« Privatiser la santé ? Vous êtes fous ! Les plus pauvres seraient écartés et mourraient dans les rues ! » – C’est généralement la remarque cinglante à laquelle on a droit lorsqu’on évoque l’état catastrophique du système de soin français et les mesures (libérales) qui pourraient le sauver. Pour l’interlocuteur moyen aguerri à repousser la mondialisation et l’ultra-libéralisme triomphant basé – comme chacun le sait – sur le profit, le capitalisme sauvage et l’exploitation indécente des petits enfants, il reste clair que sans collectivisation de la santé, point de salut …
En effet, suivant le crédo actuel, la libéralisation totale du marché de la santé, couvrant aussi bien le droit d’assurance au premier euro que les établissements de soins, les médicaments ou la rémunération des personnels médicaux, entraînerait semble-t-il une démission complète de ces personnels, de ces assurances et des industries pharmaceutiques pour couvrir le marché pourtant large des populations les moins aisées en se concentrant exclusivement sur les riches nababs dont la France regorge.
Force est de constater, en tout cas, que le système actuel n’est en rien libéral. A ce titre, les tenants du Tout-Etat devraient donc s’estimer heureux de l’equessellente couverture de soins qu’offre la Sécurité Sociale française : le tarif des consultations est fixé (par l’état), le tarif des médicaments est fixé (par l’état), le tarif des remboursements sont fixés (par l’état), le nombre de médecins disponible aussi, le nombre d’établissement aussi (tant privés que publics), etc, etc… Bref, tout est massivement verrouillé par l’état qui s’assure ainsi que le libéralisme ne pourra pas s’insinuer dans aucun interstice du système qu’il se sera employé (efficacement d’ailleurs) à rendre étanche et imperméable aux réalités économiques du monde normal.
Moyennant quoi, le système, tournant sur lui-même, devrait s’auto-suffire. Il semble évident qu’en tout cas, compte tenu des gouffres abysses abîmes fosses trous noirs puits gravitationnels que forment nos organismes sociaux du système de soins, l’auto-suffisance n’est pas pour demain : le monde réel, celui qui produit effectivement des richesses et de la plus-value Kapitaliste, doit être régulièrement appelé en renfort pour pomper l’eau hors du navire qui s’enfonce lentement.
Partant dès lors de la constatation que le système est rigoureusement antilibéral, il devrait s’ériger en point de repère aisé pour les collectivistes, un peu comme un but à atteindre pour les autres systèmes pour lesquels Machin ou Truc n’est pas une marchandise (remplacer Machin ou Truc par le domaine concerné, par exemple l’Education, la Culture, l’Electricité, le Téléphone, ou, pourquoi pas, le permis de conduire, les fleurs en pot ou le Nutella).
Oui mais voilà : bien que massivement collectivisé et rédhibitoirement étatique, gluant de principes bienpensants et stalinement arc-bouté sur un syndicalisme rétrograde début XXe chevauchant des principes marxistes à la limite du comique, le système n’en marche pas moins mal. Les pauvres, excuse facile de la mise en place et prétexte répétitif à toute nouvelle ponction, toute nouvelle gabegie, et tout nouveau déficit, ne sont pas mieux couverts par ce système en déroute que par un système totalement libéral, fantasmé cruel et impitoyable.
Car en effet, ces mêmes « pauvres », ceux qui ont été gentiment placés dans le cadre de la CMU, sont moins bien traités que les ayant-droits normaux, c’est-à-dire et pour utiliser un terme bien capitaliste – pardon, Kapitaliste -, ceux qui payent. Il apparaît en effet (mais est-ce une surprise ?) qu’il vaut mieux dans ce pays être riche et bien portant que pauvre et mal fichu, qu’il vaut mieux être cotisant régulier que pauvre sans travail, ayant-droit standard que joyeux supporter de la CMU… Cela en fiche un petit coup, dirait-on, à un système qui se prétend le meilleur du monde, aidant la veuve et l’orphelin, le pauvre autant que le riche etc., etc., etc…
Evidemment, le collectiviste, l’oeil humide du déchirement provoqué par la triste nouvelle, snif, s’empressera de pointer les problèmes du système, ceux-là mêmes qui entraînent une telle distortion, au dépend des plus démunis, snif :
- c’est l’appât du gain, mon bon môssieur, qui fait que les médecins, ces vautours engraissant sur la maladie d’autrui, ne respectent pas leur serment d’Hippocrate et laissent mourir à petit feu, dans nos rues, les plus démunis !
- ce sont les abus que provoquent tous ces petits cancrelats d’assurés sociaux, qui enchaînent visites sur visites, pharmacopée coûteuse sur paraphernalie dispendieuse, qui entraînent des déficits toujours plus grands !
