Un article de Henry Bonner
Dans le capitalisme de connivence, certaines entreprises tirent profit de leurs bonnes relations avec le gouvernement : elles obtiennent des protections contre la concurrence, des subventions, ou des sources de financements.
Les lois contre la « fast-fashion » – la vente de vêtements à rabais – montre une facette de ce capitalisme de connivence : les élus votent des taxes contre ce secteur au prétexte de la protection de la planète ; en réalité, ces taxes créent des protections pour une industrie contre sa concurrence à l’étranger. Les consommateurs perdent du pouvoir d’achat et l’accès à des produits.
Tout comme les tarifs de M. Trump, ils visent les produits d’importation aux dépens du consommateur.
L’une des rapporteurs de la loi contre Shein et Temu met en avant les justifications pour les mesures contre la concurrence des groupes français – comme Décathlon ou Kiabi. Elle affirme que “nous voulons préserver la mode accessible mais enracinée qui emploie en France…”
En guise de justification pour le ciblage de plateformes chinoises pour des taxes, les élus créent une catégorie de “mode ultra-express.” En pratique, le gouvernement choisit à l’arbitraire les cibles pour la taxe. Il explique même les intentions de la loi : la protection de l’industrie du pays contre la concurrence.
Un porte-parole explique : « L’objectif […] est de cibler spécifiquement les nouveaux entrants […] et non les acteurs traditionnels proposant des vêtements d’entrée de gamme. »
Le site Reporterre résume ainsi : “La désignation “mode ultra express”] demeure donc volontairement vague : elle s’appuiera sur des critères fixés par décret — donc par l’exécutif — tels que la largeur de la gamme de vêtements proposée aux clients et la faible incitation à réparer.”
La règlementation crée des formes de privilèges pour des acteurs dans l’économie, aux dépens de tous.
De plus, les élus votent une interdiction de la publicité des marques de “fast-fashion.” L’interdiction de cette publicité et d’autres types de mesures créent ainsi des rentes pour les entreprises établies.
Dans les cigarettes par exemple, l’interdiction de la publicité fait partie des protections contre l’émergence de nouvelles marques. Ainsi, les vendeurs de cigarettes génèrent les marges les plus élevées (32 % en 2024) du marché-actions américain !
Même sans promotions, les ventes de cigarettes grimpent au fil du temps. Le blocage de la concurrence crée des rentes pour des entreprises, sans impact sur la demande pour les produits dans la réalité.
Renouvelables : hausse de capacités sans demande
Les garanties de rachat du courant mènent à une accélération dans l’installation de renouvelables, en particulier le solaire.
Pourtant, comme le révèlent les chiffres de l’opérateur du réseau, l’installation de plus de panneaux a peu d’impact sur la part du solaire dans la consommation.
Les médias annoncent ainsi un succès pour la lutte contre les émissions de carbone : en 2024, les renouvelables produisent le tiers de l’électricité du pays ! En réalité, la hausse de production des renouvelables vient en quasi-totalité de l’hydraulique (les barrages). En effet, la hausse des niveaux d’eau dans les fleuves et réservoirs entraîne un rebond de la production de courant.
À l’inverse, la contribution du solaire et l’éolien à la consommation fait du surplace depuis au moins 2 ans, malgré une explosion des capacités de production sur la période.
En effet, les capacités de production d’électricité – de l’éolien et du solaire – grimpent en flèche. Le rapport de l’opérateur du réseau d’électricité pour 2024 montre une accélération dans l’installation de renouvelables, en particulier le solaire. Entre 2010 et 2020, les raccordements de l’éolien et du solaire – en capacités de génération – atteignent entre 1.500 et 2.500 MW par an. En 2021, ils atteignent environ 4.000 MW. En 2024, ils dépassent 6.500 MW.
En somme, les raccordements de renouvelables au réseau grimpent en flèche. En théorie, ils devraient donc fournir plus de courant aux consommateurs.
En réalité, la contribution à la consommation de l’éolien (bleu foncé) et du solaire (orange) montrent peu de signes d’évolution depuis janvier 2022. La hausse de contribution des renouvelables tient en totalité de l’hydraulique (bleu clair ci-dessous).
La France branche de plus en plus d’éoliennes et de panneaux au réseau. Pourtant, l’éolien et le solaire ne montrent quasiment pas de hausse en termes de contribution à la consommation. En somme, le réseau achète de plus en plus de courant aux parcs de panneaux et éoliennes, malgré un manque de demande !
Plus de bornes de recharge sans demande des consommateurs
On observe la même chose dans la conversion du parc automobile aux voitures électriques, aved des mesures qui mènent au gâchis : les politiciens incitent les constructeurs automobiles à la production de voitures électriques malgré le manque de demande. Ils poussent aussi à l’installation de davantage de bornes de recharge.
Comme l’explique L’Energeek, le gouvernement veut 400.000 bornes de recharge à 2030 – plus du double du nombre actuel – dont 50.000 bornes rapides. Dans la poursuite de cet objectif, ils mettent en place des contraintes réglementaires. Par exemple, les propriétaires d’espaces de parkings de plus de 20 places doivent mettre à disposition des bornes de recharge.
Or, avec une recharge par jour en moyenne, le pays a déjà trop de bornes par rapport au nombre de voitures électriques !
Les installateurs de bornes de recharge – via une association de lobbying, Charge France – demandent plus d’incitations et d’obligations en faveur des voitures électriques.
Le bilan est cruel :
– l’installation de plus de bornes de recharge entraîne des pertes en raison du manque d’utilisateurs.
– les hausses de capacités dans le solaire créent du gâchis d’électricité.
– les taxes et restrictions contre la fast-fashion créent des rentes pour des acteurs dans l’économie, aux dépens du pouvoir d’achat de millions de consommateurs.
Dans tous ces cas, le climat sert de prétexte pour un énorme gâchis d’investissements, et favorise le capitalisme de connivence.
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« Dans les cigarettes par exemple, l’interdiction de la publicité fait partie des protections contre l’émergence de nouvelles marques »
Elle est loin l’époque des Mac Laren Marlboro et des Lotus John Player Special…
Le sujet est loin de provoquer l’enthousiasme suscité par la magie , le sérieux , ça eut payé .
Accessoirement , je note que Shein vient d’embaucher Don Castaner qui ne manque pourtant pas de sinécures , ils vont sans doute pouvoir gratter quelque chose .
C’est à ce sujet que le Mignon a été bousculé l’autre soir par un journaleux.
Une référence, Major, svp !
Flop Joene bousculé par un journaleux, c’est un scoop !
https:/ /youtu.be/KO5RIXYmJpo
ou l’on entend la sainte parole :
https:/ /youtu.be/Ims9itWPBOQ
Sacrément courageux, le journaliste! Je pensais qu’il n’en existait plus, des comme lui.