Faites le Bien : partagez votre wifi pour de l’argent

Comme on est vendredi et qu’il n’est pas question de se prendre la tête à quelques heures du week-end en regardant le spectacle de Guignols politiques proposé par les médias français, je vous propose de découvrir une entreprise innovante, capitaliste, et très bisou-partage dans l’esprit.

Tout commence avec un constat : la plupart des équipements WiFi des particuliers sont sous-employés, et ceux des entreprises ont eux aussi des périodes de sous-utilisation. D’un autre côté, l’abonnement correspondant est, lui, souscrit pour une période de temps ininterrompue et sur cette période, de nombreuses plages horaires ne comptent aucun trafic.

Ainsi, typiquement, le citadin moyen qui part travailler le matin ne se sert plus d’internet chez lui jusqu’au moment où il rentre, plusieurs heures plus tard. En gros, de 9:00 à 18:00, l’équipement WiFi qui est chez lui, à de peu fréquentes exceptions, ne sert à rien. Je dis « peu fréquentes » puisqu’on peut trouver l’occasionnel participant à des Torrents (légaux bien sûr) permettant à de nombreux autres utilisateurs de venir se connecter sur ses équipements et profiter des nombreuses vidéos libres de droit qu’il met ainsi à disposition.

A cette exception près, on se retrouve donc avec un abonnement mensuel dont la durée réelle d’utilisation oscille autour de 140 heures chez un particulier. À l’inverse, dans une entreprise, dans des hotspots divers, l’utilisation a tendance a suivre la courbe de fréquentation du lieu, et donc être plutôt calée sur les horaires inverses : faibles à nulle la nuit, forte en journée, rien le week-end (ou à peu près).

Dans de nombreux cas, cette utilisation sous-optimale de la bande passante disponible se double d’une sous-utilisation de la capacité de téléchargement pendant la période d’utilisation.

Autrement dit, votre abonnement vous permet théoriquement d’être branché tout le temps à internet, jusqu’à 100, 200 ou 500 Go de téléchargé par mois par exemple (l’illimité français est assez rare dans le monde, en fait), mais vous n’utilisez qu’une petite partie de ce quota (sauf, là encore, à faire partie d’un fan club P2P d’échange de films tombés dans le domaine public, hein).

Bref : une bande passante et des quotas sous-utilisés, un abonnement constant… Il doit être possible de faire mieux… Surtout que d’un autre côté, il n’est pas rare de trouver des internautes au pouvoir d’achat millimétré qui n’ont pas les moyens d’accéder à internet à 40$ par mois et qui ne pourraient y consacrer, tout au plus, que 10$.

C’est là qu’une société, KeyWifi, entre en jeu, enfile son costume de super-héros en lycra jaune et rouge et part à l’assaut des bandes passantes sous-optimales et des internautes sans le sou.

L’idée est simple : le pauvre internaute prolétaire souscrit un petit abonnement (autour de 10$) auprès de KeyWifi. De son côté, l’utilisateur capitaliste, richissime nabab d’internet qui a une grosse bande passante et un abonnement obscène à 40$ par mois, s’enregistre auprès de KeyWifi. La société permet alors à l’utilisateur privilégié d’installer un logiciel de gestion de son WiFi qui lui permet de déterminer quand sa borne devient accessible, le nombre de personnes simultanées et les éventuelles limitations de quota qu’il impose à sa bande passante.

WiFi cat

Lorsque l’internaute prolétaire désire se connecter au hotspot Wifi ainsi disponible, il lui suffit d’utiliser son identifiant KeyWifi pour accéder à la borne. Et sur les 10$ touchés par la société intermédiaire, l’utilisateur capitaliste (et partageur) récupérera, au prorata de l’utilisation de sa bande passante, jusqu’au deux-tiers de la somme en question. Ceci permet ainsi au partageur d’amoindrir les frais de ligne, et à l’abonné KeyWifi de ménager ses propres coûts. Mieux : il lui est alors possible d’utiliser d’autres bornes WiFi disposées ailleurs et qui participent au procédé. KeyWifi se charge de rétribuer les différents propriétaires en fonction des utilisations qui sont faites de leur borne.