- c’est la frôôôde, la fraude terrible et compulsive que beaucoup pratiquent en détournant une Belle et Graâande Idée de Service Public de Santé à des fins personnelles et lucratives skandaleuses !
Evidemment, il passera sous silence les deux maux principaux, ceux qui, bien compris et bien entendus, sont les réels responsables de l’effondrement progressif d’un édifice mal boutiqué sur lui-même :
- la dilution de responsabilité
- l’illusion de gratuité
… car ces deux maux sont l’essence même d’un système collectiviste.
L’illusion de gratuité entraîne de fait tous les abus et les fraudes, effectivement, mais est surtout la cause même qui permet au système de perdurer en faisant croire à chacun que sans ce système, il paierait beaucoup plus cher. A ceci rien de moins sûr : le marché de l’assurance santé est très concurrentiel, de même que pour l’assurance voiture, ou le marché de la téléphonie en partie libéralisé, où l’on observe des tarifs très serrés (même pour les plus jeunes conducteurs ou pour les personnes les plus démunies). Prétendre qu’un tel système laisserait des gens sur le carreau, c’est aussi prétendre que le système actuel est capable de faire mieux, ce qui est faux…
Quand à la dilution de responsabilité, c’est le premier et le plus important de tous les maux de tous les systèmes collectivistes : gommant la nécessité de résultat, la notion même de marché et de mise en concurrence des offres de soins d’un médecin à l’autre, il entraîne de fait la disparition massive de marchés spécialisés (celui destiné, par exemple, aux plus démunis), et permet à chaque acteur de se dire : « si je ne le fais pas, d’autres le feront » ou, inversement, « si je le fais, d’autres s’empresseront de ne pas le faire », en fonction des circonstances et des motivations du moment.
Ainsi, pour certains médecins, ne pas s’occuper d’un patient CMU, c’est l’assurance de n’avoir que des patients qui payent (et qui lui assurent un revenu – ‘faut bien bouffer), et c’est aussi l’utilisation de la collectivité (celle-là même louée par brouette par les étatistes de tous crins) pour se dire « Je ne traite pas ce patient, je n’en ai pas les moyens / le temps, un confrère s’en chargera ».
Non seulement, en inventant le concept même de CMU, l’état a introduit un clivage, une discrimination mortifère entre les assurés qui en payent maintenant le prix (autant les non-CMU, qui payent pour les autres, que les CMU, qui sont très mal soignés), mais en plus, il a réussi le tour de force de transformer une relation humaine (entre un soignant et un malade) en relation strictement financière.
Et par dessus le marché, l’état, dans un brazilianisme typique, s’est aussi donné les moyens de se taper sur les doigts en créant une instance, la HALDE, bazar usinagazesque caricatural, qui aura beau jeu de dénoncer les discriminations d’assurés par ces médecins, après que l’état lui-même ait créé la discrimination et donné ainsi à ces professionnels un moyen précis de dénicher les « mauvais-payeurs » éventuels.
Bravo.
La CMU est la pire connerie qui ait jamais existé ; je vais parler de ma soeur, en 6ème année de médecine à Nice ; elle me dit que le nombre de femmes vivant de la CMU et habillées en tailleur peut-être-pas-chanel-mais-presque est assez hallucinant. De plus, elle me dit que ces assurés CMU dans leur globalité sont les plus demandeurs (en gros : les plus chiants).
J’invite tout le monde à regarder sa feuille de paie et regarder combien on paye (charges sociales + patronales) pour la secu ; certains pourraient avoir des surprises !
Le médecin, maintenant, lui, il faut bien qu’il bouffe et rien, absolument rien, ne lui interdit de refuser un patient. Je tiens aussi à dire que certains médecins commenceraient à faire payer les consultations cash, car la sécu est parfois en retard de 4 mois pour payer les consultations de ses assurés. Ils préfèrent donc le bon vieux système: tu viens, je te vois, tu payes et je te fais une feuille pour que tu sois remboursé.
Il faut aussi bien comprendre que d’ici peu nous allons manquer de certaines catégories de médecins et malgrés les appels à l’aide des médecins eux-même, rien n’y fait, le numerus-closus reste quasi closus!
Je voudrais aussi attirer l’attention sur le fait que je serais pour une ségregation, en effet les gens de CMU ne payent pas certes, donc les services qui entourent les soins doivent être moins bons, avec par exemple la queue de peloton pour les prises de rendez-vous avec avantage pour ceux qui payent de passer plus vite, ce qui me semble normal!
