Cécile Duflot, lorsqu’elle n’est pas en train de saboter le secteur immobilier à coups de lois écrites en état d’ébriété, se charge de peaufiner quelques amendements cavaliers sur la Loi de Transiture énergétique de Dame Ségolène. Et au plan politique, rien de tel qu’une âpre lutte contre un moulin à vent pour montrer au reste du monde qu’on a fièrement combattu.
Car pour Cécile, s’il y a bien un problème, en France, qui est souvent oublié, c’est que le pays est régulièrement en proie aux farfadets et autres leprechauns qui viennent grignoter nos récoltes, polluer notre air et tourmenter nos édiles. Heureusement, elle a compris qu’avec sa poudre de perlimpinpin, obtenue à grands soins par frottement d’huile de coude sur du crin de licorne, elle pourrait venir à bout de ce fléau et présente donc régulièrement des lois pour régler le problème.
Bien sûr, pour éviter de terminer en camisole dans un hôpital de seconde zone, elle ne mentionnera aucun lutin ni feu-follet dans le récit destiné à faire passer ses lubies en vote à l’Assemblée et elle utilisera plutôt sa faculté innée de camouflage pour aboutir à des amendements croustillants. Cette fois-ci, les petits korrigans choisis par Cécile sont ceux qui détraquent les objets trop tôt et les vilains gremlins qui grignotent l’électronique et la mécanique de nos appareils ménagers et les font tomber en panne le lendemain de l’expiration de la garantie. Et pour faire passer l’idée qu’ils existent, Cécile et sa clique les ont appelé « Obsolescence programmée ».
L’idée générale est que des industriels, des fabricants et des publicitaires interlopes se retrouvent certains soirs, dans des sous-sols et des caves sombres et humides, dans une lumière blafarde, et conspirent à voix basse pour s’assurer que les machines à laver garanties 2 ans ne dureront que 731 jours maximum, que les bas en nylon soient conçus avec des mailles trop fines pour durer plus d’une ou deux journées, et que les ampoules électriques claquent subitement après quelques mois d’utilisation alors que tout le monde sait qu’elles peuvent en réalité produire de la lumière 10 ans non-stop. Quelle bande de salauds, quand on y pense ! Tout ça parce que le Grand Kapital a décidé – c’est évident – de vendre plus de produits ! Ces gens, prêts à toutes les bassesses, à tous les mensonges, à tous les profits, sont sans morale et sans scrupules à tel point qu’on dirait des politiciens ! Il fallait agir vite et c’est pourquoi Cécile a déposé son amendement, dont l’idée générale est qu’il faut absolument punir fermement ceux de ces industriels indélicats qui osent ce genre de pratiques, parce que rien dans l’arsenal législatif ne permettait déjà de régler le problème.
En pratique, sur le papier et législativement parlant, ça donne ceci :
« Soit sur la durée de vie du produit intentionnellement raccourcie lors de sa conception »
Et ceci se trouve après le troisième point de l’article L. 213‑1 du Code de la Consommation (qui est, je suppose, à la circulation des couteaux, des cuillères et des fourchettes ce que le code de la route est à celle des voitures). Concrètement, cela veut donc dire qu’un impétrant tentant de tromper un consommateur en raccourcissant intentionnellement la vie d’un produit lors de sa conception se verra puni d’un emprisonnement de deux ans au plus et d’une amende de 300.000 euros.
Eh oui, en France, on ne rigole pas avec les gremlins et les leprechauns. Et le fait que ce sont, réellement, des créatures mythologiques ajoute même au bénéfice qu’on peut avoir, lorsqu’on est un politicien, à produire des règlements à leur encontre. De la même façon qu’un vendeur d’alarmes contre les invasions de girafes serait assuré d’un taux d’échec extrêmement faible s’il en garantit l’usage sur le territoire français, faire passer une loi pour quelque chose qui n’existe pas garantit, par construction, que cette loi sera respectée très scrupuleusement. En outre, ici, le flou et la maladresse avec lesquels a été rédigé l’amendement ajoutent ce petit parfum de n’importe quoi inimitable qui fait maintenant la marque de fabrique de Duflot, décidément vraiment pas douée pour la législation.
