Bidouille de la carte

Dans le monde étrange des politiques, quand une méthode ne fonctionne pas, plutôt que de l’abandonner, on la bidouille. Si une méthode a prouvé son inefficacité, plutôt que d’en changer, on la garde et on ajoute à celle-ci une panoplie de variantes pour en camoufler les effets pervers. Dans notre beau pays, le procédé de la bidouille est tellement courant qu’il en est devenu sport de combat.

Pour prendre quelques exemples concrets, alors même que notre système de retraite semble s’effondrer sous son propre poids, ses méthodes de calculs compliquées, ses régimes spéciaux et ses soultes qui vagabondent de l’État vers les organismes sociaux et retour, les politiques, plutôt qu’une remise à plat du système, étudient avec précaution un moyen de faire durer le zombie quelques années encore.

D’ailleurs, leurs discours, emprunts de ces mille petites subtilités linguistiques qui montrent à quel point ils marchent sur des œufs, s’amoncellent pour faire passer la pilule auprès de leurs électeurs-contribuables : oui, il va falloir réformer, mais ils feront tout pour que ce soit indolore, que ça ne concerne pas tout le monde, et puis les syndicats seront brossés dans le sens du poil, et vous verrez, tout va bien se passer, reprenez un peu de Lexomil, merci.

On pourrait aussi évoquer notre droit du travail. Ce code aura été tellement trituré, asticoté, barbouillé, excité et bidouillé que s’il était conçu pour des humains au départ, il faut maintenant être un mutant aux superpouvoirs étendus pour en comprendre et en appliquer toutes les règles. Le patron moyen, chef d’une PME de moins de dix personnes, se retrouve donc à combattre un Léviathan terrifiant composé pour moitié de Hulk, pour l’aspect pas content et agressif (et vert aussi, un peu), et pour moitié du Joker, pour l’aspect irrationnel, psychopathe et désaxé. Et le code du travail, quand il est tout excité, il est tout pas beau…

Chaque gouvernement aura ainsi eu tout le loisir d’accroître les pouvoirs du super-héros Droit Du Travail, en alternant subtilement les mesures les plus complexes et les atteintes les plus manifestes à la liberté de travailler et les libéralisation de ces mêmes codes moyennant des contraintes ubuesques à commencer par celle qui veut que toute loi votée ne peut jamais être remise en cause. Moyennant quoi, on aura vu d’un côté une diminution imposée du temps de travail à 35 heures hebdomadaires dont la mise en place relégua les machines à gaz de GDF au rang de joujoux pour gamins trisomiques, et de l’autre des tentatives d’assouplissement du contrat de travail en proposant plus d’une douzaine de contrats types voulant aussi bien couvrir le cas de l’apprenti-coiffeur de Meudon que du directeur R&D chez Aventis, avec, par dessus le marché, le résultat désopilant qu’on a pu voir dans la rue…

Un autre exemple, beaucoup plus récent, est celui de la carte scolaire. Merveilleux outil totalement étatique de répartition autoritaire des élèves du public, elle aura permis, depuis 1963, de montrer sa totale inefficacité. Il était donc grand temps, pour nos joyeux turlurons de la politique bidouillante, d’en rajouter une couche bien gluante.

L’idée au départ est globalement la suivante : pour obtenir la mixité sociale nécessaire à la bonne intégration des enfants de toutes origines, faisons en sorte que l’état attribue une place de maternelle, d’élémentaire, de collège, et de lycée déterminée à chaque moutard.

Première remarque évidente : on ne voit pas trop en quoi le fait d’attribuer des élèves à des établissement particuliers va permettre une plus ou moins grande mixité sociale ; les parents qui veulent ou qui peuvent contourner ces obligations le feront (et le font), pour des raisons qui leur sont propres. La mixité passe à la trappe.

Deuxième remarque : pourquoi, nom d’une pipe en bois à réaction, « obtenir la mixité sociale » est devenu, subito, un but de notre République ? En quoi est-ce souhaitable ? En quoi est-ce souhaité ? Là, évidemment, on rentre dans le domaine de l’Egalitarisme, la seule vraie motivation présente et déclarée de tous nos politiques qui mériterait de rester aux frontispices des édifices de notre pays. C’est souhaité, parce qu’une tête qui dépasse, un être hors-norme, c’est comme croiser les effluves : c’est maâal.