On comprend aisément que pour certains points d’accès WiFi, normalement inaccessibles la nuit, il peut être très intéressant d’amortir une partie des frais de ligne en laissant l’accès ouvert. Typiquement, certains restaurants, certains établissements accueillant du public auront intérêt après la fermeture à basculer leur ligne en mode KeyWifi et récupérer ainsi une partie de leurs coûts auprès des abonnés alentours.

La clé du succès, ici, réside dans le ciblage précis des bonnes zones de clientèle : ce seront les zones où la bande passante est facilement disponible avec de nombreux points d’accès, dans lesquelles les utilisateurs veulent tempérer l’accroissement soutenu de leurs abonnements Internet. On reconnaît dans cette description des centres villes modernes où nombreux sont les commerçants à utiliser le WiFi dans la journée mais dont la bande passante et l’abonnement sont payés « en pure perte » pendant la nuit ou en début de matinée, heures auxquelles l’activité commerciale est au plus bas.

Maintenant que tout ceci est exposé, vous comprendrez bien que cette idée scandaleuse (basée tout de même sur le principe saugrenu que des riches possédant pourraient vouloir partager un peu de leur opulence) saura trouver de nombreuses critiques.

Outre qu’elle n’a pas vu le jour en France où, pourtant, le partage, l’entraide et la redistribution sont des valeurs tenues en haute estime, cette idée se base dès le départ sur l’exploitation éhontée de la faiblesse de pouvoir d’achat d’une certaine catégorie de prolétaires non possédant à la connectivité internet contrariée. Dès lors, on peut être certain qu’en France, ceci sera par exemple remplacé par un Accès Citoyen Au WiFi, avec l’écriture du droit inaliénable (et opposable) correspondant dans la Constitution.

Mais à titre personnel, je me laisse à imaginer que bientôt, la connexion à internet sera permanente (au moins en ville) et d’un coût quasi indolore, et ce d’autant plus que l’État aura été conservé aussi loin que possible du domaine.

J'accepte les BTC, ETH et BCH !

1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf

Vous aussi, foutez les banquiers centraux dehors, terrorisez l’État et les banques en utilisant les cryptomonnaies, en les promouvant et pourquoi pas, en faisant un don avec !
BTC : 1BuyJKZLeEG5YkpbGn4QhtNTxhUqtpEGKf
BCH : qqefdljudc7c02jhs87f29yymerxpu0zfupuufgvz6
ETH : 0x8e2827A89419Dbdcc88286f64FED21C3B3dEEcd8

Commentaires58

    1. Whynot

      Le problème n’est pas Hadopi, mais Dadvsi, la loi précédente, si je m’en souviens (sinon, c’est la Lcen, loi encore précédente – elles se ressemblent toutes).

      Ces lois vous rendent responsables de l’usage de votre connexion internet, même si vous n’êtes pas l’utilisateur incriminé. Donc, si à partir de chez vous, quelqu’un s’amuse à mener un DDOS (établir un maximum de connexions à un site pour réduire son accessibilité – une e-manif’ non déclarée en préfecture, en somme), à exprimer des idées illégales (ce n’est pas ça qui manque) ou même à corrompre un site quelconque (intrusions dans des réseaux ou autres bases de données, pourtant accessibles publiquement les ports grands ouverts, mais « protégées » par un conglomérat d’incompétents hargneux)…

      … et bien, c’est surtout au propriétaire de la ligne qu’on viendra chercher des noises (peu importe la pertinence de l’accusation, l’important, c’est d’avoir un coupable à lapider). Alors, bien sûr, j’imagine que, quelque part, sont tenus des logs pour pouvoir se défausser en accusant l’impétrant connecté « du voyage », ou même la société qui a mis ce service en place.

