Tout augmente, ma brave dame

Dans la catégorie “images sans commentaires”, merci à Aymeric Pontier pour ce petit lien fort instructif. On y découvrira l’illustration évidente du méchant libéralisme ultranéocapitaliste mangeur d’enfants en France.

ÉVOLUTION DU MONTANT DES PRINCIPALES IMPOSITIONS ÉMISES ET VERSEMENTS SPONTANÉES DE 1994 A 2008 (en Md€)












Toutes ces taxes et ces impôts qui augmentent, c’est évident : c’est ultra-libéral.

Ce pays est foutu.

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Commentaires46

  1. Kezako

    Donc sous Mitterand, il y avait moins de taxes/impots que sous Sarkozy ? Qu’en est il de la dépense publique ?

  2. Aymeric Pontier

    Comme je le disais sur Twitter, il est nécessaire de comparer les tableaux avec la création de richesses pendant la même période. En 15 ans, le PIB n’a augmenté que d’un tiers.

    Les montants perçus augmentent eux beaucoup plus vite ! Multiplication par 3 pour l’impôt sur les sociétés, par 2 pour la TVA, etc etc…

    PS : Ce sont les courbes de l’Administration Fiscale.

    1. Toutafé toutafé. Quand on regarde la croissance sur les mêmes années, on constate que l’état grossit bien plus vite que la société toute entière. Le discours “ouh le vilain libéralisme” est alors assez comique.

  3. Boutros

    Il serait intéressant de comparer avec certains de nos voisins voire d’autres pays plus lointains.
    Mais ne soyons pas tâtillons : pour une fois qu’on voit monter quelque chose en France (oui, je sais, il y a aussi l’insécurité, le chômage, l’illettrisme,le mécontentement etc… Qu’est-ce que vous êtes pinailleurs, alors!)

      1. Lib

        Ou bien le Danemark. Vous savez, ce pays que tout le monde donnait en exemple il y a 10 ans parce qu’il avait vaincu le chômage.

        Depuis, on s’est rendu compte qu’ils ne faisaient rien comme il fallait : pas de contraintes aux licenciements, pas de rente de situation aux syndicats, faibles charges sociales, fort impôt sur le revenu, conditions strictes pour les allocations chômage…

        Alors, on n’en parle plus. Ils ont toujours vaincu le chômage, mais ça n’intéresse plus personne en France.

  4. Yans

    Faudrait voir ce que ça donne en %, mais c’est clair que la multi-imposition française fait mal à tout le monde. ( sauf a certains, suivez mon regard)

  5. VinceDeg

    Petites questions, comme ça :
    – Vous savez si ces graphiques sont en monnaie constante (corrigés de l’inflation) ou pas ? – j’imagine que oui sinon ça veut pas dire grand chose
    – Ça serait possible d’avoir ces résultats en pourcentage de la manne ponctionnée plutôt qu’en valeur brute, histoire de connaitre l’évolution de la pression fiscale ? (suffirait, selon les graphiques, de diviser soit par le PIB, soit par la masse salariale, soit par la consommation intérieure, soit par les bénéfices des sociétés) ? Si ça existe déjà quelque part un petit lien serait intéressant. Par exemple, là, la TVA semble “monter”, mais c’est parce que la VA monte aussi, en fait le taux de TVA reste le même…

    1. Toutes les stats sont tirées d’ici : http://www2.impots.gouv.fr/documentation/statistiques/annuaire2008/pages_web/statistiques2008.htm
      Il n’est pas dit (ou je ne vois pas où) si les données sont corrigées de l’inflation ou pas, mais même en imaginant qu’elles ne le sont pas (les fiscalistes de Bercy sont fourbes), on aurait par exemple pour les contributions sociales un passage de 4 à 6 milliards en 9 ans, soit 5% d’augmentation par an, ce qui est très au-dessus de l’inflation.

      Pour la VA, le raisonnement est exact.

      Ce que je veux montrer dans ces graphiques, c’est que les idées “les impôts diminuent” ou “l’état est de plus en plus néolibéral” sont battues en brèche par les chiffres.

