Tout en se gardant bien de le recopier, le monde entier nous envie notre système de sécurité sociale français. Mais si. C’est en tout cas ce qui nous est dit et seriné depuis des années. La réalité est cependant plus contrastée et ces colonnes se font parfois l’écho de ces petites bizarreries qui font tout le charme de ce système collectiviste qui ne s’écroule pas du tout sous son propre poids.
Prenons par exemple ces intéressants cas de personnes handicapées de façon définitive dont on demande pourtant, régulièrement, de passer des visites de contrôle pour s’assurer que leur condition n’a pas évolué. Certes, tant les miracles que les abus existent : rien de tel qu’une petite vérification de temps en temps pour garantir qu’un membre qui n’a jamais poussé n’est pas subitement apparu – et, symétriquement, que ce qui était déclaré comme une maladie de longue durée ne le soit plus après un passage à Lourdes.
Cependant, nous sommes en France et ces administrations, pointilleuses avec leurs assujettis, n’ont plus depuis longtemps le caractère irréprochable que nos aïeuls pouvaient leur trouver dans un élan de naïveté ou d’optimisme qui a depuis longtemps disparu avec nos générations sottement matérialistes.
Il suffit qu’un dossier « s’égare » – locution pratique pour mal camoufler qu’un incompétent n’aura pas fait son travail – ou, plus rare mais plus symptomatique, qu’une cyberattaque survienne pour transformer ce qui est déjà une péniblerie passablement superfétatoire en parcours du combattant administratif. C’est le cas récent qui touche Léa Ligny, confrontée à un déménagement au moment où son département de départ, la Seine-Maritime, a subi une attaque informatique : dossier perdu, et voilà notre assurée dans un pétrin d’autant plus compact qu’il n’a en réalité aucune raison d’exister.
La jeune femme est en effet amputée de la jambe droite – qui ne risque pas de repousser spontanément – et d’une condition cardiaque de naissance, là aussi sans rémission possible. Dès lors, dossier ou pas, il ne devrait pas y avoir le moindre problème.
Nous sommes en France et tout ne se termine pas toujours par des chansons, au contraire : alors qu’en Seine-Maritime, elle était considérée handicapée à 100%, son passage dans l’Eure la fait passer à handicapée entre 50 et 80%, ce qui lui impose de trouver un travail et permet à l’organisme de s’affranchir de tout versement d’aides auxquelles l’assurée avait pourtant droit jusqu’à présent.
Emballement bureaucratique, incompétence, foutage de gueule, volonté de faire des économies mesquines ou mélange de ces différentes options, tout est possible et confirmé par la tendance générale que l’actualité livre parfois, dans un soubresaut de lucidité : on apprend ainsi que le Ministère de la Santé, cherchant à faire des économies, entend dorénavant restreindre la délivrance de pansements.
La collision de cette information avec les cas illustrés précédemment impose de se demander quelle serait l’économie réalisée si l’on s’affranchissait par exemple de demander des visites médicales de contrôles pour les handicapés « définitifs » comme les exemples précédents. Cette volonté affichée d’économie, qui serait louable dans un gouvernement bien organisé, prend avec ce gouvernement de solides branquignols les atours d’une diversion pour camoufler des problèmes d’approvisionnements divers, dont les pansements seraient les derniers avatars (après certains médicaments).
Certains manuels de survie vont devoir être quelque peu remaniés si, d’aventure, les sparadraps et la gaze devaient devenir rares dans l’Hexagone. Voilà qui présage d’une préparation particulièrement tendue à la prochaine catastrophe nationale.
Décidément, ce système que le monde entier nous aurait envié, un jour, ne semble plus que l’ombre de lui-même : se dégradant de plus en plus vite, il ne remplit même plus le minimum qu’on serait en droit d’attendre d’un pays jadis riche, en atteste le temps de passage aux urgences qui continue de grimper ; maintenant, il faut trois heures en moyenne pour être pris en charge.