      En attendant, il n’y a pas moyen que je risque une confiscation de tout mon matériel pour les « besoins » d’une éventuelle enquête, en étant à peu près sûr de ne jamais le revoir, même après avoir été possiblement innocenté au bout de quelques mois ou années de menaces.

      En Rance, on ne rigole pas avec la solidarité : si elle est volontaire et se passe de Les-Tas (pire encore : si elle repose sur un business plan gagnant-gagnant, sans la moindre subvention hé-tas-tique ! ), c’est forcément suspicieux, et il faut impérativement menacer de quelque manière quiconque y songerait. La sot-lidarité sot-cialiste, c’est contraint, forcé, et en baissant les yeux !

      1. Dans le cas qui nous occupe, il serait facile de prouver que l’utilisation frauduleuse de la ligne n’est pas de votre fait (en dehors de vos heures de disponibilité, et avec un identifiant KeyWifi permettant de tracer celui qui était sur le Wifi à ce moment là)…

        1. Whynot

          Je n’ai pas été chercher les détails de KeyWifi (minces, vu leur site), mais j’imagine que c’est juste un portail captif (pour la partie authentification ; avec un doigt de contrôle d’accès horaire), qui permet d’obtenir une IP sur le réseau privé du fournisseur de wifi, à partir de laquelle les connexions seront routées sur son adresse IP publique ; comme la plupart des hotspots, en soi.

          Et là, sans logs détaillés, pour faire la différence entre l’invité et le propriétaire de la connexion, bonne bourre. Du point de vue du site « plaignant », le coupable sera l’adresse IP publique et basta : après tout, qu’est-ce qui pourrait vous empêcher de « diffamer » Morano ou quelque clown, pile-poil quand un passant se sert de votre hotspot (si vous êtes chez vous à un horaire inhabituel, votre accès ne sera pas coupé pour autant : vous vous retrouverez juste avec une bande passante moins abondante, rien de plus) ? Il est toujours possible que la KeyWifiBox qui hébergera le portail captif tienne des logs détaillés ou les envoie à la maison-mère, mais ça m’étonnerait un peu (taille des logs, soit à stocker, soit à uploader – envoyer des logs d’authentification est une chose, envoyer des logs d’utilisation IP visitée par IP visitée en est une autre).

          D’ailleurs, ce que la loi rançaise vous reprochera, ce sera d’avoir partagé votre connexion, dont vous êtes responsables d’après ses obligations scélérates. C’est la novpensée identique à celle de Hadopi : peu importe que vous ayez téléchargé ou pas – ce qu’on vous reprochera, texto, c’est de ne pas avoir assez sécurisé votre accès (comme ça, si quelqu’un utilise votre wifi pour télécharger de la starac’, c’est quand même votre faute : tant qu’il y a un coupable, peu importe qui, peu importe de quoi, c’est l’essentiel). Un autre exemple de ce genre de perversion réside dans la politique routière : que vous soyez au volant de votre véhicule ou pas, s’il se retrouve dans une infraction, c’est vous qui trinquez (l’important étant de mettre la main sur un pigeon à rééduquer, car par défaut ils le mériteraient tous, dans l’esprit sot-cialo/hé-tas-tique).

          Et même avec des logs détaillés, je vous laisse volontiers risquer de vous faire embarquer absolument tout votre matériel par la volaille (juste pour vérifier, hein), sans grand espoir de le revoir un jour – personnellement, je risque assez peu de le prendre avec facilité. Entendons-nous bien : braver la Terreur ne déshonore point ; ça risque juste de faire un peu mal au fondement. Alors oui, c’est lamentable ; la réalité de la loi est lamentable, oui. Maintenant, chacun prend bien les risques qu’il prend… mais ça va mieux en les connaissant avant de les prendre.

  1. Lib

    Oui, c’est intéressant.

    Ceci dit, sans être un expert, il me semble que le pricing des opérateurs intègre une forte sous-utilisation de la capacité offerte.

