Drones contre conscrits : l’Europe choisit le passé

Quand Emmanuel Macron n’est pas occupé par l’une ou l’autre campagne de communication catastrophique, il joue au Chef de Guère Guerre, fanfaronne avec Zelensky ou – pourquoi pas ? – annonce une resucée de service militaire.

Cependant, à bien regarder l’évolution géopolitique internationale, la mesure évoquée par le chef de l’État français semble passablement anachronique. En effet, la guerre et les conflits actuels laissent de moins en moins de place aux humains et en accordent de plus en plus aux nouvelles technologies, automatisées et robotisées.

Ainsi, selon une étude récente, les stratèges russes constatent que les drones ont complètement changé la donne sur le champ de bataille.

Leur utilisation combinée à l’intelligence artificielle offre des capacités de reconnaissance phénoménales et permettent une excellente vision du champ de bataille. L’utilisation des essaims de drones est en outre une méthode opérationnelle redoutable contre les regroupements militaires ; les chars deviennent ainsi des cibles de choix pour ceux-ci.

De la même façon, l’artillerie est aussi mise à mal, tant le différentiel entre le prix des munitions traditionnelles de l’artillerie et le coût de ces drones est favorable aux seconds. Mieux encore : ces drones ont une portée de plus en plus importante, ce qui permet des attaques en profondeur et, contrairement à l’artillerie traditionnelle, ne permettent pas de révéler facilement (ou par balistique) le point de départ de la frappe. En outre, ces drones peuvent même être contrôlé depuis un autre pays grâce aux communications satellite. Dans de telles conditions, on comprend que les nouveaux soldats – qui sont essentiellement des contrôleurs et pilotes de drones – peuvent infliger d’importants dommages tout en étant très loin des points chauds du terrain d’opération, sans donc se mettre en danger.

On estime ainsi que 70 % des dommages infligés en Ukraine sont désormais imputables à ces drones.

S’ajoutent à ces constats les tout derniers développement des essaims de drones, qui permettent à un unique opérateur de gérer un grand nombre de drones qui peuvent se coordonner entre eux et aller jusqu’à établir des tactiques de déplacement et de pénétration.

On comprend que les capacités et fonctionnalités liées à ces drones et ces essaims vont se multiplier, d’autant plus qu’on l’a vu dans certaines opérations menées par les forces spéciales ukrainiennes, il est maintenant possible de faire rentrer discrètement les drones sur les territoires ennemis et y mener reconnaissance et collecte informationnelle de façon quasi-invisible…

Sans surprise, qu’il s’agisse de l’Ukraine – avec l’énorme soutien technologique et logistique des États-Unis, au moins jusque fin 2024 – ou de la Russie, les deux belligérants investissent donc en masse dans ce domaine.

Bien que déjà très fluctuante et adaptative, cette situation évolue cependant de plus en plus rapidement, à la faveur d’avancées technologiques sans arrêt poussées par ce conflit. Parallèlement en effet, il suffit de regarder du côté de la robotisation « humanoïde », avec par exemple les célèbres robots de Boston Dynamics, pour comprendre qu’il est inévitable qu’on assistera rapidement, dans les années à venir, à l’avènement des « robots fantassins ».

On n’y est certes pas encore, mais tout les ingrédients sont déjà présents. Des milliards de dollars ne manqueront pas d’irriguer la recherche et le développement en ce sens, l’intelligence artificielle embarquée complètera le tableau. L’avantage est évident : ces robots seront plus rapide à produire et plus facilement sacrifiables et remplaçables que des humains, ce qui pourrait devenir un facteur déterminent notamment auprès de l’opinion publique. Et au-delà, on doit s’attendre, dans la suite logique, à voir apparaître des machines qui seront capables de prendre des décisions de façon extrêmement rapide – encore un avantage sur les humains – de manière indépendante, et avec des objectifs tactiques militaires.

Les débats éthiques promettent d’être intenses mais seront de toute façon rapidement étouffés lorsqu’il s’agira de considérer l’alternative, le soldat traditionnel étant aussi un frère, un père, un mari ou un enfant.

Dans un tel scénario, on comprend que l’Europe, encore engluée dans ses doctrines traditionnelles, reposant notamment sur des blindés et sur des fantassins humains, a – à nouveau – une guerre de retard.

Actuellement, les États-Unis, la Chine et bien sûr la Russie investissent énormément dans ces nouvelles technologies. Ils accumulent déjà de l’avance – et pour la Russie, une avance testée sous le feu du combat, opérationnelle – dans le domaine par rapport au reste du monde.

