Ce billet sera court. Je ne vais pas y faire de longs commentaires, les éléments factuels se suffisant à eux-mêmes. Je vais me contenter de peindre un petit tableau en ajoutant les touches de couleurs les unes à côté des autres. Ce sera un camaïeu de rouges, couleur du sang, des alarmes et des gros boutons « Panique ».
Concernant les USA, il y a quelques jours, nous avons appris, par voie de presse et même si cela fut particulièrement discret, que la note de la dette souveraine américaine était placée en observation avec le risque maintenant palpable que le pays perde son AAA.
Rien de bien violent : si, d’aventure, cela se produisait, cela entraînerait une panique assez mémorable sur les bourses mondiales. Mais à en juger le ton des articles qu’ils produisent, nous pouvons compter sur le sang-froid des journalistes. Tout va bien.
En ce qui concerne la Grèce, au moins, on sait à quoi s’en tenir : les agences rivalisent d’inventivité pour diminuer dans la douceur la notation générale de la dette du pays qui descend à nouveau d’un cran. En gros, la Grèce est donc désormais le pays doté de la plus faible note de crédit au monde, ce qui revient à dire que sa dette est la plus pourrie.
Rassurez-vous là encore, ce n’est pas grave puisqu’il va y avoir une réunion au sommet des ministres concernés. Ils vont manger un petit sandwich au caviar, tripoter une escort, rigoler en buvant un petit champagne frais, s’agiter dans une salle pour faire bonne mesure, et établiront une déclaration de presse dont l’esprit sera en substance « La situation n’est pas rose, mais elle est sous contrôle et l’Europe fera front uni. »
Quelques petits bisous plus tard, le champagne bu et les canapés digérés, la tension va redescendre. Mais si. Puisqu’ils vous le disent.
L’Espagne va bien. Elle va mieux que bien : elle baigne dans le bonheur sucré d’une reprise calme et prospère. Et la récente déconfiture de la banque Santander à refiler de la dette (sous-soucrite à hauteur de 500 millions d’euros pour plus d’un milliard) n’est pas du tout gênante, même si cette dette était assise sur … des emprunts de l’état espagnol et des régions espagnoles.
Le fait que toutes les dépréciations d’actifs liés à l’immobilier n’aient pas été totalement intégrées dans l’ensemble des comptes bancaires est peut-être lié à ce petit souci qu’on supposera passager. Et les perspectives d’avenir, avec tout plein de petits zindignés qui glandouillent sur les places tièdes de Madrid et ailleurs laissent augurer d’une suite dynamique.
Concernant l’Irlande, tout comme d’ailleurs le Portugal, les Credit Default Swap s’échangent à des taux … en hausse, record même. Tout augmente, ma brave dame, y compris, semble-t-il, le coût d’une assurance pour se protéger en cas de faillite d’un pays souverain dont je rappelle que certains disaient qu’il ne peut pas faire faillite. Au final, les CDS portugais sont en hausse de 40 points de base à 773, et les CDS irlandais de 33 points à 745.
Je ne savais pas, en fait, que Christine Lagarde, quand elle parlait de reprise, parlait de cette reprise là. Je croyais naïvement qu’il s’agissait de la reprise de la croissance, du travail et de l’enrichissement des nations, pas de la reprise de la foire du slip, des discussions idiotes, des séances de petits fours et des atermoiements sur ce qu’il faudrait faire dans un monde parfait pour éviter les ennuis.
Pour ce qui est de couper dans les services publics obèses, on attendra donc (la prochaine reprise, je suppose).
Enfin, concernant l’Italie, je me contenterai de reprendre le petit schéma tiré de l’article de Seeking Alpha, graphique qui résume assez bien la piscine de caca liquide dans lequel le pays barbote avec un plaisir à peine dissimulé en faisant de petits prouts qui passent inaperçus pendant que les autres font des plats en se jetant goguenard du grand plongeoir. Youpi.
Une petite dernière, pour la route, avec la Belgique. Il y a tout juste six mois, S&P, l’agence de notation, morigénait le pays en disant en substance que si ce dernier n’avait pas trouvé un gouvernement fissa, ils allaient lui abaisser sa note.
« If Belgium fails to form a government soon, a downgrade could occur, potentially within six months »
Et pan. Cela fait six mois. Mais … mais bizarrement, la Belgique va plutôt mieux que certains autres … précisément parce que justement, elle n’a toujours pas de gouvernement.