    Si l’échange de bande passante entraîne une augmentation significative de l’utilisation cumulée (c’est le but), notamment aux pics d’utilisation, cela entraînera une augmentation des coûts des opérateurs.

    Mais l’effet négatif devrait être du 2e ou 3e ordre. En fait les opérateurs devraient fournir eux-mêmes ce type de service (en fait une optimisation tarifaire).

    C’est finalement assez proche de ce que fait déjà Free avec Free-wifi. Une portion de la bande passante de chaque abonné est réservée pour la collectivité des abonnés Free, et chacun peut se connecter sur cette bande passante mutualisée.

    1. BN

      Les coûts des FAI dépendent essentiellement de la consommation maximale au cours de la journée, et non de la consommation globale.

      Si l’effet de KeyWifi est de lisser la conso, sans augmentation de la consommation actuelle aux heures de pointe, ça ne coûte donc rien au FAI.

      1. Lib

        Oui, bon point.

        Mais d’après ce que j’en comprends Keywifi ne tient pas compte de la conso globale. Donc quelqu’un qui n’utilise pas sa ligne au moment du pic pourra laisser un autre utilisateur tirer dessus, ce qui augmentera la conso du pic.

      2. jmdesp

        Il y a plusieurs centres de coûts :
        – un coût de dimensionnement du backbone qui dépend de la pointe de flux
        – un coût de facturation des flux de transit qui dépend de la quantité de donnée mensuelle (en tout cas, celle qui ne reste pas à l’intérieur du réseau et ne part pas vers les gens vers qui ils ont un accord de peering (gratuit)).

        Généralement, c’est surtout le deuxième coût qui préoccupe les FAI, et KeyWifi risque de leur couter directement à ce niveau là (en fonction de la part des données qui part vers du transit).

        Dans certains cas, c’est bien le premier coût qui les emmerde, par exemple concernant Youtube entre Google et Proxad (probablement aussi pour Orange/SFR/BT).
        Mais ça concerne presque uniquement des cas de très gros volumes chez un paquet de gens.

    2. « le pricing des opérateurs intègre une forte sous-utilisation de la capacité offerte. »

      « forte » je ne sais pas. Mais une optimisation de la bande utilisée n’est à mon avis pas une mauvaise chose.
      Il faut bien voir que le procédé proposé ne sera probablement pas étendu à tous les wifi, partout, tout le temps, mais sur des zones, pour des périodes et des usages précis, plus probablement. Donc bon…

  2. Sanksion

    d’une certaine catégorie de prolétaires non possédant à la connectivité internet contrariée.
    -> Des sans Wi-Fi fixes en quelque sorte.

    1. Cibles

      D’ici à ce qu’ils leur envoient un Léonard (qui cogne les chatons dans les campings) pour créer une taxe d' »habitation virtuelle itinérante », il n’y a qu’un pas…

  3. fifou

    Desole mais c’est boiteux comme analyse
    le riche ici ne ‘possede’ pas sa bande passante. Il paye un droit d’utilisation

    Le prix de ce droit a ete calcule en fonction de statistiques qui montrent qu’un particulier utilise generalement peu de bande la journee et une entreprise peu la nuit. Si tout le monde utilisait 100% de sa bande 24h sur 24 la grille de prix des FAI serait differente

    Le service offert par Keywifi est en cela un service parasite labelle ‘social’

    1. BN

      J’avais répondu à Lib, mais mon commentaire n’a pas l’air d’être passé.

      Les coûts des FAI dépendent essentiellement de la consommation aux heures de pointe, et non de la consommation globale.

      Donc si le système est activée pendant les heures creuses du FAI, il ne leur coûte rien. Mieux, si le client est facturé au débit global, le FAI y gagne.

