L’histoire n’apprend rien

Ami lecteur, muscle ton analyse critique ! Je te propose aujourd’hui un petit exercice de texte simple de comparaison entre deux pétitions.

La première pétition (consultable in extenso sur le site ici – mais ne clique pas, ami lecteur, on peut y choper des crampes de la mâchoire) représente le must de ce qui se fait actuellement en matière de pétition, notamment sur internet.

On y emploie une technologie innovante, le HTML, qui permet de lier efficacement sur une même page des textes, des images, éventuellement sur un fond coloré du plus bel effet, avec la possibilité de faire des liens sur d’autres pages. C’est super-chouki, très bien présenté, dans un Français grammaticalement robuste à la ponctuation poétique, le tout dans un tableau aux formes dynamiques et bien au-delà des conventions traditionnelles : du pop’art !

Le défaut de cette technologie est d’ailleurs d’avoir mis les moines-copistes et les bibliothécaires aux chômage, puisqu’il est maintenant plus facile d’indexer des documents sur informatique que de faire faire le travail par une volée de religieux besogneux dans une abbaye humide ; la possibilité – scandaleuse ! – offerte maintenant à tout un chacun d’organiser directement des millions de pages de texte dans des banques de données entièrement numériques aura conduit à la quasi-disparition des petites mains en charges des archives, ainsi, ne l’oublions pas, qu’à toute la foule bigarrée et joyeuse des compositeurs, protes ou clicheurs d’imprimerie !

Mais baste : c’est le progrès, et il en faut plus pour nous égarer sur le chemin ascendant de la connaissance. Revenons sur cette première pétition. Elle est en fait destinée à endiguer l’outrageux usage d’automates froids et calculateurs au coeur des grandes surfaces pourtant humaines et chaleureuse que notre beau pays accueille en son sein généreux.

Rendez-vous compte ! Il s’agit ici de remplacer l’ardent travail, la passion, que dis-je, le sacerdoce de ces fières hôtesses de caisse par des monstres mécaniques, robots sans âmes, aux directives impérieuses et répétitives desquelles les consommateurs muets de stupeur angoissée devront répondre au quart de tour lors de leurs prochaines courses.

Le service à la clientèle est en danger ! La CFDT-Service, jamais en retard d’un combat pour l’Avenir, le Futur et la Postérité, se fend donc d’une action punitive, juste et certainement citoyenne autant que festive (sachons rigoler aussi : le syndicaliste, aussi pétri d’envolées champignaciennes soit-il, sait conserver son sens de l’humour jovial).

La CFDT-Service propose donc d’aller bouter les froids automates hors de France, afin de restituer enfin une vraie chaleur humaine au contact douillet et cordial qui s’établit naturellement entre le client, heureux du temps passé dans les grandes surfaces, et l’hôtesse, lorsque le premier doit lâcher son chéquier à la seconde.

Mais foin de digressions sur cette première pétition. Pour comparer, il faut deux éléments.

La seconde pétition pourra être lue ici. Bien sûr, la présentation n’est pas à la hauteur de la première. Le style du français est évidemment maladroit puisque n’utilise en rien les canons maintenant reconnus de la novlangue. Mais l’idée est là puisque, dès le milieu du XVIIIème siècle, on avait compris l’importance de la mobilisation pour ne pas laisser mourir un bien ou un service, un emploi ou un métier !

Ami lecteur, futur utilisateur de ces crétins roboïdes à pesée automatique, l’analyse de ces deux pétitions t’apprendra au moins ceci : il n’y a pas de combat trop rétrograde ou trop futile pour un syndicat français.

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