La solution ne serait-elle pas là, finalement ?
Vous noterez que je n’ai pas évoqué la France. Normal. Elle va mieux que bien.
Chut.
Tiens, ce matin sur Europe, Axel de Tarlé remarquait que la Belgique allait mieux, économiquement parlant, et en attribuait justement le mérite à l’absence de gouvernement. Il faisait remarquer que le gouvernement belge ne s’occupant que des affaires courantes et urgentes, il n’intervenait pas intempestivement à tort et à travers, en prenant comme exemple la fameuse prime contre dividendes en France que personne ne veut.
Je me disais que tiens, pour une fois un avis un peu divergeant sur l’état, quand patatras il a fini son intervention par une ode à l’Etat sans qui aucun projet de société ne peut voir le jour…
Chassez le naturel, il rentre par la fenêtre !
Au final, on peut quand même retenir le verre à moitié plein : un journaliste économique remarque que sans état, l’économie (et donc les citoyens) d’un pays va mieux…
Positivons en ce début de semaine.
De Tarlé est navrant. Il est juste navrant. Et même pas assez pour être mauvais. J’ai écouté son intervention et en gros, le sentiment général qu’on pouvait en retirer était « Ah, ces Belges, toujours le mot pour rire avec leur non-gouvernement ! Mais sans gouvernement, comment avoir une vision d’avenir ? » Ben oui, sont cons ces Belges : sans gouvernement, les entreprises sont incapables de faire des choses, les gens ne prendront plus de décision, etc… Bref. L’absence de réflexion à l’état pur.
Oui, c’est vrai, mais je retiens quand même la première partie de son billet.
Fortement tempérée, je le concède, par la deuxième partie, mais au moins il a fait remarquer que le gouvernement français, avec ses interventions « à chaud », fait plus de mal que de bien (je suis d’humeur optimiste ce matin; il fait beau et chaud, les zoizos gazouillent dans les arbres …).
De quoi alimenter mon optimisme :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/06/14/04016-20110614ARTFIG00351-roubini-predit-l-explosion-de-l-eurozone.php
Pfffff. Pourtant il fait beau.
Il ne le fait remarquer que parce que c’est un gvt de « droite ». Ce serait un gvt PS, il le porterait au nues.
« L’absence de réflexion à l’état pur »
c’est un mec qui cause a la radio! un journaliss! autant demander de la reflexion a une bouse de vache mi-seche.
Les Belges sont cons? Pas aussi cons que les Français qui croient qu’ils sont dans le pays économiquement le plus fort du monde (ben oui, le Français moyen croit qu’il vit dans le paradis sur Terre).
Les Français sont tellement cons qu’ils font grève générale pour un oui ou un non … vous êtes connus dans le monde entier rien que pour ça.
Alors les leçons de gestion des français, ma foi, on s’en passera allègrement … pour donner des leçons sont forts, pour voir la paille chez le voisin aussi, pour le reste ………………….
Hum. Il faut savoir déceler l’ironie dans un propos, sinon on fait des commentaires à côté de la plaque.
Oui, l’explosion est en route…
Et face à cette banqueroute prévisible des états qui dépensent trop, nous avons cette bande d' »indignés », issues des génération du « tout tout de suite », qui réclament à corps et à cris une nouvelle société (et surtout le droit d’être payé à ne rien foutre, faut pas déconner non plus). Autant dire que d’un coté ou de l’autre, aucune solution. Attendons nous à un joyeux bordel, et espérons que l’ordre naturel viendra du chaos à venir…
C’est juste une petite bande de branleurs qui campent sur les places dans les grandes villes, je pense que leurs capacités a mobiliser sont faibles.
C’est ce que je pense aussi.
D’ailleurs, l' »indignation » est auparavant quelque chose que j’aurai laissé à mère de famille un peu trop tradi choquée par la longueur de jupe d’une jeune fille à la messe ^^.
En revanche, ils reflètent assez bien l’état d’esprit de toute une génération (dont je fais partie). Ils sont incapable de voir la vie autrement qu’avec l’Etat-Mama les gavant jusqu’à plus soif.
Donc entre eux, et leur pouvoir « démocratique », et les états en quasi banqueroute, je me demande juste vers quoi nous nous dirigeons…
Vers la guerre civile.
