Attention : vous avez été socialisté !

Si, au détour d’une feuille d’impôts, d’un panneau publicitaire style « Ici, Trifouilly construit pour Votre Avenir », ou d’un slogan télévisuel ou radiophonique gluant vous vous êtes surpris à comprendre le message passé, à y adhérer au moins partiellement, voire à le relayer, pas de doute : vous avez été Virussocialisté !

Ne vous sentez pas seul : cela nous est tous arrivé une fois au moins, et, étrangement, cela ne fait pas mal… Enfin, pas tout de suite ; c’est d’ailleurs toute la force de ce virus d’avoir un temps d’incubation extrêmement long : il peut ainsi s’écouler des mois, voire des années avant que les effets néfastes ne se fassent sentir.

Le malade, la première fois qu’il tombe sur un virussocialiste, ressent d’un côté une petite interrogation (« Que veut dire ce message ? » ou « Qu’est-ce qu’on essaye de me faire gober ? »), et de l’autre, en cédant au confort douillet d’une acceptation taciturne, une petite chaleur de réconfort : l’apaisement de sa conscience.

Après, une fois que ce stade est franchi, les autres ne sont pas très compliqués tant ils sont progressifs. On commence, gentiment mais sûrement, par des petits mots consensuels, des slogans mous et sur lesquels tout le monde peut, par paresse, tomber d’accord. On continue ensuite sur l’introduction d’un clivage entre ce qu’il faut penser (ce qui est bien), et ce qu’il est absolument maâal de seulement évoquer. La bobotisation insidieuse a déjà pris place. Enfin, quand le virussocialiste est totalement dans la place, et que son éradication semble impossible, la coercition et les arguments de force entrent en lice.

Maintenant, comment, me direz-vous, reconnaître le mot, la locution qui introduit le virussocialiste ?

Il n’est pas question de prétendre faire ici une liste exhaustive des Slogans Niaiseux (Slogniais), des Formules Lapidaires Faciles (FLF), des Tortures Mentales par l’Idiotie (TorMid), etc… mais on peut néammoins établir quelques caractéristiques génériques qui permettent de repérer ces Slogniais, FLF et TorMid.

Ainsi, si vous découvrez dans le texte le mot Solidaire, ou Solidarité, vous avez une piste sérieuse. La solidarité s’entend toujours dans le même sens : vous devez être solidaire avec les autres, étant sous-entendu qu’un jour, peut-être, les autres seront éventuellement solidaires pour vous – mais aucune garantie ne vous en sera apporté. Nulle part. En attendant, que vous vouliez l’être ou pas, cette solidarité vous sera imposée (dans tous les sens du terme).

Dans la catégorie Galvaudage et Faribolles, le nom ou l’adjectif Citoyen marque un véritable étalon : il permet de faire passer n’importe quel suppositoire à géométrie variable et ailettes cloutées dans n’importe quel orifice. Collez-le derrière Journée, pour obtenir « Journée Citoyenne », et vous avez un exemple ultime d’hypocrisie virussocialisante : les agents du service public seront alors les premiers à fermer boutique, laissant aux autres citoyens, ceux du privé, le soin d’être solidaires à fond les manettes, et sans eux. Ajoutez Citoyen derrière Impôt, et vous obtenez sans difficulté la dernière taxation vexatoire lacrimogène du distributeur officiel du Virussocialiste, le PS, que près de la moitié des citoyens ne paiera pas (puisque non imposable).

Avec solidaire et citoyen, vous pouvez entrer équitable dans le triplet de tête et vous avez la bombe H du slogan bobohultime insidieux : n’importe quel Shmorgl, s’il est Solidaire, Citoyen et Equitable ne pourra qu’obtenir un suffrage massif pour sa mise en place. Dans ce cas là, équitable voudra dire que la minorité offusquée obtiendra gain de cause, que les efforts entrepris le sont dans le respect de valeurs arbitraires choisies pour leurs aspects médiatiques et que tout le monde (i.e. les autres, pas vous) y trouve son compte. Et le Schmorgl sera d’autant plus équitable que l’autre, le banal schmorgl de tous les jours, est grossièrement inéquitable, limite méchant.

A force de répéter ces mots-clefs, le virussocialiste tend à provoquer une réponse pavlovienne chez l’auditeur ou le lecteur. Comme dans un distributeur de chewing-gums où l’insertion d’une pièce conduit presque inévitablement à l’obtention d’une sucrerie, la présence d’un ou plusieurs mots virussocialistes permet d’obtenir au choix :
– un esprit bienpensant, ou au moins, une bonne conscience,
– une réaction d’indignation claire du style « Mais que fait l’état ? » et ses variantes : « Le gouvernement doit agir ! » et « Les pouvoirs publics doivent résoudre ce problème ! »,
– un petit don pour une association lucrative sans but.

