Vers une « droitisation » des pays européens ?

Si la France s’enfonce de plus en plus dans la crise politique et dans le biscornu l’inconnu, cela n’empêche pas d’autres pays de faire récemment des choix électoraux beaucoup plus clairs.

Le 4 octobre dernier se tenaient des élections législatives en République tchèque et le résultat n’a guère plu aux élites bruxelloises.

En effet, le gagnant est le parti populiste ANO, dirigé par le milliardaire Andrej Babis. C’est un parti initialement issus du centre et qui, en République tchèque, avait récupéré l’électorat du centre gauche et qui s’était assez logiquement joint au groupe européen Renew Europe (qui correspond à l’actuel groupe de Macron). Cependant, ce parti a peu à peu basculé à droite alors que se sont accumulées les divergences sur les questions d’immigration et de réglementation européennes, voire sur la question ukrainienne.

Et lors des élections du 4 octobre, il a donc gagné face à une coalition de centre droit, issue de l’ODS Parti, coalition initialement fondée et dirigé par l’ex-président libertarien Vaclav Klaus. Toutefois, ce parti et cette coalition ont progressivement pris leurs distances par rapport à ces idées fondatrices à tel point que Vaclav Klaus avait même apporté son soutien à Babis lorsque ce dernier s’était présenté pour les élections présidentielles.

Malgré tout, Babis n’a pas la majorité absolue. Il va donc devoir gouverner avec d’autres partis. Au contraire de la France où ceci se traduit par un pataquès assez phénoménal, les observateurs de la politique tchèque estiment qu’il va devoir gouverner avec le SPD qui – contrairement au parti allemand du même nom – est le parti de la droite nationaliste, mais aussi avec le parti Auto qui rejette l’écologie poussée par l’Union Européenne et semble prôner le marché libre.

De façon intéressante, ce tournant électoral en Tchéquie s’ajoute à la victoire en Pologne de Nawrocki, le candidat du PiS (droite conservatrice) lors de la présidentielle en mai dernier. Une élection qui avait aussi été marquée par les bons score de la Confédération, parti nationaliste combinant libertarianisme et conservatisme.

Dans ces deux cas – Pologne et République tchèque – la victoire des droites s’explique assez bien par les difficultés économiques que rencontrent actuellement ces peuples européens suite à la crise économique, engendrée par les restrictions pandémiques et par le bourbier ukrainien. S’y ajoute aussi une perte de confiance envers les dirigeants et particulièrement ceux d’Europe de l’Ouest. Du reste, on peut raisonnablement imaginer que les situations sécuritaires en France et au Royaume-Uni ont contribué à faire élire des dirigeants sensibles à la question de la sécurité et de l’immigration en Europe centrale.

Cette dernière question a d’ailleurs eu un rôle à l’autre bout du monde, au Japon, dont le chef de gouvernement doit être prochainement désigné. Or, potentiellement, il pourrait s’agir de la première femme à ce poste dans l’Empire du Levant, Sanae Takaichi. Celle-ci est l’une des personnalités actuellement les plus à droite au Japon, et est issue de l’aile droite du parti dominant du Japon qui a connu un revers avec la percée d’un parti nationaliste anti-immigration : Sanseitō.

Ces dernières années, le Japon avait en effet quelque peu ouvert les vannes de l’immigration, ce qui, pour ce pays extrêmement fermé, restait bien évidemment fort limité comparé à ce qui s’est récemment pratiqué en Occident. Néanmoins, cela a été suffisant pour que les Japonais constatent une augmentation des incivilités et de l’insécurité pour lesquels ils n’ont aucune tolérance.

Fait intéressant, la montée des nationalistes au Japon semble être notamment due à un franc soutien de la jeunesse, ce qui est un point commun avec la Confédération polonaise et le parti Auto en République tchèque : dans ces pays, la jeunesse vote plus à droite que la droite traditionnelle qui est déjà considérée comme populiste ou conservatrice.