Car on a beau tourner le bidule (« amendement », dans ce cas, est bien trop solennel pour cette salade de petits mots disjoints) dans tous les sens, aucun angle ne permet de voir autre chose qu’un désastre intellectuel malheureusement devenu routinier dans l’actuel hémicycle, et notoirement lorsque Cécile s’empare de son gros bic baveux. Je passe rapidement sur le concept même d’obsolescence programmée, si parfaitement crétin qu’il me suffira de renvoyer à quelques liens pour rappeler que ça n’existe pas, du tout, même pas en rêve.
Oui, bien sûr qu’il existe en revanche des industriels indélicats. Bien sûr qu’il y a, parfois, un vendeur imbécile croyant faire du bénéfice en imposant une limitation arbitraire à son produit. Cependant, l’écrasante majorité de ce que le grand public (et, derrière lui, les politiciens avides de s’attirer ses bonnes grâces) prend pour de l’obsolescence programmée est, bien plus simplement, une fort mauvaise compréhension de la façon dont fonctionne les processus industriels, les contraintes de qualités et leur rapport avec le prix. Si l’on y ajoute le biais du survivant, aussi psychologiquement puissant qu’il est connu et mal compris par ceux qui tombent dedans, on a tous les ingrédients réunis pour aboutir à donner un corps dodu à un mythe ridicule, d’autant qu’il est nourri par la doxa indécrottablement malthusienne et anti-consumériste des écologistes standards.
Mais, plus à propos de cet amendement, même en considérant les bonnes intentions éventuelles d’une député décidément pas aidée dans ses rédactions législatives, on ne peut s’empêcher de bondir en lisant la formulation proprement hallucinante du bidule. Des questions, lancinantes et impérieuses, se bousculent immédiatement :
– Qu’est-ce-que « la durée de vie d’un produit » ? En existe-t-il une officielle, reconnue de tous ? Un tableau (périodique, proprement remis à jour tous les trimestres) liste-t-il scrupuleusement cette durée de vie normale pour tous les objets qui peuvent faire l’objet d’une production et d’une consommation ? Est-on en droit de s’insurger si les boulons fournis par Ikea pour fixer ensemble les deux pans du magnifique Grøsbåff tiennent mal au bout de 10 ans ? Ou peut-on le faire dès 5 ans ? Quelle est la durée de vie officielle d’une pile LR5 ?
– Si on ne connaît pas la durée de vie d’un produit, par quelle contorsion mathématique ou physique rigolote va-t-on pouvoir déduire qu’elle a été réduite ? Si on peut concevoir que la question précédente est un piège (les boulons du Grøsbåff n’ont pas de durée de vie déterminée, zut alors), il n’en reste pas moins vrai qu’affirmer qu’une durée inconnue a été réduite tient du prodige. Nul doute que la brave Cécile doit pouvoir nous trouver une explication en béton armé à ce petit paradoxe.
– Enfin, en imaginant que, sans connaître la durée attendue, on a pu déterminer malgré tout que la durée observée est moindre, comment arriver à montrer de façon claire et sans ambiguïté que cette réduction est intentionnelle ? Déjà qu’aux deux questions précédentes, on sentait nettement nos députés écologistes lancés en brasse coulée dans une piscine de fondue savoyarde, on atteint avec cette notion de raccourcissement intentionnel sur une durée inconnue mais tout de même raccourcie un niveau de n’importe quoi que peu de politiciens atteignent régulièrement, même les plus entraînés.
Et ces questions ne sont pas anecdotiques puisque, finalement, l’infraction étant assortie d’une sévère punition, tout cela se jouera au pénal qui ne peut pas trop s’encombrer d’approximatif, au contraire des députés qui, eux, en font leur miel.
Rassurez-vous : tant ces questions, qui ne seront jamais posées et n’auront donc jamais la moindre réponse pertinente, que cet « amendement » n’ont la moindre importance. Que cette purée législative épaisse vienne alourdir un énième code (celui de la consommation) n’a pas non plus la moindre importance. Tout indique que cet exercice, purement scribouillard, ne sert qu’à montrer au peuple qu’on le dorlote, qu’on s’occupe de lui. Cécile Duflot et ses colistiers dans cette affaire confuse et mal boutiquée n’ont qu’un but bien compris : montrer qu’ils sont du côté des Gentils, et en lutte permanente contre les Méchants qui sont protéiformes, se cachent partout, notamment dans les détails, et pavent l’enfer de bonnes intentions, les veules.
