La Culture mène à tout, surtout à de nouveaux impôts

Quelle ne fut pas ma surprise récemment lorsque, feuilletant virtuellement la presse subventionnée de Franchouillie, je découvrais l’étonnante multiplication des articles relatant avec force détails toutes les richesses que le pays créerait au travers de ses nombreux projets et industries culturels. Voilà en effet une bien étonnante préoccupation en ce début d’année où l’on aurait pu croire que tout le gouvernement serait studieusement penché sur le rétrécissement des budgets.

Mais non : apparemment, il préfère se regarder le nombril et y déceler les joies de la création de richesse dans le domaine culturel. En effet, les ministères de Pierre Moscovici (qui est pour rappel en charge de l’Économie De Bouts De Chandelles) et Aurélie Filipetti (elle-même occupée au ministère de la Communication et de la Communication – et un peu de la communication sur les bords) ont confié à l’Inspection Générale des Finances et à celle des Affaires Culturelles une étude conjointe — parce qu’à plusieurs, on est plus fort pour produire des rapports — pour répondre à la question qui brûlait toutes les lèvres au gouvernement : Combien c’est-y que c’est le poids économique de la Culture en France ?

Ministère de la culture : publicité mensongèreImportance de l’emplacement des adjectifs, c’est bien le poids économique de la culture en France qui a donc été laborieusement évalué, et non le poids de la culture économique en France, ce qui aurait été très rapide et aurait aboutit à un chiffre beaucoup beaucoup plus petit. Et finalement, publié vendredi dernier, ce document montre, après le calcul précis du Bulotron 2000 du ministère de la Culture et une confirmation du Pipovac 5000 du ministère de l’Économie, que la valeur ajoutée des activités culturelles en France s’élevait en 2011 à à 57,8 milliards d’euros.

Voili, voilà, c’est dit, et il faut que cela se sache. En avant donc pour une brouettée d’articles plus ou moins bien troussés pour nous expliquer que la culture, en France, c’est du sérieux qu’on réussit même à mesurer, au laser s’il le faut.

Et pourquoi diable faut-il subitement calculer combien rapporterait la culture en France, aussi vague ce terme soit-il et aussi vaste puisse être l’étendue de ce qu’on colle sous ce dernier ? Parce qu’à mesure que les finances du pays s’appauvrissent, la levée des impôts correspondants passe de plus en plus mal auprès des contribuables dont les fins de mois deviennent assez âpres l’hiver aidant. Et comme, question coupes budgétaires, tous ces contribuables attendent encore tous qu’un début, même timide, d’efforts soit fait, le gouvernement sent qu’il va devoir justifier ses postes de dépenses un peu plus que les années précédentes.

Moyennant quoi, on a le droit aux délicieux articles de la propagande officielle. Celui du Monde, pas du tout caricatural pour un rond de saucisson, se permet même le luxe de débuter son brossage du poil de contribuable dès les premiers paragraphes, qui déboulent à temps pour justifier un titre alléchant, « L’État dépense plus de 13 milliards pour la culture » :

Non, la culture n’est pas le domaine de saltimbanques gourmands en subventions que l’on décrit parfois. C’est un secteur productif, crucial pour la « marque France ».

Superdupont oui nide iouOuf, heureusement que le gouvernement s’emploie donc à claquer 13 milliards là-dedans, nous avons failli croire que c’était en oeuvres d’art douteuses, en répression des petites internautes, en frasques télévisuelles amusantes, ou que sais-je encore. En réalité, le message est clair : ici, d’un côté du goret, on pousse 13 milliards d’argent public, et de l’autre, là, il ressort la fameuse culture en question. Pour le reste, le goret fait du lard à hauteur de 57.8 milliards. Simple, non ?

Et il va de soi que ces 13 milliards injectés sont absolument indispensables puisque sans cela, la culture disparaîtrait rapidement du pays, comme le montrent tous ces pays qui ne subventionnent pas leur culture (ou pas autant que la France, disons) et qui ont disparu de la scène culturelle internationale comme – par exemple – tous les autres pays européens qui dépensent tous moins que nous pour ce ministère (les cons, s’ils savaient que c’est tout simplement grâce à ça qu’on rayonne tant dans le monde comme le prouve la domination des films de Pariwood !).

Mais plus sérieusement, même l’article du Monde est obligé de convenir que le rapport évoqué par le ministre Moscovici et l’onomatopée Orélifilipéti tient surtout de l’auto-justification : c’est un exercice avant tout politique pour faire passer l’idée qu’on va devoir continuer à abonder largement à ces puits sans fonds, d’une part parce que, mon bon monsieur, c’est de la créativité et donc de la richesse qui sont ainsi créées (et Bastiat avec sa vitre cassée peut aller se rhabiller, le sot) et d’autre part, pragmatiquement, si on fait même semblant de vaguement frémir sur le robinet à subvention, les intermittents de l’emploi et les cultureux de combat déboulent dans vos journaux, dans votre télé, sur vos plateaux de théâtre ou dans vos salles d’animations communales en plein spectacle des CM2 pour pleurer sur le sort ignoble qu’on leur fait subir. Politiquement, c’est très risqué pour la majorité, surtout à quelques mois d’élections, d’autant qu’elles risquent d’être un naufrage amoindri seulement par la médiocrité consternante d’une opposition à l’intermittence intellectuelle patente.

En pratique, tout est donc fait pour polir et redorer le blason du ministère de la Culture passablement amoché les mois passés grâce aux déclarations pitoyables de sa minustre, et montrer que ces tombereaux d’argent public ne servent pas à rien, et que même s’ils sont prélevés sur un peuple qui aurait eu nettement mieux à faire avec que des crottes bigarrées en PVC de six mètres de haut sur une place de gare perdue, au moins, ils génèrent de l’activité, de l’agitation, des mouvements, des spasmes. Et dans un pays qui se rigidifie tous les jours un peu plus, ces petits tressautements sont, quelque part, un peu rassurants.

filipetti en a assez d'Amazon

Mais surtout, et c’est de looooooin le plus important pour nos petits commis étatiques, toute cette manoeuvre médiatico-politicienne est une excuse plus ou moins solide pour aller tabasser ouvertement Apple, Google, Amazon, Steam et autres géants de l’internet parce que, d’après ce même rapport – comme c’est pratique – cette richesse culturelle ne retrouve pas sa part d’abondement chez ces géants là. Ils échapperaient à la juste ponction, les vilains !

Eh oui : comme le notent les tâcherons inspecteurs qui ont pondu le fier rapport, avec tout ce numérique partout qui envahit l’espace culturel des gens, les chaînes traditionnelles de création de valeur sont toutes bouleversifiées. C’est attendrissant et cela se lit ainsi :

(…) avec la généralisation des jeux dématérialisés, les chaînes de vente de jeux vidéo physiques doivent réinventer leur modèle économique ; avec la consommation en ligne de programmes audiovisuels ou cinématographiques, les chaînes de télévision sont susceptibles de faire face à une baisse potentielle de leurs recettes publicitaires. (…) dès lors que les créateurs de séries télévisées ou de jeux vidéo peuvent s’adresser directement à leurs consommateurs via des plateformes numériques (Netflix, Facebook, AppStore), la définition d’un nouveau modèle économique (…) leur permettrait de s’affranchir du financement par les « éditeurs » (chaînes de télévision, éditeurs de jeux vidéo).

Et ça, voyez-vous mes petits amis, c’est über-mal parce qu’ainsi, Apple est devenu le plus grand fournisseur de jeux vidéos, alors qu’ils n’ont pas de boutiques partout et qu’ils ne vendent pas de jolis boîtiers physiques avec plein de TVA à tous les étages. Zut et flûte. Autrement dit, ce qui avant était par nature fort concentré dans certains réseaux et certains points de passage obligés, facilement taxables par l’État, se retrouve maintenant disséminé un peu partout, et … c’est un casse-tête pour alpaguer de la taxe là-dessus, ma brave dame.

