Réforme des collèges : le 10 octobre, ils protesteront

Nouvel opus de notre enseignante qui nous revient plus remontée que jamais contre l’actuelle méforme des collèges et la tentative de réforme de Najat Vallaud-Belkacem.

Par Rara’
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La France est un beau pays qui vit au rythme des saisons. En été, il fait chaud, en hiver, il fait froid et comme il ne faudrait pas perturber l’écosystème fragile et délicat du ronflement charmant d’une population quasiment devenue servile, au bac’ donné à tout le monde s’ensuit immanquablement la rentrée.

On s’était quitté un peu en froid avec Madame le ministre, qui avait imposé par décret une énième couche de réformite sur l’usine à gaz du second degré et qui n’avait pas franchement besoin qu’on en rajoute une.

On n’avait pas bien aimé qu’elle passe le décret en force le lendemain de la première grève. Après tout si nous nous étions mis en grève, ce n’était pas parce que nous avions jugé cette réforme satisfaisante, ni même pertinente et c’est donc dans un délire parfaitement schizophrène que Madame Vallaud-Belkacem piaille un peu partout qu’elle nous « consulte », prouvant dans le même temps qu’elle s’en fiche éperdument et comme de sa première paire de chaussettes.

On n’avait pas trop aimé le calendrier tout court qui prouvait sa volonté manifeste de passer en force, et qui montrait clairement qu’elle espérait, entre deux attaques subtiles sur un prétendu méchant zintellectualisme des professeurs, que nous oublierions pendant les vacances et que pouf, miracle, à la rentrée, nous ne parlerions plus de la réforme, laquelle se mettrait en place dans l’indifférence généralisée.

C’est bien connu, les professeurs n’ont pas de mémoire, et puisque les élèves oublient tout durant les vacances, nous serions bien aimables d’en faire autant.

Sauf que le professeur est rarement coopératif quand il sait que le gouvernement veut mettre en place une réforme qui nuira directement aux élèves et nous avons passé l’été à leur envoyer des cartes postales pour bien leur rappeler que non, non, décidément, nous n’oublions pas et sommes déterminés.

"Toi aussi, envoie des bisous au Président des bisous"
« Toi aussi, envoie des bisous au Président des bisous »

Nous n’avions pas beaucoup aimé, non plus, lorsque nous avions décidé de continuer à taper du poing sur la table, un peu plus fort en perturbant les épreuves et les corrections du diplôme national du brevet, que la presse ne parle que de la grève des taxis. Sans doute aurions-nous dû aller devant Acadomia, renverser des poussettes.

C’est à ce moment-là que nous nous sommes dit qu’il fallait peut-être changer d’approche, ne serait-ce que parce que nous ne pouvons pas multiplier les grèves indéfiniment. Le professeur aussi a besoin de manger, bien qu’une collègue se soit carrément mise en grève de la faim en signe de protestation : l’institution n’a pas bronché, comme elle n’a pas daigné broncher suite au recours déposé devant le Conseil d’État.

Dans cette optique, quelques collègues de lettres classiques, mais pas seulement, ont réalisé un calendrier afin d’attirer l’attention de la presse. L’opération a été un succès puisqu’elle aura permis quelques passages media et qu’au lieu des quarante exemplaires prévus, ce sont 2 600 exemplaires qui auront été écoulés. Une initiative qui n’aura pas plu au rectorat qui aura tôt fait de convoquer certains collègues pour rappeler qu’en tant que gentils fonctionnaires, il faudrait sauter de joie et affirmer haut et fort que la réforme c’est le bien parce que c’est comme ça.

Plus médiatisé, mais finalement, pas tant que cela au regard du scandale absolu dont il s’agit, on remarquera le cas de Romain Vignest, président de l’Association des professeurs de lettres, assez représentatif de l’autoritarisme caractéristique de ceux qui savent qu’ils tressent plus des colliers de nouilles qu’ils ne disent la vérité. Suite à un pamphlet, certes pas très sympathique à l’égard d’une réforme qui n’a que ce qu’elle mérite, ce professeur se fera très vite remonter les bretelles par son supérieur hiérarchique, le directeur académique des services de l’Éducation nationale en charge des professeurs au rectorat de Paris, qui ira jusqu’à remettre en cause la qualité de ses cours au motif de « violence » envers la réforme.

Il semble tout de même qu’une telle crispation est éminemment suspecte de la part de personnes vertueuses, soucieuses de la formation intellectuelle des citoyens, lesquelles proposent une réforme véritablement innovante – les Itinéraires de découverte ou l’Accompagnement personnalisé n’ayant, en réalité, jamais existé et n’ayant pas encore fait preuve de toute l’étendue, si ce n’est de leur nuisance, de leur vacuité – et qui ne rencontrent de résistance que chez ceux qui n’ont pas compris les textes.

Ou alors, s’ils sont effrayés à la vue de 2600 exemplaires d’un calendrier plutôt potache ou par le pamphlet d’un professeur, c’est parce qu’ils savent très bien que leur réforme va conduire encore plus d’élèves dans un mur et souhaitent à tout prix ne pas réveiller les parents d’élèves, pour certains déjà bien réveillés par une réforme des rythmes scolaires catastrophique à tous les niveaux, à laquelle s’ajoutera le nouveau calendrier décidé en concertation avec absolument tous les acteurs de l’éducation, c’est-à-dire essentiellement les ministres et les professionnels du tourisme. Dans l’indifférence la plus totale, certains enfants vont avoir des périodes de cours allant jusqu’à onze semaines, soit presque le double du rituel « six semaines de cours et deux de vacances » : c’est long, surtout pour les plus petits, surtout en fin d’année.

réduction des horaires avec la réforme du collège

On comprend, dès lors, que Madame le ministre, accompagnée du Président, est allée très mollement faire son discours de rentrée dans l’école maternelle et élémentaire de Pouilly-sur-Serre, prestigieux lieu de l’éducation comptant cinq cents âmes, ce qui minimise grandement les risques de se faire accueillir sous les sifflets, voire une volée de tomates un peu mûres. La colère est grande et bien que le gouvernement tente de sauver les apparences en racontant à qui veut l’entendre que tout ceci n’est qu’un malentendu, que les contestataires ne sont qu’une minorité zélitiste, derrière, toute l’institution se crispe et grince.

Par exemple, lorsque le ministre se rend dans un collège de Douai, elle demande carrément que l’on retire toutes les affiches mentionnant l’enseignement du latin, probablement pour éviter certaines questions qui pourraient déranger.

Alors bon, dans ce contexte, nous avons refait grève, dans un esprit de détermination ; et c’est joyeusement qu’elle nous a sorti, le soir même, le baratin de la dictée, du calcul mental, du retour aux fondamentaux, histoire d’implanter dans l’inconscient collectif l’idée qu’avec la réforme, c’en est fini du laisser-aller et qu’on va enfin se mettre au boulot, alors qu’en réalité, l’idée des EPI c’est juste l’exact opposé : on ne peut pas mettre l’interdisciplinarité avant le savoir disciplinaire, c’est juste du bon sens. Nous n’étions pas contents du tout mais je salue l’opération de communication.

D’une, ce genre de propos, ce n’est pas son travail, ni sa responsabilité, rien. Mes pratiques et celles de mes collègues sont nos pratiques, cela nous regarde et à la rigueur, c’est quand même moi qui suis le mieux placé pour juger des élèves et de ce qui leur convient. Ce n’est pas du haut de ses études à sciences po’ qu’elle va m’apprendre à faire un cours de philosophie. Mais surtout, ça se fait déjà, les dictées et le calcul mental, même si trop souvent les inspecteurs réprimandent les collègues parce que c’est méchant. Enfin, et point non négligeable, la dictée est un outil de contrôle des apprentissages, tant qu’on ne reviendra pas à la méthode syllabique, rien ne changera.

Ces affirmations ne sont donc ni de son ressort, ni utiles, et elles sont même franchement inutiles. Bravo. Joli coup, mais coup-bas.

D’autant qu’elle ne précise pas de quel type de dictées il s’agit : dictée d’un texte d’un grand auteur ? Dictée littérature jeunesse ? Auto-dictée ? La réponse sera donnée par le président du CSP : la dictée, ce sera une consigne d’art plastique. Car oui, le français n’est pas une vraie matière, c’est transversal. La preuve : on l’utilise même en mathématiques et c’est d’ailleurs pour cette raison que ce n’est pas si grave de perdre des heures pour en faire des EPI.

Bref, la mascarade et la poudre aux yeux, c’est mignon mais cela ne leurre qu’un temps. Alors, le 10 octobre, j’irai perdre, non mon salaire, mais mon temps et mon énergie, à battre le pavé pour demander l’abrogation d’un texte nuisible qui en devient odieux à force de pressions internes et d’humiliations publiques.

Reformatio delenda est.

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Commentaires375

  1. DoS

    Ce qui est curieux c’est le paradigme des fonctionnaires. L’on voit toujours au travers de son prisme et de son égo. Les fonctionnaires n’y échappent pas. Une grève de fonctionnaires, c’est un peu une seconde nature. C’est un peu comme une digestion difficile, l’estomac fait des bruits, ça tourne. Des fois ça sort.

    L’éducation nationale c’est ni plus ni moins un « prétexte » pour dépenser plus, pour faire moins. Moins bien que les autres pays du monde.

    Enfin, à voir la tronche des gamins qui sortent des collèges et des lycées, j’ai de la peine pour les profs ! Maintenant, qui est responsable ?

    Les parents, les profs, l’Etat ? La société, les étrangers ?
    Un poil de chaqu’un qui pense que l’autre pourra le faire à sa place…

    Quand un système qui est foutu fonctionne sur le mensonge du début à la fin, rejette les responsabilités sur les autres….forcément ça se passe mal.

    Qui va prendre ses responsabilités en premier ?

    J’aimerais une grève du privé pour changer. Ceux qui en chient chaque jour pour survivre et doivent déléguer des taches au monstrueux léviathan qui détruit tout. Enfants inclus.

    Car le vrai problème c’est l’argent, la force de vie, cette oppression de l’Etat sur le petit peuple du privé. Parler des intestins des fonctionnaires c’est hélas assez incomplet. Les enfants….ils suivront le reste ! Hein ?

    1. Wonk

      Blabla fonctionnaires, blabla, fainéants, blabla, vive le secteur privé, blabla, argent.
      C’était très intéressant. Merci.

      1. Lambda expression

        Et ça c’est très construit.
        Pas intéressant et pas merci.

        Ah.. Au passage… Argent ? Argent quoi ? celui des autres ?

        1. Wonk

          Oui, l’argent des autres évidement on ne fait rien de bien qu’avec l’argent des autres. Le sien on se le garde pour soi et ses petits plaisirs.

          1. Dr Slump

            Toutafé, pour moi et pour mon plus grand plaisir! Ca vous dérange? C’est votre problème, faut faire avec. Mais vous n’avez aucun droit de me dire comment je dois dépenser ou ne pas dépenser mon argent, et encore moins si, en tant que fonctionnaire, vous vivez de mon argent.

            1. Wonk

              Oui oui, les fonctionnaires ne paient pas d’impôts d’ailleurs.
              Tout ce qu’ils achètent est détaxé en plus.
              Quels parasites.

              1. Pat

                Ils rendent une petite partie de l’argent gratuit qu’ils touchent ? Admirable ! Ils sont deux fois trop nombreux ? Pas grave ! Ils ont une retraite bien plus longue que le privé qui ne pense qu’à l’argent ? Normal ! Ils ont un emploi à vie pendant que le privé connaît des faillites et du chômage en masse ? Rien à battre ! Ils se mettent en maladie à la moindre occase et ça ne leur coûte rien ? C’est mérité ! Et on les traite de parasites ? Les gens sont méchants et ne comprennent rien au vivrensemble…

                  1. gameover

                    Bienvenue à Wonk avec son homme de paille… pour un troll c’est normal.

                    googlez homme de paille wiki

      2. Pat

        Wonk ne verrait certainement aucun inconvénient à aligner l’ensemble des droits du Public sur ceux du Privé, puisqu’on sent bien dans ses réponses son mépris pour l’argent et son admirable désinteressement.

        1. Wonk

          Oui oui, alignons.
          Mais par le haut merci.
          Donc privé sur le public.
          Parce que oui le public est plus avantageux globalement.
          Car en effet je n’envie pas le sort des salariés du privé, sinon j’y travaillerais.
          Alors je vous dirais bien de nous rejoindre puisque le public c’est le nirvana mais il paraît qu’on est déjà trop. Mais ça c’est pas moi qui le dit.

          1. FASTNET

            @Wonk : c’est bien gentil mais qui va payer ces nouveaux fonctionnaires qui sont des ‘improductifs’ par nature ?

          2. gameover

            Et comment on va payer les retraites de tous ces gens nivelés par le haut ? Comment peut-on être payé 18 ans en retraite avec 40 ans de cotisations ne représentant que 8% à 20% du salaire ?
            Vous ne devez pas être prof de maths.

          3. Pat

            Il ne faudrait pas oublier que les entreprises n’ont pas une source illimitée d’argent gratuit comme l’Etat. Ou alors, Wonk souhaite accélérer la faillite globale du pays…

    2. yoananda

      Les fonctionnaires sont les chiens de garde du système. J’ai toujours beaucoup de mal à adhérer a leur pleurniche : Dieu se moque des gens qui se plaigne des effets dont ils chérissent les causes.
      Ils sont la pour propager l’idéologie qui produit des Becassem, et qui n’a visiblement pas été mise en place pour ses compétences.

          1. Peste et coryza

            Mais il faut bien manger…
            Je suis en train de passer des concours depuis mon retour en France… j’en ai assez de mes errances à travers toute l’Europe, et de ne jamais savoir si je bosserai une année sur l’autre…

            1. Pat

              Je fais ça depuis ´81. Indépendant et fier de l’être. Actuellement je travaille à mi-temps en Angleterre (mais je facture et paye tous mes impôts en France).
              Et comme je ne suis pas salarié, certains de mes « collègues » du moment me croient super-privilégié. Ils devraient essayer, pour voir…

    3. Essep

      Les grèves des fonctionnaires c’est l’illustration de la force qui remplace la négociation.
      Dans un marché l’insatisfaction est une opportunité, dans une administration seule la confrontation permet de faire changer les choses.
      Et c’est les mêmes profs qui vont te dire qu’il *faut absolument* une autorité centrale …

  2. BecaTheSnail

    @DoS
    Commentaire totalement hors-sujet, me semble-t-il … Se soucier de l’enseignement proposé aux enfants, c’est ne penser qu’à soi ? Pour tout le reste, je ne vois même pas le rapport avec l’article (le privé peut tout à fait s’adjoindre à la manifestation du 10 octobre, comme tout citoyen intéressé par l’avenir du pays).
    PS : j’adore le « chaqu’un ».