Malgré tout, l’Europe ne s’empêche pas de tenir des discours très militariste tout en n’ayant pas encore avoir vraiment pris la mesure du tournant technologique à prendre. Le risque est de connaître une situation similaire à celle que la France a connue en 1940, où de mauvais choix stratégiques – avec un modèle d’armée, reposant encore trop sur une leçon apprise lors de la précédente Guerre Mondiale – avaient provoqué une défaite face à une armée allemande technologiquement plus au fait, et surtout apte à s’adapter plus vite que l’armée française de l’époque.

Dans ce contexte, plutôt qu’enchaîner les fanfaronnades politiques visant à faire peur à la population et les exhortations de matamore qui n’impressionnent réellement personne, il devient urgent de se concentrer sur le développement de ces nouvelles technologies et les chaînes logistiques sous-jacentes : demain, la supériorité militaire pourrait se mesurer non à la qualité des doctrines mais à la résilience cyber-industrielle.

Or, une flotte de drones autonomes dont les micrologiciels, les batteries, les capteurs ou les IA embarquées sont produits hors du continent reste une vulnérabilité stratégique majeure – quelle que soit sa sophistication opérationnelle.

À l’évidence, les récents conflits (Ukraine, Houtis en Mer Rouge, etc.) montrent que la tendance est à la « démocratisation » des conflits, où les coûts marginaux des drones baissent tellement que des acteurs non-étatiques – milices voire entreprises privées – deviennent des concurrents viables aux armées nationales. Et logiquement, si la guerre devient une affaire de quelques milliers d’opérateurs hautement qualifiés pilotant des systèmes autonomes, l’investissement rationnel n’est pas dans la conscription de masse mais dans l’excellence technologique, la guerre cognitive et la résilience des infrastructures critiques face aux cyberattaques qui précéderont inévitablement tout conflit cinétique.

Dans ce cas, on comprend que le champ de bataille de demain n’est pas d’abord le ciel, mais plutôt le spectre électromagnétique : un brouillage efficace rend les drones inefficaces, voire permet de les capturer. Dès lors, l’autonomie locale – et donc, une IA embarquée – devient d’une importance capitale puisqu’il permet aux drones de continuer leur mission même sans lien avec l’opérateur.

L’Europe (et la France notamment) se trouve face à un dilemme stratégique qui dépasse largement la question militaire : elle doit simultanément réindustrialiser, rattraper son retard technologique et repenser sa doctrine de défense, alors même que sa fragmentation politique entrave toute coordination efficace. La véritable menace n’est pas tant une invasion conventionnelle que l’obsolescence programmée de son appareil militaire et, plus fondamentalement, l’érosion de sa souveraineté technologique.

Dans ce contexte, les gesticulations martiales sonnent comme les derniers échos d’un monde révolu. La question n’est plus de savoir combien de soldats mobiliser, mais si l’Europe sera encore capable, dans une décennie, de produire les technologies qui définiront la puissance.

Sans rupture radicale, le Vieux Continent ne sera qu’un spectateur impuissant. L’enjeu n’est pas de rattraper un retard, mais d’éviter une marginalisation définitive dans l’architecture de sécurité du XXIe siècle.

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Commentaires143

  1. Aristarkke

    Bien l’image de Manu Militari avec un équipement déjà passablement dépassé lors de WWII : fusil à répétition par verrou simple…
    Nemrod, un avis ?

      1. Pheldge

        ouais, sauf que certains esprits mal placés – j’ai des noms, et la liste est longue quand tu es concerné – auront une autre lecture comme « Manu milite Ari … alors, ça t’a plu ? c’était bon ? » 😀

        1. Aristarkke

          Seriously?
          Militer pour le Poudré en le brocardant aka Flop Joene ?
          Enfin, tu m’as mis en garde, ce qui partait évidemment d’un bon sentiment : tu ne veux pas te faire souffler ton apporteur de SG, n’est ce pas, monsieur le mercanti ?

          1. Pheldge

            bon, faut que j’essplique : « Manu mit lit Ari », dois-je te faire un dessin une estampe japonaise pour que tu entrevoies la scène ? 😉

      1. Aristarkke

        Exact pour le M1Garand qui avait cependant le défaut d’être dangereux à recharger s’il restait une cartouche non tirée dans le rack de sept…

    1. nemrod

      Pour ce qui est de la Chasse un verrou type 98 suffit amplement pour qui sait le manier…c’est ce que j’utilise.
      Pour la Guerre, ce n’est pas mon domaine.

  2. Aristarkke

    Au moins dans les bouchons attachés, l’UE dispose d’une avance technologique difficile à rattraper surtout que personne d’autre ne s’y lance.
    Nous avons les podiums surtout insignifiants…

  3. Theo31

    En 2029, la drone de guerre finira comme celle de juin 1940.

