Gréviculture : le retour

Le cafard est un insecte particulièrement désagréable. Boulottant une quantité stupéfiante de nourriture pour sa corpulence, de toutes natures en ce compris les excréments, il a en plus la désagréable habitude de se reproduire à cadence élevée et de trimballer une foultitude peu ragoutante de virus et de bactéries bien pathogènes. Cependant, aussi désagréable le cafard soit-il, on ne peut lui retirer une qualité naturelle importante : il est parfaitement adapté à son milieu de vie, ce qui lui aura permis de perdurer sur plusieurs centaines de millions d’années. On ne peut pas en dire autant des Postiers.

En effet, il existe assez peu de professions qui se font un devoir d’être autant en totale déconnexion du marché, et qui cultivent autant l’art délicat du mépris profond du client … que les Postiers.

Client obligé de leurs services depuis ma plus tendre enfance où, naïf que j’étais, j’envoyai des cartes postales à mes grands-parents pour relater mes aventures de vacances et qui leur parvinrent des mois après mon retour, j’eu à de multiples reprises l’opportunité douteuse de tester la légendaire efficacité des postes françaises.

La constatation est sans appel : on est bien loin des années 60 où Gabin, dans « Le Cave Se Rebiffe », pouvait faire reposer la sécurité de ses typons d’imprimerie en les postant le vendredi pour les récupérer le lundi matin. De nos jours, la plaisanterie aurait tourné court : on imagine sans problème la tronche consternée du Dabe découvrant avec deux jours de retard, vers 12H30, le pli postal (marqué « Ne Pas Plier ») chiffonné, écorné et plié pour rentrer coûte que coûte dans une boîte à lettres « aux normes »…

Eh oui : il est bien loin le temps où les métiers de La Poste constituaient à la fois un sacerdoce et un pilier des administrations françaises, où l’on rentrait comme en religion en plaçant le secret de la correspondance, la nécessité de distribution jusqu’au plus profond des campagnes et la probité quant à la manipulation des colis et courriers au-dessus de toute autre considération de salaire, de confort dans le travail ou même de carrière.

Ok, j’exagère un peu. Mais force est de constater que le niveau de service de l’entité postale en France n’a pas arrêté de se dégrader sur les trente dernières années au point d’à peine surnager sur une médiocrité quasi-institutionnelle. Mis à part l’évolution du logo qui se fait résolument plus branchouille, l’institution trimballe un tel nombre de boulets qu’on ne peut plus vraiment en parler avec un trémolo dans la voix, et y attacher les valeurs Citoôoyennes et Rrrépublicaines de la Fraônce.

Jugez plutôt : les horaires des guichets ont été habilement conçus pour s’adresser aux femmes au foyer sans enfants, aux retraités encore vifs et aux chômeurs à l’exclusion de toutes les personnes qui travaillent, ont des enfants ou, tout simplement une vie normalement remplie. Poster une lettre en recommandé devient dès lors un petit moment d’exaspération pour peu qu’on soit dans cette frange de population manifestement honnie des postier : le salarié de base. Pour cela, il suffira d’ouvrir les guichets bien après l’ouverture des bureaux (9H30 ou 10H00 sera un bon compromis) et de les fermer bien avant la sortie (disons 16H30). On fermera de temps en temps les après-midis de certains jours de semaine, au hasard (le jeudi, par exemple, et le mardi dans d’autres lieux). Bien sûr, on ouvrira le samedi, mais comme tous les salariés se bousculeront à ce moment dans le petit bureau, et que sur les 4 guichets disponibles, il n’y en aura qu’un ouvert, généralement tenu par une personne à l’intelligence ou la vivacité contrariée, l’opération LRAR devient un petit enfer de gamins qui crient, de queue interminable, de monnaie mal rendue ou qui roule sous le guichet et de pièce d’identité pas valable …

Sans s’arrêter aux horaires farfelus finement ouvragés pour rencontrer le moins de clients possibles, on pourra évoquer les tarifs défiant toute planification budgétaire ou les prestations aux noms acidulés et plaquettes publicitaires rutilantes sur papier glacé qui laissent entrevoir une solide rémunération de l’équipe de dangereux créatifs en charge de la com, noms et plaquettes qui camouflent parfois mal l’indigence des services proposés.

On pourra prendre par exemple la gamme Colissimo dont la terminaison en ‘issimo’ évoque un superlatif du colis, ce qui laisse songeur. Cette gamme ne garantit d’ailleurs pas que le paquet sera délivré avec vitessimo, mais garantit sur facture que vous paierez plus cher que jadis où l’envoi d’un colis en tarif de base ne prenait pas plus de temps et pas plus d’argent.