(note au passage : on ne « vit » pas de la CMU, on peut à la limite en bénéficier – encore que le bénéfice soit assez relatif)
La différenciation du niveau de soin en fonction du type d’assuré n’a en aucun cas besoin d’être officialisé ; que ce soit dans un marché étatique ou dans un marché libéral, ceux qui vivent des soins (personnel de santé) s’adaptent au profil-payeur des gens qu’ils traitent. Il faut à mon avis beaucoup plus s’attacher à la disparition de ce système idiot, ainsi que l’étatisation massive et cancérigène du système de gestion collective de la santé. Le « problème CMU » et les trous disparaîtront d’eux-mêmes un fois des pratiques de marché concurrentiel (saine gestion, etc…) mis en place.
«…avec avantage pour ceux qui payent de passer plus vite, ce qui me semble normal!»
Ben non, justement. C’est un des aspects mis en avant par les collectivistes pour justifier leur main-mise sur la santé.
Selon l’adage communiste mis en oeuvre par la SS: «à chacun selon ses besoins, de chacun selon ses capacités»… Il est normal pour eux que ceux qui peuvent payer le fassent pour ceux qui ne le peuvent pas.
Ensuite, que le nombre d’assistés croisse de façon inversement proportionnelle à la réduction du nombre de payeurs n’est certainement pas causé par le principe de base, enfin, puisque ce principe est juste/solidaire/généreux/social/etc.
Espèce de méchant individualiste, va!
On peut supposer que le débat autour de la sécurité sociale va s’amplifier, puisqu’il est désormais normalement possible de s’assurer au premier euro chez un assureur privé agréé. Cf les liens suivants :
http://www.claudereichman.com/
quitter_la_secu.blogspot….
http://www.finmonopolesecu.consc...
http://www.finmonopolesecu.consc...
Le dernier est le téléchargement d’une émission de France5 sur le sujet, émission dont on parle dans les forums et dont certains pensent qu’elle est bidonnée. Précision : j’ai envoyé un mail à l’un des journalistes qui s’est indigné du terme bidonné et m’a confirmé qu’il s’agissait d’un travail sérieux après vérifications des informations.
Certains disent que c’est de la demagogie et que la directive europenne ne sert qu’a rendre concurrentielle le tiers payant, et que le systeme de sante reste a la discretion des etats. Tout ceci n’est qu’une propagande collectiviste qui essaie de retarder le fait que bientot la secu sera une bouse dont personne ne voudra, meme pas les communistes ou meme Besancenot.
Alors elle disparaitra, mais pas sa dette, il y aura donc un impot pour financer cette dette, impot qui jamais ne disparaitra bien sur!
je regarde le docu france 5
ca faisais longtemps que j’avais pas vu de la tele francaise
j’aime le ton du journaliste qui parle a un petit enfant attarde…
serieusement on a l’impression qu’il raconte une histoire magique, tiens d’ailleurs j’ai failli m’endormir.
Ping
«…avec avantage pour ceux qui payent de passer plus vite, ce qui me semble normal!»
Je mets un bout de méfiance de principe au sujet de cette idée. Elle ne me choque pas pour le soin des bobos quotidiens ou des maladies sur le long terme, mais je pense qu’il faut s’en méfier pour les cas d’urgences.
Bon, vous me direz que c’est un aspect qui ne marche pas non plus chez nous, mais bon… ;o)
Gaël
moi je propose que ceux qui ont un gros zizi passent les premiers.
un argument developpe par les gochoz qui comprennent l’argument liberal est qu’il est selon eux essentiellement produit (l’argument ) par des gens qui beneficieraient de ne pas etre enchaines au systeme collectiviste
– parce qu’ils ne sont ni pauvres, ni terminalement malades, ni noirs, ni homosexuel/les, ni femmes,
ni enfant, ni vieux ni quoi que ce soit qu’ils ne sont pas a ce moment precis.
(j’ai oublie retarde mentalement et/ou sans emploi )
dans ce cas je vous conseille de vous presenter ainsi:
bonjour, je m’appelle Pingouin, je suis PEDOPHILE !
et ajoutez:
-naaan, je deconnais, en fait je suis juste liberal.
ca aidera.
Ping
:))
[q]A ceci rien de moins sûr : le marché de l’assurance santé est très concurrentiel, de même que pour l’assurance voiture, ou le marché de la téléphonie en partie libéralisé, où l’on observe des tarifs très serrés[/q]
tarifs très serrés et concurentiels ?! Propagande néolibérale typique..
moi j’apelle ca un cartel. Parfois il faut appeler un chat un chat. les opérateurs téléphonique en grande concurrence ont en effet été condamné pour entente sur les tarifs. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberge
Pour ce qui est des tarifs d’assurance tu ne dois être ni jeune ni démuni et donc ne conaissant rien des problèmes réels rencontrés par ces personnes.
C’est à dire des tarifs prohibitifs à des conditions plus que contraignantes.