    Le chef de naguère hait tellement les Français qu’il fera tout pour en faire mourir un grand nbre au front. Le transfert a l’UE de l’arme nucléaire permettra d’y arriver encore plus rapidement

  4. Pierre 82

    Quel est l’ennemi objectif de cette république honnie ? Ce ne sont certes pas la Russie ou la Chine, mais bien sa propre population.
    Ce que cherchent les trois malades mentaux qui dirigent les 3 pays plus importants d’Europe – Macron, Starmer et Merz – ce n’est pas d’avoir une armée conventionnelle prête à défendre leurs pays contre une attaque extérieure, mais bien de protéger leurs fesses face à leurs propres populations.
    Et c’est pour ça qu’ils privilégient l’option de l’armée européenne, pour envoyer des fantassins tchèques ou bulgares écraser une émeute populaire à Nantes ou à Birmingham, sans aucun état d’âme.

    1. Pythagore

      Oui il semble que nos dirigeants sont tjs dans le système d’après guerre WWII à ts les points de vue, l’ouest contre l’est, les méchants et les gentils …etc…, ils n’ont apparemment pas compris qu’on avait changé de paradigme.
      Merz relance l’importation d’Afghans, la dette (pour le bien), l’investissement dans les turbines à gaz (pendant que l’UE veut interdire le gaz russe), les subventions aux voitures électriques qui roulent à 50% au charbon et au gaz, …… un programme dont nos socialistes et écolos francais n’auraient pas imaginé possible dans leurs rêves les plus humides…..
      et s’enfonce comme jamais dans les sondages pendant que l’AfD continue de caracoler en tête à tête avec la CDU.

  5. Steph

    Je ne sais plus qui a dit :
    L’artillerie conquiert le terrain, l’infanterie le tient.

    Les drones permettent la conquête aujourd’hui, mais il faudra toujours des biffins, fut ce t il androïde.

    Ce n’est pas un retard que nous avons pour la construction des drones mais une éternité. Nous sommes dépendants de tout, même pas capables de créer une simple puce.

    1. Mitch

      Ce n’est pas un retard que nous avons pour la construction des drones mais une éternité

      +1000 – L’europe est larguée. Totalement larguée. Le retard est tel que même avec de la volonté et une vrai stratégie il serait difficile à rattraper. Et comme il n’y a ni vision, nin volonté, et ni même de prise de conscience c’est mort.

      La conscription du Mignon, en plus de coûter du pognon dans un pays ruiné, d’être irréaliste d’un point de vu logistique (ils vont les mettre ou les appelés?) est une connerie hors du temps qui n’a pour but que d’être un exercice de communication afin de faire vibrer l’électorat du Mignon. Electorat du Mignon qui trique l’idée de voir revivre ce qu’elle a vécu ‘de son temps’.

      C’est pathétique de bêtise

    2. Aristarkke

      Il n’y a qu’à prendre celles qui sont dans les machines à laver et les lave-vaisselle. Les Russes y sont bien arrivés, alors pourquoi pas nous. Impossible n’est pas français…

        1. Grosminet

          @ Pythagore 5 décembre 2025, 11 h 02 min
          Les punaises de lit qu’on trouve à profusion en France sont un outil de déstabilisation soviétique russe, c’est prouvé et documenté.

            1. Grosminet

              @ Mitch 5 décembre 2025, 15 h 42 min
              J’ai dit prouvé et documenté, je causais sérieux moi 😀 :
              ouest-france.fr/sante/punaise-de-lit/en-france-la-psychose-des-punaises-de-lit-aurait-ete-amplifiee-par-moscou-96881244-d7cc-11ee-80d9-70055cb6efe2

    3. Theo31

      Ça explique pourquoi quoi s’enlise a Gaza depuis deux ans. Les rares envois de troupes se sont très mal terminés.

      Idem en Afghanistan et au Vietnam. Le Venezuela fait deux fois le Vietnam. On souhaite bon courage à Donald pour l’envahir sans troupes au sol. En Iran, pas besoin d’en parler, c’est perdu d’avance.

      Allez y les gars, on va faire de stocks de pop corn. Je sens qu’on va bien rigoler.

  6. Roanna

    Cette technologie est peut-être révolutionnaire aujourd’hui mais demain car – ce n’est que mon avis – ce qui se profile est bien sûr le satellite tueur de satellites au rayon laser équipé d’une source d’énergie nucléaire miniaturisée pour avoir une énergie suffisante et là les russes semblent déjà avoir une longueur d’avance puisqu’ils font voler leurs missiles avec une propulsion nucléaire.
    Plus de satellite = champ de bataille aveugle peu importe le nombre de robots donc c’est pas la solution.
    Quand on aura enfin les drones ils seront déjà obsolètes.

