« Les libéraux« , ce sont ceux qui n’y connaissent rien et n’en ont jamais vu le moindre échantillon qui en parlent le plus. On en a un magnifique exemple lorsque la presse rapporte de fines analyses de politiciens et que ce mot y est évoqué. Là, c’est Le Monde qui ouvre le bal.
Côté presse, le sujet « Les Libéraux de l’UMP » provoque la bruine habituelle d’articles du Maônde, du Figolu, de Labération et autres puissants organes dont la relative turgescence doit beaucoup plus aux subventions étatiques qu’à leur lectorat déjà fort étiolé.
Et côté politique, tout son spectre est rempli de pignoufs vrombissant âneries sur âneries au sujet des libéraux quand ce n’est pas sur les autres sujets dont la maîtrise générale peine de toute façon à dépasser le niveau du CP.
À l’instar de la rencontre inopinée d’un proton et d’un anti-proton, la collision des pisse-copies incultes et des parlementaires ignares provoque un feu d’artifice de particules virtuelles d’information dont la nullité globale est parfaitement en ligne avec la théorie quantique. L’énergie produite est conséquente, et permet de produire plein de petites phrases juteuses.
Il faut bien comprendre que c’est un peu la guéguerre entre le Figaro d’un côté, vaguement acquis au socialisme honteux et inassumé de l’UMP, et les journaux comme Libé ou Le Monde de l’autre, farouchement et naïvement convaincus de la pertinence du socialisme et de son parti officiel.
Et actuellement, les primaires du PS se profilent assez mal : les tensions s’accumulent entre les bouffons qui se bousculent pour devenir patron à la place de Sarkozy. Tout ceci n’augure pas d’une victoire facile pour ce parti.
Dès lors, on ne s’étonnera pas que la presse relaie de façon fort sonore les bisbilles dans les rangs de la majorité, histoire d’y attiser les scissions, alors qu’on sait déjà qu’au moindre écart sensible, de vigoureuses distributions de baffes et de tonitruantes exclusions viendront calmer les impétrants.
Bref : une fois les transparentes machinations du Monde écartées, il n’en reste pas moins une somme considérable de déclarations affolantes.
Tout part de Dominique Bussereau.
Bussereau, ce n’est pas le nom d’un gros oiseau mou qui fait des « Chpont ! Chpont ! » rauques en lieu et place d’un « cuicui » clair et tonique, mais c’est bien le président du conseil général de la Charente-Maritime, et il a accordé récemment un entretien au Figaro. Et il y dit ainsi :
« Jean-François Copé a toutes les qualités intrinsèques pour être un bon chef de parti. Mais il doit davantage songer à 2012 et un peu moins à 2017. Le langage de l’UMP, en particulier celui de Jean-François Copé, est trop libéral et trop conflictuel. Il ne faut pas donner l’impression que certains travaillent au coup d’après. » »
Oui, quand on y réfléchit, c’est vrai que ce brave Copé inspire immédiatement confiance mais qu’il a tout intérêt à calmer les flots de libéralisme puissant qui dégoulinent de sa personne, afin de ne pas effaroucher les dindons électeurs habituels du parti majoritaire.
Du reste, on s’interroge alors sur toutes les saillies du brave Jean-François qui permettraient de lui donner un Bonus Libéral si scintillant…
Eh bien en fait, il s’agirait de ses prises de positions sur la laïcité (il en veut beaucoup beaucoup), l’immigration (il en veut très peu très peu), et … c’est tout. Ça décoiffe, hein ? Surtout que ce qu’il propose en matière de laïcité (encore plus d’intervention de l’état) c’est … tout sauf libéral, et que ce qu’il suggère pour l’immigration c’est … tout sauf libéral.
Comme on peut le voir, c’est un déferlement de libéralisme côté Copé, et on comprend que l’UMP fasse tout pour le calmer : il ne s’agirait pas que la base socialiste de l’électorat note une similarité trop grande avec le PS. D’ailleurs, de son côté, Jean-François Lamour, un député qu’on chuchote filloniste (ce n’est pas une injure et ce n’est pas contagieux du tout), nous déclare : « Prenons garde à ne pas afficher cette seule image libérale de l’UMP. »
Il fallait bien sûr lire : « Prenons garde à ne pas afficher cette sale image libérale de l’UMP. ».