Japon, Tchéquie, Pologne, le discours y est globalement est le même, avec un rejet clair de toute gouvernance mondiale et des élites actuelles.

Si ces trois pays semble clairement se « droitiser », ce n’est pas le cas d’autres pays européens. La Moldavie a par exemple voté officiellement pour un gouvernement centriste.

Toutefois, on devra s’interroger sur la solidité du scrutin qui y a eu lieu, et des rumeurs très insistantes d’ingérence française sur place relayées notamment par Pavel Durov, le fondateur de Telegram qui a directement expliqué avoir eu des demandes d’influences provenant du gouvernement français.

S’il est évident que tous les pays d’Europe centrale subissent des influences étrangères, s’il est aussi évident que les Russes cherchent, comme les autres, à influencer les élections, il apparaît aussi clair que l’Europe de l’Ouest cherche activement à faire de même. Plus tôt cette année, les élections en Roumanie ont été un exemple assez illustratif de cette confrontation entre des influences étrangères opposées. L’hypocrisie des médias et des politiciens de l’Ouest qui continuent de nier leurs tentatives est amusante mais ne trompe que les plus naïfs.

Cette situation ne doit pas étonner : ces (tentatives d’)influences ne peuvent qu’augmenter à mesure que les pays basculent vers une droite populiste plutôt hostile à l’interventionnisme européen actuel. Dans ce jeu géopolitique, la France va avoir de plus en plus de mal à tirer son épingle du jeu, ses problèmes internes grandissant à vue d’œil, et rendant bien vaines ses velléités d’influence.

On pourra en outre se demander si cette droitisation peut un jour parvenir à pénétrer le terreau français. La prudence est de mise : dans les trois pays évoqués, la gauche est effectivement inexistante (République tchèque, le gouvernement centriste modéré a même rendu illégale la promotion du communisme). L’opposition politique se joue en pratique entre un centre droit et une droite conservatrice. Et dans ces trois pays, l’idée de réformes économiques libérales n’est pas un tabou. Elle est même mise en avant par les politiciens.

Au passage, les trois dirigeants nouvellement élus sont assez clairement favorables à Trump ; ceci pourrait au passage compromettre la volonté des pays d’Europe de l’Ouest de se détacher des États-Unis…

À bien des égards, la situation en Europe de l’Ouest est devenue un repoussoir pour un nombre croissant de pays. L’effondrement de moins en moins lent de la France pourrait motiver d’autres pays à rejoindre ceux de l’Europe de l’Est.

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Commentaires70

  1. Aristarkke

    Encore un pays qui vote mal et pour un parti populaire en plus !!!
    Comment ose t il ne pas suivre les conseils éclairés des zélites ?

    1. Aristarkke

      Avoir et à voir l’olibrius actuel au pouvoir est plutôt de nature à inspirer de la compassion pour les Grançais plutôt qu’à les envier.
      Je ne doute pas que ses faits et gestes sont rapportés dans leurs détails par les presses locales et ça ne peut être brillant.
      Qui peut donc être en phase, sérieusement ?

  2. Aristarkke

    « le gouvernement (tchèque) centriste modéré a même rendu illégalE la promotion du communisme »
    Faut dire qu’ils l’ont connu à visage découvert et en travaux pratiques calamiteux, notamment en 68.
    Pas comme ici où il encombre les médias de toutes les façons possibles avec recueillement de leurs paroles inspirées !

  3. Simon

    « Le parti Auto qui rejette l’écologie poussée par l’Union Européenne » rejoint donc Porsche et Renault qui ont décidés de repasser certains modèles 100 % électriques en véhicules thermiques. Après des années de croissances entre 2019 et 2023, l’électrique est bien en train de caler.

    https:/ /lessentieldeleco.fr/3857-renault-recule-deja-sur-lelectrique/

    1. Aristarkke

      Au point que le gouvernement teuton, chaud partisan initial des VE, recule maintenant très probablement sous la pression du désastre industriel qui s’annonce nettement.
      Et commence à bousculer l’UE sur le sujet…
      D’autant que l’embargo chinois sur les terres rares donne un argument d’opposition crédible.