    1. Steph

      Une bombe IEM suffit à rendre les opérateurs aveugles.

      Les israéliens ont maintenant un système anti missiles basé sur un laser. D’ici à ce qu’il soit perfectionné pour taper les satellites, y’a pas loin

      1. Gaston

        D’une, un laser et un IEM font la même chose, en brûlant avec beaucoup de particules l’adversaire. Le laser cependant est chirurgical quand la bombe IEM fait une grosse tâche et peu trés largement se retourner contre le tireur. Donc je pense que le laser tient la corde (le must serait un laser de neutrons en tunneliser un faisceau provenant d’une bombinette, un naser si le terme existe)
        De deux, en matière de correction de faisceau laser (pour lutter contre la diffraction due à l’atmosphère), la techno française est très bonne. Voir le récent essai réussi de communication via laser entre le sol et un sat en orbite géostationnaire.

        1. Pierre 82

          En fait, je ne suis pas du tout versé en matière militaire, mais j’ai toujours imaginé que ce type de guerre par drones devrait trouver une solution, au moins pour les drones d’attaque, grâce à l’intelligence artificielle.
          J’imagine par exemple un laser guidé par l’IA, capable de dézinguer des dizaines de drones, voire des centaines par seconde, et je suppose que les pays sérieux en matière de guerre et possédant la technologie doivent avoir bossé sur le sujet, et rapidement rendre obsolète ce type d’attaques.
          En effet, un drone, c’est lent et fragile et donc sont des cibles faciles.
          Je me demande même pour quelle raison ça n’existe pas encore, à moins qu’en fait, les combats de drones ne sont déjà plus d’actualité depuis des mois sur le front ukrainien.
          J’ai l’impression que ce type de guerre est transitoire, et que de nouvelles missions devraient être données aux drones.

          1. atmugh

            C’est en projet avancé, voire même ça existe peut-être déjà (ce n’est pas très clair de savoir si c’est finalement commercialisé ou non), pour les moustiques. Pourquoi pas pour les drones, c’est une échelle supérieure…

          2. Grosminet

            @ Pierre 82 5 décembre 2025, 11 h 27 min
            « J’ai l’impression que ce type de guerre est transitoire, et que de nouvelles missions devraient être données aux drones. »
            +1
            L’avenir n’est pas aux drones mais aux armes qui permettront de les descendre. L’éternelle compétition entre l’épée et l’armure.

    2. Roanna

      Il faut bien voir qu’un seul satellite à rayon laser peut dégager des centaines de satellites à des dizaines voire des centaines de km à la ronde vu que la haut il n’y a ni nuages ni brouillard ni neige.
      Sur terre ses engins existent déjà, dans l’espace ce n’est qu’une question de temps et si ça se trouve ils y sont déjà au cas où ça tournerait mal.

          1. Gaston

            Ça viendra, ce n’est qu’une question de puissance. D’abord, apprendre à viser avant d’apprendre à tirer.
            Et en attendant, pourquoi ne pas coaliser plusieurs de ces satellites pour aveugler à plusieurs un autre.
            Faire avec ce qu’on a, faire de petits dégâts : autant de tactiques.

    3. rodez21

      Les Etats ayant la capacité de mettre des satellites sur orbite, disposent en général, de l’arme nucléaire.

      Je peux me tromper, mais détruire un ou plusieurs satellites (Russe – US – Chinois), c’est provoquer chez l’adversaire, une folle envie de déclencher une riposte nucléaire

        1. Grosminet

          @ Higgins 5 décembre 2025, 13 h 44 min
          Il n’interdit pas de militariser l’espace, mais d’y mettre des armes de destruction massive. La nuance est de taille.

    4. Grosminet

      @ Roanna 5 décembre 2025, 9 h 33 min
      « équipé d’une source d’énergie nucléaire miniaturisée pour avoir une énergie suffisante et là les russes semblent déjà avoir une longueur d’avance puisqu’ils font voler leurs missiles avec une propulsion nucléaire. »
      En fait emmener des réacteurs nucléaires dans l’espace c’est tout sauf nouveau, les ricains et les russes avaient déjà développé des trucs du genre dans les années 60.

      1. Gaston

        Pas des réacteurs, mais des piles au plutonium. Oui c’était très courant. Il n’y a pas de panneaux solaires sur Voyager, et pourtant elle émet (et là où elle se trouve actuellement il n’y a plus de flux solaire). Seule une telle pile peut durer autant.

