L’État français va devoir maigrir un grand coup

À son apogée en 1921, l’Empire britannique administrait le quart de la population mondiale et presque le quart des terres émergées soit 540 millions de sujets de Sa Majesté répartis sur 33,7 millions de km². Pour gérer cette masse considérable d’individus et le plus grand empire de l’Histoire humaine jamais dépassé depuis, le gouvernement britannique pouvait alors compter sur environ 400.000 fonctionnaires.

Oui, vous avez bien lu : la fonction publique de l’Empire britannique comptait, au début du XXe siècle, autour de 400.000 personnes qui se chargeaient donc d’administrer des centaines de millions de sujets répartis sur toute la planète. Pour ce faire, ils ne disposaient alors que des moyens de l’époque, c’est-à-dire qu’ils devaient évidemment se passer d’ordinateurs et de leurs logiciels, de téléphones, de courriels, qu’il n’y avait ni GPS ni services bancaires modernes, mais malgré tout, ces fonctionnaires parvinrent à faire briller le plus grand empire de l’Histoire.

De façon intéressante, de nos jours, le gouvernement britannique emploie un peu plus de 500.000 individus qui disposent des dernières technologies et de tout ce que le progrès permet de faire de nos jours, depuis les transports rapides et sûrs jusqu’aux échanges d’informations partout sur la planète à la vitesse de la lumière ou quasiment. Depuis la communication jusqu’à l’automatisation des processus, ces fonctionnaires ont absolument tout pour gérer ce qu’il reste de l’Empire, c’est-à-dire une île de taille moyenne au Nord de la France… Et ils y parviennent à peine.

Si l’on examine la situation française, le constat est globalement le même.

En 1921, la population de l’Empire français représentait près de 69 millions d’individus et l’État employait alors un peu plus de 700.000 personnes pour ses services publics. Là encore, il faut se rappeler qu’à l’époque, l’Empire français comptait plus de 12 millions de km² de territoire, depuis l’espace métropolitain jusqu’aux colonies qui s’étendaient partout dans le monde. Et malgré des technologies rudimentaires, malgré l’absence d’informatique, de réseaux de communication modernes, d’infrastructures efficaces, ces 700.000 fonctionnaires parvenaient à faire fonctionner l’intégralité de l’appareil d’État qui réussissait à faire régner une justice et une sécurité sur son territoire qui n’auraient pas eu à rougir devant celles péniblement en place actuellement.

Or, précisément et alors que l’Empire français n’existe plus et que la France s’est largement recentrée sur son hexagone et quelques confettis répartis dans le monde, la fonction publique compte plus de 5,6 millions d’individus au service de l’État (une multiplication par sept en un siècle), et qu’elle continue de grossir joyeusement : disposant des toutes dernières technologies, d’infrastructures réputées dans le monde entier, de moyens et de crédits qui n’ont jamais, dans l’histoire française, été aussi élevés, les services de l’État n’en sont pas moins médiocres dans le meilleur des cas et carrément catastrophiques dans le pire, au point que la justice et la sécurité sont devenues des blagues tristes que ces colonnes chroniquent avec consternation depuis des années.

En fait, si l’on épluche les statistiques équivalentes pour les autres pays occidentaux, on observe la même tendance générale : la masse salariale des États n’a cessé de croître – plus ou moins vite selon les politiques et aspirations des peuples concernés – mais dans tous les cas, le service rendu n’est pas sensiblement meilleur. On pourrait par exemple revenir sur la création, en 1979, du Department of Education américain, dont les effectifs et les budgets n’ont cessé de croître depuis, sans que le classement PISA des Américains n’ait été amélioré, au contraire.

À chaque fois, le constat est le même : l’augmentation de la taille des ministères et de leurs budgets ne se traduit absolument pas par une augmentation des compétences objectives, des réalisations concrètes et une amélioration mesurable des résultats…

Au contraire, même ! À mesure que les États prennent du poids et s’insinuent dans toujours plus de domaines, tout le monde constate une dégradation de tous les indicateurs de performance. Les coûts augmentent toujours pour des résultats toujours moins bons.

Lorsqu’en avril 2022, Elon Musk a pris possession de Twitter, la première opération d’ampleur qu’il a lancée fut d’en dégraisser la masse salariale : en quelques jours, Twitter laissait partir 90% de ses employés pendant que les opérations et le service rendu aux utilisateurs, eux, n’était pas modifiés de façon notable, prouvant au passage qu’une masse considérable de ces salariés ne servaient concrètement à rien.