    1. DoS

      Toi tu es fonctionnaire et prof, donc, tu ne peux pas comprendre…
      Bonsaï s’exprime mieux que moi (éducation Suisse, probablement 🙂 )

      La solution ne viendra pas de l’Etat, ni même des profs fonctionnaires. Ni d’une politique fonctionnaire.

      Le peuple est à terre, épuisé, acculé sous les taxes et les lois.

      CPEF. POINT.

      Et franchement, trouver une faute dans mon texte pour appuyer dessus…Pffff. Truc d’intello de gauche typique.

      Donc, HS, mais je m’en fous, je suis libre, MOI.

      1. Wonk

        Libre de « négocier » ta mise en esclavage auprès de rentiers ou bien libre de te jeter – toi et quelques esclaves que tu auras enrôlé – dans une concurrence forcenée qui te renverra vite aux « principes de réalité », à savoir qu’on ne concurrence pas les rentiers.

        Mais, tu ne peux pas comprendre tu n’es pas fonctionnaire et tu n’es pas prof.

                    1. Pheldge

                      Tiens, ça me rappelle une histoire : quand Mick s’est marié en ’72 avec sa Nicaraguayenne, Keith et les autres, toujours à l’affut d’une bonne vanne, l’ont baptisée « Bianca the wanka » 🙂
                      British humor I presume 😉

          1. theo31

            Je serai curieux de connaître la proportion de crédits immobiliers contractés par des fonctionnaires. Il ne faut pas oublier qu’on ne prête qu’aux riches.

            1. Beldchamps

              Dans notre hangar pour l’hivernage des caravanes, le pourcentage de profsprios atteint des records.

            2. Val

              @théo , d’autant plus que c’est une question posée en premier lors de la contaction d’une prêt , d’une assurance … ahhh égalité , qd tu nous tiens …

          2. Wonk

            Pourquoi arborer un avatar aussi noir quand on est un si talentueux bout en train ?
            L’État, un rentier. Elle est bien bonne. Merci à votre tour pour le « WTF ».

            1. theo31

              Dites-moi en quelle année, l’Etat n’a prélevé aucun impôt, juste pour rire.

              Vous ne connaissez visiblement pas la définition du mot rente.

              1. Wonk

                Ha donc l’impôt est une rente. D’ailleurs c’est vérifiable dans le dictionnaire des synonymes, autant pour moi. Merci de m’avoir éclairé.

                1. Pat

                  Si ce n’était qu’une rente, ça serait peut-être supportable. Mais c’est un pillage de l’économie, organisé au profit d’une minorité composée de politiciens, de leurs copains et de leurs larbins.
                  Pour justifier ce pillage, une petite partie est redonnée à d’autres parasites. ils appellent ça la redistribution…

                  1. Wonk

                    Donc ce n’est pas l’État le rentier, mais éventuellement les hommes politiques. Dont les fameux copains sont souvent eux même des rentiers du monde privé. Étrange.
                    Croyez moi je suis le premier à être écœuré par le gaspillage de l’argent public.
                    Mais je le suis tout autant des golden parachutes et des actionnaires qui préfèrent qu’on licencie pour voir augmenter leurs dividendes. Pas vous ?
                    Ce sont des dysfonctionnements. Et ils sont le parfait prétexte pour jeter le bébé avec l’eau du bain.

                    1. Pat

                      Les golden parachutes me scandalisent aussi. Mais en l’occurence, c’est bien l’Etat le problème, quels que soient les élus du moment.

                    2. Sauf que dans un cas, c’est de l’argent public, dans l’autre, l’argent des actionnaires qui font ce qu’ils veulent avec leur argent. Et ça, très manifestement, ça vous irrite, des gens qui font ce qu’ils veulent de leur argent.

                    3. gameover

                      @ wonk
                      Non les golden parachutes et des actionnaires qui préfèrent qu’on licencie pour voir augmenter leurs dividendes. ne me scandalisent pas : c’est de l’argent privé.

                      Si une entreprise privée veut réduire sa masse salariale c’est son droit. Il n’y a pas de but social pour l’entreprise à créer des emplois. C’est quoi cette idée ?

                      Mais si une entreprise réduit ses emplois et sa production, ne vous gênez pas pour prendre une part du marché ainsi délaissé, c’est cadeau.

                      Mais Sapin nous coûte entre 3 et 4 ME, ça c’est du parachute que je paie, moi. Et je ne parle que de son salaire et sa retraite car ces conneries nous coûtent des miyards.

                    4. Pat

                      @H16: Les parachutes dorés ne sont pas décidés par « les actionnaires qui font ce qu’ils veulent de leur argent », mais par un conseil d’administration composé de copains qui se renvoient l’ascenseur les uns les autres. Ils ne sont d’ailleurs que des salariés haut placés.

                    5. Bref, vous êtes contre le capitalisme de connivence. Dans ce cas, dites « Je suis contre le capitalisme de connivence », parce que les golden parachutes, ça existe aussi quand il n’y a pas de capitalisme de connivence et que c’est parfaitement normal.

                    6. Wonk

                      Oui ça doit être ça.
                      J’ai un goût prononcé pour l’ingérence.
                      Mais vous aussi puisque vous me modérez à priori désormais. ^^

                    7. Je ne vous modère pas a priori, vous avez merdé dans votre email. Gros malin.
                      (s en trop au début)

                    8. Wonk

                      Désolé d’avoir mal interprété le « votre message est en attente de modération ».

                      Sinon c’est joli capitalisme de connivence, j’aime bien.
                      Donc on devrait aussi pouvoir parler d’Étatisme de connivence et convenir que ce n’est pas le fonctionnement prévu d’un État ?
                      Et donc ensuite, bébé, eau du bain, tout ça.

                    9. Wonk

                      Si ça vous gène tant que ça que je vous lise – pas tout le temps, j’avoue – je peux arrêter.
                      Mais si ça peut vous faire plaisir je peux aussi avouer que je suis juste un gros mytho qui est arrivé là par pur hasard.

                    10. Compte-tenu de votre joie à la découverte du capitalisme de connivence, terme qui traîne ici depuis des années, je suis plus que songeur. Pour ce qui est de lire, vous faites bien comme vous voulez, ça m’est égal. Au départ, si je tiens le blog, c’est plutôt à titre thérapeutique et pour me marrer.

                    11. BLACK MAMBA WARRIOR

                      Un gros mytho arrivé là par pur hasard, cet aveu correspond mieux à votre personnage :mrgreen:

                    12. Laurent

                      Les sociétés privé peuvent jeter l’argent par les fenêtre si ça leur chante. Vous aussi vous pouvez le faire. Dans les deux cas ça ne me pose aucun problème. par contre l’état lui il jette MON argent (et le votre aussi) par les fenêtres et ça c’est intolérable.

                    13. Wonk

                      @Laurent : le privé jette aussi votre/notre argent par les fenêtres.
                      Le « vol » n’est pas le monopole de l’État.

                    14. Bon, il y a un travail énorme en terme de culture économique et politique. C’est effarant.

                      Comme je n’ai pas le temps, je ne vous retiens pas. Merci d’être passé.

                    15. theo31

                      Dans une nomenklatura, les membres sont recrutés sur leur profil politique, pas sur leurs compétences.. Le troll le confirme à merveille.

                    16. Wonk

                      @H16 :
                      Je vous comprend, c’est plus simple comme ça.
                      Vous avez mieux surement à faire qu’à m’instruire.

                      @Théo31 :
                      Je sais que ça en sortirait un paquet de leur confusion ici si je pouvais avouer une allégeance pour un quelconque parti politique.
                      Mais manque de pot je ne suis encarté nul part et je ne vote pas.

            2. paf

              c’est gentil de defendre la gentille prof qui est venu nous parler des problemes de son secteur, mais ca n’est pas une raison pour nous repandre le lavage de cerveau qu’on entend deja partout au sujet des rentiers, de la vilaine concurrence et du mechant prive, de la vilaine finance etc.
              merci

              1. Wonk

                L’hôpital qui se fout de la charité.
                Comme si ce blog n’était pas un repère de droitiers tous bien heureux d’interpréter la moindre des données économiques ou géopolitique dans le sens de leur poil.
                L’hypocrisie ne vous étouffe pas.

                Mais qu’espère-je, vous êtes des esprits libres. Ma propagande néo-marxiste ne peut vous atteindre.

                Vous êtes choux.

                1. « Comme si ce blog n’était pas un repère de droitiers »
                  Gros comique. Lorsqu’on vit sur une petite droite étroite en une dimension, il est impossible de comprendre ce que peut être un continuum qui en comprend 4.

                  Je vous ferai la même remarque qu’à d’autres : lisez les archives au lieu de sortir ces âneries.

                  1. Wonk

                    Que ne faîtes vous la même remarque à ceux qui fondent sur ceux qu’ils caractérisent d’eux même comme étant de simple(t)s gauchistes.

                    Si je suis plus qu’enclin à admettre que les idées ne se rangent pas aussi facilement d’un bord ou d’un autre. Je n’ai pu que constater à quel point on fait ici peu de frais de ce qui semble venir de la gauche. Peut importe que ce soit effectivement le cas ou pas.

                    L’ouverture d’esprit il ne s’agit pas que de la réclamer il faut aussi la pratiquer. Sinon chacun reste effectivement sur sa petite ligne droite étroite, je ne peux qu’approuver ce qui n’est que trivial.

                    Et donc je réitère. Hopital, charité. Du moins en ce qui concerne une bonne part des commentateurs de ce billet.
                    Car en supposant qu’il y ait ici de tout, on comprend vite ce qui fait consensus dans cette espace de « libres penseurs ».

                    Car si je veux bien croire au continuum dont vous parlez, les commentaires sur ce billet sont bien loin de l’illustrer.

                    Enfin, je n’ai pas besoin d’aller lire les archives. Je lis assez régulièrement vos écrits et si je le fais c’est que j’y trouve suffisamment de pertinence – et d’humour, parce que, comique vous même – pour avoir envie de revenir.

                2. Rara’

                  Évidemment, c’est un repaire de gens de droite… la liberté n’est ni de gauche, ni de droite. Donc, ici, il y a de tout… Trie.

                3. Calgon

                  Perché !
                  Macron lui- même a avouer que le libéralisme était une valeur de gauche, nous sommes sauvés !

                  Maimaimais alors, je réalise soudain que … nous ferions parti du Camp du Nien ??? Rooooooh

            3. Nocte

              Oui un rentier qui réclame son dividende aux entreprises dont il est actionnaire, un rentier qui considère que le peuple lui doit de l’argent à un point tel qu’il renverse le sens de consentement quand il s’agit de payer l’impôt (et gare à celui qui aurait l’outrecuidance de tenter de se soustraire au prélèvement), c’est aussi lui qui curieusement parle de manque-à-gagner quand il se rend compte qu’il pourrait gagner plus en tapant un peu plus sur le contribuable et c’est aussi le premier à tuer la concurrence par le biais de la Loi en permettant des monopoles qui, curieusement, ne le gênent pas.

              1. Wonk

                Quel beau gloubi boulga. On sent la maîtrise du sujet.
                Je m’incline.
                Non pas que la force du propos tenu soit terrassante.
                Non.
                Par contre l’ampleur de la tâche consistant à démêler un esprit aussi confus, ça oui je n’en aurais la force.

                1. Le vôtre fait rire et sa valeur ajoutée tend dangereusement vers 0 ici. Je sens qu’on va pouvoir très vite se passer de vous.

                  1. Wonk

                    Oui, ça sera plus simple que de m’ouvrir les yeux pour me laisser admirer un continuum aux multiples horizons. Je ne peux vous en vouloir.
                    Au moins nous aurons ri.

                    1. Bof.
                      Que vous ne partagiez pas l’opinion des autres, soit. Mais si vous les considérez d’emblée comme des imbéciles (ce qui transparaît assez facilement de vos réponses), ne vous attendez pas à ce qu’en retour, ils n’agissent pas comme vous.

                      Quoi que vous en pensiez, ce blog n’est pas de droite (et puis, être de droite ou être de gauche, en tous les cas, c’est être hémiplégique, hein). Si vous avez vraiment lu les archives, vous savez très bien ce que je veux dire.

                    2. Rara’

                      Tu me rends triste à te cabrer comme tu le fais. Oui l’impôt est une rente, quoiqu’en dise le dictionnaire des synonymes (édition ?), ce n’est pas de constater un fait qui rend de droite ou de gauche. Le combat est pour l’école.

                  1. Wonk

                    Quelle belle variante du « céçuikidikyé ».
                    Je n’aurais pas trouvé mieux.
                    Faut dire que fainéant comme je suis, j’ai pas cherché. J’attends juste que l’État rentier raquette de quoi me verser mon salaire. Je ne vais pas m’embêter à innover quand les autres peuvent le faire à ma place et qu’il me suffit de faire le parasite.

                    1. Wonk

                      Pour H16 :
                      « Quoi que vous en pensiez, ce blog n’est pas de droite »
                      En effet, sinon je ne le lirais pas.

                      « (et puis, être de droite ou être de gauche, en tous les cas, c’est être hémiplégique, hein) »
                      Merci de le dire.
                      Mais tous vos lecteurs n’ont pas l’air d’être aussi clair avec cette idée.

                      Pour Rara’ :
                      à moins qu’on ne veuille me tenir la main pour m’amener vers la lumière je ne peux pour l’instant être d’accord avec cette affirmation.

                      Le rentier est une personne qui a ses intérêts propres.
                      L’État est une entité originellement conçu pour administrer l’intérêt public.
                      Si dans les fait collecter des dividendes et des impôts c’est similaire, les fins en sont très différentes.

                      Quand l’État et redistribue mal les impôts c’est un dysfonctionnement. Dans une démocratie – ce à quoi je pense chacun aspire ici – il aurait des comptes à rendre.

                      Quand le rentier ne réinvesti pas, n’emploi pas, personne n’aurait rien à lui reprocher. Il fait ce qu’il veut de son argent.

                      J’ose croire que ça fait une net différence.

                    2. Caton

                      @H16

                      L’intérêt public, c’est l’intérêt des divers sévices publics, et donc un intérêt particulier. A ne pas confondre donc avec l’intérêt général, qui est l’addition des intérêts particuliers pour les libéraux, la soustraction des mêmes pour les collectivistes.