Ne vous y trompez pas : nos socialistes trouveront un moyen (mauvais mais baste, passons) pour taxer aussi ces nouveaux échanges. L’État est aux abois et ne peut plus rien laisser passer. Mais si ce rapport, ces recommandations et ces nouveaux impôts montrent une chose, c’est que tous les jours, de plus en plus de domaines échappent maintenant aux doigts rapaces de l’État.

Et pas de doute : ça rend nerveux les minustres.

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Commentaires147

  1. Tribuliste

    Je crois que nos amis socialistes sont définitivement restés au sens sexuel du terme rapport…
    La culture vient avant tout d’une bonne éducation ; ou quand deux ministères prouvent leur inutilité.

    1. gem

      La culture existe en deux modèles.
      Le modèle utile, qui donne une vision correcte du monde et permet d’y vivre.
      Le modèle ethnique, qui ne sert qu’à se reconnaitre entre soi et exclure les autres
      Le ministère de la culture sert exclusivement à promouvoir et favoriser le second modèle.

  2. Aristarque

    C’est aussi un moyen de montrer que le 1% de budget étatique que cela coûte rapporterait un max par rapport à bien d’ autres activités… C’est du flan véritable parce que si ce rendement était aussi fabuleux, la part qui y est consacrée augmenterait dans de fortes proportions puisque l’ Etat est à sec, par ailleurs… C’est surtout un exercice destiné à ce que les coupes budgétaires annoncées par Normal 1er, il y a une semaine et dans l’ hypothèse horrible qu’ elles sortent du néant conceptuel toutes armées de faux et de ciseaux, agissent ailleurs que dans ce vivier où s’ ébattent

    1. Aristarque

      Quantité affidés et suppôts, médiatiquement bruyants, du Pouvoir de gôôôche… Clientèle influente qu’il convient de soigner. Cela rassure aussi toute la valetaille de ce ministère qui est fort importante en nombre, considération faite du budget mis en oeuvre, selon de mauvaises langues néo ultra uber libérales comme il se doit! Et puis, cela fait partie de l’ exception culturelle grancaise

      1. Higgins

        Ma chère municipalité, gérée de main de maître par les socialistes depuis près de trente ans, se maintient au pouvoir grâce à une audacieuse politique culturelle qui n’intéresse qu’elle et la flopée d’inutiles que cette politique a générée. Avec le taux d’abstention prévisible aux prochaines échéances électorales, ces « cultureux » vont probablement continuer à nous em… longtemps. En matière de politique culturelle, j’ai découvert très récemment que la municipalité avait fait l’acquisition d’un château afin de proposer aux petites têtes, de moins en moins blondes au demeurant, des cours de cuisine. A l’heure où la France dégringole dans le classement PISA, ça laisse rêveur puisqu’il a fallu embaucher cuisiniers, personnels de service, etc…. Il ne semble pas que la culture gastronomique de notre pays, si importante soit-elle à mes yeux d’amateur de bonne chère, soit une priorité en matière d’éducation.
        Sinon, je serai intéressé d’acheter pour mon propre usage un Bulotron 2000 ou un Pipovac 5000. Une adresse car rien sur Amazon ou le Bon Coin, merci.

        1. bob razovski

          Simple : Votre municipalité a besoin d’un château et des larbins qui vont avec pour se faire des pince fesses mondains entre gens de l’élite.

          Mais c’est inavouable.

          Alors on maquille ça en idée éducativo-festive. On fait venir deux ou trois classes de gamins qui n’ont strictement rien à faire du truc, on inonde la feuille de choux propagandiste municipale de photos avec toutes ces belles têtes blondes, brunes ou autres. On titre ça : Une belle Réussite pour ces « Classes du Goût » (excusez, je titre au hasard 😉 ), et emballez c’est pesé !

          On renouvellera ça l’anéne prochaine, mais en attendant, la mairie dispose d’un outil de régalade au frais du konkivote.

        2. Marc Aurèle

          Moi pareil, j’ai cherché en vain le dernier Mrdotronic 750 et je n’ai rien trouvé. Pas plus que l’Etron-Cray 2000.

          Je vais me remettre au Pascal ou au C++, je viens de me souvenir que j’avais, il y a fort longtemps commis un petit logiciel (en GW-Basic, ou ça date disent les Egyptiens) qui m’avait valu quelques instants de gloire: il s’agissait d’un générateur automatique de billevesées pour fonctionnaire à court d’idée (je sais, c’est une tautologie).

          Le soft, qui tenait sur 32Ko, produisait des discours de type officiel frappants de vérité. Il suffisait de rentrer le thème (cérémonie des anciens combattants, allocution, inauguration de comice agricole etc.) et le logiciel produisait un texte frappant de similitude avec les discours actuels. Je me demande d’ailleurs si l’équipe en place ne me l’a pas piraté.

    2. gameover

      Que voila de sombres insinuations !
      Un rendement de 400% sur un investissement de 13Mds et 3.5% du PIB.

      Il suffirait donc de depenser encore 13Mds de plus pour avoir une croissance de 3.5% en cette annee 2014.

      C’etait un interlude mathemathico-culturel…

  3. Kazar

    Il me semble qu’un petit lien avec un article en rapport directe avec le sujet s’impose :
    http://www.numerama.com/magazine/27943-le-gouvernement-prepare-un-impot-creation-pour-apple-google-steam.html

    Lisant l’article, on y apprend notamment que pour parvenir au faramineux chiffre de 57 milliards, les rédacteurs du rapport ont inclus pêle-mêle au titre des activités « indirectement culturelles » :

    « Il s’agit des professionnels du bâtiment qui interviennent sur les rénovations de monuments historiques ou culturels, mais aussi des consommations d’électricité, de services de transporteurs, d’achats de biens courants, etc., générés par la culture dans son ensemble. Il faut également comprendre la culture au sens large, avec l’intégration de 100 000 personnes travaillant dans la publicité, et 87 000 dans la presse. Soit, à eux seuls, davantage que les professionnels du spectacle vivant (150 000 emplois). »

    Eh oui, la production d’électricité, en France, ‘est culturel 🙂

    1. Guillaume

      Cohérent : on brasse énormément de vent, faut l’utiliser à bon escient, en plus c’est tout beau tout vert 🙂

      1. Hu2zar

        Donc, quand le vent produit de l’électricité c’est écologique, et quand l’électricité produit du vent c’est culturel.

    2. Aristarque

      Et ils n’ ont pas pensé aux agriculteurs et autres industriels agro-alimentaires dont le travail sustente tout ce petit monde en lui permettant de rester en état de marche… C’est la faute à leur Bulletron 2000 largement dépassé, la version Bulletron 2401, venant de sortir…

      1. Adolfo Ramirez Jr

        Les agriculteurs sont les jardiniers du paysage, leur activité est hautement culturelle!

      1. Nyamba

        Ouaip, vos lecteurs prennent ce que vous dites pour argent comptant… A se demander pourquoi vous faites encore l’effort d’étayer vos arguments avec des sources documentaires ! :mrgreen:

        Bonne année, au fait !

        1. Aristarque

          Pourquoi « vos »??? Ce n’est pas parce que Kazar est mal réveillé et donne dans le référentiel pléonastique que ceux qui profitent de son commentaire fort mal-t-à-propos, lui emboitent le pas sans avoir rien lu par ailleurs… Simple souci d’ utiliser le copier-coller qu’il a fait, plutôt que de le faire perso… Enfin, il est au moins réconfortant de voir que les requins n’ ont pas profité de toi…

          1. Nyamba

            Parce que j’aime les généralisations abusives, n’avez-vous pas remarqué depuis le temps ? :mrgreen:
            Et oui, je suis toujours vivante (au grand dam des requins, déçus de n’avoir pas les dents plus longues que les miennes) ! Fortement impactée par le cyclone, cependant ; je ne me fais pas si assidue qu’il me plairait, étant privée de courant depuis si longtemps que je ne me souviens déjà plus de ma vie du temps où je pouvais allumer la lumière chez moi, snif…

            1. petit-chat

              Et « ils » vont interdire les bougies car c’est mal, ça émet des microparticules éclairantes. Il vaut mieux se casser la gueule dans le noir, pensent-ils.
              Bientôt, si ce n’est fait, vous aurez aussi le manque d’eau potable… Les requins n’auraient-ils pas un bon côté, tout à coup ? 🙄

            2. vengeusemasquée

              Non mais ce n’est pas la même chose enfin. Se casser la gueule dans le noir, c’est un accident domestique. C’est un autre comité qui en a la charge, voilà tout.