Constat cruel certes, mais qui ne vient pas de nulle part et qui est corroboré par ce qu’on peut observer partout, que ce soit dans les entreprises privées ou dans les structures publiques : à mesure qu’elles grossissent, le besoin d’organisation interne, de contrôles et d’auto-évaluation fait aussi croître le nombre de personnes qui ne participent pas directement aux produits ou aux services effectivement demandés ou vendus.

Petit-à-petit, l’organisation qui doit au départ répondre à des demandes et des besoins extérieurs se réorganise pour se défendre contre la concurrence ou les tentatives de réformes, et finit par ne plus croître que pour ça. Les entreprises privées qui sombrent dans ce travers finissent inévitablement par se faire dépasser par des concurrents plus agiles, et disparaissent ou se refondent complètement. Les organisations publiques, elles, bénéficient – un temps – de la force publique… Un temps seulement.

L’augmentation assez spectaculaire des effectifs de la fonction publique dans les pays occidentaux pour des services qui n’ont, eux, rien de spectaculaires, doit tout à l’augmentation – plus que spectaculaire – de la productivité humaine sur le siècle passé. Or, toute cette productivité – gagnée grâce à toutes les technologies modernes – a été entièrement coulée dans les programmes sociaux et la redistribution qui l’accompagne, de très loin, puis dans le confort de plus en plus douillet de la caste politique et celle des services publics, puissamment mobilisés pour ne surtout rien remettre en question.

Il est bien sûr évident que le peuple a, lui aussi, bénéficié de ces gains de productivité mais il apparaît cependant qu’une proportion énorme ne s’est pas traduite dans une amélioration palpable et quantifiable de son niveau de vie ; pour le résumer de façon lapidaire, s’il n’est pas encore digne de la science-fiction telle qu’elle était imaginée dans les années 70, c’est surtout parce que ces gains ont été bouffés par l’État, ses administrations aux tubulures chromées toujours plus nombreuses, ses cerfas polytraumatisants et ses hordes toujours plus larges d’encombrants, de parasites et d’inutiles.

En pratique, on n’a vraiment pas besoin de ces centaines d’organisations (hautotorités, commissions, etc.) ni de la bureaucratie délirante actuelle de l’État, ses centaines d’agences, ses milliers de bureaux ou de directions. Les moyens modernes de communication, d’information, de calcul et d’infrastructure permettent de résoudre absolument tous les problèmes actuels et bien plus, et d’aplatir complètement la pyramide bureaucratique délirante de l’État français, avec une fraction des salariés actuels.

Or, l’argent vient cruellement à manquer. Comme Twitter en 2022, l’État français ne pourra donc s’affranchir d’un élagage massif. Et si cet élagage n’a pas lieu de façon planifiée et ordonnée, il aura lieu d’une façon violente.

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Commentaires115

  1. Aristarkke

    Honnêtement, Monseigneur, votre optimisme dépend trop de ce que vous fumez…
    L’état grançais maigrir ??? Sérieusement ???
    Même sous la contrainte ???

    1. Aristarkke

      La seule contrainte susceptible d’agir sera la disparition de l’argent des Autres fourni par les emprunts et surtout la totale impossibilité de pressurer encore davantage les citoyens parce qu’on sera pas loin du bas de la courbe de Laffer. Celle qui indique que passé un niveau, la pression fiscale n’a plus de rendement en augmentation mais en diminution tellement la fraude et les stratégies d’évitement se développent.

    2. Ryan

      Le FMI…
      Et puis…Michel Barnier, 73 ans. L’archétype du bureaucrate: 50 ans de carrière et vous auriez du mal à connaître ses convictions sauf qu’il aime l’UE. Bref la marionnette de Bruxelles. Elle est là, la tutelle.

      1. CPB33

        voilà le barnier dans ses oeuvres : ripostelaique.com/11-novembre-barnier-ordonne-a-un-enfant-qui-porte-le-drapeau-francais-de-brandir-le-torchon-europeen.html

    3. Mitch

      Quand ils auront pillé les poches des salauds de riches à €4000/mois, puis ceux à €3000/mois (car les précédents ne suffiront plus), puis ceux à €2000/mois, l’état n’aura plus d’autres choix que de fondre. C’est pas le type de régime qu’on souhaite mais bon, je te rejoins Ari, la perte de poids de l’état francais n’est pas à l’ordre du jour.

