C’est reparti pour un tour ! Cela faisait … oh, bien deux mois ! que nous n’avions pas eu droit au chœur des pleureuses officielles de l’Éducation Nationale : la dernière fois, on s’en souvient, certains envisageaient sérieusement de rendre l’école moins rugueuse et d’y supprimer complètement les notes : l’armée des Bisounours et autres Calinours est en marche et, devant une volonté d’évaluer les élèves, ils se battront jusqu’au dernier !
En effet, et malgré les protestations véhémentes des syndicats, l’actuel ministère de l’Education, un certain Luc Chatel selon mes sources, compte bel et bien faire passer des tests à tous les élèves en cours de CM2.
Mais voilà, évaluer des élèves, c’est, dans l’échelle assez particulière de certains syndicats, à mi-chemin entre la pédopornographie et la profanation de la tombe de Jaurès par une nuit sans lune. Prenant cependant le parti de ne pas hurler trop fort, ils expliquent donc calmement que, je cite Christian Chevalier, secrétaire général de l’UNSA :
« Il n’est pas illégitime que le ministère de l’éducation souhaite réaliser une photographie du système à un moment donné (…) Mais il n’est pas indispensable (…) de soumettre l’ensemble des élèves de CM2 à des évaluations. Il suffirait de charger la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) d’effectuer localement des sondages à partir d’échantillons représentatifs d’élèves. »
Aaaaaaaaaaah, la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance ! Quel nom fraisi-choupinet ! On sent immédiatement le parfum de guimauve et de pâte-à-modeler Playdoh, qui masque efficacement l’odeur entêtante de formol, rien qu’à l’évocation de cette délicieuse entité dont on sent intuitivement le bien fondé, la qualité de service et la pertinence pour évaluer des gamins de 8 à 10 ans.
Et effectivement : avec une telle administration et le bon échantillon bien « représentatif », on aura tout de suite un résultat fiable et surtout prévisible. Alors qu’échantillonner tout le monde, c’est prendre le risque de ne pas disposer d’élèves « représentatifs »…
De surcroît, nous explique le syndicaliste enseignant sur échantillon seulement, les questions posées dans l’évaluation portent sur le « nouveau programme », celui dont « personne » ne veut depuis 2008. Il serait fort dommageable que des résultats excellents pour certaines classes, qui ont lâchement suivi le changement de programme, viennent contraster des résultats disons plus mitigés pour d’autres classes ayant courageusement refusé la précédente réforme.
Et côté parents ?
Eh bien côté parents, la presse s’est empressée de relayer leur mobilisation. Pardon, la mobilisation de certains d’entre eux, de la FCPE essentiellement, craignant que le ministère diffuse à terme un classement des écoles primaires. Ce serait terrible : on verrait apparaître des inégalités entre les primaires, ce qui serait un coup abominable porté à la société des Bisounours où, je le rappelle, tous sont égaux dans l’amour et le savoir !
Cependant, le plus intéressant est tout de même de lire qu’il y a, comble du comble, des petites chamailleries au sein des syndicats de parents puisque certains (le PEEP par exemple) font savoir qu’ils ont toujours soutenu le principe d’évaluation.
Petit à petit, on constate donc que le panorama offert par l’Édulcoration Nationale évolue : le Bisounours s’y fait plus tendu, plus stressé, et réclame de moins en moins fort qu’on lui laisse faire à sa guise le lavage de cerveau l’éducation de notre progéniture. Même la presse, traditionnellement critique vis-à-vis du ministère, est obligée de constater que, je cite :
Si tout le monde s’accorde donc à voir un intérêt aux évaluations des écoliers, c’est bien le timing et la finalité de celles-ci qui divisent.
Eh oui : il y a quelques années, tous renâclaient à l’idée même qu’on puisse, finalement, demander des comptes au système, et qu’on puisse vouloir s’assurer d’un certain niveau des élèves avant de les lâcher au Collège. Maintenant, si chaque évaluation (PISA en est un exemple assez cocasse) est une foire d’empoigne, au moins quelques voix s’élèvent pour expliquer qu’il va bien falloir, tout de même, essayer, un jour ou l’autre, de retrouver un vague niveau général de savoir, savoir qui a depuis un peu trop longtemps déguerpi du système scolaire français.
