Le changement, finalement, c’est peut-être maintenant. Pas au niveau gouvernemental, entendons-nous bien : là, on y continue la même politique de petites bidouilles à la marge déjà opérée du temps de Sarkozy, avec l’impératif absolu de ne surtout pas toucher aux dépenses. En revanche, pour les habituels gangs de pleureuses de la République, l’arrivée de la gauche au pouvoir rebat les cartes et rouvre d’intéressantes perspectives.
Et c’est un commando de poètes et d’auteurs pétris de malheur qui ouvre le bal.
« Madame la ministre, nous sommes inquiets » titre avec alarme un article du Nouvel Observateur publiant la lettre ouverte de ce groupe destiné à Orélifilipéti, l’actuelle titulaire du hochet ministériel pour la culture, la communication, la tenue des obituaires, les félicitations gouvernementales françaises sucrées et toutes les autres billevesées froufroutantes que le contribuable s’étonne tous les jours de payer.
La cause de l’inquiétude ? La réforme, jugée cavalière par les auteurs de la lettre, du Centre National du Livre.
Comme vous ne savez pas ce qu’est ce Centre, que vous n’aviez probablement même pas idée que vos impôts finançaient ce machin, il m’est indispensable de revenir un peu dessus : il s’agit d’un organisme qui est chargé de répartir aussi bien que possible les aides publiques pour l’écrit, de la création à la diffusion. Parce que voyez-vous, en France, l’écrit se porte mal. Mais si. Ayant pour mission officielle d’asperger généreusement l’activité littéraire des écrivains français avec l’argent du contribuable sous forme de bourses, de prêts d’honneur, de subventions et tous les moyens rigolos qui peuvent bien exister pour transférer du pognon des poches de gens bêtes, analphabètes, aux goûts frustres vers celle de gens raffinés et cultivés, le CNL s’est bien évidemment empressé d’encourager toutes les foutaises écrites tous les modes « d’expression littéraire », avec différentes Commissions (comme d’habitude) remplies de titulaires joyeux, réparties par disciplines : théâtre, roman, poésie, BD, économie numérique, j’en passe et probablement des plus amusantes.
Oui, cher lecteur, contribuable, pourceau bon à trimer : l’argent que tu gagnes part, en partie, dans ces commissions et ces subventions pour aider les poètes. Et si, lecteur-contribuable, tu imaginais encore que faire de la poésie ne demandait pas plus qu’un vague bout de crayon et une feuille blanche, objets quasi-gratuits dans notre société, tu te trompes : s’il n’y avait pas toute cette belle machinerie, tous ces beaux sprinklers d’argent frais, la poésie en France aurait disparu totalement et ne subsisterait que le rap et les haïkus de Van Rompuy.
Revenons à la lettre, écrite du reste avec un style particulièrement fouillis par une flopée d’illustres inconnus et signée par une cohorte d’anonymes réputés : passé les premières minutes de confusion lorsqu’il s’agit d’en comprendre un peu le but, on découvre, au milieu de perles comme : …
S’efforçant d’interroger le cœur même du langage et d’agencer les données du monde, la poésie a souvent joué un rôle essentiel dans l’aventure de la modernité, et non seulement dans l’histoire de l’art
… et d’envolées lyriques assez compliquées pour demander plusieurs relectures attentives, langue sortie et doigt glissant sous les mots, on découvre donc une longue et pénible complainte sur les méchancetés qui sont faites aux auteurs et l’absolue nécessité pour la ministre d’intervenir rapidement, d’autant que nos auteurs maudits sont, je cite :
Convaincus que l’action publique décide de l’avenir du livre et de la littérature dans la vie des citoyens
La stupéfaction est complète lorsqu’on apprend, par la bande, qu’il y a bel et bien des crédits alloués à la poésie, et (rassurez vous !) ils ne diminueront pas, contrairement à ce que laisserait penser cette jolie bande de paniquards : Jean-François Colosimo (non, ce n’est pas un paquet Poste) assure que les crédits alloués ne seront pas réduits.
