Éoliennes Orsted vs. Tractor Supply : subventions à pertes vs. profits sans subventions

Un article de Henry Bonner

L’action d’Orsted, le groupe d’éoliennes sous contrôle du gouvernement danois, baisse depuis 5 ans à la Bourse. Dernièrement, l’annonce de l’abandon d’un projet d’éoliennes à proximité de Grande-Bretagne montre l’ampleur des déceptions dans le secteur. En pratique, les projets dépendent d’aides et directives de la part des gouvernements, en raison du manque de rentabilité en l’absence de soutiens.

Comme le montrent les coupures de courant en Espagne et au Portugal, les renouvelables introduisent des incertitudes et accroissent les coûts pour les ménages et les entreprises – et ce même malgré une hausse de production d’électricité dans l’ensemble !

Selon le groupe d’étude du MIWI, à cause de leur intermittence, les coûts des renouvelables créent en réalité une hausse du coût du prix de l’électricité pour les ménages lors de la conversion du réseau d’un pays aux renouvelables. Par exemple, le Danemark produit de l’électricité en majorité grâce aux éoliennes, et le coût de l’électricité dépasse de loin la moyenne dans le monde.

Le graphique ci-dessous du Fraser Institute montre plusieurs dizaines de pays selon les prix d’électricité (axe vertical) et la part de renouvelables dans la production (axe horizontal). On y voit une nette corrélation entre la conversion d’un pays aux renouvelables et les hausses de coût de l’électricité. Le Danemark génère dans le monde le plus d’électricité via les renouvelables – avec 60 % via l’éolien, mais les ménages et les entreprises paient aussi le plus cher pour l’accès à cette électricité !

Les pays avec les coûts les plus faibles de l’électricité, comme la Chine ou l’Inde, ont aussi le moins de renouvelables en part de la production.

Une étude de la part du groupe Beyond Fossil Fuels, un think-tank pour la lutte contre les émissions de carbone, met aussi en avant le problème de l’adaptation du réseau : les parcs d’éoliennes et de solaire renouvelables produisent à perte une partie du temps, en raison de l’excès de courant sur le réseau. Selon le rapport de ce mois-ci de ce think-tank, sept pays européens – dont la France, le Royaume-Uni, et l’Allemagne – ont dépensé 7,2 milliards d’euros en 2024 pour la compensation des producteurs d’électricité éolienne et solaire pour les périodes de mise à l’arrêt des parcs !

Les gouvernements et distributeurs d’électricité paient donc les producteurs en raison du manque de demande pour le courant !

Le graphique ci-dessous, issu du même rapport, montre le maximum de pénétration de l’éolien et du solaire sur les réseaux d’électricité, par pays. Comme on peut le voir, la plupart des pays atteignent par moments des niveaux de pénétration de plus de 70 %. Le Portugal atteint même, sur au moins une période dans l’étude, 100 % de génération d’électricité via les renouvelables. Or, la part de renouvelables sur la péninsule fait partie des raisons – malgré le manque d’explications pour le moment – des coupures de courant depuis fin avril.

Les groupes comme Beyond Fossil Fuels, favorables à la conversion aux renouvelables, présentent leur solution : davantage de dépenses pour l’adaptation du réseau, pardi !

Une poignée de pays mettent déjà en place des projets d’investissement de grande ampleur en raison des besoins pour le raccordement de renouvelables.

Le graphique ci-dessous montre les investissements de réseaux du continent en proportion des revenus des opérateurs, en 2023.

Pour des pays comme le Portugal (REN), la Grèce (AMIE), la Lituanie (Litgrid), et l’Estonie (Elering), les investissements dans le réseau – à cause des renouvelables – dépassent de loin les revenus des opérateurs du réseau.

Les gouvernements distribuent des milliards d’euros aux producteurs en compensation pour la mise à l’arrêt des parcs – en période de surproduction.

De plus, le raccordement de davantage de renouvelables demande des dizaines de milliards d’euros d’investissements par les réseaux, l’une des raisons des hausses de coûts pour les ménages et les entreprises.

Profits sans subventions : l’exemple de Tractor Supply

A contrario d’installateurs d’éoliennes comme Orsted, d’autres types d’entreprises génèrent, elles, de la richesse sans recourir aux subventions.