    2. pabizou

      V.E. dans des pays qui ne peuvent pas gérer un mix pire que ce qu’il est censé remplacer après avoir bousillé le nucléaire presque partout en Europe pour faire plaisir aux Allemands . Des problèmes de réseaux presque partout et certains espéraient encore pouvoir contrôler grâce à ce repoussoir les déplacements, voire même les interdire . On peut se demander si on vit dans le même monde qu’eux . Le cornichon a encore un rôle a jouer pour sauver l’agriculture .

      1. Gerldam

        Quand on voit où en sont les VE en Chine, les européens seraient bien avisés de tout remettre sur le thermique, technique qu’ils maîtrisent parfaitement.
        Quant au CO2, foutaise…..

        1. Pierre 82

          « technique qu’ils maîtrisent parfaitement »v

          Hélas, je dirais plutôt « technique qu’ils maîtrisAIent parfaitement »
          Quand on met une technologie au rebut, et qu’on n’y développe plus rien pendant des années, on finit par ne plus rien maitriser du tout.
          C’est comme les centrales nucléaires. On est à la ramasse.

          1. Gerldam

            Heureusement que, pour le thermique à la différence du nucléaire, il n’y a pas encore 20 ans de non-investisement dans le thermique.
            La preuve des nouveautés récentes de Mazda.
            Quant mon beau 8 bi-turbo, il n’a pas pris une ride.

    3. Guimoploup

      Il ne faut pas trop s’en réjouir, les motorisation actuelles sont quasi toutes hybrides, avec des moteurs thermiques pointus & fragiles pour la plupart. Donc si ce modèle est conservé, on a double peine : fragilités des batteries hybrides ET moteurs thermiques fragiles.

  4. Theo31

    Il y a une droite conservatrice en France mais elle se résume à quelques micro partis.

    Il ne faut pas compter sur le parti mongaullien et le RN pour l’incarner.

    1. Aristarkke

      Quel parti mongaulien ?
      Il y a belle lurette, depuis Chirackham le rouge, qu’il n’existe plus, sauf avec beaucoup d’élasticité d’esprit, par le nom et la doctrine affichée mais reniée dans les faits.

    2. Higgins

      Je ne sais pas s’il faut l’analyser à cette aune. Si la droite dite républicaine prônait des alliances fortes avec la frange souverainiste, dont le RN, je pense que la donne changerait très rapidement. Ce qui semble indisposer l’électeur, c’est ce maintien permanent dans le marais putride du centre.

      1. durru

        Major, c’est bien parce que ces partis ne représentent pas la population « de droite » qu’ils ne s’allient pas, c’est leur rôle : diviser (pour…). Bref.

        1. Blondin

          Je rejoins le major.
          La base des militants LR en a apparemment plus qu’assez des atermoiements et des c.ls-bénis inféodés à la gauche.
          Le refus de voter la motion de censure passe très mal
          La base, donc, pousse de plus en plus fort pour une union des droites.
          Combien de temps vont tenir les apparatchiks ?

          1. durru

            Jusqu’à l’explosion finale, pas plus… Ils ont bien accepté les magouilles de Coppé ou les chiens votants de Valoche, pourquoi ça changerait ?
            Par ailleurs, c’est quoi les militants des LR ? Des CSP+ et des boomers ? C’est « ça » qui va faire la révolution ? Pfff…

            1. Blondin

              La Révolution ? au secours !
              En revanche, une union des droites, ça serait un début.
              Le clan Le Pen n’en veut pas parce que ça mettrait en péril sa PME.
              Mais de plus en plus de militants sont pour.