        1. Grosminet

          @ Gaston 5 décembre 2025, 10 h 30 min
          « Pas des réacteurs, mais des piles au plutonium »
          Des réacteurs aussi :
          fr.wikipedia.org/wiki/SNAP-10A

          1. Grosminet

            On notera d’ailleurs le formidable rendement de l’engin : 500 W électriques produits grâce à … 30 000 de leurs confrères thermiques 😀 en classement énergétique ça donne quoi comme lettre ? 😀

                1. Pheldge

                  🙂
                  on évoquait récemment le festival de BD d’Angoulême dont l’édition 2026 est annulée. La BD c’était un truc de jeunes au siècle dernier, je ne sais pas si les djeun’s de nos jours en lisent, en tout cas ceux que je connais n’aiment pas, encore trop de texte, et trop d’efforts, sans doute, hélas …

      2. Theo31

        Il reste en orbite une trentaine de satellites de l’époque sovietique alimentés au nucléaire. Un est déjà tombé au Canada. Moscou a dû faire un très gros chèque.

  7. du

    La doctrine était d’avoir un gros bâton , certes , mais pour parler doucement … il semble qu’à présent parler devient inenvisageable

  8. Grosminet

    « pour comprendre qu’il est inévitable qu’on assistera rapidement, dans les années à venir, à l’avènement des « robots fantassins ». »
    Dans les années à venir ça donnera des trucs hors de prix, lents et patauds que le fantassin humain aura tôt fait de ridiculiser sur le terrain. Des robots militaires spécialisés pour des tâches bien particulières oui, un robot aussi efficace, rapide souple et polyvalent qu’un être humain sur le champ de bataille j’y crois pas une seconde. Du moins pas pour ce siècle.

    1. Gaston

      Heu…. non.
      youtube.com/watch?v=iL833P0Vino
      Oui, mais il n’est pas ci, pas ça….
      Il n’y a pas de oui, mais. Multipliez cela pas 1000 (le prix unitaire va baisser de moitié tous les 18 mois). Saturation.
      À la fin oui il y aura une escouade, mais à peine. Nous ferons nos chèques à un autre trésor public, voilà tout.

  9. Unmeusien

    Intéressant billet merci H16. Les drones semblent déterminant lors de conflits ou la guerre qui se déroule en Ukraine. La Russie utilise des FAB ais-je lu sur quelques sites,ce sont en d’autres termes des drones rudimentaires,des bombes planante de 1500 kgs pour la plus dévastatrice,planant jusqu’à 100 kms de distance, impact précis, terrifiante.
    @ Ari , concernant les vieilles carabine a verrou,elles ont l’avantage de ne pas fonctionner par emprunt des gazs et sont donc légèrement plus puissante comparer a une arme a réarmement automatique le réarmement inertiel utilise une moindre quantité de gaz alors qu’une culasse a verrou assure une propulsion totale du projectile par ces gazs qui ne sont pas  » gaspillés » dans un système de réarmement automatique.

      1. MadeInCH

        Les russes ont montrés un talent pour la « bricole sérieuse ».
        Quelque chose qu’aucune armée occidentale ne peut faire actuellement.
        Ne serait-ce que par bureaucratie et les procédures et l’esprit trop commercial et/ou conventionnel.

    1. nemrod

      Elles ont surtout l’avantage de ne pas s’enrayer .
      Leur cadence de tir est faible mais constante .
      Pour ce qui est de la perte d’énergie elle quasi négligeable…la ridicule mode des canons courts est à cet égard bien plus dommageable.

      1. MadeInCH

        J’alais le dire: Plus fiable, plus légère.
        J’ai vu en stand des types qui tiraient 2~3 coups par secondes avec un fusil à verrou. Pas mal!!!

      2. MadeInCH

        En milieu urbain ou en tunnels (forteresses ukrainiennes ou tunnels du hamas…), le canon cours est plus pratique. Et a une puissance bien suffisante.
        LA puissance ne fait pas tout. Le but est d’éliminer une menace immédiate, pas d’éclater la cible en 10’000 morceaux. Simplement parce que c’est une perte d’énergie.

  10. MadeInCH

    Comme je la’ dit, il n’y a PAS de menace russe.
    Celle ci est inventée et mise en exergue pour justifier un contrôle plus grand des médias, des esprit (médias, censure) et des corps (lois militaires, service militaire)
    Donc, pas grave si le modèle théorique de engagement est dépassé. Le but réel n’est pas le combat mais le contrôle sur sa propre population.

