Avec le nouveau gouvernement Edouard Philippe, les Français viennent de recevoir leur part de rêves et de paillettes et c’est sans doute pour cela que la presse a eu bien du mal à aborder l’autre actualité starlettes du moment : le festival de Cannes vient de dérouler son célèbre tapis rouge sur la Croisette.
Et cette année, en parallèle d’une activité politique particulièrement chargée qui verra sans aucun doute la nouvelle Ministre de l’Aculture pavaner sur les marches du Palais, il y a déjà de quoi de se mettre un petit scandale ou deux sous la dent : il eut été particulièrement improbable, incongru même, que la Croisette n’ait pas été le siège, cette année encore, d’une nouvelle polémique sulfureuse et cette année, c’est à la faveur de nouveaux arrivants dans le monde pourtant très fermé du grand écran que le tapage aura lieu.
Pensez donc ! Alors que tout semblait concourir pour un maââgnifique festival haut en couleurs, voilà qu’un producteur-distributeur de films débarque sans prévenir et sans s’occuper des petites habitudes du cru ! Netflix a décidé de ruer dans les brancards, c’est absolument scandaleux : en proposant deux films en compétition à Cannes cette année, la firme américaine a certainement passé toutes les bornes des limites et même au-delà !
Il faut le dire, l’affront est impardonnable : Netflix a décidé de ne pas faire sortir ses films en salle. Et pour cause : la firme américaine est en effet spécialiste du film à la demande, sur tablette, PC ou téléphone, pas du tout sur grand écran. Et les deux films qu’elle présente à Cannes cette année n’ont aucune vocation à se retrouver un jour sur les écrans de cinéma de la planète entière. Voilà un outrage sans limite qui fâche déjà les exploitants en salle, les festivaliers et les membres du jury : les premiers ne pourront pas espérer faire de l’argent en présentant ces films (et pour cause) ; les seconds sont trop heureux de faire une polémique à pas cher, quant aux troisièmes, ils cherchent à savoir si l’affront devra être lavé ou simplement oublié. En attendant, Pedro Almodóvar, le président de cette soixante-dixième édition, a quand même affirmé qu’il ne se voyait pas remettre la Palme à un film qui ne sortirait pas en cinéma.
Cette petite poussée d’urticaire cultureuse est tout de même intéressante en ce qu’elle montre, une fois encore, à quel point les modes de consommation ont changé plus vite que les habitudes. On peut bien sûr espérer que la plupart des professionnels du cinéma s’adapteront à la nouvelle donne des films à la demande, mais il n’en reste pas moins qu’une frange continuera de s’exciter contre les nouvelles technologies, les nouveaux modes de distribution et de consommation, afin de faire perdurer, coûte que coûte et vaille que vaille, un procédé qui n’existe que depuis à peine plus d’un siècle.
De ce point de vue, la Croisette cannoise, qui représentait il y a encore quelques dizaines d’années un lieu de strass, de paillettes et de modernité, tend à dépeindre maintenant un art vieillissant où il ne s’agit plus d’étonner, de surprendre ou de renouveler, mais de conforter ou de rassurer ceux qui dépendent ultimement de la vente et de la distribution de films.
Car c’est bien d’eux qu’il s’agit en réalité ici. Certes, on peut toujours admettre que pour l’un ou l’autre esthète cinématographe, rien n’est plus vivant, plus grand, plus beau que l’écran de cinéma et qu’à ce titre, aucun expédient ne pourra être trouvé pour le remplacer. Certes, le cinéma, par définition au moins au début, s’entendait être un plaisir culturel de groupe. Soit. Mais l’avènement des fichiers multimédias, des tablettes et des téléphones aura largement bousculé la donne.
À tel point, d’ailleurs, que ces nouveaux modes de consommations ont largement accru la quantité de films engloutie par les spectateurs sur les vingt dernières années, et dans ce cadre, l’apparition des films à la demande (Video On Demand) est en réalité un vrai pas en avant pour une meilleure distribution des films. Du reste, au contraire de tous les petits couinements stridents poussés par les distributeurs traditionnels de films, force est de constater que le cinéma ne s’est jamais aussi bien porté qu’actuellement.
Ainsi, même si le piratage semble faire des ravages avec des yeux remplis de larmes et pleins de morts du petit cheval, les chiffres ne laissent aucun doute : la lutte contre le piratage est particulièrement contre-productive dans le monde en général, et en France tout particulièrement. Il suffit pour s’en convaincre de reprendre avec délice l’étude qu’à fait paraître l’INSEE il y a tout juste un an sur l’effet redistributif de la loi HADOPI sur la part de marché des films américains : non seulement, HADOPI et son cortège de vexations ridicules ne servent à rien, mais encore en plus favorisent-ils les films américains au détriment des français ; l’introduction de la loi est associée à une augmentation de la part de marché des films américains de 9% mais sans augmentation de la demande totale pour les films en salle. Autrement dit, la lutte contre le piratage parvient à rendre moins attractifs les films français (qui ne le sont déjà pas beaucoup en moyenne). Bien joué.