Tremblez, gremlins. Frémissez, farfadets. Cécile vous garde à l’œil. Pleurez, Français. Vous payez pour ces conneries.
Un ami me demande si je suis au courant, je lui demande de quoi, il me répond que nous sommes en guerre. JE l’ai déjà dit mille fois, je serais vladimir vladimirovich, j’attaquerais le premier mercredi du mois à midi, ça serait réglé en une demi heure, les télévisions sont toutes au même endroit, en face des grandes oreilles des militaires, le pentagone français à deux côtés est par là aussi, y’a que deux aéroports, une boule puante sur le périph et hop, c’est réglé, paralysie comme un vendredi soir de départ en vacances, ni vu ni connu. Là, mon pote me regarde interdit et me dit non, NOUS avons déclaré la guerre. Comme vladimir surement le fit en son temps, je m’esclaffe. Il me coupe à nouveau, arrête tes conneries, c’est grave, on vient de déclarer la guerre à la syrak, à l’alibi, au mal-mis et on veut récupérer les reliques de st augustin aussi. Wahou, la vache, je vais écrire moins vite pour fêter ça, comme avant de faire défaut dans le remboursement d’une dette, lui dis-je contrit ? Ta gueule me répondit-il, va y’avoir des attentats dans le métro. Bien-sûr, le onze novembre pour que la date corresponde au choix, à part qu’ici le onze, c’est férié.
La poule dans le terrier force l’hospitalité. Le ver habite dans un trou. Chacun fait ce qu’il a à faire. La faim du moustique, la philosophie du moucheron tigré. Art et thé deux parts laids, positif et négatif sont dans un bateau sans canal de sauvetage. Battre la campagne à la recherche de professeurs qui donnent envie d’aller plus loin. Bout-à-bout les mots, quelqu’un qui aime la mort, les insectes et les chagrins d’amour peut ne pas être complètement foutue, surtout si sa peau est douce et lisse. Quelques années plus tard tout est différent, les ans passant les priorités changent sans qu’on le sache pour commencer, les ans se lassent, l’obsolescence mal programmée de la pensée qui meurt de ne pas se renouveler, tout coûte de plus en plus cher, au-delà des erreurs qui pèsent de plus en plus lourd quand elles reviennent semblables, tout, absolument tout est plus facile et plus difficile à la fois, tout est dur, tout veut dire quelque chose, tout s’impose en hurlant des mots insensés, la poule est cuite.
Tic tac toc, le bruit de la loi sur mon clavier, tic tac toc poum paf fait le droit, alors que justice, justice produit un charmant tic, tic, tic, tic, tic, tic, tac, justice, les lettres patinées d’un code qu’on a trop composé à l’entrée d’un immeuble vétuste, des étoiles interchangeables qui clignotent en vain, un violon, une fleur, un parfum peint qu’on pourrait ne pas voir, des habits du soir sourd au musée de cire. Un son d’ustensile au milieu de la nuit vidée du grouillement qui se réverbère dans une trompette qui chiale la vie dans ma tête et m’oblige à fermer les yeux un instant, puis un autre instant, voilà, c’est cuit.
Un petit chien, du haut de ses sept centimètres cube aboie vers moi, il faut que je retourne écrire, la biographie du moment, mon heure de gloire ; quand j’ai lu la première phrase à rance cul, quand ils m’ont demandé de la relire : Il faut que je rentre car j’ai un peu mal à la tête et puis j’ai de la pizza sur ma robe mais j’aime vraiment beaucoup le président clinton, reprenons nos esprits rapidement… blasphèmes, parjures et jeu de l’oie, la main sur les mots consacrés.