      1. fifou

        la reponse de lib tient la route

        De plus, si toutes les heures etaient optimisees (cas d’une utilisation continue…), toutes les heures seraient des heures de pointes

        j’oserais un parallele plus ou moins tire par les cheveux: imaginons un restaurant buffet Chinois a volonte. Si quelqu’un propose a un autre de ne pas payer son couvert mais de profiter de son assiette ‘a volontee’ contre 1/3 du prix du buffet ca remet en cause le modele economique du restaurant…

        1. Remarques intéressantes mais l’analogie n’est pas bonne. Il faut, pour qu’elle le soit, préciser que la quantité de mets présents au buffet est toujours présente mais pas toujours consommée et qu’à certains moments, une partie va à la poubelle ; en effet, les opérateurs qui ont une BP importante en pleine nuit p.exemple ont les mêmes coûts d’infrastructure qu’en pleine journée (même refroidissement, même monitoring, même débit, même coûts électriques, même etc…) Et pour le moment, ces coûts sont difficiles à amortir, les trafics étant très liés aux zones horaires (les paquets japonais passent peu par l’Europe pendant la nuit européenne, par exemple).

        2. fifou

          c’est vrai, on peut eventuellement penser que cette initiative, si elle augmente le besoin global de bande passante, va reclamer des FAI un investissement dans l’augmentation de leurs capacites mais ce sera somme toutes negligeable

          Je vois une vertu dans cette initiative, c’est de mettre la pression sur les FAI pour optimiser leurs infrastructures et leurs offre, a la maniere de l’arrivee d’un free dans la telephonie mobile.

          Gageons que si l’Etat ne s’en mele pas le consommateur sera gagnant a la fin

  4. Nord

    « Mais à titre personnel, je me laisse à imaginer que bientôt, la connexion à internet sera permanente (au moins en ville) et d’un coût quasi indolore, et ce d’autant plus que l’État aura été conservé aussi loin que possible du domaine. »

    Ca existe déjà dans certains pays (à Tallinn par exemple où j’allais souvent pour le boulot). De mémoire, obligation est faite aux propriétaires de lieux privés ouverts au public (bars, restos, …) de proposer un wifi gratuit et des bornes sont installées (mais par qui?) dans les rues à intervalles réguliers. Cependant, la bande passante de base n’est pas maousse, suffisante mais limitée, et si tu veux pus bah tu paies.

    Moi j’aime assez, focrément 😉

    1. rafou87

      oui et ça marche pas mal, si on est généreux on peut offrir gratuitement sa connexion !

    2. C’est un peu différent puisqu’un abonnement Fon permet d’accéder à ta borne ou n’importe quelle autre. En fait, ça mutualise toutes les bornes d’un même opérateur (un peu comme ce que fait Free). Ici, KeyWifi propose un service équivalent indépendamment de l’opérateur.

      1. NEV

        FON est indépendant de l’opérateur et n’importe quelle personne peut se connecter au réseau FON moyennant finance, seul les membres FON ne recevant pas de rémunération pour leur partage peuvent se connecter gratuitement aux autres bornes FON.

        En bref, c’est comme keywifi mais en mieux et plus populaire.

  5. Aurélien

    C’est bien d’ouvrir de la bande passante aux prolétaires « sans wi-fi fixe » (merci Sanksion), mais ceux-ci, ont-ils seulement un ordi portable ou un smartphone pour l’utiliser?

    Si oui, n’est-il pas très probable qu’ils aient aussi un abonnement internet illimité?

    Bref, l’argument en faveur des « low-income communities » me paraît quelque peu cartonné.

    Cela n’enlève rien à cette très bonne idée… trop bonne pour être appliquée dans toute sa simplicité en France en effet.