      On peut noter que le régalien a DEJA fondu. L’armée et la Justice sont à l’os. C’est malheureusement pas là qu’on aurait aimé voir la perte de poids.

        1. durru

          Si on se débarrasse de leurs retraites et de leurs dépenses récurrentes de santé, ça fera déjà un bol d’air 😉
          Mais ça va venir, si ce n’est pas choisi ça sera subi. Comme en Russie au début des années ’90.

  2. Higgins

    HS, quoique, mais un nouveau concurrent au challenge Audiart s’est manifesté : insolentiae.com/si-vous-vendez-il-faudra-rembourser-la-prime-renov-recue/

    1. Aristarkke

      Pour moi, ça fait partie d’un premier échelon menant à une taxation des plus-values de la résidence principale. Au départ, l’Anah fournit des subventions pour aider les bailleurs, notamment, à lancer des travaux d’amélioration qu’ils ne feraient pas d’eux même vu la délicatesse de l’amortissement à espérer…
      De subventions, ça se transformera donc en prêts… qui ne disent pas leur nom mais prêts quand même…
      Faut dire aussi que ces escrocs et escrolos sont absolument fascinés par les soit-disants plus-values immobilières qui n’existent que par des artifices comptables dans la plupart des cas. Déjà l’inflation officielle de calcul n’a que peu à voir avec celle réelle…

    2. Stéphane B

      Je suis d’accord sur à peu près tout le billet sauf : « n’offrent aucun retour sur investissement. Aucun. »

      Chaque cas est différent, mais si la rénovation, l’isolement, est bien effectué, le confort s’en trouve changé. L’habitation est plus agréable, moins humide.

      Un autre point : certains font la rénovation énergétique de leur habitation, non pas pour y vivre, mais pour réaliser une plus-value. C’est la loi du marché pour laquelle les politi… sentent le flouze.

      1. Dom17

        Les travaux d’aménagement ou de confort, à l’expérience, ne permettent pas de vendre plus cher – ou très peu-, ils permettent juste de vendre plus facilement.
        Les seuls travaux conduisant à une plus-value sont ceux qui augmentent la surface habitable, ce qui est logique.

        1. Stéphane B

          Par les temps qui courent, la facture énergétique bien mise en avant est un argument de vente, tout comme le bien-être dans certaines régions durant l’hiver.

      2. sam player

        Vous n’avez manifestement aucune idée de ce qu’est un retour sur investissement

        Si vous faites 50’000€ de travaux dans un logement dont la valeur avant travaux était de 100’000€ et que vous le revendez 150’000€ alors ROI=0

        Si vous ne pouvez pas le louer plus de 50% plus cher alors ROI=0 et est même négatif

        1. Stéphane B

          En théorie, car tout dépend le besoin de l’autre et comment on met en avant le confort. Cf vendez moi ce stylo.
          Il ne faut pas regarder que le pognon au niveau de l’investissement.

          Le prix n’est pas la chose bloquante si le besoin de l’autre est bien compris et mis en valeur. Un pigeon se lève tous les matins.

          Il faut aussi prendre le facteur temps en considération. Les prix ont bien augmenté pour les habitats, sans compter le manque de dispo pour le BTP dans mon coin, donc des prix en hausse.

            1. Pierre 82

              Les prim’rénov sont vues comme une aubaine par ceux qui sont propriétaires de leur logement.
              Il est plus agréable de vivre dans une maison bien isolée, et si on peut toucher un peu de pognon quand on n’y connait rien, beaucoup considèrent que ce n’est pas plus mal.
              Ceux qui font appel à ces aides ne pensent pas toujours, me semble-t-il réaliser une plus-value, mais juste vivre plus confortablement.
              Mais l’économie faite sur le chauffage ne justifie la plupart du temps pas un tel investissement.
              Juste de l’argent qu’on dépense pour un peu plus de confort.

        2. Iskanderkul

          T’inquiète Dom17, pam slayer essaye toujours de contredire ceux qu’il peut, mais là encore il frappe à coté, puisque tu ne parlais pas d’investissement, mais de faciliter à vendre.