Enfin je te laisse à tes doux rêves "libertariens"… mais le réveil sera rude…
Moi j’aime assez ce que dit h16, meme si il "elude" le processus de sortie du machin collectiviste; ce processus de sortie qui est loin d’être un petit probleme!
Precisement, voyez vous, cher "haha", ce que vous decrivez revient a une sortie de la logique d’entente, une sortie mal negotiee, ou les anciens reflexes ressortent! Ce n’est nullement la concurrence et le libre marche qui sont en cause mais les reflexes issus d’annees de conditionnement a une economie d’entente par l’intermediaire des corps d’Etat!
Perso, tous les jours, je me "marre" en entendant les commentarions relatives aux grands "succes" :
-Eurotunnel le grand puit sans fond,
-le grand succes de l’affaire Dreyfus, ou ce genial systeme mit un siecle a regler ses derives racistes et antisemites,
-dans ce registre l’affaire geniale d’Outreau…
-Airbus, les avions sans marche, une forme de "Enron airliners",
-dans ce registre "l’affaire des flots opaques"
-et dans l’assurance francaise qui est faite de fonctionnaires prives encadres par des hauts fonctionnaires pantouflants le chomage deguise et les pratiques anti-concurentielles…
-les derives, la culture anti-economique d’un monde dont le seul but est de faire le plus d’emplois (comprendre planquer le plus d’amis) sur les budgets qui d’assurence sont devenus sociaux, ceci derivant en endettement des generations future ce qui est un grand exploit je vous l’accorde!
Vraiment cela sent le rance et le faisande! L’escroquerie pure et simple! Ceci dit il y en a qui aiment et comme liberal realiste je suis pour que vous aimiez cela; mais ceci dit vous ne m’obligerez nullement a financer votre mangeoire!
Mais vous avez raison de vous rejouir car vous devez sans aucun doute en vivre; s’il est un reveil qui sera rude se sera le votre! Moi et mes enfants ne financeront pas vos orgies etatistes, ce seront bien vos enfants qui paieront et la vous comprendrez alors en les voyant trimer toute l’ampleur du mensonge sur lequel vous aurez vecu toute votre vie durant…
@haha : pour ce qui est de la partie émergée de l’iceberg, vous aurez toute utilité de lire mes précédents billets sur la prétendue libéralisation du marché des télécoms. Il n’en reste pas moins vrai (vous en déplaise) que le tarif de l’ADSL en France est parmi les moins cher du monde. C’est un fait.
Pour ce qui est d’être jeune et démuni, vous êtes en revanche très présomptueux : ne me connaissant pas, ne connaissant pas les gens que je connais, vous faites une supposition (erronnée) qui vous entraîne sur la pente glissante de l’adpersonnam. D’autre part, l’argument du « vous n’y connaissez rien » étant d’une puissance ahurrissante, je ne prendrais même pas la peine de le commenter.
Enfin, pour votre gouverne, vous semblez (comme très souvents pour les thuriféraires de la propagande étatique) occulter le coût actuel et réel de l’assurance santé : ce qui est ponctionné sur un salaire suffit à se rendre compte des tarfis réels pratiqués. Ainsi, une assurance au 1er euro dans une compagnie privée revient à 1700 EUR par trimestre et pour 4 personnes. Si l’on prend un cas moyen d’une famille de 4 personnes avec 2 smicards, la sécu prélève 350 EUR / mois et par personne (au minimum). Ceci revient donc à 2100 EUR / trimestre pour la famille. On notera donc qu’en passant à un système privé offrant une prestation supérieure ou égale, le couple moyen de smicards gagne 400 EUR.
Enfin… Je vous laisse à vos doux rêves étatiques. Le réveil sera rude, et très rapide. La France est en faillite, son système part en sucette à vitesse grand V, et vous ne serez pas le dernier à en pâtir. Les imbéciles libertariens comme moi, ayant eu la présence d’esprit de prendre leurs dispositions ailleurs, aurons une petite pensée émue pour vous.
@realisme : d’accord avec vous.
@h16 Nous sommes en phase!
Sur le constat tout est en phase, depuis que je vous lis., rien ou bien peu a enlever a mon gout. Je tiens simplement a vous dire ceci. La sortie du machin est quasi impossible sans secousse forte, ceci dit la ruine est une bonne base pour reconstruire; il y a bien des restaurateurs compulsifs de ce chef d’oeuvre en peril… Je pense que loin d’une reforme, il faut pousser le systeme a son apex, c’est a dire la ruine totale! Mais a but positif!
Donc sur les idees, et a terme, ok. Sur le chemin a prendre, je pense a utiliser la "magie noire" face a la "magie noire" des etatistes (pour parler de facon imagee) aboutissant a une "magie blanche" celle des systemes libres et bases sur la vie reelle…
Mais je pense que vous me comprendrez!