      1. VinceDeg

        Battu en brèche, c’est vite dit. En fait, en valeur brute, comme ça, ces chiffres ne veulent pas dire grand chose ou même induisent en erreur.

        Du coup chuis allé faire un tour sur Wikipedia et fait rapidement des petits calculs sur l’exemple de l’impôt sur le revenu. En 2002, on avait un ratio (impôt sur le revenu perçu total)/(revenu net imposable total) de 8,6%. En 2008, selon mon petit calcul, ce ration n’est plus que de 6% (voir http://bit.ly/hSMyHb). Or si on regarde ton graphique, on a l’impression que “l’impôt sur le revenu grimpe” entre 2002 et 2008…

        1. Ce n’est pas “mon”, c’est celui des administrations compétentes. Et ton point est donc de nous prouver que les impôts et les taxes diminuent, c’est ça ?

        2. Théo31

          “on a l’impression que « l’impôt sur le revenu grimpe » entre 2002 et 2008…”

          Ce n’est pas une impression. L’abattement de 20 % qui faisait suite à celui de 10 % a été supprimé. De fait, tout un tas de gens qui ne payaient pas l’IRPP le paient, y compris les smicards.

          J’ai fait quelques calculs pour mon cas personnel. En 10 ans mon salaire brut a pris 20 %, sans tenir compte de l’inflation. En net, seulement 10. Ca veut donc dire que les charges sociales, qui sont des impôts en France puisque payées de force, ont augmenté de manière substantielle.

          Mais avec 44 % de PO et 57 % de dépenses publiques, ce pays est hyper libéral.

        3. michel

          Ces données ne valent qu’à périmètre comparable.

          Eh l’auteur du blog : on n’est pas sorti de l’auberge avec des raisonnement comme les votres !

          Attendez un peu les chiffres de 2009. Allez, tiens, je vous donne l’ambiance : une forte baisse des prélèvements fiscaux (TVA, IS) qui s’accompagne s’accompagne d’une récession économique.

          Ben oui, c’est tout bête, les prélèvements fiscaux évoluent en fonction de la conjoncture économique. 1998 à 2008, c’est une période d’expansion. Il est logique que le volume des prélèvements augmente.

          Les impôts locaux, par exemple, sont assis sur le nombre de biens immobiliers. L’augmentation est mécanique, puisqu’on a gagné entre 200 et 400 000 nouvelles contructions par an dans les dernières années. Les Conseils Généraux s’en sont mis plein les fouilles pendant une décennie. La fête est finie et les droit d’enregistrements se son effondrés. Tout bête.

          Il est pareillement normal que la TVA augmente en volume en période de croissance. C’est un indicateur de la bonne santé de la consommation. A l’inverse un effondrement de la TVA est signe d’un ralentissement (comme en 2009). En plus, on gagne 300000 habitants par an en France. Soit 3 millions de gens en plus en 1 décennie, quand même. Il ferait beau voir que la TVA diminue avec une économie en expansion et plus de consommateurs !

          Pour l’IS : les chiffres sont bruts, avant déduction des crédits d’impôt (par exemple le crédit d’impôt recherche).

          Pour l’IR : passer de 50 à 55 milliard d’IR par an en 10 ans n’est pas choquant en soi dans une période d’exapnsion économique. Dans le même temps, les prix à la consommation ont augmenté beaucoup plus (au moins de 15%). Ce qui est beaucoup plus choquant, c’est qu’on a reporté sur les classes moyennes une grosse partie des cadeaux fiscaux faits aux gens à gros revenus.