                    3. gameover

                      « L’État agit dans un véritable vide juridique. Il n’y a aucun contrat réel entre l’État et ses citoyens. Ce qui doit être protégé n’est absolument pas défini contractuellement. Rien n’est formalisé à propos du service promis par l’État à ses citoyens, rien ne dit ce qui adviendra en cas d’échec dans la fourniture de ce service, rien ne précise le prix que les « consommateurs » d’un tel « service » devront payer. Bien au contraire, c’est l’État qui fixe arbitrairement les règles du jeu et qui s’arroge le droit de les modifier en cours de partie, en légiférant. »
                      — Hans-Hermann Hoppe

                    4. Wonk

                      Je ne sais pas, à vous de me dire.
                      L’intérêt public ou plutôt générale ou commun, ça n’existe pas, le contrat sociale non plus, alors sur quoi se base une société et à fortiori sur quoi se baserait la notre ? Et surtout puisque je crois qu’on est d’accord pour dire qu’actuellement c’est tout pourri, sur quoi elle devrait se baser pour que ça soit plus choupilol ?

                    5. « sur quoi se base une société ? »
                      L’échange volontaire. Ce n’est ni un contrat social, ni un intérêt public. Et c’est ce qui fait la société depuis plus longtemps que l’Histoire. Ce n’est ni bien ni mal, mais ce n’est pas forcé par les constructivistes à la petite semaine.

                    1. Nocte

                      N’en déplaise à Wonk, j’avais compris, mais cela n’était qu’une simple fulgurance, je vais bientôt retourner à la brume qui me sert de cerveau.

                    2. Wonk

                      Je ne sais pas, à vous de me dire.
                      L’intérêt public ou plutôt générale ou commun, ça n’existe pas, le contrat sociale non plus, alors sur quoi se base une société et à fortiori sur quoi se baserait la notre ? Et surtout puisque je crois qu’on est d’accord pour dire qu’actuellement c’est tout pourri, sur quoi elle devrait se baser pour que ça soit plus choupilol ?

                    3. BLACK MAMBA WARRIOR

                      Ami lecteur, saurez-vous me dire ce que signifie « choupilol » , est -ce un nouvel avatar pour le vivre-ensemble ?

                    4. Caton

                      @BMW

                      C’est un mot que j’entends parfois lorsque je croise les enfants sortent de l’école primaire en face de chez moi. Cela semble vouloir dire « gentil et amusant ».

                    5. Wonk

                      Non choupilol ne veut pas dire cela.
                      Il est simplement l’opposé du « tout pourri ».
                      Mais comme je ne crois pas spécialement en une société idéale où tout serait bien, disons simplement : pour que ce soit tolérable pour tous.
                      Et ce vivre-ensemble m’a tout l’air d’être lui aussi un « concept vide ».

                    6. « ce vivre-ensemble m’a tout l’air d’être lui aussi un « concept vide » »
                      Oui, mais dites ça à ceux qui en font des plaques et des services entiers :

                      vivrensemble

                    7. gameover

                      @ Wonk
                      Il serait peut être temps de consulter le lien « le libéralisme pour les Nuls » qui est en bas de ce blog. Ca vous évitera de nous prendre la tête avec des concepts débiles d’intérêt général et autres inepties.

                    8. Wonk

                      Ha ba voilà, ça m’aurait fait mal d’avoir le monopole du « concept vide », je m’ouvre à la concurrence.
                      « Echange volontaire » : Axist’pas.
                      Ou plutôt : pléonasme. Ce qui ne lui confère effectivement aucun caractère d’un quelconque constructivisme, évidement.

        1. Dr Slump

          Réponse du berger à la bergère: tu ne peux pas comprendre, tu n’es pas entrepreneur, pas employé ou cadre du privé.

          A l’abri de la « concurrence forcenée », on est certes au confort… mais pas éternellement… tout change, tout se transforme constamment, dans le monde réel…

          1. Rara’

            Bof, je n’ai pas besoin de concurrence pour donner le meilleur : j’ai mes élèves et ils sont la source de ma motivation.

            1. Pheldge

              Vous dites donnez le meilleur, mais je crains fort que la grande majorité de vos collègues ne courbe l’échine après quelques protestations pour la forme, parce que ça fait 40 ans que ça se passe comme ça … Et qu’à la prochaine élection ils re-voteront pour le PS, parce qu’ils ne se voient pas voter autrement que pour le « Camp du Bien qui représente tout ce à quoi ils croient »

              J’en ai de trop nombreux exemples dans ma famille, cousins cousines de mon âge (101 ans de moins qu’Aristarque le vieux ) et qui tremblent trop pour leur carrière, s’ils font de la résistance.

              1. Wonk

                Électeurs du PS, camp du bien…
                Les clichés n’étouffent personne ici.

                Et après on me taxe – LOL TAXE – de troll.

                1. Bonsaï

                  Hep ! Mr. Wonk. Comme vous êtes nouveau ici, et que nous savons aussi faire preuve d’hospitalité, je vous livre un petit indice sémantique pour initiés.
                  Le « camp du bien » est ici compris comme un organisme atteint d’une forme persistante de névrose qu’il convient sinon de soigner, du moins d’analyser et de garder à l’oeil en permanence…

                2. Dr Slump

                  Tout ce qui est dit et commenté sur ce blog est traité par vous, sans argument ni nuance, comme des imbécilités. Vous vous comportez donc comme un membre d’un quelconque « camp du bien », faisant la guerre à un « camp du mal », quel que soit votre façon de le définir.

                  Bref: vous n’êtes qu’un troll imbécile, un flamer en vadrouille qui s’est trouvé ici une nouvelle cible, et j’ai assez perdu de temps.

                  1. Wonk

                    Hopital, charité.
                    Elle sont belles les nuances que j’ai pu lire ici.
                    Et pas qu’aujourd’hui ni que sur ce billet.

                    D’ailleurs ma première intervention vous la devez à un commentaire extrêmement nuancé.

                    Non ce qui vous a le plus chauffé c’est que je me sois permis de faire preuve d’autant de facilité que beaucoup ici mais avec des point de vus qui sont simplement beaucoup moins consensuelle ici.
                    Et il est beau le résultat. Pas pire mais pas mieux que ce que j’entrevoyais.
                    Alors la prochaine fois que ce que vous imaginez n’être qu’un gauchiste bas de front ou qu’un libérale contrentecul veut s’en mêler ne partez non plus du principe que c’est un simple imbécile de plus. Il pourrait s’agir d’un mec qui comme certains ici ne croit pas (qu’)aux clivages de ce type.

                    Tout le monde a des raison de croire ce qu’il croit, de penser ce qu’il pense.
                    Elle peuvent ne pas être bonne et on peut vouloir tenter de convaincre mais prendre les gens de front parce qu’ils ont l’air d’être en mode le bien contre le mal, ce n’est pas plus malin.

                    Vous sous-entendez par là vouloir élever le débat, ne soyez pas aussi faux-cul qu’un politicien : faîtes le, simplement.

                    Et si c’est vraiment un troll, just don’t feed the troll.

                    1. Vous savez, c’est très dangereux de se placer en arbitre. Surtout lorsqu’on sort soi-même de bons morceaux de gloubiboulga.

                    2. gameover

                      MDR celui qui se dit anti-clivages vient de nous classer quelques minutes avant comme « de droite ».

        2. DoS

          Non, je suis moi même rentier. J’ai moins de 50 ans, et pas besoin de travailler. Cela ne m’empeche pas de souffrir devant ce gâchis qu’il y a en France. Car j’aime mon pays. Moi.
          Que proposez-vous à part voler aux « riches » pour détruire ce pognon dans une vaste mascarade Étatique ?
          Je n’ai pas envie de créer une entreprise, ni d’embaucher, ni de jouer à la bourse, ni d’acheter de l’immobilier….

          J’observe, de loin, sans rien pouvoir faire face à cette prise d’otage du secteur privé par une petite classe bouseuse de fonctionnaires.

            1. Beldchamps

              Trop drôles ces trolls, ils exècrent ceux qui vivent leur rêve : vivre tranquillement d’un revenu sûr et régulier sans la souffrance du travail et du méchant patron.

              1. Wonk

                Ce n’est pas tant ça qu’ils exècrent, mais si c’est votre glorieuse interprétation je vous laisse la libre penser.
                Par respect pour la largesse d’esprit dont on sait faire preuve ici.

                  1. Baichette

                    Intellectuel, intellectuel…. Mouais…. Fait beaucoup de fautes d’accord pour un intellectuel. J’espère qu’il n’est pas prof de français.

                    1. Caton

                      @Aristarkee

                      Juste. Ce qui me rappelle quelque chose d’amusant… Wonky, funk, jazz, ragtime, … tous ces genres de musique ont quelque chose en commun: ils désignaient au départ l’onanisme en argot — ragtime étant probablement le plus clair. Donc ça lui va plutôt bien, non?

                1. Laurent

                  Apparemment vous vous êtes bien adapté, on pourrais même croire que c’est votre nature…Mais je doit me tromper surement…
                  la différence principale entre les libéraux et le reste du spectre politique c’est qu’ils ne veulent rien imposer à personne. Vous voulez vous contruire une bonne petite société bolchévique? vivre en hermite avec des chèvres? Vivre la bonheur communautaires d’harem? Allez y! surtout n’hésitez pas! MAIS laissez nous en dehors de vos âneries et subissez les conséquences de vos choix. Les libéraux ne souhaitent rien imposer à personne et en retour ils demandent juste qu’on les traite de la même manière.
                  la gauche, la droite n’existent que dans l’optique de s’occuper de la vie des autres peu importe leur consentement, voilà ce que les libéraux leur reprochent, rien d’autre.

            2. Rara’

              Bah oui. Ou chef d’entreprise. Cf. La distinction entre activité libérale (ie : qui convient à l’homme libre) et utilitaires (réservées aux esclaves à Athènes).

              1. theo31

                Le noble Lénine était un rentier : il vivait de l’argent de sa maman et de celui du parti. Il n’a jamais travaillé un seul jour de sa vie. Il ne gérait même pas ses propriétés et préférait l’onanisme mental. Il ne côtoyait même pas les paysans qu’il exécrait sauf pour leur faire des procès quand l’un d’eux venait faire paître ses animaux sur ses terres. Ce même Lénine était excellent en classe sauf dans une seule matière : la logique, ce qui est normal quand on est communiste.

                Les socialistes ont les idoles qu’ils peuvent.

                1. Aristarkke

                  Et que dire de son mentor, Karl M. qui fut lui aussi, un rentier tout à fait modèle du XIXème siècle, contractant un mariage d’ intérêts à tous les sens du terme pour vivre douillettement des rentes de Madame…

                  1. Dr Slump

                    Ajoutons également que le noble penseur libérateur des masses prolétaires jouait en bourse, et vivait une vie des plus bourgeoise, habillé en redingote distinguée il allait régulièrement dans sa villégiature en station balnéaire.

                    Un exemple, une inspiration je vous dis!

                2. albundy17

                  onanisme mental ???? c’est pas un peu frustrant ???

                  Sinon Monk, vous êtes au sein de l’organisme de formation le plus cher du monde avec les résultats Pisani montrant de plus en plus de décérébrés et vous êtes content de vous, je ne suis pas étonné.

                  Quand à trouver des gens de l’horrible droaaate ici, faudra déjà trouver ceux qui vote encore.

                    1. Scarlet Pimpernel

                      Monk ? ce Troll serait du genre 1 ? une Mademoiselle ? elle avait été un des chapitres de l’Avenir de l’Intelligence… Fatalitas….

                    2. Scarlet Pimpernel

                      J’regarde jamais la Téloche… certaines références culturelles m’échappent donc…

  3. Gerldam

    Bravo à cette courageuse enseignante! Je discutais, il y deux jours avec deux mères de famille. Elles me faisaient part de la vacuité des programmes et du fait qu’il fallait tout reprendre, souvent à zéro, à la maison. Comme elles travaillent toutes les deux, je vous laisse songer au rythme de travail de ces deux femmes consciencieuses (qui, soit-dit en passant font bien 50 heures par semaine de travail rémunéré).
    Et quand je leur ai montré ma bibliothèque, avec mon Gaffiot et mon Bailly qui trônent en bonne place et tous les ouvrages des anciens dans la collection bilingue Guillaume Budé, elles m’ont demandé quand j’ai pu étudié tout cela. Et bien, dans les classes d’A’, ce qui ne me rajeunit pas. Les A’, pour les jeunes, étaient des classes en seconde et en première où on faisait autant d’heures de français-latin-grec que les A et autant de maths et physique que la filière sciences. Elles étaient bien entendu réservées à une « élite », un mot qui ferait s’étrangler la ministricule qui croit diriger l’EdNat.
    O tempora, O mores!

    1. Val

      @Gerldam , j’ai vécu la vie de ces femmes , comme bcp de mes consoeurs , 50h de travail /semaine, et de retour à la maison , devoir passer un temps fou avec les enfants pour faire ce qui n’avait pas été fait à l’école qui est en fait une vaste garderie débilitante . Et puis nous avons décidé de fuir cet enfer , 15 ans de bonheur pour tout le monde , des enfants bien formés, bilingues ou trilingues et bien dans leur tête . Au fait , mon père a la même bibliothèque que vous 😉 ! Mais je ne dirais pas que Rara est courageuse , non , le courage consiste a faire de vrais programmes , pas de se plier aux programmes proposés , elle mange dans la gamelle , comme les autres et ne mouille la chemise qu’en battant le pavé , bien planquée par ses collègues .

        1. Val

          @rara si c est le cas vous faites bien et j en suis heureuse pour vous et pour nous. Pour moi, c est la meilleure façon de lutter contre le système : continuer d enseigner envers et contre tous. Connaissez vous lire – écrire.org? Cette asso compte bcp de « resistants » de l éd Nat comme vous.

      1. albundy17

        « qui est en fait une vaste garderie débilitante »

        … Avouez que le but est parfaitement atteint

        1. Val

          @voleurdufeu rep tcheque , londres , bruxelles les lycees francais à l’etranger sont multilingues et un peu moins frappés par les incuries françaises , je recommande bruxelles qui je trouve est le meilleur compromis , et puis l’ecole belge est de tres bonne qualité également c’est une excellente alternative, moins bonne pour les littéraires mais meilleure pour les scientifiques .