On en vient même à s’interroger sur la valeur du système de Collège unique, comme en témoigne cet intéressant article de Jean-Paul Brighelli, dont l’auteur, bien que toujours coincé dans son analyse résolument anti-libérale, et complètement à côté de la plaque sur cet aspect, n’en pose pas moins de bonnes questions et propose quelques pistes de solution qui valent la lecture.
Il est, en tout cas, trop tôt pour affirmer que la majorité des Français a pris conscience de l’état lamentable dans lequel est tombé son système scolaire, mais ces quelques signes montrent en revanche que des lumières s’allument, au bout du tunnel.
Certes, c’est peut-être le train d’un avenir désagréable qui nous arrive en face. Mais, soyons fou, pour une fois : c’est peut-être aussi le début d’une réflexion enfin cohérente.
Au passage, j’ai noté que certains ont diffusé les sujets d’examens, leur permettant ainsi de hurler à la caducité dudit contrôle, puisqu’il n’était plus équitable, et donc injuste, enfin bref …
Dans mon petto à moi, je me suis fais la réflexion que c’était simplement du sabotage, et que ça dénotait une conception particulière du dialogue …
(HS à propos de la récurrence de certains sujets : http://www.upe13.com/actuPort.aspx?deplier=1&idBreve=17790 /HS)
@ before, c’est pas un exam, c’est une évaluation.
Des tas de raisons d’être pour(évaluation nationale dans les temps, racadrer les minimum de connaissances, feedback des instits sur les lacunes ou qualités des enfants etc.. etc..),
et des tas de raisons de s’inquiéter aussi (peut figer le système sur une seule évaluation, certains instits ou écoles vont PREPARER l’évaluation pendant 3 mois plutôt que de faire classe, etc.. etc..)
J’ai un enfant qui y est en plein dedans, cette semaine. C’est peut être notre école qui est différente, mais tout le monde est relax. La position des instits c’est « j’ai pas besoin de ça pour évaluer mes élèves par rapport à des années de boulot et un programme de CM2; mais ça ne peut pas faire de mal de passer une semaine d’évaluations ».
Oui, c’est pas un examen, c’est une évaluation (et ça peut pas faire de mal), mais je crois qu’il y avait vraiment la volonté de fausser les résultats du test en diffusant les énoncés.
Je comprends qu’on soit pour ou contre, que les modalités pourraient être différente, mais c’est la façon de faire qui me dérange.
Experience perso de province, des tas de gamins qui se sont pas pris la tête à 10 ans ont fait de belles études plus tard et beaucoup de ceux qui étaient poussés par les « abonnés du gaz », comme dit Boutros, ont explosé quand ils sont devenus ados.
Les cons qui trichent ou cherchent à tricher il y en a à tous les âges. Ils n’ont pas compris que l’éducation ce n’est pas un diplôme. Bon c’est mon coté bisounours qui ressort.
Moi ça y en a être un 68tard avancé, comme la viande, la viande de mammouth. Alors encore une évaluation ? qui va faire perdre plein de temps aux têtes plus ou moins blondes ? Pourront même plus aller au cinéma, ou se promener dans les musées des HLPSDNH, ou papoter sur le pipi des pinsons dans les parcs (admirez l’allitération). Tout cela pour ne pas utiliser l’arme de destruction massive, finale et fachisse : l’examen d’entrée en sixième, cette espèce de couloir de la mort réservé aux musées pré-cités, torture qui ne manquera pas de jeter l’anathème et le discrédit sur des têtes de toutes les couleurs qui ne savent pas lire, compter, parler (sauf le froncé fondamantale genre « file-moi ton téléphone, bouffon ou…zywa »).
– Le bordel a commencé quand on a inventé le machin qui tue : le parent d’élève, et qu’on l’a inséré dans le système sans vaseline. Il n’ y a pas plus de parents d’élèves qu’il n’y a de parents d’abonnés au gaz.