      1. Stéphane B

        Objection ! Chalenge (avec un l) est un mot de français, pris et déformé par les anglais
        https:/ /www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C1505

        D’ailleurs, «La langue anglaise n’existe pas». C’est du français mal prononcé. Lire l’essai de Bernard Cerquiglini qui inscrit la langue anglaise au patrimoine universel de la francophonie.
        https:/ /www.gallimard.fr/catalogue/la-langue-anglaise-n-existe-pas/9782073056610

  3. Higgins

    Charles Sannat rejoint le billet du jour d’une certaine manière : insolentiae.com/la-france-aura-t-elle-un-budget-pour-noel-ledito-de-charles-sannat/
    2025 s’annonce violent.

  4. bibi

    Le peuple a bénéficié des gains de productivité c’est vite dit.
    Il y a 70 ans avec un SMIG on pouvait s’acheter un genre un, une maison, une voiture et élever 2 enfants.
    Aujourd’hui avec un SMIC vous ne pouvez même pas vous offrir un genre un!

    1. MadeInCH

      Acheter, acheter…
      Qu’elle bosse! Non mais!
      Déjà qu’il faut lui fournir la sécurité (1) et des sourires, qu’elle mérite un peu sa nourriture, ses habits, son oxygène!
      .
      (1) On ne la frappe pas au visage.

    2. Gerldam

      Faut pas pousser. Ce n’est qu’aux USA où, avec un salaire d ‘ouvrier dans l’automobile par exemple, on pouvait nourrir une famille de 5 personnes et acheter un maison et au moins une voiture.
      En France, aevc un SMIG, c’était tout à fait impossible.

    3. Habeas Corpus

      @ cheri bibi
      N’importe quoi, comme si les ouvriers en 1950 pouvaient s’acheter une maison …
      Le taux de propriété en 1950 devait être de 35 % et il a été porté à 60 % il y a quelques années (et il rebaisse en raison de l’appauvrissement -récent- français)

    4. Il y a 70 ans, vous ne pouviez pas passer 2 semaines en Grèce pour les vacances. Exemple pris au hasard, il y en a des douzaines d’autres.

      Le litre d’essence en SMIC a dégringolé (même avec les taxes). Etc.

      1. durru

        Je crois que l’unité de mesure est trompeuse. C’est le revenu disponible qu’il faut prendre en compte, pas le revenu net.
        Une famille avec deux petits salaires pouvait se permettre bien plus de choses dans les années ’60-’70 qu’aujourd’hui.
        Les évolutions technologiques – lave-vaisselle, smartphone, etc – facilitent la vie, mais les gens sont de moins en moins autonomes et de plus en plus stressés, car les activités extra (hors métier et ménage) sont bien plus difficiles à financer.
        On peut débattre sur le point de bascule, mais l’étude de Branko Milanovic suggère qu’il n’est pas si récent que ça…

        1. sam player

          Revenu disponible ça me fait marrer vu ce qui est mis dans les dépenses soi-disant contraintes (véhicule, téléphone, internet, confort etc…)

        2. « pouvait se permettre bien plus de choses dans les années ’60-’70 qu’aujourd’hui »
          Bah non.

          facilitent la vie,
          C’est exactement le point.

    5. Taisson

      Bibi, il y à 70 ans, avec un salaire « ouvrier » ou par exemple employé SNCF, un père de famille avec deux enfants c’était le niveau juste survie !!
      Un couple de smigards d’aujourd’hui à une vie bien plus facile, mais il ne le sait pas !!
      Pour avoir une vie digne et correcte ne pas avoir froid ni faim, dans les années 55, il fallait que les pères de famille soient courageux, se groupent pour acheter du charbon, aillent en vélo (sans moule burnes…) aux halles acheter de la viande à plusieurs, réparent tout eux mêmes, etc..
      La voiture était encore très loin, mais on se changeait pour être propre pour aller et revenir du boulot. Pas de surconsommation d’énergie, pas de salle de bains dans les appartements citadins, une prise de courant dans la salle à manger !
      Les vêtements des enfants étaient trop grands à leur achat et trop petits et réparés longtemps après pour les petits frères !
      Les jouets rares ou inexistants, ou faits maison pour les veinards qui comme moi avaient un père habile de ses mains.
      Autre grosse économie : Loisirs inexistants.

