Economie : une fin d’année décidément festive

Question économie, la semaine passée a été bien remplie et un petit point sur la situation s’impose, d’autant que les bonnes nouvelles s’empilent alors que la presse française oublie d’en parler (la coquine !) et qu’on devine une vraie décontraction dans les couloirs du gouvernement qui ne tarit pas d’assurance à l’égard d’un nouveau plan de rigueur qui n’aura pas lieu. Et quand tout va bien comme ça, je ne peux m’empêcher de sautiller de joie et d’en faire profiter mes lecteurs !

Pour commencer, on peut maintenant émettre quelques commentaires sur le dix-septième Sommet Européen De La Dernière Chance Pour Sauver l’Euro (le SEDLDCPSE) qui s’est achevé en fanfare avec tous pleins de décisions historiques qui ont fait bondir le CAC, le DAX, le Dow, le S&P et plein d’autres dans un petit mouvement de bassin sexy.

Quand je dis 17ème, ce n’est pas une figure de rhétorique (ce n’est pas le genre de la maison, enfin). Il y a bel et bien eu 17 sommets tous plus gesticulatoires et fumeux les uns que les autres cette année, comme le prouve ce joli petit graphique fourni par un Reuters décidément fort chafouin ces temps-ci :

ez-meetings 2011

Mais il ne faut pas perdre de vue que ce sommet était indispensable : les commandes de saumon et de caviar sont planifiées par le Conseil Européen des mois à l’avance, et les stocks devaient être finis (dates de péremption oblige) ; en plus, à la fin de l’année, c’est super dur d’avoir un bon traiteur. Voilà. Vous savez ainsi que votre argent est bien employé, et la mine rebondie de nos dirigeants doit donc vous rassurer.

Et puis accessoirement, nos guignols dirigeants se sont mis d’accord pour une meilleure discipline budgétaire. Dix-sept pays semblent d’accord, et une poignée d’autres se tâte aussi, pour bien faire attention à leurs finances, balancer leurs budget et arrêter de faire de la dette ; l’Angleterre fait un peu de résistance, décorum oblige. Voilà. C’est tout. Pour rappel, le précédent accord qui visait à une certaine discipline budgétaire (celui signé à Maastricht) est utilisé comme serpillière humide pour nettoyer les sols des toilettes du Conseil depuis l’avènement de l’Euro, en gros. On peut donc imaginer un sort similaire à ce nouveau rebondissement palpitant dans la vie économique européenne.

En revanche, ce qui se passe en catimini est plus intéressant puisqu’au final, la BCE va plus que probablement monétiser la dette. C’est d’autant plus vraisemblable que Mario Draghi, le plombier de Goldman Sachs en charge de l’institution, à l’évocation du passage en mélange plein-riche sur le petit moteur de l’imprimerie centrale, a formellement démenti en disant « Ma qué mais non mais non » (je cite de mémoire).

Les marchés ont assez peu apprécié la raideur de la déclaration ; on les comprend : c’est de leurs bonus qu’il s’agit ici, et si les billets gratuits fraîchement imprimés ne déboulent pas très vite, le sapin de Noël sera plus petit que celui de l’année dernière. Pour rassurer son monde, Mario a tout de même filé un coup de clef à molette et desserré le taux central de 1.25% à 1%, ce qui tend clairement à prouver qu’on est bien en phase de déflation et que les Etats ont un mal de chien à reflater tous ces prix.

À propos de reflater, ce sont les vendeurs de cahutes en carton qui vont avoir, eux aussi, un peu de mal à maintenir les prix aux niveaux stratosphériquement ridicules qu’ils avaient atteints ces dernières années. Petit à petit, les gens écarquillent les yeux, suivis par les journalistes qui commencent enfin à se rendre compte que, non, décidément, il n’y a pas pénurie de logements en France. On peut raisonnablement penser que la déflation, là encore, va se faire sentir dans les prochains mois.

Au passage, la tendance générale qui consiste à arrêter de consommer dans la zone, à trouver des refuges monétaires, bref, à fuir l’Euro se traduit directement dans la situation ubuesque de la Suisse dont l’endettement se réduit à mesure qu’elle … s’endette. Vous avez bien lu : actuellement, compte-tenu des taux pratiqués, la Suisse s’enrichit en empruntant de l’argent.

Comme je le disais en introduction, tout cette avalanche d’excellentes nouvelles ne doit pas faire perdre de vue que la situation est parfaitement maîtrisée par ces personnes que nous élisons parfois mais qui nous coûtent cher tout le temps. On se demande alors dans quelles ressources zen elles vont bien pouvoir puiser dans les prochaines semaines lorsque tout le marché des CDS va emporter, d’un coup, la plupart des grandes banques européennes. Il apparaît en effet, selon une série d’articles parus sur Zero Hedge, que nos banques se sont assez follement amusées avec des émissions ma foi joufflues de CDS adossés aux dettes des pays dans lesquelles elles officient. Comme cette technique rigolote est exactement ce qui a provoqué l’explosion en vol d’AIG (avec les conséquences désastreuses qu’on connaît), on comprendra l’optimisme mesuré qui m’occupe.

Mieux : d’après l’analyse de Zero Hedge, une faillite étatique n’a maintenant même plus besoin de se produire. Les banques émettrice de ces CDS vont progressivement perdre tout leur cash, à mesure que les taux des états augmentent, et que les taux consécutifs des CDS explosent. Autrement dit, que l’Italie (ou la France, ou l’Allemagne ou même la Grèce) ne soit pas déclaré en défaut ne changera rien : les CDS signeront la faillite pure et simples des banques concernées, dans les rangs desquelles on retrouve bien sûr les fleurons de notre industrie bancaire comme BNP Paribas, la Sogé ou le Crédit Patate. Cheers !

Dès lors, on comprend que le triple-A de la France (ou celui de ses banques) va sauter prochainement. Certain président espérait que ce fâcheux événement n’intervienne que plus tard, après sa réélection par exemple. C’est manifestement mal engagé.

Procrastinate now, panic later.

On comprendra aussi les soucis, discrets mais persistants, des imprimeries nationales des pays de la zone euro qui n’imaginent pas une seconde que l’Euro disparaissent (non, c’est impensable voyons, c’est impossible, taratata) mais … s’y préparent quand même. Evidemment, y’a des petits soucis techniques, mais rien d’insurmontable (ahem) :

« Il faudrait que secrètement tout soit décidé en une nuit et que le lendemain matin les marchés, les banques soient fermées au moins durant douze heures pour empêcher qui que ce soit de bouger son argent », pense Franco Bruni, professeur à l’université Bocconi de Milan (Italie).

« Une manière de faire serait d’annoncer un jour sans que personne ne le sache auparavant: nous gelons vos comptes car nous allons revenir à la monnaie de départ », dit Gayle Allard de l’IE Business School de Madrid, qui s’interroge alors: « comment fabriquer suffisamment de billets en secret ? »

M’hmh. Voyez. Simple, non ?

En tout cas, ne paniquez pas.

Et si vous avez de l’or, gardez-le au chaud. Si vous n’en avez pas, achetez-en. Au cas où. Et si vous avez des ETF sur l’or (du papier, donc), … vous vous êtes probablement fait avoir.