Je sors à peine de la rue pour rentrer dans le clavier où j’habite, une dame charmante vient de me tendre un papier en me demandant : « où trouver les réponses aux grandes questions de la vie ? », manquant de présence d’esprit, j’ai pointé mon index vers mon plexus solaire en lui répondant « à l’intérieur ». Je regarde maintenant son prospectus avec circonspection puisqu’il me propose une recherche en trois étapes énoncées dans cet ordre : la science, la philosophie, la bible. L’image de mains d’enfants tenant un téléphone intelligent dont la forme est caractéristique d’une marque qui n’aime probablement pas qu’on utilise son image à des fins spirituelles, orne le format A cinq que je tiens plié dans les miennes, sur le téléphone une image d’asiatiques sur le toit d’une voiture avalée par les flots, six petites vignettes l’entourent, une scientifique, un docteur ou une chercheuse qui serait regardée depuis un virus, des manifestants dont une femme le poing levé porte un voile, un vieil homme sous assistance respiratoire, des soldats visiblement américains, une femme et un enfant au chevet d’un homme au front bandé doublement perfusé sur un lit d’hôpital, une femme magnifique et modeste les yeux clos dans un recueillement pourtant solaire mais moins flexus.
y-a-t-il des choses qui te plaisent ? Veux-tu que nous gardions un souvenir ? Un objet ? Un lémurien de compagnie plus susceptible de métempsycose, cela parait évident, bien-sûr, un petit animal et sa fourrure rassurante dans la folie synthétique, prenons quelque chose de vivant, c’est chic. Et si nous ramenions aussi cette jolie plante violette avec ses épines ? On a bien planqué du camembert sous vide dans nos valises à l’aller, on peut rapporter un cactus et un singe au retour, c’est ça l’exotisme. Je pense que je ramène également une petite mycose bénigne de palm springs en parlant d’exotisme, mieux que celle de dakar, mais moins bien que celle de bombay, comment dis-tu ? Mumbai ? On s’en fout du nom, on a vécu couverts de merde d’un bout à l’autre du séjour, l’inde, c’est quand même le pays qui te porte le plus de matières fécales près de la bouche, avec les sandwichs turcs ou américains, autant que n’importe quel journal d’information t’en met dans les oreilles.
Nota bene : le bien vu était destiné à lolo. En plus, ça sonne assez musical …
Mais vous n’avez pas compris le message de Cécile : pour en finir avec cette horrible obsolescence programmée qui est le fruit du complot Grang kapitaliste, la Nouvelle Industrie Écologique devra produire des biens de consommation R-E-N-O-U-V-E-L-A-B-L-E-S ! il fallait y penser, et elle Cécile l’a fait , oui ! Et les objets ne pouvant satisfaire à cet ambitieux cahier des charges, se verront recyclés . Et voilà la boucle est bouclée, allez Louyas , raisonnez , Muzette ! 😀
Vous ne pensez pas qu’on pourrait la proposer pour le Nobel d’Ecologie ?
Ou alors, vu l’âge, Aristarque parle d’expérience vécue ?
D’une époque où une Blégique n’était pas encore à déclaration obligatoire mais était une MST, alors qu’aujourd’hui il faut dire IST, ce qu’il ne sait pas parce qu’il n’est plus concerné ?
H, tu peux m’expliquer pourquoi je suis en modération sur CP après mon comm « “Elle a bien de la chance la République: elle peut faire tirer sur le peuple.” de Louis Philippe sur le topik hk ?????????
Je HAIS la modération !!!!!!!
VIVE LA LIBERTE !!!! Ce qui signifie pour moi « vous n’êtes pas d’accord avec moi, dites le et je vous réponds ». On va encore me bannir ?
Non. C’est simplement qu’il y a des mots clefs qui placent en modération a priori. Ton commentaire est passé, du reste. L’équipe de CP a été obligée d’en arriver là pour éviter une dégradation des commentaires devant des flots d’imbéciles. La modération, c’est le contrôle qualité, ni plus, ni moins.
Mes excuses les plus plates – j’ai même un peu honte… – j’ai été éjecté assez souvent pour mes idées non conformes – je suis un peu royaliste… chut…. – de divers endroits et j’en garde des stigmates…
Mes amitiés h…
Les royalistes ne m’ont jamais posé problème, en tout cas. Et je ne pense pas que sur Contrepoints, ils en posent non plus.