  4. Bonsaï

    Sacré morceau de bravoure !
    On ne relèvera pas le nombre de coquilles tant il y en a, mais on notera l’enthousiasme débordant et l’inventivité verbale des nouveaux profs dont le langage slalome avec préciosité entre la bande dessinée, la cour de récré et la fac de fiction télé…
    « D’une, ce genre de propos, ce n’est pas son travail, ni sa responsabilité, rien. Mes pratiques et celles de mes collègues sont nos pratiques, cela nous regarde et à la rigueur, c’est quand même moi qui suis le mieux placé pour juger des élèves et de ce qui leur convient. Ce n’est pas du haut de ses études à sciences po’ qu’elle va m’apprendre à faire un cours de philosophie. Mais surtout, ça se fait déjà, les dictées et le calcul mental, même si trop souvent les inspecteurs réprimandent les collègues parce que c’est méchant. Enfin, et point non négligeable, la dictée est un outil de contrôle des apprentissages, tant qu’on ne reviendra pas à la méthode syllabique, rien ne changera. ».
    Pour résumer le « charabia à Rara » :grin:, on se trouve face à une nouvelle génération de profs baignant dans la schizophrénie ambiante et la gestion à court terme des politiques, chaque ministre en charge se croyant habilité à réformer de fond en comble. Des irresponsables dont ce n’est pas le métier comme NVB (formation de droit) saisis par la mégalomanie des réformes sont de véritables dangers publics, qui devraient en vérité être traduits en justice !

  5. Dr Slump

    Ah, le fameux retour de la dictée, décidé avec détermination par une ministre de la rééducation!
    La réforme vue par l’état: si le feu brûle, et que l’eau mouille, attention c’est dangereux pour le corps et l’esprit! Alors à partir de dorénavant, c’est décidé: le feu ça mouille, et l’eau ça brûle. Ne cherchez pas à discuter quelque chose que votre « adultité spontanée » ne comprend pas, les profs qui réfléchissent corrompent l’idéal socialiste par leur volonté de compréhension bourgeoise et dominatrice sur les enfants de la république! Ouh! la vilaine classe!

    La république populaire du Frankistan, ça y est, on y est. Pour de vrai! Réveillez-vous!

    1. Wonk

      Oui oui, Hollande est un dangereux communiste. D’ailleurs il a parfaitement mis en oeuvre les mesures honteusement égalitaires de son programme.

          1. Caton

            Ne l’abimez pas, c’est un collector. Si on le garde dans sa boîte d’origine à l’état neuf on pourra le revendre très cher.

            1. Val

              @caton , oula pas sur que l’on trouve preneur , et je ne pense pas que ça se bonifie avec les années . Un musée des horreurs peut être ?

              1. Caton

                Z’avez vu le cours du communiste marxiste-léniniste original de nos jours? Ça vaut… euh… rien.

                1. Dr Slump

                  Ah sisi, ça vaut des cacahuètes, peanuts, en anglais! Je crois bien que les cacahuètes étaient une monnaie, il y a longtemps en usage au sein d’un peuple indigène d’un pays exotique oublié et détruit. Une relique, en somme.

                  (PS: notez que dans cacahuète, il y a… ahem, bon voilà…)

  6. Pere Collateur

    Mouais, c’est bien mignon tout ca, mais pour fréquenter des forums de profs, ce que j’y lis ne me donne pas beaucoup d’espoir:

    Ça chouine bien un peu, ça menace de ne pas voter Socialo, sauf en cas des heures les plus sombres tout ça, mais l’écrasante majorité de cette corporation représente toujours l’armée de réserve du PS, FG et autre machins du camp du bien.

    Alors qu’il y ait de louables exceptions, soit, c’est toujours ca, mais en vrai, ca ne sera pas plus violent pour le gouvernement qu’un pet de musaraigne dans un mouchoir de soie.

    Et c’est normal: Les grèves des profs c’est l’histoire de Pierre et le Loup: A force de crier au Loup, plus personne n’y croit. Et quand le loup se pointe, et bien c’est ballot.

    De plus, j’ai vu la grille de salaire d’un prof lambda jusqu’à l’échelon 6 dernièrement. Il n’y a aucune chance que les grèves soient massives avec cette aumône. Un jour de grève est trop coûteux avec ce genre de salaire.

    Enfin, mais il me semble l’avoir écrit plusieurs fois sur d’autre articles de ce blog, les profs, sont collectivement responsables de leur sort, car ils se sont laissé enlever leur autorité de maître. Si il y a eu un jour un combat à mener, c’était celui ci. Mais ca n’a pas été fait et on a maintenant le résultat. Évidemment, je ne verserai pas une seule larmichette sur cette corporation pourrie jusqu’à la moelle et qui expérimentent ses délires sur nos gosses.

    L’éducation nationale est morte. Les parents qui s’inquiètent un minimum du devenir de leur rejetons savent déjà quoi faire. Pour le reste, y a plus qu’à patienter jusqu’à ce que le mammouth disparaisse…

    1. Dr Slump

      S’il en va effectivement ainsi concernant les profs et l’éducation nationale, alors il n’en va pas autrement pour le reste, de l’entreprise à la sécurité sociale, et les français, vous, moi compris, ont aussi les conséquences de ce qu’ils ont fait, ou laissé faire.

      Je ne dis pas que votre commentaire est faux, je modère juste le propos: c’est un peu facile, après coup, de dire « vous l’avez bien cherché », quand le mal est fait et qu’on n’a soi-même rien pu faire pour l’empêcher non plus.

      Comme le disait à peu près un vieux sage chinois (non-non, pas celui-là, un autre!), « Critiquer quelqu’un quand il est en difficulté est hors de propos. C’est comme si on le sauvait de la noyade, pour ensuite le jeter dans une maison en feu ».

      1. Pere Collateur

        De ma vie je n’ai jamais voté pour les gens responsables de cette débâcle. Jamais! Je n’ai même jamais voté tout court.

        On ne m’a jamais demandé si j’étais d’accord et toujours sommé, via taxes et autres impôts de financer ce merdier. Chose que j’évite depuis toujours de faire, encore légalement pour l’instant…
        Et croyez bien que je ne suis d’accord avec rien de ce qui est fait depuis 40 ans dans ce pays. Mais alors rien de rien. Que ce soit en matière d’éducation (même le mot est frelaté) ou autre sujet.

        Bref, je n’ai rien à voir avec cette chienlit et ne m’en sent absolument pas responsable. Et cogner sur ce genre de noyé, me parait plutôt sain, car ça accélère leur disparition.

        Ces gens, profs et autres fonctionnaires ,ont choisi de leur plein grès de bosser pour ceux qui nous contraignent. Ce qui en fait de fait, nos ennemis. C’est aussi simple que ca.

        Leur seul moyen d’être crédible et de démissionner en masse. Pas facile je le concède… Mais indispensable.

        1. Dr Slump

          Vous n’avez jamais voté pour eux. Moi non plus. Fort bien! Mais cela a t’il empêché l’état d’agir? Les avons-nous empêché de mentir, de tricher, de voter ces lois, de les faire appliquer? Non. Et quand bien même personne, pas un seul péquin n’irait voter pour qui que ce soit, que cela ne n’empêcherait pas un quelconque gouvernement de faire ce qu’il veut. Au contraire, cela lui serait encore une raison de faire n’importe quoi, et surtout le pire. Donc, ce n’est pas si simple, il n’y a pas de solution miracle et toute faite de ce genre.

          Démissionner, facile à dire, encore une fois!

          1. Jeanpierre

            « Mais cela a-t’il empêché l’état d’agir? » : boum! vous avez mis le doigt dessus. C’est pour cette raison, parmi d’autres, que je ne suis pas démocrate.
            Et c’est pour ça que je lutte avec les libertariens pour une réduction drastique et violente du périmètre de l’état au sein de la société française.

            1. Pat

              C’est l’objet de ce blog (si j’ai bien compris) qui n’est donc ni de Droite, ni de Gauche, puisque tous les partis qui s’opposent en se plaçant sur cette représentation simpliste de la politique veulent plus d’Etat.

        2. theo31

          « Leur seul moyen d’être crédible et de démissionner en masse. »

          100 % d’accord avec vous. S’ils se soucient tant de l’avenir de leurs élèves, qu’ils rendent leurs cartes du parti et du syndicat, renient une bonne fois pour toutes le socialisme et partent créer des écoles privées.

          PS : une association qui défend la culture classique et qui publie des articles rédigées en politiquement correct, j’ai failli m’étouffer.

        3. yoananda

          « Leur seul moyen d’être crédible et de démissionner en masse. »
          +1

          De toute manière, on va tous y passer (par l’épreuve de force).

    2. Lark on the Wing

      « Alors qu’il y ait de louables exceptions, soit, c’est toujours ca, »

      En effet, j’en ai dans ma famille proche, et comme ils n’ont pas leur drapeau dans la poche, qu’ils sont excellents pédagogues, cultivés et dotés d’un esprit de répartie, et d’humour, les élèves adorent : j’entends bien que c’est du semis presque infinitésimal, mais ils font des émules, et des disciples…

      Et puis, n’est-ce pas, j’aime bien la devise de Déroulède : « Quand même » !

      1. Aristarkke

        Au début de la dernière année scolaire, les élèves de 3me de ma fille (prof d’ histoire) se sont plaints qu’elle leur donnait trop de travail et qu’elle exigeait bien trop… Ma fille leur a répondu qu’elle était là pour leur enseigner sa matière pas pour faire garderie de maternelle. Au brevet, le plus mal noté a eu 15 mais la majorité a décroché des 19 ou 19,5… Et m fille qui avait dû les informer de son amour pour le Nutella en a reçu plus de 15kgs avec pour certains de très touchants mots de remerciements. Comme quoi… (Précisons qu’elle enseigne dans un collège »campagnard » des Yvelines avec une diversité restreinte mais ayant eux aussi du souci pour leurs rejetons

        1. Pat

          15 kg de Nutella ? C’est un peu un cadeau empoisonné. Pour une fois, une « redistribution » s’impose peut-être.

          1. gameover

            Oui, comme donner une cigarette à un cancéreux… ceci dit sans vouloir présupposer du poids de la fille à Harry… 😀

          2. Aristarkke

            Elle a redistribué à destination de sa mère et du reste de sa fratrie. Perso, le Nutella me laisse de marbre…

            1. Pheldge

              15 Kg quand même ! entre Maman, et les frangins , ça fait dans le plus salutaire des cas 3 Kg par paroissien . Arrose d’un peu de soda pour faire passer les tartines, et tu as le passeport rêvé pour l’eau bésitée 😀
              T’as intérêt à faire claquer le fouet , pour faire bougir tout ce petit monde après mangir !

    3. Rara’

      Je n’ai jamais voté PS et je n’étais pas en poste lors de la mise en place de la loi Jospin, et je n’étais même pas née lors de la mise en place du collège unique… Cela dit, c’est une réforme initiée par la droite, décidée dans la nébuleuse du MEN, à grands coups de DEGESCO, de CSP et de l’insupportable FCPE (Car oui, parents, vous êtes représentés par des débiles aussi).

      Démissionner ? Mais j’aime mon travail et la philosophie ! Si ce n’était le grand moloch… et bon, accessoirement, avant l’arrivée des spécialistes en « sciences de l’éducation », l’école publique réussissait.

      1. Beldchamps

        Je vous trouve bien courageuse. Je ne sais pas comment vous faites pour supporter les gamins, les bobos de collègues, les pédagogos de l’Ednat, les parents agressifs, et le maigre traitement ! C’est vraiment un sacerdoce être prof non gauchiste aujourd’hui.

        1. Rara’

          Merci. Le regard d’un enfant qui s’éveille à l’exercice du jugement libre, ça n’a pas de prix.

          1. Pheldge

            c’est devenu tellement rara rare ! pouvez-vous essayer d’en faire une petite vidéo, pour partager avec nous, pauvres profanes, cet intense moment d’émotion ?

      2. Nocte

        Une bonne des parents est ramollie du bulbe, et si l’enseignement s’est cassé la gueule c’est aussi en partie de leur faute.
        « Trop de devoirs »
        « Cartables trop lourds »
        « Mon enfant ne supporte pas d’avoir des mauvaises notes »
        « Écrire ca leur fait mal au poignet »

        Quand j’étais môme combien de fois ai-je entendu les parents de mes potes se plaindre auprès des enseignants et des représentants de parents sur ces sujets…

        Et maintenant, je dois, en tant que père, assister à des réunions où les parents sont censés découvrir ce qu’a prévu l’enseignant pour l’année ou le trimestre mais ils préfèrent gueuler sur le fait que, parfois, c’est la merde au réfectoire, que les menus de la semaine ne sont pas affichés le lundi matin, blablabla… alors que concrètement, c’est à voir avec la direction de l’établissement et non l’instituteur.
        Bref…

        Le naufrage de l’enseignement n’est pas à imputer aux seuls enseignants, certes certains y participent activement tandis que d’autres font en sorte de tendre la main aux gosses.

        Et tant que les parents et les enseignants seront dans leurs tranchées respectives, l’Etat aura tout à loisir de faire ce qu’il veut : « it’s all about control »

        1. Rara’

          Merci. Mais beaucoup de parents sont de notre côté et n’en peuvent plus du rôle écrasant de la fcpe au sein du csp quand ils en sont informés. Parce qu’au final, il me semble que nous sommes du même côté : la formation intellectuelle de l’enfant.

        2. gameover

          Nocte, sur les cartables lourds ce n’est pas faux.
          Perso je n’ai jamais eu de cartables aussi lourds que ceux de mes gosses.
          Et ça vient du fait que dans une journée j’avais 4 matières différentes au maxi car les heures étaient regroupées : les maths, la physique, le français c’était au moins 2 heures mini à chaque fois (quand c’était pas 3 ou 4) et le prof s’en foutait que l’on prenne le cours sur des feuilles volantes que chacun devait reclasser chez soi ou si on avait dans un classeur que les derniers cours ou si un élève sur 2 avait le livre de cours..

          Mais la plupart des profs que mes gosses ont eu voulaient que chaque gosse ait le livre de cours (même s’ils ne l’ouvraient pas), un cahier 24×32 pour le cours (pour coller les polycopes ah ah), un 21×29.7 pour les exercices, un pour les TP et tout le cours depuis le début d’année (on sait jamais s’il y a inspection surprise), le livre de cours… et tout le cours depuis le début d’année quand bien même ça prendrait 2 cahiers… et toussa pour 6 à 8 matières par jour au mini (des matières d’une demi heure parfois pour caser un reliquat) car rarement ils ont eu 2 heures de suite dans la même matière… Et donc le cartable c’est 10kg. J’ai fait partie du CA du collège de mes gosses et je suis rentré dans le tas car c’était les profs les plus exigeants et le proviseur qui faisaient les innocents quand on abordait le problème.