    1. Gerldam

      Je plussoie. Poutine l’a encore répété: la Russie n’a nulle intention de porter la guerre au delà d’une correction de frontière en Ukraine. Et de protection des populations russophones et russophiles de ces territoires. Tout en faisant du reste d l’Ukraine un buffer entre l’OTAN et la Russie.
      En revanche, a redit le commandant en chef, si vous venez nous chercher, vous nous trouverez fin prêt (à vous mettre une raclée). J’ai entendu la parenthèse aussi fort que s’il l’avait dite.
      Le Covid a été un exercice qui leur a montré que la peur fonctionnait fort bien. Ils recommencent en changeant de prétexte.
      Au vu d’un sondage récent, -peut-être manipulé- il semble que, seuls les italiens ont un peu de plomb dans la tête.

      1. Theo31

        Les Russes peuvent lever entre 5 et 10 millions de soldats. Idem pour les Chinois. Combien en Europe ?

        Si guerre il y a, elle sera mille fois plus brutale que l’opération militaire spéciale contre leurs frères d’Ukraine. S’ils arrivent en France, ils pourraient être rejoints par les Tchétchènes vivant dans le pays.

  11. Habeas Corpus

    « Sans rupture radicale, le Vieux Continent ne sera qu’un spectateur impuissant. »

    Franchement , je suis surpris qu’H16 n’ait pas encore compris.
    Il est vain de continuer à faire des billets sur la fin de la puissance, il faut bien comprendre qu’il y a un consensus global en europe sur la fin d’icelle (connivence large entre dirigeants et population sur ce point)
    Des choix ont été faits , et cela ne dérange ni les dirigeants ni la population.
    On est une zone sans trop de croissance qui renonce à la puissance économique .
    Sur le plan international on se cantonne à un rôle de donneur de leçons qui sied à tout le monde.
    Il faut vraiment vous mettre dans la tête qu’une certaine prééminence de l’europe est finie depuis longtemps.
    c’est un problème uniquement pour les jeunes ambitieux ou fort diplômés.
    A ceux là je leur dit depuis longtemps d’aller voir ailleurs.
    Mais ça ne sert à rien de pleurer sur un passé révolu, qui fait largement consensus (l’europe préfère le social et les normes c’est un fait)

    1. Unmeusien

      Parfaite synthèse du projet UE. Homofestivus …je ne sais plus si c’est une citation ou le titre d’un livre, expliquant la dégénérescence de l’Eurolâtre.

    2. Higgins

      Le constat est implacable et n’appelle pas d’appel. Juste un bémol cependant, je ne suis pas persuadé que la population ait eu son mot à dire. Ce sont clairement ses zélites qui ont failli.

      1. Chieur chiant

        Exact! Le monde a changé radicalement depuis notre appogée au début du XXème siècle, mais sans rêver et vouloir revenir à cet état là, et sans « besoin de pleurer sur ce passé révolu », il faudra bien se retrousser les manches un jour pour réparer ce que les zélites (pourritures) ont détruitent.

  12. CPB33

    encore un cambriolage dans la macronie :
    policeetrealites.com/2025/12/05/-paris-6e-le-logement-du-ministre-de-la-transition-ecologique-cambriole-10-000-e-de-bijoux-voles/

  13. René-Pierre Alié

    Une guerre gagnée avec des robots ?
    Un territoire occupé par des robots ?
    Cultivé par des robots ?
    Les robots paieront-ils les taxes destinées à fabriquer des usines à robots ?
    Tout cela a un petit goût de Clifford Simak « Demain, les chiens »…

      1. bob razovski

        Mouais, on sait que dans Terminator, les robots refusent de payer des taxes, les fourbes.
        Ils refusent même le vivrensemble et se foutent du réchaufmik.
        Par contre, leurs véhicules sont électriques il me semble. C’est un bon point.

  14. Loki dort

    A ce stade de déliquescence, l’avenir technologique des armées françaises paraît secondaire quand son avenir économique est à ce point catastrophique.
    D’autant que l’état préfère employer ses forces de gendarmerie pour abattre des cheptels entiers, dans l’indifférence générale, y compris celle du patron.

  15. Aleph

    C’est l’une des raisons pour lesquelles les prequels de Starwars ne sont pas tellement crédibles : ils avaient déjà des drones en masse par le passé, et n’auraient pas pensé à continuer, mais utilisé des personnes ensuite ?