Voilà, c’est dit, c’est compris : le libéralisme à l’UMP, on le veut en dose homéopathique, surtout qu’on a absolument aucune idée de ce que c’est que ce machin là. Et d’ailleurs quand on l’évoque, c’est avec les adjectifs-pincettes habituels de « ultra », « néo » ou « giga » (on s’y perd), comme Damien Meslot, député qu’on dit proche de Xavier Bertrand (On le dit « proche » parce qu’avec la rotondité croissante de Xavier Bertrand, il devient difficile d’être plus que ça).
Et que nous dit le Damien ? Ceci :
« Qu’observe-t-on depuis près d’un an que Jean-François Copé a pris les rênes du parti ? Les radicaux sont partis et les gaullistes sociaux se sentent isolés. On prend le risque de réduire l’UMP aux ultralibéraux alors qu’il faut se rassembler derrière le président de la République. »
Quand on se rappelle que les parlementaires ont compté dans leurs rangs, jadis, des gens comme Victor Hugo, on voit l’immense fossé dans lequel sont tombés ceux d’aujourd’hui, fossé dans lequel ils barbotent tous avec un contentement affiché quelque peu navrant.
Mon brave Meslot, si l’UMP devait se réduire aux ultralibéraux, il n’y aurait plus personne dans ce parti : il n’y a pas un seul de ces clowns qui ait émis une seule proposition vaguement libérale sur les 15 dernières années, pas un.
Le libéralisme de l’UMP ? Mais laissez-moi pouffer doucement !
Depuis que ce parti est entré dans le paysage français, et même en se contentant de regarder les catastrophes que Sarkozy a enfilé comme des perles, pas une mesure libérale n’aura été tentée.
Les tartuffes de gauche crient à l’ultralibéralisme lorsqu’ils évoquent, l’oeil révulsé et la bave aux lèvres, la défiscalisation des heures supplémentaires. C’est comique (un socialiste qui bave, c’est courant, mais c’est toujours amusant). Un vrai libéral, sans même être turbo ou giga, aurait fait sauter la notion même d’heure supplémentaire et aurait détaché proprement toutes les cotisations du salaire pour instaurer le versement du brut intégral au salarié (ce qui leur aurait fait un joli bonus, au passage), en laissant aux syndicats, aux prud’hommes, aux salariés et aux patrons le soin de déterminer les modalités des nouveaux contrats de travail qui en auraient résulté. Les timides bricolages de l’UMP en la matière n’ont d’ailleurs absolument rien rapporté, si ce n’est des migraines. Le versement du salaire complet, en revanche, aurait nettement amélioré le sort de millions de personnes.
Quant aux autres « avancées turbolibérales » de l’UMP, les Français auront surtout noté l’averse compacte de taxes ou les mesures sécuritaires ridicules, contre-productives et visant toujours le portefeuille du contribuable avant la protection des victimes.
Entreprendre en France n’a jamais été aussi complexe et dangereux. Louer son bien en France n’aura jamais été aussi délicat. Symétriquement, devenir locataire n’aura jamais été aussi difficile. La dette a explosé dans des proportions babylonesques, en parfaite opposition avec tous les principes libéraux de base. L’avalanche ininterrompue de conneries pro-lobbies (que ce soit la musique ou les médocs, le bâtiment, les banques ou l’automobile, etc…) n’a même pas ralenti alors que la situation financière de tout le bordel étatique n’a jamais été aussi critique.
Et tout ça, ce serait ultralibéral ?
Vous, messieurs de l’UMP, vous, messieurs de la presse, vous avez quoi exactement à mi-chemin de vos deux oreilles pour oser prétendre dégoiser sur un tel sujet si vous dites d’aussi abrutissantes conneries ? Votre ultra-inculture et votre turbo-novlangue montrent surtout que des gens comme vous aux commandes d’un pays, ou pire, à manipuler l’opinion publique, représentent un vrai danger, permanent, constant et répété que vous infligez à ce pays depuis 35 ans !
Entre Le Monde dont les rédacteurs ont du mal à synchroniser leurs mouvements pour touiller en rythme la purée chaude qui flocule dans leur crâne et les énarques-winners empaquetés par douze au sein d’un parti résolument ancré dans la paillette, les bulles et un culte étrange des courses de poulet sans tête, la définition du libéralisme subit toutes les torsions possibles pour habiller le méchant, le vilain et le monstrueux.