Il n’en reste pas moins vrai (vous en déplaise) que le tarif de l’ADSL en France est parmi les moins cher du monde. C’est un fait.
ce qui est bien c’est d’aller au bout de ses principes libertaires.
L’adsl en France n’est pas très chère : parce que "nos" impôts ont payé pendant des dizaines d’années le réseau de télécom (l’adsl utilisant en partie les réseau cuivré). Donc là on ne paye vraiment pas le prix réel.
Donc très mauvais exemple :
En france ni dans le monde ne cherchez pas : il n’y a pas de vrai exemple libertaire. Sauf peut-être à la pré-histoire quand la notion d’etat n’existait pas. Le tribalisme en effet est une forme de société libertaire. Qui semble bien vous inspirer.
Je ne parle même pas du réseau routier ou ferré que nos chers libertaires ingrats utilisent sans sembler penser au coût réel du genre :
"je prend MA voiture c’est la liberté, je ne vais quand même pas utiliser les transports en commun étatique"
haha, vous êtes aussi déconnecté de la réalité que n’importe quel communiste rêveur.
Et c’est bien parce qu’il y a des beats comme "haha" que le machin perdure en creant des dettes sur vos enfants!
L’ideal en ce pays est d’etre fonctionnaire et celibataire endurci, vous profitez et il n’y a personne derriere, grand moment de civilisation, car ce projet c’est le neant!
Mais sans pb mon grand, continuez! Surtout continuez!
Les reves des etatistes… Mais l’adsl, personne n’a empeche nos genies de FT de faire passer du digital a haute frequence sur les reseaux de telephonie; personne! Personne n’a empeche d’utiliser les moyens considerables que donne un monopole pour inventer ce qu’est l’internet; personne. Or il se trouve que cela fut fait "ailleurs"… Et il y a mille exemples. Surtout, dans un autre domaine, la sante. Toute la recherche qui compte et qui fait les nouvelles molecules et nouveaus systemes de diagnostic se concentre en cet "ailleurs" Pourquoi ce systeme genial n’a t’il pas genere tout cela? La reponse est simple, trop de planque tue l’initiative et rend mediocre. Il est vrai que si des hommes naissent mediocres (et ceci sans les juger), d’autres le deviennent a leur insue, d’autre s’y resolvent…
Un exemple de leurs grands succes.
Il était une fois en Utopia, un roi (avec un petit “r”) qui voulait impressionner ses confréres Rois…
Il créa une école d’affranchis,que l’on appela Nouvelle Ecole d’Affanchis NEA et ses produits les néarques furent d’abord chargés de démultiplier les idées royales, puis le roi s’en remis à ses néarques pour idéaliser le royaume.
Le plus célébre d’entre eux s’appelait Lirante. Il avait des dons de voyance. Il lisait l’avenir dans les tripes des dinosaures économiques et prophétisait l’avenir sur cette base. Il était trés écouté du roi.
Elles étaient célébres les prophéties et les idées de Lirante…
Le roi avait également des idées toutes aussi bonnes et célébres que celles de Lirante. Lui vint un jour l’idée de faire de plus beaux carrosses que chez son voisin de l’ouest, plus beau et surtout plus gros pour que tous en aient plein la vue.
Lirante admirait son roi, là il fût sous le charme! Une idée digne de moi se dit-il! Un projet dans le sens de la ritualisation consensuelle imposée au royaume et prouvant au vulgaire l’infaillibilité du roi et de ses néarques.
Cependant dans les usines royales on objecta que si gros carrosse demanderait d’élargir les voies et de plus il faudrait construire des relais à deux niveaux car le nouveau carrosse avait deux niveaux pour faciliter son accés. D’autres objectèrent des coûts directs et indirects, d’autres de la nécessite de bien remplir le carosse pour qu’il soit rentable. D’autres que si gros carosse ne pourrait deservir que trop peu de relais de diligence. Bref on objecta…
Mais Lirante objecta à son tour: nous plierons le réel à nos idées, divisez les coûts par deux, multipliez les prévisions de vente par deux, je veux ce papier demain pour le presenter au roi!
Ainsi fut fait, et en ce beau royaume on investit tous les Ecus d’or dans un projet de Lirante.
Pendant ce temps, précisement chez le voisin qu’on voulait impressionner et gêner on construisait d’étranges véhicules, moins performants semblait-il que les carrosses mais promis à un avenir certain car infiniment plus souples et plus agiles, les “automobiles” quel étrange et ridicule nom!
