Le Machin Climatique Français

Dans mille ans, dans cent ans, dans dix ans, que dis-je, demain, la planète va tomber à court d’énergie. La civilisation sera paralysée, les activités humaines seront figées dans une absence bête de mouvements, et bientôt, tous les hommes retourneront à l’état de sauvages qu’ils n’auraient peut-être jamais dû quitter. Tous ? Non ! Une petite poignée resiste encore et toujours : ces hommes, ce sont les Chercheurs Fraônçais de l’Energie Solaire !

Ca y est !

Enfin !

Il était temps !

L’état français vient de sortir de sa léthargie pour prendre à bras le corps le problème du réchauffement climatique, de la production effreinée de CO2 par l’homme-qui-casse-tout et de la déplétion certaine et immmmminente du pétrole, et éclairer de ses énergies nouvelles, renouvelables, écologiques et “socialement vitaminées”[1] l’avenir radieux qui s’offrira aux contribuables reconnaissants.

Pour résoudre de concert le problème posé par les paquets de CO2 produits par l’activité humaine et des vaches pétomanes trop nombreuses, et le manque de pétrole qui nous pend au nez, le politique français a des idées. Certes, elles ont toujours cette petite odeur de naphtaline typique des idées qu’on a laissé très longtemps (pas assez ?) dans une penderie, ou, alternativement, cette fragrance délicate à l’eau de rose des années 90 (1890, bien sûr) des idées vieillottes et surannées. Cette fois-ci, l’idée aura une petite odeur de pipi, la même que celle qu’on retrouve parfois dans les maisons de retraites où s’entassent des petits vieux qui ont l’immense “privilège” de disposer des largesses royales de notre généreux système de pensions par répartition que le monde ne nous envie plus.

Car il s’agit ici d’une idée de base simplissime : créer un Machin Climatique.

Pour l’occasion, on lui donnera un nom un peu plus porteur que le pourtant très réaliste Machin Climatique… Mettons “Institut national de l’énergie solaire (INES)”, c’est clinquant, ça brille dans le soleil de midi, et ça fait très structure importante, ça, “Institut”. Il ne s’agit pas d’une Commission commune, d’une Antenne d’Etude, trop mesquine, ni d’un bête Centre de Recherche, qui fait encore trop expérimental ; non, non, ici, il s’agira d’un Institut, ca cogne directement dans les esprits à la grande porte du prestige et de la science, et – en même temps et plus discrètement – à la petite porte de l’impôt pour financer tout ça via l’argument imparable du “Vous comprenez ma petite dame, l’Institut a besoin d’argent ! C’est tout de même l’Institut National de l’Energie Solaire, ma petite dame, un symbole construit comme repère pour le monde de demain, que je vous dis !”

Mais cette idée de base simplissime, on peut se demander exactement à quoi elle va servir : en effet, le domaine de l’électricité solaire est un domaine relativement bien couvert par la recherche industrielle; le marché des cellules photovoltaïques existe déjà, et se développe déjà fort bien sans les sangsues subventionnées que le gouvernement s’est engagé à scotcher sur nos jambes.

On apprend en effet que le marché mondial des capteurs photovoltaïques connaît une progression très rapide, puisque depuis cinq ans, il enregistre une progression annuelle de l’ordre de 35 % ; et comme ce magnifique institut n’est créé que depuis le … 3 juillet de cette année, on peut d’ores et déjà affirmer sans trop se tromper que l’Institut National Français Des Impôts Pour Du Soleil … n’y est pour rien du tout.

Si ce marché se développe, pourquoi diable de foutredieu de bordel de pompe solaire à impôts citoyens et festifs faut-il créer un nouvel avatar idiot des lubies compulsives de nos dirigeants ? Pourquoi la recherche industrielle seule ne peut-elle continuer à fournir un silicium toujours moins cher et toujours plus pur pour les cellules photovoltaïques, et en quoi le nouveau furoncle subventionné peut-il garantir qu’il fera mieux que ces firmes kapitalistes ?

Réponse : il ne peut pas le garantir.

L’objet de cette création apparaît alors clairement, et ne se situe pas dans le domaine de l’énergie, mais plutôt dans les produits laitiers : il s’agit de créer un Nouveau Fromage, dans lequel des petites souris triées sur le volet par de fins politiques pourront vivre tranquillement en excrétant un rapport ou deux par an, bidouiller du panneau solaire pour faire illusion et détourner en toute légitimité une partie de nos impôts d’une façon à la fois inutile et classieuse.

Car à présents, mes petits amis, vous le saurez : vous payez une partie de vos impôts pour que le soleil brille !

Le Moôonde

Notes

[1] ©Citoyen Durable

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