    1. GrosBen

      L’informatique ne coute plus grand chose maintenant, récupérer ou acheter un ordi d’occase suffisant pour aller sur le net est accessible aux plus pauvres. S’engager à sortir 30€ par mois pour un abonnement est bien plus difficile.
      Ca me fait mal de mettre un lien vers rue89, mais voici un article qui parle de l’utilisation d’internet par les SDF:
      http://blogs.rue89.com/comment/2735658

      1. On trouve même des ordinateurs complets pour une poignée d’euros maintenant (raspberry pi, cotton candy, …)

    2. Franck

      Et puis pour faire un parallèle avec la téléphonie mobile depuis l’arrivée de Free, beaucoup d’abonnés sont passés au forfait 2€ tout simplement parce qu’ils n’ont pas besoin de plus et qu’il payaient 10 fois plus cher avant pour la même utilisation.
      Les personnes qui surfent de temps en temps et qui téléchargent encore moins aimeraient probablement de pas payer 30€ pour une bande passante (et tout un tas de services) qu’ils n’utilisent pas.
      Pas besoin d’être pauvre pour ça…

  6. rafou87

    En France, avec freewifi, SFR wifi, il suffit qu’un copain te file des accès et en ville y a moyen d’avoir internet dans n’importe quel immeuble gratuitement si t’as vraiment pas envi de payer
    Après, ça ne vaut pas une « vrai » connexion personnelle, mais ça dépanne bien !

    1. flandrin

      A noter qu’à termes, la technique EAP-SIM, que Free va bientôt mettre à disposition des titulaires d’un abonnement de téléphone Freemobile, permettra une connexion transparente pour l’utilisateur et sans frais supplémentaire à toutes les bornes Freewifi (en principe toutes les Freebox, sauf si le titulaire a eu l’idée, absurde parce qu’inutile pour lui, de désactiver ce service). Et ceci même si le titulaire de l’abonnement téléphonique Free mobile n’est pas titulaire d’une Freebox.

  7. Nicolas B.

    Dans mon village (presque au fin fond de l’Ardèche), j’ai été heureux de voir fleurir un panneau : borne accès WiFi gratuite mise en place par le conseil (général ou régional).

    Pourquoi une entreprise qui veut gagner de l’argent la dessus alors qu’il suffit d’en piquer dans le porte-feuille des moutontibuables? Quelle idée saugrenue!

    Je peux vous assurer que tous les riverains de la place en question sont heureux et n’ont pas l’intention de prendre un abonnement chez un opérateur…

    1. jmdesp

      Le marché d’une entreprise est ton portefeuille.
      Le marché du CG est ton vote.

      Ici, le CG découvre un moyen optimisé d’obtenir ton vote avec un investissement relativement réduit. Pourquoi pas ?

  8. Cibles

    Une entreprise comme celle-ci serait interdite en France, Hadopi leur ferait couper leur propre accès Internet rien que pour les empêcher de bosser !

  9. Laurent

    Bien entendu comme notre cher H16 parle de droit naturel, toutes les vidéos existant sur terre sont bien évidemment téléchargeable et échangeable « légalement » car chacun sait que copier une vidéo n’est pas un vol puisqu’à aucun moment le propriétaire n’est privé de son bien.

      1. 314ns

        En effet, il s’agit d’une contrefaçon.

        Mais la peine encourue est plus importante que pour un vol (3 ans de prison et 45 k€ pour un vol, contre 3 ans de prison et 300 k€ pour une contrefaçon). Entre la peste et le choléra…

  10. Before

    « et ce d’autant plus que l’État aura été conservé aussi loin que possible du domaine. »

    Ah ben pas en France, alors ? Tant pis.

  11. pi31416

    Hors sujet:

    J’ai encore reçu un charmant poulet de notre Bien-Aimé Président et Grand Timonier. En voici les premières lignes seulement (je ne m’appelle pas Donatien)

    Chers amis,

    Hier soir à Montpellier, j’ai annoncé à nos compatriotes de métropole que je souhaitais que l’école soit une priorité de ces cinq prochaines années. Je leur ai parlé des valeurs que je souhaite voir à nouveau véhiculées par l’école de la République : l’excellence, le mérite, l’effort, le travail qui ont fait la grandeur de notre pays et de son système éducatif.