Bon courage à tous.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

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Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
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Commentaires113

  1. Sanksion

    A propos de wealth vault, je regardais le cours des coins sur goldreams, et quand je vois les promos amazon sur les bijoux; finalement c’est moins con d’acheter des cadeaux de noel que des pièces, c’est aussi carrément moins taxé.

    Puis sur le blog du SHTF argentin, le type disait que les bijoux, même impur, se vendait au meme prix que l’équivalent en poids à 999/1000.

    Qu’est-ce t’en penses ?

    1. Ca dépend de plein de paramètres, mais dans certains cas, oui, les bijoux sont effectivement intéressant. En Europe cependant, le constat est le suivant : les pièces sont vendues à leur poids d’or, et rachetées à leur poids d’or (+ ou – la marge de la boutique, évidemment). Pour les bijoux, la vente se fait au poids d’or (plus l’ouvrage) et l’achat se fait comme or de broutille (ie. nettement moins cher que le cours). Autrement dit, l’opération peut sembler intéressante à l’achat, nettement moins à la vente.

  2. Verdun

    Bonjour,

    Je ne suis que très rarement d’accord avec vos positions économiques beaucoup trop libérales à mon goût, mais je tenais à vous féliciter pour vos billets et leur ton qui me font rire (ce qui est rare et précieux par les temps qui courrent).

    Ce billet est exceptionnel à la fois par la pertinence des informations mises ensemble et l’humour qu’il dégage.

    Merci pour ces quelques instants de rire matinal !

    Verdun

    1. Merci. Mais si c’est pertinent, vous devriez vous poser la question de savoir pourquoi je suis aussi libéral. Ce n’est pas une lubie, il y a aussi de la cohérence derrière.

      1. Verdun

        Je tiens tout d’abord à vous réitérer mes félicitations, sincères avant de débattre avec vous.

        Les faits relevés et leur mise en perspective est pertinente dans vos articles. En revanche je considère que le libéralisme est plus proche de la cause du problème que de la sortie de la Crise.

        En d’autres termes, voir dans la financiarisation dérégulée un stigmate de la crise et vouloir encore plus de dérégulation et de libéralisme me paraît un tantinet contradictoire.

        Mais je le répète, j’apprécie quoiqu’il arrive vos billets, malgré nos divergences d’opinions.

        V.

        1. Nicolas B.

          Malheureusement, je pense que vous avez tort. Chercher la taille des livres associés aux lois sur la tenue d’un établissement bancaire et vous comprendrez que la réglementation est un problème fondamental en Europe et aux USA. La seule régulation qui vaille est quand tu fais faillite, il n’y a PERSONNE pour te sauver. Comme je le dis souvent, je n’étais pas pour que l’on prenne par l’impôts une part des bénéfices des banques, je suis aujourd’hui contre le fait que l’on prenne mon argent pour refinancer les erreurs de ces banquiers, poussés dans leur bétises par des politiciens complaisants et intéressés dans ces affaires louches.

        2. Calvin

          Attention, libéralisme n’est pas « capitalisme de connivence ».

          Il faut savoir, et H16 le dit souvent : la finance est ultra-régulée.
          C’est donc bien l’interventionnisme qui est la cause de la crise et non une dérégulation (rêvée mais pas réelle).

        3. Si les conclusions que je formule sont correctes, par quel miracle mes hypothèses d’analyses seraient malgré tout incorrectes ?

        4. Verdun

          Je ne voulais vraiment pas engager un débat !

          Pour répondre brièvement :

          @ Nicolas B. : la taille de la règlementation n’a rien à voir avec son efficacité et les contraintes réelles (cf la règlementation en matière d’environnement et de sécurité industrielle qui fait bcp rire les cols blancs, mais moins les cols verts 😉 ). Pourquoi autorise-t-on la valorisation d’une entreprise à la seconde ? Pourquoi autorise-t-on des CDS « nus » ou des positions « nues » sur les marchés ? etc….

          Nous sommes au bout d’un système qui s’effondre en direct, parce qu’au contraire les vraies règlementations contraignantes (séparation des activités bancaires, mécanismes de redistribution de la richesse produits…) ont été effacées durant les 30 dernières années. Je ne parle bien évidemment pas de la pléthore de règlements débiles, tâtillons et inutiles produite par la myriade de fonctionnaire dont la raison d’être est d’autojustifier leur existence en nuisant à leurs concitoyens… mais de règles simples limitant les effets systémiques de la spéculation.

          @ Calvin : je pense que le « capitalisme de connivence » que tu dénonces (dénonciation avec laquelle je suis d’accord à 300 %) a justement un lien avec la mentalité inhérente à l’ultra-libéralisme des années 80, valorisant l’homo oeconomicus, le profit individuel sur l’intérêt général et la « res publica ».

          D’ailleurs il convient de noter que la majeure partie des hommes politiques actuellement au pouvoir (ou dans l’opposition diote « de gouvernement ») ont terminé leurs études entre 1975 et 1985, période où l’économie enseignée relevait de ces mécanismes.

          C’est pour moi une explication à leur impuissance actuelle, relevée avec une grande justesse par l’hôte de céans : faute de concept plus adaptés, ils ne peuvent pas comprendre ce qui arrive.

          @ h16 : j’ai relevé la pertinence des faits que tu mettais ensemble, pas celle de tes opinions sur les solutions ou les causes profondes de cette crise.

          Ce n’est que mon avis, et il n’enlève rien au plaisir que j’ai à te lire.

          V.

        5. Sanksion

          Il y a souci de vocabulaire. En anglais, regulation = réglementation. Et c’est donc higly regulated.

          Après « réguler » au sens français : les objectifs ne sont pas clairs et divergent selon les gens. Pour certains (libéraux), imprimer des billets, fixer les taux d’interets, balancer des plans de relance et des bail out, taxer certains produits, c’est la régulation . Pour d’autres, il s’agit de poursuivre en justice les délinquants et criminels de la finance.
          Pour d’autres un marché bien régulé, ce serait plutot un marché avec des process légaux de faillite. Et non pas un marché où on veut eviter les faillites.

          Tout ça pour dire que « regulation », en français, ça ne veut rien dire, et c’est pour ça que c’est pas prêt de l’etre, régulé.

        6. Verdun

          @ Sanskion :

          Intéressant cette analyse liée aux différentes acceptions du terme règlementation. Cela peut en effet influencer els réflexions et engendrer des malentendus.

          Pour ma part je préfère parler de dérégulation.

          Mais cela a peut-être un impact sur ma réflexion ?

          V.

        7. fifou

          @ verdun, je trouve simpliste et injuste de faire le proces du liberalisme a travers la deregulation des banques et la crise actuelle

          Dans une societe liberale parfaite, les banques n’auraient pas besoin d’etre regulees, mais l’Etat n’ayant pas le monopole de creation de la monnaie cela ne serait pas un probleme. Le banques joueraient avec l’argent de ceux qui decident de le placer chez eux, ceux qui sont libres de ne pas le faire conservent des monnaies a la valeur universelle et les utilisent au besoin. Chacun choisit son niveau de risque et de retour sur investissement.
          Ce qui provoque les probleme c’est un systeme qui rend les banques incontournables, les monnaies non indexees sur un article physique qui permettrait de decider ou non de rentrer dans le jeu ET une deregulation massive permettant a des banques d’investissement de jouer avec les fonds des banques de depots sans demander l’avis des proprietaires de ces depots.
          La position liberale devrait etre 1- etalon physique (or ou autre) et liberte de transaction hors du cadre monnetaire classique 2- dans la mesure ou 1 n’est pas possible, un minimum de regulation du systeme bancaire (deja separation des banques d’investissement et de depot et limite dans les activites d’investissement des banques de depot) pour permettre une protection des biens et des transactions (une des seules missions que devrait assurer l’Etat)

        8. Sanksion

          Si dérégulé veut dire : c’est le bordel, ça va mal finir.