            3. Nyamba

              A ce sujet, d’excellentes nouvelles, en ce qui me concerne :
              1) J’ai de nouveau l’électricité, depuis 22h hier soir ;
              2) Dotée d’un sens de l’équilibre accru – grâce essentiellement à mes nageoires me forçant à me déplacer par reptation, – je ne me suis pas une seule fois cassé la gueule, et suis donc exempte de tous bleus, bosses, fêlures et autres gnons liés à une chute malencontreuse.
              Ne dites rien, je vous sens ravis 🙂

    3. LeRus

      Petite expérience locale, applicable au niveau national:

      J’ai eu la chance de m’occuper brièvement, il y a des années, d’un théâtre associatif (propriété de l’Eglise) que des passionnés on voulu sauver.

      Nous avons donc fait en sorte de soutenir des activités par des bénévoles afin d’avoir un véritable programme (pièces de théâtre, débats politiques, jonglerie, repas pour vieux&jeunes, etc) et de faire vivre cet endroit.

      Forts de ce succès inattendu, nous avons peu à peu accepté de payer certains frais à des nouveaux membres semi-professionels (metteur en scène, techniciens, etc) qui se sont transformés peu à peu en contrats associatifs bidules-trucs. (J’étais déjà parti).

      La commune, toujours généreuse en programmes culturels gratuits avec l’argent des autres, a un jour demandé à louer le théâtre alors que le centre polyvalent était en réparation. Et ça a duré deux ans. Beaucoup de visiteurs, des spectacles de « qualité » (où l’artiste prend des « risques », si vous voyez ce que je veux dire…) et bien sûr des travaux de mise à norme payés par la collectivité (pourquoi se priver, hein?).

      Aujourd’hui, l’équipe qui a sauvé le théâtre est quasiment toute partie, reste les pièces rapportées (qui a dit parasites?) qui sont devenues quasiment employés municipaux et qui sont à présent à la tête de l’association. Résultat: budget presque exclusivement subventionné, nouveau emplois eux-aussi subventionnés, plus aucune activité bénévole.

      Bienvenue République Soviétique Socialiste Française.

      1. Higgins

        Personnellement, je serai pour une refonte drastique de la fameuse loi de 1901. Je ne sais pas si ses concepteurs, qui désiraient avant tout casser la main-mise de l’Eglise sur les activités hors-travail, avaient imaginé les dérives actuelles mais force est de constater que l’innocence du début a accouché d’un hydre aux têtes particulièrement nauséabondes. Ce texte permet tous les abus possibles et comme les contrôles sont quasiment inexistants, on a droit à tout.

        1. trallala

          Disposition votée par la gauche : alors que la présidence d’une association était restée non rémunérée depuis 1901, un vote en séance de nuit de décembre 2001 de l’Assemblée Nationale permet maintenant de verser jusqu’à 7076 € par mois à un «bénévole» associatif

        2. trallala

          Livre noir ENA. Les associations loi de 1901. Les associations loi de 1901 sont le dernier recours quand il n’est pas possible de se nommer à la tête d’un service public parce que la place est déjà prise et bien tenue ou qu’on n’a pas le poids pour se faire créer un machin sur mesure. L’avantage d’une association est que ses dépenses échappent presque complètement aux maigres contrôles de la dépense publique et qu’il est donc possible de s’octroyer des traitements sortant totalement de la grille de la fonction publique, ou avantages tels que chauffeurs, emplois des personnes à qui l’on veut du bien, y compris ses maîtresses. L’iFRAP a ainsi documenté à grand peine le fonctionnement du Conseil National de l’Art Culinaire, le CNAC, construite par un énarque pour défendre legoût à partir de subventions des ministères de la Culture et de l’Agriculture mais dont les 10 millions de francs de subventions servaient d’abord à un superbe bureau dans le Marais, à alimenter partiellement une société privée détenue par l’association qui versait à l’énarque en question un complément de salaire, à financer des déjeuners par les meilleurs chefs pour quelques hommes politiques dont les ministres des ministères subventionneurs, et accessoirement à publier des livres, dont le nombre de lecteurs est resté confidentiel sur des recettes de cuisine des régions françaises. Mais des CNAC, il y en a des milliers, trop pour que les Cours des comptes régionales aient le temps de les contrôler. La France est le seul pays occidental où la part du budgetcouverte par des subventions de l’Etat ou ses émanations (collectivités locales, Sécurité Sociale) dépasse très largement la moitié, et atteint une importance que ne reflète pas le»jaune» du ministère des Finances qui le minimise puisque des études du CNRS évaluent à plusieurs centaines de milliards de francs le total de ces budgets8(contre seulement un vingtaine si l’on regarde ce «jaune»). Il a bien été voté le 12 avril 2000 un texte imposant aux associations subventionnées au-dessus d’un certain seuil (153.000€;décret 2001-495 du 6/8/01) de remettre leurs comptes annuels à la Préfecture et surtout de communiquer aux ministères subventionneurs l’usage des fonds et les comptes. Mais, dans une enquête récente auprès des préfectures portant sur des associations répertoriées comme subventionnées par des documents officiels, nous n’avons obtenu de réponse satisfaisante que dans 4% des cas; dans plus de la moitié des cas, la Préfecture n’avait aucun document. Quant aux ministères, dont certains comme le ministère de la Culture dépensent des sommes considérables en subventions aux associations (553 millions € en 2002 soit 21% de son budget), ils ont été incapables de répondre dans plus de la moitié des cas et les comptes 8 La France compte aujourd’hui 880.000 associations qui gèrent un budget cumulé de 47 milliards d’euros. Elles comptent près de 20 millions de membres, emploient 1.650.000 personnes et sont animées par 11 millions de bénévoles.(rapport du Service central de la corruption de juin 2003

          1. bob razovski

            « emploient 1.650.000 personnes et sont animées par 11 millions de bénévoles. »
            Mais que font les syndicats.. hum ?

            11 millions de personnes esclaves de 1.650.000 personnes payées.

            L’asso 1901, c’est vraiment un statut foireux. Mais merci Trallala, votre intervention ne fait que me conforter dans ce que je pensais.

            1. Le Gnôme

              Et l’URSSAF n’a pa taxé ce travail dissimulé. Dans un bistrot, celui qui débarrasse son verre est un travailleur clandestin et dans une association un bénévole.

      2. Watershed59

        Il y a quelques années j’ai bossé pour une mairie (tout le monde fait des erreurs) qui louait un de ses bâtiments à une association pour des activités culturelles rémunérées par les usagers (une délégation de service public pour des cours de danse, de chant, de poteries, j’en passe et des meilleurs). Cette association réclamait régulièrement des rallonges sur des subventions (????) et faisait payer à la mairie l’usage de ses propres locaux (ne riez pas!).

  4. Aristarque

    Enfin, le lien avec Amazon, Apple et autres Google est que pareil trésor est pillé sans vergogne par ces américaines entités sans qu’ elles ne baillent au Trésor Public, les justes redevances, contributions, taxes, prélèvements, impôts pour l’ exploitation d’ un tel gisement de pétrole! Et pire, elles utilisent toutes internet, ce no man’s land où règne la loi de la jungle que d’aucuns rêvent d’ assujettir à leurs bienveillants caprices… Vite, quelques lois sur le contrôle!!!

  5. Kazar

    Désolé pour les fautes et autres erreurs de clavier (j’ai surtout honte pour le « en rapport directE » !!!).