          C’est anecdotique certes… mais preuve d’une inorganisation à tous les niveaux.

            1. Pheldge

              Rassure-toi, Flamby a trouvé la solution : avec des tablettes pour tous, plus besoin de cahiers de bouquins , connectées qu’elle seront à ce Cloud EdNat que l’humanité nous enviera.
              Et plus besoin de savoir écrire : une app de reconnaissance vocale … Adieu lordoses et scolioses !

      3. paf

        moi aussi j’aime mon travail et pour cette raison je ne travaillerai jamais dans une compagnie publique.

        1. Rara’

          En philosophie, spécialiste du grec ancien, sauf à se prostituer intellectuellement, je ne vois pas. Mais si l’un d’entre-vous ouvre un lycée, je viendrai. Et puis, je prends pas cher, l’État m’à habituée à vivre modestement.

          1. Bonsaï

            Allons, le monde est vaste. Et les hellénistes qui ont fait ou font de la philosophie ne sont pas une denrée si rare, du moins dans les générations qui vous précèdent. Vous n’avez qu’à parcourir un peu ce blog pour vous en convaincre : certains intervenants nous font même le plaisir de citations en caractères grecs, c’est dire…
            Tout cela pour dire qu’il y a certainement d’autres débouchés que prof de lycée ou de collège, si vous considérez que votre poste actuel n’est pas digne de vos études.

              1. Bonsaï

                Mais comme vous êtes modeste, on n’en fera pas mention…
                Rassurez-vous, il y en a pas mal d’autres. Il y a quelques décennies encore il était tout à fait courant, voire banal, de faire ses « humanités classiques » grec-latin. Cela n’avait rien d’exceptionnel ni de particulièrement glorieux.
                Le tout c’est évidemment de savoir ce que l’on fait de ses bagages intellectuels. Vous connaissez doute la fable du renard et du corbeau… Râaa !

                1. theo31

                  J’ai eu la chance de faire des « humanités » à la fac, Nous étions catalogués fachos par les branleurs gauchistes locaux alors que pas mal de nos profs étaient encartés au PS. La culture contre la confiture.

            1. Beldchamps

              Bonsaï, ma génération (bac S) n’a jamais eu l’occasion d’apprendre le grec ancien, sauf si paradoxalement on était dans un lycée public de la diversité avec beaucoup d’élèves, qui sauvait les meilleurs éléments en créant une classe d’élite. Il fallait donc faire des études littéraires pour apprendre correctement le grec. Un helléniste est une denrée rare parmi les jeunes générations.

              1. gameover

                La baisse de niveau a eu au moins un avantage c’est qu’avant en S les filles tenaient plus du boudin que de Miss France… alors que maintenant c’est motivant 😀

              2. Bonsaï

                Ai-je jamais suggéré que l’apprentissage du grec était une obligation autrefois ?
                Il y avait comme maintenant une section dite scientifique, qui privilégiait l’études des mathématiques et de l’autre une section dite classique avec les langues anciennes latin-grec. Entre les deux il y avait l’option dite moderne, moins spécialisée, mais qui offrait néannoins l’étude facultative d’une langue ancienne.

                1. Beldchamps

                  Bonsaï, j’ai l’impression que vous n’avez pas choisi la voie scientifique : vous auriez maîtrisé la contraposée.

                  1. Bonsaï

                    Il faut savoir adapter son style au contexte. Dans un discours plus ou moins littéraire (et linéaire) comme celui du commentaire, les petits jeux de logique apparaissent surtout comme des sophismes décalés, destinés à contourner le thème en question. Cela peut être amusant si on est fan, mais c’est beaucoup d’esbroufe pour des effets finalement assez approximatifs.

          2. Caton

            Le parcours de Jacqueline de Romilly en son temps, ou de Victor David Hanson aujourd’hui, pourraient vous inspirer des idées de changement de carrière.

          3. gameover

            « En philosophie, spécialiste du grec ancien, sauf à se prostituer intellectuellement, je ne vois pas.

            MDR, donc ça veut dire qu’à part l’enseigner, ça ne sert à rien d’autre !

            Vous vous sous-estimez, vous savez jouer du pipeau aussi ;D

          4. Pere Collateur

            Les gens de lettre peuvent aussi trouver des débouchés dans le privé. C’est même de plus en plus fréquent.

            Par exemple, j’ai eu un collègue qui avait fait des études de philo et qui faisait du support pour Linux RedHat à Dublin.

            Très compétent le gars et passionné par le libre. Comme quoi…

      4. gameover

        « Démissionner ? Mais j’aime mon travail et la philosophie ! »

        Le gardien du four n°3 du camp d’Auschwitz a dit pareil a son procès… il voulait être conducteur de locomotive, alors chaudière pour chaudière.

        Désolé, le point Godwun était trop tentant 😀

        1. Pheldge

          GO, essaie d’être sympa : elle va finir par se vexer et ça fera une source de billet comique du samedi en moins ! Faut pas décourager les volontaires pour le pilori, ils se font rara rares 🙂

            1. Pheldge

              Et puis on sent la proximité avec le taulier le Patron (que son nom glorieux soit mille fois béni !) qui veille au grain comme rarement le samedi… ça me rappelle cette phrase de Sacha Guitry  » les femmes ? je suis contre … tout contre « 
              Enfin j’ai rien dit … 😉

                  1. Bonsaï

                    Et c’est d’ailleurs exactement le scénario que je subodore :
                    Le personnage de Wonk étant en quelque sorte le garde du corps/ange gardien/surveillant de la vedette du jour, Rara.
                    Il est là pour la soutenir, détourner l’attention de la meute et lui laisser le temps d’affûter ses répliques…
                    Well done, Mr. Wonk !

                1. Pheldge

                  Et en plus elle a de l’humour ! Ahhh Beautyfields , Beautyfields … Mr Fields , Doublevécé de son prénom ( comme WP pour d’autres ), est un homme heureux 🙂

                    1. Pheldge

                      Pour faire des blagues de potache et raconter des bêtises pour faire rire ? oui, assez , 44 ans d’expérience 😀

                    2. Beldchamps

                      C’était de l’humour Bonsaï, simple question rhétorique, mais c’est vrai que j’aurais pu lui rajouter 10 ans 😀

                    3. Pheldge

                      Si je vous dis que pendant mes 10 premières années, je fus enfant sage , élève modèle, et enfant de chœur , vous le croyez ? parfois j’imagine un moi petit me posant des questions ingénues … malheureux, qu’as-tu fait de ta vie ! une vaste blague, une plaisanterie sans fin 😀

                    4. Bonsaï

                      Sont-ce vos lectures édifiantes, Pilote, Achille Talon et autres Gaston Lagaffe qui vous ont ouvert les portes d’un avenir radieux ?

  7. bob razovski

    Chère Rara’

    Ne faites pas grève. Comme vous dites, vous perdrez temps et argent. Et l’état passera en force, comme il sait si bien le faire.

    Restez auprès des élèves, enseignez-leur ce que vous estimez être le meilleur. Si vous venez ici, c’est que déjà, vous faites preuve d’esprit d’analyse, critique. mais une manif, c’est l’opposé : la foule, c’est con. Et pendant ce temps là, vos idées ne passent pas, les élèves restent sur le carreau.

    1. Rara’

      Merci. Mais je fais partie de ces professeurs un peu débiles qui, bien qu’en grève, font cours. Je vous rejoins sur la foule mais force est de constater que c’est la seule chose qu’ils sont susceptibles de comprendre malheureusement.

      1. bob razovski

        Qu’ils comprennent ou pas ne changera rien. Ils ne sont pas là pour comprendre.

        Comprendre demande autre chose qu’un cerveau branché sur Dogme Maxi Dose. Ils estiment que ce qu’ils font sera pour vous, bon pour nous, alors ça sera ! Peu importe que vous, nous, soyons d’accord.

        Vous n’avez que 2 solutions :

        – démissionner, et partir enseigner ailleurs

        – Enseigner malgré tout, contre les idées étatiques. Christiane Faure l’a fait en son temps, Résister à sa manière et face à vichy, c’était une autre paire de manches…

        Si, plutôt que d’employer les méthodes et le champ lexical syndicaliste bas du front qui a mené le pays à la ruine (grèves, grèves, grèves…) vous décidiez, d’une seule voix, de mettre en route dès à présent vos propres méthodes d’enseignement, de tisser des liens avec les parents d’élèves, et d’envoyer paitre votre ministère de tutelle, non seulement vous regagneriez de la dignité, mais en plus, vous auriez les parents d’élèves en soutien.

        Parce que nous aussi, parents d’élèves, en avons plus que marre.

      2. Pheldge

        « je fais partie de ces professeurs un peu débiles … » c’est un aveu donc ? 🙂
        Je n’ose imaginer comment certains ici , interpréteraient cette phrase lourde de sens…

  8. bob razovski

    « L’éducation nationale est morte. Les parents qui s’inquiètent un minimum du devenir de leur rejetons savent déjà quoi faire. Pour le reste, y a plus qu’à patienter jusqu’à ce que le mammouth disparaisse… »

    je vous trouve bien optimiste Père Collateur. L’éducation nationale est vivante, bien vivante, et elle s’étend jusque dans les foyers où les parents doivent maintenant eux-aussi être éduqués, voire rééduqués.

    C’est l’instruction publique qui est morte et enterrée, depuis longtemps.

    1. Pere Collateur

      Disons que c’est un Zombie: Et depuis Walking Dead, tout le monde sait comment s’en débarrasser 😉

  9. Higgins

    Les enseignants sont responsables en grande partie du malheur qui les frappe. Mais la situation est devenu tellement grave que maintenant, ils sont directement impactés par les délires des pédagogistes qui règnent à l’EN (je recommande hautement la lecture de l’article sur l’IGEN publié sur Contrepoints) . Acadomia et consort peuvent se frotter les mains, ils vont avoir du travail. Personnellement, ma dernière fille est en terminale et je compte les jours qui la sépare de la délivrance tellement c’est devenu un foutoir. Les élèves s’en rendent compte ce qui ne fait rien pour arra’ger leur motivation, Quant aux enseignants, la plupart se contente d’expédier les affaires courantes. Effarant que d’assister à un tel naufrage dont on sait qu’il est voulu.

    1. Harold Glitch

      Totalement d’accord avec vous. Le sort des enseignants sera exactement comme celui de Charlie Hebdo : tués par les conséquences de leurs idées, anéantis par ceux qu’ils ont toujours favorisés. Ils auront le même sort que les communistes Iraniens quand Rouhollah Mousavi Khomeini a pris le pouvoir. La seule solution pour s’en sortir indemne, c’est accepter d’avoir eu tort et perdre la face. Et pour un professeur, c’est impossible.

    2. Dr Slump

      Cela deviendrait-il comme le jour de libération fiscale? Bientôt on va parler de jour de libération « éducationnale » ?

      Il faudrait créer un jour de libération législatif! (voire même législaxatif…)

  10. Platon

    Je ne laisse pas souvent de commentaire ici, même si je lis chaque article.
    Concernant le sujet d’ aujourd’ hui, il me semble subir l’ application bien connue de la méthode (française) de privatisation d’ un service public. Pourrir le secteur (ça peut durer des années), transférer à vil prix au privé (suite à la propagande du « fait accompli, on ne peut plus rien faire Mme Michu »), pantoufler dans les nouvelles entreprises crées, voter des réductions d’ impôts pour icelles (correct? :-)), leur recommender de financer le parti…
    Qui parmi vous a déjà entendu parler de l’Accord général sur le commerce des services?
    http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002149/214997F.pdf
    Page 53: « Selon les estimations de Merrill Lynch, le marché des services d’éducation dans le monde, hors États-Unis, se chiffre à 111 milliards de dollars EU par an, avec une clientèle potentielle de 32 millions d’étudiants. »

    Quand il s’ agit d’ obéir aux « chefs » les socialos font de leur mieux en espérant recevoir un bon nonosse. Du cirage sur du bois, voilà de quoi est fait leur langue.

    1. Mfmf il est inutile de croire à un dessein ou une intention maligne et planifiée pour détruire l’EdNat quand la simple incompétence des uns et le dogmatisme des autres suffit à expliquer ce qu’on observe.

      Il faut arrêter de croire qu’il y aurait un plan, des illuminatis, des sauriens, du 1% des 1% ou que sais-je pour diriger la planète par la destruction. Ce qu’on observe, c’est que les gens choisissent bien trop facilement la facilité de la sécurité au détriment de la liberté, que ceci conduit directement au collectivisme, et que le collectivisme finit toujours par la même merde. Et lorsque les gens viennent se plaindre du crony capitalism et de l’absence de bons services publics, ils ne comprennent pas (ou plutôt, refusent de comprendre) que c’est la conséquence directe de leurs choix politiques et économiques de gamins gâtés.

      1. Platon

        Je ne sais pas, j’ observe.
        Pourquoi vouloir d’ une EdNat efficace (dans chaque établissement je précise)? Libre à quiconque de répondre, je n’ appelle pas de commentaires sur ce plan de la thématique.
        Pour quelles raisons l’ EdNat ne fonctionne pas efficacement?
        – Incompétence à haut niveau (management), sans intention d’ être inefficace.
        – Désintérêt des parties prenantes (élèves, parents, professeurs, administration), manque de clareté ou d’ enthousiasme pour la mission de l’ EdNat. Ceci commence quand ces parties prenantes ne savent pas répondre à la question « à quoi ça sert l’ EdNat? »
        – Peur de nettoyer, de réorganiser, de discipliner (à tout niveau) vu que les élections suivantes seraient alors perdues
        – Engagement pris de privatiser à très haut niveau (AGCS), d’ où « comment faire », mettre des incompétents aux manettes, attendre que « les gens » se détournent de leur idée « collectiviste » sur ce thème et se tournent d’ eux-mêmes vers l’ offre privée.
        – Prière de compléter

        Enfin, avant de rentrer dans ma tanière, quelques commentaires sur la formulation de votre réponse.
        Lisez les réponses, ne les interprétez pas (« intentions malignes », « détruire »,…).
        Quant à la phrase « Il faut arrêter de croire qu’il y aurait un plan, des illuminatis, des sauriens, du 1% des 1% ou que sais-je pour diriger la planète par la destruction. » Vous bossez dans les médias français pour estimer de votre niveau l’ usage de tels arguments? Merci, mais pas pour moi.
        Le reste se tient, j’ attends vos prochains articles.