Devant leurs analyses aussi foireuses de la situation, il sera donc d’autant plus drôle de les voir perpétrer les mêmes erreurs et provoquer les mêmes catastrophes, engloutissant ainsi la belle sociale-démocratie qu’ils chérissent affectueusement.
Et le bonus, c’est qu’ils disparaîtront avec elle.
Jubilatoire, cet article !
Je ne sais pas trop. Pour la première fois depuis longtemps, je sens poindre un énervement, un agacement dans la prose de notre h16.
D’habitude, il est d’un cynisme exemplaire lorsqu’il s’agit de parler de la politique française, mais là, on le dirait touché un brin. Personnellement. Comme s’il avait oublié un moment, qu’en France les libéraux sont coupables de tout – bien qu’on n’en ait pas vu un seul au pouvoir depuis des temps immémoriaux.
Allons, H16, haut les coeurs!
Oui je le sens au bord du burn-out sur ce coup là :))) On sent qu’il en a marre, qu’il a laissé tomber sa distance légendaire, qu’il a oublié son humour au vestiaire pour la première fois. Pourvu qu’il ne décompense pas.
Mais non, H16 vient de découvrir qu’il était lui aussi un très grand détecteur de cons, en très bonne compagnie avec Benoît XVI ou Ron Paul. Le choc est donc brutal, mais il a tout plein de ressources pour le surmonter.
Lol 🙂
Tordant!
Vos remarques acerbes m’ont bien fait rire.
Je constate de plus en plus que vos constats sur le personnel politique sont partagés par pas mal de gens du commun comme on dit…
Evidemment pas avec la même plume, mais les choses évoluent dans le bon sens. Enfin il me semble.
Il est très probable que parmis les ténors (ou ceux qui se pensent encore comme tel) y en a qui vont avoir de sacré désillusions dans pas longtemps.
Le vrai probleme, c’est que globalement les Francais non plus n’ont strictement aucune idee de ce qu’est le liberalisme, sauf qu’il est « ultra », « neo » et limite « fasciste » car ayant ete applique au Chili.
Ca permet aux politiciens de pouvoir raconter n’imp’ en toute impunite.
Ce que j’ai retenu du Chili, plus que la mise en pratique de certaines théories libérales, c’est la mise au pas de la racaille gauchiste.
Et cela a du être traumatisant pour eux, pour peu que l’on veuille observer leur sur-réaction au regard du bilan. 3.225 morts et environ 30.000 torturés pour Pinochet, le tout étalé sur 17 ans de pouvoir. Même le pays le plus pouilleux dirigé d’une main de fer par un coco pur jus a fait pire et en moins de temps qu’il ne faut pour chanter l’Internationale. Qu’on se rappelle qu’El Commandante Ernesto Guevara a signé les décrets d’exécution de 550 cubains en seulement 5 mois.
Le Chili est le seul pays d’amérique du Sud à avoir mmis en ouvre une action aussi résolue.
Aujourd’hui, magré ses faibles ressources naturelles et sa géographie très improbable, c’est le pays d’Amérique du sud le plus prospère.
Tiens j’apprend que la libre concurence des complémentaires santé vont augmenter leur libre cotisation (je ne veux pas parler de la diabolique taxe gouvernementale qu’on va nous greffer en plus).
Ah la concurence libre !!! comment la non-fausser tel est la question chez le Bisounours libérale qui ne veut surtout pas entendre parler de régulation collectif ?
Vivement la fin d’EDF et de La Poste que je paye plus cher.
« la libre concurence des complémentaires »
T’as vu jouer ça où ?
L’UMP ultra libéral t’as encore bourré le mou, petit zeus.
Je ne l’ai vu jouer nul part justement.
Un peu comme la téléphonie mobile sans Free, qui nous promet qu’on va voir ce qu’on va voir en matière de tarif.
Je regarde et je soupir.
l’essentiel c’est que tu as comprendu.
L’essentiel c’est de débattre sans coup de matraque. 😉
Vivement le retour au monopole de France Télécom pour que je paye moins cher !!!
N’importe quoi ….
trois phrases, 3 conneries. carton plein.
Tu es vraiment con ou tu cherche seulement à troller ?
« non-faussée » :un libéral exprime simplement « pas d’entrave et pas d’aide à un concurrent par rapport aux autres »= »égalité en droit », un constructiviste comprend « égalisons les candidats »= »égalité réelle », ce qui est exactement l’inverse.