    1. Aristarque

      Mais là où cela ne passe pas, tes excuses, puisque tu ne nous les adresses pas, c’est le C qui manque à est cul… 😐

  6. Guillaume_rc

    Cher H16, vous évoquez « Frédéric Bastiat – « une opposition à l’intermittence intellectuelle patente » ; je vous trouve bien généreux.
    J’aurais plutôt écrit « coma dépassé ».
    Avec le niveau hallucinant d’incompétence de l’équipe Flambyesque ; ils ont un boulevard devant eux. Et ils ne sont pas foutus d’en profiter.
    Car non seulement, ils se crêpent le chignon entre eux ou jouent au sauveur qui attend un appel, mais, et c’est plus grave, ils ne réfléchissent absolument pas. Pas l’ombre du début du commencement d’une idée, pas un argumentaire un tant soit peu structuré.
    Le tout accompagné d’une ablation des testicules.
    CPEF

    1. Higgins

      « Le gouvernement a la crédibilité que l’on sait… Improvisation, amateurisme, tchatche, défoulement sur les minorités… Personne ne comprend ce que l’exécutif fait. Le PS, qui tient l’Elysée, l’Assemblée, le Sénat et 21 régions sur 22, est paralysé, et Hollande a annoncé qu’il allait gouverner par ordonnances et décrets… Pour faire quoi ? Mystère.  » (http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2014/01/06/2014-une-annee-bleu-marine-889360.html)

    1. Nocte

      Le catalogue jeux de l’Appstore explose Steam, le rendant plus grand fournisseur de jeux vidéos.

        1. Josselin

          100 000 est le nombres d’applications et les applications ne sont pas forcément des jeux vidéo. Cela dit, je n’avais pas pensé que certaines applications sont des jeux vidéo et je m’étais restreint aux ordinateurs/consoles.

    1. Aristarque

      Ici, cela a été relevé par les commentateurs pendant les vacances… Mais notre hôte est bien obligé d’ en laisser passer sinon il lui faudrait trois à quatre billets quotidiens en 7/7 et 365/365… Et comme il reste sourd aux appels plus ou moins discrets du marché de ses lecteurs…

    2. GG

      J’ai lu hier je ne sais plus où qu’il s’agissait du beau gosse italien dans la scène du refuge, dans « Les Bronzés font du ski » !

  7. Aristarque

    Et la création photographique d’ un site bien co(i)nnu où sont exploitées sans vergogne les oeuvres originales des annonceurs (exposées gratuitement, sans droits d’ auteurs, sans TVA et autres sucreries étatiques, à la concupiscente envie du badaud), paiera-t-elle la taxe sur la création ???

  8. Peste

    ça y est, je me reconnecte.

    Le culturel, en France, c’est « spécial », c’est à dire dument pourri par les réseaux et pistonneurs divers. Bref, un milieu puissant, où le pognon coule à flots, et à ne pas fâcher pour les élections.

  9. Duff

    Pour ceux à qui le billet de Charles Gave avait échappé :

    http://institutdeslibertes.org/lexception-culturelle-ou-quand-de-gaulle-inventait-leau-seche/

    Il est aussi à noter dans les discussions du traité de libre échange transatlantique que nos très chers socialauds ont réussi à exclure des négociations la culture au nom de la préservation de notre « exception » qui n’est qu’un protectionnisme bien arbitraire doublée d’une préférence nationale que tous les artistes qui en profitent vomissent quand le FN la suggère pour le reste de l’économie, en particulier s’agissant des aides sociales dont un ministre britannique – probablement en collusion avec les fassssistes – a récemment rappelé la nécessaire attribution qu’aux citoyens britanniques…

    1. gameover

      Moults merci mon bon. Je n’avois point vu ce parchemin.

      A noter que la subvention n’interesse pas l’homme de droite.
      On pourrait en dire autant de la politique.

    1. doh

      C’est un peu « pile je gagne, face tu perds ». Pile je gagne grâce au socialisme, face tu perds à cause du libéralisme. Pratique…

    1. DirtyBond

      Sur un autre sujet, l’épargne des français est grignotée de nouveau :

      Le taux du livret A devrait encore baisser… en théorie
      – Le gouvernement prépare une nouvelle réforme rétroactive des PEL. Cette fois-ci il est question de supprimer la prime de déblocage.

      L’idée générale est d’augmenter le plafonds des PEL (comme ce qu’ils ont fait pour le livret A). Je ne suis pas sur de comprendre le but de tout ça. Essayer de maintenir l’argent des français dans les poches de l’état ?

  10. gem

    Précisons quand même que si les inspections générales des Finances et celle des Affaires Culturelles font une étude « conjointe », ce n’est pas parce qu’à plusieurs ont plus fort, c’est parce
    1) Les inspecteurs n’ont rien à foutre, à un point que même le pire paresseux s’emmerde et se jette goulument sur la moindre occasion de justifier son existence et sa paie. D’où la multiplication des participants.
    2) chaque ministère est très jaloux de ses prérogatives et le laissera jamais l’IGF faire une étude seule, et inversement faire une étude « économique » sans associer l’IGF est inconcevable. Ces gens là se détestent les uns les autres à un point inimaginable (mais très poliment bien sûr ).

  11. Pirouli

    Il est évident que la culture subventionnée crée de la richesse.
    Il suffit pour s’en rendre compte de consulter les comptes de l’assurance chômage concernant les intermittents du spectacle.

    239 millions d’euros de cotisations pour 1,2 milliard redistribué avec un déficit cumulé dépassant les 10 milliards d’euros.

    Concernant les 13,4 milliards injectés. Vous pouvez y rajouter les 7,6 milliards financés par les collectivités locales.

  12. kloupa

    A quoi mesure-t’on le degré de totalitarisme d’un pays? A la main mise, et aux subvention de l’Etat aux médias et à la « culture ». En effet, les dirigeants ont toujours la tentation de faire manger dans leurs mains, les journalistes et les artistes « officiels », pour les mettre à la botte, de façon à s’attacher une claque pour la pensée unique officielle. Et ces derniers se laissent museler, et passent plus de temps à rechercher les faveurs dispensées par le pouvoir qu’à faire des oeuvres créatrices, d’où un appauvrissement progressif de l’art subventionné, qui ne regroupe plus, à force de servilité, que les médiocres tâcherons. Quant au ridicule plaidoyer que constitue ce rapport, il faut remarquer que le montant évalué de « production économique » culturelle est très faible par rapport aux montants des subventions! Mais Fillipetite a tellement peur de faire un tant soit peu les frais d’économies budgétaires à venir qu’elle a cru bon de prendre les devants, avant que « son » budget ne soit autoritairement raboté, qu’elle ne prouve rien, sinon les faibles intérêts à la fois culturels et économiques des torrents de subventions « culturelles ».

  13. Korrigan

    Je ne sais plus qui avait dit :
    « Malraux a réussi à mettre la pagaille dans un ministère qui n’existait pas »

    …le Général peut-être.

    1. gem

      google est notre ami : l’auteur de cette magnifique citation est Emmanuel Berl (je ne sais pas qui est ce monsieur, mais google reste notre ami pour le savoir)

        1. hussardbleu

          Emmanuel Berl était un vieux type merveilleux, mari de Mireille du Petit Conservatoire… tous ceux qui l’ont connu l’ont aimé, hormis Proust après qu’il lui ait confié qu’il était amoureux (d’une femme…).

          Il avait fait la guerre de 14 sur le Front, et aimait le Maréchal, comme la quasi-totalité de vieux gars qui s’étaient trouvés dans les tranchées : recherchez dans les brocantes deux ou trois vieux numéros d’Historia avec ces sondages des années 60, quand les anciens poilus vivaient encore : Pétain était assuré d’une cote d’amour invraisemblable de nos jours…

          Quant à Berl, intellectuel de haut niveau, il avait écrit plusieurs des discours du Maréchal, avec des formules chocs du genre  » je hais ces mensonges qui nous ont fait tant de mal » ou « la Terre qui elle ne ment pas » ou encore « je fais donc de ma personne à la France ».