Une question me vient à l’esprit : puisqu’il existe un Centre National du Livre qui injecte des thunes pour de la belle ponésie qui fouette, à quand un Centre National de l’Aquarelle ou, mieux encore, une Haute Autorité du Coloriage par Numéro ? On imaginerait ensuite sans mal les cérémonies officielles récompensant (par la Légion d’Honneur, au moins) les Aquarellistes Officiels de la République, ou la Garde Républicaine des Numérocolorieur…
Et pendant que le Livre vit, à en croire nos poètes sous absinthe en overdose de subventions, ses dernières heures (forcément sombres), on assiste au tsunami de larmes d’un autre groupe maltraité par les institutions publiques : cette fois, il s’agit des personnels dits précaires, dans la recherche et l’enseignement supérieur. À nouveau, l’originalité de la démarche frappe de plein fouet avec une Lettre Ouverte d’un collectif de précaires et d’associations syndicales, qui sont montés au créneau avec une belle synchronisation sur le calendrier républicain puisqu’ils auront attendu que le nouveau gouvernement soit fraîchement nommé.
Quel est le problème qui provoque ces vagues de tristesse humide et salée ?
En version syndicale, on obtient ceci : les institutions de recherche et d’enseignement supérieur emploient des gens (chercheurs, ingénieurs, etc…) en leur faisant enfiler CDD (contrats à durée déterminée) sur CDD. C’est vilain. Vite, faisons une loi qui impose qu’après plusieurs CDD, le contrat suivant sera à durée indéterminée (CDI) ! Ce sera la Loi Sauvadet, votée en mars dernier. Manque de bol, les institutions s’adaptent à la nouvelle donne (salauds de capitalistes… de … salauds !) et virent maintenant les gens avant la barre fatidique, imposée par la loi, de 6 ans en CDD pour s’éviter un CDI qui rend la masse salariale d’un coup moins flexible. Et quand les gens ne sont pas virés, ils sont déplacés d’une institution à l’autre, ce qui remet le compteur à zéro. Conclusion : il faut faire une nouvelle loi, par exemple en autorisant le cumul des anciennetés d’une institution à l’autre.
Don’t you see a pattern, here ?
En réalité, on se rend compte que si les institutions ne faisaient pas de CDI en premier lieu, c’est essentiellement parce que tout nouveau CDI vient en concurrence d’un poste de titulaire et que le budget correspondant doit être récupéré, tous les ans, auprès d’une Agence Nationale de la Recherche qui est plutôt réticente au principe. Exit le CDI et ses lourdeurs, reste le CDD. Le fait d’imposer une transformation du CDD en CDI après un certain nombre d’années ne résout en rien le problème initial. Et le fait de modifier la façon dont on va compter cette ancienneté non plus.
Il eut été plus simple de réclamer une vraie souplesse d’embauche et de fin de contrat dans le domaine de la recherche qui marche encore un peu grâce au mérite. Mais non : en pratique, entre les syndicats qui veulent un bon gros plan de création de postes de fonctionnaires par paquets de mille, et les associations diverses et variées qui réclament entre autre l’abrogation de la loi et la contractualisation ou la titularisation rapide et réconfortante d’un maximum de monde, on comprend qu’il s’agit encore d’ouvrir le robinet à argent gratuit.
Oui, vraiment, pas de doute : on sent que c’est la gauche qui vient d’arriver et quelques groupes ont déjà compris qu’il ne faut pas traîner à réclamer sa part de la gamelle, tant le nombre d’affamés va grossir, notamment après les vacances.
» c’est essentiellement parce que tout nouveau CDI vient en concurrence d’un poste de titulaire »
Je ne sais pas trop ce que vous entendez par là. En revanche, je confirme que la conséquence (prévisible) de la transformation des CDD enchaînés en CDI est que les institutions refusent que des CDD soient reconduits trop longtemps, mettant au chômage le chercheur/technicien/ingénieur concerné, et ce même s’il donne pleinement satisfaction, et je confirme également le contournement via le passage d’une institution à l’autre (ex: CNRS vs université), éventuellement au sein du même labo mixte.
En fait, il me semble qu’il était il y a peu proprement impossible d’engager quelqu’un en CDI: il n’y a pas de lignes de crédits long terme pour le payer, les crédits servant à payer les CDD étant le plus souvent accordés pour quelques années au maximum. Peut-être qu’avec la LRU, on peut prendre des CDI sur le budget « normal » (pas contrats ANR, européens ou industrie), mais je n’en ai jamais vus. Il paraît que l’INRIA a maintenant des postes de chercheurs en CDI (non fonctionnaires), mais j’ignore totalement comment cela fonctionne.