De la même façon, il y a fort à parier que les petits mouvements de prurits malencontreux vis-à-vis de Netflix risquent bien de se retourner… contre ceux qui les commettent : vouloir à tout prix enclaver le cinéma dans un mode unique de production, de distribution et de visionnage, c’est à terme signer son arrêt de mort tant il semble évident que le cinéma qui existait il y a encore 30 ans va profondément changer. De la même façon, imposer qu’un film primé à Cannes soit absolument distribué en salle, c’est une énorme bêtise : normalement, les palmes sont une récompense pour une oeuvre cinématographique, pas une oeuvre de distribution. Il y a tout à parier que si Netflix ou un autre du même tonneau gagne un jour cette palme, il fera sortir son film dans une salle anecdotique afin d’obtenir l’imprimatur de la distribution.
En outre, et c’est probablement le pompon, le passage en film à la demande constitue une vraie réponse contre le piratage : non seulement, l’offre de films en streaming répond à la demande qui trouve tant de mal à s’épancher sur les canaux traditionnels fort dépourvus et en plus, contre un prix modique, l’utilisateur dispose d’une vaste bibliothèque de titres de films et de séries dont il n’a besoin de s’occuper que lorsqu’il la regarde. C’est souvent moins de tracas que les déchargements interlopes, les petits papiers ridicules de HADOPI ou les sites louches remplis de trojans goûtus. En somme, le distributeur redevient ce qu’il n’aurait jamais dû cessé d’être, à savoir celui qui distribue des films à ceux qui le demandent, bien avant de devoir faire l’insupportable gendarme qui n’a de cesse de terroriser sa clientèle.
Dans quelques jours, la Croisette pourra refermer ses portes, enrouler son tapis et éteindre les lumières. La polémiques Netflix n’aura guère vécu, heureusement. Le cinéma français, tout confit de sa propre importance, saura faire abstraction des nouvelles tendances et du nouveau paradigme et, dans un profond bâillement, pourra s’assoupir doucement.
Il y avait eu, aussi, une polémique avec le « film » avec Depardieu qui évoquait l’affaire DSK.
Il me semble que ce film aussi n’était pas sorti en salle mais directement en vidéo.
Si quelqu’un peut confirmer.
Je suis trop jeune pour voir le film ! 😉
« Je suis trop jeune pour voir le film ! »
T’inquiètes, tu n’as rien perdu
En fait, si Netflix se refuse à sortir son film en salle, même s’il devait être primé, c’est pour ne pas être soumis aux différents délais entre la sortie en salle d’un film et les autres supports (DVD, VOD…). pas de sortie en salle = dispo immédiate en VOD.
Quand j’ai entendu parler de cette polémique, je savais que ça allait plaire…
En fait, ce n’est pas le fait de refuser des films non destinés à être distribués en salle qui est choquant, c’est la justification qui est apportée.
Que le festival soit réservé aux films de cinéma, destinés à être visionnés dans des conditions bien particulières (salles obscures, qualité sonore…), pourquoi pas, après tout. Rien n’interdit à Netflix et ses pairs de créer un festival concurrent.
Là, la justification était purement corporatiste, il ne s’agit pas de célébrer un art, mais de défendre, par la contrainte, des positions acquises. Une filière industrielle ne veut pas se remettre en question.
Cela dit, qui s’intéresse réellement aux oeuvres présentées à Cannes ? La plupart des palmes d’or sont des purges indigestes dont on oublie jusqu’à l’existence en moins de 3 ans.
Oui c’est le festival du politiquement correct, le pendant du prix goncourt en plus glamour ^^
Cette année, le burkini remplace le topless.
Tu parles d’un glamour.
Oui, cocktail du moment : vodka-burkini, mélangé au shaker, pas à la petite cuillère, avec deux olives et une rondelle.
Secoué, pas mélangé pour James B.
Certes…
Mais le vivrensemble se promeut sur le mélange, non sur le secouage.
Le shaker est l’inverse du karsher !
Canaillou, va! 😛
🙂
Les deux olives, c’est en hommage à Roger Moore (cf. le premier épisode de « Amicalement votre) ?
ne pas omettre la rondelle toute proche des olives, qui peux aussi faire penser que l’ensemble n’appartient pas à la même personne, ce peut donc tout simplement être politique !
Dans ma petite facétie, il y a un peu de tout… à boire et à manger.
Du 45ième degré…
La règlementation est totalement en retard sur son temps. Je vous invite à visiter le site d’Hadopi : https://www.hadopi.fr/la-haute-autorite/lhadopi-en-bref. qui vous permettra de vous familiariser avec un niveau de compréhension d’internet au moins égal à celui de mes grands-parents, et avec une institution ayant autant de pouvoir de sanction que mon chat titi (autrement dit presque rien, juste une petite griffure vite oubliée de temps en temps).
Mais de quoi vont vivre ces pauvres cinémas ? Hében, de subventions pour passer des films d’auteurs et autres trucs qui ne seront regardés par personne ! On se retrouvera donc avec 2 sortes de cinémas : les gros qui passent les films à gros budget et feront donc le plein et les petits qui fonctionnent avec des copinages (politiques, organismes « culturels »).