Merci à H16 de nous illustrer les dégâts des excès de l’économie neo-ultra-capitaliste.
Le vaccin c’est http://www.atlantico.fr/decryptage/economie-solidaire-solution-contre-exces-capitalisme-vieille-150-ans-118322.html
Oui. Voilà. Néoturbobidule. Avec des états qui font de la dette, partout. Avec des états qui obligent les contribuables à payer pour les banques en déroute. Avec les états qui imposent aux banques de prêter aux particuliers. Avec des états qui imposent aux mêmes banques de prendre des bons qu’ils émettent.
Turbocapitaliste, tout ça. Gigalibéral.
D’ailleurs, H16, vous n’écrivez plus dans Atlantico et ne faites plus partie de la liste des contributeurs. Une divergence rédactionnelle ou Atlantico a légèrement déviée de sa ligne éditoriale ? A moins que ce soit le manque de temps (ce que je conçois également).
N’étant pas lecteur d’Atlantico mais y allant dans l’espoir de vous lire, je m’interroge !
Je n’ai pas été contacté récemment ; mais je suis toujours dans la liste des contributeurs : http://www.atlantico.fr/contributeurs.html?letter=t
Merci pour ce lien. J’ai bien ri, jusqu’à ce que je me rende compte qu’il est sérieux le zig!
« Lorsqu’on attend de l’économie qu’elle soit de plus en plus militante, c’est-à-dire qu’elle protège l’environnement et le salarié et qu’elle prenne en compte la parole du consommateur plus que celle de l’actionnaire, l’économie sociale et solidaire pourrait servir de modèle ou d’étalon. Mais personne n’en parle… »
Du caviar …
Ben moi je ne trouve pas ça si con que ça. Il y a un petit fond « le capital c’est mal » assez désagréable, mais pour le passage que vous avez cité, je ne vois pas ce qu’il y a à redire.
Les acteurs économiques qui prennent aussi en compte d’autres aspects (social, environnement, …), c’est un modèle totalement inconnu en France (l’état est là pour ça, avec le résultat qu’on connait), mais qui ne marche pas trop mal dans d’autres pays.
C’est dans la même veine que la boîte montée par un passionné du domaine, qui cherche à rendre le meilleur service possible, contre la boîte montée par un financier qui ne veut que le pognon sans se soucier du reste. Un exemple dans les jeux vidéo : The Witcher contre Farmville. Le premier est fait par un studio qui vend son jeu pour pouvoir en faire d’autres, et il est d’une qualité extraordinaire. Le second est fait par une boîte à pognon, et je me demande encore comment les kikoo trouvent du plaisir à y jouer.
La façon de l’exprimer manque peut-être de rigueur.
« Il y a un petit fond « le capital c’est mal »
un petit fond? c’est un trou noir! c’est l’epicentre du lavage de cerveau franchouille dont jamais on ne risque de s’eloigner.Pas etonnant qu’on le retrouve une fois de plus, cette fois dans « Atlantico,un vent nouveau sur l’info » (!!)
par vent il faut comprendre ‘prout’ bien sur.
« C’est dans la même veine que la boîte montée par un passionné du domaine, qui cherche à rendre le meilleur service possible, contre la boîte montée par un financier qui ne veut que le pognon sans se soucier du reste. Un exemple dans les jeux vidéo : The Witcher contre Farmville. Le premier est fait par un studio qui vend son jeu pour pouvoir en faire d’autres, et il est d’une qualité extraordinaire. Le second est fait par une boîte à pognon, et je me demande encore comment les kikoo trouvent du plaisir à y jouer. »
et voila, la suite de votre raisonnement est un exemple parfait de cette mentalite dont il est decidement impossible de se passer.Tous les entrepreneurs sont la pour le pognon et l’argument ‘pour le bien d’etre cool de maniere socialement participative’ est une erreur, un leurre, une lubie, un fatasme et le ragot favori des froncais.
« un passionné du domaine, qui cherche à rendre le meilleur service possible, contre la boîte montée par un financier qui ne veut que le pognon sans se soucier du reste »
je crois que c’est le lieu commun ecule que j’ai entendu le plus grand nombre de fois en fRance.Le ‘passionne’ est en fait celui qui fait un effort en plus pour se demarquer; c’est un autre investissement et rien de plus, et surtout pas un avantage moral.