Par exemple, la chaîne américaine de produits à l’agriculture et à la construction, Tractor Supply – fondée en 1938 – fait un gain de plus de 19.000 % – soit 190 fois votre mise – depuis son introduction en Bourse, en 1994.

Un de mes cousins travaille comme vendeur dans un supermarché de Tractor Supply dans la campagne en Virginie. “Ils sont très forts pour choisir les endroits pour le placement des magasins”, affirme-t-il.

Selon les analyses au sujet de l’entreprise, les performances du groupe viennent du savoir-faire des gérants dans l’emplacement des magasins, et les types de produits en vente.

L’un des outils des gérants pour la prise de décisions provient du programme de fidélité, qui permet la constitution de profils de clients, et ainsi la mise au point de bases de données sur les comportements des consommateurs au fil du temps. À fin 2024, le système compte plus de 37 millions de membres. Le suivi de comportements de clients donne aux gérants plus de perspective sur les causes et tendances à l’origine de changements dans la fréquentation des magasins, ou la taille des paniers d’achat.

Dans sa feuille de route pour les 5 prochaines années, Tractor Supply annonce davantage d’initiatives pour l’adaptation de l’offre de produits – dans les rayons de chacun des magasins – en fonction des types de clients dans une zone en particulier. Grâce à la force du modèle, le groupe continue les ouvertures de magasins à un rythme élevé.

Le bilan 2024 rapporte ainsi :

“En 2025, l’entreprise anticipe d’ouvrir 90 nouveaux magasins Tractor Supply, et environ 10 magasins Petsense by Tractor Supply [des produits pour les animaux domestiques]. L’entreprise augmente la gamme de ses produits, et vise à présent des créneaux de marché [total addressable market] d’une taille de 225 milliards $, contre 180 $ milliards précédemment, et son objectif d’empreinte globale à 3.200 magasins, soit une hausse de 200.”

L’entreprise compte un total de 2.270 magasins à septembre 2024, et vise ainsi près de 2.400 magasins à fin 2025.

Le bilan donne plus de détails sur l’évolution des activités depuis 5 ans :

“Depuis que nous avons lancé notre stratégie nommée Life Out Here en octobre 2020, l’entreprise a fait des modifications à l’organisation des rayons d’environ 50 % de ses magasins, et créé 550 centres pour les produits de jardinage, ajouté environ 22 millions de membres à son club de fidélité Neighbor’s Club, augmenté les ventes par Internet de 340 %, et ouvert 13 nouveaux centres de distribution.”

En somme, l’efficacité et le savoir-faire dans la vente de produits aux agriculteurs ou aux ménages permet l’expansion des activités au fil du temps.

D’un côté, des acteurs comme Orsted au Danemark dépendent de subventions et l’installation d’éoliennes dans un pays crée en réalité une hausse des prix de l’électricité. De l’autre, à l’inverse, des groupes comme Tractor Supply offrent un service de valeur aux consommateurs et génèrent en conséquence beaucoup de retours pour les actionnaires.

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Commentaires5

  1. Aristarkke

    Pour jauger convenablement le coût de l’électricité, il faut mettre en regard le revenu moyen par ménage ou individu. Le Danemark ne passe pas pour un pays économiquement faible et il existe probablement une relation entre ces deux données.

  2. AHURI

    Ici , vous prêchez les convertis . Ceux qui ont besoin de l’être ( convertis ) ne le sont pas ( ici ) .
    Sur SELECTRA , l’Allemagne est cité comme le pays le plus cher du monde à l’exception unique des Bermudes , et l’Europe comme la zone la plus chère ( où la France ne se défend pas trop mal avec un prix moitié celui du voisin Teuton ) .
    Ni oubli ni pardon pour ceux qui ont entravé le nucléaire vrounzais

    1. Vieux rat

      Qui a flingué le nucléaire en Allemagne et encouragé les conneries escrolos ?

      Les « grünen », le parti vert fondé en 1980. Autrement dit, largement les cons de boomers d’après-guerre. CQFD ! 😉

      1. Vieux rat

        Quant au nucléaire français, les ennemies passées par le pouvoir sont Dominique Voynet, 66 ans, ou encore Corinne Lepage, 74 ans.

        Bref, des boomeuses. CQFD ! 😀

        1. AHURI

          Ouais ouais ça aurait été super si les gén XYZBT++++ avaient relevé le niveau , hélas hélas , c’est descendu du trottoir au caniveau , veau un jour …

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