Un article de Henry Bonner
Les objectifs des dirigeants politiques sur le climat viennent à la fois d’écologistes bien sûr et aussi d’entreprises à la recherche de rentes.
Depuis 2 ans environ, les constructeurs de voitures rencontrent des difficultés, en partie à cause des voitures électriques. L’un des signes de difficultés vient de la chute de valeur des voitures d’occasion. Le graphique ci-dessous d’une présentation de l’Avere, un lobby automobile, montre l’évolution de la valeur des voitures, par types ; la valeur des voitures électriques (vert) chute à moins de 55 % du prix d’achat à neuf (en comprenant les primes), après 5 ans. Le thermique (rouge) conserve le plus de valeur.
L’Union Européenne accorde du répit sur les quotas d’émissions et amendes, jusqu’en 2027. Le tout-électrique crée des pertes pour les constructeurs du continent. De plus, la concurrence, en particulier de Chine, prend de l’avance.
Xiaomi, le groupe de smartphones, vend aussi des voitures électriques depuis 2021. Après 4 ans d’activité, il approche de la rentabilité. Les revenus grimpent au rythme de 30 % par an, au dernier trimestre.
XPeng, un constructeur de voitures électriques, approche aussi de la rentabilité. Vous voyez ci-dessous le résultat net par trimestre.
Un autre, le groupe Leapmotor fait même un bénéfice de 4 millions de dollars au dernier trimestre. Stellantis, la maison-mère de Fiat et Peugeot-Citroën, détient 21 % du capital du constructeur en raison d’un investissement de 1,5 milliard d’euros sous Carlos Tavares.
Bref, les groupes chinois gagnent des parts de marché grâce aux avantages sur les prix de vente.
Comme le montrent les données du groupe BBVA dans le tableau ci-dessous, les constructeurs chinois font beaucoup de marge sur le continent – à l’inverse des groupes européens.
Les prix de vente en Europe atteignent dans beaucoup de cas le double, voire quasiment le triple, par rapport aux prix de vente des modèles en Chine !
Face aux constructeurs chinois, même Tesla connaît des revers : après une envolée des ventes après les déconfinements et la mise en place de subventions pour l’électrique autour du monde, malgré tout, les bénéfices baissent au fil des trimestres. Les bénéfices annuels (au sens de l’EBITDA) atteignent 11 milliards de dollars pour les 12 derniers mois, contre 16 milliards de dollars en 2023.
Les réussites de groupes comme Xiaomi, Xping, et Leapmotor signalent un problème de concurrence pour Tesla, comme pour les constructeurs du continent.
Les promesses de bénéfices de la conversion au tout-électrique cèdent à la réalité : des pertes, et un recul des ventes.
Mercedes : remise en cause du tout-électrique
Chez Mercedes-Benz, la baisse du titre atteint 8 % sur un an.
Depuis 2 ans en revanche, le groupe remet en cause ses objectifs. Les ventes de voitures électriques baissent en 2024 par rapport à 2023 (source).
Comme le montre le bilan de mi-2025, le groupe perd encore des ventes de voitures électriques.
Les ventes baissent de 6 % pour tous les types de voitures au cours du semestre. Dans les voitures électriques, les ventes baissent de 19 %.
Face à ces déceptions, le PDG de Mercedes, Ola Kaellenius, explique dans un média allemand :
“Nous avons besoin de faire face à la réalité [sur l’électrique]. Sinon, nous allons droit dans le mur.”
Il demande la révocation de l’interdiction de voitures à moteurs en 2035, et le retrait des objectifs arbitraires pour les 10 prochaines années.
Pourtant, Mercedes fait partie des raisons de la mise en place de ces quotas : en 2021, le constructeur signait en effet une déclaration des Nations Unies en faveur d’une élimination des voitures thermiques partout dans le monde, avant 2040 ! Sa stratégie pour 2030 comprend la conversion à 100 % de voitures électriques et l’utilisation de renouvelables pour 70 % de l’énergie dans la construction.
Les constructeurs comme Mercedes font partie des causes de la mise en place de ces objectifs. Ils cherchent des rentes et des protections.
Les pertes, et la peur des avancées de la concurrence, entraînent ainsi un changement de mentalités chez les PDG du secteur.
Placements à contre-courant : supermarchés en Pologne
Vous le remarquerez : les initiatives des dirigeants politiques finissent en échecs et gâchis. La conversion au tout-électrique, tout comme la bulle de l’hydrogène ou les renouvelables, entraîne des hausses de coûts pour les consommateurs. Les entreprises font des pertes, ou dépendent de subventions et garanties.
Mon approche à l’investissement, avec l’aide d’une poignée d’experts dans mes contacts, vise les entreprises à l’origine de croissance et de bénéfices sans besoin de subventions ni de beaucoup de dette.
L’un des placements, dans mon cercle pour les abonnés, concerne une chaîne de supermarchés en Pologne.
Vous verrez ci-dessous la hausse du PIB par habitant en Pologne, une explosion depuis 1990.
La chaîne de supermarchés dans le portefeuille affiche de même une hausse de revenus au fil des ans, grâce à l’ouverture de plus de magasins et grâce aux hausses de pouvoir d’achat des consommateurs.
Je vous en donnerai quelques détails dans une présentation à propos de mon cercle d’abonnement. Je vous enverrai aussi les 2 métaux précieux que nous conseillons d’acheter, et comment vous y prendre.
Si les projets de l’UE se concrétisent, on va avoir mal au fondement. On parle de taxe exorbitantes sur les véhicules de plus de dix ans visant et le poids et l’âge, du retour masqué des ZFE et de quelques autres joyeusetés de même acabit.
Ils veulent des gens pauvres, malades et dépendants. Or la pauvreté est incompatible avec les objectifs climatiques et la réduction de la pollution. Ils extermineront les pauvres pour sauver le climat.
Et comme tout le monde sera pauvre…
@ Higgins 6 septembre 2025, 11 h 44 min
L’échéance 2035 va faire pschiit.
Le 1er graphique montre la perte de valeur des véhicules d’occasion jusqu’à 60 mois suivant leur source d’énergie
C’est sans compter les hausses de valeurs des véhicules thermiques de plus de 10 ans voire 20 ans, les prix ont doublé en 3 ans pour certains (depuis 2022)
Une bagnole qui roule vaut 1600€ minimum même avec un CT avec contrevisite
Pour moi, Sam, point de salut hors ma 206S16 de 1999! Les plastiques claquent, les caoutchoucs « rétrécissent », notamment celui du pare-brise, but I keep smiling, in spite of all. Tant que son fantastique moteur tourne, elle et moi ne faisons qu’un!