    Je le sais, l’éducation de vos enfants est au cœur de vos préoccupations et de vos attentes.

  12. Emmanuel M

    Mmmh. Concrètement, souhaitons bonne chance à cette nouvelle entreprise. Mais je reste sceptique.

    Pour moi on a un business model relativement parasitaire qui consiste à optimiser la gestion de la bande passante des ISPs.

    Mais si le marché grossit :
    * cela génère des couts pour les ISPs
    * les ISPs vont vouloir reprendre la majorité de leur gateau
    Et ce d’autant plus que la gestion d’une bande passante à mutualiser est déjà au centre de leur service.

    Donc si l’activité se développe elle ne pourra fonctionner en tant que pur passager clandestin, adopté par des geeks déjà gros consommateurs de bande passante sur leur forfait

    Donc j’y crois pas vraiment dans la forme actuelle. En fait quatre options restent possibles :
    * les ISPs estiment que le business leur nuit, et insèrent des causes de non-revente de la bande passante dans les contrats de service sous peine de throttling ou arrêt de la ligne.
    * les ISPs gèrent eux même la ré-allocation des reliquats de bande passant, comme le fait Free aujourd’hui. Et attaquent frontalement les services « parasites », par exemple via du throttling.
    * les ISPs considèrent ca comme une perte de marché et compensent en augmentant les prix (en gros on payera 40 pour toucher 10 au lieu de payer 30). En gros une segmentation du marché, qui bénéficiera aux acteurs mais modérément aux consommateurs. En gros les ISPs, tout en limitant le total de Go mensuels, considèrent qu’ils sont experts dans l’art de poser du cable et facturer des connexions standards, et considèrent que le business model d’expert en customisation des facturations valorise leur offre plus qu’il ne la concurrence, en gérant pour eux le yield management. Un peu comme les destockeurs qui écoulent les fin de série de produits textiles

    Je ne crois pas à la solution 3, mais c’est une des forces du capitalisme libéral de permettre aux entrepreneurs de se positionner sur ce en quoi ils croient.

    Bref, c’est une des possibilités pour que s’instaure un yield management dans le domaine de fourniture d’accès à internet. Lequel yield management existe dans tous les marchés matures et non étouffés par les règlementations.

    Mais je pense que la gestion d’offres différenciées restera dans le giron des ISPs

  13. NEV

    Heu, pourquoi parler de ce keywifi mais pas de FON qui est lui totalement gratuit pour les membres FON et existe depuis presque 7 ans.
    Sans compter que la société a fait plusieurs actions avec des routeurs à 5$ et des accords avec des FAI ce qui lui donne une certaine présence dans le monde entier…

  14. Higgins

    La vraie et seule question qu’on doit se poser en tant que bon français est « Est-ce que c’est taxable? ». On peut en rajouter une seconde « Si oui, à quel taux? ». C’est la seule raison d’exister dans ce pays: hors de la taxe, point de salut!

    1. Nord

      Certes! Et j’ajouterai que ceci ne devrait point nous étonner: la taxe n’est-elle pas la quintessence de l’appropriation par autorité, en totale violation du principe de non-agression (financière, en l’occurrence)? Le fondamental sans lequel l’Etat, tel que nos le connaissons, n’existerait pas?

      L’impôt, je veux bien, mais la taxe?

  15. PhD

    Bonjour
    Quelles sont les garanties pour le titulaire de la connexion que la personne abonnée abonnée à Keywifi ne télécharge pas des images pénalement répréhensibles, genre notre hôte dévorant un enfant communiste ?
    Ou plus exactement si l’individu surfe sur des sites streng verboten, puis je être certain que ne n’est pas moi qui vais me retrouver en garde à vue?