La 3e voie, à savoir la débrouille pour proposer des spectacles, des cinés concerts à place payante, des films avec auteurs présents et ainsi de suite n’est pas possible en France. On se retrouverait inexorablement tabassés si on ne lèche pas les fesses des gens qui tiennent les subventions, parce que tout ce qu’on est taxé et potentiellement redistribué est dans les mains de ces gens qui décident ce qui est bien (dans leurs intérêts) de ce qui ne l’est pas (et croyez-moi, ils adorent plus que tout cette position dominante qu’ils ont sur vous !).
Ainsi, à l’instar du monde de la musique et de l’art de manière général, quand on demande 10 balle pour une entrée on se fait chier dessus parce que c’est gratuit (subventionné) ailleurs et où si on n’est pas des grosses stars (ca ne dérange pas les gens payer 50 balles pour voir machin-chose-connu) on n’est rien.
Je rêve de la mort du ministère de la culture, de la SACEM et de tous ces satellites qui font que, quand je regarde une grosse scène je me dis que je ne jouerai jamais dessus. Pas parce que mon groupe n’en a pas le talent mais parce qu’il n’en a pas les moyens relationnels et la moralité d’un coprophage d’aides diverses qui doivent systématiquement permettre au donateur d’en tirer de la gloire ou un profit quelconque.
Et le pire là-dedans c’est que les artistes défendent becs et ongle ce système comme des oisillons qui demandent la bequetée plutôt que de se rendre compte que sortir du nid c’est ce qui rend son groupe/ sa troupe/ son projet adulte et autonome. C’est tellement plus simple de piailler à fond pour se faire mettre un vers dans le gosier de temps à autre…
Mais non.
Méliès avait eu besoin de subventions pour développer son art. Et sans l’INA, le CNC et C+, le cinéma français n’aurait pas pu sortir « Hôtel du Nord », Napoléon », ou » Les enfants du Paradis ».
Bref, sans les subventions, le cinéma français aurait coulé à cause des films américains subventionnés par Hollywood, une officine de Wall Street….
… Ou alors, j’ai rien compris au film !
Méliès était un technicien de génie mais pas un bon commercial (« Laissons les profits au capitaliste acheteur et marchand soit, mais laissons au réalisateur sa gloire, ce n’est pas trop demander, en bonne justice »). Ironie du sort, c’est par des copies ou des films comme Hugo Cabret (sorti en 2011 parce que les droit d’images et tout ce qui va avec sur Méliès s’arrêtaient en 2009 ?) qu’on a eu un regain d’intérêt pour ce génie.
Je me demande ce qu’aurait donné le même bonhomme à Hollywood avec des financiers et tout le plan de marketing qui va bien du méchant capitalisme et gniagniagnia.
Vous avez oublié de remonter à la source les subventions aux frères Lumière.
Qui furent en fait des industriels capitalistes, ces bâtards !
😉
Qui ont osé soutenir (mollement) l’ abominable Pétain, ce qui les a privés d’orner un billet de banque.
Lequel Pétain est plus fréquentable lorsque l’ Etat parle de la belle et bonne retraite par répartition…
À peine. Ou plutôt non.
Le passé de P. Laroque sous Vichy est complètement passé sous silence dans toutes les hagiographies de la Sécu.
Seul le CNR est crédité de la fantastique avancée que le monde nous envie alors qu’il serait plus simple (comme une jolie usine à gaz colorée) de l’appli.
« …normalement, les palmes sont une récompense pour une oeuvre cinématographique, pas une oeuvre de distribution. »
Bah, c’est parce qu’il n’y a pas encore de Palme de la distribution !
Faut être une grosse huilé pour distribuer des palmes.
La palme, c’est la patte de canes.
Depuis le temps qu’on nous dit que l’ huile de palme est mauvaise, vilaine et pas belle…
Ah, mais si Royal le dit…
Ségolène est une vraie boussole : la vérité est exactement à 180 degrés de ce qu’elle raconte.
Quand elle est en mode éolienne impériale c’est plutôt 36180°.
Comme l’humanité (le journal)
La première fois que j’ai entendu parler de ce festival, j’avais cru entendre : « le Festival de Connes ».
On s’en rapproche…
On s’approche plus du « Le festival canne, ou va canner, ou des cannés (si autre conduite accompagnée sur site) «
Ce festival de canes m’agrée.
Ça génère beaucoup de gras, oui.
Festival de Cannes et l’honni. 😀
Votre menu du soir ?
😀
Le Lundi c’est Ravioli!
Et à la fin les ravies sentent.
Il est inadmissible qu’aux festival de cannes ni Cyd Charisse ni Hugh Laurie n’aient été récompensés.
netflix est bien trop ouvert, spontané et réactif donc incontrôlable pour plaire à nos encroûtés subventionnés.
J’ai vu ceci http://www.lexpress.fr/culture/cinema/video-a-cannes-l-apparition-du-logo-netflix-declenche-encore-des-huees_1910248.html et regrette de n’avoir été présent pour applaudir.
Le seul vrai cinoche se meurt, les bons réalisateurs doivent passer par les demandes des producteurs et ainsi dénaturer leur oeuvre, et les bons cinéma qui passent les fils d’auteur étrangers (les meilleurs!) en VO disparaissent.