Se fixant donc un but idiot (obtenir l’ « égalité des chances »), les vieux briscards de la politique française ont mis en place une usine à gaz étatique (une de plus, seule production publique de notre pays ininterrompue par des grèves sur les 50 dernières années).

Partir en voyage en se fixant un but idiot et en se donnant des moyens inappropriés revient en général à trotter nu en plein désert de sable, sans écran total, armé d’une tringle à rideaux en hurlant à qui veut l’entendre que tout va pour le mieux. Au final, on se retrouve grillé, perdu et aphone.

C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement : les politiciens qui parlent de la carte scolaire sont grillés, puisque les premiers à la contourner, perdus puisqu’ils ne peuvent plus dire où ils en sont, où ils vont et par où ils sont passés, et aphone à tel point que leurs gémissents plaintifs sur le sujet ne permet en rien de définir un sens à leurs borborygmes. Et quand ils ne sont pas aphones, c’est tout comme : on ne les écoute plus.

Sarko & Ségo n’échappent pas à la règle. L’un comme l’autre ont soit bénéficié de la carte en ayant des adresses prestigieuses leur permettant d’inscrire leurs rejetons dans les meilleurs établissements du pays, soit l’ont contournée (je doute, ainsi, que leurs enfants soient allés dans une ZEP) ; l’un comme l’autre ne peuvent plus dire exactement en quoi la carte scolaire a permis (ne serait-ce que marginalement) d’améliorer le sort des élèves concernés (que du contraire, même), et enfin, l’un comme l’autre expriment des positions ambigües : on ne supprime surtout pas, mais on va en rajouter une bonne couche, on « réforme », ce qui revient, dans ce genre de contexte, à produire du bruit blanc puisque tout mouvement politique, de nos jours, consiste comme je l’ai évoqué précédemment, à ajouter des couches sur des couches.

Tout comme dans le désert il existe effectivement un chemin et des moyens pour ne pas se perdre, il existe pour ce sujet une façon simple, claire et efficace d’obtenir un bon niveau général d’éducation : a/ supprimer la carte scolaire purement simplement, b/ laisser toute latitude aux établissements pour définir leurs programmes, le contenu éducatif, les dépenses (frais de fonctionnements, salaires, etc…) afférentes, et c/ supprimer purement et simplement les inspections académiques dont l’utilité a été jusqu’à présent essentiellement alimentaire : permettre à une certaine catégorie de non-enseignants de manger, en leur donnant de surcroît le pouvoir d’enquiquiner ceux qui dispensent le savoir, avec une bonne dose de dogmatisme et de méthodes totalement inadaptées pour faire bonne mesure.

Mais ne te leurre pas, ami lecteur : ces trois points simples – qui ont d’ailleurs le mérite d’alléger la note de tes impôts – aucun des clowns qui nous « servent » ne te les proposera.

À la place, les clowns vont sortir leurs petits bistouris et leurs petits instruments de chirurgie, et vont nous bidouiller la carte scolaire à mort, rajoutant une strate sur les strates déjà existantes.

Et un clown qui fait de la chirurgie, en général, ça se termine mal.

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Commentaires21

  1. PA

    Un édito du Figaro a mis le doigt là ou ça fait mal : pourquoi la "carte" ne fonctionne pas ou plus ? Immigration.

    Autant je me fiche que mes gosses soient avec des fils de concierge, autant, comme parent, je ferai tout (TOUT) pour éviter de les mettre dans une classe qui est à 80 % d’origine étrangère, comme dans nos tristes banlieues, et où le français devient de facto une langue étrangère…

    C’est tout le problème.

    Voilà pourquoi les propositions des uns ou des autres, effectivement, ne résoudront rien.

    Mais voilà pourquoi les recettes libérales ne règleront rien non plus.

    Vous dites : autonomie totale du chef d’établissement. Combien en prendra t-il…. des chères petites têtes pas trop blondes dans ses classes ?
    Un peu oui, pour décorer. Trop, alors les parents boycotteront son établissement etc. Back to square one.

    Nous avons des ghettos nous continuerons à les avoir.

    Tant que l’on tournera autour du pot, sans reconnaître l’énormité du changement démographique (en terme de composition) que la France a connu depuis 35 ans, on avancera pas d’un iota.

