Sarkoman et les Aventuriers de l’Euro perdu

Nous avons frôlé la catastrophe ! Mais heureusement, Sarkoman, le super-héros du monétaire pour les nuls, est intervenu et a, une fois de plus, sauvé la mise à nos partenaires européens ! Merci, Sarkoman !

Certes, pour une fois, Sarkoman était bien entouré ! Toute la famille de super-héros politiques était venue et, en utilisant le Super-Pouvoir de La Nage Synchronisée En Eaux Troubles, nos dirigeants ont réussi le pari de se relever, plus fort et plus brillants que jamais.

Ils sont trop fort, franchement.

Et vous adresserez la petite facture – 500.000.000.000 € – aux moutontribuables de la zone Euro. Comme il y a 309 millions de personnes partageant cette monnaie, ça fait donc un peu plus de 1600 € de plus par tête de pipe.

Mais bon, il faut bien ça !

Toute la presse est unanime : accord historique, sans précédent, exceptionnel !

L’Europe est sauvée, on a trouvé une solution ! Christine Irongarde le résume très bien dans une phrase où se mêlent les sujets, les conjonctions de coordinations et les verbes dans un tourbillon joyeux :

« Compte tenu de la multiplicité des cartes qui sont sur la table, tous les joueurs qui sont ligués tous ensemble pour défendre l’euro, moi, je suis convaincue que le mécanisme va fonctionner. »

Et pourquoi, en effet, ne fonctionnerait-il pas ? Un demi trillion d’euros, ça en fait, des petits billets mis bout à bout ! Pour donner un ordre d’idée, cela fait un terrain de foot complet sur plus de 13 cm d’épaisseur. Ou, à la louche, 6 piscines olympiques pleines si on prend des billets un peu froissés…

Avec un tel montant, on comprend qu’on ne peut que réussir, quoi qu’on entreprenne. Avec une telle somme, on aurait pu, par exemple, éradiquer purement et simplement le problème de l’eau potable dans le monde, ou fournir des écoles partout dans le monde. On peut aussi, plus rigolo, fusiller complètement une zone économique de 500 millions de personnes et emmerder les 6 milliards d’humains restant. Ça marche aussi.

Pourquoi diable ?

… Peut-être parce qu’en fait, ces 500 milliards, personne ne les a.

Pour le moment, Sarkoman et sa troupe de joyeux lurons, super-héros de la finance alternative, ont réussi à vaporiser du strass, des paillettes et de la fanfreluche rose dans les yeux des méchanspéculateurs qui faisaient rien qu’à les embêter. Cent petits milliards de ce côté, cent petits milliards de l’autre, et rapidement, on commence à parler de coquettes sommes. Niveau chefs d’états, ça en fait, des putes et du champagne !

Regardez sur le petit graphique, c’est fort simple :

Des trous. Encore des trous.

Le FMI et l’Union Européenne vont donc s’associer pour faire des trous de tailles différentes. Ensuite, ils vont déplacer ces trous un peu par ici et pas mal par là, et les reboucher en faisant d’autres trous trous mignons dans le larfeuil joli des moutontribuables européens.

Fastoche !

Il suffisait de se réunir un dimanche soir pour y arriver, pardi.

Les bourses, euphoriques, remontent donc, en flèche et dans la plus parfaite exubérance irrationnelle qui permet d’affirmer que tout ceci ne tient pas debout.

Mais n’importe quelle personne un tantinet lucide comprendra que ces gesticulations n’amèneront rien de bon : ces 500 milliards sont, en réalité, un nouveau prêt, consenti par des pays endettés à des pays surendettés. Prêt qu’il faudra rembourser, un jour. Prêt qui n’existe d’ailleurs que sur le papier, l’argent n’était pas encore sur le moindre compte.

Pour le moment, il s’agit exclusivement de « redonner confiance au marché« . En réalité, une nouvelle fois, on l’enfume avec des montants impressionnants, des paroles lénifiantes et des discours volontaristes : Sarkoman et sa clique jouent aux chiffres et aux lettres pendant que les marchés, amusés, font du yoyo.

Comme des enfants totalement déconnectés de la réalité, l’ensemble de nos dirigeants continue donc à trépigner lorsque ça va mal, se défausser de leurs responsabilités lorsque pourtant tout les désigne comme coupables, et empilent des solutions toutes plus ridicules ou naïves les unes que les autres.

A présent, une question taraudera l’homme honnête : qui va payer ? Je veux dire, réellement ?

Ne serait-ce pas ces générations futures dont on nous bassine régulièrement les oreilles ? Avec une bonne grosse chignole de très gros calibre, les dirigeants européens ont en effet signé pour une sodomie par l’inflation. Bravo.