Netflix n’offre qu’un produit, le cinéma c’est une ambiance, un rancard, un siège inconfortable qui pue la poussière, un son… ça c’est irremplaçable! :))
Tu oublies les voisins des rangées derrière toi qui te balancent en heurtant ton dossier. Après deux ou trois expériences de ce genre, tournant presque à la bagarre, je me suis abstenu du grand écran.
Non pas tant que ça, mais il y a effectivement des personnes qui attirent naturellement les indésirables :))
ça me fait penser à ça https://www.youtube.com/watch?v=OiDK5HOFjBk
« Tu oublies les voisins des rangées derrière toi qui te balancent en heurtant ton dossier. »
ça devait être dans de petites sales à porno, maintenant on se retrouve dans des fauteuils classe affaires en y dépliant facilement les jambes
Si les bons réalisateurs n’arrivent pas à produire les films qu’ils veulent à cause des producteurs ils n’ont qu’à devenir producteur et assumer eux mêmes le risque financier.
C’est un peu facile d’accuser celui qui met son pognon sur la table.
En France le producteur c’est le contribuable et il finance une flopée de films sans intérêt qui ne sont visible que le mercredi à 11h dans certaines salles obscures parisiennes.
Quand aux salles sil elles ne parviennent pas attirer suffisamment de public avec leur programmation, le fait qu’elles fassent faillites est toujours préférables au fait de leur accorder une aide du contribuable.
Le prix unique est, aussi, une aberration.
Un cinéma qui avait voulu faire des tarifs différencier c’était fait vouer aux gémonies par les biens pensant, mais je ne crois que cette histoire a débouché sur une loi.
Faire respecter un placement non libre à un cout, à l’opéra ou au théâtre il y a du personnel pour contrôler les tickets aux entrées de chaque sections, donc ce n’est vraiment pas quelque chose que beaucoup de salle peuvent se permettre et cela d’autant plus que les salles ne sont pas du tout architecturées pour.
Dans de nombreux pays le tarif du cinéma est unique et je ne pense pas que cela soit fait par la loi, mais par le marché, les spectateurs voulant être bien placés arrivent tôt et sont donc plus poussés que les autres à acheter des produits hors de prix pour combler l’attente.
Ne me dites pas qu’il n’y a aucun festival du film en Suisse sur lequel nous pourrions prendre exemple
Eh bien si, ma chère !
Nous avons le fameux festival de Locarno du 2 au 12 août, où nous aurons sans doute le plaisir de voir Sir George Clooney avec à son bras sa superbe épouse Maître Amal Alamuddin…
Coté financement public du cinéma, vous êtes pas mal aussi vous en Suisse 😀 … financement des films, des salles, des séries télés….
oops … et des festivaux…
Un festival, des festivaux… des troussaux, un trou sale?
« …où nous aurons sans doute le plaisir de voir Sir George Clooney… »
Profite, c’est avec tes sous…
Et t’as même pas droit à un bisou… ou what else ??
Et en plus il n’est même pas Sir.
N’est pas Roger Moore ou Sean Connery qui veut.
32 ans après Dangereusement Votre (A view to a Kill) Steed et Bond sont à nouveau réuni.
Ah … Duran duran, j’adore les BO des James Bond ! Il y avait Aha, et London Calling, à ce propos : vive Maggie ! Une des meilleures sources d’inspiration des 80’s, bien plus efficace pour la pop anglaise que notre culture d’État.
Bibi, tu as porté malheur à Moore. Je te déteste !
Si seulement ça avait été Michael, … le monde est vraiment mal fait.
Ah oui. Imbuvable, le M. M.
La seule fois où il n’a pas dit une connery, c’est quand il a dit que Trump allait gagner.
Réuni également avec Tony Curtis (Amicalement vôtre / The Persuaders)
Et avec Richard Kiel (mort en 2014), son partenaire le plus acharné.
Celui qui avait une dent contre lui…
RIP
Netflix fait son métier qui est de distribuer des films à la demande. En France, il n’aurait pas le droit de les distribuer ainsi que quatre ans après leur sortie pour privilégier les salles, les fournisseurs de DVD, les chaînes de télévision et seulement ensuite le streaming.
La loi est conne, il faudrait donc la changer pour l’adapter aux nouvelles habitudes de consommation, mais ça ne se fera pas, on interdira plutôt Netflix pour privilégier les rentes.
J’ai plus simple il faut l’abroger.
Tout de suite, les solutions extrêmes!!!…
Abroger une loi est un concept surréaliste et qui ne signifie rien aux yeux des politiciens, habitués à amender, compléter, préciser, et surtout dédoubler.
On a encore des lois obsolètes en vigueur depuis Napoléon, voire même Charlemagne !
quelles sont les lois en vigueur depuis Charlemagne (question sincère) ?
Honnêtement, c’était de l’exagération, et une référence à mon avatar d’écolier de 8 ans !
Néanmoins, Le droit romain brut a été perpétué longtemps jusqu’à Napoléon, je ne serai pas étonné qu’il en reste quelque chose.