      1. Pierre 82

        J’ai vu le premier Star Wars (qui est devenu l’épisode 4 par la suite) lors de sa sortie (j’avais 16 ans).
        Au moment où ils ont sorti les sabres lasers et qu’ils ont commencé à se battre comme dans Zorro, il y a eu un immense éclat de rire dans la salle…
        Franchement, personne ne s’attendait à ce qu’ils se mettent à se battre comme ça, dans cet univers technologique plein d’armes sophistiquées.
        C’est resté un sujet de plaisanterie pendant un moment…

        D’ailleurs, les spectateurs étaient globalement déçus du film, en tous cas du scénario. Les effets spéciaux, très spectaculaires pour l’époque, heureusement, compensaient.
        Il y avait la princesse aux écouteurs, aussi, qui avait bien fait rire la salle…

    1. Higgins

      Il ne faut pas trop chercher de crédibilité dans StarWar. Même si les scènes sont superbes, les tourelles sur le Faucon Millenium (comme sur un B17) ou les gros canons sur l’Etoile noire font un peu tâche à une époque où on dépasse si facilement la vitesse de la lumière. Mais ça reste sympa à voir.

      1. Pierre 82

        D’ailleurs on devrait dire « les guerres de l’étoile » au lieu de « la guerre des étoiles », si on voulait traduire correctement le titre original…

      2. Aleph

        Le centre d’archives où sont les plans de l’Etoile Noire pour reproduire une séquence plagiée de Mission : Impossible est aussi organisé de façon absurde.

        1. CPB33

          Rogue one !
          en revanche, je recommande le spin-off/prequel Andor (série en 2 saisons) : sci-fi pour adultes (pas tout-à-fait Expanse mais presque)

      3. nemrod

        Oui et les hordes de Fantassin de l’Empire me font penser à une armée mexicaine .
        Pour moi ça ne vaut pas grand chose mais j’évite de le dire pour ne pas passer encore un peu plus pour un marginal.
        2001, Alien ou encore Starship troopers , ça c’est de la Science Fiction…Star War…bof.

  16. CPB33

    on s’en fout des drones, on a gagné 2 nouveaux pandas !
    pgibertie.com/2025/12/05/grand-succes-diplomatique-de-macron-en-chine-deux-nouveaux-pandas-arriveront-a-beauval-en-2027/

    1. Pierre 82

      On en avait un, de panda, à Matignon.
      Résultat : on n’a même pas réussi à le conserver en bon état : il a perdu tous ses poils, et a très piètre allure, actuellement.
      Ils ont même été obligé de le transférer dans une ville déprimante, au bord de la mer, mais ça ne lui a pas trop réussi non plus.

      Faudrait pas donner des pandas à la France, ils savent pas y faire…

  17. Higgins

    Lorsque le service national a été suspendu par Chirac en 1995, globalement la nouvelle a été plutôt bien acceptée au sein des armées car ce service était de plus en plus inégalitaire (youtube.com/shorts/ekZZ2DJoGBY?)
    et trop court. Personne n’avait anticipé une telle décision et ça a « légèrement » perturbé les plans de l’état-major. Des solutions de bric et de broc ont été mises en œuvre et il a bien fallu dix ans pour que le système se stabilise.
    Je l’ai déjà écrit ici mais nos polytocards vivent avec le mythe de la Nation en armes version 1792 ou 1914. Ils ont oublié un peu vite l’épisode du conflit algérien et surtout ils refusent de voir que les mentalités et la population ont profondément changé depuis 1956. La république qu’ils chérissent tant, la 3ème si pitoyablement terminée, s’était construite autour de deux piliers : l’instruction publique et la conscription. Le système éducatif a été consciencieusement détruit depuis plus de 50 ans. Quant à la conscription, elle a été occise en 1995. Rien de surprenant donc à ce que le pays parte à vau-l’eau car on court nettement moins vite quand on a perdu ses deux jambes. Pour le retour du service militaire, il n’y a plus d’infrastructures pour accueillir les piou-piou, il n’y a pas d’argent quoique puissent mentir les responsables sur ce sujet (challenges.fr/monde/lallemagne-se-donne-les-moyens-de-ses-ambitions-sur-le-financement-de-la-defense-berlin-surclasse-paris_632488) et surtout, il n’y a plus de savoir-faire. Le tout face à une jeunesse qui a été éduqué par l’EdNat avec des valeurs totalement à l’opposé de celles inculquées par les hussards noirs de la république de Jules Ferry (à cette époque, le nationalisme était érigé en vertu et les instituteurs faisaient faire de l’ordre serré avec des fusils en bois dans les cours d’école aux petits français). En plus, le militaire est prêt à mourir pour sa patrie mais pas pour un régime ou une construction politique abstraite comme l’est l’UE. Le gouvernement pourrait acheter des milliers de drones quz ça ne changerait rien. Sans force morale puissante, les armes ne servent à rien. Lecornu a signé récemment discrètement un décret qui officialise le recours à des sociétés privées de mercenariat. C’est pratique car en cas de pb, c’est avant tout un pb de droit privé et l’état n’apparaît pas directement. D’aucun imaginent déjà que des militaires, à qui on fera miroiter des salaires importants, pourront être mis en disponibilité le temps d’aller faire le sale boulot (la guerre reste dégueulasse) demandé par le politique qui s’exonérera ainsi plus facilement de ses responsabilités.