      Réjouissez vous, c’est à peu près ce que souhaitent pour le peuple nos dirigeants visionnaires gauchos pour sauver la planète, et c’est ce qui va arriver bien avant que le système ne se reforme!
      Ça va être dur!

      Mais, la population des ces époques était bien plus résiliante, beaucoup avaient connu deux guerres et le chaos multiculturel n’existait pas.
      Les mentalités étaient dans l’ensemble bien meilleures, nous étions en sécurité dans la rue, éduqués correctement, et dans des classes de plus de 30 élèves, à part quelques crétins congénitaux, tout le monde terminait ses primaires en sachant lire écrire et compter correctement.
      Çà s’était « mieux avant », mais pas au niveau matériel !
      Arrêtez de croire que la vie était plus facile autrefois.
      C’est parce qu’elle l’est trop aujourd’hui que tout foire de partout…

    1. Theo31

      L’UE empêchera le FMI de mettre ses doigts. La troïka fera comme en Grèce : explosion de le dette, vente des bijoux de famille a vil prix et mise en coupe réglée du pays.

      1. Habeas Corpus

        Le FMI aurait fait la même politique que l’UE.
        La situation mentalo-politique de la Grèce était exactement la même en qu’en France : des politiques qui ne peuvent et qui ne sont pas taillés pour faires des économies.
        Personne ne veut toucher au grisbi et rester dans l’Histoire comme celui qui a « diminué les retraites » (exemple)
        Seuls des étrangers , quelqu’ils soient (UE, FMI, Commission, Etat Russe en cas d’occupation), peuvent jouer en quelque sorte le rôle de « tiers de confiance » et forcer à des ajustements.
        La France prend ce chemin tout doucement … et je pense que la population a déjà compris que cela ce terminera comme cela.

  5. Pythagore

    Après Milei et son afuera!, Trump s’y met et va nommer Musk et Ramaswamy (voir son interview sur youtube/Tucker Carlson) pour dégraisser le mamouth, ca promet. Quand on entend l’interview de Ramaswamy, ca risque de dégraisser sec.
    Qui pour dégraisser en France ? Bernard Arnault et Zemmour ?

    1. CPB33

      c’est foutu pour Bernard Arnault : via Squarcini (l’ancien directeur de la DCRI) en procès (pour des conneries) les fils-de-pute veulent le shooter ou le mouiller suffisamment

      1. Pythagore

        C’était une blague 🙂 Bernard Arnault est macroniste, mais bon c’est l’homme le plus riche de France, comme Musk le plus riche des US, d’où la comparaison. Malheureusement je ne vois pas d’équivalent en France.

    2. sam player

      À ce sujet. je ne connaissais pas l’histoire du meme de Musk avec son lavabo, ça date du rachat de Twitter quand il s’était pointé pour la 1ere fois à une réunion des headquarters
      Je suppose qu’un chiotte c’était trop lourd….

  6. MadeInCH

    Je me trompe, mais je vois plustôt un truc à la libanaise.
    Un Etat Central avec une autorité et des fonctionnaires, mais surtout sur papier, en théorie, mais avec plus rien comme effet tangible sur le terrain.
    Mais officiellement, il sera là. A vec pleins d’officines. Payées avec du PQ, ou des assignats.
    Et il enregistrera.
    Et a tout les coups, lorsque les choses iront mieux, il enverra des agents aller récupérer ce qui n’a pas été percu pendant les années de faiblesses.
    .
    Mais je ne le vois pas maigrir.
    .

    1. Aleph

      Pareil. Je vois aussi que quand les ressources de l’Etat diminueront, les factions qui s’y gobergent et distribuent des prébendes vont mener une lutte plus âpre et les plus pervers vont en dégommer certains sur le thème « agents gaspilleurs » pour apaiser les serfs et se poser en gestionnaires soucieux des deniers publics. ce kabuki immobile peut durer longtemps.

  7. infraniouzes

    La France compte environ 600 000 élus de tout poil. Ces gens sont la nouvelle noblesse, encore plus intouchable que celle de l’Ancien régime. Si on affecte à chacun une « cour » de 10 fonctionnaire, on arrive à 6 millions. On a de la marge. Avec eux, à chaque problème, aucune solution. Cramponnés à leur mandat, ils sont prêts à voter toutes les conneries qu’on leur présentera sous peine d’être exclu de leur parti. Et dans ce cas pas de réélection possible. L’ère de « godillots » n’a jamais cessé. Aux armes citoyens ? Non. Aux larmes citoyens. Quant aux abstentionnistes professionnels, sortez vos mouchoirs. Il y aura une place pour vous dans la charrette de l’histoire, même si vous en êtes (fonctionnaire).