– Jeter les épreuves sur le net pour saboter une évaluation, ne serait-ce pas, par un malencontreux hasard, ce qui pourrait se qualifier de « faute professionnelle » et mériterait à la fois un coup de pied au cul et une orientation vers un quelconque pôle emploi ?
– Jeter les épreuves sur le net pour saboter une évaluation, ne serait-ce pas, par un malencontreux hasard, ce qui pourrait se qualifier de « faute professionnelle » et mériterait à la fois un coup de pied au cul et une orientation vers un quelconque pôle emploi ?
Plus qu’une faute professionnelle, c’est une façon de rappeler à la cantonade « tout nous est permis parce que nous détenons la vérité ». Connards va !
pas mieux.
Ce que tout le monde sait déjà sans qu’il soit besoin d’évaluation c’est que les établissements les plus enrichis « avec des vrais morceaux de diversité dedans » seront les plus à la ramasse et que c’est précisément les élèves les plus « diversifiés » qui plombent le bidule. C’est certainement aussi pour ça que certains ne veulent pas d’évaluation. Sur ce, bonne journée à tous, je vais de ce pas me constituer prisonnier à la HALDE.
MINIREC
SECTION EDUCATION
6079
TIMES 18 1 11
REF MINILOVE
MALQUOTED TERM DESIGNING STUDENTS
RECTIFY
on DIT LE CHOEUR, pas le coeur !!!!
eheheh
« certains envisagaient »
aussi
je vais VOUS COLLER un 5/20 monsieur H16, et vous pleurerez, et vous pleurerez
😉
+ « certains envisageait sérieusement de rendre l’école(…) l’armée des Bisounours et autres Calinours est en marche et, devant la volonté de certains de vouloir pourtant évaluer les élèves »
deux « certains » en trois lignes = lourdeur de style, le français n’aime point les répétitions; et que dire de votre « la volonté de vouloir » ahahah
allez, 4/20 pour ruiner votre confiance en vous et que vous invoquiez les légions de bisounours pour vous rassénérer
Oui je sais j’ai merdu. Fatigue, vieillesse, début de migraine. Je vais poser un arrêt maladie, faire grève et griller des merguez, tiens.
« rassénérer »
rasséréner ?
bien vu !!!
Il y a bien une évaluation finale pour entrer au lycée et une autre pour accéder au supérieur (elle valent ce qu’elles valent bien sûr, je ne dis pas que c’est merveilleux) alors pourquoi pas au CM2 ? Si un élève est dans le coup il n’y a pas de raison qu’il échoue, sauf malchance extrême. Ca pourrait même le préparer psychologiquement aux futurs épreuves du brevet et du bac non ?
Après, certes, il y a le pour et le contre, je ne suis pas un fanatique de l’examen, j’en conçois la part d’arbitraire et qu’il ne constitue pas la panacée absolue, mais je ne perçois là rien de fondamentalement dramatique ! Tempête dans un dé à coudre que tout cela !
Non, quelque chose de vraiment dramatique, c’est un homme d’affaires britannique qui se fait kidnapper et torturer sans aucun motif pendant près de 6 mois dans le doux pays (Lybie) de monsieur Khadafi, pour qui Sarkozy avait si ridiculement déroulé le tapis rouge lors de son séjour à Paris. D’autant plus drôle que le farfadet hongro-arriviste, je veux dire notre auguste président, le « grand sublime » Nicolas, avait placé en toutes lettres dans son programme présidentiel 2007 une stance de politique internationale suggérant de mettre fin à la complaisance envers les régimes politiques qui se barbouillent le pourtour anal des droits de l’homme. Que de progrès accomplis !
Le leitmotiv du corps enseignant est qu’il ne peuvent travailler 35 heures comme les autres (18 heures de cours hebdo), car ils ont des copies à corriger (ce qui prends du temps) et des cours à préparer (ce qui en prends beaucoup moins.)
Le coté pratique de la mise en place d’une direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, c’est que les profs n’auront plus besoin de corriger ces satanées copies.