          En résumé : si vous payez plus d’impôts, c’est parce que d’autres payent moins (voire beaucoup-beaucoup mais alors beaucoup moins). Pour l’auteur du blog : vous vous trompez de cible…

          1. Eh michel, je ne suis pas en France.
            Eh michel, c’est ptêt’ tout bêt’, mais le constat est absolument sans équivoque : l’empreinte de l’état français dans la société française augmente tous les jours, au point qu’il gobe maintenant plus de la moitié (plus de 52%, pour être exact) de la richesse produite. On est bel et bien dans un état coco, mais cela s’est passé sans révolution et sans le dire. Sociale démocrassie qui nous mène au gouffre, moyennant la dose nécessaire d’idiots utiles qui croient encore et toujours, vaille que vaille, et coûte que coûte, que l’impôt, c’est supayr et qu’il en faut plus, mais mieux répartis, comme ceci ou comme cela, attendez je vous montre, etc…

            La France est foutue, parce que cela fait 20 ans qu’elle aurait dû lâcher du lest, qu’elle aurait dû laisser tomber le socialisme. Elle n’en a rien fait, et l’accélération en descente est telle, maintenant, que plus rien n’empêchera l’écrasement.

    2. michel

      Eh ben h16 de quoi vous plaignez-vous alors, si vous n’êtes pas en France. Laissez donc les Français se débrouiller avec leur pays et occupez-vous du vôtre.

      De toute façon, les Français se portent beaucoup mieux que ceux qui les toisaient il y a 4 ans. Vous vous rappelez les winners Anglais ou Irlandais début 2007 : “moins d’impôt plus de croissance”. On a vu ce que ça a donné !!! La bonne blague !!! Je crois d’ailleurs me rappeler que les Anglais viennent d’augmenter la TVA, ainsi que diverses babioles fiscales. Sans doute la faute aux “socialistes” français. Je n’ai pas non plus souvenir que le contribuable français, ait été contraint de racheter des banques… à la différence des contribuables british et américains (on doit bien en être à 400 banques plantées aux USA en 3 ans, sans doute la faute aux “socialistes” français ?).

      Pour le reste, je note que vous êtes incapable de répondre quand j’écris que des impôts faibles ne sont pas forcément le signe de bonne santé économique. Je le redis donc : c’est dans les périodes où on gagne le plus qu’on consomme le plus et qu’on paye le plus d’impôts. Logique donc que vos graphiques soient en hausse sur la période 1998-2008 puisque c’était une période de croissance.

      Attendez un peu vos chiffres pour 2009 et vous verrez une forte baisse de la TVA en France, moins d’impôts sur le revenu et les sociétés (ce qui devrait vous satisfaire, puisque ça fait moins d’impôt). Et en même temps vous aurez 600 000 chômeurs de plus. Gros malaise, donc : moins d’impôts et plus de chômeurs. C’est possible, ça ? C’est à vous faire manger votre chapeau “libéral”, non ?.

      “Privatisation des profits, socialisation des pertes”. Toujours la même rengaine. Ils n’apprennent rien.

      1. Vous mélangez tout, dans un gros gloubiboulga tout à fait habituel de ceux qui commentent la pensée libérale en n’ayant compris d’elle que ce que nos magnifiques journaux franchouilles en rapportent. Et quant à la socialisation des pertes, si vous lisiez ce blog, vous apprendriez que je suis contre. Bref : si vous n’êtes pas un troll, vous en avez tous les oripeaux.

  6. lg

    Comme dit Luc Ferry: “le problème c’est pas les riches, le problème c’est les pauvres”…

    Pourtant moi j’aimerais bien voir les tableaux qui comparent l’augmentation de l’essence à la pompe, du fuel de chauffage, de l’électricité, du gaz, de la location d’une ligne téléphonique et puis du panier (100 % alimentation) de la ménagère, le tout comparé à l’augmentation du SMIC!!

    Hum… alors peut être quand même vilain libéralisme??

    1. Kezako

      “Pourtant moi j’aimerais bien voir les tableaux qui comparent l’augmentation de l’essence à la pompe”

      Avec ou sans les 70% de taxes qui composent ce produit ?

      “de l’électricité”

      Dernièrement il y a eut une hausse car le bricolage de la reprise d’électricité photomachinchose coutait trop cher.

      “de la location d’une ligne téléphonique ”

      On avait grâce à certaines entreprises du 29.99 tripleplay. Le gouvernement est venue s’en mêler et faire augmenter les prix.

