’Union Européenne ces derniers mois. Les Allemands, pragmatiques, commencent d’ailleurs à se désolidariser du petit copain hexagonal dont l’odeur de gaz se fait plus soutenue à mesure que notre socialisme rétrograde se fait de plus en plus visible.
La récente « gestion » des affaires de banlieues et l’exemplarité de notre Modèle d’Intégration Républicain ™(r)(c) a probablement achevé de convaincre les derniers membres de l’Union que nous ne sommes plus que le reflet de ce que nous avons été, un temps : une grande puissance…
Une autre raison de cette dégradation de notre image de marque, au delà des petits effets médiatiques des racailles et autres loulous, serait à chercher devant les effets déplorables qu’ont pu avoir sur nos partenaires l’arrivée au second tour des présidentielles d’un nationaliste que la Russie post-Eltsine n’aurait pas regretté, ou encore la réaction épidermique au traité constitutionnel européen. L’utilisation habile et pondérée du plombier polonais par notre classe politique a fait, lui aussi, un effet bœuf, très probablement, tout comme les petites phrases intelligentes du Chi national sur la cuisine anglaise, notre fair-play phénoménal à la suite de l’attribution des JO de 2012 à Londres, le calme serein qui a accompagné l’achat par l’armée polonaises d’avions américains au détriment de nos Rafales que le monde nous envie moyennement, etc, etc…
Au fait, maintenant que nous avons une image de marque aussi solide, Mr Fabius, il est où, exactement, votre plan B ?
(à titre informatif, je fournis aussi un article assez cocasse de l’Obs)
Excellent
Merci
Il pourrait être important de prendre conscience de notre décrépitude et de notre risibilité. Pour retrouver raison et éviter le mur. Mais trop tard…
La faillitte du système est consommée en ce qui concerne la santé, les retraites et l’assurance chômage (liste non exhaustive…)
Notre gouvernement vend nos derniers "bijoux de famille" pour maintenir son indécent niveau de vie.
Alors qu’il faudrait réduire drastiquement nos dépenses en diminuant le nombre de fonctionnaires et les cortèges de taxes/subventions qui nous saignent…