D’ou ma question : vont-ils passer à 35 heures de cours ?
« Le leitmotiv du corps enseignant est qu’il ne peuvent travailler 35 heures comme les autres (18 heures de cours hebdo), car ils ont des copies à corriger (ce qui prends du temps) et des cours à préparer (ce qui en prends beaucoup moins.) »
Comment savez vous que la préparation des cours ne prends que peu de temps ? Etes vous enseignant ? Si l’enseignant fait ça consciencieusement (vous avez le droit de vous esclaffer, eheh), ça peut être assez long….
Et quelle est l’utilité des 35 h de cours/semaine ? Que chaque prof aie à gérer plus de classes et ainsi réduire les effectifs globaux ? Mais alors quid du soin apporté aux cours ? Feront ils des heures supplémentaires qui coûteront plus cher au contribuable ? Sous traiter à des étudiants en master de science de l’éducation ou à des précaires dans l’antichambre des concours, mais dans ce cas, quid de la qualité de l’enseignement ?
Enfin, peut être que dans certaines circonstances 35 h peuvent être jouables, mais il faut que les conditions de travail s’y prêtent (par exemple : élèves calmes, atmosphère sereine dans les environs de l’école, etc). Cela dit il faut reconnaître qu’il y a aussi un paquet d’enseignants « socialistes dans le discous » qui s’arrondissent volontiers les fins de mois avec des cours de soutien dans des boîtes privées, profitant ainsi de leur position d’invirables et d' »expérimentés » pour prendre la place des précaires qui galèrent encore dans ce domaine, c’est donc qu’ils pourraient faire cela à « l’école! »
Las, ‘imagine assez ce que pourrait représenter comme épreuve nerveuse 35h de cours devant des bjorn et des gunnar qui ne veulent pas nécéssairement découvrir avec joie les premières notions d’histoire, de géographie, de maths, de français et de biologie mais rêvent sans doute plutôt de grosses bagnoles, d’ipods, de fringues américaines, de gangsta rap, de rixes dans les transports en commun, de porno et de beuh… Parce que l’éducation c’est une joie certes, mais aussi un effort, et l’effort quand on est formé au consumérisme sans limites dès le plus jeune âge et que les parents ont renoncé à leurs prérogatives en amont… aie !!
Je me souviendrai toujours de ces gamins roubaisiens croisés il y a quelques années, qui ne jaugeaient l’utilité de l’apprentissage qu’à l’aune du salaire obtenu à terme, et qui concluaient que si la récompense de toutes ces années d’étude n’était pas un minimum 3000 euros/ mois, tout cela ne valait pas le coup… Quand l’utilitarisme bas de plafond et la bêtise crasse se marient dans les cervelles ça fait bien mal au coeur…
Concernant la préparation des cours, disons que j’ai eu l’occasion de le voir de près. Cela peut être assez long en effet, surtout les premières années après l’iufm… Notez bien que je n’ai pas dit que cela n’avait aucun cout en terme de temps, juste que ce n’étais pas le même que la correction des copies qui est, lui, en théorie, incompressible.
Enfin, un métier ça se choisis : Je ne la ramène pas avec les difficultés liées à ma profession ; je ne tolère donc pas que quiconque vienne me parler des profs qui ont des problèmes avec Björn ou des flics avec leurs spleens existentiels. Vous n’êtes pas heureux dans votre job ? Changez en !
Edit: je voulais dire que le temps de correction des copies est incompressible dans le temps, au contraire du temps consacré à la préparation des cours (qui diminue drastiquement au cours des années, puisqu’il ne s’agit plus que de mises à jour.)
Et si plus personne ne veut être prof, on fait comment les amis ?? cpef ?
Je n’ai pas l’intention de blesser ; que faut-il à un prof pour se sentir mieux ?