Ainsi, quand on colle durable comme qualificatif, automatiquement le pékin moyen s’imagine quelque chose de propre, de respectueux, de gentil avec l’environnement, les animaux, les voisins et mêmes les acariens (les gentils). Ca marche avec Développement ou Croissance, ça pourrait le faire aussi avec Voiture ou Flamby. C’est essentiellement une question de marketing.

Le mot renouvelable fonctionne aussi très bien. Si un impôt se doit d’être citoyen, une énergie, elle sera durable ou renouvelable. En pratique, on rencontre plutôt un impôt très renouvelable sur l’énergie citoyenne…

Une autre technique prisée par le virussocialiste est le détournement de sens à main armée avec prise d’otages : on pourra évoquer les deux termes « discrimination » et « embauche » : tous deux ne sont pas pathogènes. Accolés, on se retrouve avec la Discrimination A l’Embauche, qui est un vaste écran de fumée asphyxiante. L’embauche permettant, après entretien, de choisir 1 candidat unique parmi N, une discrimination a forcemment eut lieu. Le principe de réalité veut que parfois, les critères retenus ne soient pas ceux que le candidat voudrait. Mais on voit mal par quelle contorsion on pourrait obliger les gens à penser différemment. Dans la même catégorie, on retrouve tout le florilège Novlangue des Sans-Papiers (pour illégaux), Incivilités (pour vandalisme pur et simple), des Personnes A Mobilités Réduites pour handicapés, et … mais vous les connaissez déjà, ils sont partout.

En outre, dans la catégorie des petits virussocialistes insidieux, ceux qui ne se voient pas mais en font parfois partie, on retrouve des mots comme :
Engagement, qui implique le lecteur, et lui demande ainsi de mouiller la chemise pour relayer les Idées Foireuses Et Citoyennes,
Sensibiliser, qui permet à n’importe quelle commission ou association d’ intérêt public d’obtenir une subvention pour n’importe quel bouffonnerie Durable Et Renouvelable,
Mobiliser , qui permet de transformer virtuellement une poignée de brailleurs en mouvement de foule massif,
Convivial, qui transcende n’importe quel happening misérable sous une pluie battante à ressasser du Cétémieuhavant en petite fête de famille revigorante et chaleureuse.

Enfin, on pourra attribuer une mention spéciale pour deux virussocialistes très très méchants : le « vivre ensemble » et l’ « intérêt collectif ».

Le premier est une toute nouvelle variante ayant probablement muté dans un organe central de parti quelconque depuis une notion comme « vivre en société » pour cogner plus fermement sur la corde sensible. Gageons qu’il aura un bel avenir…

Le second, vous l’aurez reconnu, est le plus dangereux de tous : c’est celui qui a permis, permet et permettra probablement encore un moment d’enchaîner des peuples entier…


Exercice pour le lecteur :
Dans votre déclaration d’impôts automatiquement sabotée remplie, vous avez reçu une petite circulaire de nos deux abrutis ministres (Breton et Copé) ; elle explique notamment comment déclarer ses impôts en ligne. L’exercice consistera, tout en conservant son calme (très dur), de repérer l’ensemble des termes virussocialistes qu’on peut y trouver. Edifiant …

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Commentaires12

  1. Emma

    Oui, h16, il est étonnant de voir le glissement sémantique à l’oeuvre dans nos bouches socialistes de droite ou de gauche. Par exemple, le mot "citoyen". Il est devenu un adjectif et se trouve maintenant cuisiné à toutes les sauces solidaires. Comme vous il me semble bien avoir vu ou entendu l’expression "impôt citoyen". Les sommets de la bêtise sont atteints. Heureusement que sur le net subsistent quelques îlots de bons sens et d’intelligence. Vous êtes l’un d’eux. Merci.

  2. LePetitPingouin

    Oh mon H16 nous ici sur mars buvons ta pensee comme du lait de noix de coco, et certains indigenes adorent ta page oueb comme une divinite et jettent des pommes et des mangues sur l’ordi pour le remercier.

    J’ai un collegue ( de la gauche mmm, vocale. )particulierement flemmard qui refere a l’ensemble de sa pensee bobovectorielle ainsi:
    "la mondialisation, enfin le liberalisme et tout ca"
    et c’est bizarre finalement parce que quand il dit ca je vois exactement de quoi il parle :))

    c’est vrai ca va plus vite quoi.

    ping

  3. SIlent Bob

    Ce qui est étonnant, c’est que dans le socialisme, le but est toujours d’en faire le moins possible, mais ceux qui sont les forces vives (donc ceux qui bossent dur pour gagner du fric y’a pas de secret) eux doivent payer pour les autres.
    Moins d’un français sur deux paye l’impôt sur le revenu, absolument scandaleux, même un smicard devrait le payer, une petite somme mais le payer. A force de protéger ceux dont les revenus sont faibles on les a affaiblit.