          Oui, alors c’est complètement dérégulé. Les banquiers comme les régulateurs (qui sont, pour réguler le secteur bancaire et financier, sans surprise, issus des corporations les plus importantes du secteur -> Conflit d’intérêt évident) ont pété les plombs.

          Après, si par dérégulé, tu entends déréglementé, alors là pour avoir travailler sur les requis de l’AMF, qui sont beaucoup moins sévères et pénalement important que ceux de la SEC (SOX), je peux te certifier, sans casquette de libéral, que c’est très très règlementé.

        9. Théo31

          « la taille de la règlementation n’a rien à voir avec son efficacité et les contraintes réelles »

          Bah voyons ! La constitution minarchiste des USA leur a permis de devenir la première puissance économique du monde en moins de 150 ans. Et sans avoir la moindre colonie.

          Demandez à un médecin français ce qu’il pense de la règlementation et des charges qui l’empêchent d’embaucher une secrétaire pour le décharger de la paperasse, des demandes d’autorisation pour des chirurgiens de dépasser les quotas qui leur sont imposés pour soigner les gens, des médecins qui ont obligation de se taper les patients en CMU (avec une hausse des agressions physiques parce que ces gens là se croient tout permis) et toute la paperasse qui va avec pour toucher le prix d’une consultation. Je vous pose la question : quand il a répondu au téléphone, rempli les dossiers de ses patients, fait tous les papiers pour la Sécu, quand le médecin soigne-t-il ses patients ?

          Expliquez moi pourquoi avec un code du travail gros comme un annuaire, la France a 7 millions de chômeurs et la Suisse qui a un code du travail qui tient sur un recto-verso a le plein emploi depuis des décennies et le niveau de vie le plus haut d’Europe.

          Expliquez moi pourquoi il faut plusieurs mois pour créer une entreprise en France alors qu’il faut 24 heures aux USA, qui ne sont pourtant pas un modèle de libéralisme.

      2. Verdun

        @ fifou

        débat intéressant et qui montre que sous couvert de défendre un libéralisme « pur jus », on s’en éloigne…

        Cela me rappelle les débats avec des communistes après l’effondrement de l’URSS, à force de vouloir défendre leurs idéaux qu’ils considéraient comme éloignés du communisme dévoyé appliqué en URSS et mis en échec par les réalités, ils ont fini par décrire.. un régime qui n’avait plus rien de marxiste.

        Donc récapitulons, l’étalon or n’étant pas possible (pb de création de rente pour ceux qui y ont un accès exclusif entre autre), il faut un Etat garant de la liberté d’utiliser une monnaie universelle, et protecteur des biens et des transactions…

        Cela va en faire des administrations, des contrôles, des impôts, des régulations, des fonctionnaires etc…

        Pour ma part, je pense que l’Etat républicain n’est pas la structure adéquate pour réguler l’activité économique (étant juge et partie – oui je sais, écrire cela pour un jacobin, cela peut choquer, mais je suis en cours de soins 😉 ). Il me semble qu’il vaudrait mieux des structures de communautarisation de certains services (comme la gestion des dépôts et des moyens de paiement) indispensables à l’économie. Utopie allez-vous me dire ? Il me semble que les nouvelles méthodes de gestion du Web participatif, cf. opensource (participatif n’est pas un gros mot dès lors qu’on le détache de toute référence à la Région Poitou – Charente 😉 ) forment des pistes loin d’être explorées à ce jour…

        Mais il reste le pb majeur : la redistribution des richesses… Aujourd’hui le système est en panne, et la Crise advient inéluctablement.

        dérégulations et libre-échange – inégalités – dettes – intérêts – rigueur – inégalités – dettes – intérêts – rigueur….

        En partant des idéologies ultra-libérales des années 80 (mal ou bien appliquées peu importe), on a laissé s’installer un cercle vicieux, à mon humble avis biens sûr. C’est peut-être injsute, mais sûrement pas simpliste.

        D’où mon analyse différente de celle du maître de céans.

        Désolé je suis trop long… 🙂

        V.

        1. fifou

          Merci de votre reponse, argumentee, bien ecrite, esthetiquement convainquante (du Robespierre quoi 😉 ), mais je ne suis pas convaincu 🙂

          Sur le liberalisme, ma reference a un liberalisme ‘ideal’ sert surtout a mettre fin aux proces ‘globaux’ d’un modele de pensee sur la base d’exemples economiques actuels
          Pourtant, je pense que ce systeme devrait etre a la base de tout (oui Liberalisme, liberte, choix individuels il ne devrait rien avoir de plus normal dans notre societe) paradoxalement tous les defenseurs de la liberte de Robespierre a Castro ont cela en commun qu’ils fustigeaient le liberalisme et ont mis en place un systeme arbitraire basee sur leur bon vouloir. Le liberalisme c’est aussi l’humilite de penser que d’autres peuvent etre moins eloquants ou charismatiques mais ni plus sots ni moins sages, laisser la liberte a chacun de mener sa vie comme il la voit juste en somme, avec l’equilibre d’effort, d’ethique, de respect des autres, de social, de vice meme, qui lui semble adapte. La sanction de decisions mauvaises venant de son environnement physique (conditions de vie, une correction d’un plus fort…) et affectif (regard des autres, lien social…)

          Mais je digresse

          Sur le debat qui nous interesse, je reprendrais quelques points: l’etalon-or n’est pas possible? si cela peut etre une solution. Meme une excellente solution que bien des etats ne voudront pas car supprimer le monopole de creation des monnaies c’est supprimer a l’Etat goulu l’acces au fruit des efforts de chacun

          Je suis d’accord pour dire que l’Etat ne devrait pas reguler entierement l’activite economique, juste revenir a un role essentiel et minimal de garant de la securite des transactions, des personnes et de biens (cela va en reduire des administrations, des contrôles, des impôts, des régulations, des fonctionnaires etc… 😉 )

          Pas sur de comprendre votre lien avec les nouvelles methodes de gestion du web participatif, (mon beau pere est specialiste des beaux concepts qui m’embrouillent, je vous le presenterait volontier 😉 ) surtout je ne vois pas le lien avec une alternative a l’intervention de l’Etat dans les mecanismes de transaction economique

          Je ne voit pas non plus ou il y a eu des ideologies ultra-liberales dans les annees 80? en Angleterre? il y a bien eu des touch-ups sur un systeme bloque et gangrene mais de la a parler d’une transformation ultraliberale le fosse est grand… (ce qui n’enleve rien a l’admiration que j’ai pour Margareth Thatcher)

          La redistribution des richesses!!!! ah si elle pouvait etre dans nos poches et pas dans la poches des politiciens et de leurs amis riches (grandes fortunes) ou pauvres (corporations)… c’est ma minute breve de comptoir

        2. Verdun

          @ fifou

          Je ne connais pas Castro, mais je vous invite à relire Robespierre… Vous n’y trouverez aucune critique du libéralisme ni apologie d’un régime autoritaire, bien au contraire !