« Régulation collective »… c’est l’autre nom de l’arbitraire, sanctifiée (dans la sainte église) par le droit du plus fort (des plus nombreux en « démocratie », avec les guillemets qui s’imposent). Et il y a des niais qui trouve ça génial et qui en réclament.
Enfin, c’est bien connu, un monopole administratif c’est serviable et pas cher, alors qu’une entreprise privée c’est pourri et ça taxe un max.
http://www.deutschepost.de/dpag?xmlFile=link1015318_832
http://www.laposte.fr/pdf-interactifs/tarifscourrier/particuliers/appli.htm?onglet=&page=&idprod=00010
Ah les bon vieux tarifs téléphones des PTT…
Ah, quel pourris c’était, Peugeot et Citroen, si on avait pu avoir, comme en RDA, une firme d’état on aurait pu avoir la merveilleuse Traban, ça aurait été tellement plus économique…
Vivement qu’on foute tout ça sous monopole d’état qu’on fasse des économies. Comme à Cuba.
La seule notion d’économie que les non-libéraux comprennent, c’est les économies d’échelles. Tout le reste leur passe largement au-dessus de la tête.
Donc, une assurance unique, un opérateur de télécom unique, un média unique, un magasin unique…
Et puis un parti unique, aussi, hein, comme ça on économise sur les élections.
un jour vous regretterez d ne plus etre dans une société protégée.vous tapez sur le gouvernement et les syndicats.le gouvernement vous permet de vous endetter et donc de conserver et develloper votre pouvoir d’achat.ainsi vous avez pu vous payer(a credit)votre pavillon,votre berline audi et des vacances au soleil.les syndicats vous permettent de conserver des services publics efficaces et non corrompus que le monde nous envie.mais voila,les français sont des enfants gatés ,jamais heureux,toujours prets a envier les modeles economiques ephémères de nos voisins,anglais et allemands. h16,j’ai bon la?
Oui marie-georges. Tout à fait. Voilà. Bravo. Formidable.
Entre nous (puisqu’on parle entre nous), de tout les libéraux se revendiquant libérale que j’ai connu sur les forums de discussion.
Tous se nourrissent de la bête quand ils ne sont pas planqué Comme fonctionnaire.
Friedman le planqué, ne s’est jamais lancé dans la libre entreprise, mais y croyait-il si c’était si bien ?
Les communistes mettent-ils tous leurs biens en commun?
Les socialistes font-ils don de tout leurs revenus à l’Etat?
Les écolos n’utilisent pas d’électricité nucléaire?
On a donc tous nos casseroles.
Cependant charier uniquement les autres, c’est pas un peu oublier son auto-critique libérale.
J’aime bien le ton de l’auteur du blog, mais il ne fait pas beaucoup dans le constructivisme, et d’un coup ça fait moins sérieux quand on passe sa vie à commenter sans faire.
« auto-critique libérale. »
ROFL
Et maintenant, camarade, fais ton auto-critique libérale…
« ne fait pas dans le constructivisme »
Encore heureux. Ah mais je pense deviner que tu ne sais pas ce que ce mot veut dire. Tiens, lis et apprends : http://www.wikiberal.org/wiki/Constructivisme
Non, sérieusement, tu te relis ou tu as simplement lâché les bretelles ?
« conserver des services publics efficaces et non corrompus »
méga-LOL
Même Philippe Frémeaux d’alter éco ne conteste que nos services publics sont bien trop chers par rapport à ceux des Allemands, il ne conteste que quelques éléments de détails qu’il se garde bien de chiffrer. Allez Philippe, c’est peut-être que 100 milliards au lieu de 160…
Pour que la critique « arf ces libéraux qui sont fonctionnaires » ait un peu de pertinence, il faudrait que l’état soient moins envahissant et que les gens aient véritablement une alternative (exactement comme ça ne me viendrait pas à l’idée d’accuser un anti-nuke d’utiliser l’électricité nucléaire vu le peu d’offre en la matière …)
les idees de Zeus sont a la hauteur de sa grammaire XD
la regulation collectif, ce sont ca l’avenire!
La concurrence non faussée, c’est de la merde en barres néoclassique. Rien à voir avec la concurrence telle qu’elle est définie par l’école autrichienne. Donc à côté de la plaque. Quand on ne sait pas, on la ferme, on demande ou on s’instruit.