    De plus comment ne pas comprendre qu’aujourd’hui de moins en moins de français sont capables de se débrouiller seul, l’assistanat n’est pas uniquement matériel, mais il est aussi moral. Quand on a qu’un salaire et qu’on ne sait pas calculer ses impôts je suis désolé de le dire mais on est quand même un sacré goret !
    C’est quand même incroyable la floppée de gens en France qui ne sont pas capables de faire quoi que ce soit sans une aide de type assistante sociale ou autre aide de type moral.

    L’idée socialiste de prendre plus d’impôts aux personnes qui ont des revenus moyens, entre 1500 et 3000 euros par mois (ce qui n’est pas non plus la folie) c’est appauvrir le pays une fois de plus, et quand on a la possibilité et bien on se casse, ou on trouve un moyen de gruger (pas très dur soit dit en passant si on connait un peu les places offshores). Voila ce qu’ils ont réussi à faire: faire fuir tous ceux qui ont du fric.

    Petite annecdote: le jour où une des grande entreprise française décidera d’implanter son siège social en suisse ou autre pays de l’est (impôt extra faible), ce jour là vous allez voir une vague d’autres entreprises partir également! Ce jour là l’Etat France sera dans une merde noire.

    PS: Si l’idée de surtaxes des profits monstrueux a été abandonnée, c’est parce que le patron de Total a dit que cela lui prendrait un moins pour changer de crêmerie et partir en Suisse, on en était pas loin; gageons qu’un jour une grande entreprise sautera le pas!

  4. arnaud

    Silent bob,

    J’aimerais bien que tu me donnes des tuyaux sur les places off-shore.
    Ca m’intéresse.
    Cheers.

  5. @SilentBob : pour ce qui est des impôts, ce qui est scandaleux n’est pas que la moitié des Français ne le payent pas, mais qu’encore l’autre moitié des Français se fait extorquer de l’argent pour un service public digne des pires régimes soviétoïdes tant en terme de contraintes et paperasses qu’en terme de résultats et rendements !

  6. SIlent Bob

    En tant que résident fiscal français c’est formelement interdit ou alors il faut le déclarer au fisc français, dès que tu as plus de 15% dans une société en dehors du pays il faut en référé au fisc qui t’imposera même si les bénéfices n’ont pas été distribués.

    Si tu veux ouvrir une société offshore il faut partir de France, dans un pays ou la loi autorise les offshore.

    Si tu restes en France c’est quasiment mission impossible, car tu seras vite repéré, de toute façon il y a des systèmes, mais je ne peux pas le dire ici, car c’est trop "public" et même par mail je ne sais pas à qui je m’addresse.

    Mais si les paradis fiscaux te tentent je te conseille "les paradis fiscaux" de Georges Duhamel.

    Désolé mais l’Etat Français étant ce qu’il est je ne peux m’exprimer davantage.

  7. SIlent Bob

    Je ne sais pas comment ça se passe en partant de ces pays, je sais que c’est très simple d’en monter une, il suffit de trouver un cabinet de personnes spécialisées (attention beaucoup de charlatants) et il ne faut pas non plus oublier qu’il y a des frais de tenue chaque année il faut compter entre 500 et 2000 USD.
    Mais je te conseille vivement la lecture du livre que j’ai donné plus haut, c’est vraiment la bible tu auras un bon nombre de réponses à tes questions.

  8. dreb

    Avez-vous lu le dernier livre de Thierry Desjardin (ancien Rédacteur chef du Figaro)Il n’ y a pas que bon , mais parfois il y a du miel !

  9. le conservateur

    et n’oublions pas les nouveaux venus du dico novlangue : "diversité" (grand gagnant 2005 et 2006), "mixité", et "lutte contre le réchauffement climatique" (sorte de joker qu’on peut sortir à tout moment, et qui permet de justifier tout et n’importe quoi)

  10. le gauchiste de base

    bon, les gars, avant de parler d’assistanat et de profiteurs de l’aide sociale qui devraient bosser plus, posez-vous la question: qui d’entre vous a des parents prolétaires?
    Là…
    Vous êtes nés dans la bonne famille, papa vous a payé la bonne école privée, etc, et vous croyez que vous êtes ce que vous êtes grâce à votre mérite individuel?

  11. Détrompez vous, gauchiste de base : beaucoup des intervenants ici sont issus de familles prolétaires. Et n’ont pas eu le « bonheur » d’aller en école privée (à commencer par moi). Et bien qu’issu de prolétaire, beaucoup en ont plus qu’assez que les gens pétris de valeurs plus ou moins bidon imposent aux autres ces valeurs et les entraînent dans les abominations collectivistes qu’on connaît actuellement; c’est essentiellement ce qui leur est reproché.

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