      1. Et puis bon, le vilain libéralisme, il est où ?

        Dans les télécoms, où il y a une mégabarrière à l’entrée appelée licence, pas gratuite du tout, qui a provoqué un parfait cartel ?

        Dans l’électricité, où une grosse partie de la facture réelle est camouflée par les impôts, où EDF se taille 50 ans de monopole, où l’état impose contraintes sur contraintes aux producteurs et interdit formellement les solutions à base nucléaire qui pourraient faire de l’ombre aux grosses centrales (cf http://www.hyperionpowergeneration.com/ ) ?

        Et finalement, l’idée derrière tout ça, c’est quoi ?
        Les impôts, les taxes, les ponctions augmentent, mais c’est normal, c’est indolore, c’est justifié ?

        Dans ce cas, si vous trouvez ça si chouette, pourquoi ne donnez-vous pas spontanément plus ? Pourquoi les impôts français reçoivent-ils notoirement moins de dons que les assos caritatives ? Pourtant, faire un don au fisc, c’est possible. Alors ? Ils sont où, le lien social et la solidarité “spontanés” des socialistes en peau de lapin ?

        1. Théo31

          Voyons, H16, les socialistes ne donnent pas, sauf pour faire leur morale de merde, ils prennent. De force si nécessaire. Mais comme ils n’ont pas les couilles pour le faire d’eux-mêmes, ils passent par l’Etat.

        2. Guluxite2

          Pourquoi laisser de petits concurrents lorsqu’on peut prendre le contrôle du nucléaire français qui est très avancé sur le plan mondial ?
          Le libéralisme, qu’importe le préfixe qu’on lui adjoint étant donné qu’on n’est même pas foutu d’être d’accord sur qui est quoi, est souvent critiqué par l’ensemble des couches sociales modestes dans le sens d’un libéralisme effréné uniquement à l’avantage des plus grands groupes. Il peut y avoir deux trois exceptions mais elles ne font que confirmer la règle.
          Il serait peut être nécessaire de parler de libéralisme populaire lorsqu’on a en tête celui qui aurait plutôt tendance à favoriser le développement d’activités de moindre importance que celles représentées par les multinationales.
          C’est surtout une question de pour qui, et par qui.

          1. on n’est même pas foutu d’être d’accord sur qui est quoi

            Ca, c’est les polémistes professionnels. Les autres, ils ont la définition courante, qu’on trouve facilement, comme ici.

            Et normalement, en situation libérale, l’état n’a pas à favoriser le nucléaire (fut-il national).

  7. Astynoos

    Mais ? Mais alors, les spéculateurs assoiffés de profit ne seraient pas la cause de tous nos malheurs ? L’Etat-protecteur-et-infaillible aurait merdé quelque part ? Mince alors, les bras m’en tombent.

      1. lg

        800 milliards d’euros en un an, c’est l’évasion fiscale des multinationales dans les seuls pays du Sud.

        On ne peut pas taper que d’un seul coté.

        1. Evasion fiscale est un terme parfaitement approprié : on s’évade d’une prison. Autrement dit, ce que vous voulez, ce n’est pas l’égalité du paradis pour tous, c’est l’égalité de l’enfer pour tous. Qu’il soit fiscal ou dictatorial n’est qu’un détail, au fond.

        1. Vous voulez dire qu’une entreprise en collusion complète avec l’Etat, dont les administrateurs sont tous plus ou moins acoquinés avec l’Etat, ne paye aucun impôt en France ? Mais c’est troporibl ! Et en plus, en toute légalité, i.e. dans le respect des lois proposées par des socialistes de droite ou des socialistes de gauche ! (n’allez pas tenter de nous faire rire avec l’hypothèse que leurs exonérations d’impôts seraient toutes dues au méchant gouvernement Fillon / Sarkozy, ce serait juste ridicule).

          Et vous voudriez quoi, au juste ? Qu’ils paient tout plein d’impôts, et qu’ils réduisent d’autant leurs emplois en France ? C’est finaud, ça, dites moi.