Sinon Zeus arrive à condenser en un post le génie d’Audiard et d’Einstein dans un pot de confiture.
Il faut donc une bonne dose d’autoritarisme.
« Vivement la fin d’EDF et de La Poste que je paye plus cher. »
Il faudrait en finir avec cette imbecilite que les socialo repetent en boucle. Le prix total paye aujourd’hui pour les « services » d’EDF et de La Poste doivent inclure les impots et les divers prelevements, pas uniquement le prix paye.
Aucun probleme de payer plus cher mon electricite si on me reduit mes impots de 10%. Compris?
Très bon bénéfice si tu as un bon salaire.
Le prolo paiera pour les riches.
Ah, le coup du pauvre prolo qui va souffrir (mais pas moi, hein, c’est pas du tout pour défendre mon bout de gras, promis juré craché c’est pour défendre le prolo…)
Faudrait savoir : d’un coté on nous dit que c’est les prolos qui payent le plus d’impôts et pas les riches, de l’autre que si on réduit les impôts les riches vont en profiter et pas les prolos
Comme dit l’autre : et la marmotte ?
Excuser le HS mais en ces temps de recherches de pepettes pour les fonds publics, un ami (de moins en moins bien malgré lui) socialitse à qui je faisais à peu près les meêms remarques que celles de votre excellent article m’a signalé cette amusante plaisanterie de certains conseils généraux:
http://www.seine-et-marne.fr/sac-ados
posté sur le mur de l’UMP, on va voir combien de temps ça reste !
ah, j’ai été blacklisté ! efficace ton article !
oh comme c’est étonnant…
LOL
On aura noté la présence d’un kit prévention sida dans la liste des articles obligatoirement présents dans le sac ado. Caricatural.
N’est-ce pas?
Le fils de mon ami qui a pu bénéficier de ce sac « ado » a présenté ce truc en disant : « On peut obtenir 130 € en s’inscrivant pour un projet ».
Mon camarade pensa naïvement : Ah ça doit être un truc pour ramsser les papiers gras ou aider les non-vyants à traverser…
En fait non, le projet auquel tu dois participer pour recevoir des sous pour tes vancances c’est ton projet de vancances!
A propos de tordre de langage, le plan Fillon, c’est des nouvelles taxes, pas un plan d’économies, contrairement à la présentation fallacieuse de TF1 et du Figaro !
Vous m’avez donné envie de lire Hugo ; la collection Bouquins chez Laffont a sorti un tome « Politique » de Victor Hugo.
Attention, je parlais du style du grand bonhomme, et pas forcément de ses opinions politiques 😉
parfait, comme d’hab’ …
c’est le genre d’article que je rêve de voir en poster (format A3) pour en placarder quelque dizaines (restons modeste) à des endroits rigolos
Ils ont suivi les bons conseils du professeur Benichou pour briller en société:
L’antilibéralisme est le meilleur substitut connu à l’intelligence pour briller dans les conversations de café bobo du commerce.
Vous vous trouvez un peu con pour brancher les filles ? Pas de problème, lancez vous dans une diatribe enflammée contre le méchant ultra libéralisme, dénoncez l’ultra libéralisme partout où quelque chose va mal. Vous passerez pour un intellectuel auprès des jeunes popes et des désirs pleins d’avenir.
Si en plus vous pouvez insérer des envolées lyriques contre le réchauffement climatique, vous passerez alors pour un intello interdisciplinaire, celui qui fusionne les concepts dans un élan transgressif dont la hardiesse couillue impressionnera même les journalistes de l’hibernation.