    1. Dom17

      Et pour justifier leur poste, tous ces gens, dont la porosité avec le parlement est évidente, votent des lois, des normes dont une armée de fonctionnaires devra vérifier l’application. Au bout d’un moment, ils n’y arriveront plus.

    2. Higgins

      Il faut être juste. Beaucoup d’élus, généralement les membres des conseils municipaux, ne touchent strictement rien financièrement parlant. Et pour les maires des petites communes, ça relève carrément du sacerdoce. J’estime à seulement 20% ceux qui touchent quelque chose et à moins ceux qui en vivent grassement. Je n’ai pas fait de recherche sur ces chiffres mais je suis preneur.

  8. Mitch

    The empire on which the sun never sets

    Je regrette parfois de ne pas avoir vécu à cette époque (NB: un peu avant WW1 quand même). #CTmieuxBIENavant

      1. breizh

        selon l’historien Arnold Toynbee, en 1897 (60 ans de règne de Victoria) seuls deux pays échappaient à l’influence occidentale : l’Afghanistan et l’Ethiopie.

      2. Mitch

        En surface et en nombre d’habitants (ok ce sont des époques différences pas sur que le nombre d’habitants soit un KPI pertinent pris seul), l’empire Brit me semble loin devant (à vérifier cependant). Rooland, Fridgeland et l’Afrique Australe et de l’Est forme un ensemble immense qui me semble surpasser Alexandre ou l’empire Romain

      3. Mitch

        Après verification, en surface (en terrain de foot donc) l’empire Brit est très loin devant. (7 fois la taille de l’empire Romain ou de celui d’Alex)

        https:/ /fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_plus_grands_empires

      1. Mitch

        Ils existent toujours les boers 😉 (ca veut dire fermier en Afrikaans).
        Il faut choisir son époque pour l’afrique australe. De 1880 à 1902 il y a deux guerres avec les Brits. A eviter. Le mieux pour l’afrique australe c’était encore avant. A partir de 1805 et l’arrivée des Brits je dirais, ou alors encore avant.

    1. Gerldam

      La plus belle époque fut celle de 1810 à 1890.
      Une pépriode où vous pouviez lire Balzac en feuilletons et écouter Franz Liszt et – moins longtemps- Frédéric Chopin, être le témoin des batailles d’Hernani et celle des romantiques (Berlioz contre Brahms), des progrès de l’industrie et des sciences, du troc de la diligence pour le chemin de fer et autres joyeusetés.

    2. Plutarque

      Mitch, si tu veux vivre cette époque par procuration, je te recommande chaudement la série des « Flashman » par George Mc Donald Fraser. Très drôle en plus d’être bien documenté.

      désolé pour le HS.

  9. UnKnown

    Si encore cette masse salariale était employée « sur le terrain », c’est à dire des infirmiers, aides-soignants, professeurs, gendarmes, des agents d’entretiens, des juges, etc… Mais non, tout ça est orienté uniquement vers la bureaucratie, sous différentes formes.
    Et une partie grandissante de la caste politique est littéralement issue de ce microcosme de parasites qui gangrènent le fonctionnement de l’état et de ses services. Bon exemple, le C.V de Marine Tondelier: Stage à «  » » »l’inspection générale des affaires sociales et à la direction de l’écologie hospitalière de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris » » » ». Bordel mais rien que ça, ça sert A QUOI????
    Puis Déléguée générale de la Fédération Atmo France – Fédération nationale des associations agréées de la surveillance de la qualité de l’air (wtf?)…

    1. Dom17

      Je crois que c’est une dérive prévisible de tout système si l’on n’y prend pas garde: il finit par utiliser ses ressources essentiellement pour sa pérennité et non pour la finalité première.
      Ce faisant, il est de plus en plus déconnecté du terrain, ses agents ne servant que dans le système (voir leur CV en effet). S’ensuivent le discrédit et la perte d’autorité. Nous en sommes là, en plus de dépenses faramineuses…