      1. Lothar

        Oui, la xyloglossie est une sacrée science et il y a même en France des écoles réputées que le monde entier nous envie pour ça.
        Tant que nous sommes foutus, je propose de créer un observatoire pour la création d’un agence publique pour la défense de la xyloglossie française (OCAPDXF) dont le budget annuel ne devrait pas être inférieur à 2 millions d’euros (pour l’observatoire, pas pour l’indispensable agence qui doit être bien mieux lotie).
        Et c’est ainsi que Colbert sera grand.

        1. Blondin

          Oui enfin Colbert avait des défauts, mais il préconisait que l’Etat cesse toute assistance à une entreprise incapable de dégager des bénéfices au bout de cinq ans.
          J’imagine les économies si on suivait ce principe.

          1. Lothar

            @ Blondin : Colbert avait sans doute beaucoup de qualités comme des défauts et je ne lui en veux pas, car je n’y étais pas. Par contre ses « suiveurs » contemporains l’ont compris complètement de travers — tout comme les « suiveurs » de Marx (Karl, pas Groucho et Karl le critique, pas le communiste) et c’est pourquoi la France est devenue la bobo-bureaucratie que l’on connait et que l’on subie.
            Enfin en 2025, on peut se demander pourquoi l’État devrait assister une entreprise… Est-ce bien son rôle ?

            1. durru

              Ah, voilà, c’est Philou qui avait raison 😉
              C’est parce que les enseignements de Marx n’ont pas été compris et suivis qu’on est là où on est…

    1. rodez21

      Il y a aussi l’ANCTB (Association Nationale du Cheval de Trait Breton)

      Sinon la mission de l’ANCT est d’accompagner les collectivités dans la réalisation de leurs projets.

      Ce doit-être une véritable pépinière d’experts et d’ingénieurs, dans des domaines aussi variés que l’eau, l’assainissement ou les infrastructures routières, fluviales ou ferroviaires.

      Budget fonctionnement ANCT 2022 = 117 millions euros
      Nombre de salariés entre 250 et 500

      Si l’on table sur 350 salariés et si l’on prend 40 millions en masse salariale annuelle, cela donne au doigt mouillé, un salaire brut mensuel moyen de 9500 euros

      Il existe en France suffisamment de bureaux d’étude et cabinets de conseil (comme Mc Kinsey) à même d’apporter leur expertise, sans que l’on ait besoin de passer par une usine à gaz

        1. Blondin

          Je suis allé sur le site ANCTB
          C’est une association agréée pas un machin public
          Ils sont à tout casser une vingtaine, bénévoles inclus.

    2. Dr Slump

      Le sénateur annonce lui-même dans ses prolégomènes que sa question est purement théorique, et dans le but, je cite « d’évaluer les capacités de réaction et d’argumentation » du candidat.
      Le sénateur joue, le candidat joue, ils avouent tous deux implicitement que ce bidule administratif dont il veut prendre la direction ne sert à rien, coûte de l’argent pour rien, que cette commission pour statuer sa nomination est de pure forme, et que puisqu’il n’est pas besoin de se mentir à ce propos, faisons comme si c’était un grand oral pour rendre cette ennuyante formalité plus amusante.

      *Qu’on les éventre vivants et qu’on les traîne au bout d’une écharpe bleu-blanc-rouge à travers tout Paris, tripes à l’air pour qu’ils se vident complètement de tout leur sang et jusqu’à ce que mort s’ensuive*

  5. Thomas

    On attend les médias expliquer que les Russes ont fait de l’ingérence dans les élections Tchèques.
    On peut en effet se demander si en Moldavie, il n’y a pas eu d’ingérence, mais elle vient du « camp du bien », donc ce n’est pas pareil.

      1. durru

        Il ne faut pas exagérer… Ils sont un peu plus de trois millions au total, et le nombre total d’expatriés ne doit pas dépasser le million.
        Ils sont nombreux en Russie (3-400k), mais quand même pas un million…
        De l’autre côté, il me semble que le nombre de votants a été sous 10k (avec seulement deux bureaux de vote…)

  6. malicorne

    Mais bon sang mais c »est bien sûr , dans quel autre pays un PS moins de 3 % impose – t il ses saltimbanqueries ? parce qu’il occupe tous les postes de l’état et de la haute fonction publique dans toutes les administrations et les divers Conseils. Alors la france majoritairement droite c’est une blague . Nous en avons pour des générations .