Ancien directeur de projets dans l’industrie, je ne peux pas complètement vous rejoindre, H16, lorsque vous affirmez que l’obsolescence programmée n’est qu’un mythe.
Le fait que certains escrologistes n’aient qu’une vision fantasmée de la pratique ne signifie pas qu’elle n’existe pas.
Kami (et H16) permettez-moi une remarque (pour aller vite) :
si vous lancez un nouveau produit, vous avez quelques impératifs,
– obtenir un prix conforme aux objectifs marketing,
– obtenir une qualité conforme aux objectifs techniques.
Bref, a priori des objectifs contradictoires.
Pour obtenir un prix certains choix seront faits (i.e. élément plastique vs composant métallique) et conséquemment la qualité (ou longévité) peut en souffrir.
Ceci dit H16 a raison (l’obsolescence programmée est un mythe) mais la durée de vie des nouveaux produits est limitée effectivement par le choix de composants de coût (donc de qualité) plus faible !
Notez bien que dans l’industrie du silicium où la baisse des prix n’a aucune incidence sur la fiabilité (bien au contraire); l’obsolescence résulte de la course en gains de fonctionnalité: l’iPhone 1 doit toujours fonctionner … même à la poubelle; je n’en dirais pas autant de la batterie !
Tiens, pour rire, allez lire bien tout le commentaire déposé par G. Kaplan à 21:20 …
http://fr.wikipedia.org/wiki/Obsolescence_programm%C3%A9e : -l’abus de langage a consisté en une confusion de l’obsolescence programmée (matériel délibérément conçu pour ne pouvoir évoluer, par exemple limité arbitrairement en mémoire auxiliaire), avec la conception de produits comprenant des FRAGILITES DELIBEREES etc.
http://www.drgoulu.com/2013/05/01/lobsolescence-est-elle-programmee-2/#.VDBEnFfvaXc
En plus de 20 ans d’expérience d’ingénieur R&D dans plusieurs entreprises, on ne m’a jamais demandé de limiter la durée de vie d’un produit (…) CONCLUSION : L’obsolescence au sens large existe manifestement, mais je ne suis toujours pas convaincu qu’elle soit « programmée », au sens strict. Bon nombre des exemples communément cités sont anciens et peu ou mal documentés. Les trop rares études de cas spécifiques publiées ne démontrent pas l’existence de l’obsolescence programmée.
Personnellement, je pense qu’on attribue communément à l’obsolescence programmée des réalités économiques parfois mal comprises, entre autres:
Du même Auteur, la véritable Histoire de l’ampoule de Livermore
http://www.drgoulu.com/2011/10/16/la-veritable-histoire-de-lampoule-de-livermore/
Pascal Emannuel Gobry http://www.atlantico.fr/rdv/nettoyeur/obsolescence-programmee-mythe-qui-revele-quel-point-notre-rapport-aux-mecanismes-economiques-est-biaise-pascal-emmanuel-gobry-709408.html
L’obsolescence programmée est, au final, une thèse conspirationniste. Pour qu’une politique d’obsolescence programmée puisse fonctionner (et même…), il faut que les entreprises fonctionnent en cartel, parce que sinon il sera trop rentable pour une entreprise de ne pas prendre part à la conspiration.
http://econoclaste.org.free.fr/econoclaste/?p=7583
Ce qui est plus étonnant, c’est de voir l’unanimité de la critique journalistique et des responsables d’Arte, qui ont gobé sans sourciller et applaudi à un documentaire qui est une énorme faute professionnelle. De journalistes, de documentaristes, on attend qu’ils nous informent de la façon la plus intègre possible. Que l’objectivité absolue soit impossible à atteindre, soit; mais elle est le standard d’éthique professionnelle qui devrait guider ceux qui nous informent. A préférer les entreprises de morale aux entreprises d’information, il est à craindre que la profession journalistique soit en bonne voie d’obsolescence programmée.