          Vous illustrez avec cet exemple pourquoi ce pays est foutu : l’impôt est payé par les plus pauvres, pour les plus riches, et ceci est en parfaite ligne avec ce que veulent les socialistes quand ils sont au pouvoir. Plus de pauvres, c’est un électorat captif.

        2. lg

          non je ne vais pas tenter de vous vendre la thèse de la faute à X ou à Y.. C’est justement ce que je vous reproche: l’aspect partisan de votre discours.

          Je suis même plutôt d’accord avec vous sur les dérives des dépenses publiques. Pas en ce qui concerne les programmes sociaux qui sont indispensables. Mais pour ce qui est du coût de leur administration avec le bourgeonement de centaines de milliers de postes de fonctionnaires territoriaux ou autres.

          C’est ce tout blanc on tout noir qui me dérange.. le Libéralisme à l’Américaine apporte lui aussi son lot de désastres annoncés..

        3. nordyck

          Total paye des impôts en France à hauteur de ce que lui rapporte ses investissement:peanuts !C’est oublier très vite que le plus gros du chiffre d’affaire se fait à l’étranger,avec des investisseurs étrangers qui récupèrent leurs bénéfices tout normalement .Faudrait-il qu’ils les laissent à la France pour ses beaux yeux et ceux de Total? Nous avons donc une multinationales,tout bonnement .
          D’ailleurs,en France,Total fait du social: je sais 2 sites qui sont maintenus artificiellement en fonctionnement pour préserver des emplois(qq milliers directement )à la demande de l’état ,dans des bassins d’emploi qui ne seraient plus que désert et lamentations .
          Tout cela au risque de graves problèmes environnementaux et de catastrophes industrielles et/ou écologiques. Evidement,L’état se défaussera comme d’habitude sur les méchantes sociétés capitalistes,actionnaires cupides ect…(cf Toulouse ).
          Faut vraiment qu’il y est de gros avantages à rester une société française !

        4. Théo31

          “il ne paie aucun impôt en France.”

          Normal. Ce sont les clients et les fournisseurs qui les paient ces fameux impôts. Total, comme toutes les entreprises, se contente de les collecter pour l’Etat qui entretient avec des cliques de fonctionnaires socialistes et leurs séides qui éructent en permanence leur haine du capitalisme mais qui profitent à fond de celui-ci.

  8. douar

    Je note quand même une (petite) tentative de réduction de la pression fiscale vers 2002-2005, je crois sous Raffarin mais qui a fait long feu: politiquement ce n’a pas été gagnant: branlée aux régionales puis retour aux bonnes vieilles habitudes.

  9. Bof

    Personnellement, ce qui me troue le plus, c’est de savoir où il est passé tout ce pognon en plus: l’armée se rétrécit, la police itou (et qui est rentré dans un commissariat récemment ne peut pas imaginer que des impôts ont servi un jour à entretenir ces locaux), l’éducation nationale “manque de moyens” (c’est ce qu’on nous dit, ça doit être vrai ;o)), les prisons sont surchargées, la justice est l’une des plus pauvres d’Europe.
    Alors merde, ils en font quoi ????

    1. Stéphane

      Je ne retourne pas fréquemment en France, mais quand j’y vais, je suis abasourdi par la profusion d’aménagements en tout genre.

      Ronds-points dans tous les sens, panneaux d’autoroute bourrés de slogans insipides, et pas un centre-ville sans débordement de fleurs en pots accrochés à tous les réverbères, petits carreaux sur le sol pour délimiter les zones de stationnement ou les passages piétons, pavage de trottoirs, plots anti-stationnement en métal peint, jardins publics, des fontaines, statues, panneaux d’information communaux, rampes d’accès, barrières, déchetteries mobiles, poubelles design, passerelles, garde-fous, illuminations nocturnes, et j’en passe.

      Et des travaux partout, parce qu’on en veut plus encore, apparemment.

      Il faut avoir passé un certain temps hors du pays et y revenir pour se rendre compte de cette pléthore.