– Moins d’heures de cours ? Est-ce vraiment possible, et surtout, est-ce que cela rends plus heureux ? Je n’en suis pas sûr…
– Plus de sous ? Quand on arrive à avoir une boule dans le ventre lorsque l’on commence le travail, j’en doute…
– Peut être qu’il suffirait, qu’ils (re)deviennent l’autorité dans la salle de classe… D’accord c’est vite dit… Mais croyez moi, les amménagements horaires et financier, ce n’est pas ce qui fait que quelqu’un se remette soudain à aimer son travail.
Que faut-il? Stopper la démagogie, supprimer le collège unique, pouvoir virer sans autre forme de procès tous les élèves qui refusent de travailler et perturbent systématiquement les cours (et je ne parle même pas des « caïds »!)… Arrêter de faire croire que tout un chacun est fait pour faire de longues études et devenir médecin, avocat, ingénieur, etc.
La liste n’est pas exhaustive 😉 😉
daredevil2009 > Je crois que ses effets de cette liste plairaient à plus d’un prof…
Encore faut-il qu’ils perdent l’habitude de dévaloriser les filières courtes : Bien des personnes ont très bien réussi leurs vies en la commencant avec un CAP…
c’est une bonne question, et d’ailleurs, l’Ed. Nat. commence à se la poser sérieusement 😉
Ca prouve bien que l’ednat est système est hallucinant quand on prends la peine de le regarder… On change le système parce que plus personne ne veut être prof !
(Alors que le centre du système devrait être l’éducation et que l’on change le système, parce que ses performances – disons le niveau d’éducation des élèves n’est pas satisfaisante…)
Excellente remarque YP!
J’aimerais bien voir les profs face à certains jobs … genre un ingénieur système qui as des shifts horaires :une semaine t’embauche à 7h et tu sort à 15h, une semaine t’embauche à 10h, et tu sort à 19h, et des astreintes :deux semaines par mois, on peut te déranger toutes les nuits de la semaine ET le week-end! Et évidement avec des interventions nombreuses pendant les horaires d’astreintes!
Tiens, ça me ferais bien rire d’échanger avec un prof pendant un ou deux mois, histoire de voir sa tronche à la fin du test! s’il ne s’est pas pendu, il serait au moins dépressif …
A moins que les profs n’envie les jobs cool de certains autres citoyens, genre éboueur, balayeur, livreur, vendeur de kébab (qui bossent parfois jusqu’a 4h du mat), etc … je vais pas faire la liste, ça serait trop long
Et, ayant enseigné moi même (à l’université), je connais un peu le métier (même si le collège et le lycée c’est différant bla bla bla)
oui, l’enseignement en collège est fort différent, surtout si vous êtes dans une zone zep… ça peut même devenir carrément chaud!
Personne ne dit que prof c’est un job forcément simple ; juste que d’autres professions ont aussi leurs inconvénients. Quand on discutte avec un enseignant, on a toujours l’impression que c’est lui qui a le monopole des difficultés…
A les entendre, on a l’impression qu’ils ont été forcé de faire ce job et qu’aucune alternative n’existe ! C’est faux ! Tous les métiers ont leurs inconvénients : « Pas de boulot, pas d’emmerdes… (Et pas de paye aussi.) »
Mais on peut aimer son travail – l’enseignement, pas la démagogie pédagogol ! – et se trouver pris au dépourvu par une situation qui vous dépasse… d’ailleurs, regardez le nombre de jeunes professeurs qui abandonnent ce métier au bout de quelques mois ou d’une année, n’est-ce pas là le signe d’un problème?
Quant aux complaintes que vous évoquez, il y a aujourd’hui de moins en moins de professeurs syndiqués mais il est vrai qu’il reste tout de même une forte proportion d’irréductibles « ultra-gauchistes » indéboulonnables, et c’est là, à mon sens, le fond du problème, surtout qu’ils sont aux manettes…
Que faire ? Punir l’ultra-gauchisme de peine de mort et laisser la justice faire son travail ?
Concernant les jeunes professeurs qui abandonnent au bout de quelque mois, il faut bien se rendre compte que nombre d’entre eux ne sont pas fait pour ce métier (ils sont là parce qu’il faut gagner sa vie), et que beaucoup d’autres ne sont pas formés (les fameux « non titulaires » – et quand ils sont bons, c’est le système qui se charge de les dégouter, parfois juste quand ils voient la façon dont certains titulaires abusent de leur privilèges.)