  2. Emma

    Une fois de plus, je trouve votre billet très pertinent, cher H16. Oui, pourquoi l’Etat se donne-t-il comme but d’établir la mixité sociale ? Cela ne devrait pas être son rôle mais il a passé les bornes dans tant d’autres domaines et puis, autre remarque, les Français, dont l’esprit critique est proche de zéro, trouvent très bien que l’Etat se mêle à ce point de leurs affaires : un sondage récent révèle que 50 % d’entre eux sont "pour" la carte scolaire.
    Les Français sont brimés mais c’est avec leur consentement : voir leur liberté rognée, ils en redemandent. Les Français sont des veaux, disait quelqu’un.

  3. dracula

    Amusant, certains poncifs. Je me repete et me tue à dire que les budgets publics ne peuvent connaitre la faillite. Les retraites ne sont un probleme qu’à l’aulne de la politique suivie actuellement. Un etat peut battre monnaie jusqu’à plus soif.
    Avant 1973, l’etat (qui est chroniquement et de toute eternité deficitaire) s’adressait à la bdf qui soldait le compte par une creation monetaire. Trop inflationniste, les hommes politiques sont "demagogiques" et les peuples "pas murs". En consequence de quoi, on change le systeme : on emprunte aux banques privees qui elles, frappent monnaie pour acheter les fonds d’etat, voire si besoins se refinance aupres de la banque de france. ce systeme qui etait censé ne pas etre inflationniste, l’est encore plus (par le jeu des interets) la conclusion ? Les dettes d’etat sont fictives, les demeurés qui ont été signer Maastricht et le TCE sont irrecuperables, bon pour la mapad. Le seul resultat est l’enrichissement d’un intermediaire et la creation monetaire est beaucoup plus importante (pour payer les interets) le simple retour aux regles de 1973 (la creation monetaire directe pour apurer les deficits) ferait de la dette un "non probleme", et l’apurerait sur 25 ans.
    Question : quand est ce qu’il y a eu le plus grand progres social : apres 1945, la periode de plus grande "ruine" du pays. (on devait 1000% du pib). Mais à l’epoque on s’en contrefoutait.
    Les retraites ne sont un probleme donc que l’imaginaire des hommes politiques qui veulent une regression sociale, justifiée par des "deficits qu’il faut pas laisser aux enfants et petits enfants". en realité aucune dette n’a jamais ecrasé les pieds des enfants et petits enfants.
    Ce qui est en train de se passer actuellement est son reglement par les 2 formes habituelles : inflation et banqueroute. (voir les declarations de Bernanke et W Bush : l’un a decrit sa politique monetaire : hyperinflation à la Weimar, l’autre serine à qui veut l’entendre que la dette publique us est "du papier sans valeur").
    vu les stocks de dollars present en UE (ça doit faire dans les 10 000 milliards), il parait autrement improbable que l’UE soit à l’ecart du mouvement.
    un pouvoir infaillible et insanctionnable comme la BCE, est un pouvoir d’essence religieuse : une theocratie.
    Quant au code du travail, ça m’etonnerait qu’il soit si compliqué. D’abord il est pas appliqué dans les PME. Ensuite dans beaucoup d’entreprise, il y a pas une virgule en trop. La liberté, pour certains, c’est tout se permettre.

    A force de "reformer", il arrivera à la classe dirigeante ce qui arrive à toute classe dirigeante epuisée, incompetente, et cependant fiere d’elle meme : sa mort violente.

    L’histoire repasse toujours les memes plats, mais n’est jamais pressé.

  4. Franck

    «[…] un sondage récent révèle que 50 % d’entre eux sont "pour" la carte scolaire.»
    Selon RMC, ils sont pour mais avec des aménagements possibles… En clair: le principe est bien (c’est "social", quoi) mais on voudrait quand même pouvoir passer à travers!

    Petit espoir: les autres 50% sont contre…

  5. @dracula : les dettes des états sont fictives, et il suffit de faire du papier monnaie… Vos notions d’économies sont pour le moins peu orthodoxes. On en rirait presque s’il ne s’agissait pas d’argent très palpable et très réel d’impôts que tous les contribuables payent. Si cette dette est fictive, j’aimerai bien cesser de payer les 14.7% du budget (et donc de mes impôts) qui lui sont consacrés. Vous pouvez claironner sur tous les toits que la dette est fictive, l’impôt, les charges, taxes et retenues qui servent à la payer semblent foutrement réels. C’est au final tout ce qui importe.

    Quand au droit du travail, vous semblez n’avoir jamais eu à faire à lui. Je qualifierai votre petite tirade de totalement en décalage avec la réalité.