« tout nouveau CDI vient en concurrence d’un poste de titulaire »
En gros, les financements ne permettent plus la latitude nécessaire pour avoir l’un et l’autre indépendamment, même si, théoriquement, les lignes budgétaires ne sont pas les mêmes…
Il me semble que c’est pire et (ou alors ça a changé très récemment) il était tout simplement impossible d’avoir des personnels en CDI: il fallait soit avoir des fonctionnaires titulaires, soit des CDD.
Une méthode de contournement: la filiale de droit privé, ou l’association de recherche (type Armines) qui gère une partie des budgets (contrats industriels).
Moi qui croyais que le gouvernement voulait supprimer la prostitution, il l’encourage finalement le proxénétisme, avec Filipetti en mère maquerelle.
Monsieur H16,
Je crains que vous ne fussiez quelque peu jaloux de ne point vous retrouver dans ce cercle fermé menée par un de ces bastard qui encombrent la vie médiane de la société (celle qui sait si justement bien avaler les subventions, les dons et les héritages de toutes sortes, y compris fiscaux).
Abandonnez votre style incisif, votre vocabulaire châtié, votre humour décapant, vos tournures élégantes, vos néologismes charmants, votre sens politique acéré, vos recherches quotidiennes, tout ce travail sans doute conséquent et vous aurez, peut-être, une infime chance d’entrer dans le cercle fermé de la culture républicaine et normale, et de voir vos écrits encensés dans les temples de l’érudition que sont, par exemple, le monde ou libération.
Mais, pour ma part, je préférerais, et de loin, que vous restassiez tel que vous êtes, pauvre et doué, prêt à vous arracher l’oreille pour nourrir un chaton affamé, tandis que je me taperais, au coin du feu, ma mie sur les genoux et une suave boisson à portée de main, vos écrits qui me font toujours rire, et parfois pleurer.
Voyez comme en termes fleuris ces choses là sont dites !
H16 soyez content car tout ce pognon dépensé en vieux truc poussiéreux et qui ne sert quasiment à rien sauf à caser les amis de Pierre, Paul ou jacques…ce sont des emplois qui ne seront pas délocalisés!
Après tout le frisé qui ressemble à darry Cowl (Jospin )a bien appelé au patriotisme économique.
Par nos impôts soyons fiers de soutenir l’économie et l’emploi dans notre pays qui se pète la gueule à vitesse grand V.
Ayrault-hic aussi (pour la patriotisme économique)…
Marrant comme d’un seul coup le patriotisme devient un devoir alors qu’il est habituellement présenté comme rance, nauséabond, fâchiiiisss, etc… Et c’est encore plus marrant quand on pense que Staline, à partir de 1942, a usé du même subterfuge pour motiver ses troupes.
Et encore, ça ce n’est que le menu fretin des pleureuses.
On a pas encore vu arriver les assocs zhumanistes d’inutilité publiques comme les SOS racismes, LICRA et consorts. Étonnant d’ailleurs.
C’est normal : les gens sont en vacances. Il n’y a personne pour chialer devant la boîte à caca à l’écoute de leurs diarrhées verbales.
Ce n’est sûrement pas parce qu’on ne les entend pas qu’ils restent inactifs de ce côté-là…
Ne rêvons quand même pas éveillés!
Par contre on sent déjà bien les bons gros ronrons bien haineux des collectivistes:
http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/07/14/pourquoi-il-faut-sauver-les-riches-233850
(délicieux)
http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2012/07/14/peugeot-ou-la-fin-de-lindividualisme-triomphant-228016
(convenu, mais bien juteux)
Ce (vraisemblable) écologiste pur et dur se réjouit finalement de l’extinction d’un constructeur parce que, estime-t-il, le seuil d’alerte écologique est dépassé:
« Dans un monde limité (et pollué) comme le nôtre, songez que nous en sommes arrivés dans notre pays à un total de 495 voitures particulières pour 1 000 habitants, une auto pour deux, enfants compris ! Qui peut croire que nous allions encore pouvoir continuer longtemps à ce rythme ? »
Il ajoute que c’est finalement salutaire…
Soit, c’est une opinion!
Remarquons au passage qu’il flingue M(du)R.P. pour ce qu’il vaut vraiment comme marionnette…
On le laissera aller expliquer aux 8.000 clampins, comme il les nomme, d’Aulnay qu’il est salutaire que leur travail disparaisse pour le bienfait général de Gé.