Mais enfin, comment qu’ils font, en Finlande (soi-disant le meilleur système au monde ?)
et on y va avec sa grosse louche, (une louche ? Que dis je ? Une pelle ! une brouette ! au bazooka !) sur un sujet qui ne fait pas rigoler tout le monde… Il ne s’agit pas de ne pas évaluer. Lis ça et tu reviendras : http://gauchedecombat.wordpress.com/2011/01/18/une-classe-ideale-dans-un-monde-ideal-fuck-them-all/. Et merci de lire tous les liens, sinon je te considérerai comme non crédible et malhonnête idéologiquement. Et je ne te parlerai plus, na.
Si tu as des gamins en maternelle et qu’on mesure leur QI à l’aide d’un compas et d’une équerre pour les envoyer à Taïwan, tu viendras pas te plaindre après !
Que des promesses.
@H16 : faut bien s’amuser de temps en temps, hein ! Si tu en veux que des fans et des zélateurs : ferme tes commentaires. 🙂
Je me réserve simplement le droit de lourder les trolls.
Excelllent ces évaluations.
Il y a même l’inévitable texte sur le réchauffement climatique (Exercice 19 en Français)
GdeC, je ne vois pas le rapport avec Taiwan, a pars peut être que le système éducatif y est plus performant et que le PIB/H PPP nous dépasse a partir de cette année.
tu vois que malgré ton statut de tortue, tu trouves vite le rapport…
Et il sait de quoi il parle 🙂
« cette politique technocratique qui veut calibrer nos enfants et tuer dans l’œuf toute tentative de rythme modulé, adapté, et de créativité pédagogique, au seul profit d’une logique gestionnaire et comptable »
le mouton a bien appris son catechisme…
C’est surtout que si on pousse son « raisonnement » à terme, on obtient des écoles à la carte, indépendantes d’un programme national, et donc a fortiori … privées, chose qu’il refuserait par ailleurs, en toute incohérence.
que connais tu de mon « raisonnement » ? Tu te prends pour dark vador ? Tu es vraiment un clown…
Clown, c’est moins bien que pute capitaliste néolibérale. Mais venant d’un bouffon … Je note que tu as oublié les guillemets autour de raisonnement. Je les rétablis.
« que connais tu de mon « raisonnement » »
y en a un? je royais que tu repetais tout betement
S’assurer que les élèves sont capables de lire, écrire et compter serait un minimum ou lieu de les laisser se planter au collège. Parce que ne pas avoir le minimum nécessaire au déchiffrage de ce qui est demandé lors d’un exercice ne doit pas aider à résoudre celui-ci.
Désolé pour les enseignants de bonne volonté mais qui sont prisonniers du système (d’ailleurs, on n’échappe pas à son milieu, on y reste ou on en est éjecté), mais je considère d’un côté une poubelle et un sac poubelle, et mon souhait est de mettre toute EdNat dans le sac et le sac dans la poubelle… et tout reprendre à zéro sur des principes obéissant à un minimum de logique et d’amour de l’enseignement du savoir et des bases pour l’acquérir. Quant à l’éducation, c’est le travail des parents; si les parents sont défaillants, il n’y a plus rien à attendre de cette société.
Quand on voit les sommes englouties par le mammouth et les fantastiques résultats qu’il génère, on comprend mieux pourquoi les profs sont contre les évaluations. Quand aux parents qui sont contre, c’est probablement pour ne pas découvrir que leurs gosses sont des grosses burnes à l’école.