    En revanche, pour la BCE, je vous rejoins dans votre analyse sur son pouvoir d’essence quasi-religieuse…

    @PA : l’immigration n’est plus un problème si on laisse les parents faire leurs choix et les assumer.

  6. trognon-neo-liberal

    va-y-dracula…continu a les detruire, ces ploucs de l’economie speudo-liberal.
    Imcroyable ces blogs?! On se croirait au moyen-age. certe la france est sans doute mal geree, mais vous n’avez rien compris au systeme? J’habite pour pas longtemps Singapore les rois du liberalisme sauvage. Et je ne suis pas sure H16 que vous ayez bien compris ce que signifie "l’argent est roi", il faut payer tres cher une inscription a l’ecole…
    Je ne suis pas sûr que vous y soyez allé, à l’école ; compte tenu de votre orthographe créative, j’aurai jugé prudent, à votre place, de ne pas aborder le sujet. Accessoirement, j’ai eu l’occasion de vivre dans différents pays gigalibéraux par rapport à la France, et bizarrement, j’en suis sorti toujours plus riche humainement, financièrement et intellectuellement qu’en France où tout est « gratuit ».
    comme l’ecole francaise – 5000 S$ le trimestre et oui mon gars, tu serais surpris de peut-etre pas faire parti de l’elite!!!
    5000$ ? Mais mais … Mais dites moi, connaissez vous le poids de mes charges, mes impôts et mes dépenses pour l’école, ici, en France ? Non ? Alors ne supposez pas bêtement.
    Le salaire moyen c’est 2000S$ ! Tu verras aussi des tonnes de petits vieux de 70 ans et plus en train de trimer dans les rues, les retraites ici c’est 500S$ (divisez par deux pour les euros) dans un pays ou les prix sont desormais equivalent a ceux de la France !!!! Ca fait rever, non!!! Tu peux venir ils cherchent des gens!! Si, si je te jure…
    Votre vision caricaturale de la chose fera beaucoup rire les autres lecteurs de ce blog.
    Pas de droit de se syndiquer, pas de defence du consommateur (ma femme en conflit avec sa banque se voit obliger de passer par une des deux seules ONG locales pour se defendre de malversations!!!!)
    Et vous appelez-ça un paradis libéral ? Vous vous moquez de qui ?
    Et dans le monde liberale se defendre c’est passer par une ONG.
    Dans un monde libéral (sans e), vous avez le droit de vous syndiquer, de défendre les consommateurs. Notons qu’en France, si vous êtes en conflit avec le GIE carte bancaire, vous perdez. Point. Et 0 association de défense. Mais votre vision idyllique de la Fraônce ne vous fera pas découvrir ça.
    Autre point assez affreux, mais tres bien gere, 350000 indiens travaillent nuits et jours (ici les travaux ne s’arretent pas) pour 12 heures par jours, aucun jour de repos – meme pas le dimanche, pendant deux ans a 1S$ de l’heure (soit 0.5 euros) sans aucun droits bien entendu (le passport et retire en etrant ds le territoire!!!). Il y a peut-etre 3.5 millions de Singapouriens???
    Et vous appelez-ça un paradis libéral ? Vous vous moquez de qui ? (bis repetita placent)
    Par contre H16, autre erreur, la dette est une vision purement comptable car desormais et depuis trente ans la monnaie et entierement virtuelle, exemple: la croissance est de 2% -ou moins-, l’inflation aussi et pourtant la creation monetaire a ete de 8 % l’an ces dix dernieres annees (donc un sacre tas de papier monnaie non?!
    Bullshit pour excuser les états. Puisque la dette, c’est du pipeau, je vous propose que vous me preniez en charge à hauteur de mon remboursement de dette. Je vous communiquerez les montants quand vous m’aurez fourni une autorisation de prélèvement sur vos comptes.
    Qui sert aussi bien les etats que le secteur financier qui en profite a mort! Car l’etat et la finance sont les deux tetes d’un meme monstre, l’un se sert de l’autre et vice versa!).