Il en reste tellement que c’est la base du droit écrit actuel et encore plus dans le droit privé (contrats).
oui, c’est bien ce que je pensais : c’est la base de notre droit mais pas formellement. Je veux dire que les principes demeurent et ont été codifiés, mais on ne peut pas faire référence aujourd’hui à des lois d’il y a 500 ans en tant que telles. J’ai bon ?
à part peut-être en jurisprudence (notamment en matière rurale ou la coutume a encore parfois force de loi) ?
Le « Code Napoléon » reprend de nombreuses dispositions du Code Justinien …
Si l’on est comme moi partisan du « droit naturel » (ie il existe des principes universels), c’est heureux de constater que tout ne change pas tout le temps.
Il ne peut pas y avoir respect du « droit naturel » en cas de changement permanent (mais cela ne signifie pas que l’absence de changement est la preuve du respect dudit droit naturel…).
Le Festival de Cannes, j’en ai un petit aperçu en feuilletant le Fig en ligne. Le summum de la vulgarité et de l’étalage du sexe. Que le bon populo puisse s’intéresser à ça me donne envie d’habiter une île déserte…
Causeur a sorti une chronique douce-amère sur le festival, en fait assez féroce :
http://www.causeur.fr/festival-de-cannes-critique-cinema-44376.html#
Salut RPS!
Une île déserte? tu vas en face à l’île Sainte Marguerite , magnifique..
Et si le cœur t’en dit tu peux faire la navette pour aller voir tous ces glands qui rêvent par procuration.
Et tant que tu y es, va donc te faire un p’tit restau rue Meynadier au pied du Suquet un soir d’été, un régal..
Salut MCA, Madi nina sava ?
Si tu t’ennuis, va faire un bonjour à Samia (pas de ma part, si tu ne veux pas te faire écharper).
saka mâché!
Samia? LOL,
tu as planté des graines et pris la poudre d’escampette?
Je suis revenu depuis mardi dernier, fait une excursion en champagne histoire d’en remplir la voiture et reparti sur les bords de l’atlantique pour me refaire une santé.
Tu dois connaître, toi le vieux baroudeur, la vie est excessivement dure sous les tropiques, hein? :o))))
:o)
Quand on a aucun talent, on montre ses fesses.
La télé Française, à peu d’exception près, ressasse les mêmes copies de shows américains et anglais des années 90, rendus plus vulgaires et putassiers chaque année.
Le cinéma Français, à peu d’exception près, s’est réduit à une scène où l’on s’engueule lors d’un dîner de famille.
Le festival de Cannes est depuis longtemps le Prix du Film Demaerd de l’année, décerné par les plus has-been et/ou les plus cokés de la profession.
C’est un peu comme le bal des pompiers des riches, la plupart y vont pour la buvette et les gonzesses, les cons y vont pour la tombola.
Ouais, et la tombola, c’est nous qui payons…
merci pour le 1/4 d’heure de poésie… :o))))
C’est pas tout à fait vrai la TV française a sorti d’excellentes choses dernièrement : Baron noir, le bureau des légendes voire 10%.
Aller voir un film français subventionné au cinéma : 12 €, one shot, par personne.
(plus le parking si tu es en pleine ville, a minima;
plus le supplément 3D, celui que t’as pas demandé, quand il est prévu).
Regarder des films sur Netflix, no limit, : 10 € par mois, pour le FOYER.
Faut pas sortir de St Cyr. Le cinéma, tel qu’on a pu le connaître, est foutu.
et sans avoir à payer de baby-sitter
Merci pour l’article.
Le fait que le canal de diffusion d’un film du festival soit exclusif pour abonnés me dérange, car contraint de prendre un abonnement pour voir une ooooeuuuuvre primée. Par contre si netflix distribue plus tard e.g. en DVD, ou en streaming individuel (sans abo) sur leur plateforme, why not.
Si des films produits par C+ étaient sélectionnés, et ensuite diffusés uniquement aux abonnés, ca me semble etre la même chose, pas sur que ca plairait non plus.
Mais après tout, c’est à l’auteur du film de choisir, s’il préfère netfilx de facon exclusive et risque par là que les cinéfiles non abonnés ne puissent voir son oeuvre, c’est son problème.
A vrai dire à part pulp fiction, je ne me rappele pas avoir de film primé au festival.
L’abonnement Netflix coûte 8€/mois, sans engagement. Donc vous pouvez vous abonné juste 1 mois pour voir le film, pour moins cher qu’une place de cinéma, en ayant un mois de vidéo illimité en bonus.
Un film produit par Netflix, après sa diffusion en prime (pendant 6 mois, un an), a vocation à continuer son cycle de vie en étant ensuite diffusé via DVD, sur les TV, etc… Voire même sortir en salle !
C’est, je crois, mais ce n’est pas le seul cas, ce qui est arrivé au téléfilm Duel de S. Spielberg : produit et diffusé sur la TV (1971), puis primé à Avoriaz (1973), puis sorti et ressorti depuis en salles.
Pour info, sortie en salles en Europe : 1973, sortie en salles aux USA : 1983…
🙂
Je regarde environ 4 films par mois depuis que j’ai internet. Je vais toujours au cinéma environ une fois par an. Le streaming n’a fait qu’augmenter mon champ de découverte de cet art…
déjà, premier point, sur le cinéma américain :
autant nous on est doués pour faire du vin, les espagnols des clubs de foot, les algériens je sais pas quoi, autant pour le cinéma, c’est les américains.