« Tous les entrepreneurs sont la pour le pognon et l’argument ‘pour le bien d’etre cool de maniere socialement participative’ est une erreur, un leurre, une lubie, un fatasme et le ragot favori des froncais.»
Vous êtes bien aigri. La plupart des entrepreneurs sont là pour le pognon, ok. Mais il y a différentes manières de faire du pognon. Il y a la manière « je chie sur mes clients » (qui ne marche pas sur le long terme, mais ça n’empêche pas certains d’essayer), et la manière « je donne au client ce qu’il veut, pour qu’il me donne son pognon avec plaisir ». Et la manière « je fais un truc qui me plaît, comment je gagne ma croûte avec ça ? ». Ces derniers ne seront jamais majoritaire, mais ils peuvent apporter beaucoup à la société, et personne n’a dit qu’il y avait une seule et unique voie. Et quand bien même les entrepreneurs seraient uniquement des gens qui ne raisonnent qu’avec leur porte-monnaie (et après on vient accuser les autres de ne voir que le méchant capital !), les entrepreneurs ne sont pas les seuls acteurs économiques.
Et tout ça ne sont pas des lieux communs, ce sont des observations personnelles de différentes sociétés.
« c’est un autre investissement et rien de plus, et surtout pas un avantage moral. »
gné ?
Sinon, plutôt que des anathèmes, ce serait bien d’avoir des arguments.
Cela veut simplement dire qu’on ne peut pas s’en prévaloir pour faire du commerce. Si les gens font du commerce, ce n’est pas pour faire du social, distribuer des bisous ou avoir l’air sympa. C’est pour s’enrichir (peu importe ce qu’on met derrière s’enrichir).
«une erreur, un leurre, une lubie, un fatasme et le ragot favori des froncais.»
Je me demande bien comment cette idée pourrait être française, sachant qu’en France seul l’état est le Bien, et que les entreprises sont le Mal (sauf si elle appartiennent à l’état). Les entreprises qui font des dons à des associations caritatives, sportives, etc, on voit ça aux US, pas en France.
tu parles, c’est toujours ce qu’on te sort quand on veut de parler de l’entrepreneur gentil et/ou du ti gars qui n’ent veut, ou au choix te faire bosser pour pas cher, caution garantie.
c’est du flan comme le reste de ta tartine au flan, boring.
« qu’elle prenne en compte la parole du consommateur plus que celle de l’actionnaire »
Sont marrants ou cons (en fait les deux mon général) les socialos. Ils n’arrivent même pas à percuter qu’un actionnaire est forcément un consommateur, tout comme on peut être patron et employé (donc capitaliste et salarié) quand on travaille à son compte.
Sinon :
Grèce : 210 milliards d' »aides »
Portugal : une centaine
Irlande : une autre centaine.
Qu’est ce que ça va être quand ce sera au tour de l’Espagne ?
Une chose est sûre : si les crevures qui nous gouvernent avaient un soupçon de couilles dans le slip, elles se dépêcheraient de mettre ne place les réformes qui s’imposent. Que nenni, tout va bien, la conne du Poitou a déjà promis d’embaucher des fonctionnaires avec de l’argent qu’on a pas.
L’été sera torride.
c’etait DSK qui avait la couille et puis il en a abuse et voila le resultat, maintenant la seule couille disponible est coincee en tole aux US
«Sont marrants ou cons (en fait les deux mon général) les socialos. Ils n’arrivent même pas à percuter qu’un actionnaire est forcément un consommateur, tout comme on peut être patron et employé (donc capitaliste et salarié) quand on travaille à son compte.»
Ils sont marrant ceux qui traitent les autres de cons chercher à comprendre ce qu’ils disent.
Le type qui travaille à son compte, ça ressemble furieusement à ce qui est mis en avant dans cet article : un moyen de rapprocher celui qui prend la décision de celui qui la subit. « La double qualité des bénéficiaires », on est en plein dedans.
Quant à l’actionnaire qui est forcément un consommateur, vraiment ? Oh, il l’est sans doute, mais quand une personne gère son portefeuille d’actions (ou celles de ses clients), vous croyez vraiment qu’elle prend en compte autre chose que le prix de l’action, sa rentabilité et son risque ? Vous croyez vraiment qu’en plein conseil d’administration on va entendre « ne montez pas les tarifs, je ne veux pas payer le service plus cher en tant que client » ?