IMPOSTEURS.ORG http://imposteurs.over-blog.com/article-obsolescence-programmee-les-produits-tombent-ils-en-panne-juste-apres-la-fin-de-la-garantie-108683052.html
« Prêt à jeter » un film bâti sur la théorie du complot, qui commence sur l’image ridicule de l’ampoule centenaire et se termine par les commentaires du décroissant Serge Latouche, ne déroge pas aux règles du politiquement correct. On nous vend donc l’histoire douteuse d’un diabolique cartel, précurseur en la matière, qui aurait obligé à réduire la durée de vie des ampoules.
-Canard PC Hardware N°21 juillet aout 2014 dossier très argumenté de 18 pages sur « l’Obsolescence programmée ».
-Revue Futuribles N°402 sept.oct. 2014 dossier de 17 pages sur « l’Obsolescence Programmée », par Eric Vidalenc et Laurent Munier.
L’obscolense programai, c’est pas bien mon gars « .!
@ GK
bien documenté !
intéressant le site du Dr Goulu.
Articles très intéressants.
Mais la vérité se situe entre la thèse du mythe complotiste et celle de l’inexistance d’obsolescence programmée.
A titre d’exemple, je citerait une pratique très courante dans l’industrie : celle de la discrimination tarifaire.
La recherche d’économies d’échelles conduit souvent les industriels à produire en très grande série des composants transversaux destinés à une très large gamme de produits (automobile, électroménager, etc.).
Le compromis entre les caractéristiques de performance (puissance, rendement, silence…) et de durabilité est particulièrement optimisé.
Ces composants sont ensuite implantés dans des machines de niveau de gamme très différent. Et c’est ensuite que le bas blesse.
Les concepteurs mettent très souvent en place ces organes standards liés avec des périphériques de qualité très diverse :
– composants premium (optimisés en perf et/ou durabilité)
– composants value (meilleur compromis coût/valeur)
– composants « entry »
Pour les composants « entry », il est fréquent que la logique de l’analyse de la valeur ne soit pas respectée. Ces composants dégradent une prestation par rapport au composant « value », qui peut être la performance, ou la durabilité. Comble de l’histoire, ils peuvent avoir un coût identique au composant « value », en raison de cadences inférieures (moindre diffusion).
Un exemple très concret : les pare-chocs noirs « non peints » des Logans d’entrée de gamme coûtent le double à produire par rapport aux pare-chocs peints (car moules spécifiques et grainages différents), mais justifient leur existence par le besoin d’attirer le consommateur vers les finitions hautes, plus rentables.
Cette logique se rencontre aussi lorsqu’il est question d’hypothéquer d’autres caractéristiques, comme la durabilité.
La théorie selon laquelle il s’agit seulement d’un meilleur arbitrage entre l’objectif de qualité et l’objectif de coût est donc un peu inexacte.
Dans certains secteurs très spécifiques (impression notamment), dans lesquels le business model consiste à vendre des imprimantes quasiment à perte pour écouler des consommables hyper juteux (cartouches), certaines pratiques aujourd’hui révolues consistaient à équiper les cartouches de puces interdisant l’impression à partir d’un niveau abusivement jugé « bas », ou lorsqu’un remplissage des cartouches se substituait au remplacement d’icelles.
Coût accru pour un bénéfice consommateur négatif : on peut parler dans ce cas précis (certes peu répandu) d’obsolescence programmée au sens strict.
Il est quand même difficile de parler d’obsolescence programmée au sens de cette loi alakon, en évoquant les cartouches d’encre ou autres. Par définition, un contenant est obsolescent à l’instant où la dernière portion de son contenu est utilisée.
Comment faire autrement à part cela ?
Surtout que ces cartouches sont réutilisables au moins une ou deux fois avec recharge puisque des sociétés en vivent, la limite étant l’usure de la tête d’impression interne.
Comment distinguer ce qui relève de l’usure d’un bien par son utilisation même de ce qui relèverait d’une obsolescence programmée, c.a.d. d’une volonté délibérée d’empêcher fallacieusement une machine de fonctionner au delà d’une certain âge ou d’une certain volume d’activités cumulées? Il est malheureusement possible qu’avec une semblable loi, certains beaux esprits s’y attellent, ne serait-ce que pour montrer combien tout ce fonctionnariat est utile pour nous défendre, même s’il coûte le triple ou le quadruple de ce qu’il arriverait à nous épargner comme déboires.