Mais, si quelqu’un voulait vraiment lutter contre la prédominance du cinéma US, tout ce qu’il aurait à faire serait d’interdire le doublage des films. Allez hop, tout en VO sous titrée, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays. Après tout, quand on expose la joconde au japon, on ne la peint pas en rose ou en vert. Et si le cinéma c’est de l’art, alors respectons les oeuvres….
Cette solution, dans un pays normal, aurait l’avantage de faire progresser les « apprenants » en Anglais. Malheureusement, on n’est pas ici dans un pays normal. Un exemple au hasard : le film « The Hangover », qui signifie « la gueule de bois », a été distribué en france sous le titre « very bad trip » (!!!!). Donc on a remplacé un titre anglais par un autre titre anglais, Ceci pour éviter toute allusion à la consommation d’alcool qui aurait éloigné des salles une partie non négligeable de notre jeunesse sensible, tout en voulant dire et en ayant peur de dire de quoi parle le film. Idem quand dans un film avec Travolta une bande de potes motards s’appelle « les cochons sauvages » dans le film en VO, et « les motards sauvages » dans la version doublée. Pas de porc ni d’alcool !
Quant à rêver que nos « jeunes » progressent en anglais quand ils ne parlent même pas le français mais un sabir dérivé…
(et juste pour le fun : « the deer hunter » devenu en français « voyage au bout de l’enfer », parce que les français sont tellement cons qu’ils auraient loupé le chef d’oeuvre s’il s’était appelé « le chasseur de cerfs » – je propose que « intouchables » soit distribué aux US sous le titre « black mici mac » – ah merde c’est déjà pris).
Et puis, autant le dire, le doublage c’est un moyen formidable d’enrichir des potes. J’ai halluciné en voyant sur l’affiche d’un dessin animé le nom d’une joueuse de tennis récemment retraitée…mais quel intérêt ? et pourquoi aussi Patrick Bruel ou Audrey Lamy , Et je ne parle même pas de marylou Berry….
Tous ces petits boulots pour intermittents du spectacle sont détournés par des millionnaires. Pas de raison que ça change, puisque d’un autre côté les intermittents ne vont pas se mobiliser pour avoir plus de boulot. 3 mois au taf, 9 mois à la caille, il y a pire.
A se demander si nos jeunes « émotifs » ne risqueraient pas de s’énerver en constatant qu’on les a blousés avec un titre pareil qui ne tient pas ses promesses…
Interdire le doublage ? Tu rêves ! Il faudrait (savoir) lire !
Canal+ pense à créer son Netflix
Vu que C+ est le plus gros contributeur du festival, va y avoir un problème si les films à l’affiche du festival doivent aussi être des films visibles en salle… faudra faire une exception pour C+
Les systèmes protectionnistes se cassent la gueule tout seul car ils finissent par ne représenter plus personne, excepté eux-mêmes.
Ouais, mais c’est le nouveau C+ du cro méchant Bolloré, le perfide apatride tueur de chatons.
Mais comme il est accro au capitalisme de connivence, une solution « à la française » sera trouvée…
Un yacht ? Oui, mais Bolloré…
Impossible de retrouver trace de cette histoire, mais il y a quelques années, une jeune réalisatrice indépendante nous partageait son histoire incroyable mais finalement très banale en Grance. Elle en était à son 3eme ou 4eme film produit entièrement par elle (par les amis, la famille, etc.). Elle était convoquée par je ne sais plus quel organisme de gestion du cinema, Sacem ou autre, parce qu’elle ne respectait pas les délais de parution ou je ne sais plus trop quel quota. Elle nous avait montré la lettre de convocation où il était écrit: vous pouvez vous faire assister par un avocat !
Elle a refusé d’y aller en expliquant qu’elle n’avait pas de compte à leur rendre.
Je ne suis pas étonné.
Je ne pense pas que cette personne aurait été condamnée, mais le but était de faire un buzz médiatique et judiciaire pour rappeler que, non madame Michu, tout n’est pas permis en France, que la culture a besoin d’un Guide, d’un Etat et de ses suppôts (si toires que s’en est pas possible).
et que les salles de cinéma si indispensables ont besoin d’un monopole pendant quelques mois ou années pour vivre, et ce sur TOUS les films.
@Calvin 14h50
Perso je n’aime pas le cinéma ni les films en général, ça m’ennuie et le problème c’est que ça manque considérablement à ma culture, ça me fait cet effet-là :
videoman.gr/fr/69136
Il n’y a qu’un seul film à avoir vu dans sa vie : Touch of Evil de et avec Orson Welles. 😀
Et qu’est-ce qu’il a de si spécial stp ?
Il est de et avec Orson Welles.
The one and only: The big Lebowski: the Dude
PS: ahhhh j’ai vu Nico dans l’avion, notre ministre des tas de bouses, du crotin de cheval énergétique et de la transition mycologique. Aucune gruppie pour déchirer sa chemise bleu marine, il doit avoir une garde robe de mec genre 1 chemise bleu marine en 25 exemplaires. Il est passé inapercu malgré son staff l’entourant de 3-4 bonhommes.