Déja dans le passé, Lirante qui a une longue expérience de tels projets, avait brillamment, avec verve et panache soutenu les fabricants de chandelle contre ceux des ampoules électriques, pour le plus grand bonheur du royaume! Lirante signait un coup de maître. Dans les envolées verbales de Lirante, il n’y avait plus que des carrosses, la planéte entière se couvrirait de carrosses et les caisses du roi se rempliraient, se rempliraient…
L’avenir prouva qu’elles se remplirent de vide et que les idées de Lirante furent prises pour ce qu’elles étaient: des contes à dormir debout. Un jour les gens du roi se reveillèrent, embrassèrent leur temps et le monde. Il écrirent ensuite l’Histoire de cette période de Lirante; c’est de ces grimoires qu’est tiré ce mot. (Histoire d’Utopia)
@haha : veuillez faire attention dans votre utilisation du terme libertaire. Ici, vous voulez parler de libertarien, à la limite, ou d’anarcho-capitaliste si vous voulez. Mais les libertaires sont des anarchistes communistes donc incohérents.
Pour le reste de vos saillies, les réponses précédentes donnent suffisamment de pistes pour votre future réflexion. Si vous en menez vraiment une, s’entend.
Pour le reste de vos saillies, les réponses précédentes donnent suffisamment de pistes pour votre future réflexion. Si vous en menez vraiment une, s’entend.
Réflexion ?
Je voie surtout beaucoup de blabla et pas beaucoup de solutions ici.
Je crois que vous vous méprenez totalement sur mes intentions. Si j’étais si satisfait de la situation actuelle soyez certain que je ne perdrais pas mon temps à lire vos articles…
Seulement comprenez bien que votre système ne peut être mis en place que dans le cadre d’une révolution totale (destruction REELLE de toute institution) et de dimension mondiale. Et tant bien même qu’on ferait repousser un monde "libertarien" par la suite je doute fort qu’il soit lisse et beau comme vous l’attendez. En tout cas ce n’est pas en parlent de détail que ça changera.
Mais à la rigueur pourquoi pas ? Car pour moi tout système s’il est sain peut fonctionner. Mais que pour un temps, c’est bien là le problème
(Féodalité, socialisme, monarchie absolue, république, État minimaliste, anarchie, dictature… bref
Tout est possible mais rien n’est éternel)
Seulement si vous ne faites pas confiance au peuple vous n’arriverez à rien. Vous ne serez même rien d’autres que de dangereux terroristes.
C’est sur ce point que vous me faites doucement rire.
La France s’est révoltée en 1789 elle peut le refaire. Ayez un peu confiance.
Je sais comme vous que le système est verrouillé comme jamais. Ce n’est pas le problème de l’étatisme (pfff rien à voir). Seulement, certaines générations post 68arde au pourvoir actuellement on tellement bloqué et pourris le système qu’il ne pourra il y avoir de changement sans… violence. Et oui, c’est une chose qui sera a assumer si vous voulez changer les choses. Mais je ne vous sens pas près. Encore un point où vous me faites rire.
Comme action quelque soit vos idées, je vous souhaite de voter FN. Comme ça s’il est élu ce sera une vraie révolte et les institutions n’auront d’autres choix que de s’effondrer par elle-même. Et après ? C’est à voire :
– plus d’état mais un société libérale pure ?
– retour à un système social assaini ?
C’est à voir qui gagnera le guerre. En 1789 se sont aussi confronté des courants opposés : c’est le propre d’un révolution. Mais il faut avoir du courage. Et ne pas rester dans ses doux rêves…
Et après quelque soit le système choisi (même libertarien). Il va s’user, s’étioler et il faudra recommencer. L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement. Mais comme je vous l’ai montré ce ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire
@haha : vos « intentions » ne me semblent pas claires… Ce dernier commentaire les clarifie un peu.
Pour reprendre quelques points de vos remarques :
1. Un système minarchiste peut très bien être mis en place sans révolution mondiale. Vous aurez à coeur de regarder ce qui s’est pratiqué en Nouvelle Zélande sur les 10 dernières années, par exemple. L’anarchie n’est pas obligatoire pour sortir de l’étatisme gluant dans lequel s’est enfoncé la France.
2. Personne n’a jamais prétendu qu’un monde libertarien soit « lisse et beau » comme vous le dites. Le seul avantage majeur d’un tel monde est de donner le maximum de liberté à chacun, en enforçant la propriété privée et donc de reporter la responsabilité au niveau individuel.
3. Vous confondez (c’est fréquent) l’anarchie et la disparition de toutes les institutions. L’anarchie prône la disparition d’un gouvernement imposé à une masse par une minorité, point. Les institutions que sont la justice, la police (sécurité), etc… ne disparaissent pas.