Qu’une pièce plastique destinée à rester brute coûte plus chère à produire au stade du moulage n’est pas spécialement étonnant ne serait-ce parce que brut il faut qu’il résiste aux UV.
Mais ce qu’il faut considérer pour la comparaison avec le produit peint c’est le prix une fois inclus la peinture, le stockage des différents coloris, les rebuts ou retouches, la protection, l’emballage, le transport etc…
Mais dire qu’on vend moins cher quelque chose qui coûte comparativement plus cher à produire (tout inclus)… mouais…
Tiens, comme c’est surprenant, encore l’exemple des imprimantes.
Vraiment.
C’est étonnant.
C’est comme si les commentaires ci-dessus n’avaient jamais été lus, par précaution.
Au fait, les conneries de gauche, c’est passible pour duflot e, lolo et pipo de deux ans de prison ? Parce que question obsolescence programmé, le socialisme est le maitre étalon..
H16, vous aimez beaucoup dire à vos lecteurs qu’ils devraient lire les commentaires avant de ramener leur fraise.
Et ce qui est bon pour vos lecteurs, l’est pour vous aussi.
Je vous suggère donc de lire ce que j’ai écrit juste avant. Je sais comment marche l’industrie, probablement bien mieux que vous.
Encore une fois, les arguments d’autorité …
D’autre part, vous ne répondez pas à ma question. Et enfin, que vous ressortiez avec insistance le « Je travaille dans l’industrie » montre que vous n’avez pas compris que le problème n’est PAS d’ordre industriel, mais économique. Vous apportez un couteau à un duel aux flingues.
Cher, de qualité, garantie à vie c’est possible ? : Oui ! Cabasse l’a fait longtemps en vendant (très cher) des enceintes dont les haut-parleurs étaient « garantis à vie », ce qui donnait au fabriquant Brestois une image extraordinaire de qualité. Mais finalement la chose a fonctionné un peu comme avec les retraites. Au début pas de problème, on n’a pas à indemniser des produits neufs ! et puis 5 ans, 10 ans, 20 ans plus tard ça n’est plus la même chanson ! les suspensions des HP, ça s’use. Cabasse a finalement été dans l’obligation de cesser ses garanties à vie. Ci après, la reproduction de la « garantie à vie » Cabasse de l’époque : http://www.forumcabasse.org/forum/viewtopic.php?f=16&t=306
Oui garantir à vie des équipements avec des équipages mobiles c’est faire peser un gros risque (ce n’est d’ailleurs plus un risque mais une certitude) sur l’entreprise car il ne faut pas oublier que ces engagements apparaissent dans le bilan de l’entreprise et affectent donc sa valorisation.
L’impression que c’est faire insulte aux gens que de leur dire que le design est fait sur une base de x heures de fonctionnement représentant 20 ans d’utilisation du matériel mais que la garantie ne portera que sur 5 ans car la distribution des pannes sur une échelle de temps fait que 10% des clients feront appel à la garantie et que 10% de ces mêmes clients passeront le cap des 30 ans d’utilisation sans problèmes.
Ah si si si, l’obsolescence programmée existe, bien évidemment.
Je l’expérimente tous les jours, depuis maintenant 6 ans … Même encore maintenant, pendant que je tape ce message, des objets cessent de fonctionner alors qu’ils marchaient encore très bien il y a juste quelques instants.
L’obsolescence programmée est d’ailleurs répandue dans la plupart des familles, mais coté législation, ça va être un peu chaud-patate, parce que chez moi, l’obsolescence programmée, qui me force sans cesse à renouveler des objets qui n’étaient pas vieux du tout, ben ça s’appelle les enfants.
Saleté d’enfants.
Faut que Duflot fasse quelque chose contre.
Vite, un amendement, pitié !
Une de mes chansons favorites : http://youtu.be/dwHxLzoqWHU
L’élégance du style, la justesse des notes…
L’amendement s’appellera donc « coitus interruptus »…
Le plus drôle c’est que ce sont ces mêmes écolos qui nous demandent de changer de voiture ou d’appareils ménagés parfaitement en état de marche au pretexte que les nouveaux modèles sont moins gourmands en énergie. Ils donnent même parfois des primes…