Je ne veux pas dire que ce mode de fonctionnement est forcément mauvais, mais il a ses limites, comme tous les modes de fonctionnement.
Tout ça devient pénible. C’est comme un mauvais film dont le scénario est cousu de fil blanc (allez, *SPOILER ALERT* la Grèce va faire défaut *SPOILER ALERT*) mais dont on ne sait quand il va se finir. Alors, on ne peut quitter la salle obscure, et on regarde régulièrement sa montre en soupirant.
Combien de temps va durer la baignade? six mois, un an, quatre ans?
Certes aujourd’hui la situation est « critique » mais ça fait des mois qu’elle est « critique » et les apprentis-sorciers européens (les prestidigitateurs de la BCE et les Ministres des Finances Illusoires de divers pays de l’Union) continuent leur numéro de clown en espérant que tout le monde n’y voie que du feu. Sans doute lorgnent-ils du côté des échéances électorales, mais dans 27 pays il y a toujours des échéances électorales pour un pays ou un autre. La bonne excuse pour procrastiner éternellement au nom des épargnants de l’UE.
La plus mauvaise nouvelle du moment est sans doute l’accession de Chrissine Lagourde au FMI, en digne succession de DSK. Encore une keynésienne socialiste à deux balles pour remplacer un socialiste keynesien à deux boules. Et qui va encore conduire le FMI à remplir le tonneau des Danaïdes grec.
C’est long tout ça. Long et prévisible. Et ça n’en sera pas moins douloureux à l’arrivée.
Voila, vu sa note, je pense que la Grece devrait faire défaut dés que les 60 miyards de rallonge seront cramés. Reste à voir si l’Europe et le FMI feront une nouvelle donation, ce qui ne retardera que très légèrement l’échéance. Mais il serait temps d’arriver au bout du film, qu’on puisse passer à autre chose.
http://actu.orange.fr/une/dette-greque-moody-s-envisage-d-abaisser-la-note-de-bnp-paribas-socgen-et-credit-agricole_147606.html
Il n’empêche que la Belgique se traîne quand même une dette astronomique. Elle ne va pas mieux… Mais moins pire. De toutes manières, même en cas de formation (illusoire) d’un gouvernement, wallons et flamands ne seraient jamais d’accord sur les mesures d’austérité à appliquer. On a la paix pour les 10 prochaines années.
On va voir ce qu’il va se passer, mais la Wallonie, avec ses 6Mds de déficit primaire, sans compter les 5Mds de transferts qu’elle bénéficie des autres entités devra faire les plus grosses coupes budgétaires.
Le déficit primaire de la Belgique est de 12Mds, bref 11/12ème du déficit est wallon, avec un PIB d’environ 75Mds…
La Wallonie indépendante devra faire des coupes plus grosses que la Grèce.
J’espère que Bart DeWever ne courbera pas l’échine sur ce volet.
Une bonne raison pour se casser en Flandre (ou en Hollande) si la Belgique se sépare.
Ne pas supporter l’incompétence des pouvoirs publics wallons.
Ou les grèves du tec.
Voir les deux.
Dès que vous allez dans un pays francophone, vous tombez sur un(e) Etat/mentalité socialiste : Wallonie, Québec, Genève. C’est dingue !
Ce n’est pas la langue, mais la religion qui est en cause. Les Cathos sont éduqués dans la solidarité . Les protestants sont plus dans le aide toi et le ciel t’aidera . Après y en aura toujours pour nier cet etat de fait en parlant de laïcité .
putain, n’empêche c’est jubilatoire de se dire que l’Union Européenne et la France telle que je les ai connu depuis que je suis petit pourraient réellement éclater, s’effondrer en miettes ihihiih
H16 me fait particulièrement plaisir avec ses derniers billets, encore plus que d’habitude, parce qu’en fait alors que moi je suis aux USA il démontre que les clowns à roulettes Français valent largement nos clowns à skateboard, car tels l’Oréal dans le domaine de la nullité absolue et de la ruine des moutontribuables ils le valent bien.