Moi, je ne ris pas, parce que je ne vois aucun signe permettant de croire que ce pays sortira un jour du dirigisme et du socialisme. Il semble même qu’il préférera crever que d’en sortir. Seul le retour à l’age de pierre pourrait peut-être changer la donne… le retour au moyen-age ne changerait pas encore assez les fondamentaux, je pense…
Je plussoie et suis plutôt pessimiste quant à l’avenir. Le socialisme est une vraie peste. Comme cette dernière, une fois inoculé, peu de choses peuvent le stopper à part le naufrage complet style URSS. Pourtant, à son origine, il avait tout pour séduire: » « Le socialisme a longtemps représenté une grande chose. Il a d’ailleurs été une chose avant d’être un mot, car le mouvement ouvrier, à l’origine, ne se définit pas toujours comme socialiste et moins encore comme de gauche. Lointain héritier des guildes et des corporations, né au XIXe siècle de la prise de conscience d’une solidarité d’intérêts entre les membres de la classe laborieuse, il rassemble des déracinés, fils et petits-fils de paysans brusquement jetés dans les grandes villes par la révolution industrielle et qui, menacés par le paupérisme, tentent à leur mesure de recréer des solidarités disparues et de contrôler les conditions de leur existence. Le socialisme naissant est d’abord cela : l’affirmation, face à l’aliénation du salariat et aux exigences du capitalisme bourgeois, des prérogatives du lien social, du vivre-ensemble grâce à des valeurs partagées. On aurait alors beaucoup étonné la classe ouvrière en lui disant que la gauche, c’était le refus des racines et la « chienlit ». Le socialisme, pour la classe ouvrière, c’était la solidarité et le sens du bien commun, la lutte contre le désordre établi, la revendication de plus de justice et de dignité. Les premiers socialistes se réclamaient de cette « common decency » dont George Orwell a fait l’éloge, de cette honnêteté ordinaire qui impliquait à la fois le refus de l’exploitation du travail, de l’égoïsme prédateur et du nihilisme jouisseur, en même temps qu’un certain conservatisme moral, le sens de l’honneur et de la parole donnée, le goût de la loyauté, de l’entraide et de la solidarité. Si elle était restée fidèle à ses valeurs d’origine, la droite de l’époque aurait dû se solidariser de cette protestation populaire contre le système de l’argent. A quelques exceptions près, elle ne l’a pas fait, habituée qu’elle était à croire à la raison du plus fort, infectée qu’elle était par l’esprit bourgeois dominant.
(…) Le socialisme a été remplacé par un moralisme humanitaire et pleurnichard, qui dénonce les « abus » ou les dysfonctionnements du système sans jamais en remettre en cause le socle de légitimité, la question du contrôle de l’économie n’étant plus jamais posée. Qu’on puisse aujourd’hui passer sans heurts de la direction du parti socialiste à celle du Fonds monétaire international (FMI) est à cet égard un symbole proprement étourdissant. Symbole de la dissolution du socialisme dans la mondialisation et de l’immense mépris envers les « gens de peu » de ceux qui vivent dans la bulle du paraître médiatique. » Alain de Benoist » sur Hoplite (http://hoplite.hautetfort.com/archive/2011/08/23/tetes-de-cons-et-nihilisme-en-bermuda.html)
Bastiat avait bien saisi en son temps la perversité intrinsèque de cette idéologie.
Loin de moi de vouloir défendre les socialistes de droite, mais il me semble tout de même que la LRU et l’auto-entreprise sont des dispositifs qui vont dans le bon sens.
Trop timide. Vraiment trop timide. Et pour les auto-entrepreneur, leur fondement se souvient encore des ajustements fiscaux qui lui furent fait.
Trop peu, trop court, trop tard, trop léger, et dépassé simultanément par une louche de merde étatiste.
Le gouvernement omniprésent part tellement dans toutes les directions qu’il y a même quelques petits pseudopodes en direction du libéralisme, on dirait. De temps en temps. Mais c’est l’Etat au bon gros centre de la masse, n’importe quelle vue d’ensemble permet de s’en rendre compte.
C’est très préoccupant qu’il n’y en ai même pas un qui envisage de ne pas claquer le blé qu’il n’a pas!
Vivement des politiciens qui ne s’essaient pas d’influer sur l’économie par des ‘incitations’ (de plus en plus moisies et couteuses).
En ce qui concerne tailler dans le budget de l’état, y a t-il un site où l’on propose le projet(fou apparemment) d’avoir un état Français qui ne fonctionne qu’avec ses rentrées fiscales ?
Ou cette idée est tellement novatrice que personne n’a encore eu le déclic ?
Namor
PS: merci pour votre blog qui éclaire une situation désastreuse avec beaucoup d’humour
Huhuhu.. excellent et drôle.. triste mais drôle.. huhuhu..;-)
Il y a en effet de quoi rire et pleurer sur l’état de la conscience française, quand on voit, en ville, notre élite intellectuelle religieusement plongée dans l’Immonde.
Ils parlent de faire des économies mais je n’en vois point dans leur liste de résolutions.