Les causes profondes sont connues, mais ne vous inquiétez pas : elles ne seront pas gérées.
Ce système met des barrières et des contrôles sur des choses qui ne devraient pas en nécessiter, n’en met pas là où on sait pourtant pertinemment qu’ils sont nécessaires. On se retrouve ainsi avec des millions « d’assurés sociaux » en trop, qui correspondent à des gens décédés depuis longtemps, ou des personnes qui n’ont en réalité aucun droit mais qui bénéficient des largesses de la République et des trous, béants, des systèmes de contrôles et d’un laxisme maintenant institutionnalisé.
Parallèlement, on continue d’enfouir les honnêtes cotisants, les citoyens lambdas, sous des procédures et des cerfas, des demandes de paperasserie et de démarches aussi complexes que confuses, et on ne fait même pas le ménage nécessaire dans les données et les dossiers qui le méritent. Cette marée de formulaires et de procédures se retrouve à tous les étages des systèmes sociaux, dans toutes les strates des services publics, rendant impossible toute responsabilisation et irréaliste toute démarche individuelle des personnels concernés qui, incapables de couper dans l’obésité administrative, finissent par laisser les services publics se dégrader (transformant par exemple les urgences en véritables hospices improvisés).
Obèse et centralisé, le monstre froid n’a plus qu’un rapport lointain avec sa mission initiale, à savoir fournir une couverture assurantielle et des services de soins pour les cotisants. Les avanies qu’il fait subir aux handicapés lourds sont une parfaite illustration de ce système devenu complètement fou au sens premier, c’est-à-dire échappant à la raison : il n’existe plus que pour lui-même, broyant ceux qui s’y opposent et méprisant ceux qui doivent le subir.
La restauration, dans un pays appauvri par le socialisme…
« Les restaurants de plus en plus nombreux à fermer, faute de clients et de marges suffisantes : « Il y a toute une génération qui arrête »
Les défaillances ont atteint, dans ce secteur, un niveau historiquement élevé. Les clients sont moins nombreux, détournés notamment par la hausse des prix à la carte. »
lemonde.fr/economie/article/2025/03/24/dans-les-restaurants-hausse-des-defaillances-et-crise-de-confiance-chez-les-clients_6585333_3234.html
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« Alors que le nombre d’entreprises entrées dans des procédures collectives en France a atteint, en 2024, son plus haut niveau depuis quinze ans, l’hôtellerie-restauration est encore plus touchée que les autres secteurs, d’après les statistiques de la Banque de France.
En janvier, le nombre de défaillances était supérieur de 17 % à la moyenne constatée entre 2010 et 2019 dans ce secteur.
Selon la dernière édition de l’Observatoire de la Banque populaire Caisse d’épargne, publiée en janvier, 2 % des emplois – soit environ 25 000 – sont menacés.
En moyenne, chaque restaurant a enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 1 % à 2 % en 2024, avec des grosses variations d’un établissement à un autre. Surtout, les taux de marge ont fondu.
« Il y a un décrochage. Ceux qui résistent, ce sont, d’un côté, ceux qui sont dans des zones touristiques, qui attirent des étrangers, avec des prix plutôt élevés.
Et de l’autre, ceux qui proposent des prix très bas, notamment en faisant du volume. Entre les deux, il y a une masse de restaurants qui trinquent.
Dans les grandes villes, les fermetures se multiplient ».
« Certains ont été artificiellement protégés pendant les années qui ont suivi la pandémie de Covid-19, grâce au système d’aides. Ils se font aujourd’hui rattraper, et les plus faibles ferment » »
(…)
« Parallèlement, les restaurateurs font face, depuis deux ans, à une explosion de leurs charges (énergie, matières premières…), « qu’ils sont loin d’avoir répercutée intégralement dans leurs prix à la carte ».