Ou sera-ce ces travailleurs travailleuses que le grand capital n’a pas fini de spolier quand il est de mèche avec le bras armé de l’État ? Parce que bon, soyons clairs : si les banques, en 2008, avaient claboté, cela n’aurait pas été la fin du monde et on aurait tous été plus riches de ces quelques centaines d’euros qu’il a fallu pour les renflouer.

Et de la même façon, si les états tombent, ce ne sera pas la fin du monde. Ce sera, très certainement, la fin d’un monde rempli de bouffons agaçants et de parasites inutiles qui nous répètent qu’il faut aller voter, que les impôts, c’est supayr, et que le civisme citoyen pro-actif festif est nécessaire à la survie de l’espèce (la leur).

Mais dans ce monde là, il faudra toujours des gens pour préparer des repas pour remplir des ventres. On aura toujours besoin d’un bon plombier, d’un serrurier ou d’un charpentier. On aura encore besoin d’un constructeur de voitures ou de téléphones portable.

Et on n’aura absolument pas besoin d’un – au pif – Sarkozy, d’un DSK ou d’un Trichet pour nous dire comment gérer notre argent, pourquoi lui en donner un paquet, et comment il va le cramer en pure perte.

La faillite d’un état, ce n’est certainement pas drôle; c’est même désagréable. Mais est-ce réellement pire que ce qui nous attend quand il faudra rembourser ces piscines olympiques de billets ?

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Commentaires37

  1. Flo

    La phase du jour revient sans conteste à Mr Obama qui aurait déclaré deux fois à notre Président lors d’une conversation téléphonique:

    « Merci pour le rôle moteur qui vous jouez dans cette crise »

    Brillant!

  2. Vincent Benard

    Pour les gouvernements, c’est open bar ! Une petite rigueurette guili guili sous le menton, des promesses sociales pour les victiiiiimes de la vilaine crise, et zou, on prend dans le trou !

    Seul petit souci, en cas de vilaine attaque des méchants épargnants qui ont peur pour leurs économies contre une dette souveraine, l’addition du nouveau trou « extraordinaire » et des trous « ordinaires » des déficits de la zone Euro va bientôt représenter plus que le taux d’épargne annuel des européens, à ce rythme là.

    A moins que le monde entier ne préfère nous prêter à nous qu’aux pays en meilleure santé, je prédis qu’il va y a voir du sport quand il va falloir effectivement emprunter les 440 milliards.

  3. hank rearden

    On sait maintenant clairement qu’une déflation est inacceptable politiquement et socialement (à la vue de ce qui se passer en Grèce par exemple) et que le seul mécanisme économique qu’il reste pour « rembourser » la dette, c’est à moyen terme une inflation forte.

    Nous savons à quel sauce nous allons être mangés. Reste à savoir quand.

  4. Flo

    Otez moi un doute. Ce sont bien les socialistes qui gouvernent en Espagne. JLZ le premier ministre c’est bien Ségolène qu’il est venu soutenir aux élections présidentielles en 2007.
    Et pourtant :
    http://fr.news.yahoo.com/3/20100510/twl-ue-euro-crise-espagne-0ef7422.html

    « Le gouvernement espagnol avait déjà annoncé il y a quelques mois un plan d’austérité visant à faire repasser son déficit, actuellement de 11,2% du PIB, sous la barre des 3% fixée par l’Union européenne d’ici 2013. »

    Quand on parle des autres pays on peut se lâcher : « austérité » alors que même le mot « rigueur » est devenu tabou ici.
    Pourtant en 83 les mêmes socialistes s’étaient battus bec et ongles pour qu’on baptise le grand virage « rigueur » et pas « austerité ».

  5. bibi33

    Si j’ai bien tout suivi on va créer un fond (sans fond), donc les états vont emprunter encore plus, sur le marché obligataire et creuser encore plus leurs déficits et leurs dettes, (en dehors du Luxembourg, je ne vois pas un état de la zone euro qui puisse se le permettre) mais passons.

    La question que je me pose est la suivante, une fois levé cet argent on en fait quoi?
    On le laisse là, à attendre que quelqu’un en réclame une partie?

  6. Stéphane

    En fait, la nouvelle du week-end vient de la BCE qui a accepté de monétiser la dette. Les 500’000’000’000 d’euros ne seront pas « empruntés », ils seront « imprimés ».

    C’est une dévaluation déguisée.

    L’Euroland va bientôt redécouvrir les joies de l’inflation, et la ponction fiscale qui va avec. Ca va être drôle quand le moindre smicard va se retrouver à payer l’impôt sur la fortune…

    1. Ou tout simplement, à devoir remplir son frigo en début de mois parce qu’avec du 5% par mois d’inflation, on peut pas trop se permettre d’acheter au jour le jour…

    2. Essepe

      Non de ce qu’ils disent le nouveau fond européen rachète les dettes en empruntant lui-même, cf l’article cité par h16:

      Auquel s’ajoute une garantie de 440 milliards d’euros destinée à constituer une nouvelle entité capable de lever des fonds sur les marchés financiers et d’acheter, ensuite, de la dette publique de pays fragilisés.