    1. Guillaume P.

      Nous n’avons pas des générations, dans dix ans les bébés africains seront majoritaires, et après 40 ans de socialisme et d’immigration dont 5 ans de Macronie et 2 ans de non-sens covidiste les Français ont quand même revotés islamo-socialo-macron en 2022.
      Il y a eu beaucoup de propagande, de mensonges et possiblement des manipulations, mais dans une société normale, après la folie covidiste il aurait dû faire 15%.
      .
      Il y a quelque chose de profondément anormal.
      Ce pays a implémenté avec gourmandise le pire du socialisme de l’antifascisme, de l’écologisme et de l’immigrationnisme.
      Il n’y a pas un seul pays au monde qui a autant de non-sens depuis le squat légal jusqu’à l’open bar pour les criminels et les illégaux. On dirait que l’état infesté de gauchistes veut détruire le peuple français et une bonne partie de la population suit. On peut trouver des causes, et les foules sont globalement connes, mais je ne comprends pas tout à fait comment on en est arrivé à cette exception-là ?
      .
      En Corée du Nord, il y a zéro information alternative, c’est loin d’être le cas en France, même dans les médias publics, la réalité est sortie. Par bribe, mais elle est sortie.

        1. Guillaume P.

          S’il a fait 15% c’est parce que c’est en bonne partie « le président des riches ». Tout le reste du panel était quasiment rouge vif (sauf le rose RN) et avait soutenu les folies Macronienne.
          Le système à deux tours est une arme nucléaire, mais la moitié du peuple français a quand même choisi le bolchevisme anti-français au premier tour.

          1. Guillaume P.

            Je me demande si ce n’est pas un phénomène de « vague scélérate » ? En mer, des ondes avec différentes orientations peuvent ponctuellement se croiser en un seul point pour donner naissance à une vague monstrueuse. C’est rare d’en avoir une sur sa route, mais c’est mortel.
            .
            Une conjonction de tas de facteurs (insérez la liste interminable) et la présence de millions de non-français (pas spécialement futés) se rejoignent tous en un point précis pour aboutir à un truc complètement fou.

      1. Aristarkke

        « depuis le squat légal »
        Avec obligation faite au propriétaire de maintenir le logement squatté en bon état d’usage…
        On finira par décréter que le bailleur doit nourrir, blanchir, vêtir, divertir… le locataire

  7. durru

    Concernant la Moldavie, je reviens avec quelques aspects d’ordre pratique qui ont fortement influencé le résultat sans qu’on puisse parler explicitement d’ingérence occidentale (sauf, bien sûr, pour le soutien politique et logistique apporté aux décisions du gouvernement moldave).

    Pour commencer, la diaspora est très importante pour ce pays parmi les plus pauvres d’Europe, pas loin d’un demi-million en UE (dont une partie significative en Roumanie) et presque le même nombre en Russie (principalement de la minorité russophone). Le gouvernement moldave a ouvert quelques centaines de bureaux de vote dans les pays de l’UE et… deux (2 !) bureaux en Russie, à Moscou. Ils avaient fait pareil plus tôt, lors du référendum…

    Le gouvernement moldave ne reconnaît pas l’indépendance de la Transnistrie (normal), mais n’a pas du tout le contrôle sur ce territoire. Toutefois, vu que de jure c’est un territoire moldave, ses habitants sont (sauf exception) des citoyens moldaves. Oui, mais ils sont en majorité russophones. Leur accès aux bureaux de vote a été donc astucieusement ralenti / bloqué / compliqué le jour du vote. On parle de presque 20% de la population totale.