          Berl est l’un des rares juifs à avoir connu des « ennuis » à la Libération… Avec Victor Gollancz, et quelques autres, il est dans mon petit Panthéon personnel.

            1. hussardbleu

              exact, j’en suis conscient… concordance défectueuse, chère amie…. mais « après qu’il lui eût »….

              J’estois fort las, hier après disnée…. bien que je n’eusse point chassé à Ornans…

  14. johnny-rotten

    Il faudrait préparer un bel article, ridiculisant le GIEC et les « réchauffistes » suite au froid polaire, et jamais vu depuis des décennies, qui s’abat sur une partie des Etats-Unis.
    Faut pas les louper ces escrocs !

    1. gem

      ce serait aussi ridicule que les gens du GIEC : un événement météorologique n’est pas un événement climatique

  15. royaumont

    Le tourisme représente la première industrie de France. Or, on ne va pas vendre du soleil pour pas cher, on doit vendre autre chose pour très cher. Comme du loisir ou de la culture. Y investir n’est pas économiquement aberrant, à condition expresse que ce soit bien fait. C’est là que le bât blesse.
    Le ministère investit beaucoup dans les décharges (pardon, les musées d’art moderne) où les copains du ministre soignent leurs ego sous les applaudissement d’un public de journalistes conquis et subventionnés.
    Par contre, Disneyland, Luc Besson ou les éditeurs de jeux vidéo, eux, rapportent de l’argent et doivent subir les quolibets des gens de culture qui les méprisent, sauf quand il s’agit d’intégrer leur résultats au chiffre d’affaire de la culture, qui, grâce à eux, devient rentable.

    1. channy

      @ »Le tourisme représente la première industrie de France. »
      Pour Nos zélites le tourisme est l’économie principale des pays du tiers monde..hors de question de s’abaisser à ce niveau..
      L’ancien PDG de nouvelles -frontières a assez gueulé dans le passé sur le fait que le tourisme représentait un gisement fabuleux d’emplois pour le pays mais que l on s’obstinait à ne pas l’exploitait ..
      De toute façons il n’y a qu’à voir ce que dépenses les touristes en France et ce que dépense les touristes aux USA
      A propos de décharge..et de subventions il y a quelques années à Phnom Penh une ONG avait monté un restaurant-école dans la plus grande décharge à ordures de Phnom penh…La Grance et l union européenne avait généreusement subventionné ce projet humaniste…bizarrement les bobos n ont pas apprécié de manger au milieu des ordures et des effluves nauséabondes…le restaurant coula donc

    2. Karamba!

      La France attire des touristes certes. Le problème c’est qu’un touriste est censé consommer dans le pays. Or les touristes que nous récupérons viennent plutôt se faire entretenir (voire tentative de retour de nos supers touristes dibranisques).

      1. Duff

        On n’a pas finir de rire avec cette affaire en effet… Un petit rebond juste avant les municipales serait le bienvenu!

  16. trallala

    Culture : les ravages de l’argent public orchestrés par les énarques «Dans le domaine culturel, agir, c’est avant tout dépenser, et le plus visiblement possible»15 «Si la culture n’est en rien une marchandise, elle génère de l’action culturelle», bel essai d’Olivier Dassault, rapporteur du budget de la Culture à la commission des Finances de l’Assemblée nationale pour faire passer l’idée que la culture peut être considérée comme une activité économique à part entière. Problème, selon nossources : «dans les hautes sphères culturelles de l’Etat, la culture est noble et gagner de l’argent avec la culture est bas»au point qu’il est très difficile d’introduire des directions marketing et management dans les établissements culturels. -La culture n’est pas une marchandise

  17. trallala

    La plupart des autres pays européens n’ont pas créé un Ministère de la Culture à part entière, mais l’ont associé à d’autres domaines étroitement liés. L’Espagne et la Suède, entre autres, l’ont regroupé avec l’Education nationale comme le souhaite Marc Fumaroli, Académicien et auteur de L’Etat culturel, Essai sur une religion moderne. La Suède par exemple a un budget annuel culture 2005 de 5 millions d’euros contre 2,7 milliards d’euros en France. Par habitant, l’Etat suédois dépense ainsi 0,55 euros contre 45 euros pour la France. Lorsque l’on pense au rayonnement culturel de la Suède, on évoque évidemment les Nobel. Les prix Nobel sont la propriété d’une fondation privée comme nous n’en avons pas en France dans la culture. François Pinault avait tenté un essai il y a quelques mois, avec l’issue que l’on connaît

    1. Eole

      A propos de François Pinault, il avait aussi voulu installer son musée d’œuvres contemporaines sur l’île Seguin, il y a quelques années, mais la France avait été incapable de prendre une décision, il est donc parti à Venise, na… bien fait!!!

  18. trallala

    Au ministère français de la Culture, un certain flou reste de mise sur le total des subventions consacrées à la Culture. Le seul chiffre disponible est une estimation du Département des études et de la prospective du ministère de la Culture : en 2004, le total de l’argent public dépensé en France pour la culture s’élève à 11 milliards d’euros budgétaires. Soit, quand on prend en compte non seulement le budget du ministère de la Culture mais aussi les budgets culture des autres ministères (recherche, éducation, tous les ministères ont des lignes de crédit dédiées à la culture) 5,3 milliards venant du budget de l’Etat (2% du budget de l’Etat) et 5,3 milliards venant des collectivités (3,7 % du budget des collectivités), bien au-dessus de l’objectif du 1 % culturel, sans compter les 952 millions €consacrés en 2004 aux intermittents du spectacle par l’assurance chômage des salariés du privé.La France dépense ainsi des sommes pharaoniques pour la Culture par rapport à nos voisins européens. Projet Loi de Finances 2005

  19. channy

    Article du même acabit ici..mais on nous dit dixit Mollande que la culture et le numérique sont les atouts de la France( entre autre)…on ne précise pas le sens du mots « atout » qui d’après H16 serait un formidable atout de taxation..
    http://www.ledauphine.com/economie-et-finance/2014/01/05/les-multiples-atouts-francais-ne-se-cachent-plus
    1)Ps lire aussi les commentaires affligeants qui vont avec..Oui ce pays est réellement foutu
    2) les journaleux ont aussi osé coller à la suite , cet article » la France a une réelle influence mondiale » hélas pas pu trouver le lien en libre accès un article qui sent bon la Grance dans tout ce qu’elle a de plus moisie

    1. gem

      le Dauphiné est un genre de feuille de chou dont les articles n’ont aucune importance. Le journaliste obéit à l’injonction venu d’en haut de faire dans l’optimiste, mais personne ne lit ça. on ne lit que les pages locales (le compte-rendu du loto des vieux, du bal des pompiers, de l’accident mortel sur les route locales …), la nécrologie, et les mots croisés.

      1. channy

        Gem, c ‘est mon père qui achète ce torche cul…moi je lis surtout l rubrique « vos lettres,vos courriels,vos réaction » cela permet d’avoir une bonne idée de la mentalité des Grançais..;rien que cette rubrique vous ôtes tout optimiste sur le devenir de ce pays.

  20. Karamba!

    Les socialistes sont effectivement à la rue. Ils ont besoin de pognon pour alimenter leur clientélisme et la hausse de TVA n’y suffira pas. D’ailleurs la redevance audiovisuelle augmentera encore, bien que Flanby (1er opposant à sa propre mandature) ait convenu que oui, on payait trop d’impôts dans ce pays.
    Alors on aura la paix, disons le temps que les élections passent. Ensuite, on reprendra l’extorsion de fonds (PEL…). Flanby entame une tournée à travers la France. Sa suffisance doit frôler l’inconscience. Témoignons lui notre peu de sympathie à coups de sifflets, légumes non consommables et autres quenelles.

    1. royaumont

      A non, pas des quenelles ! Quel gachis. Ou alors des William Saurin en boite … et avec la boite autour.