    2. breizh

      comme les intitulés du ministère des affaires étrangères :
      « Art. 3. – Délégation est donnée à Mme Louise BURDLOFF, secrétaire des affaires étrangères, adjointe à la sous-directrice du développement humain, […] . »
      Délégation est donnée à Mme Clémence WEULERSSE, administratrice de l’Etat du premier grade, chef de mission de la gouvernance démocratique, et à Mme Cécile FROBERT, secrétaire des affaires étrangères, adjointe à la chef de mission de la gouvernance démocratique,[…]
      Délégation est donnée à Mme Marie SOULIÉ, cadre contractuelle, chef de mission de la diplomatie féministe et de l’éducation, […]

      que des femmes d’ailleurs…

  10. DX

    L’article, bien que pertinent dans son constat d’une bureaucratie étatique excessive, tombe dans un absolutisme libéral en présentant la réduction de l’État et l’efficacité du secteur privé comme des solutions idéales et quasi magiques. Ce point de vue oublie que le secteur privé n’est ni omniprésent ni toujours intéressé par des activités à faible profit, notamment dans les zones rurales ou les secteurs sociaux peu rentables.

    Prenons l’exemple du déclin des services de santé et des infrastructures dans les zones rurales françaises : les déserts médicaux en sont une illustration frappante. Avec la réduction des structures publiques et l’absence de régulation pour inciter le privé à investir dans ces régions, des milliers de citoyens se retrouvent sans accès rapide à un médecin ou un hôpital. Les entreprises privées ne se ruent pas pour combler ce manque, car le profit est moindre, laissant des populations entières sans soins adéquats. Ce phénomène montre que la privatisation à elle seule ne résout pas les problèmes de déclin des services publics, surtout là où le secteur privé n’a pas d’intérêt financier.

    Le modèle de privatisation aveugle est donc limité et peut même aggraver l’injustice territoriale et sociale. Une véritable solution devrait envisager un modèle hybride, où le secteur public et le privé coexistent de manière complémentaire, l’un compensant les limites de l’autre, et où les technologies modernes servent à améliorer la gestion sans remplacer systématiquement les services essentiels par la seule logique du profit.

    1. Ci-dessus, vous pouvez lire les explications emberlificotées que nous ressortirons ceux qui feront tout pour que ne soit pas dégraissé le mammouth. Typique.

      Infoutu d’expliquer pourquoi, en 1921, ça marchait (les petites lignes de trains étaient beaucoup, beaucoup plus nombreuses et desservaient la campagne, pour ne citer qu’un exemple parmi des douzaines), sans technologies avancées, et pourquoi maintenant, c’est la grosse merde (avec GPS, IA et internet !), on se contentera de brailler « absolutisme libéral » voire « injustice territoriale » (cette barre de rire !) en tremblant à l’idée qu’enfin, l’État revienne dans son périmètre minimal régalien.

      Ty pi que !

    2. Grosminet

      « Les entreprises privées ne se ruent pas pour combler ce manque, car le profit est moindre »
      C’est très logique, vu que les prix des services de santé sont réglementés… Si vous voulez des toubibs à la campagne, il faut les payer le prix qu’ils demandent, tout simplement. C’est pourtant simple à comprendre.

      1. breizh

        et il ne faut pas les faire ch.er avec des contraintes administratives inutiles.
        Beaucoup de médecins ne veulent plus être en libéral à cause de la sécu, des ARS… et de leurs carcans, subir le conseil de l’ordre…
        Ils se trouvent que c’est d’abord dans les campagnes que cela se voit du fait d’une moindre densité, mais c’est partout pareil ailleurs.
        Dans certains grandes villes (Paris), trouver un généraliste ou un spécialiste qui accepte de nouveaux patients devient compliqué.
        Donc que les politiques et les administratifs arrêtent le harcèlement des médecins et ceux-ci se réinstalleront là où il y a de la demande.

        1. bob razovski

          Tout simplement. C’est le poids de l’état qui a fait disparaitre les médecins. Et comme tu dis, les villes ne sont pas épargnées, sauf que ça se voit moins… mais c’est temporaire.
          Alors que la patientèle est toujours là, et bien là, que ce soit à la campagne ou à la ville.

            1. bob razovski

              Je ne pense pas, puisque ceux qui arrêtent ne sont pas remplacés. Au pire, le nombre de médecins serait identique. Là, il décline.