    Bullshit again. Le capitalisme d’état n’est pas du libéralisme, ni de près, ni de loin. Vouloir systématiser par vos approximations une collusion des deux montre votre grossière méconnaissance de l’un et/ou l’autre sujet.
    Soit un doublement de l’encours. Mais ou est-il cet argent si les salaires ont a peine suivis les prix???? Tu comprends j’espere que cet argent est emprunter et fait fructifier dans le secteur financier qui n’ayant rien d’autre a foutre apres la bulle internet a fait peter les prix de l’immo a partir de 2000.
    Ah, le secteur financier est un acteur ? Il a un pantalon et des mocassins à glands, et aime bien le beacon. Il se brosse consciencieusement les dents le matin, et n’en a rien a foutre de la bulle internet et de la bulle immo ? Vous êtes risible.
    Tu vois c’est simple. Du coup ca devalorise grandement la notion de travail, non ????
    Ah oui, c’est très simple : je prends des concepts creux, je les empile, je monte, et hop, je démonte. En revanche, je ne démontre rien.
    Bref cet argent est donc dans les differentes bulles qui nous petent au visage, internet et maintenant 7 ans apres l’immobilier!!! Evidemment il y en aura d’autres.
    Ouin-ouin. C’est terrrrrrrible. Je vais reprendre un cake, tiens.
    A chaque fois les grands perdants sont les communs des mortels comme toi qui finissent par y laisser bcp de plumes.
    Plutôt toi. Moi, j’ai très bien vécu les bulles précédentes, et je vais bien vivre la prochaine. Je mange des enfants au petit-dèj, ça me donne la patate !
    Lorsque cette bulle eclatera et c’est deja le cas en Amerique (les ventes sont en chute libre, -22% en un an, les prix commencent a suivre, attachez vos ceintures les neo-liberaux personne ne sera eparge), on se contentera de rayer quelques lignes d’impayes, voir l’etat volera au secours du monde capitaliste
    Il n’en a pas besoin. L’état, par contre, a un besoin impérieux du capitalisme. Pourquoi diable ?
    en sauvant quelques banques comme toujours car remarque bien une chose, le monde capitaliste ne PEUT EXISTER SANS LA CAUTION DE L’ETAT.
    Eh non. C’est l’inverse. Méconnaissances aussi de l’Histoire (économique, politique, etc…). Vous n’apprenez rien, dans vos écoles, décidemment.
    Que ce soit les compagnies des indes, les banques et le reste, la seule causion qui compte c’est celle de l’etat,
    Pipeau. Mais pas assez d’une vie pour vous expliquer. On ne donne pas d’eau à un âne qui n’a pas soif.
    les autres c’est de la merde on peut les rayer d’un coup de baguette magique ! Ces societes n’existent que parce que l’etat est la (tout particulierement les banques). Mettrais-tu ton argent dans une banque sans la caution de l’etat?!?!?!?!?!
    C’est déjà fait. Il existe des opérateurs hors état. Mais vous êtes un pro de la finance dans un état ultranéogigalibéral, vous devriez le savoir mieux que moi.
    Les capitalistes de tout poils sont bien trop marrons, egoistes et sans gene pour leur confier ton argent sans caution, non?
    Les bobos sont trop naïfs, trop hypocrites et trop stupides pour imaginer qu’on puisse se passer d’eux sans sourciller.
    D’ailleurs comme tu parles d’impots en repondant a Dracula, sache que dans la bulle qui va exploser les tiens vont serieusement augmenter, mais cette fois pour sauver une banque ou deux…pas forcement d’etat!!
    Fin étonnante. On est dans la catégorie du « pisque c’est comme ça, de toute façon, tu vas avoir des problèmes et ça va te faire supermal », niveau entrée CP. Ca va avec l’orthographe, la culture et les raisonnements dignes d’un gamin de 6 ans. Cette réponse est la seule que je vous ferai. La prochaine incartade, le message, pardon, l’étron collectiviste que vous laisserez sera nettoyé.
    Aller suffit pour aujourd’hui, suite a la prochaine connerie que tu ecris!!!
    A tres bientot donc