4. Vous utilisez le mot « peuple ». Attention : c’est une magnifique abstraction, comme « l’intérêt général », la « nation » ou « la France ». Faire confiance au peuple ne veut donc a priori rien dire. Les gens font ce qu’ils veulent. Je n’ai pas à avoir confiance ou pas dans leurs actions. Ils choisissent de façon plus ou moins éclairée pour leur propre bien-être (ou ce qu’ils croient l’être) et réussissent ou se plantent et subissent les conséquences de leurs choix. Point.
5. Qu’une révolution soit possible, je suis d’accord avec vous ; qu’elle soit violente, je n’y crois pas encore. Pour une révolution violente, il faut que les gens aient faim. Vous citez 1789 : relisez votre histoire ; 1789 fut une année de famine… Pour le moment, les gens n’ont pas suffisamment faim en France pour une révolution violente. Ceci dit, tout peut encore changer (par exemple, une bonne grosse banqueroute de l’état aiderait pas mal !)
Je viens de recevoir un article interessant et je me permets de vous donner le lien : http://www.mises.org/story/2227
Je ne crois pas a une revolution. D’abord la revolution a amene au renforcement de la bureaucratie et elle fut reprise par Napoleon…
Par contre il y a deux scenario. Le machin est bel est bien ruine, il emprunte pour rembourser des dettes. Soit on a un scenario "dur" avec une reforme de fond, soit on s’achemeine vers un reglement "mou", dans le temps, et c’est le declin, le choix du declin sans vague ou l’on dilue dans le temps sans rien resoudre. (un exemple: attendre que la demographie ronge le chomage ce qui est le cas actuel, donc il y a un exemple actuel du mode de resolution…)
Le premier amenera a des violences pour fermer des machins sous statut, disons que ce serait un scenario "thatcher". Le second amenera au renforcement des bureaux, car ce seront eux qui gereront des redistributions de compensation de plus en plus maigre; la desinformation deviendra totale.
Vous savez quoi? Le second est tres probable car il colle a la culture administrative du centralisme etatique. Compte tenu de ce que je sais
de cette culture et des interets proteges derriere, je ne parie pas un cent
sur le redressement a court terme., ni meme a moyen terme!
Oh certes "on" va payer bien des commentateurs pour creer une image presentable destinee a des enfants, on excelle a ces enfumages. Si la circulation des idees est necessaire l’etablissement d’un plan de sortie de cette problematique regressive et clanique demeure une priorite; le titanic francais arrive sur son iceberg; les passagers sont deja victimes et ils ne le savent pas encore.
Du bon usage du declinisme, un usage pedagogique.
Dans un article au titre un peu exagéré, "La criminalisation des déclinologues, nouvelle illusion du progrès" (Le Figaro, Opinions, 03/07/07), Pierre-André Taguieff démontre comment une certaine approche de la situation actuelle de la Franceà travers la notion de "crise" tend simplement à évacuer toute idée de "déclin", quand bien même le déclin serait inéluctable.
Pierre-André Taguieff souligne d’abord avec pertinence le poids du politiquement correct chez les "progressistes" qui s’obstinent à refuser l’idée d’un déclin de la France contemporaine :
"La France n’aime toujours pas se regarder en face. Surtout la France d’en haut. Les belles âmes d’aujourd’hui, qu’elles se disent de gauche ou de droite, s’indignent qu’on puisse parler de «déclin» ou de «décadence». Il n’est pas jusqu’au mot «crise» qui ne semble blesser leurs tympans vertueux. Certains même s’affolent à entendre les «déclinistes» ou «déclinologues», s’exaspèrent devant l’audience qu’ils trouvent, et, sortant leur revolver, visent à liquider l’ennemi par l’inusable insulte : «Réactionnaires !»"
Il s’agit pourtant de se montrer lucide et pragmatique pour préparer l’avenir :
"Il est pourtant loisible à chacun, sans être un hégélien patenté, de faire un simple constat quant au contexte international : l’histoire universelle ne passe plus par la France ni même par l’Europe. Ce qui n’implique pas une disparition de l’attachement national, renforcé au contraire par les réactions face à la mondialisation perçue comme menace. Face aux nouveaux grands enjeux mondiaux, l’influence de la France n’a cessé de décroître, comme celle d’une Europe entravée dans sa construction, assoupie dans son bien-être pourtant menacé, aveugle aux effets à moyen et long terme de son vieillissement."