    1. A partir du moment où la personne qui utilise votre bande-passante est obligée de s’enregistrer et d’identifier clairement sa session (début et fin) – au moins pour des raisons de facturation – il n’y aura pas de mal à expliquer que vous sous-louez et à retrouver la personne à ce moment là. D’autre part, rien ne vous empêche de mettre des filtres sur votre routeur pour empêcher certains sites ou groupes de sites (ça dépend de ce que vous avez comme infrastructure, mais ce n’est pas techniquement impossible ni financièrement inabordable).

  16. pi31416

    Toujours hors sujet:

    Je viens de recevoir ce charmant poulet:

    Cher web militants,

    Jeudi, Nicolas Sarkozy s’est rendu à Itxassou, dans une exploitation agricole des Pyrénées-Atlantiques, où il a pu échanger avec des agriculteurs. Enracinés depuis des générations au pays Basque, ils étaient heureux de rencontrer un homme « qui parle juste ».

    Je vous épargne le reste.

    Chuis vachtement fiérot de me savoir « web militant » sans jamais avoir milité, surtout pour notre Bien-Aimé Guide et Grand Timonier.

    Donc, plus besoin de militer pour militer, suffit d’être dans les petits papiers du consul de France du patelin où vous habitez.

    Et puis vous aurez remarqué: « Cher… militantS »

    V’là une réforme de la grammaire qui nous pend au nez. L’adjectif est désormais invariable. Putain, quel beau réforme! Allons z’enfants, militons, mirlitons, MIRLITONS!

    Passe-moi le mirliton, j’te passerai l’pipeau.

  17. Galuel

    L’idée est dans l’air depuis quelque temps (freewifi chez free).

    Je ne suis pas sûr que ce soit une approche pertinente en fait. Les conditions techniques de précaution à mettre en oeuvre sont beaucoup plus lourdes que le « bénéfice » attendu (et je ne parle pas que du bénéfice monétaire, mais aussi du bénéfice d’usage).

    Ca peut dépanner dans quelques cas précis uniquement.

  18. Bob

    C’est bien, mais les CGU de tous les opérateurs français interdisent la revente ou le partage de la connexion.

  19. Pod

    L’informatique dématérialisée ou « cloud » créera 14 millions d?emplois d’ici 2015.

    lundi 5 mars 2012 | 19:53:12

    L’informatique dématérialisée (« cloud computing ») pourrait créer jusqu’à 14 millions d’emplois dans le monde d’ici 2015, dont une large part en Chine et en Inde, selon une étude du cabinet IDC commandée par Microsoft et publiée lundi.

    Les revenus issus de l’essor de cette technologie « pourraient atteindre 1.100 milliards de dollars » (832 milliards d’euros) par an d’ici 2015 et « seront à la source de redéploiements organisationnels ainsi que de créations d’emplois », affirme IDC.

    Plus de la moitié des 14 millions de nouveaux emplois espérés verront le jour dans de petites et moyennes entreprises et les secteurs de la banque, de la communication et des industries manufacturières devraient en créer chacun un million, estime l’étude.

    La majorité de ces emplois se trouveront dans les marchés émergents. IDC table ainsi sur 4,6 millions en Chine et 2,1 millions en Inde, deux pays représentant au total 1,2 milliard de travailleurs.

    Viennent ensuite les Etats-Unis avec 1 million d’emplois et l’Indonésie avec près de 916.000.

    Pour la France, IDC table sur un peu moins de 200.000 emplois générés par le « cloud », derrière l’Allemagne (254.562) et la Grande-Bretagne (226.864).

    « Contrairement à l’idée reçue selon laquelle le cloud computing contribuerait à détruire des emplois, le cloud va en réalité être un facteur majeur de création d’emplois », affirme John F. Gantz, directeur de la recherche et senior vice-président chez IDC.

    « Cette croissance en termes d’emplois concernera toutes les régions géographiques dans le monde, quelle que soit la taille des entreprises et des organisations. Les marchés émergents, les petites villes ou encore les PME profiteront en effet des mêmes avantages liés au cloud que les grandes entreprises ou les pays développés », ajoute-t-il dans un communiqué.

Les commentaires sont fermés.