      Ca dégouline d’administration, d’Etat. Partout. Des campagnes d’information en faveur de ceci ou cela avec de beaux imprimés en quadrichromie dans les boîtes aux lettres, aux slogans forcés dans les publicités en passant par la “lettre d’information” de la commune, quand ce n’est pas un journal entier avec force interviews complaisantes des élus du coin.

      Cette description n’explique pas à elle seule le déficit de l’Etat, bien sûr. Mais elle est assez parlante de la situation, je trouve, surtout au niveau local. Les vitrine de commerces en rade dévoilent des locaux désert depuis longtemps, les maisons sont petites et mal entretenues, on trouve sans peine des clochards dans les allées d’immeuble et des camps de fortune en marge des villes. Les petits vieux comptent leur petite monnaie aux caisses et s’alimentant avec de la bouffe pour chats.

      Et à côté de ça, l’espace public rayonne, il est aux petits soins, c’est Versailles, et il matraque les citoyens 24h/24.

      Il y a d’évidentes pertes au niveau de la gestion. Il y a de la corruption et du gaspillage, des gens mal employés, des dessous de table, du trafic d’influence dans les marchés. Mais même à supposer que l’argent arrive à destination, le résultat est franchement consternant.

      Je ne sais pas si ça répond à votre question Bof, mais je suis sûr que c’est une partie de l’iceberg.

  10. Hregrin

    Ce qui me fait rire c’est qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres.

    Premièrement, la “pression fiscale” ne saurait être interprétée correctement en €. Elle doit être calculée de manière globale en % du PIB.

    Deuxièmement, on ne saurait pas analyser correctement la situation avec quelques taxes choisies pour “démontrer” l’augmentation. On exclut ici du calcul la TVA, l’IGF (puisque ce sont des données françaises), et un tas d’autres.

    Troisièmement, la “pression fiscale” n’a aucun sens seule. Elle doit être mise en relation avec les dépenses de l’État et leur destination. Si l’État taxe pour redistribuer majoritairement aux citoyens sous forme de services publics et d’aides sociales, ou si il redistribue majoritairement aux grandes entreprises sous forme de cadeaux fiscaux et autres, l’esprit et l’orientation politique sont diamétralement opposées.

    Bref, des tableaux de chiffres comme ça, pris un peu au vogelpik et sans aucune mise en perspective, ça ne veut juste rien dire.

    1. Stéphane

      “Ce qui me fait rire c’est qu’on fait dire ce qu’on veut aux chiffres.”

      Bonne rigolade alors.

      Moi je préfère rire de loin et je ne m’en porte que mieux. 🙂

  11. Hko

    A relativiser, selon la cour des comptes (rapport juin 2010 “sur la situation et les perspectives des finances publiques” source extrait sélectionné dans Problèmes Economiques du 13 octobre 2010): L’incapacité de la France à maîtriser ses dépenses publiques “tient notamment à la baisse de 2,8 points du PIB des prélèvements obligatoires qui a résulté des mesures prises au cours des dix dernières années sans être compensées par une baisse équivalente des dépenses”.

    1. Théo31

      Bah oui. Quand vous êtes un être humain normal, pas un politicien hein, si vos revenus baissent, vous grattez de fait sur les dépenses pour équilibrer votre budget. Les politiciens, eux, ils ont des élections à gagner. Que les finances soient bien ou non, ils s’en battent les glaouis.

  12. Galuel

    La monnaie est un moyen d’échange, pas la valeur qui s’échange avec.

    La rendre rare c’est donc totalement anti-économique, c’est prendre le pouvoir en coupant les liens d’échanges entre des producteurs libres et indépendants.

    C’est la façon dont la monnaie se crée qui permet ou pas d’assécher les flux d’échanges pour imposer sa volonté à autrui.

    La monnaie quantitative est une erreur conceptuelle aussi grave que la gravitation newtionnienne et la physique classique face à la Relativité Générale.

    La monnaie est relative, parce que chaque individu est libre de juger ce qui est valeur ou pas, la monnaie ne peut pas être quantitative.

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