Argh ! the Silver Hand…
Cela nous nous fait donc un point commun !
Lady B., pendant que personne ne regarde, une devinette : quel est mon film préféré ? Indice : c’est trop facile !
Belle et Sébastien ?
MDR ! Non ! Une fermière… avec un grand et beau libertarien …
LPMDLP
Le Pineur Met Dans Le Pré ? 😉
La petite maison dans la prairie…
Je ne qualifierai pas de film mais de série télévisée. Enfin , on ne va pas pinailler sur le terme…
Autant en emporte le vent, maybe ?
Sam, pourrais-tu arrêter de jouer à l’extraterrestre et faire des phrases complètes, si toutefois tu tiens à te faire comprendre…
goo.gl/4rSlVe
Ahhh ! Autan en emporte le vent ! ( le vent d’autan, bien sûr, pas le föhn 😉 )
Mais non ! Un film, pas une série ni télé-réalité, avec un réalisateur libertarien célèbre qui restait encore sexy jusqu’à 80 ans…
AMORESTREMO ?
Rrrhhhooo Albundy… vous le faites exprès ? Personne ne connaît Blondin ? Ma culture cinématographique est pourtant proche de zéro.
Mario Girotti
« Ma culture cinématographique est pourtant proche de zéro. »
Vous faites bien de le dire !
Je vous parle du fameux film avec Clark Gable et Vivian Leigh !
Film de 1939, tout de même ! Une référence pour les cinéphiles.
La route de Madison???
Ahhh ! Enfin ! Bravo inspecteur Harry 😉 !
José Bénazéraf ? « Plaisirs Pervers » ? vous avez dit libertin, non ? 😉
Le vieux Clint, bien sûr. Sur la route de Madison, avec Meryl Streep. Une de mes actrices préférées, avec Silvana Mangano.
(ceux qui l’ont vue danser dans « Riz amer » comprendront pourquoi, hi hi !)
Riso amaro, quelle musique géniale sur ce film !
Dans l’école de mon fils, un enfant s’appelle Clitis.
Parce que sa mère adôôôre clitis woude! 😀
« Parce que sa mère adôôôre clitis woude! »
c’est la version officielle, mais en fait juste une faute d’orthographe (un clito, des clitis, bien sur !)
Les pare-chocs de Cadillac type 62 de 49 qu’elle arbore???
« Les pare-chocs de Cadillac type 62 de 49 qu’elle arbore??? »
Non, Harry. Regarde bien. Image par image.
En fait Eastwood s’appelle Clint O. Eastwood.
O pour « Orhiss »
Clint c’est rien qu’un gros méchant, il a voté Trump.
Qu’est ce qui te plait chez lui BDC, son gros… flingue ?
As-tu vu Sur la route de Madison Albundy ? Clint incarne l’amant idéal pour le genre 1, et pourtant je ne sais même plus s’ils ont consommé, parce que ça n’a aucune importance finalement. C’est ça qui fait que l’histoire est extraordinaire : la fusion qui va au-delà de la chair.
« s’ils ont consommé, »
Ho oui, ils fait la chose.
Je ne suis pas certain qu’un crasseux bohème sans le sou soit bien l’idéal que se fixe le genre 1.
C’est un film, réalisé par un homme…
Rrrrhhhhoo Albundy, fais pas ta jalouse. Tu sais bien qu’on veut toujours ce qu’on n’a pas, on n’a rien inventé depuis le bovarysme. Et puis d’abord le type c’est Clint, rien à faire du personnage, donc il est physiquement magnifique, il est tendre, viril, attentionné, il est peut-être crasseux mais il sent bon, (il y a une scène dans la baignoire de mémoire mais je ne sais plus ce qu’il s’y passe) et il connaît les femmes, CQFD. Pas le sou, bah oui, à la fin elle ne l’a pas suivi je te rappelle… c’est touchant de réalisme je te dis ! 😀 Et tu sais quoi ? Même Bill Murray provoque une tension érotique dans Lost in translation.
« Pas le sou, bah oui, à la fin elle ne l’a pas suivi je te rappelle »
C’est qu’est cekejdi, il n’y a pas de romance, elle voulait juste se faire sauter, c’est loin d’être une critique.
C’est ça le beau coté du film, une nana qui fait fi de votre putain de puritanisme.
Succès du film dû aux hommes qui aimeraient rencontrer ce type de femme, et aux femmes qui refoulent 😀
(coucou HS :mrgreen:)
Out of Africa pouvait convenir également… J’ ai eu un doute mais parer la baronne Blixen du titre de fermière était tout de même fort hair-towed… (planteur de café la situait mieux).
Quant à Robert R. que dire ???
Étonné que ce film ne soit pas dans ta short-list!
Robert R. il est beau, certes, mais… il est un peu comme Paul Newman, ça manque de testostérone tout ça, trop proches du genre 1. En parlant de pare-chocs, ça me rappelle la première scène de car-wash avec Paul N. Luke la main froide.
Ah, je vois, vous n’avez pas froid aux yeux : de vrais mâles, comme votre nouveau Premier Ministre qui est boxeur par ailleurs, voilà votre profil idéal !