      On continue la fuite en avant en mutualisant la dette au niveau européen, c’est juste gagner un peu de temps jusqu’aux présidentielles de 2012.

      1. Stéphane

        Ce n’est pas tout à fait vrai, car c’est en fait la BCE qui va être le bailleur de fonds de ce nouveau fond européen.
        La BCE pourra « intervenir » en acceptant de prendre en dépôt des obligations. La BCE a accepté l’assouplissement de ses critères de signature afin de pouvoir lui prêter.

        Donc en fait « les marchés financiers » seront, en dernier recours (c’est-à-dire assez tôt) la BCE et sa planche à billets.

    3. Théo31

      « Ca va être drôle quand le moindre smicard va se retrouver à payer l’impôt sur la fortune… »

      C’est déjà le cas en France avec le joli système fiscal que le monde entier nous envie et la bulle immobilière qui a fait exploser les compteurs dans certaines régions.

  7. Flo

    Ca a tout du joueur de casino dépendant (au sens pathologique) qui continue à jouer en étant sûr que la cahnce va tourner et qu’il va se refaire dès le prochain coup…ou du mauvais trader tant honni par presque tout le monde et les Etats en particulier.

  8. DoM P

    Avec tout ce bordel, n’empêche, ça devient passablement dur de savoir où mettre ses sous. J’ai déjà quitté la zone euro, mais je crains qu’une inflation parvienne à grignoter le peu de croissance grappillée à l’étranger.. 🙁

    1. Mr T

      Suisse. Une dette publique à un peu plus de 40%, le seul pays à l’avoir réduite ces dernières années au lieu de claquer des milliards en plan coûteux et inutiles. Et puis globalement un pays pas trop dépendant à la dépense publique, là où en France des millions de gens dépendent de l’Etat pour se nourrir au quotidien. On peut prévoir une belle explosion quand tout ça va brutalement prendre fin, et ce jour là je sais que j’ai pas envie de me trouver aux premières loges.

  9. Joe

    Abruti ?

    « Le chef de l’Etat a confirmé que les hauts revenus et les revenus du capital seraient mis à contribution pour le financement des retraites, dans le cadre d’une réforme qu’il souhaite boucler cet automne. Il a précisé qu’il demandait au ministre du Travail, Eric Woerth, de rendre public au début de la semaine prochaine un document d’orientation, qui indiquera les principes assignés à la réforme. Ce document fera l’objet d’une nouvelle étape de «concertation approfondie», a-t-il ajouté. »

    http://www.lesechos.fr/info/france/020531645564-sarkozy-veut-prolonger-l-aide-au-chomage-partiel.htm

    Comme on dit dans mon métier, ça se passe toujours très bien quand on négocie tout seul.

  10. Valuebreak

    deux réflexions ….

    – il n’est dit nulle part que l’emprunt « européen » s’additionnera aux emprunts « nationaux » … ca n’est donc pas obligatoirement 1600 € supplémentaire par citoyen européen.

    – aujourdhui baisse des taux européens. donc les mégabanques US ont vendu tout ou partie de leur papier souverain EU, qu’elles détenaient dans des proportions bien plus grandes que les banques EU (ne cherchez pas ailleurs la raison de l’aide de la FED sous forme de swap devises). vendu à la BCE, donc. dès qu’elles seront sorties de ce move, elles n’auront plus qu’à réattaquer l’euro, sans risque puisqu’elles n’y seront plus exposées. a moins qu’ils zappent la GB d’abord … pour le timing ????

  11. Essepe

    Le super plan de sarko man -avec tout plein de centaines de millions comme les ricains- a eu un impact majeur sur les marchés (comme nos excellents médias nationaux ne manquent de nous l’indiquer).

    Regardons par exemple le taux EUR / USD … On était à 1.27 vendredi soir, on est monté à pratiquement 1.31 ce matin, c’est bien ça ! Et ce soir on est au taux phénoménal de … comment ça 1.27 ?? Tu vas pas me dire que le super plan « on sauve le monde, on écrit l’histoire » de nos politicards a eu un effet de moins de 24h sur les marchés ?

    Non je suis méchant, sarko a quand même réussi à bluffer les marchés 4 heures. On m’aurait dit ça y a une semaine je n’y aurais pas cru.

  12. pp

    salut!

    La question ne sera bientôt plus qui va payer ou rembourser, mais qui survivra à cette politique criminelle. En allemagne l’hyperinflation a fait un vrai carnage.