    Adieu.

  7. dracula

    certains ne savent pas dans quel monde ils vivent. que la dette soit fictive et la monnaie appelée à se vaporiser, c’est une evidence. il suffit de lire les declarations du president de la fed et de celui du president des usa. des ploucs allez vous me dire ? ce qui a été décrit par benny " l’helicoptere" ou ben "planche à billet" c’est la monetarisation totale de la dette, façon weimar.
    certains ont des illusions, je leur rappelle que depuis 1971 nous vivons sous le signe trés triviale de la monnaie papier, et que sa valeur de long terme, c’est celle de son support.
    faire faillite est tellement facile et tentant pour un gouvernement.
    qui dira à son peuple, nous allons nous serrer la ceinture (surtout que celui qui dit ça ne se la sert pas trop), avec ça, ce cher jmlp se retrouve à l’elysée direct.
    la manipulation monetaire concerne une creation etatique : la monnaie.
    oh je ne m’inquietes pas pour les impots. chaque fois qu’ils ont baissé, cela a été le bain de sang.

  8. photon

    Juste un mot en passant vous voir et vous lire… En pleine forme, félicitation. Un pays de plomberies compliquées, voulues comme les bases de la dépendance d’une clientéle et, en même temps, mais à comprendre comme vice versa, l’alibi de la foule administrative.

    Sur la remarque d’Emma. Des siécles de long formatage des esprits, les français ont développé des chaînes et des murs dans leurs têtes, on les leurs sert en mirroir et ils adorent ce fait jugé rassurant et habituel; ceux qui les leurs servent trouvent leur justification. Dit autrement un système comme celui ci a besoin de ses pauvres pour exister comme de ses secteurs dépendants pour faire les fins de mois ; un monde d’illusion totale s’est créé mais maintenant ce monde n’a plus sa capacité à financer ses dérives par la planche à billet ou bien l’inflation (deux sortes d’impôts invisibles)…

    On peut partir dans l’analyse de la phénoménologie étatiste, en dériver un humour et se montrer sans faiblesse devant le cynisme ambient de nos grands manipulateurs.

    Mais j’aurais tendance à dire que maintenant il faut proposer des solutions.

    Le système est pris dans un déclin lent et inéluctable. Il est facile de montrer que tel un écosystème difficile il réduit les capacités vitales des "plantes", ainsi ce sont des espèces endémiques qui seulement y survivent… Il n’est pas réformable et la rupture ne se fera pas. Elle ne se fera pas car les français veulent leurs murs et leurs chaînes et ceci en grande majorité.

    Ceux qui veulent autre chose doivent voter avec leurs pieds, en fait c’est un aspect moins connu de la globalisation.

    Bon je m’éclipse à nouveau, je passais par là.

  9. Arnaud

    Je ne pensais pas qu’il y aurait des trolls sur ce site un jour. Edifiant, hilarant et terrifiant à la fois. Continue comme ça H16.

    Quand à la dette fictive, j’aimerais bien comprendre. Je vous renvoie aux écrits sur l’inflation de Von Mises.

  10. @dracula : si faire faillite est si facile, pourquoi tous les états endettés du monde (et il ne le sont pas tous, bizarre) ne l’ont-ils pas fait ? Je réitère : que la dette soit fictive ou non ne m’est d’aucune importance ; je me contrefous de savoir si oui ou non, pourquoi ou comment. En revanche, je vois clairement que le budget de l’état payé par mes impôts paye une charge lourde pour cette prétendue « fiction ». Je remarque que ni vous, ni votre alcoolyte ne vous êtes proposés pour payer mes impôts. Le monde est mal fait : quand on demande aux bienpensants de mettre en pratique leur soit-disant solidarité et d’allonger la pogne pour aider directement leurs semblables, pouf, plus personne… Auraient-ils systématiquement besoin d’un état pour se donner bonne conscience ?

    Pour le bain de sang et les impôts, vous avez manifestement quelques lacunes. Je vais vous aider (mais ce sera la dernière fois, après, rideau) : regardez la Nouvelle Zélande, l’Irlande, la Pologne, … Les impôts y ont baissé, y sont encore bas, et pourtant, pas de bain de sang. Le monde est décidemment mal fait.

    @Colapsus : excellent article en effet.

  11. PingouinProteine

    @trognon-neo-liberal:
    c’est schyzo comme texte, a un tel point que maintenant je ne sais plus si vous vouliez critiquer le discours de h16, ou pasticher un fluffy, ou pasticher un liberal qui pastiche un fluffy…c’est trop dur j’abandonne 🙁

  12. Arnaud

    L’état, cette fiction au travers de laquelle tout le monde s’efforce de vivre au dépens de tout le monde.