Je me suis ennuyée tout le long de Out of Africa. J’avais l’impression de revoir tous les docus sur l’Afrique de mon enfance… Le livre était bien mieux.
Les BiDoChons.
Le bonheur est dans les pré .
Ce n’est pas un film, mais une émission TV où il s’agit de marier des agriculteurs / trices célibataires.
non
Ah là là… Bonsaï qui confond l’amour et le bonheur…
Je me posais une question il n’y a pas si longtemps, y’a t’il une possibilité d’avoir Netflix sur un écran de sans payer la redevance tout en étant safe juridiquement parlant ?
Si oui, quels moyens techniques faut il mettre en œuvre afin d’y parvenir?
Un cable HDMI entre votre PC et votre écran ?
Je précise, autrement que le visionnage sur moniteur PC, car à faire les comptes, je m’aperçois que la TV gratuite (139 EUR/12) est plus chère que Netflix 🙂
Et sur le montant de votre abonnement NetFlix, il y a au moins 1.33€ qui revient dans les poches de l’état.
pourquoi ne pas mettre un grand moniteur PC dans son salon ?
Et elle devrait être beaucoup plus chère si son tarif, tenu pour sensible par la politicaillerie, avait subi les revalorisations indiciaires standard…
@bulltrap Cette taxe est libellée « Montant de votre contribution à l’audiovisuel public ». Ce n’est donc pas un impôt mais une « contribution ».
Pour une résidence secondaire sans télévision on ne « contribue pas ». Donc, pour l’instant, si vous utilisez votre PC+Internet+Molotov (ou autre) vous êtes dispensé de payer cette contribution…
Festival de connes, festival de vieilles peaux sanglées dans du strass… C’est révoltant d’imbécillité. Entre Cannes et Manchester qui se télescopent, toute l’époque est là.
Et plus de cinéphiles, et plus guère de personnes cultivées à l’instar de notre grand Aristarque qui développe toujours d’admirables petits bijoux de savoir et de belle écriture. D’écriture tortueuse, diront certains, ou amphigourique diront d’autres jaloux…
Hi Hi ! Gerard colombin commence fort ^^ « Les gens sont très heureux de voir patrouiller les militaires » ^^
Pis après il instaure une amende pour les choppés consomateurs de trucs qui font rire ^^
ça va être la totale ce quinq
Francois Truffaut avait bien resumé ce qu’est la video: une chance de revoir et découvrir des films qui ne sont plus en salle. Mais que la vraie expérience d’un film ne peut se faire qu’en salle. Donc oui, si Netflix ne se consacre qu’à la VOD, c’est qu’ils ont une piètre conception des oeuvres qu’ils produisent et la polémique à Cannes est tout à fait justifiée. Parce que si l’on suit cette logique, ça ne sert plus à rien de monter un opéra ou d’aller voir un tableau dans un musée… Ca me fait aussi penser à Steve Jobs qui était fan du vinyl, sans que ça ne l’empêche en bon cynique de vendre des millions d’iPod et de durablement pourrir la culture audiophile de toute une generation.
Ah bah oui, l’automobile a tué le crottin de cheval… engrais naturel… encore un coup des multinationales dévoreuses de châtons mignons.
Y a un tourne-disques dans votre voiture ?
Ben oui, mais un film est quand même dès le départ une oeuvre immaterielle. On ne va pas voir les acteurs sur le plateau de tournage, alors que dans le cas d’un tableau ou d’un opéra, il y a une oeuvre physique qui existe et que l’on peut aller voir.
Par ailleurs une image projetée ou une chaine hifi ne peut complètement rendre parfaitement l’original, alors que pour un film, l’original, c’est l’image.
En suivant cette logique, il ne vient à l’idée de personne d’aller dans des salles pour écouter des mp3, pourquoi le faire pour un film ?
Release du dernier concert des rolling stones en mp3 HD à la salle des batignolles ?
« pourquoi le faire pour un film ? »
Il y a tout de même une petite notion de taille d’écran et de son, tout le monde n’a pas le matériel et la place chez soi…
C’est sur que d’y aller pour voir la tronche de depardieu en gros plan, bon ben,… voilà, quoi.
Pour du star wars ou de l’out of africa, c’est différent.
Encore plus royal, au futuroscope on a une immersion sur écran totalement diabolique, je me rappelle d’un survol en hélico du coté de Nazca, une pure folie.
Evidemment, on peut désormais s’en passer avec les casques, mais pour un bon ça douille, et merci le partage en famille
On semble oublier que l’avantage majeur (pour un film vu en vidéo), c’est de pouvoir interrompre le défilement, regarder à nouveau tel ou tel passage… bref, analyser.
Un livre qui devrait être lu d’un bout à l’autre, sans pouvoir le poser, serait aussi peu « compréhensible ».
J’exagère un peu, mais je crois que les cinéphiles qui ne peuvent voir un film que dans la salle obscure (avec les voisins qui vous dérangent, rires intempestifs, conversations, coups de pied dans le dos du dossier) obéissent plutôt à un goût nostalgique… qui sait, le premier baiser (c’était mon cas, hi hi !).
Restent les films à grand spectacle, comme dit al…