Et en plus ils veulent cloner le mammouth.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/01/18/01008-20110118ARTFIG00523-des-japonais-relevent-le-defi-du-clonage-de-mammouth.php
Me vient à l’esprit le sketch de Pierre Dac (P.D.) jouant le « Devin » et Francis Blanche (F.B.) son « Faire-valoir »…
F.B. interroge : « Est-ce que Monsieur (P.D.) peut dire l’âge de cette spectatrice ? »
P.D. (se concentrant un instant) finit par répondre : « OUI ! »
Et F.B. de clamer illico : « IL PEUT LE DIRE ! »
Retour au sujet de ce fil ; voici la question :
– « Cet élève a-t-il le niveau ? »
– « Oui, répond l’Institution. »
Même pas la peine de s’en assurer…
Ça devrait être suffisant pour satisfaire tout le monde. 🙁
J’ai l’impression que la plupart des commentaires fustigent les professeurs qui ne seraient que des feignasses de pourritures communistes.
Bizarrement les deux rencontres que j’ai fait avec des enseignants (prof des écoles) indiquent le contraire: ils bossaient régulièrement 60h par semaine et prenaient à coeur de bien faire leur boulot.
Bon, quand on voit les manifs de profs on se doute que ce genre de prof dévoués sont en minorité mais, il n’empêche, je trouve dommage de tous les jeter dans le même sac.
Et les remarques du genre « s’ils n’aiment pas leur boulot, ils n’ont qu’à en changer » sont assez ridicules. On peut aimer enseigner et se plaindre de l’Educ Nat qui est une gabegie idéologique sans nom. Et il y a de quoi se plaindre, je ne parle pas des conneries socialo mais de réels problèmes qui minent les enseignants:
– pas de soutien de la hiérarchie
– affectation à quelques jours de la rentrée
– matériel insuffisant ce qui oblige à préparer des supports avec ses finances
– la présence de « jeunes » non éduqués dans les classes
Avant que l’on me rentre dedans avec le « ils sont invirables », sachez que je suis d’accord avec ça, on devrait pouvoir virer les profs incompétents ou fumistes.
les employes de l’etat francais forment un long cortege de pleureuses pendant que les employes du prives ferment leur gueule et payent pour tout le monde, c’est indecent.
Le scandale de l’éducation nationale, c’est que plus de la moitié des effectifs n’enseignent pas. On entends aussi toujours des choses un peu ridicules de la part des enseignants.
– pas de soutien de la hiérarchie… Je ne comprends pas, je préfère ne pas l’avoir sur le dos, quitte à me « demerder » tout seul.
– affectation à quelques jours de la rentrée… Ca tombe bien, Vendredi, j’ai eu connaissance de mon « affection » à Bordeaux (depuis Lundi) pour 3 semaines (je suis de Metz.) Des coups comme ça, j’y ai droit tous les trimestres.
– matériel insuffisant ce qui oblige à préparer des supports avec ses finances : Il est évident que seuls les profs achètent leur matériel… Vous vous rendez seulement compte que certains employés payés au lance pierre achètent aussi leur matériel sur leur budget perso ? (visseuses ect…)
– la présence de « jeunes » non éduqués dans les classes. Ces attitudes-là, on ne les voit que dans les classes, c’est évident. Faites du support technique, juste une fois, juste pour rire ; vous verez comme c’est facile de savoir qu’en plus de l’appel en cours, il y en a encore 5 derrière qui attendent et qui « chauffent »…
Pourtant, le truc est largement géré par les syndicats, non! Qu’est-ce que les enseignants attendent pour se débarrasser de cette engeance. Pourquoi leur laisser les rênes puisque, en dépit de leur appel à la grève incessant, leur opposition systématique à toute idée de réforme, ils s’avèrent incapables de conduire correctement l’attelage.
Pour donner une idée du naufrage, je me suis entretenu par hasard hier avec une étudiante en Master 2 d’Histoire désireuse de devenir prof. Elle n’avait jamais entendu parler de Jacques Bainville et de son « Histoire de France ». Par contre, je suis certain qu’elle maîtrisait parfaitement la traite négrière par les européens. Elle n’est qu’en partie responsable mais quel gâchis.
c’est parce que l’Ednat est le nouveau clerge.