        1. Caton

          Vous laissez s’exprimer votre θυμός, M. de Seize y oppose le λογιστικόν — avec un peu de moquerie, certes.

          L’AGCS c’est bien joli, mais c’est à long terme. Avez-vous déjà vu un politique capable de penser plus loin que la prochaine élection?

          1. Platon

            « L’AGCS c’est bien joli, mais c’est à long terme. »
            Donc ce sont les haut-fonctionnaires qui s’ en chargent et fournissement le plan d’ action aux politiques en place: qu’ est-ce que cette « démocratie »?
            Concernant les guillemets sur démocratie, essayons une figure de style:
            La République Populaire de Chine sera « démocratique » quand ses citoyens auront le choix de voter soit pour le PC Nr.1, le PC Nr.2 ou le PC Nr.3.
            En France je pense que l’ entrée de nouveaux partis, du type « Parti Pinder », « Parti Zingaro » ou « Parti du Soleil » ne changeraient pas grand chose à la marche des choses.
            La « démocratie » est une bureaucratie. Le citoyen y est une marionnette.

        2. La dernière partie ne s’adressait pas spécifiquement à vous, mais était un commentaire plus général sur une vision un tantinet complotiste de la société qui n’est pas nécessaire pour expliquer la merde dans laquelle on se trouve actuellement.

          « Pour quelles raisons l’ EdNat ne fonctionne pas efficacement? »
          A cause de ce que j’ai décrit : « les gens choisissent bien trop facilement la facilité de la sécurité au détriment de la liberté, que ceci conduit directement au collectivisme, et que le collectivisme finit toujours par la même merde.  »

          L’EdNat est un collectivisme. Évaporation de la responsabilité, centralisation, bureaucratie => cata.

        3. theo31

          Pourquoi vouloir d’ une EdNat efficace (dans chaque établissement je précise)?

          Michael Voslenski, apostat du stalinisme, a donné la réponse : « seule une entreprise rentable peut vivre » et faire vivre.

  11. Val

     » ce professeur se fera très vite remonter les bretelles par son supérieur hiérarchique … » : le problème est là , vous avez peur : « de vous faire remonter les bretelles » ???? !!!!, alors , pauvres de vous , pauvres de nous , le changement le vrai ne viendra pas de vous . Vous ne risquez rien , ne pouvez rien perdre et pourtant , pourtant vous appliquez sans broncher -pour la plupart- les débiles programmes qu’on vous soumet . Combien de Brighelli , combien de Marc le Bris ? combien de Rachel Boutonnet ? pas assez . Vous n’êtes plus crédibles en défilant , vous l’avez trop fait , tel des bergers , vous avec trop crié au loup , personne ne vous écoute plus . Mettez vous donc à la resistance active , enseignez , personne ne peut vous en empêcher, votre statut en or massif vous le permet , mais votre veulerie seule vous en empêche . Je ne peux plus vous entendre !

      1. Nocte

        Après votre plaidoyer à propos de la Justice française, je m’étonne de vous voir mettre +1 sur ce commentaire.
        Remplacez prof par magistrat…

        1. Nocte

          Aucune animosité à votre égard, au passage, j’avais trouvé votre commentaire juste et mesuré (comme d’habitude en fait), et provenant de quelqu’un connaissant quelque peu le sujet.
          D’où mon étonnement.

            1. Nocte

              Oui, les situations ne sont pas comparables, pour connaître des éléments côté EdNat et Justice, j’en conviens.

              Reste que Rara se fait descendre en flamme alors qu’elle pose un constat qui reste dans la perspective de ce que h16 démontre régulièrement.

              1. Caton

                L’EdNat irrite fortement, et pas seulement ici. Et Rara prend pour ses collègues.

                Je ne dis pas que ça n’est pas injuste, je dis juste que ça soulage.

                1. Rara’

                  Depuis que je sais que votre femme est PLC, je rigole en lisant cette remarque. Mais vraiment : ).

          1. Higgins

            Ça peut vous surprendre mais l’expérience m’a appris qu’avoir une âme d’anarchiste était une qualité pour se sentir bien au sein de l’armée des Indes. Les meilleurs ont rarement été des moutons et des rats de cabinet. Sois la surface lisse du lac, l’eau peut être agitée.

            1. Scarlet Pimpernel

              J’ai déjeuné un jour de l’hiver 1971, à Aldershot, dans un ancien régiment de l’Armée des Indes (intégré à l’armée britannique, mais ayant conservé ses traditions) lors du repas « de gala » annuel… un grand souvenir…aaah! ce curry servi par des Sikhs en turban trad…. mais je n’ai pas relevé, du Private au Brigadier, la moindre trace d’esprit anarchiste…

              Are you a better man than I am, Major Din ?.

              1. Higgins

                L’exemple qui me vient spontanément à l’esprit pour illustrer mon propos est le personnage de l’adjudant Willdsorff, interprété par Bruno Crémer, dans le film de Pierre Schoendorffer « La 317eme section ». De mon point de vue, c’est un personnage relativement libre, fidèle à son engagement, mais plutôt indépendant dans ses choix que ces derniers soient d’amitiés ou de devoirs. Ne rigolez pas, j’ai connu et apprécié cet état d’esprit dans l’armée des Indes.

    1. Nocte

      Certains ont peur, d’autres appliquent avec ferveur et quelques uns bataillent. En mettant tout le monde dans le même panier vous ratez la possibilité de trouver des gens de bien.

      1. Val

        @nocte il y a évidemment des gens qui enseignent , qui se battent souvent en silence pour le bonheur de tous. J en ai rencontré bien entendu. Ceux la ne font pas grève et n ont aucune illusion sur le changement du système et font front contre lui.

    2. yoananda

      +1
      Tout le monde résiste à son petit niveau, mais les profs, non, faudrait que ça leur tombe tout cuit dans la bouche, parce que vous comprenez, c’est une vocation, un sacerdoce, et qu’il n’y a qu’eux qui peuvent s’en occuper !
      ben voyons !

  12. paf

    Il va falloir trouver autre chose que la greve pour vous faire entendre.
    Ca fait trente ans que vous faites la greve pour un oui pour un non resultat plus personne ne vous ecoute.
    Meme quand vous venez ici, la moitie des commentaires vous plantent, ils en ont plein le cul de l’Ednat.
    Le conseil de quitter le public pour fonder vos ecoles privees n’est pas si bete.Le probleme c’est que ca vous mettrait en position de createur d’entreprise, livre a la concurrence, necessitant des investissement prives.
    Je ne pense pas qu’un seul prof de nos jours ait assez de tripes pour s’attaquer a ce genre d’enfer.

    Si j’avais a subir ce que vous decrivez, en plus d’un pays sature de raleurs, des taxes inhumaines et de la lachete immonde des politiciens et des journalistes, je me casserais vite fait: l’herbe est plus verte ailleurs.

    1. Rara’

      Je n’ai surtout pas les thunes, je suis professeur je vous rappelle et même pas à l’échelon six. Quant à se casser, c’est le plan.

  13. Essep

    Chère Rara,

    Vu que vous acceptez tous les mois un salaire qui vient intégralement du racket (taxation) et de la dette (promesse de racket futur), vous acceptez le fait qu’une autorité violente contrôle l’éducation.
    A partie de là vous n’avez aucune légitimité à émettre une critique.

    1. C’est très caricatural. Si l’éducation était totalement libre en France, l’argument porterait, mais c’est exactement l’inverse.

      1. Essep

        Ah je viens de comprendre votre seconde phrase, qui veut en fait dire : l’Etat s’est déclaré en monopole des écoles, donc si on veut être prof, on doit passer par l’Etat.
        Je réponderais :
        1/ L’éducation n’est pas que l’école. Ca passe aussi par des bouquins, des revues, des applications, des jeux, des clubs, des séminaires, des sites web …
        2/ Et les vocations de dealers de drogues alors ? Vous leur conseillez aussi de penser dans le système (ie la prison) ?

  14. gameover

    Je ne mets pas souvent des commentaires mais comme j’ai toujours été très bon en résumé de texte (pas comme ma fille dont le résumé était plus long que le texte d’origine), je vais faire un résumé de l’article :

    C’est vraiment trop injuste, on nous donne des directives pour effectuer notre travail mais nous on est pas d’accord et en bon chouineur on le fait savoir en faisait des manifs, pas pour nous mais pour défendre vos enfants passe que nous on sait ce qui est bon pour eux et c’est pas aux autres de nous zidire.
    Voilà, regardez nous à la télé, on va bientôt aller chouiner mais on se mettra pas à poil, faut pas déconner.
    Caliméro. Chouineuse adjointe.

    1. Pheldge

      GO …. la madame, elle va finir par se vexer ! et , comment dire, elle a « des relations », elle connait « du monde » ! t’as compris ? 😉

    1. theo31

      Il a raison : si vous n’êtes pas contente, vous pouvez aller voir ailleurs.

      Quand un prof nouvellement en poste rend son tablier au bout d’une semaine, le rectorat lui écrit pour reconsidérer sa décision. imaginez la panique en haut lieu vous êtes des dizaines de milliers à le faire. En RDA, ceux qui rendaient leur tablier étaient exécutés sur un mur couvert de la honte des bourreaux. Mais voilà, c’est le prix de la liberté. A vous de choisir entre le loup libre mais affamé et le clébard servile qui reçoit sa pâtée de son maître.

      Si ça peut vous rassurer, la France sera la bientôt la RDA.

        1. Caton

          Jolie pirouette. Mais theo31 n’a pas tort : qu’assez d’enseignants décident de quitter l’EdNat et le rapport de force s’inversera.

          1. Calvin

            Non, ce seront des enseignants incultes qui les remplaceront.
            Ceux embrigadés dans les ESPE, goinfrés à la moraline égalitaire.
            Le pire.

            1. Caton

              Non, ce seront des enseignants incultes qui les remplaceront.

              Le niveau actuel est tellement bas que cela pourrait être une amélioration.

              1. Calvin

                Par divers témoignages, les apprentis profs des écoles ne savent qu’ânonner lorsqu’ils lisent des contes à des maternelles.
                Sérieusement, on n’a pas encore touché le fond, hélas.

                1. Caton

                  Bien sûr que si, on a touché le fond. Pourquoi croyez-vous que Belkassine est déterminée à creuser?

      1. Murps

        Je trouve dommage que les commentaires aient systématiquement dévié sur la légitimité de la fonction publique.
        C’est vrai que le blog d’H16 n’est pas vraiment une affiche de propagande socialiste pour le paradis des travailleurs, mais tout de même, en admettant qu’un fonctionnaire ait le droit d’exister, si il est enseignant, il me semble qu’il peut faire remarquer fort justement qu’une réforme ne vaut pas un clou sans se faire traiter d’assisté ou de dégonflé.
        Evidemment, si vous partez du principe qu’un fonctionnaire, forcément inutile, planqué et flemmard, n’a pas le droit de venir râler quand on lui fait faire des âneries coûteuses et inutiles, l’article de rara n’a rien à faire sur le blog d’H16.

        En attendant je vous signale que c’est notre pognon qui va financer cette réforme orwellienne. C’est, avec celle de Peillon, une des pires auxquelles le mammouth a eu droit.
        Elle se traduira par une chute des résultats aux tests Pisa, par une augmentation du taux de sortie du système éducatif sans qualification, par une accentuation de la reproduction sociale au détriment des élèves défavorisés.
        Et on attend pas ça d’un système éducatif, fut-il public ou privé.

        RV dans trois ou quatre années pour confirmer mes dires…

        1. gameover

          Cette contestation n’a aucun levier donc aucun résultat.
          C’est du chouinement sans risque alors que justement leur statut leur permettrait d’en prendre des risques. Donc ça sert à rien.

        2. theo31

          Contester une réforme sans remettre en cause le dogme socialiste ne sert strictement à rien et ne rendra aucun service aux futures victimes. La vraie grève, celle qui fait mal, c’est le refus du socialisme, pas les accommodements. Que les profs acceptent de devenir des dissidents, et là ils commenceront à être crédibles.

          1. hipparchia

            Cela ne tiendrait qu’à moi, quitte à engager un bras de fer avec le grand Moloch, j’irais plus loin dans les revendications. Malheureusement, cela ne tient pas qu’à moi.

        3. Caton

          Cette réforme est un clou de plus dans le cercueil de l’instruction publique, mais ce n’est ni le premier — et de loin — ni même le dernier. Oui, cela m’irrite de payer pour que quelques zombies continuent à danser autour du cadavre, probablement enivrés par l’odeur nauséabonde qui s’en dégage. Mais le mort-vivant qui s’agite pour faire planter ce clou un peu plus près du précédent ne m’inspire, somme toute, qu’une sympathie assez réduite.

      2. RBF

        @theo31 « Il a raison : si vous n’êtes pas contente, vous pouvez aller voir ailleurs. »

        Nan, il faut qu’elle reste et qu’elle continue à dénoncer. Certains profitent du statut hyper-protecteur de fonctionnaire pour user et abuser de bonnes choses. Mais ce statut est à double tranchant, et il peut s’avérer redoutable pour attaquer le système de l’intérieur.

        Je vis la même situation avec mon assurance maladie (frontalier franco-suisse). Pour échapper aux attaques incessantes de Marisol Touraine, beaucoup me disent « ben casse-toi en Suisse ».

        C’est vrai, je pourrais faire comme Rara, rendre mon tablier et me casser en Suisse. Sauf que ce que je veux, c’est profiter de ma situation avantageuse pour asséner un coup sévère à la sécurité sociale. Et croyez-moi ou non, mais c’est en très bonne voie.

    1. Pheldge

      l’aiguille dans leur tongue ? quand la semelle est trop épaisse, l’aiguille ne pique rien du tout ! Mes cousins enseignants , râlent ( j’allais écrire rarâlent …) en privé, font grève, un peu, mais rentrent dans le rang quand le rectorat ou l’inspection brandit des sanctions. Quand ils ne se font pas acheter tout simplement, via une promotion. Tiens, j’en ai un, électeur du Nigo 1er, qui est désormais délégué syndical ! la défense des élèves oui, mais à condition que la carrière n’en souffre pas !

      1. RBF

        Pheldge, s’il vous plaît arrêtez avec ces lieux communs. Les enseignants ont AUSSI des enfants, des amis, des frères et des sœurs. Et tous ne rentrent pas dans les rangs pitoyablement.