Ils ne leur vient même pas à l’idée de réduire les dépenses c’est à dire les subventions multiples et variées accordées à tous ceux qui pleurnichent, de réduire leur train de vie (par exemple la vente de l’Air Force de Sarko), de réorganiser tous les services employant des fonctionnaires pour faire des économies en terme de personnel et pour faire augmenter la productivité et l’efficacité des services publics etc…
Bref, la seule solution envisagée (et paraît-il provisoire, mon œil) est d’augmenter les recettes en étouffant un peu plus les contribuables (privés et entreprises).
Et avec ça, ils comptent sur une reprise de la croissance ? Pour dégager des surplus ?
Ces types sont écœurants.
Pourtant, y a de quoi faire : http://www.contrepoints.org/2011/06/20/31134-depenses-publiques-quapprendre-de-lallemagne
« Et avec ça, ils comptent sur une reprise de la croissance ? Pour dégager des surplus ? »
Non, ils comptent tenir la baraque jusqu’à 2012 et après dire que c’est la faute des autres.
et surtout à l’ultra-néo-libéralisme multinational (version moderne du complot judéo-maçonnique apatride)
« »devant leurs analyses aussi foireuseS de la situation »
« »le soin de déterminer les modalités des nouveaux contrats de travail qui en auraiENt résulté. » »
Pas évidente à voir.
La lecture de vos billets est l’assurance de francs éclats de rire dès le matin. Merci encore.
Corrigé, merci 🙂
Meldois détestant Copé, je trouve abjecte la photo retouchée que vous avez trouvée.
Ou on prend une photo normale, ou on sélectionne une caricature même féroce. Mais ces « photoshopages » visant à humilier par le physique sont fascistoïdes.
Me faire défendre Copé… Il fallait y arriver, bravo
Oooh mon dieu mon pov’chou je suis désolé je t’ai tout tourneboulé ! Oh bah vraiment c’est triste triste triste ! Et puis le coup des photoshopages fascistoïdes, là, vraiment, c’est superkrokruel !
J’ai trop ri, j’en pleure… Merci!
C’est une blague ?
LOL
fascistoïde. Quel beau mot.
« qui ressemble à un fasciste ». Pour ressembler à un fasciste, il faut n’en être pas. Le tichou à d’abord pensé « fasciste » (méchant h16 !), mais bon, même lui il trouvait ça « trop » pour une simple caricature (photoshop, certes, et pourquoi pas ? on a le droit de faire de la caricature avec un crayon mais pas avec les moyens de son temps ? ). D’un autre coté, il tenait absolument à marquer son point Godwin…
Non parce qu’une caricature, on voit tout de suite que c’en est une. On se marre (ou pas) mais on est en position de juger.
Là ce genre de photo peut induire en erreur qui n’a pas vu Copé.
Et j’ai pesé mes mots, justement pour éviter le point Godwin en créant un néologisme. Mais si je dois présenter mes excuses parce que je pense qu’on peut dézinguer violemment quelqu’un pour ce qu’il fait ou ce qu’il dit, mais pas pour ce qu’il est. Si on ne peut pas s’accorder là dessus, on n’est pas sur la même planète…
En gros, vous avez de la merde dans les yeux pour ne pas voir que la photo est massivement retouchée, et vous vous dites : mon dieu, ce h16, quel fascistoïde !
C’est tordant !
donc on interdit la caricature ? et puis pourquoi se limiter l’image : on interdit aussi toutes les expressions orales et écrites qui font référence à ce que les gens « sont » ?
Drôle de planète que la vôtre…
Gem vous ne savez pas lire: je défends la caricature. Pas les photomontages par trop « subtils » qui sont d’un procédé très ancien: on rallongeait les nez, on les faisait crochus, etc.
Je ne retire rien de ce que j’ai écrit et pourtant je consacre une bonne partie de mon temps à dézinguer Copé que je prends pour un très sale type, à tous points de vue.
J’hallucine !!!!
Trouvé cette pépite sur le très bon blog « DirtyDenys » (http://dirtydenys.net/index.php?post/aaa):
« Pourtant, réduire sa dette n’est pas forcément une affaire bien compliquée, à condition de prendre le temps de le faire. Sans bruit, sans drames, dans la zone Euro, la dette publique d’un pays sans État et dont tout le monde se moque a ainsi fortement baissé au cours des quinze dernières années. En 1995, la dette de la Belgique culminait à 130 % du PIB ; ensuite, avec une régularité suisse, d’année en année, elle a été graduellement réduite pour atteindre 84 % en 2007. Depuis, évidemment, la mauvaise fortune générale a inversé la tendance, sans pour autant conduire à une détérioration dramatique, puisque le pays reste noté AA+. En somme, les finances publiques seront d’autant mieux gérées que l’État fait défaut, et que les élus sont occupés à se disputer ailleurs. »
Heureux belges!!!