          Je crains que vous n’ayez de sa pensée une vision incorrecte, sûrement due à la récupération du personnage par des crypto-marxistes qui ne l’ont pas lu.

          Quant à la redistribution des richesses créées, il s’agit d’un problème essentiel : si les travailleurs salariés ou indépendants avaient accès à une part plus importante de la richesse, ils n’auraient pas besoin de s’endetter (et moins de sommes disponibles pour les prêts).

          Je crains qu’en refusant de voir cela, vous ne passiez à mon humble avis à coté d’un élément clé pour comprendre et traiter cette Crise.

          1. Là, malheureusement, je crains que votre problème en soit un non pas de culture philosophique, mais de culture économique, soit dit sans vouloir vous vexer.

        3. fifou

          @Verdun
          pas d’apologie d’un regime autoritaire chez Robespierre? je pense que l’on une lecture differente de sa pensee et de ses actes. De plus, contrairement a d’autres penseurs on peut le juger sur actes car il a eu la possibilite de mettre en pratique ses theories, et le moins que l’on puisse dire c’et que ce n’etait pas beau a voir…
          Sa politique economique est tout sauf liberale puisque l »etat est au centre de tout ce qui est autorise et refuse
          J’oserais d’ailleurs une generalisation: a ma connaissance, il n’y a pas eu dans l’Histoire de regime liberal sanguinaire, tous les regimes qui ont fait couler le sang sont heritiers de doctrines ou l’etat est fort et socialistes a un certain degre…

          Concernant la redistribution des richesses, personne ne la conteste, mais il n’est pas forcement utile de se tourner vers l’Etat, baisser les prelevements confiscatoires est une bonne facon de donner une part plus importante de la richesse aux travailleurs salaries et independants.

          Je crains aux contraire que ce soit ceux qui, comme vous, voient en solution un Etat plus grand aux fonctions plus vaste, qui passent a cote d’un element cle pour comprendre les origines et la solution a cette crise. A l’instar des mouvements d’ ‘indignes’ et autres moutons de panurges qui belent pour la sauvegarde du TriplAAAAA et contre les mechants banquiers et moodies

        4. Verdun

          Bonjour,

          @ fifou

          Le débat tourne en rond : je vous invite à vous renseigner sur les écrits de R. et vous en rajouter dans les preuves qui démontrent que vous ne les connaissez pas (je vise les écrits de R. ou St Just et non les actes du Comité de Salut Public, où par exemple Robespierre fut mis en minorité plus souvent que soutenu…).

          Si l’on commence à juger des écrits de quelqu’un à l’aune exclusive de ses actes, je ne suis pas sûr que les penseurs monétaristes de lécole de Chicago qui soutinrent Pinochet soient avantagés.

          Donc allez les lire.

          @ h16 : je ne suis pas vexé. En revanche, je suis frustré que vous ne développiez pas… Quelles sont mes manques en culture économique ?

          Servus

          V.

          1. Tiens, un exemple parmi d’autres : tu parles des actes des monétaristes, et paf, tu sors un truc qui montre que tu ne connais pas le sujet.
            http://www.contrepoints.org/2011/05/26/26559-le-mythe-des-%C2%AB-chicago-boys-%C2%BB

            L’économie n’est pas un vague pendant de l’histoire ou de la philosophie ; c’est une discipline complète et complexe, et la méconnaissance de celle-ci en France est la principale raison des raisonnements consternants que les tenants du socialisme (en général) et des détracteurs du libéralisme (en particulier) tiennent sans honte.

            Il y a malheureusement tellement de travail, en général, qu’il ne s’agit pas de fournir une ou deux sources, une ou deux remarques pour que la personne comprenne à quel point elle se fourvoie. Si vous êtes dans une démarche personnelle de recherche, vraiment sincère, dans ce cas, interrogez vous sur toutes les « vérités » brandies par les gens qui se réclament bruyamment du gauchisme ou de l’humanisme (celui du ferroviaire anglais, du méchant patron, de l’inégalité homme/femme au travail, sur le peak-oil etc…) Et vous verrez à quel point la réalité est terriblement plus complexe (et très en faveur du libéralisme).

        5. fifou

          Bonjour
          allez, un dernier post et j’arrette:
          Robespierre a ete mis en minorite une fois: quand il a ete decide de lui couper la tete, lui meme a fait un magnifique plaidoyer sur pourquoi il ne fallait pas juger Louis XVI… Et on ne juge pas Hitler sur Mein Kampf ou Mao sur le petit livre rouge…
          Quant au lien Ecole de Chicago-Pinochet, ca n’a rien a voir. Si Friedman avait ete au pouvoir au Chili et massacre tous ceux qui etaient contre sa politique economique alors le discours serait different 😉

          Pour l’economie, je n’aurais pas l’audace de developper la remarque d’H16 pour lui mais quand vous ecrivez  » si les travailleurs salariés ou indépendants avaient accès à une part plus importante de la richesse, ils n’auraient pas besoin de s’endetter  » en complement de votre etrange cercle vicieux « dérégulations et libre-échange – inégalités – dettes – intérêts – rigueur – inégalités – dettes – intérêts – rigueur » vous me semblez tout confondre
          l’endettement des particuliers n’a rien a voir avec l’endettement des etats. Votre cercle qui lie rigueur et dettes semble s’adresser a la dette des Etats, votre interpretation des raisons de l’endettement des particuliers par contre semble s’adresser a ces derniers…

          mes commentaires en vrac: la mauvaise distribution des richesse ne cree pas automatiquement l’endettement, c’est la consommation au dessus de ce moyen qui cree l’endettement (ca s’adresse aux particuliers et aux etats…)

          Le cercle vicieux, a mon sens, est: Deregulation de connivence/ Redistribution des richesses eronnee par l’Etat- Deficits- Dettes – Impots – Deficits (parce que quand on augmente trop les impots ca rapporte moins) – Dettes -Impots…

          Ceci etant dit, j’admire votre plume qui vaut 100 fois la mienne. A chacun ses qualites

      3. simple citoyen

        Haaa… il y a un petit libéral qui vit en secret au coeur de tout être H! Mais il est si douleureux de reconnaître qu’on l’a laissé seul au fond d’une pièce sans lumière pendant tant d’années… Je suis sûr que parmi les plus acharnés détracteurs de la pensée libérale on trouve des libéraux contrariés à qui cet air frais et pur de la liberté fait peur maintenant qu’ils se sont résignés depuis si longtemps à se plier à un système qui pourtant les a broyé.

    2. Verdun

      Oups !

      Deux rqs et une question :

      Plusieurs erreurs dans mes posts (accords etc…), dues à une relecture trop rapide. Je ne peux corriger malheureusement. Tant pis, que ceux auxquels j’ai écorché les yeux me pardonnent (je parle de la forme là 😉 )

      Je suis passé du vouvoiement au tutoiement de manière « intempestive »… désolé

      Enfin une question à h16 : puis-je utiliser le splendide panneaux « procratinate etc… » sur mon blog, il est excellent ? avec un lien vers son origine (ici) bien sûr…

      V.