On nous bassine avec l’Eglise dont en realite tout le monde se fiche -a part les journalistes de gauche qui la detestent – alors qu’en fait les nouveaux pere-la-morale sont les proffeux et leurs defenseurs dans le style de Gaufre de Combat, qui ajoutent sans vergogne une couche a la constante complainte des enseigneux deja particulierement pete-couille, et traquent avidement les non-alignes sur l’interweb.
« Qu’est-ce que les enseignants attendent pour se débarrasser de cette engeance. »
Les syndicalistes tiennent les profs par les couilles puisque ce sont eux qui décident en commission paritaire – ce qui est anormal et hallucinant – qui a droit sa petite mutation.
Ce que je trouve extraordinaire,c’est de constater que des employés de l’état peuvent se permettre de saboter un contrôle,ne pas appliquer un programme,et ce en toute décontraction, sans sanctions,ni, apparemment , pénalités ni aucun risque pour leur carrière . C’est beau , la fonction publique!!
Une solution:un coup de pied au cul , les virer fin Juin, et les réembauchés en Septembre … à des conditions plus adaptées à leurs aptitudes et leurs comportements . Le retour à une réalité certaine .Et puis , cela allégera le coût du mammouth!
Quand au syndicat de parents d’élèves , ça n’existe pas : juste des satellites des syndicats officiels .
@G de C : depuis une certaine demande , tu es suivi par un psy! Et un bon …Attention !
H16: merci pour cet article , drôle et criant de vérité, comme celui d’hier qui m’a , en outre rappelé que les syndicaliste ont une haleine de chacal … Continuez .
Quand un viol est puni de 18 mois avec sursis, et que l’élu qui l’a commis n’est même pas sanctionné d’une peine d’inéligibilité, un mec qui donne les sujets, c’est du menu fretin… (Pas comme ces criminels qui roulent 1km/h au dessus de la vitesse autorisée…)
c’est une illustration exacte et precise de ce que vaut le travail d’un enseigneux en fRance maintenant: rien.
La reponse de l’autorite est a la mesure des exactions proffesues dans le cadre de leur emploi: on s’en fout.faites ce que vous voulez.
Ceci en dit long sur l’ensemble de ces gens.Qui depensent 120% de la richesse du pays.Ca doit etre ca qui les terrorise: si on les supprime, rien ne change 😀
Ce qui est toujours penible, c’est que personne ne semble regarder en dehors de son monde franco-francais (et lycee de versailles).
Les examens en ecole primaire, on en a plein ici (UK). Ca n’apporte pas grand chose, et ca a des effets pervers certains, tels que des cours axes sur l’examen au detriment du reste et du stress pour des gamins dont il ne faut pas oublier qu’a cet age la, les differences de maturite peuvent etre immenses.
En tant que parent, je ne vois pas trop l’utilite. Si une ecole est bonne, ca se sait.
Sans oublier que si le curriculum n’est pas a la hauteur, une evaluation ne sert pas a grand chose.
Il est d’ailleurs a noter que le systeme anglais va revenir au concept de la connaissance, en abandonnant l’actuel qui est d’apprendre a apprendre, avec tout le succes qu’on lui sait. Sans compter l’ouverture des free schools et academys, evidemment decriee par les syndicats.
Peut etre que les francais devraient regarder un peu de l’autre cote de la manche car il s’y deroule, sur ce plan la, des choses interessantes.
« En tant que parent, je ne vois pas trop l’utilite. Si une ecole est bonne, ca se sait. »
Mais en France, même si ça se sait, ça ne sert à rien. Il y a la carte scolaire : les parents sont obligés d’envoyer leurs enfants à l’école qui est assignée à leur lieu de résidence.
Mais ce n’est pas grave, puisque toutes les écoles sont les mêmes, avec les mêmes professeurs cempétents. C’est logique, puisqu’elles sont toutes dirigées depuis un seul et même lieu qui centralise l’essence de la connaissance française, rue de Grenelle.
DEPP inside.
@Didier : pas trop d’accord avec l’uniformité des lycées et collèges. Il suffit de voir où les profs mettent leurs enfants. Et faire comme eux. Quand à la carte scolaire, il me semble qu’elle a été assouplie, non ?