Mais sa conclusion vaut son pesant de caca-houètes :
« Ma mioche de 18 ans et ses copains, eux, laissés sur les bas-côtés d’une insertion sociale défaillante, ne nourrissent déjà plus guère de rêves cylindrés. La voiture triomphante de leurs parents est devenue une vulgaire « caisse ». Ce qui ne les empêche pas de parcourir du pays au gré de leur volonté. Leur point de ralliement ? Le site Covoiturage.fr. »
Bref, les tarés détenteurs de caisses sont encore préférables à la gentille et écolo-compatible SNCF…
Il manque une citation d’un haïku de Van Rompuy, je reste sur ma faim.
Bon allez! Je m’y colle avec la permission du Maître de céans:
(en français dans le texte, les espaces et lignes ajoutées sont d’origine, je n’ai pas voulu dénaturer les créations du poète)
Le verger fleurit
renaissant à chaque année.
Moi saluant les fleurs.
puis…
De lente zit in.
De bloesems en de botten.
De rest is winter.
(je ne suis pas certain de la qualité des traductions en ligne, mais voilà ce que ça donne)
Siège au printemps.
Les fleurs et les os.
Le reste est l’hiver.
un autre…
Fietsen voor levens
van levenden, voor doden.
Hoop en ook hulde.
soit:
Vélo pour la vie
de vie, pour les morts.
Espoir et a également rendu hommage.
Je crois que c’est le dernier qui a été décisif pour l’obetention de sa bourse de résident à l’Université d’Ecriture à Bruxelles…
Antre de la poésie
complètement glucose.
Le reste n’est que tromperie.
(c) Haiku by Tablis. Je réclame immédiatement une bourse. Je suis épuisé par tant de créativité.
La question du « qui » est derrière « la » poésie, « les » auteurs, « les » créateurs, voire « les » producteurs quant il s’agit en fait de détourner la monnaie souveraine vers les uns plutôt que vers les autres.
cf http://www.creationmonetaire.info/2009/10/le-droit-dauteur-sacem-larnaque-globale.html
Finalement le plus hilarant dans votre billet déjà très drôle, c’est le « » »S’efforçant d’interroger le cœur même du langage et d’agencer les données du monde, la poésie a souvent joué un rôle essentiel dans l’aventure de la modernité, et non seulement dans l’histoire de l’art » » ».
Ça c’est du lourd !
Une pétition signée par cent quatre vingt poètes en France (j’ignorais qu’il y en eût encore autant de présents au 21me siècle dans le seul pays de France parce qu’il était notoire que la poésie nourrisse mal ses agents de fabrication).
Leur problème urgent est donc de vérifier que les tuyauteries d’argent frais ne s’obturent pas ou pire, soient déviées vers d’autres…
En fait, il faut qu’elles soient agrandies ou que leur débit augmente afin que le changement se voie véritablement car l’Ex était tout de même un peu rat au bassinet, la Princesse de Clèves ne lui chaudant guère!
Merci H16 de nous apprendre qu’il y a un donc énième Centre National, du Livre en l’occurrence…
Voici son objet, version langue de bois
« les professionnels participent à la définition des grandes options de la politique du CNL. Les professionnels de la chaîne du livre sont également présents dans les commissions du CNL, organisées par disciplines littéraires et scientifiques ou par types d’intervention. Plus de 200 spécialistes (écrivains, universitaires, journalistes, chercheurs, traducteurs, critiques, éditeurs, libraires, conservateurs, animateurs de la vie littéraire, français et étrangers) composent ainsi les 19 commissions qui se réunissent trois fois par an afin d’étudier les demandes et de donner un avis sur l’attribution des aides aux auteurs, éditeurs, bibliothèques, et associations de promotion de la vie littéraire.
L’activité de ces commissions s’appuie également sur un vaste réseau de collaborateurs extérieurs – lecteurs et rapporteurs – qui compose le troisième cercle d’experts et contribue par son expérience et sa compétence à la qualité des travaux du CNL ».