  21. Autre Vue

    On parle de plusieurs milliards d’euros … milliards d’euros … c’est sur une autre planète … moi j’en ai moins de mille par mois … mille euros et on nous parle de millions, milliards …
    On est en 14, 2014, l’archi nul François Flamby …

  22. Robert Marchenoir

    Je ne comprends pas cette légende urbaine qui tourne en boucle en ce moment, et qui prétend que certains achats sur Internet échapperaient d’une manière ou d’une autre à la TVA.

    J’achète régulièrement sur Internet, y compris à une grande entreprise antlanto-sioniste ultra-libérale dont le nom commence par Ama et se termine par zon, y compris à l’étranger, y compris des produits entièrement numériques et dématérialisés, et je peux vous dire qu’on me fait bien payer la TVA à chaque coup (et je me demande même s’il ne m’est pas arrivé de payer une TVA légèrement plus élevée que celle que j’aurais payée en France, lors d’achats facturés dans certains pays européens — qui peuvent d’ailleurs avoir été faits sur des sites extra-européens).

    Après, l’évasion fiscale des multinationales, elle existe bien, elle est même spectaculaire et scandaleuse, mais c’est un autre sujet.

      1. Robert Marchenoir

        Je ne comprends pas. Les supports physiques d’oeuvres numériques (CD, par exemple), supportent bel et bien la TVA. Les produits numériques dématérialisés (logiciels, par exemple) furent jadis vendus sans TVA si achetés à l’étranger, mais la loi a bien précisé depuis que la TVA était due, et tous les sites sur lequels j’achète se sont empressés de modifier leurs procédures à cet effet, et de vous facturer la TVA bien comme il faut selon votre pays de résidence.

        1. Si vous achetez un disque dur en en Suisse ou en Angleterre, il ne paiera pas, à l’import, la taxe franco-française sur les supports numériques. Ce qui peut faire une jolie différence.

          1. philou

            vous voulez dire la merveilleuse taxe francaise sur les ayant droits ( ce terme fait un peu ancien régime, mais bon…) appliquée a tout objet informatique?

    1. Théo31

      Après, l’évasion fiscale des multinationales, elle existe bien, elle est même spectaculaire et scandaleuse, mais c’est un autre sujet.

      L’otpimisation fiscale n’a rien à voir avec l’évasion.

      Vous êtes encarté au parti communiste Robert ? Votre propos est digne d’un bolchevik.

  23. gameover

    @h16

    « (les cons, s’ils savaiENt que c’est tout simplement grâce à ça…) » a moins que ce soit l’escadrille dont on parle

    « c’est de la créativité et donc de la richesse qui sont ainsi crééEs »

    Je les ai vus ce matin, mais vu que personne n’a pipé, je me dis que Harry ou HB vont nous traiter d’ignares des qu’ils vont arriver…

    1. Aristarque

      Dès qu’ils… sied mieux que des qu’ils… 😉
      Quant aux coquilles de notre Amphitryon, j’ai choisi la posture d’Achille (ni Zavatta ni Talon mais baigneur du Styx)…

      1. gameover

        Merci Harry 😉
        J’en suis marri. J’ai un clavier thailandais sur lequel je tape de memoire un clavier US et pour une raison que j’ignore je n’ai pas accès aux caracteres ascii avec la combinaison ALT+numero caractere.

        Quand le correcteur orthographique ne me donne pas le mot avec caracteres accentués et que le mot peut prêter a confusion, je copie l’accent du mot « publiée » de la boite de dialogue de réponse.

        Malheureusement je n’ai pas toujours d’accent grave sous la main.

        J’espere que tu apprécieras tout le mal que je me donne pour communiquer avec vous. 😉

        1. Aristarque

          Certes! Je ne pouvais laisser passer telle coquille, surtout après ce petit appel de ta part. Mais à la différence de BM ou de Nyamba qui me titillent au moindre écart en n’ admettant pas la difficulté de la frappe sur Smartphone, j’admets que tes conditions de participation sont d’ exténuantes circonstances…

          1. Calvin

            Bah, et moi ??

            Je sais que je suis moins actif en tant que commentateur (en revanche, je ne rate aucun article et lis environ 75% des commentaires), mais je suis souvent là pour te renvoyer tes coquilles avec délectation !
            Un simple plaisir de garnement qui apprécie ta prose, tes références, tes coups de gueules et tes propositions.

            1. Aristarque

              Émanations de garnement, tes corrections sont néanmoins bien accueillies, la vérité se logeant volontiers chez eux. De même, tes commentaires sont souvent bien placés et ironiques comme il faut… Pourquoi d’ ailleurs te limites-tu dans ta participation, rarement quotidienne?

            2. Calvin

              @Stark

              Travaillant aussi pour une branche du Léviathan, dans sa frange la plus sociale (iste ??), je n’ai plus accès à ce site via le Proxy de mon entreprise.
              Sûrement trop subversif…

              De toutes façons, n’ayant plus confiance dans la tolérance de mon employeur, encore moins dans la liberté d’expression de ce pays, je limite mes interventions à chaud, préférant, pour l’instant coucher mes réflexions par écrit, à l’abri, et pour les sortir un peu plus tard.

            3. vengeusemasquée

              Je suis assez amusée de constater que ce site est bloqué depuis quelques lieux de travail, ce qui en dit long sur la fréquentation. Notez qu’il ne s’agit pas nécessairement de branches, quoique nombreuses, du Leviathan que nous haïssons tous.

            4. Nocte

              VM : ca n’est pas forcément volontaire; certaines passerelles ou certains proxies sont posés en configuration de base sans affiner outre mesure les règles de blocage (celui que je gère, par exemple, bloque certains sites de sécurité informatique parce qu’ils sont marqués hacking…)

          2. Nyamba

            Correction : je ne suis que patience et mansuétude quant aux erreurs de frappe (voire d’inattention), qu’il arrive à tout le monde de faire – moi incluse.
            Je ne vous « titille », cher Aristarque, que pour l’exemple : vous le méritez bien, pour avoir ouvert le premier les hostilités… Et puis, allons, vous devriez être ravi que nous prêtions à vos propos** une attention si soutenue que nous en disséquons chaque syllabe, chaque lettre.

            (**Au passage, soyez assuré que je suis fort attentive à ceux qui me concernent directement, en particulier lorsqu’ils me décrivent comme une harpie en puissance… Gare à vous !).

            1. Aristarque

              L’ électricité vous revient donc à propos et à volonté pour me répondre, semble-t-il? ?? Délicieuse Providence! Le véritable ami est celui qui vous discipline avec douceur et à propos, dans un esprit d’ amélioration et d’ élévation commune. Je ne m’ y trompe pas. Mais, probablement aussi gamin que Calvin, je ne résiste pas à vous adresser de temps à autres, selon l’inspiration quelque impertinence. Et vous mordez si bien à l’ appât, toutes les deux, que récidiver n’ est plus que la seule issue souhaitable… 😆
              Ce blog est à l’ image des salons du XVIIIme siècle où se pratiquait l’ art de la conversation qui valait autant par le fonds que par la forme, soit-elle souvent primesautière…

            2. hussardbleu

              une île ? je vois bien l’île aux Oiseaux dans l’estuaire… ou l’île des Pingouins, du cher Anatole (en fait, JJBrousson, mais chut)
              … mais les bécasses… there, you have me, my friend….

            3. Nyamba

              Ce barbu chenu fait référence à l’île du Dr. Moreau. Votre sphinx (on avait pourtant dit harpie !) a dû l’inspirer plus que de raison…

            4. hussardbleu

              Ouais, mais je ne vois pas vraiment… quoique… ha! oui, il aurait confondu avec le peintre… ah! ce Harry, l’ami qui me veut du bien…
              L’île du Dr Moreau… j’aurais dû y penser, d’autant que j’ai écrit une petite nouvelle y faisant référence…
              Pour Gustave, c’est un tableau inconnu et secret, il est donc logique que je ne le trouve pas sur l’Internet… dommage… une sorte de chimère mi stryge mi sphinx… dommage encore que la discrétion professionnelle s’oppose à une divulgation….