L’approche de Pierre-André Taguieff est particulièrement pertinente lorsqu’elle en vient à souligner la propension des politiques, intellectuels, et experts, à envisager la situation en terme de "crise" plutôt qu’en terme de "déclin" tout simplement :
"Et, malgré l’optimisme officiel des politiques et des intellectuels (à quelques exceptions près), les experts analysent la conjoncture en termes de «crise» : crises de l’autorité, de la natalité, de la famille, de l’école, de la transmission, des banlieues, du lien social, de l’État-nation, de l’État providence, du «modèle républicain», de la construction européenne, de la représentation (politique), de l’art contemporain, des ressources naturelles, de l’environnement, etc. Si l’on peut interpréter une crise comme un indice de renouvellement ou de métamorphose de l’ancien, voire le signe d’une rupture salvatrice, la tentation est grande aujourd’hui de lire dans le faisceau des crises reconnues l’annonce d’un processus de «chute» initié par des «pertes» ou des «décompositions»."
Il faut s’interroger sur les raisons qui poussent certains politiques, par exemple, à refuser de regarder la réalité en face – que ce soit Jacques Chirac lors de sa dernière intervention télévisée, ou que ce soit Ségolène Royal qui affirme refuser le déclin préférant vanter les "talents", "l’attractivité", etc., de la France :
La question devient : comment peut-on ne pas être «décliniste» ? Comment échapper aux mauvais rêves, voire aux cauchemars d’avenir ? Les citoyens lucides ont de bonnes raisons d’être «déclinistes» ou «décadentistes», quelles que puissent être les modalités de leur diagnostic. Comment dès lors ne pas trouver comique, chez les pourfendeurs des «déclinologues», le mariage d’une fierté arrogante et d’un optimisme forcé, dont le rejeton est une autosatisfaction d’héritier ignorant qu’il est ruiné ou en passe de l’être ? On est en droit de s’interroger sur les raisons de cet aveuglement à demi volontaire. Une remarque de Leszek Kolakowski fournit l’esquisse d’une réponse : «L’aveuglement est un élément nécessaire de l’existence, tant pour les individus que pour les nations. Il procure, à tous, la sécurité morale.»
Cette dernière citation est une réponse éloquente à la question du pourquoi de cet aveuglement :
«L’aveuglement est un élément nécessaire de l’existence, tant pour les individus que pour les nations. Il procure, à tous, la sécurité morale.»
Enfin, Pierre-André Taguieff finit par affirmer que parler de déclin aujourd’hui dans certains cercles constitue une forme de délit d’opinion :
"Dans la France politico-intellectuelle d’aujourd’hui, juger qu’il y a déclin n’est plus une opinion : c’est un crime. Le «déclinisme» : voilà l’ennemi. C’est ainsi que pensent les derniers «progressistes», qui sont loin d’être minoritaires. Et c’est ainsi qu’ils protègent leurs convictions idéologiques, leur confort intellectuel et moral ou, s’ils sont des professionnels de la politique, leurs privilèges, tant il est vrai que l’offre d’optimisme fait partie du bagage de tout démagogue avisé. S’ils ont la bien-pensance pour eux, prenant la paille des mots («L’avenir ! Le progrès !») pour le grain des choses, ils se montrent aveugles à la dure réalité, parce qu’elle ne va pas dans le sens souhaité. Ils n’ont pas la lucidité, certes peu rassurante, des «déclinologues» et des «crisologues», ni le courage de dire le vrai lorsqu’il risque d’attrister."
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Mais quel est l’avenir pour la France ? La situation actuelle ne peut pas continuer. Le pays devient plus pauvre de jour en jour, et le capital social s’épuise. Vous pouvez choisir votre métaphore : ils brûlent les meubles pour rester chauds, ou ils mangent les graines de maïs qui allaient produire la récolte de l’année suivante.
En Europe comme dans la vieille Union Soviétique, chacun tente de s’alimenter aux dépens des autres. Ceci ne changera pas jusqu’à ce que les gens se rendent compte de cela. Mais le système entier est structuré pour empêcher les personnes de découvrir cette vérité.
Merci photon pour vos commentaires fort intéressants. Bien que n’y répondant pas de façon systématique, j’en apprécie leur lecture et les réflexions qu’ils amènent !
@h16 J’ai un peu de temps disponible.
Ce qui me rassure c’est de voir que certains sont eveilles a ce naufrage, cette deliquessence et cet arrogant bla-bla. N’ayant pas votre imagination, ou plutot la mienne etant orientee science et technologie, au lieu de creer un blog j’apporte un peu a ceux qui m’interessent; et sincerement je trouve le votre fort bien vu et bien "enleve".
Ce qui m’attriste c’est de voir le contentement autour de ce plongeon.
Ce qui me desespere c’est la lecon que l’on doit en tirer.
Car d’un temperament constructif et positif je ne peux me resoudre, comme vous je le pense, a une acceptation beate, a un cynisme comtemplatif ou bien meme a un nihilisme repondant a une societe derivant vers le nihilisme; ce pays devient helas un neant avec un etat trou noir.