Ici aux US on a à la tête de l’état un tueur de mouches à mains nus professionnel (Obama) qui avec tous les moyens de l’état (gouvernement, CIA, armée, …) à mis 2 ans 1/2 pour publier son acte de naissance (un faux grossier) là où il faut 1 semaine et un simple timbre à tout citoyen ordinaire, une foldingue comme leader du parti démocrate (Pelosi) qui déclare devant les caméras de la télévision que les lois US (qu’elle est censée protéger) sont iniques devant une assemblés d’immigrés essentiellement clandestins, et un secrétaire d’état à l’économie (Waxmann) qui voulait récemment faire un procès aux grosses entreprises US pour tenir une comptabilité et provisionner leurs dépenses à venir, donc il voulait leur faire un procès devant la loi parce qu’elles… appliquaient la loi (la vraie raison était que ce nouveau millier de milliards de nouvelles taxes allait, une fois provisionné dans le bilan des entreprises, faire des dégâts terribles sur l’emploi dans l’opinion juste avant les élections de midterms donc il ne fallait pas que ça se voie, naturellement ça s’est vu, plus grosse branlée électorale depuis 62 ans).
Et il y en a plein, je ne vous parle pas non plus du « czar » pro-gay en charge de l’éducation qui voulait envoyer des millions de brochures aux high schools aux frais des contribuables en expliquant qu’on n’était pas un vrai mec tant qu’on ne s’était pas fait enfiler.
La social-démocracie, c’est à dire l’état providence, est morte en Europe comme aux US, point barre, c’était ruineux et ayant bouffé toutes les ressources sans pouvoir encore emprunter puisqu’il est devenu évident qu’ils sont en faillite, la fin de partie avec faillites généralisées va être sonnée bientôt. Comme disait Thatcher « le socialisme s’arrête de fonctionner quand on tombe à court de l’argent des autres », eh bien ça y est, les autres n’ont plus de fric à claquer pour financer à pure perte leurs turpitudes.
Faudrait qu’ils l’admettent une bonne fois pour toute.
Mercredi 15 juin 2011 :
Concernant les trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 12,435 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,680 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,095 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB2YR:IND
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,550 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,022 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,726 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
un petit lien rigolo
http://www.youtube.com/watch?v=hudu8SBNLWQ
Ooh non pas encore ce machin !
Jeudi 16 juin 2011 :
Portugal, Irlande, Grèce : les CDS de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :
Irlande : CDS à 5 ans : 804 469 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.
Portugal : CDS à 5 ans : 809 417 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.
Grèce : CDS à 5 ans : 2 073 088 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND
Portugal, Irlande, Grèce : les taux des obligations de ces trois Etats en faillite battent des records historiques :
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 13,074 %.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 10,870 %.
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,952 %.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,553 %.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 29,691 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,947 %.
Epson Stylus, pourquoi m’a tu abandonneeeeeeee
« Grèce : taux des obligations à 2 ans : 29,691 %. »
Ouch, à ce stade, il deviendra presque intéressant pour la Grèce d’emprunter directement à la mafia. Il faudra juste qu’un membre du gouvernement soit volontaire pour se faire couper un doigt par jour de retard.
Dimanche 19 juin 2011 :
« La faillite de la Grèce peut contaminer le Portugal et l’Irlande, et en raison de leur endettement élevé la Belgique et l’Italie, même avant l’Espagne », a prévenu le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Plus largement, la crise de la dette menace le projet européen tout entier, selon une étude publiée cette semaine par un think tank réputé à Bruxelles, le European Policy Center.
« L’inimaginable est devenu imaginable : la sortie d’un pays de la zone euro, la fin de l’euro et même une désintégration de l’UE ne sont plus taboues », écrit le think tank.
http://www.lepoint.fr/economie/l-eurogroupe-se-reunit-pour-accorder-une-bouffee-d-air-a-athenes-19-06-2011-1343570_28.php
Lundi 20 juin 2011 :
La zone euro a renvoyé dimanche soir la balle dans le camp de la Grèce en refusant de débloquer la cinquième tranche de l’aide à Athènes et de valider un second plan d’aide au pays tant que le Parlement grec n’aura pas voté un nouveau programme d’austérité.
Alors que la date de ce vote n’est pas encore arrêtée, les ministres des Finances de la zone euro, qui se sont réunis huit heures durant à Luxembourg, se sont donné jusqu’à début juillet pour prendre une décision sur ces deux dossiers, faute de quoi la Grèce ferait défaut sur sa dette dans les jours suivants.