        Après c’est comme partout. Les vrais rebelles, les indécrottables, ne font jamais la une des journaux. Ils vivent dans l’ombre, et ne peuvent apparaître que grâce à des libéraux comme H16. Mais il existent, y compris chez les enseignants.

  15. Kermit

    Bon,
    Je m’exprime plutôt rarement, mais la je me dois quand même de défendre Rara’.
    Elle est très proche de la manière de voir les choses de la majorité des lecteurs de ce (fabuleux) blog (la verve de son tenancier et des intervenants y sont pour beaucoup).
    Elle n’est pas d’accord et le fait savoir publiquement ce qui est suffisamment courageux pour le souligner. Elle fait donc un très mauvais bouc émissaire et ne saurait servir d’exutoire pour fustiger une caste dont elle n’est pas du tout représentative.

    Je tenais donc à remercier Rara’ pour ces textes et analyses en direct de l’intérieur du Mamamouth (avec un style très corrosif et suffisamment pertinent pour être repris dans ce blog) et lui faire part de mon désarroi quand aux remarques et attaques sinon injustifiées quelques fois déplacées.

    1. gameover

      Quand on travaille on obéit à celui qui vous paie.
      Quand on n’est pas d’accord avec les ordres on s’en va..

      Gameover – salarié du privé – changeant d’entreprise tous les 3, 4 ou 5 ans quand il n’aime plus la politique de l’entreprise qui l’emploie.

      On m’a d’ailleurs souvent dit que mon départ, souvent le premier d’une liste, avait permis de faire évoluer la politique de l’entreprise… mais la moitié des entreprises ont déposé le bilan ou ont été en difficultés dans les années qui ont suivi.

      1. Pheldge

        « la moitié des entreprises ont déposé le bilan ou ont été en difficultés dans les années qui ont suivi (mon départ)  » la moitié seulement ? tu peux faire mieux GO, tu DOIS faire mieux : objectif 100 % de faillites après ton passage !
        concentre toi, tu PEUX le faire ! 🙂

              1. Scarlet Pimpernel

                Tu l’avais fait délibérément – nicht wahr, bon GO ? – pour provoquer ce genre de remarque ? j’ai failli céder, pour dire… pourtant, je suis assez méfiant de nature, après m’être cogné sur quelques murs… Phledge ne pouvait manquer d’y sauter à pieds joints, d’évidence…

                1. gameover

                  Oui, je m’en suis rendu compte en l’écrivant et c’est pourquoi j’ai rajouté en fin de message « dans les années qui ont suivi. » tout en me doutant que Pheldge sauterait dedans à pieds joints !

                  …. mais bon c’est le message qui est important, pas l’interprétation pheldgienne
                  Concernant la politique de ces entreprises que j’ai quitté, c’est quand les gens oublient qu’ils ont des clients et que quand on arnaque trop un client, il se barre…. donc quand les clients se barrent il est temps d’en faire autant.

                  1. Bonsaï

                    Ce qui est par toi nommé « interprétation pheldgienne » est de fait une réorientation temporaire du temps et de l’espace, une courbure spécifique lui permettant de faire apparaître ses propres magies verbales. Ce faisant, il n’a rien enlevé ni ajouté à ton propos, ni ne l’a interprété faussement. Il s’en est juste servi comme d’un tremplin.
                    En définitive, vous formez un véritable duo improbable et cependant complémentaire !

                    1. gameover

                      A l’arbre à came
                      Achète-toi un dico, cherche le mot « interpréter », souligne les mots comprendre, vision et personnelle et discutes-en avec ton voisin…

                    2. Scarlet Pimpernel

                      Lady B, un mot d’avertissement, si le voulez bien… je ne saurais trop vous conseiller de ne pas agiter de chiffons rouges sous le nez de GO.

                      Vous connaissez ses pouvoirs de Grand Initié, genre Chevalier Kadosh (« son nom fut autre, et le même pourtant »)….Une panne de navigateur est si vite arrivée, n’est-ce pas?….

                    3. Pheldge

                      Doucement le satyre bleuâtre, Lady B par-ci, très chère par-là, et l’écrit sirupeux à en dégouliner … Comme le faisait remarquer Caton l’Actuel, c’est pas ragtime ! Don’t jerk off there, you ol’wanker ! 😀

                    4. Bonsaï

                      Ah ! merci cher Lord Quiet de me conseiller la prudence. Mais vous me connaissez déjà, je n’en fais généralement qu’à ma tête, me fiant volontiers à mon intuition autant qu’à mon raisonnement.
                      Et après tout, le chevalier Kadosh lui-même n’est jamais qu’un simple pèlerin sur la route de l’infini…

                    5. Scarlet Pimpernel

                      mais, noble Nanker, il n’était nullement question de m’immiscer en tiers dans ton idylle helvétique avec notre Desdémone : il ne s’agissait que de lui éviter des désagréments dans l’ordre du numérique, tels ceux qui l’avaient rendue légèrement paranoïde voici quelques mois….

                      Contrôle-toi donc, ô trouble créole, et retrouve tes langueurs océanes :

                      O, beware, my lord, of jealousy;
                      It is the green-eyed monster which doth mock
                      The meat it feeds on; that cuckold lives in bliss
                      Who, certain of his fate, loves not his wronger….

                    6. Pheldge

                      Je ne m’inquiètasse point ô soudard picte, la Bonzaille est déjà dans mon écurie depuis longtemps. Je vais en faire une bonne gagneuse, et les freebies c’est pas d’actualité ! donc je veille.
                      Accessoirement je compte lui faire subir une « formation », (un upgrade comme ils disent) au joies du multi-partisme si tu me suis bien … il faut savoir se diversifier ! 😉

    2. Beldchamps

      +1 Kermit
      Être dissident demande une sacrée force de caractère qui n’est pas donnée à tout le monde. Comment peut-on demander à quelqu’un, sans la connaître, de mener toute seule une révolution. Il me semblait qu’ici on respectait l’individu…

      1. Pheldge

        Être dissident demande une sacrée force de caractère , par contre, venir se lamenter devant un public acquis – nous – n’en demande pas beaucoup !
        le fait que rara nous expose les détails d’une situation qu’on connapt et déplore, vue de l’intérieur, n’en fait ni une combattante , ni une héroïne.

        Par contre le ton de ses posts est plutôt victimaire et pleurnichard , et c’est assez maladroit .

        1. Beldchamps

          Public acquis… Pas tant que ça, hein ?
          Ce que je trouve maladroit, c’est justement de lui demander d’être une combattante affranchie, une héroïne.

  16. Val

    @rara nos propos sons directs et sans concession. Cette colère nous la portons car nous assistons au déclassement de notre pays et de ses habitants.  L éd Nat sacrifie sciemment depuis 40 ans les futures générations.  Les enseignants ont nie ce mal pendant tant d années.  Aujourd’hui la gangrène est telle que sa puanteur saute au nez.  C est heureux qu ils la découvrent enfin . Bon réjouissons nous . Maintenant êtes vous bien consciente de la cause de ce mal : comme l a dit H16 , la cause est le fonctionnement étatique de ce blob.  Êtes vous prête à quitter vous satanés avantajakis car c est de cela dont il est question . Ma mère était enseignante, elle a vu 68 , elle a démissionné de l éd Nat , démissionné , ça en demande une belle paire. Pas donné à tout le monde, je reconnais et puis il faut bien qu il en reste pour enseigner car ils sont rare , ceux qui le font. Donc enseignez s il vous plaît et militez pour le chèque éducation. Le rôle d épine dans leur tongue est peut etre utile, mais je crois surtout que ce seront vos réussites d enseignante qui feront leur chemin dans l esprit de vos collègues et des parents d élèves.

    1. Caton

      Le « sciemment » est de trop : les dégâts faits par l’EdNat tiennent plus à un mélange de dogmatisme, de stupidité, de corruption, de collectivisme et d’incompétence qu’à une volonté de détruire le pays. Hélas.
      Pour tout le reste, +1.

      1. Val

        @caton je maintiens le sciemment, pas de la part des enseignants du terrain mais des têtes pensantes qui tirent les ficelles du bousin.

        1. Caton

          Têtes pensantes…. vous leur faites trop d’honneur.

          Je comprends bien que, vu de l’extérieur, le cocktail collectivisme + irresponsabilité + dogmatisme + incompétence + stupidité + corruption ressemble beaucoup à un complot. Franchement, il y a de quoi se poser la question… mais hélas, non, ce ne sont pas quelques intelligents nuisibles dont il serait possible de se débarrasser par la force. C’est tout un système qui est à l’œuvre depuis le XIXème siècle, et contre lequel quelques avortements post-partum ne suffiraient pas.

          Quand je dis tout un système, c’est que les multiples « réformes » de l’orthographe, à commencer par la suppression du ‘t’ au pluriel dans les mots se terminant par ‘nt’ (supprimant du même coup le gérondif à l’origine de ces mots) font partie du même processus d’abrutissement sous prétexte de simplification. L’inclusion de mots d’origine étrangère aux dépens de ceux d’origine latine et bien français (pensez à « digital » en train de chasser « numérique », ou à « musulman » qui a chassé définitivement « mahométan ») fait partie du même processus. L’utilisation de « trillion » pour dire « mille milliards », c’est encore et toujours le même résultat.

          A moins de penser que tous les éditeurs de dictionnaires, académie en tête, tous les journalistes et éditeurs, beaucoup de blogueurs, les organismes de normalisation et l’EdNat sont dans le complot… non, ça ne tient pas. Ce n’est, hélas à nouveau, pas un complot.

          1. Caton

            Je suis fatigué apparemment. C’est le maintien du ‘t’ au pluriel des mots en ‘nt’, bien sûr. Au temps pour moi.

            1. Aristarkke

              Vraiment fatigué! C’est bien la suppression du T qui fait partie de leur entreprise de « réforme »…

              1. Pheldge

                Tu peux donner un exemple , pour un indigène à moitié sauvage, des îles lointaines, un quasi barbare ?

              2. Caton

                Non, non. On est passés de ‘parent, parens’ à ‘parent, parents’ en 1835 — première connerie. Deuxième couche en 1878, lorsque aphthe et diphthongue deviennent aphte et diphtongue, et, pire, asyle, anévrysme, abyme deviennent asile, anévrisme, abîme (suppression du ‘y’ étymologique). Et ainsi de suite, jusqu’aux énormités de 1935 comme les après-midi qui tout à coup prennent un ‘s’ totalement aberrant, la suppression du ‘f’ de clef qui lui fait perdre le sens qu’on retrouvait dans le clavier… A partir de 1990 l’entreprise de destruction de la langue française met le turbo…

                    1. Bonsaï

                      Quelle entité leur confère le droit ou l’autorité de manipuler la langue ?
                      Sachant que le français est actuellement parlé dans de nombreux pays, il serait tout de même logique que tout ce bricolage soit exposé au grand jour et que l’aréopage des bricoleurs soit connu de tous…

          2. Rara’

            Complot, non mais il y a un plan, parce que j’ai passé ma scolarité à essuyer les plâtres des réformes : à chaque changement de cycle, une nouvelle réforme.

    2. gameover

      @Val ça se boit comme du petit lait. 😀
      Mais d’accord avec Caton, ce n’est pas sciemment, c’est de la bêtise et du personnel bien servile.

    3. Rara’

      Bof, les droizakis je m’en fiche, même si la sécurité de l’emploi est rassurante quand on voit qui est le patron. J’ai passé le concours uniquement pour me tirer parce que si le concours de PE de l’Académie de Nanterre ne vaut rien, être certifié de philosophie signifie toujours quelque chose.

      En attendant, j’ai l’Etat au programme et j’en profite pour le fracasser et réhabiliter la liberté. C’est déjà ça. On étudie le Prince de Machiavel, c’est rigolo et je travaille aussi le Was ist aufklärung ? de Herr Kant, qui est assez génial quand il traite des tuteurs qui maintiennent les hommes en état de minorité, et puis on étudie Bastiat, par exemple, et il m’arrive de parler de Hayek et je suis d’autant plus féroce que le devoir de réserve a été supprimé en 83.

      « Or, pour ces lumières, il n’est rien requis d’autre que la liberté ; et à vrai dire la liberté la plus inoffensive de tout ce qui peut porter ce nom, à savoir celle de faire un usage public de sa raison dans tous les domaines. Mais j’entends présentement crier de tous côtés : « Ne raisonnez pas »! L’officier dit : Ne raisonnez pas, exécutez ! Le financier : (le percepteur) « Ne raisonnez pas, payez! » Le prêtre : « Ne raisonnez pas, croyez : » » (WIA, §5), j’aime beaucoup travailler ce passage en classe.

      Et bien qu’on se soit moqué de moi, quand vous avez un ancien élève qui vient vous dire merci parce que vous lui avez appris à être plus exigeant envers son raisonnement et envers celui des autres, cela fait super plaisir, parce que le formatage dont ils sont victimes est absolument ahurissant, du style les grands plans mangerbouger, certains sont persuadés que c’est pour leur bien… C’est d’une tristesse. Et quand c’est carrément un parent qui vous dit merci, c’est encore plus beau.

      Donc oui, je suis d’utilité publique et les professeurs de philosophie d’une manière générale.

  17. Hop-là !!

    En tant que connaisseur du système enseignant je puis vous assurer que les profs ne sont pas responsables de ce ratage ahurissant.

    Ils ont simplement envie d’enseigner leur matière dans de bonnes conditions, c’est un travail d’artisan ou l’intervention d’une consigne d’un ministre au sein d’une classe est aussi incongrue que pondre un arrêté sur la manière de tenir une clef plate dans un garage. Il n’est pas besoin de « méthodes » d’enseignement car à partir du moment ou on maîtrise son sujet, le reste est un art simple, tout d’exécution : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement… etc…

    Depuis que les « sciences de l’éducation » existent, les progrès des élèves auraient du être fulgurants. Ce n’est pas le cas, car ces « sciences » n’en sont pas, ce sont des discours de vendeurs de snake-oil.
    Seules l’expérience, la curiosité et la motivation permettent de faire progresser les élèves, ce sont des qualités humaines qui ne s’acquièrent pas.

    Il est vrai que toutes les réformes proposées depuis vingt ans ont fait l’objet de protestations de la part des enseignants, mais toutes ces réformes sont passées en force aucune n’a été retirée, toutes ont été des échecs retentissants.