      1. Calvin

        @ Verdun :
        Très intéressant cet échange.
        En fait, à te lire, je te confirme que souvent nous pensons la même chose que toi !
        Que ce que tu appelles ultra-libéralisme n’est que le capitalisme de connivence, où, pour faire simple, l’économie de marché a été mise au pas d’un interventionnisme keynésien (la relance par la consommation) par les différents gouvernements des différents pays du monde libre.
        Et oui, pour en sortir, il faut revenir à des règles simples au lieu du mille-feuille branquignole.
        En revenir à la responsabilité. Que celui qui ne prend pas de risque vivote tranquillement. Que celui qui prend des risques ramasse la mise ou s’écrase.

        Quand je lis tes commentaires, je me dis que tu es dans le même état que moi, avant que je ne découvre la vraie définition du libéralisme (et qui n’a rien à avoir avec la droite « libérale »).
        Va te renseigner sur le Wikiberal ( http://www.wikiberal.org/wiki/Accueil ) et bientôt, tu feras ton coming-out libéral (mais ne le dis pas à tes proches !!!)

        1. Verdun

          Merci mais j’ai essayé… plutôt tendance libertarien égalitariste ou géorgien, mais….

          Pour l’instant, désolé cela ne colle pas pour l’instant.

          Mes démons jacobins me reprennent systématiquement (ah Robespierre, St Just…) 😉 😉

          Promis, je me tiens pas loin quand même !

        2. fifou

          Jacobins, Robespierre, ca fait chic mais quel heritage? la terreur? les executions arbitraires? la raison d’Etat au service d’ ‘intellectuels’ que le sentiment de superiorite rend inhumains? BEURK!

          Coolidge, Lady Thatcher oui

        3. Verdun

          @ fifou

          Relis les écrits de Robespierre et de St Just, notamment en matière économique, et on en reparle.

          Après la Terreur, c’est un fait historique lié à un contexte et mené par des hommes qui pour la plupart resteront au pouvoir bien après la chute de l’Incorruptible.

          Je n’idéalise pas, mais en revanche, j’ai découvert des écrits d’une étonnante modernité sur par exemple la propriété privée, l’activité économique, l’intérêt général, les régimes politiques les plus à même de garantir un Etat de droit, les structures permettant d’empêcher le retour d’une oligarchie…

          Ce n’est pas une posture : Ils réflechissaient et écrivaient beaucoup.

          Quant à Margie, je mets deux liens à comparer :

          Celui de Feldstein (de 2009) :
          http://www.project-syndicate.org/commentary/feldstein17/French

          Et celui de Moore : I am starting to think that Left might actually be right
          http://www.telegraph.co.uk/news/politics/8655106/Im-starting-to-think-that-the-Left-might-actually-be-right.html

        4. fifou

          @verdun
          desole d’insister mais la terreur ce n’est pas apres Robespierre c’est en plein dans Robespierre, le nier est a mon sens une bien curieuse lecture de l’Histoire. Les ecrits c’est bien mais, contrairement a d’autres penseurs, Robespierre et les jacobains peuvent etre juges sur leurs actes et le moins que l’on puisse dire c’est que ca n’est pas joli joli
          J’ai un rejet mecanique de tous ceux qui ecrivent sur l’ « interet general », l’Histoire sans doute…

          Merci pour les liens, pas grand interet celui de Moore, c’est une retorique usee jusqu’a la corde qui encore une fois se trompe d’enemi a mon sens

          Maggie a fait du mieux qu’elle a pu dans le contexte dans lequel elle a evoluee mais je pense qu’elle etait dans le vrai, en tout cas une vraie grande politicienne comme on n’en a plus depuis longtemps, Reegan je suis beaucoup plus critique

    1. Nicolas B.

      Je plussoie… En plus, tous les politocards de l’UMP au PS en passant par le FN et le front de gauche le disent! Si ces brillantes lumières sont d’accord sur le constat, c’est bien qu’ils ont raison!

  3. Le Diable probablement

    « c’est de leurs bonus qu’il s’agit ici »
    « que l’Euro disparaisse »

    Bon, où est-ce qu’on achète de l’or alors ? Un lien vers un topo sur le sujet ?

    1. BucheronAuvergnat

      http://www.ccopera.com par exemple est une bonne référence.
      En fait, tout comptoir d’or ayant pignon sur rue et de préférence avec plusieurs années d’existence.

      Quand vous achetez de l’or, ne vous attendez pas à du social (je préfère prévenir…).

      Demandez à ce que les pièces soient mises sous sachet (scellés ou non) afin de les protéger de l’usure et compagnie (surtout quand les pièces ont de la Patine).

      Les pièces d’or « neuves » ne sont pas jaunes contrairement à l’idée reçue, elles sont légèrement couleur cuivre; c’est la patine protégeant l’or qui donne cette couleur (ça donne aussi de la valeur à la pièce). Bien évidemment, ne pas enlever la patine !

      Garder la preuve de l’achat au cas où…

      Si vous êtes en France, préférez acheter des devises françaises (Napoléon par exemple) ou Suisse (croix suisse). La revente est plus facile à posteriori.

      Si possible, préférer l’achat de pièces lorsque la prime est négative (ce qui n’est pas souvent le cas depuis un moment !)

      Voilà, en vrac, quelques conseils.

    2. Il y a des numismates en France (mais c’est pénible, de nos jours, d’acheter du métal précieux discrètement). Il y en a rue Vivienne à Paris, et place de l’Opéra. Sinon, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, c’est plus simple.

      1. BucheronAuvergnat

        Oui, d’autant qu’en France, l’article D112-4 du code monétaire et financier créé par Décret (n°2011-114 du 27 janvier 2011)prévoit que :
        « Le montant prévu au troisième alinéa de l’article L. 112-6 relatif à l’achat au détail de métaux ferreux et non ferreux est fixé à 500 € ».

        En gros, quand vous achetez plus d’un Napoléon Or (au cours actuel), vous êtes potentiellement « fichés » (sans tomber dans la paranoïa, c’est embêtant !).
        Ce décret a paraît-il, été créé pour éviter le vol des métaux et leur revente…

  4. Pascale

    «  » »c’est de leurs bonus dont il s’agit ic » » »
    Pas 2 « de » dans une phrase. C’est :

    1/ c’est leur bonus dont il s’agit
    OU
    2/ c’est de leur bonus qu’il s’agit

    Erreur de grammaire très très fréquemment lue partout sur le web et dans de nombreux livres et que je corrige systématiquement.

  5. infraniouzes

    Perte du AAA surmontable – dixit Sarkozy…

    Perte de Sarkozy parfaitement surmontable; vox populi dixit. . . .

  6. BenFranklin

    Sachant que c’est l’Allemagne qui aurait le plus à perdre d’une monétisation de la dette, est-ce qu’on peut imaginer que les singeries auxquelles on assiste depuis un an sont en fait un moyen pour elle de gagner du temps ? Après tout, tant qu’elle promet des bonbons (renforcement au compte-goutte des différents fonds magiques européens), elle n’ouvre que très peu l’accès à l’imprimante à billet.
    Les pays cigales ne pouvant pas faire appel à l’inflation pour éponger leur dette pour l’instant, et ayant des grosses contraintes financières à très court terme, sont forcés les uns après les autres à organiser des plans d’austérité, qui seront mâtinés d’une grosse louche de défaut plus ou moins partiel, certes douloureux mais moins cher qu’un bailout intégral. C’est ce qui à l’air de s’organiser en Italie, en Espagne et en Irlande.
    Est-ce que l’Allemagne n’essaierait tout simplement pas de mettre la France en minorité dans le camp des inflationnistes, sachant que le temps joue pour elle ?