Version néo libérale pas bisou-compatible :
Piscine d’argent frais dans laquelle s’ébattent joyeusement 19 commissions de 15 membres en moyenne (dixit Libération, Pravda locale) soit près de 300 guignol(e)s, plus, comme il se doit, secrétaires, agents de bureaux et autres facilités de travail,jusqu’à un chauffeur-coursier, ce qui doit bien représenter largement autant de monde à la remorque.
Où ce microcosme est-il logé : rue de Verneuil, Paris 7me entre la rue de l’Université et celle de Lille, c.a.d. un coin particulièrement mal famé à deux pas du musée d’Orsay également à deux pas du repaire de nos nouveaux maîtres, puisqu’il faut tenir le standing de la République…
Moi qui pensait naïvement que les auteur(e)s se faisaient un devoir de vivre de leur plume (et H16 qui parle encore de crayon…) quand on connaît les grandes tirades (dégoûtées) des livres d’histoire enseignant la belle jeunesse sur les « arts officiels » subventionnés, généralement de sinistre mémoire quant aux soutiens apportés à des régimes liberticides.
On comprend mieux ce que sauvegarde des espèces en voie de disparition veut dire…
Cela s’applique aussi à nos ronds durement gagnés…
Je viens d’aller voir sur Google Maps l’allure de l’Hôtel d’Avezan au 53 rue de Verneuil, siège du CNL…
Il y a des coins plus tristes pour travailler…
Autant dire que le loyer doit être à la hauteur de l’immeuble et du quartier…
« Convaincus que l’action publique décide de l’avenir du livre et de la littérature dans la vie des citoyens »
Wouah, c’est du lourd ! Et ils y croient vraiment ?
On est bien d’accord, le talent des auteurs n’a aucune incidence sur l’avenir du livre et de la littérature, surtout en France.
Suffisamment pour que les pépétes tombent comme à Gravelotte…
Dans les faits, et si on accepte de considérer l’Avenir Radieux que l’Homme Nouveau va enfin connaître grâce à eux: Oui. Cela porte même un nom: la littérature d’état.
La France croule sous les dépenses mais depuis l’election de Hollande et de la nouvelle Assemblée Nationale, c’est la ruée des parasites en tout genre, sur les rentes de situation.
Dans le domaine culturel c’est, sans surprise, le cas comme le relate ce topic.
Dans le domaine politique, c’est carrément la folie inflationniste.
Toujours plus d’elections pour consolider le mille-feuilles ! !
Car eletions => postes et (salaires + indemnités + avantages en nature) garantis grace à l’argent du moutontribuable.
Et le calendrier 2014-2015 est déjà bien chargé en divers scrutins aussi inutiles que coûteux.
Le Gouvernement Ayrault n’a rien d’autre à faire que d’avoir pour préoccupation majeure et prioritaire, de redéfinir le nombre de conseillers départementaux à élire (en respectant la parité).
L’union fait la force et cette pléthore d’élus sortira le pays de la mouise, à n’en pas douter.
Un jour, peut-être, les citoyens ruinés et écoeurés manifesterons une haine légitime contre ces parasites suceurs de richesse et iront les déloger par la force, de leurs bastions (mairie, hotel du departement, etc…etc…)
http://www.liberation.fr/politiques/2012/07/15/departements-et-regions-vers-un-nouveau-calendrier-electoral_833428
Un jour peut-être pas si lointain. Je lisais dans mon canard local, sur lequel j’épluchais mes légumes, que les mineurs espagnols « tirent sur les forces de l’ordre à la roquette artisanale ». M’est avis que les vendeurs de pantalons marrons vont faire des affaires à la rentrée.
La réduction drstique des dépenses vue par le P.S.
« …un redécoupage des cantons, pour effacer les disparités démographiques : leur nombre devrait passer de 4000 à 2000.
on divise par deux le nombre de cantons… »
Ouais, ça c’est raisonnable
Mais attention une bonne nouvelle sert à en cacher une mauvaise
» ….mais chacun des cantons aura deux représentants, et non plus un seul, un homme et une femme. Ce système, qui garantit la parité parfaite a obtenu la faveur du bureau de l’Assemblée des départements de France, a indiqué son président Claudy Lebreton (PS). »
Bande de pourris ! ! !
Mis à part que les mineurs espagnols vivent ce que les mineurs britanniques ont vécu sous Tatcher c’est à dire la baisse des subventions à leur activité.