    1. Mitch

      Bien d’accord avec toi Major.
      Petite discussion avec un des potes du fiston il y a quelques mois. Son pote est ‘fasciste’ et mangeur d’enfants comme nous mais ne sait pas encore.

      Lui: La France fait parti de de l’europe et l’europe nous défend
      Moi: Ah!, et si les Russes envahissent la Bulgarie, tu irais donc te battre pour l’Europe?
      Lui: Euh, en fait non. Pas question. Qu’ils se demerdent!
      Moi: Ah bon! pourquoi?
      Lui: Ben, c’est déjà des pays qui sont sous perfusion d’argent et je n’ai pas envie en plus de risquer ma vie pour eux.
      Moi: Et l’Europe alors?
      Lui: C’est pour faire du commerce, pas pour se faire tuer
      Moi: Et la France?
      Lui: Je suis Francais et me battrais pour mon pays mais pas pour le régime de Macron.

      Je crois que tout est dit.
      A mon avis, 90% de la population est cablée comme ça

      1. nemrod

        Certes mais on leur demandera pas leur avis…
        Si le manque de soutien de la population suffisait à faire tourner court les guerres, ça se saurait.

    1. Gaston

      Et aussi :
      scmp.com/news/china/science/article/3334933/chinas-dirt-cheap-hypersonic-missiles-could-upend-global-defence-markets-state-media
      Oui c’est sans doute de la propagande.
      Mais un hypersonique à 100k$ au lieu de 4M$, ça va faire des clients.

  18. cherea

    Le problème dans l’industrie de l’armement est qu’elle n’est pas assez compétitive en France, il y a 4-5 industriels qui font la loi: Safran, Dassault, Thalès entre autres, et qui verrouillent l’innovation. Dassault ne fait pas de drones car ils ont des avions à vendre et un marché captif…
    il y a quelques nouveaux entrants: turgis et gaillard, Alta Ares…mais elles sont bouffées par les grands industriels qui ont tous un pied dans la commande publique.
    Il y a aussi helsing en Allemagne ou command. ai en France, bref, nous sommes encore loin.

    Je recommande la récente interview de Luckey Palmer chez Joe Rogan qui a créé Anduril et qui est un vrai innovateur…

    1. Higgins

      Dassault a développé un drone, le NEURON qui devrait être binomé avec le Rafale F5 et le futur SCAF (ex-futur ?) : armees.com/bourget-paris-air-show-drone-combat-dassault-aviation/
      Pour des raisons complexes qui touchent à l’ego de certaines corporations militaires, la France est passé à côté de cette révolution culturelle. Difficile de rattraper le temps perdu lorsqu’il n’y a plus d’argent et que le peu disponible est engagé dans des projets européens séduisants mais fumeux comme le MALE qui n’en finit pas d’être développé : wikipedia.org/wiki/Eurodrone.
      Le conflit ukrainien a rappelé tout le monde à la duré réalité et pour le moment, on est littéralement à poil.

  19. Gerldam

    Les drones, c’est bien, quand on reste dans le local.
    Mais rien ne vaut une fusée Sarmat, équipée de multiples bombes H, si la confrontatipn se généralise.

  20. CPB33

    qui a dit que nous n’avions pas de drones en France…
    policeetrealites.com/2025/12/05/-finistere-cinq-drones-survolent-la-base-des-sous-marins-nucleaires-francais-les-militaires-ouvrent-le-feu/

  21. Franck

    Les USA ont fait le parti-pris du tout-électronique pour l’espionnage par exemple, résultat, après 2 tours (et c’est pas le Seigneur des Anneaux, haha) ils ont réalisé qu’il fallait quand même des humains.
    Et puis si les Russes ont découvert l’efficacité des drones, pourquoi ont-ils eu besoin de perdre des centaines de milliers d’hommes au front ? Ou ça a été le déclencheur/cataluseur de leur changement de doctrine ?
    Et puis l’électronique c’est chouette, mais ça supporte peu les pannes de courant, les EMP, etc sauf à avoir des engins blindés qui pèsent un âne mort et bouffent les batteries à vitesse grand V

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