Ils ont, en revanche, d’ores et déjà clarifié la manière dont les créanciers privés seraient associés à un second plan de soutien. Il s’agira d’une participation informelle et volontaire, correspondant à ce que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient décidé à Berlin vendredi. « Les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de définir d’ici début juillet les principaux paramètres d’une stratégie de financement pour la Grèce », peut-on lire dans un communiqué d’une page publié à l’issue de la réunion.
« Les ministres des Finances de la zone euro sont d’avis que tout financement supplémentaire pour la Grèce sera de source publique et privée. (…) Une participation du secteur privé à un second plan d’aide à la Grèce se fera sur une base volontaire et informelle via un roll-over d’obligations grecques arrivant à maturité », est-il encore indiqué. Cette modalité est connue comme « l’initiative de Vienne », par laquelle des banques privées avaient accepté en 2009 de ne pas se désengager d’Europe centrale au plus fort de la crise.
Après la valse-hésitation au cours de la semaine sur l’opportunité de débloquer la cinquième tranche d’aide de 12 milliards d’euros prévue dans le cadre du plan de 110 milliards approuvé en mai 2010, les ministres ont décidé de rester fermes. Ils ont de nouveau appelé à une unité politique nationale en Grèce « compte tenu de la longueur, de la magnitude et de la nature des réformes requises ».
Surtout, ils « (ont) rappelé avec force au gouvernement grec que, d’ici la fin du mois, il doit faire en sorte que tous soient convaincus que tous les engagements pris par les autorités grecques soient remplis », selon les mots du président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, à la sortie de la réunion. « Vous ne pouvez pas imaginer une seconde que nous nous engagions à financer sans savoir si le gouvernement grec a endossé les obligations qui sont celles de la Grèce », a-t-il encore indiqué aux journalistes.
Le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a confirmé que les fonds ne seraient pas débloqués pour le moment, même si des discussions s’engageront entre les départements du Trésor des principaux États membres et les créanciers privés de la Grèce.
Der Spiegel (le Miroir) est le plus grand et le plus influent hebdomadaire allemand d’investigation, créé par Rudolf Augstein en 1946-1947.
Der Spiegel est un grand magazine d’enquêtes et d’investigation allemand de tendance centre gauche.
(Source : Wikipedia)
Pour Der Spiegel, la cause est entendue : l’euro est mort.
Regardez bien la photo de couverture :
http://www.spiegel.de/spiegel/0,1518,ausg-4929,00.html
Nachruf auf eine gemeinsame Währung = « Nécrologie de la monnaie unique. »
Jeudi 23 juin 2011 :
La réunion des ministres des Finances européens n’a pas du tout rassuré les investisseurs internationaux.
Les taux des obligations d’Etat continuent à exploser.
Portugal, Irlande, Grèce : des records historiques ont été battus aujourd’hui.
Concernant ces trois Etats en faillite, les courbes des taux sont inversées !
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 14,392 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 15,320 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 11,424 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 13,702 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 15,162 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 11,788 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,636 %.
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 29,528 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,876 %.
Samedi 25 juin 2011 :
Une majorité d’Allemands n’a plus confiance en l’euro en raison de la crise que traverse la monnaie unique liée à la quasi-asphyxie de l’économie grecque, selon une étude du prestigieux institut Allensbach à paraître demain.
Au total, 71 % des personnes interrogées affirment avoir « moins », « à peine » ou « pas du tout confiance » en l’euro, selon ce sondage publié par le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.
Seuls 19 % déclarent à l’inverse avoir « une grande » ou « une très grande » confiance en la monnaie unique, selon la même source.
La défiance à l’égard de l’euro ne cesse de grimper chez les Allemands : en avril 2011, ils n’étaient encore que 66 % à affirmer ne pas avoir confiance en la monnaie européenne.
En 2008, moins de la moitié des personnes interrogées partageaient cette opinion.
« Les citoyens allemands sont plus sceptiques qu’il y a un an face à la monnaie unique. La crise grecque est passée par là », constatait récemment Peter Matuschek, analyste de l’Institut allemand de sondage Forsa.
« Certains estiment s’être suffisamment serrés la ceinture ces dernières années pour que l’Allemagne soit performante. Ils ne comprennent pas pourquoi ils doivent maintenant aider d’autres pays qui n’ont pas fait les mêmes efforts », assurait également Dominik Hierlemann, politologue de la fondation Bertelsmann.
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