    Ce plan ne sert pas à sauver des états, mais à sauver des banques. La Grèce doit plus de 100 milliards à des banques françaises et allemandes, l’Espagne c’est 350 milliards. C’est un plan d’aide déguisé pour nos propres banques, un TARP européen en quelque sorte.

    Des banques en faillites ? Très simple : appliquons la loi, procédure de mise en faillite. C’est le moment, les américains sont en train de se rebeller, un amendement à la loi bidon (au départ) de réforme de la finance ne vise ni plus ni plus que de réinstaurer le fameux Glass-Steagall.

  13. FrédéricLN

    Je suis plié de rire, merci h16. Ça ne remplit pas le larfeuille, mais ça console, à la polonaise.

    Quand même, comme je crois qu’il y a plus de forts-en-éco ici que sur mon blog : s’il y en a un qui peut venir lire mon pensum sur le sujet et critiquer / commenter, je lui en suis d’avance éternellement reconnaissant. Surtout s’il peut me dire si ces 750 milliards, c’est surtout de la dévaluation, surtout de l’inflation, surtout les deux en même temps … je nage un peu, à force de piscine à milliards liquides qui émergent d’un coup du fond de l’océan à 1500 milliards de profondeur de dette.

    1. Mr T

      La BCE va fournir entre 200 et 300 milliards de liquidités aux banques en échange de n’importe quel titre souverain, même obligations grecques pourries. Puis 60 milliards de dépenses effectives pour doter le fond d’aide à court terme, 440 milliards de garanties des pays européens (pour l’instant pas un rond de déboursé donc mais ça ne saurait tarder), 250 du FMI. Cette fois c’est la fin des haricots.

  14. fifou

    Alors h16, on y vient a ma theorie du: finalement le defaut de paiement ca peut etre un mal pour un bien?

    1. Il ne me semble pas avoir prétendu le contraire. Pour moi, jamais l’état américain n’aurait dû sauver les banques en premier lieu. Et jamais les états européens n’auraient dû sauver les leurs. Et jamais ils n’auraient dû sauver la Grèce.

      1. Théo31

        C’est Merkel qui doit se mordre les doigts d’avoir viré à 180° et de s’être pris une branlée électorale, hélas prévisible, dimanche dernier.

  15. alex6

    Converti dans la foulee une premiere salve d’euro en usd que je renforcerais a chaque (hypothetiques) remontees. Parceque le glas de la monnaie unique a ete sonne avec ce plan, ce qui est particulierement idiot puisque l’ensemble des efforts faits par les Allemands par exemple pour leur productivite vont etre vides par une devaluation monetaire.
    C’est d’une connerie sans nom.
    En revanche ca m’arrange car je vais pouvoir solder mes dernieres lignes d’actions en limitant les degats suite a la remontee d’hier et aux prochaines qui risquent de venir pour le court terme. Ensuite, c’est full bx4.

    Le crash a venir va faire de plus en plus mal, nous foncons ni plus ni moins vers un drame social qui pourrait bien faire reculer le niveau de vie de maniere impressionante en Europe et par la suite aux us.
    Malheureusement il n’y a aura pas grand chose a faire pour l’eviter, meme une austerite budgetaire arriverait trop tard desormais. Point de non-retour atteint.

    1. FrédéricLN

      Oui, le point de retour a été dépassé dès le paquet fiscal (et le refus de revenir dessus). Cependant, à une échelle historique, le crash n’est pas si grave que cela. Il ressemble amha à celui du Royaume-Uni dans les années 60-70. Sérieux, violent, mais surmontable. Les Françaises et les Français ont des réserves d’énergie, de débrouillardise, de solidarité, armes précieuses en période troublée.

      1. Oui, mais je crois que tu sous-estimes certaines parties de la population, parfaitement prêtes à déborder comme le lait bouillu / lait foutu.

  16. Flo

    Deux exemples Français pour faire des économies ou rentrer des sous (attention pignouferies surchoix!):

    Les économies d’abord:

    http://fr.news.yahoo.com/76/20100510/tsc-130km-d-autoroutes-passent-dans-le-n-5a9d534.html
    Pourquoi seulement la moitié? Et dans ce cas pourquoi pas un côté de la route éclairée et pas l’autre en alternant jours pairs et impairs?
    Un beau mélange d’écolo-sécuritarime à deux balles sans aucune démonstration ni même mise en présence des thèses qui ont été mises en avant pour en arriver à cette conclusion.
    On appréciera tout particulièrement le caractère très scientifique des deux « expérimentations ».

    Les rentrées ensuite:

    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-05-10/l-un-des-plus-redoutables-radars-de-l-hexagone-avait-une-faille/920/0/453085

    Tout est pourri de A à Z dans cette histoire surtout qu’à la fin le lampdaire a été réinstallé dans l’urgence.
    Si si, je vous assure.

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