              1. Stéphane B

                Le numerus clausus est en vigueur depuis près de 50 ans.
                Le nombre de médecins n’a pas augmenté alors que la population a pris + 15 millions.

                Des médecins voudraient bien exercer en zone rurale pour le confort de vie, mais les contraintes les en dissuadent (être seul pour une population de plus en plus grande et bonne avec un grand C notamment)

      2. sam player

        J’allais le dire
        Et je rajouterai que faire le choix de vivre loin de la civilisation ça a certes des avantages mais aussi des inconvénients qu’il faut assumer et mettre la main à la poche

        Ca me rappelle I’exigence de la fibre dans les campagnes : on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre

        La péréquation ça va un moment

    3. bob razovski

      « absence de régulation pour inciter le privé à investir  »
      J’aime cette formule polie pour indiquer que l’état doit tordre le bras aux récalcitrants.
      Il n’y pas d’absence de régulation, y’en a trop, beaucoup trop.
      C’est Keynes puissance 2.
      Vous n’avez toujours pas compris que ce n’est pas en tordant le bras des gens qu’on obtient le meilleur d’eux mêmes ? Au mieux, on obtient des bras tordus, au pire, des bras cassés.

    4. Minou

      Si l’état arrêtait de règlementer et taxer tout azimut les français auraient aussi envie de bosser.
      J’ai un copain médecin qui travaille une journée de moins par semaine pour payer moins d’impôts… Des gens soignés en moins…

    5. sam player

      “ Avec la réduction des structures publiques et l’absence de régulation pour inciter le privé à investir…”

      Elle est cocasse celle là 😀 …vite une loi !

  11. Le Gnôme

    Nicolas Doze n’est pas franchement optimiste dans ses chroniques de ce matin. Il a raison, nous finirons sous la tutelle du FMI ou tout autre organisme chargé de nettoyer le foutoir. Et là, les grèves ou autres moyens de pression seront parfaitement inutiles. Nous aurons perdu notre indépendance, quoique j’ai dans l’idée que c’est déjà fait.

    1. Mitch

      Les valeurs européennes se sont pris une claque sur les marchés ces derniers jours. Ordre est donné par de grandes banques US se sortir le pognon d’Europe. L’€ a dévissé vs le $.

      Pendant ce temps aux US, Elon et son pote Ramaswamy vont être à la tête d’un ministère dont le but va être de dégraisser le Mammouth.

      La méthode? ils vont publier une liste des dépenses inutiles.

      Tu m’étonnes que nos fins limiers locaux étaient terrorisés par l’arrivée de Trump au pouvoir. Pendant que les US cherchent à réduire les coûts et les impôts, ici les branleurs sont à la recherche de salauds de riches à €4000/mois à voler.

      C’est mort. Vivement que le FMI arrive et fasse le ménage. Le cirque a assez duré

      1. Minou

        Je doute que le FMI fasse réellement le ménage. Mettre le pays en coupes réglées ça j’en doute pas, mais pour continuer d’arroser les copains…

  12. Gerldam

    Le pire, c’est que, lorsque des gens du dehors (FMI, UE ou Troïka) vont être contrants d’agir, la hache sera sans la moindre distinction: on coupera autant dans la justice qui est un parent pauvre que dans la collectivités locales ou là, on peut y aller joyeusement à la tronçonneuse.
    Alors qu’il faudrait du scalpel dans un cas, de la hache dans l’autre et de la tronçonneuse de bucheron canadien dans la dernière.

  13. Plutarque

    Même Le Figaro s’émeut de la création du DOGE…
    https:/ /www.lefigaro.fr/international/trump-nomme-elon-musk-a-la-tete-d-un-ministere-de-l-efficacite-gouvernementale-20241113
    Les réactions à l’article sont édifiantes : 50% admiratifs, 50% de « ça marchera jamais »…

  14. CPB33

    et voilà comment le fdp(saurien) soros infiltre tout : pgibertie.com/2024/11/13/conflit-dinteret-a-larcom-lepouse-du-directeur-general-dirige-une-association-pro-migrations-financee-par-soros-propagande-sans-limite-sur-le-sevice-public/

  15. Higgins

    Excellente vidéo de Rémi à propos de l’élection de Donald, une manière intelligente de remettre l’église au milieu du village. Ça laisse loin derrière les plumitifs officiels : https:/ /youtu.be/EufzN7t-qNg?si=PendGrLcHGaCyR1I

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