            5. Nyamba

              Mi-stryge, mi-sphinx ? Allons bon, me voilà flattée, bien que préférant aux piaillant volatiles les bêtes à poils (ou à écailles)…

  24. Moggio

    Une fois encore, merci pour votre lucidité — c’est exactement ça. Je trouve que votre référence à Frédéric Bastiat est un peu rapide mais vous connaissez bien vos lecteurs et savez qu’ils ont tout de suite compris que vous vouliez dire. J’ai, du coup, pris le temps de relire la courte quatrième partie de Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas sur les « Théâtres » et les « Beaux Arts ». Bastiat est pertinent et le reste tout autant en ce début d’année 2014 — c’est incroyable ! Je prends la liberté de juste en citer la fin : « […] Je pourrais dire : En arrachant 60 000 fr. aux contribuables, vous diminuez les salaires des laboureurs, terrassiers, charpentiers, forgerons, et vous augmentez d’autant les salaires des chanteurs, coiffeurs, décorateurs et costumiers. Rien ne prouve que cette dernière classe soit plus intéressante que l’autre. M. Lamartine ne l’allègue pas. Il dit lui-même que le travail des théâtres est aussi fécond, aussi productif (et non plus) que tout autre, ce qui pourrait encore être contesté; car la meilleure preuve que le second n’est pas aussi fécond que le premier, c’est que celui-ci est appelé à soudoyer celui-là. Mais cette comparaison entre la valeur et le mérite intrinsèque des diverses natures de travaux n’entre pas dans mon sujet actuel. Tout ce que j’ai à faire ici, c’est de montrer que si M. Lamartine et les personnes qui ont applaudi à son argumentation ont vu, de l’œil gauche, les salaires gagnés par les fournisseurs des comédiens, ils auraient dû voir, de l’œil droit, les salaires perdus pour les fournisseurs des contribuables; faute de quoi, ils se sont exposés au ridicule de prendre un déplacement pour un gain. S’ils étaient conséquents à leur doctrine, ils demanderaient des subventions à l’infini; car ce qui est vrai d’un franc et de 60 000 fr., est vrai, dans des circonstances identiques, d’un milliard de francs. Quand il s’agit d’impôts, messieurs, prouvez-en l’utilité par des raisons tirées du fond, mais non point par cette malencontreuse assertion : « Les dépenses publiques font vivre la classe ouvrière. » Elle a le tort de dissimuler un fait essentiel, à savoir que les dépenses publiques se substituent toujours à des dépenses privées, et que, par conséquent, elles font bien vivre un ouvrier au lieu d’un autre, mais n’ajoutent rien au lot de la classe ouvrière prise en masse. Votre argumentation est fort de mode, mais elle est trop absurde pour que la raison n’en ait pas raison. »
    http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html#theatres_beaux_arts

    1. hussardbleu

      Lamartine était cette chose rare, un politicien honnête. Il fut également un riche propriétaire, ruiné par sa propre impéritie…. Il était bien incapable de comprendre Bastiat…

      1. Aristarque

        Comme zélateur des Ateliers Nationaux et distributeur de subventions, il restait fort éloigné de pensée avec notre mentor Bastiat. Trace historique de lui comme littérateur est bien plus forte que celle homme politique…

  25. hussardbleu

    Tsss tsss ! j’ai toujours scrupule à jouer au pion… et j’ai déjà évoqué le « mépris aristocratique » de H16 pour l’orthographe… ce qui me dispense élégamment de corriger quelques erreurs d’inattention…

    1. hussardbleu

      C’était destiné à Gameover, of course… ayant dit, je vais me coucher, pour rêver de miroirs, de fougères, de ruisseaux gonflés de pluie, et de diaboliques bécasses….

      1. petit-chat

        C’est quoi ces songes de Vieux ? Pas de naïade, de sylphe, de lutin, de fée, juste des bestioles inaccessibles et de l’eau bruyante ? 😆

        1. Aristarque

          Inaccessibles les bécasses???
          Un calibre 16 bien manié et elles sont dans la carnassière…
          Quant aux naïades, sylphes, sphinges et autres fées, à part celle du logis, ce n’est plus de son âge…
          Bon, là je sors parce que le calibre 16 va être prestement échangé contre du 375 express de chez H&H… 😆

          1. hussardbleu

            @Petit-chat : le Vieux (de la Montagne, et du Morvan réuni) ne te remercie pas ! mais bon…. les Jeunes, hein… on en connaît l’aulne !
            à ce sujet, au reste, je préfère les Dryades et Hamadryades, parmi lesquelles BM pourra certainement trouver une nouvelle illustration, alléchante, de son avatar.

            @M. Starke : 0 h 27 ! Mazette ! et pour se moquer ? tout ça parce que je vous ai, dans un Post récent, qualifié de « géniteur implacable » ? Pardonnez, ô nouvel Auguste der Starke (de Flandres)… mais lui en avait 365…. battu ?

            1. Aristarque

              Vieux de la Montagne! Bigre! Ma situation est pire que face au 375 express. De tous les jeunes gens croisés prochainement vais-je devoir me méfier. A moi, mon pistolaser!

            2. Aristarque

              Quant à Auguste der Starke, pour moi, roi de Pologne et non de Flandres, même s’il participa de loin à l’ engendrement de l’ amante de Chopin et de bien d’autres, les 365 rejetons sont de l’ ordre de la chimère. Dans le meilleur des cas, trente ans étant l’ ordre de grandeur de la capacité productive des représentantes du Beau Sexe, il en fallait donc belle quantité à entretenir pour y arriver, supposition faite que le rythme moyen soit bisannuel… Oui, je sais, Salomon en eut plus de mille, épouses et concubines mais le nombre de sa descendance n’ est pas précisé pour autant…

  26. Vorneus

    Le problème est que la grande majorité de ce qui fait recette, ce n’est pas l’art contemporain (sauf pour une petite minorité). C’est le patrimoine national que ce soit la chapelle de Trifouilly-les-oies ou le Louvre.
    La production de « spectacles vivants », les « montages » et les performances diverses et variées ne sont pas, au fond, ce qui génère de la richesse, mais un patrimoine qui, bien souvent, est maintenu avec des bouts de ficelles.
    Les crédits pour les restaurations d’édifices, châteaux et objets patrimoniaux divers n’ont cessés de diminuer, alors même que les allocations de fonds au contemporains, quelque soit le medium, ont augmentées. Ce n’est que depuis 2-3 ans que les fonds diminuent pour tous les secteurs, le patrimoine étant le plus touché, et les gougnafieries contemporaines gardant nonobstant le haut du pavé des dépenses.
    La bonne chose à faire serait de supprimer le ministère de l’Inculture et de le remplacer par un Secrétariat au patrimoine.
    (Finit les subventions aux artistes qui s’engraissent sur notre dos, alors même que les anciens, qui ne connaissaient pas ce système, enchainaient quid les films, quid les disques, etc…) Le mécénat et la souscription (style kickstarter) sont un bon pas vers l’avenir.

  27. Vorneus

    Désolé pour le double post, mais je viens de me rendre compte que quand je dis « fait recette », je pense aux retombées économiques afférentes au patrimoine en question que se soit le café à côté du monument dont les nombreux clients sont aussi les visiteurs du monument, ou du musée qui, bien que peu rentable par lui même, va quand même attirer les visiteurs en nombres (car malheureusement, un grand nombre de visiteurs ne signifie pas un grand nombre de bénéfices (en connaissance de cause ^^).
    Et il y a vraiment plein d’autres moyens de rentabiliser la chose pour les commerçants des aires touristiques ainsi déterminées (mais là je suis feignant et pourrait passer la nuit sur le sujet)
    Après, il y a des jean-foutre comme à Paris, où les églises fuient ou « menacent de tomber » faute d’entretien élémentaire. Entretien qui, plus on attend, plus la dépense sera élevée, Alors même qu’une intervention au bon moment, préventive, permet au bâtiment de tenir au moins 50 ans de plus sans travaux. Sans compter les musées dont les collections s’abiment, etc, etc… Le sujet est vaste, mais des blogs spécialisés en parlent bien mieux que moi.