Petites remarques en passant :
1/ Zeus, comme tout le monde l’a oublié, a été élevé par une chèvre : cela laisse comme des traces…
2/ Fascistoïde : Benjamin est constant dans la sottise compactée…
3/ « 580 personnes venues de tous les points du pays composent la Chambre des Députés. Stendhal se vantait d’avoir pu observer , durant la retraite de Russie et dans la Grande Armée cosmopolite, une riche variété de tempéraments. Au palais Bourbon, le psychologue trouve une collection complète d’individus propre à lui rendre intelligible, région par région, la nationalité française. Ces médecins, ces avocats, ces industriels ne sont ni rares ni exceptionnels, mais précisméent par cette médiocrité qui leur permit de ne pas offenser l’électeur, ils nous donnent la moyenne de leur arrondissement.
Dans cette bigarrure, une seule chose en commune à tous : la combativité. Quelles ruses et quelle ténacité ne fallut-il pas au plus humble de ces élus contre ses adversaires, pour les vaincre, et contre ses amis, pour les évincer! Le siège conquis doit être gardé ! Le député demeure toujours candidat. Jusque dans Paris, il bouillonne des haines, des intérêts, de toutes les passions de son arrondissement. Toutefois, ces députés, ces petites bêtes de proie, adoptent rapidement des moeurs et une âme corporatives. Sous la discipline du palais Bourbon et par la force des choses, ils s’approchent d’un certain type parlementaire prudent et peureux, rusé, ennemi de tout héroïsme, appliqué seulement à prendre ses avantages. »
Cela a été écrit il y a plus de 100 ans (Barrès « Leurs Figures ») : rien à y changer.
Et je partage le pessimisme foncier de H16 : malgré toutes les démonstrations les plus rationnelles, les plus claires, les plus convaincantes, jamais le Libéralisme n’aura la moindre chance en notre pays, entièrement livré à une classe qui ne voit que ses intérêts à la survie d’un système pourtant taré au delà de toute rédemption…
« Entre Le Monde dont les rédacteurs ont du mal à synchroniser leurs mouvements pour touiller en rythme la purée chaude qui flocule dans leur crâne et les énarques-winners empaquetés par douze au sein d’un parti résolument ancré dans la paillette, les bulles et un culte étrange des courses de poulet sans tête, la définition du libéralisme subit toutes les torsions possibles pour habiller le méchant, le vilain et le monstrueux. »
J’aime beaucoup, bravo! ça fait du bien de pouvoir lire des phrases frappées au coin du bon sens! 😉
Entendu ce matin NKM chez Bourdin à qui il avait poussé une tout petit début de testi…:
– Il compare l’évolution de la France et de l’Allemagne depuis fin 2006 sur trois indices : chômage, déficit public, dette publique, avec les résultats que l’on sait.
Seule ligne de justification de la donzelle :
– Eh bien Mr Bourdin , c’est parce que les Allemands se sont engagés avant nous dans la voie des réformes courageuses.
Mais rien ne nous empêche de les rattraper et de les dépasser. Et vous savez les mesures que nous prenons aujourd’hui ne sont pas faciles. Il est plus facile de dépenser 10 milliards que d’économiser 10 milliards et chacun le sait bien.
Nom de nom j’avoue avoir prononcé des mots plus grossiers que ceux de H16.
« Il est plus facile de dépenser 10 milliards que d’économiser 10 milliards et chacun le sait bien. »
Sitôt dit, sitôt fait :
http://www.educpros.fr/detail-article/h/5d81aac518/a/10eme-mois-de-bourse-les-reactions-des-organisations-etudiantes.html
Et hop, 160 millions de dette en plus. Facile, non ?
Le plus navrant reste « l’effort permanent de l’Etat, engagé depuis plusieurs années pour réduire les dépenses. »
« Non de non » pas « nom de nom »
Ca fait plaisir de découvrir qu’on est au moins 2 à savoir que l’UMP est tout sauf libéral ! Non, je déconne je sais bien qu’au est au moins 20. Ou peut-être même 200