  13. fiddling

    Bidouille de la carte, bidouille des comptes, bidouille des listes électorales, bidouillissime! A propos de bidouilles, petit coup de projecteur. Notez que l’abus de cet éclairage peut nuire grâvement au moral. Un carré ou deux de chocolat pendant la lecture est recommandé par la faculté…

    IFRS_et_culture_economique_et_financiere
    chevallier.turgot.org/a28…

    Banqueroute_et_fausse_monnaie_dans_les_administrations
    et_les_entreprises_publiques_francaises
    chevallier.turgot.org/a23…

    EDF_Escroqueries_et_Dettes_Francaises
    chevallier.turgot.org/a23…

    Pour les plus curieux regardez les autres articles écrits depuis mai 2006, y compris ceux relatifs au comparatif entre les deux avionneurs mondiaux. Comme quoi la gestion de fons (de gouffres) est bien la spécialité des étatistes en charge de tous ces machins publics, para publics ou bien ceux dits proivés et gavés de subventions…

    MAIS l’endettement en soit d’un Etat n’est pas anormal, en préparation de l’avanir, en structures, pour la défense; si par ailleurs il s’endette pour préserver le passé ou pour ses dépenses courantes, et c’est bien le cas en France, là il y a collapsus en cours!

    Reaganomics:

    chevallier.turgot.org/a37…

  14. @fiddling : concernant une dette « normale » pour un état dans des cas précis, je ne suis pas d’accord ; la notion même de préparer l’avenir étant foncièrement différente pour tout un chacun, la façon dont l’état préparera l’avenir sera une bonne chose pour certains, une charge pour d’autres, une aberration pour d’autres encore. La voie démocratique donne la possibilité de trancher, mais laisse systématiquement sur le carreau les avis divergeants qui auront, quoiqu’il arrive, a subir les choix des autres. Au final, il y aura toujours des gens pour payer cette dette sur un but qu’ils ne s’étaient pas fixés.

    Evidemment, je vous rejoins quand l’état paye ses dépenses courantes par de nouveaux emprunts. Ca fleure bon la cavalerie, l’escroquerie et la faillite générale…

  15. photon etc

    @h16 Je comprends votre position. Tout en fait est renvoyé à la transparence, ou plutôt à son absence, au choix public ou plutôt à son absence. Donc nous devrions nous entendre sur un point l’aspect minimal, minimaliste et la consultation, qqs les mots vous comprendrez l’idée. Quant à la faillite elle est là, mais un Etat ne fait pas faillite, donc on creuse, on creuse, on emprunte pour rembourser, on attend les retournements démographiques, on plonge vers un pays où on viendra comme retraité ou touriste et où on maintiendra l’économie par l’immobilier, l’immobilier par le pos (restreint) et la vente de rêve (france so romantic, so glamour)… Bidouille on maintiendra, car sans elle tout s’écroulera. Mensonges on continuera car sans eux mangeoires rentière disparaîtra.
    Illusion on entretiendra et même en s’en persuadant…
    Festif on restera et même en obligeant…

    Départ on organisera pour les jeunes les plus ambitieux et ceux au caractére scientifique technicien ou pire entrepreneur, faisant tâche dans ce monde ancien, collé au passé, rentier sur l’océan des dettes, inerte…

    Bon! Je vous quitte. Je suis heureux de voir des gens qui pensent, et qui savent écrire, éveillés, sans oeillères, bref qui voient clair. J’apporte ma petite contribution. Ne m’en voulez pas, h16, si j’ai pris un pseudo, plusieurs en fait. Si j’ai pris photon, ce n’est pas pour prétendre apporter la lumière, mais parce que je travaille sur lui (entre autres bidules étranges), j’aime assez ce boson qui voyage vite. Anonyme je reste car je préserve mon travail n’ayant auccune confiance ici, par expérience ça va de soi, mais ayant une expérience utile à passer, c’est ma seule prétention, je connais parfaitement ce machin (car j’ai rencontré ici beaucoup de monde et très haut, tout en restant les pieds bien sur terre) et en comparaison ça va de soi.

    Pays malmené et mal mené! Telle est ma conclusion/.

  16. NL

    salut H16,
    très bon article !
    Juste une précision, tu me diras si je me trompe :
    je crois qu’au départ la carte scolaire n’avait aucun objectif social.
    En effet, la carte scolaire à été mis en place afin d’attribuer un nombre d’enseignants adéquat à un établissement compte tenu de la taille la population de la zone dite. (Bon OK c’était pas malin dès le début, pourquoi ne pas juste attribuer en fonction du nombre d’inscrits…) C’est ensuite les collectivistes qui ont récupéré cet outil pour un faire un outil de soit disant mixité social.
    Continue comme ça H16. La liberté pour tous, et vive la liberté !!!!
    NL

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