    1. gameover

      Je reponds a tes 2 posts en enfilade ci-dessus.

      Concernant les credits aux monuments historiques, ce n’est pas a l’etat de s’en occuper. L’industrie touristique attachée a ces monuments est a considerer localement (communauté de communes, region) puisque ce que tu appelles recettes, ce sont les revenus des marchands du temple dans lesquels on peut inclure l’hotellerie, la restauration, les transports etc…. Tout ceux qui tirent un benefice direct de l’afflux de touristes.

      Donc le financement doit etre endogene : des regions ont une industrie touristique, elles en tirent partie, elles financent. D’autres regions ont une industrie siderurgique et il n’y a aucune raison qu’elles participent a l’entretien de monuments qui ne leur rapportent rien.

      C’est a mon avis la meilleure facon d’etre efficient dans les investissements : que les prises de decision se passent au plus pres de ceux qui en auront un retour.

      Si personne ne veut investir, c’est qu’il n’y a pas d’interet ou peut-etre double emploi dans une meme zone. Le chateau tombera en ruine et ce ne sera pas le premier.

      Pour d’autres chateaux il y aurait peut etre interet a rentabiliser l’investissement en en faisant des lieux de vie (logements, bureaux) car il ne me semble pas qu’ils aient a l’origine ete batis pour servir de musée. Bien souvent ils en ont vus des vertes et des pas mures et ca ne les a pas empechés d’etre toujours debout alors que la prise de conscience de leur conservation n’a ete que tardive.

      Certains chateaux sont completement privés (avec visites) et leurs proprietaires beneficient d’aides fiscales pour la simple raison que les travaux doivent etre supervisés par les monuments historiques et que les couts engendrés font tripler ou quadrupler le budget de renovation mais aussi d’entretien courant. Il ne me semble pas qu’a l’epoque de leur construction ils aient eu a subir ces tracas administratifs, Pourquoi en serait-il autrement de nos jours. Encore de l’interventionnisme mal placé.

      Perso, si quelqu’un veut raser le chateau de versailles pour en faire un circuit de formule 1 ca ne me gene pas, meme si je sais que ca n’arrivera pas puisqu’il y a aura toujours un groupe de mecenes ou une collecte nationale de fonds pour sauvegarder et privatiser ce lieu et en faire quelque chose de rentable.

      Idem pour les musees dans lesquels on conserve des vieileries ou des outils prehistoriques a profusion : on en a vu un, on les a tous vus.

      Concernant l’art contemporain : beaucoup de peintres des siecles passés ont vecu chichement et auraient du etre bi ou tri-centenaires pour pouvoir profiter du fruit de leur travail. Ca n’a pas empeché leurs oeuvres de traverser les siecles et ce grace uniquement a des collections privees : les musees achetent des oeuvres alors que le prix est deja au firmament. C’est normal a partir du moment ou ils ne font que suivre le marché. Donc les musees ne servent a rien a part etre un espace d’exposition. Il me semble que les collectionneurs privés ne s’opposent que rarement a ce que leurs oeuvres circulent aux 4 coins du monde, moyennant une eventuelle retribution. Je ne vois aucun interet a ce que la Joconde appartienne a un musee national. Quand on voit les surencheres que font les musees pour s’approprier de telles oeuvres, c’est du gachis. Ils vaudraient mieux les louer.

      Comme tu dis, le sujet est vaste mais je pense qu’il faut se garder de croire que l’etat peut faire mieux dans ce domaine que les citoyens.

      1. Calvin

        Même si je suis d’accord avec toi sur les grands principes que tu évoques, Gameover, ou plutôt sur le vrai et plus grand principe (à savoir que seul le droit de propriété permet la subsistance d’un patrimoine), je trouve néanmoins que la proposition de Vorneus sur le remplacement du Ministère de la Culture par un Secrétariat au Patrimoine est une bonne idée.
        Pas un Secrétariat pour financer des lieux, des sites, ou des monuments, mais justement et seulement pour recenser, faire connaître les lieux en mal de reconnaissance, et dénicher les investisseurs, les mécènes, les amateurs.
        Le but des gouvernants n’est pas d’agir en lieu et place des gens, mais de participer au transfert de l’information.

  28. Duff

    Commentaires d’amis par mail ce matin :
    « Notez que seul 10% des films français lance en 2013 ont été rentables… 90% ont perdu du fric (le notre…) »

    « Veuillez notez que le but de la propagande n est pas d’être rentable. L’état finance Abdelatif Kechiche, lui donne la palme d’or, mais a besoin d’envoyer des classes au cinéma pour montrer sa propagande faute de spectateurs. L’état augmente la tva a la rentrée mais la baisse sur les films de Kechiche et sur les livres de BHL. Peine perdue, le peuple n’est pas dupe. Le fossé se creuse entre la population et les compétiteurs de la morale progressiste. Selon des enquêtes, 74 % des journalistes votent a gauche, centre exclu.
    J’ai adore voir la tête du chef de la propagande d’itélé ce matin, lorsqu’il a été obligé de lâcher du bout des lèvres que selon le sondage lance, 75% des français étaient contre l’interdiction des spectacles de Dieudonné. »

    J’ai pas vérifié les chiffres tant il me semble plus que probables. Sur les journalistes, il y a eu un billet ici à ce sujet et c’est un secret de polichinelle. Pour les amateurs de podcast d’émissions molles, Rioufol du Figaro a été bon hier soir chez Fogiel sur RTL pour rappeler que les lois Gayssot, Pleven étaient des idioties fabricant des potentiels martyrs et donc loupaient totalement leurs objectifs.

      1. Duff

        Mon pote a du voir la news même si je sais qu’il aurait choisi ce film ou « indigènes » de toute manière… Des films de propagande anyway

  29. Vorneus

    @gameover
    Pour ce qui est des dépenses somptuaires pour acquérir telle ou telle œuvre je suis d’accord, on se ruine plus qu’autre chose, et bien souvent pour de mauvaises œuvres.
    Idem pour les château: qu’ils redeviennent des habitations, voir des ûberchambres d’hôtes etc… Mais dans ce cas cela veut dire que le proprio de l’édifice n’a pas à se faire poutrer fiscalement pour la seule et unique raison qu’il possède un château ou autre monument à valeur esthétique ou historique.

    « Perso, si quelqu’un veut raser le château de Versailles pour en faire un circuit de formule 1 ça ne me gêne pas[…]. » On ne sera jamais d’accord là-dessus ^^.
    « Idem pour les musées dans lesquels on conserve des vieilleries ou des outils préhistoriques a profusion : on en a vu un, on les a tous vus. »
    A ce niveau, on devrait flamber toutes les archives historiques de la BNF et des fonds locaux. Après tout, cela coute des sous, que se soit en entretien, conservation etc… Et c’est tout sauf rentable. (Après, si vous avez des idées à ce niveau, je suis tout ouïe)

    Le problème c’est quand à la valeur du bien patrimonial, qu’il soit mobilier ou immobilier. Le considérer seulement sur sa base marchande et sur sa génération de retombée éco occulte sa valeur historique profonde, et sa potentielle dimension stylistique ou esthétique. Je ne dis pas qu’absolument tout doit être sauvé et préservé, mais bon…

    Personnellement, malgré le fait d’être assimilé FP, je serai fort heureux de voir que le Patrimoine peux se passer de l’état et que sa pérennisation puisse passer, comme vous le soulignez, via un mécénat actif, de proximité ou national, et par un financement local.
    Dans les faits, et connaissant l’apathie (politique et autre..) et le niveau d’intelligence éco des locaux, je pense que l’on coure au désastre et à la ruine.
    90% du populo travaillant dans une ville tirant son chiffre d’affaire du tourisme (et par extension du Patrimoine qui génère ce dernier) sera persuadée que ledit chiffre d’affaire vient de leur effort et de la populace locale… (En tout cas c’est ce que je constate tous les jours, donc à ce niveau, je ne me crée pas d’illusion sur le fait que si dans ma ville c’est comme ça, ailleurs…)

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