    1. BugBreeder

      C’est peut être l’idée en fait, l’Allemagne pourrait très bien jouer les « truffes » et continuer le système pour que tous les autres se passent encore d’avantage la corde au cou. Au dernier moment lorsque tout explosera le seul et unique garant qui fera tenir tout le lot est l’Allemagne, qui pourra alors dicter ses conditions à toute l’Europe du sud-ouest.
      Donc l’Allemagne le fait peut être exprès, et au bon moment pour les cigales ce sera soit le diktat allemand soit la faillite et le FMI. Le choix serait vite fait.

  7. Raoul

    « Ce pays est foutu » me faisait rire, le « bon courage à tous » me fait un peu peur surtout à la fin d’un article pareil (excellent mais flippant…).

    1. Calvin

      J’ai noté la même angoisse.
      Ce qui pouvait paraître ironique (au début) est devenu une prédiction (il y a peu).
      Et ce qui était une prédiction est désormais devenu une réalité.
      Brrrrrr.

  8. tarentulas

    mais vous parlez d’or…. si j’achète de l’or, ne risque-je pas de me retrouver le groin dans l’eau? car n’est-ce pas une bulle qui se crée là, depuis plusieurs années, il n’y a qu’à voir le matraquage publicitaire baveux qui nous incite à vendre les dents de l’arrière grand père,arrachées in extremis à l’employé des pompes funèbres? personne ne peut dire quand la fièvre retombera et l’ampleur de la chute. Il suffit pour ça que les guignols qui nous gouvernent décident de limiter l’achat d’or ou bien de pondre une nouvelle jolie taxe…
    Pour la pub CVA DIRECT à la télé: je ne supporte plus la grosse qui dit qu’elle va se payer des vacances. Franchement, qui a envie d’aller en vacances avec ça? plutôt à baffer oui.

    1. Fais toi ta propre opinion : regarde le nombre de personnes qui *vendent* de l’or, et celles qui en *achètent*.
      Il y a bulle lorsqu’il y a plus des derniers que des premiers. Pour le moment, pas de queue rue Vivienne, comme en 1981…

      1. gnarf

        Le cours monte uniquement quand les acheteurs sont en concurrence, donc quand il y a plus d’acheteurs que de vendeurs. La difference par rapport a 81 c’est probablement l’informatisation, plus de queues.

        La bulle c’est plutot la perte de bon sens, continuer d’acheter un truc clairement surevalue. Les startups bidon de 1999 par exemple. On peut tres bien etre deja dans une bonne grosse bulle de l’or.

        Je me mefie doublement parce qu’apres la bulle internet, on a eu la bulle immobiliere…et certains pros de la bulle sont forcement en train d’en chercher une autre a gonfler. L’or est un super candidat.

        1. fifou

          Desole, le cours monte aussi a hauteur que les Etats impriment des billets a tour de bras contre la meme contrepartie or
          C’est une simple regle de 3, si 1 kilo d’or sert de contrepartie a 10000 USD et si j’imprime encore 10000 USD en papier sans augmenter la contrepartie or, le kilo d’or garantie maintenant 20000 USD…
          Le lien sur le cours de l’or n’est pas aussi fluide car des phenomenes d’achat/ vente interviennent sur le cours journalier, mais la tendance generale pointe vers une seule direction
          Maintenant on parle du cours de l’or contre des monnaies de singe comme le dollar ou l’euro, contre des monnaies plus stables c’est autre chose

        2. « La difference par rapport a 81 c’est probablement l’informatisation, plus de queues. »
          Heu.
          On parle d’achat d’or physique, là. Informatisation ou non, il y a bien un moment où il faut aller le chercher, le lingot ou la pièce…

          L’or peut effectivement redescendre prochainement (déflation oblige) mais il suivra inversement la confiance dans le papier monnaie. Il a donc un bel espace au-dessus de lui.

    2. BucheronAuvergnat

      Pour compléter les propos de h16, j’ajoute un élément de réflexion:
      Pourquoi ces « sociétés » veulent nous convaincre d’acheter nos bijoux (or et cie) alors que le cours est très haut ? Parce qu’évidemment, ces « sociétés » ne parient pas sur la baisse du cours…
      Rien de rassurant donc !

      Enfin, il y aura eu d’autres effondrements avant que le cours de l’or ne s’effondre.

      A défaut de vous souhaiter « Bon courage à tous » (Copyright h16), je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.

      1. deres

        Ces sociétés ne thésaurisent pas l’or qu’elles récupèrent … Elles le revendent immédiatement après refonte sous forme de pièces et de lingots actuellement très demandés, en réalisant un bonne plus-value entre le cours bradé des bijoux et le cours forts des devises en or comme expliqué plus haut. Donc hausse ou baisse est sans importance pour elle. Ce qui compte pour ce business, c’est une forte demande pour de l’or monétaire.

        1. BucheronAuvergnat

          En partie seulement. Quand on achète une pièce d’Or (Napoléon par exemple), il n’a pas été frappé en 2011, donc ce que vous dites ne fonctionne pas pour les pièces. Si vous avez un exemple à me fournir pour les pièces cela m’intéresse!

          Pour un lingot c’est effectivement comme vous le dites ou pour éventuellement faire d’autres bijoux à partir de l’or refondu.

          J’admets ne pas être un spécialiste de ce genre de business.

        2. deres

          @BucheronAuvergnat
          je ne suis pas spécialiste, mais ce qui est certain c’est qu’il n’ont pas un dépôt à la Picsou avec tous les bijoux dedans … L’or récupéré est recyclé en autre chose et il font une marge principalement sur le flux.

  9. Tremendo

    S’il ne manque pas de logements en France, j’aimerais alors savoir pourquoi les prix n’ont cessé d’augmenter pendant des années.

      1. Tremendo

        La multiplication des coûts liés aux réglementations et à la mal-protection légale des proprio face aux locataires n’est-il pas aussi un facteur inflationniste? les proprios se couvrent financièrement en exigeant un loyer plus cher.

        1. Ce sont des facteurs aggravants, comme les PTZ, les lois Scellier, De Robien, comme la volonté politique idiote de faire à tous prix une Fraônce de proprios, oui.

        2. Calvin

          @H16 : « volonté politique idiote de faire à tous prix une Fraônce de proprios »

          Surtout que cette volonté vient sans doute du constat que les futurs retraités ne pouvant avoir de retraites décentes (merci aux zavantages zacquis — zacqui ? pas zamoi en tout cas…), ce serait mieux qu’ils payent le moins de loyer possible une fois sans activité.
          Donc, on (nos politocards) laisse les retraites se planter (par lâcheté), mais on pousse les citoyens à s’endetter pour devenir propriétaires.
          Ça peut passer…
          Ça peut surtout casser (Les Français seront loin d’être tous propriétaires avant la faillite totale des retraites).

    1. infraniouzes

      1) La charge foncière qui augmente sans cesse.

      2) Le prix des Porsche et des Ferrari qui ne baissent jamais. Les promoteurs qui suivent attentivement le cours de l’Argus augmentent le prix des logements en conséquence.