    Rappelez-vous les « parcours diversifiés », les « itinéraires de découverte », le « brevet informatique et internet », la « note de vie scolaire », le « livret de compétence », le « projet professionnel de réussite éducative »…
    Voila les fadaises chronophages et technocratiques qui pourrissent la vie professionnelle des enseignants sans faire le moins du monde progresser leurs élèves. Elles ne sont défendues bec et ongles que par les carriéristes et les incompétents, les enseignants efficaces et motivés, la majorité, n’en veulent pas.

    Ces réformes ne dépendent même pas de la couleur du pouvoir en place, on note une extraordinaire continuité dans la politique menée par l’Ed Nat depuis des décennies.

    Les responsables en sont le mode de fonctionnement de la rue de Grenelle, ces corps d’inspection sectaires composés d’anciens enseignants incompétents, son Conseil Supérieur de l’Education Théodule pétri d’idéologie, son Conseil National des Programmes qui a pondu catastrophes sur catastrophes depuis le début…

    Mais pas le corps enseignant, dont beaucoup de diplômés se détournent.

  18. Scarlet Pimpernel

    Flûte, trahi par l’ascenseur : c’était pour la copie écran des Tontons insérée par Monseigneur…

  19. SilenT BoB

    A l’attention de WONK, quelques mots trahissent quelque chose en lui, S’il comprend MBAF et VM qu’il réponde à ce message. Je lui ferai certainement comprendre deux trois trucs quant à ce blog afin qu’il arrête de nous importuner !!!!!

  20. Aristarkke

    HS et destiné à notre hôte: La photo du jour du moteur de recherche Bing représente un morse en train de se facepalmer (littéralement!) qui ne déparerait de prochains billets nécessitant ce type d’illustration…

  21. albundy17

    Autre HS, Luc BESSON est tout frétillant, une augmentation du crédit d’impôts à 30 % pour les film va bientôt être votée.

    L’état va t il toucher 30 % des recettes ????

  22. Pheldge

    al, si c’est un croumir, c’est remboursable ! c’est pas cadeau, ils sont pas fous à ce point. Par contre je suppose que le taux est voisin de zéro.

  23. Can-Eye

    Merci Rara pour cet article !
    J’ai moi même été un petit peu enseignant : 3 ans et dans des pays étrangers, c’est pas assez pour battre le pavé avec vous…
    En revanche, étant immergé depuis 30 ans (par le mariage) dans une grande famille de l’Education Nationale (TOUS profs ou inspecteurs, de génération en génération et tous sympathisants PS) je suis admiratif de votre position et de votre prose.
    Merci.

    1. Rara’

      Bonjour, la marche est un samedi pour que tous ceux qui considèrent que supprimer les langues anciennes est criminel puissent y participer.

  24. Caton

    χαίρε
    Je vais probablement m’y rendre avec mon épouse, qui est professeur de lettres classiques.

  25. Pheldge

    Ave rara’ , Caton l’Actuel, je ne voudrais pas doucher votre enthousiasme, mais « ces gens -là » sont des illuminés persuadés de détenir la Vérité. Ils n’ont pas reculé devant le gros miilion de manifestants du mariage pour tous, alors c’est pas un petit millier de clampins qui va les effrayer.
    Au contraire, les manifestants seront montrés du doigt comme des réacs, des suppôts de l’école de grand-papa , des lecteurs de Zemmour et de Valeurs Actuelles ( l’insulte absolue et fatale ) qui refusent le progrès , l’évolution nécessaire due à la diversité et au vivransamble.
    J’attends avec impatience la description ironique et moqueuse, qu’en donnera P. Cohen sur « la voix du gouvernement ».

    Si votre courant de pensée était représentatif, vous pourriez faire de la résistance active, en refusant d’appliquer les nouvelles instructions, et en entrant ainsi en conflit ouvert avec la hiérarchie. Ça, ça ferait le buzz ! Mais ce n’est hélas pas le cas, et c’est bien dommage.

    1. Caton

      Ave atque salve.

      Vous avez probablement raison sur l’inutilité totale de cette manifestation. Ce que vous négligez, c’est la pression des pairs qui fait que mon épouse, bien que totalement désabusée, se sent contrainte d’y aller. Du coup je vais sacrifier Australie-Pays de Galles à la paix dans mon ménage.

        1. Caton

          CPEF. Ce n’est pas l’enseignement des langues anciennes qui y changera quelque chose. EdNat delenda est et puis c’est tout.

      1. Rara’

        @Caton, je ne comprends pas bien votre position, d’un côté vous soulignez avec une grande justesse l’absurdité des réformes orthographique et de l’autre vous semblez vous moquer que l’on supprime purement et simplement l’enseignement des langues anciennes. De même, vous parlez de la pression des pairs, que je considère comme intolérable, mais est-ce à dire que votre épouse se fiche que les langues anciennes ne soient plus enseignées ?

        1. Caton

          Nous pensons tous deux que l’abandon de l’enseignement des langues anciennes dans le but d’imposer le nivellement par le bas est une idiotie supplémentaire et va encore accélérer la destruction du système éducatif et du pays. Nous ne nous attendons pas à ce qu’une conseillère du roi du Maroc s’intéresse tout à coup au sort de la France, et pour soigner l’une des dernières clientèles électorales du P.S. elle ne sera désavouée ni par le chef du gouvernement ni le chef de l’état. Cette manifestation ne servira donc à rien. C’est le dialogue de certaines associations d’enseignants de lettres classiques avec les éditeurs de manuels scolaires qui, seul, peut permettre de retarder cette atrocité d’assez d’années pour qu’elle soit retirée par le prochain gouvernement. Entre l’absence de budget pour racheter d’un coup tous les manuels, et le discours gouvernemental sur la tablette et les manuels électroniques, c’est là qu’il y a un levier.

          1. Rara’

            Je comprends. Mais retarder, ce n’est pas abroger. Même si au final, nous sommes bien d’accord, ce n’est pas l’abrogation de cette réforme qui rétablira l’éducation nationale.

    2. Bonsaï

      Eh! oui, de nos jours on se contentera d’envoyer quelques tweets vengeurs et on se croira quitte. Mai 68 est bien loin et je doute fort que Rara ait vraiment envie d’aller étrenner sa nouvelle parka en lapin chinois, sous les lacrymos de la police anti-émeute…
      Des postures et quelques slogans tièdes, c’est à peu près tout ce qui ressort de cette triste affaire.

      1. theo31

        En mai 68, les gosses des nantis ne voulaient pas faire la révolution, mais juste pouvoir aller baiser librement les filles dans les cités U. Hormis prendre des coups de matraque, ils ne risquaient rien, comme les profs d’aujourd’hui.

    3. Rara’

      Salve. Les collègues refusent les formations, l’institution n’est pas très contente, mais ça Pravda 2 n’en parlera jamais.

      Très honnêtement, je pense que c’est un combat probablement perdu d’avance mais il ne me semble pas que ce soit une raison pour ne pas le mener et je pense également que l’opposition à cette réforme mobilise davantage que l’opposition au mariage pour tous.

      Parfois, quand les parents sont avec les professeurs l’institution cède et comme je le dis dans le billet, pour avoir de telles réactions en interne contre toutes les contestations, ils ne doivent pas se sentir si serein que le sourire de NVB voudrait le faire croire.

      On devrait s’associer avec les maisons historiques d’édition de manuels scolaires, ils sont verts aussi : refaire tous les manuels en une année pour quatre niveaux, c’est juste une mission impossible. Mais le ministère leur répond qu’ils devraient faire preuve de bonne volonté parce que les professeurs sont d’accords avec la réforme… Mentir à ce point, ce n’est pas le signe d’une bonne santé.

      1. Caton

        A ma connaissance les maisons d’édition ont refusé tout net de modifier tous les manuels d’un coup, dans un contexte économique qui fait les établissements n’ont pas les moyens de les acheter…

        1. Rara’

          A ma connaissance, ils essaient mais ce n’est pas gagné, cela dit mes informations datent de la fin de l’année scolaire précédente. D’autant qu’il est prévu, du côté des professeurs, de renvoyer tous les specimen au MEN et d’un côté, je me dis que cela ne risque que d’emmerder les maisons d’édition.

          1. Caton

            Le danger, c’est un accord consistant à abandonner l’idée des manuels numériques en échange de la mise en place de cette atrocité. Mais l’absence de budget manuels scolaires devrait aider.

            1. Rara’

              De ce que certains bossant dans les maisons d’édition historiques, ils craignent surtout que l’Etat passe par d’autres maisons d’édition. Surtout qu’outre le coût financier, ils n’ont personne pour rédiger la masse de nouveaux manuels, d’autant plus qu’on refuse majoritairement la collaboration.

              M’est avis qu’ils iront surtout au bas de gamme…

                  1. Bonsaï

                    Les auteurs de ces manuels sont-ils déjà pressentis et/ou sélectionnés ? S’agira-t-il de spécialistes reconnus par leurs pairs ou d’illustres inconnus ?

                    1. Bonsaï

                      Merci pour votre réponse et votre présence attentive parmi nous ce week-end !
                      Votre stoïcisme et votre patience ont été exemplaires et méritent des éloges.

  26. Fiever

    Bonjour. Si je peux me permettre, le tableau des heures de cours qui compare avant et après est faux en sciences. En physique, les élèves ont actuellement 1,5h en 5ème et 4ème et 2h en 3ème. En techno, ils ont 1,5h en 6eme, 5ème et 4ème et 2h en 3ème. En svt, ils ont 1,5h pour les 4 années.

  27. Diogene LE Cynik

    Il y a aussi une solution simple pour que cette réforme ne passe pas: c’est de refuser de l’appliquer….La gréve ca ne sert à rien, d’autant plus que personne ne peut plus aujourd’hui se passer de plusieurs jours de salaire.

    Les réformes ne passent que parce nous acceptons d’être les relais. Quand les gens auront compris cela, ils auront compris de quel côté est vraiment le pouvoir.

  28. Rara’

    Je ne vois pas comment. Les horaires ne dépendent pas de nous. Autant quand il s’agit de réforme pédagogique, je vois mais là ?

  29. Sandu

    Bon, un article sur la réforme, qui n’explique pas en quoi au juste des profs la trouvaient néfaste pour leurs élèves et pour eux (profs de latin-grec et d’allemand, bonjour !) : certes, il y avait la grosse blague des EPI et encore plus de l’AP, accompagnement PERSONNALISÉ pris sur les heures disciplinaires (évidemment) et fait en classe ENTIÈRE, avec des séances de « formation » pour bien nous implanter dans le crâne que, non, ce n’est pas antinomique (ben voyons).

    En ce qui concerne ma matière, l’allemand : soupe à la grimace pour moi et beaucoup de mes collègues car fermeture programmée de mon poste : cela coûte moins cher d’avoir un seul prof d’allemand (ou d’italien, de russe, etc.) sur deux ou trois établissements qu’un ou deux profs de la matière sur un seul bahut : OK, il faut faire des économies, dans une logique de gestion raisonnée, c’est compréhensible.

    Simplement on aurait pu, en amont, nous proposer une reconversion dans une autre matière ou un accès à la bivalence (par une formation diplômante) : ça permet de travailler dans un seul établissement tout en enseignant deux matières, ça existe dans plusieurs pays et ça permet une gestion du personnel beaucoup plus souple, mais bon, bureaucratie et souplesse… Résultat : la mise au point des emplois du temps est devenue un vrai casse-tête pour la direction, avec un nombre croissant de professeurs en poste sur deux ou trois établissements (langues, musique, arts pla).

    Bref : vivement la bivalence pour nos matières dites à faible diffusion !

    Conséquences de la réforme pour mes élèves : fermeture des classes euro, ennuyeux pour moi à cause de la perte d’heures, mais pas si grave que ça, des élèves de collège ont-ils vraiment besoin de 5 heures d’allemand par semaine pour acquérir des bases solides dans la langue ? D’autant que, j’ai le regret de le dire, beaucoup d’élèves n’étaient inscrits par leurs parents dans cette option (ou bien en latin) que parce que cela fait chic et genre sur un bulletin, mais qu’ils n’y fichaient pas grand chose ; ou inscrits là parce que l’option était sensée garantir une « bonne classe », un leurre quand on sait que les élèves avec option sont neuf fois sur dix répartis sur deux, voire trois classe suivant leur nombre, afin de ne surtout pas créer de classes de niveau (des fois que des élèves voudraient travailler dans une atmosphère sereine et propice au travail, il ne faudrait surtout pas leur donner satisfaction!)

    Bref, je n’ai versé aucune larme sur la perte de l’option euro.

    Par contre, la baisse des heures d’enseignement à deux heures en 6ème puis 2,5 h à partir de la 5ème… la garantie que l’acquisition des bases sera problématique avec un  » temps d’exposition à la langue » aussi réduit. Plus on entend / parle une langue, plus l’acquisition se fait rapidement, d’autant que la facilité du cerveau à s’approprier une langue décroît justement (paraît-il) vers 11 ou 12 ans. Bref, c’est justement cette année-là qui a été la plus rognée ; sauf dans certains établissements où les chefs ont sontenu l’allemand et lui ont laissé 3 heures hebdomadaires en 6ème, voire après. Je vous laisse imaginer la disparité de niveau à l’arrivée au lycée de tous ces élèves venus de collèges différents, regroupés dans une seule et unique classe d’allemand quel que soit leur parcours dans la matière (aux collègues de lycée de « gérer l’hétérogénéîté », bien sûr).

    Pour finir, j’ai parcouru les commentaires : ça a vite tourné au démontage en règle des fonctionnaires (rapport avec la choucroute de la réforme ? )
    En tant que prof, je tiens à dire ceci :
    – j’ai bossé dans le secteur privé (pas dans l’enseignement) à plusieurs reprises, au SMIC, les trois jours de carence ne m’ont jamais mise sur la paille, contrairement au logement, qui me bouffait la moitié de mon salaire. Je ne comprends pas pourquoi la mise en place de ces trois jours chez les profs suscite un tel caca nerveux chez certains collègues.
    – qu’on nous foute aux 35 h et qu’on arrête de nous emmerder avec ça : ce ne sont pas les profs qui décident du nombre d’heures qu’ils bossent chaque semaine, ce fut décidé par décrêt je ne sais plus quand, il y a bien longtemps. Mais oui, je l’avoue, en choisissant ce métier, j’ai pensé au temps que ça me laisserait pour m’occuper moi-même de mes futurs enfants, plutôt que de déléguer ce rôle, que dis-je, ce devoir ! à quelqu’un d’autre (l’institution scolaire, par exemple).

    Et pour finir je dirais qu’il y a eu deux réformes importantes dans l’histoire de l’allemand : celle de Luther et celle de Najat.

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