Ils ont aussi augmenté les salaires de leurs employés, en raison de la mise en place de nouvelles grilles dans la profession, accordées pour tenter de résoudre le problème d’attractivité dans ce secteur.
A tout cela s’ajoute le remboursement des prêts octroyés par l’Etat pendant la pandémie de Covid-19, qui met certains restaurants sous pression. « De nombreux établissements n’ont pas bien géré leur PGE[prêt garanti par l’Etat] et se retrouvent en grosse difficulté aujourd’hui, à l’heure de rembourser les mensualités ». »
« de nombreux établissement n’ont pas bien géré le PGE » : ben voyons : ils avaient décidé de fermer deux mois pour le plaisir ???
+1
La journalope de service, qui s’appelle Jessica Gourdon, a bien fait son travail…
La voiture, c’est dangereux et ça pollue ! Privilégiez les transports en commun ! 😀
« La femme poussée sur les rails du RER B est décédée, le suspect avait fugué d’un hôpital psychiatrique
Grièvement blessée lundi en gare de Massy-Palaiseau (Essonne), la femme de 31 ans projetée sous le RER B lundi dernier est décédée des suites de ses blessures. L’auteur présumé des faits était connu pour des troubles psychiatriques. »
leparisien.fr/essonne-91/la-femme-poussee-sur-les-rails-du-rer-b-est-decedee-le-suspect-avait-fugue-dun-hopital-psychiatrique-27-03-2025-R7HCNTJPVRFJNCCUB4SM5OWSRM.php
« Il apparaît que le jeune homme, connu pour des troubles mentaux, s’était enfui d’un centre de soins pour malades psychiatriques le 1er mars, comme l’avait révélé Actu17.
Une fugue qui pose une nouvelle fois la question de la prise en charge des malades psychiatriques, dans un secteur en grande difficulté en termes de moyens. »
Abavalà, encore le mankdemoyens ! 😕
De pauvres vieux souffrent d’addiction à chatGPT ! Si vous connaissez des cas, n’hésitez pas à les signaler à SG Solutions ! 😀
« Ils parlent à ChatGPT tous les jours, et voilà ce qui leur arrive… »
futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-ils-parlent-chatgpt-tous-jours-voila-ce-leur-arrive-120680/
En ce qui me concerne ils ne veulent plus de moi, ils en ont marre que je plante leur système… 😆
Cela dit je ne trouve pas un rat au niveau de nos conversations sur des sujets qui sortent de l’ordinaire. 😉
Ah, tu t’es reconnu ?
Excellent : Charles est survitaminé, on croirait presque DME ! 😆
Charles Sannat : « Jusqu’où la dette française va plonger ? » (TV Finance)
youtu.be/aKs4RzhTZIk
Tiens puisque tu parles de DME, excellent interview du Pr Raoult :
https:/ /www.youtube.com/watch?v=gVdb7WBMhsw
DME?
« Drawn My Economy », un youtubeur célèbre pour ses colères et ses hurlements d’indignation. Pénible aussi pour ça.
youtube.com/watch?v=f3T-t8Bigco
Merci
facebook.com/share/r/1HYZbWF7sM/
Manuel de survie ou comment survivre à Emmanuel ?
Les b…., comptez-vous : bfmtv.com/economie/entreprises/energie/photovoltaique-le-prix-de-revente-de-l-electricite-des-particuliers-divise-par-trois-par-le-gouvernement_AD-202503270477.html
sans blague… c’est toutefois plutôt une bonne mesure.
Ça doit l’emmerder de voir tant de miel et de sucre couler si facilement dans ce pays !!! Ce n’est pas comme si la situation économique était catastrophique !!!
« la France a peur ! »
pgibertie.com/2025/03/27/le-retour-de-la-grande-peur-met-en-evidence-la-disparition-du-journalisme-en-france/
L’article est léger et il enfonce une porte ouverte, en tout cas pour les lecteurs de ce blog.