Une idée semble faire son chemin, tout doucement, dans les organisations syndicales, les partis étatistes et les bobos bienpensants : surtaxer les contrats de travail précaires. Et par ici la bonne soupe …

Ainsi la plupart des syndicats s’accordent-ils actuellement sur l’idée de faire contribuer davantage les entreprises qui recourent « abusivement » au travail précaire. La notion d’abus dans le travail précaire est encore un peu flou, mais ce n’est là nul obstacle au législateur bien veillant qui saura définir clairement quand on emploie un CDD à bon escient de quand on aurait dû choisir un autre type de contrat (CDI, donc).

Selon les calculs des statisticiens de l’UNEDIC, un CDD coûte deux fois plus cher qu’un contrat à durée indéterminée à l’assurance-chômage, et l’intérim plus de deux fois et demie. Bon.

Moyennant quoi, on va surtaxer CDD, CNE et intérim. Ce qui va les rendre plus cher aux employeurs. Qui vont donc se reporter sur d’autres choix.

Comme il n’y a que le CDI, ce sera peut être ce choix-là. Et comme le CDI est plus risqué, les employeurs vont surtout hésiter à employer.

Deux choses vont alors se produire :

• les CDI seront remplacés par des CDI, à raison d’un pour un. Les autres types de contrats, eux, ne seront pas remplacés en totalité. Les nouveaux CDI, CDD, CNE et contrats d’intérims diminueront au moins à proportion de l’augmentation des charges.
• les activités qui peuvent l’être seront arrêtées (faute de main d’oeuvre). Le travail au noir, quand il est possible, va grimper.

Tout ceci va augmenter le nombre de chômeurs, non ? Et ceci va donc accroître les coûts de l’UNEDIC…

Allez, Paul, remets nous ça !