      3) D’une manière générale, on se trouve dans un monde (la promotion immo.) aussi proche de la philanthropie que le Pape est proche de la société Marc Dorcel (au hasard).

    2. deres

      Il faut noter que c’est exactement ce choix politique, de pousser les gens qui ne pouvait pas se le permettre d’accéder quand même à la propriété qui est à l’origine de l’autorisation des subprimes sur les prêts immobiliers par l’Etat aux Etats-Unis.

      Ceci dit, maintenant que l’erreur est faite, il serait préférable d’avoir un atterrissage en douceur plutôt qu’un krach géant. Vu nos gouvernants, cela n’est pas gagné. Quand cela a commencé à baisser en 2008, ils ont tourné la barre à bâbord si violemment que les prix et les ventes sont repartis à la hausse derechef. Maintenant, ils taxent de tous les côtés et suppriment tous les avantages fiscaux. A tribord toute ! Je crains qu’ils ne fassent qu’amplifier la chute qui risque d’être donc très brutale avec un arrêt complet des transactions immobilières …

    3. Joblagadluch

      La réponse tient en un seul mot : spéculation. Les avantages offerts par les différentes lois ont (encore une fois) été dévoyées de leur but initial par les spéculateur. L’état à offert des facilités pour acheter des biens immobilier? Les spéculateurs ont foncé tête baissée pour se faire un parc immobilier et le louer à prix d’or en bénéficiant de ristournes fiscales. La demande augmentant, les prix ont augmenté mécaniquement. Tellement, qu’actuellement, les prix ont atteint un seuil auquel peu de gens pouvaient encore acheter (ou alors en s’endettant sur 30 ans à des taux d’usurier, malgré ce que semble en penser H16). La demande baisse donc, et mécaniquement le cours de l’immobilier redescend. Quand on sait que les entreprises privées font régulièrement des opérations de spéculation immobilière (quel que soit leur domaine d’activité) on voit bien que c’est là un signe de spéculation massive. Or on le voit sur tous les biens qui sont sujet à la spéculation : blé, immobilier, dette, disques durs depuis les inondations en Thaïlande, etc… La spéculation sert à faire du profit en pariant sur une pénurie de bien. Ou pour prendre moins de risques, bien souvent, en générant la pénurie de biens. Le tout est de savoir à quel moment revendre avant que le cours de s’effondre. Des fois, les cours s’effondrent en quelques semaines, d’autres fois ca dure des décennies. Mais ca finit toujours par tomber.

      1. Shnaffy

        Il y a peu j’ai eu la chance d’assister à une conference ( certes pas très intéressante mais quand même ) d’un trader qui disait
        «la spéculation c’est bien parce que ça crée des liquidités, donc fluidifie les marchés et les rend plus efficients.»
        A noter: leur activité est morale, elle vient des morales de l’efficacité anglo-saxonnes que nous ne connaissons pas en France; on ne peut pas les attaquer là- dessus, sous l’argument ci dessus

        On dirait comme un conflit d’intérêt …

      2. Shnaffy

        Il y a peu j’ai eu la chance d’assister à une conference ( certes pas très intéressante mais quand même ) d’un trader qui peut se résumer par :
        «la spéculation c’est bien parce que ça crée des liquidités, donc fluidifie les marchés et les rend plus efficients.»
        (Et : Cette activité est morale, elle vient des morales de l’efficacité anglo- saxonnes que nous ne çonnaissons pas en France; on ne peut pas les attaquer là- dessus, sous l’argument ci dessus )

        On dirait comme un conflit d’intérêt …

        D’ailleurs h16, je n’ai jamais eu votre avis ( toujours éclairé et bien argumenté) sur cette question de la spéculation

        1. Elle est normale et la source de toute la civilisation humaine.
          Enlevez-la, et les enfers communistes paraîtront joyeux à côté du résultat.
          (regardez l’origine du mot spéculer, pour voir 😉 )

      3. Théo31

        Quand on sait que dans l’immobilier, les principaux « spéculateurs » sont les fonctionnaires, ça fait doucement rigoler : l’amour du service public, toutes ces merdes en barres…

      4. joblagadluch

        Ouais. Manger c’est crucial pour la survie des hommes aussi. Ne mangez pas et vous crèverez. Mais mangez trop et vous aurez une indigestion et serez malade. Le parallèle avec le manger est même encore plus saisissant: L’indigestion ne tue pas. Et certains n’apprennent pas de leurs erreurs et refont régulièrement des indigestions. Ne pas confondre spéculer pour survivre et spéculer pour amasser la fortune. L’un est nécessaire, l’autre ne l’est pas.

        1. « L’un est nécessaire, l’autre ne l’est pas. » car je décide ce qui est bon pour vous. Ite missa est.

          La différence que tu introduis est artificielle et non argumentée.

        2. joblagadluch

          Ha non, tu me fais dire ce que je n’ai pas dit. Je ne portais aucun jugement de valeur sur le fait de chercher à s’enrichir. Je statue juste que s’enrichir pour amasser la fortune n’est pas une condition strictement nécessaire à la survie, en réponse à ton argument qui assure que spéculer est vital pour l’humanité. Spéculer pour amasser la fortune, c’est un choix. Sur lequel chacun à une opinion et qui relève des convictions de chacun. Spéculer pour survivre, c’est ce qu’on fait tous plus ou moins consciemment tous les jours. Quand on achète les tomates plutôt l’été et les choux et les navets en hiver par exemple.

          1. Eh bien si, amasser une fortune est vital pour que l’humanité. Fortune, au départ, c’est le grain pour le printemps suivant. Et spéculer, ce n’est pas acheter des tomates plutôt en été.

        3. joblagadluch

          On ne doit pas avoir la même définition du mot « fortune » alors. Le grain que tu possèdes, ce n’est pas une fortune, c’est un investissement nécessaire pour pouvoir replanter l’année suivante. La fortune, ca serait de conserver des silos entier de grain, non pour le replanter, mais juste pour le fait de le posséder. Et ne pas acheter des tomates en hiver tombe tout à fait sous le coup de la spéculation, parce que tu sais que les producteurs de tomates auront moins de mal à produire des tomates en été, donc que ce sera moins cher, donc plus intéressant. Je me permets donc de te redonner aussi la définition, afin que nous partagions une définition commune : « On cherche, en réfléchissant, à prévoir et à anticiper les quantités et les prix futurs, les réactions et activités d’autrui, en se mettant à leur place, et à porter un regard sur sa propre activité, en se mettant à la place des autres. C’est donc la mise en miroir (speculus). »

          1. Aucune fortune n’est conservée que pour le fait de conserver. C’est l’espèce de fantasme humide de certains gauchistes et/ou jaloux, mais dans la réalité, ça n’existe pas.

            Ne pas acheter de tomate en hiver, ce n’est pas de la spéculation (qui est un acte de prévoyance) mais un simple choix de consommateur. Acheter des cageots de tomates en été en prévision d’une vente en hiver, là, ce serait un acte de spéculation. Et ça, ça cadre avec la définition que tu donnes. Acheter ou pas, maintenant, pour consommer ou pas, maintenant, ce n’est pas spéculer.

