L’Educnat Tous Azimuts

Un bon citoyen festif et joyeux est un citoyen éduqué. Pour en arriver là, on peut employer deux moyens : la force et la persuasion. La force est la marque de la dictature, la persuasion celle de la sociale-démocratie. Et le truchement le plus sûr de cette persuasion passe d’abord et avant tout par le système d’enseignement. On pourra bien sûr utiliser les média pour asseoir cette persuasion et en faire une bouillie suffisamment simple à digérer, mais initialement, la préparation matricielle du cerveau citoyen sera laissée aux bons soins de l’Education Nationale qui s’acquittera méticuleusement de sa tâche.

Pour que ce système d’éducation fonctionne réellement à plein régime et que son endoctrinement puisse s’étendre à toutes les couches de la population, il faut que ce système soit rendu obligatoire et qu’il soit payé par la communauté :
– L’obligation de passage permet de culpabiliser ceux qui ne s’y soumettent pas, et de les indiquer à la vindicte populaire. Ainsi, de nos jours et pour les parents, décider d’instruire par eux-mêmes un enfant les rend sujets à de nombreux contrôles tatillons, à la limite du vexatoire.
– Le fait que ce système soit gratuit payé par tous rend le passage par un système privé doublement onéreux : on paye le système privé en plus du système public, ce qui, finalement, permet de scotcher le système privé à une classe de population (la plus aisée) tel le caramel au fond d’une casserole, et, ainsi, en parfaite logique collectiviste, de le dénoncer précisément pour ce défaut.

Une fois le système en place, un axe indispensable à cette préparation sociale-démocrate des futurs cerveaux citoyens est celui qui consiste à faire comprendre l’Impérieuse Nécessité de l’Etat : ce dernier est en effet le bras armé nourrissant le système d’instruction via l’impôt, et son principal commanditaire. A force, le système d’instruction fournit la masse gluante de fluffys bondissants, correctement “éduqués”, qui feront tout pour pérenniser l’Etat dans sa démarche.

Caricatural ? Je vais trop loin ? C’est vrai qu’à froid, depuis le confort douillet d’un bon fauteuil moelleux, il apparaît clair que la société décrite ici, notamment française, semble trop atrocement orwellienne pour être proche de la vérité.

Et pourtant, l’actualité donne ici une bonne idée de l’avancement putride de la collectivisation rampante qui a gagné tous les pores de l’Educaâation Nationale. Oh, bien sûr, il existe – heureusement – quelques vaillants professeurs, éducateurs, personnels administratifs dans cette organisation qui ont compris l’ampleur des dégâts et tentent d’en amoindrir l’importance par leurs efforts de tous les jours. Cependant, le combat quotidien avec les phalanges les plus actives des joyeux dictateurs collectivistes est vraiment harassant, et en fatigue plus d’un. Il n’est qu’à voir le niveau toujours plus bas d’exigence aux diplômes tant en matières scientifiques qu’en matières littéraires pour comprendre que l’Edulcoration Nationale produit de plus en plus d’illettrés, joyeux et fiers de l’être, frétillants acharnés du texto ciselé dans de la merde brute.

Petit à petit, on en vient, comme les personnages consternants de 1984, à remodeler les faits pour qu’ils collent à l’idéologie, à passer sous silence ce qui gêne ou mettre en avant des artifices qui arrangent. Il en va ainsi de la fameuse lettre de Môquet[1].

Pas de doute, la prochaine rentrée promet d’être drôle. Pour rappel, en plus du remplacement de la méthode de lecture semi-globale (qui est plus qu’une semi-catastrophe) par la méthode traditionnelle, chaque enseignant se voit aussi confier la tâche de lire à ses élèves la petite bafouille du Guy ; la plupart des élèves n’ayant qu’une connaissance de plus en plus vague des événements de la Seconde Guerre Mondiale à laquelle, je vous le rappelle, Rambo n’a pas participé, eh non !, ils auront déjà un petit problème pour bien saisir le contexte.

Si l’on ajoute à cela la tromperie sur la marchandise, et la confusion des genres, le message risque de s’en trouver déformé. Tromperie, parce que le petit Guy était en tout et pour tout militant communiste, mais en terme de résistance, n’avait guère eu le temps d’en fournir. Et confusion, parce qu’on devrait lire sa lettre pour l’aspect abject de cette guerre qui fit fusiller des enfants innocents, mais non parce qu’elle entraîna la mort de communistes ou de résistants. Quand on se rappelle les va-et-vient des communistes entre le support franc et massif au régime nazi et le combat actif, on ne peut qu’admettre la clairvoyance d’Orwell dans les régimes collectivistes.

Mais cela va plus loin. L’infiltration bienpensante et collectiviste est à ce point présente dans les moeurs scolaires qu’il semble aller de l’honneur à géométrie variable de certains d’effectuer un rejet vif et épidermique à toute intrusion supposée de la droite (étatiste, interventionniste et affairiste, certes, mais pas encore officiellement socialiste) dans leur monde.

Ainsi, si une ou deux chansons évoquent un rapport même ténu avec Sarkozy, fussent-elles d’un consensuel servant presque d’étalon de mesure, elles devront être impitoyablement censurées pour éviter toute assimilation possible du choix de ces chansons avec le leader ouvertement fasciste, berlucosniste, libéralo-atlantiste et surtout très très méchant qui nous dirige tous, bouh! le vilain.

De la même façon, toute évocation d’une réforme dans le système sera immédiatement repérée par les cyborgs surentraînés des syndicats d’enseignants comme tentative de subversion d’un système dont l’architecture fragile et délicate repose entièrement sur le principe que Tout Changement Est Dangereux. Si, en plus, la réforme est tentée pendant une période de calendrier particulièrement peu propice aux mouvements de grèves, de défilés dans les rues et de barbecues sur voitures, là, c’est une déclaration de guerre !

On pourrait s’arrêter là, le tableau serait déjà assez sombre. Mais l’Educnat attaque tous azimuts : toutes les couches de population seront touchées, toutes les expériences éducatives seront tentées, toutes les compromissions avec le savoir ou les faits pourront être sérieusement envisagées, et surtout, au final, tout doit disparaîtr. Pendant que nos petits robots pavloviens salivent au son de la clochette réformiste, le Système Universel d’Instruction, d’Education et de Formatage Citoyen s’occupe de vos enfants, de leur bien-être et de leurs parents. Il s’assurera ainsi qu’ils ne manquent de rien (pâte-à-modeler, musique, macramé, poterie, nourriture, solidarisme vitaminé, égalitarisme en béton armé) et surtout que les citoyens festifs qui les ont procréés ne sont pas atteints de tares anti-sociales comme un penchant pour l’alcool, la cigarette, les gros mots, ou les nourritures trop grasses, trop sucrées, trop salées…

Le degré de liberté d’un pays peut, je crois, se mesurer directement au degré de liberté réelle qu’on les parents dans les choix de l’instruction et de l’éducation qu’ils font passer à leurs enfants. Si la France veut un jour prétendre réincarner les valeurs de liberté qui la firent briller au XVIIIème siècle, il est impératif que ce monstre froid et destructeur qu’est l’Education Nationale disparaisse.

Notes

[1] Au passage, vous noterez l’accent circonflexe sur le o, comme dans Fraônce. C’est un signe.

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