    Pour finir, le processus d’interdiction de divers partis a été savamment organisé, jusqu’à émettre des notifications d’interdiction peu de temps avant le vote effectif, avec les bulletins de vote qui contenaient le dernier parti interdit – pas vraiment facile pour l’électeur de se retrouver.

    Donc, au-delà du financement ouvert, public du pouvoir en place par l’UE, au-delà de la propagande effrénée (y compris des visites de dernière minute de dirigeants UE – dont le poudré), des actions très « démocratiques » ont été menées pour s’assurer que le résultat sera celui attendu.
    Et à la fin, tout le monde était « surpris » par le très bon score du parti au pouvoir.

    1. Gerldam

      J’ajoute qu’avec toutes ces manipulations, la Sandu, achetée par l’UE, n’a fait que 50,3%. Ce qui donne à penser que le véritable résultat n’aurait pas été loin de 60/40 en sa défaveur.

      1. durru

        C’est hyper compliqué en fait…
        Dans les presque 50% des opposants il y a aussi un 7% pour un parti ouvertement unioniste (avec la Roumanie), soutenu par AUR, la soi-disant extrême droite roumaine (à 40% dans les derniers sondages, malgré un gouvernement un peu moins bancal que les précédents).
        Certes, le parti de Sandu est loin d’être majoritaire dans la population, mais j’ai du mal à identifier une tendance majoritaire…
        Comme ailleurs, la société est profondément divisée (et c’est voulu).

  8. Steph

    En parlant du Japon, l’actualité avance dans le sens du Patron

     » Le Parti libéral-démocrate (PLD) japonais et le Parti de l’innovation du Japon (JIP) ont annoncé la signature d’un accord de coalition lundi à Tokyo, mettant fin à plusieurs semaines d’incertitude politique. Cette alliance permet au PLD de retrouver une majorité stable au Parlement et pave la voie à la nomination de sa dirigeante, Sanae Takaichi, comme première femme à la tête du gouvernement. Un vote de confirmation est prévu mardi, à la veille de la visite du président américain Donald Trump.  »

    https:/ /www.ouest-france.fr/monde/japon/japon-sortie-de-crise-politique-qui-ouvre-la-voie-a-sanae-takaichi-pour-devenir-premiere-ministre-4881502e-ad63-11f0-a829-eb0d2e70677d

  9. MarieA

    « des rumeurs très insistantes d’ingérence française sur place relayées notamment par Pavel Durov, le fondateur de Telegram qui a directement expliqué avoir eu des demandes d’influences provenant du gouvernement français.  »

    J’imagine qu’on en a beaucoup parlé dans les médias français et que la Justice a commencé une enquête, pareil pour l’Union Européenne pour laquelle le respect des droits de l’Homme est primordial!

    « République tchèque, le gouvernement centriste modéré a même rendu illégale la promotion du communisme) »
    je déménage demain!

    1. Mis à part la barrière du langage (le tchèque est une langue vraiment dure), la vie sur place ressemble à ce qu’aurait été la vie en France sans les vagues migratoires.

      C’est … moins épicé, disons.

  10. Mildred

    Ce qu’on appelait la « France » – ou ce qu’il en reste – est conservatrice, ses élites autoproclamées sont wokistes mondialistes, et ceux qui gouvernent sont marxistes léninistes, à tous les étages !
    Pour la suite, qui vivra verra !

        1. Dom17

          Ces quatre pays: la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie et maintenant la République tchèque s’opposent maintenant au soutien de l’Union européenne au conflit en Ukraine et ont décidé de cesser toute aide militaire à Kiev. La Hongrie n’est plus seule dans cette position.

  11. Blondin

    « Du reste, on peut raisonnablement imaginer que les situations sécuritaires en France et au Royaume-Uni ont contribué à faire élire des dirigeants sensibles à la question de la sécurité et de l’immigration en Europe centrale. »

    C’est clair que pour nombre de dirigeants de pays dits « de l’Est », on est clairement devenu un repoussoir, l’exemple à ne pas suivre.
    Particulièrement en matière d’immigration.

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