        4. joblagadluch

          Ben encore une fois nous ne sommes pas d’accord. Pour les tomates, ce n’est pas un choix de consommateur, c’est une réaction au cours de la tomate. En hiver le prix monte, donc on attends les beaux jours ou les prix vont baisser => Spéculation sur la baisse des cours de la tomate. Spéculation sans grand risque, certes, mais spéculation tout de même. Et acheter des cageots de tomate en été pour les revendre en hiver ca serait un échec spéculatif, puisque tu ne pourrais pas conserver tes tomates tout ce temps, et tes tomates perdraient leur valeur marchande. Ca serait donc typiquement un échec. C’est d’ailleurs bien pour cela que les tomates poussent toute l’année dans des serres, et qu’on ne les stocke pas comme on peut le faire pour des pommes de terre par exemple. Les industriels de la tomate ont spéculé qu’il leur serait plus rentable de produire et de vendre leurs tomates plus cher en hiver plutôt que de tenter de les conserver plusieurs mois. Et les faits leurs ont donné raison. Ce qui fait que ce qui à initialement été une spéculation lorsque les premiers industriels ont tenté le coup de la tomate hors sol en serre produite toute l’année est devenu une « norme ».

        5. Rickiki

          @joblagadluch:
          C’est fou, vous donnez la définition du mot et vous trouvez quand même le moyen de mal l’employer.

  10. Tremendo

    Et j’aimerais comprendre pourquoi les investisseurs sont prêts à payer des intérêts pour revoir le poignon qu’ils ont prêté à la Suisse.

        1. Tu prêtes de l’argent à la Suisse, c’est-à-dire que tu convertis implicitement ou explicitement des euros en CHF (je ne vois pas ce que ferai la Suisse d’euros sur son territoire). Et tu peux facilement négocier que la Suisse te rende des CHF (et tu leurs dis même de prendre une petite com pour cette opération de change)…

        2. Macsime

          C’est une question de prime de risque : lorsqu’un professionnel réalise un investissement, il actualise la valeur de ce dernier, i.e. il calcule combien ce dernier aurait rapporté si il l’avait placé sur un compte sans risque plus une prime de risque, et ne réalise l’investissement que si celui-ci lui rapporte plus que cette somme {épargne + risque}.

          Aujourd’hui, vu la situation européenne, la somme {intérêt de l’épargne + cout du risque} est plus intéressante en Suisse : la prime de risque y est considérée très faible même si il y a intérêt de l’épargne négative, par rapport au reste de la zone Euro.

  11. eheime

    J’avoue ne pas comprendre l’interet de preter. Pourquoi ne pas conserver les francs convertis sur un compte ?

    Probablement une question de garantie

  12. dkdan

    « Les banques émettrice de ces CDS vont progressivement perdre tout leur cash, à mesure que les taux des états augmentent, et que les taux consécutifs des CDS explosent »

    je veux bien un peu plus d’explications…

    Comme il paraît une fois de plus que les banques vont sauter…?

  13. hussardbleu

    « le droit de propriété est la portion des biens qui est garantie par la Loi »… si l’on voit dans cette opinion de Robespierre la trace d’un esprit libéral….

  14. BA

    Pierre-Henri de Menthon pointe notamment le fait que les Français les plus riches réalisent des retraits et que cela se passe « loin des caméras, à l’abri des bureaux cossus des banquiers privés, ceux qui gèrent le patrimoine des grandes fortunes ! »

    Dans la vidéo ci-dessous, il est précisé :

    « Chez Pictet et Lombard Odier, deux grandes banques privées de Genève, les ouvertures de comptes par les Français se multiplient, des dizaines de millions d’euros affluent tous les jours. »

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_oEWxIkVA7o#!

    Nous sommes embarqués dans un grand bateau appelé « ZONE EURO ».

    Or, que voyons-nous ?

    Nous voyons les passagers les plus riches qui sont en train d’entasser leurs richesses dans des canots de sauvetage.

    Nous voyons les passagers les plus riches qui sont en train de fuir le bateau « ZONE EURO », pour aller mettre leurs richesses dans les banques privées suisses : la banque Pictet, la banque Lombard Odier, etc.

    Nous voyons les passagers les plus riches qui s’éloignent du bateau « ZONE EURO », et qui mettent à l’abri leur épargne en-dehors de la zone euro.

    C’est un signe qui ne trompe pas.

    C’est un signe qui montre que le bateau « ZONE EURO » est en train de couler.

    1. deres

      C’est toujours le problème du partage du gâteau. C’est bien beau de se vanter d’être le plus gros redistributeur en % du PIB si notre PIB est plus faible … Par exemple l’Allemagne a un PIB 30% supérieur au notre à la louche, alors 3% de redistribution en plus, cela mène à des pauvres qui reçoivent beaucoup moins au final … Notre redistribution tant vantée se fait au détriment des éléments productifs de la société car il faut en plus payer notre administration tentaculaire (90 fonctionnaires pour 1000 habitants au lieu de 50 en Allemagne, moins bien payé et sans retraite bien meilleur que celle du privé).

      Donc oui, en France, la part du gâteau redistribué est plus grosse. Mais en Allemagne, ils se partage une forêt noire généreuse alors que nous devons nous contenter d’une petite tarte au pomme à pâte fine. Et bientôt, ce sera une modeste crêpe au sucre …

      1. Thomas

        haha car tu crois qu’il y a de quoi se vanter?

        Plus sérieusement cette stat sert juste à démonter l’argument de socialoide comme quoi la France ne redistribue pas les richesses, blabla méchant riche etc, ce qu’on lit dans les médias

  15. BA

    Mercredi 14 décembre 2011 :

    L’Italie lève 3 milliards d’euros de titres à cinq ans à un taux record.

    Le Trésor italien a levé mercredi 3 milliards d’euros d’obligations à cinq ans, soit le maximum prévu, à des taux d’intérêt qui ont atteint un nouveau record.

    Les taux ont en effet progressé à 6,47 %, contre 6,29 % lors de la dernière opération similaire le 14 novembre, atteignant un nouveau record depuis la création de la zone euro.

    http://www.lepoint.fr/economie/l-italie-leve-3-milliards-d-euros-a-un-taux-record-14-12-2011-1407226_28.php

    Conclusion :

    Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se surendette.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se rapproche du défaut de paiement.

  16. BA

    Vendredi 16 décembre 2011 :

    Le Fonds de secours de la zone euro (FESF) a nié aujourd’hui vouloir mettre en garde des investisseurs contre un éclatement de l’Union monétaire.

    Le Fonds européen de stabilité financière va ainsi supprimer du document de présentation de sa prochaine émission obligataire une clause informant les investisseurs de la possibilité d’un éclatement de la zone euro, un sujet devenu sensible, a-t-on appris aujourd’hui de source proche du FESF.

    Le Financial Times avait rapporté hier que le projet de prospectus mentionnait explicitement le risque de voir l’euro disparaître ou cesser d’être une « monnaie légale » à part entière.

    Une source du FESF a dit à Reuters que cette clause avait été ajoutée au document par des juristes, mais qu’elle n’avait pas été approuvée par la direction de l’institution et qu’elle ne figurerait pas dans la version définitive du texte.

    « La phrase avertissant du risque d’éclatement de la zone euro figurait entre crochets dans le projet et elle va être retirée », a déclaré la source.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/16/97002-20111216FILWWW00295-le-fesf-nie-s-inquieter-de-la-fin-de-l-euro.php

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