Et que cela nous montre une fois de plus qu’il faudra que le gouvernement soit ferme lorsque la gabegie devra être stoppée et devra utiliser la violence pour ramener à la raison les enfants gâtés de la république.
Mais comme en Fraônce nos politichiens ont tout sauf des couilles c’est pas demain la veille que l’on s’attaquera aux problèmes.
Si même ces tocards maffieux se mêlent de poésie, c’est vraiment la fin de tout.
Cela étant, cher H16, je vous trouve très méprisant pour les poètes : ce sont bien les derniers à demander l’aumône, non ?
(je parle des vrais poètes pas des enfoirés rappeurs ou autres racailles pseudo-lettrées à la mode de chez NOus, hein !)
Les sous des gens pour des vers ou autre vas-y
Ça ne fait péter que les très petits zizis.
Vous avez raison, mais sans vouloir défendre H, qui n’a pas besoin de qui que ce soit pour le faire, je crois que ce qu’il dénonce ainsi est également la main mise sur les activités. Dans les faits, il est très difficile d’obtenir une telle subvention si vous n’avez pas d’appuis sérieux au sein du réseau en question, et encore moins d’être publié sans une petite résidence ici et là… On est véritablement dans l’accaparement par une minorité non seulement des moyens mais des symboles et de mots comme nous le voyons tous les jours, mais également bientôt des existences et des destins eux-mêmes.
Je n’ai rien contre les vrais poètes. Mais ce n’est pas ceux qu’on entend.
Ne serait-ce pas plutôt « ceux qui sont lus »???
Bien content de m’etre barre de ce pays d’abrutis.
L’objectif de tous ces « Conseils », « Centres », « Observatoires », etc n’est pas d’avoir de réelle utilité. Leur utilité ne sert que de justificatif à leur existence. Ces organes sont en fait à vocation purement politique. En premier lieu, ils permettent de placer des affiliés en créant de nombreuses places de placards dorés ou pas. Il est aussi toujours bon d’avoir des gens qui vous sont redevables pour de futurs retour d’ascenseurs. Le deuxième but est donc de pouvoir faire fonctionner les réseaux à mort en créant et en organisant une clientèle politique. C’est exactement le fonctionnement de la politique romaine, on n’a rien inventé … Chaque français se retrouve face à de multiples entités auxquelles il doit quémandé des miettes, en espérant qu’il fasse preuve de gratitude éternelle. Le but est au final de nous laisser croire que notre liberté individuelle n’existe pas et que notre vie entière est dépendante de cette nébuleuse étatique …
Pourquoi écrire un livre qui aura du succès si il suffit de grappiller un soutien à la poésie avant écriture ? Pourquoi faire des films intéressants quand le film est payé sur denier public sans avoir un seul spectateur ? Pourquoi chercher soi même du travail puisque certains sont payés pour le faire à votre place et que vous êtes payés tant qu’ils échouent ? Pourquoi chercher un logement adapté à ses revenus quand on est sur la liste d’attente des HLM et parfois relogé à l’hôtel ? Pourquoi s’éduquer et se former soi même quand l’Education national se doit de nous formater comme il faut ?
Mais pourquoi s’offusquer ? La culture est un des domaines régaliens de l’Etat, non ? C’est Aurélie qui le dit.
http://www.contrepoints.org/2012/07/13/90107-aurelie-filippetti-reichsminister-fur-kultur
Après une longue recherche, j’ai trouvé le coût de la création d’une nouvelle niche fiscale pour le livre et le « spectacle vivant » en ramenant la TVA à 5.5% au lieu de 7%. Pas de solidarité du monde du spectacle alors que la TVA sur les produits de première nécessité passera effectivement à 7%. Il faut croire qu’en France, les nécessiteux ont plus besoin de jeux que de pain … Toujours est-il que cette mesure coûtera 200 m€ par an dont 60 pour le livre ! Ce n’est pas vraiment négligeable comme cadeau ! Quand on sait qu’il y a environ 100 000 intermittents du spectacle, cela reviendrait à un cadeau de 2000 € par tête et par an !!! Mais je vous rassure, la plus grosse partie du cadeau va aller aux producteurs et vendeurs de spectacles qui ne sont pas vraiment les pauvres de l’histoire …
Mais une grosse part de leur activité consiste à chanter la louange de leurs maîtres et de leurs inspirateurs…
L’art du tamtam orienté coûte, que voulez-vous…
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