D’ailleurs, qui n’a jamais eu l’angoisse chronopostique d’un paquet hyper-urgent posté à la dernière minute et qui n’arrive pas le jour dit parce que, flûte zut crotte, un événement indépendant de la volonté des postiers aura fait disparaître le colis dans un centre de tri, tel -slurp- un vaisseau postal spatial dans un trou noir ? Qui n’a jamais eu la joie hémorroïdogène de découvrir que le paquet de la tante Machin, retenu sans raison quelques jours dans un autre centre de tri, sera arrivé bien trop tard pour préserver la fraîcheur du camembert au lait cru ou des cerises du jardin qu’elle avait soigneusement préparés pour nos papilles gourmandes ? Qui n’aura jamais eu à remplir un de ces charmants formulaires de déclaration de perte, casse ou vol suite à un envoi malheureux ? Qui aura retrouvé son paquet perdu suite à cette réclamation ? Oh, je ne dis pas qu’il n’y en existe pas : l’improbable n’est pas l’impossible …

Au passage, quel mutant extra-terrestre partouzeur de droite arrive à remplir, du premier coup, correctement et lisiblement, tous les champs d’une lettre en Recommandé avec Accusé de Réception, en appuyant bien comme il faut avec leur saloperie de stylo à bille qui bave partout attaché via une irritante petite chaînette trop courte sur un sabot au design résolument seventies ? Et encore faut-il noter que les formulaires se sont un peu améliorés ces dernières années, diminuant le nombre de champ à remplir et augmentant l’espace attribué à chacun, s’éloignant ainsi un tantinet de l’aspect Déclaration d’Impôt aux 150 cases et numéros qui donnent une bonne idée du nombre de dimensions spatiales qu’un type moyen de la DGI est capable de manipuler dans son cerveau surdimensionné de Rond-De-Cuir de la planète Klokj…

Mais à la limite, on pourrait oublier tant les services que les tarifs, et ne se concentrer que sur le triste état de la Poste et l’état d’esprit La Poste. Qu’y a-t-il en effet de plus symptomatique que le petit « avis de passage » reçu dans la boîte à lettre le jour où vous n’avez pas quitté votre domicile de la journée ? Cette impression de foutage de gueule sidéral et sidérant s’amplifie encore quand, le fameux avis en main, on apprend après l’analyse graphologique pénible, digne d’un Champolion sous Lexomil, d’une écriture d’escargot baveux en transe que le colis correspondant à l’avis ne sera disponible dans le bureau de poste le plus éloigné de chez soi que le prochain jour ouvré, c’est-à-dire dans 48 ou 72 heures, moment où, bien sûr, on n’aura plus le temps d’aller le chercher…

Or, ceci arrive fréquemment et constitue quasiment une marque de fabrique. Pour peu qu’on habite la région parisienne et que le jour ouvré corresponde à un lundi, on tombe alors inévitablement dans le Warp Anticapitaliste Mépriseur De Clientèle, gréviculture poussé au rang d’Art.

Dans l’imagerie d’Epinal, le plombier a un bleu de travail, le boulanger se lèvre très tôt, l’informaticien a des lunettes, et le gréviste est habillé en facteur ou en contrôleur RATP. A la lecture de l’article du Figaro mentionné ci-dessus, on retrouve bel et bien l’image en question, avec le fameux Etat d’Esprit La Poste, cette sensation qui ne s’appelle pas Coke mais plutôt Sud-PTT qu’on peut flouer l’Etat encore et toujours sans jamais réellement craindre le retour de colis bâton.

C’est tellement vrai que (je cite) Ce mouvement n’influence en rien l’activité, déclare au Figaro un porte-parole de La Poste. Depuis le début de la grève, aucun bureau n’a fermé à cause du conflit. ce qui veut dire, en toute bonne logique, qu’une entreprise normale aurait donc pu virer purement et simplement les gréviculteurs sans supporter la moindre gêne. Voici une mesure d’économie qui est à méditer, alors que le prix du timbre augmente sans cesse…

Au final, j’ai été un peu dur … avec la blatte. Elle est non seulement fort bien adaptée à son système environnemental, mais elle est aussi indispensable à l’écosystème dans lequel elle s’inscrit, fut-il humain. On peine à dire, en revanche, qu’il en va de même concernant les postiers gréviculteurs.

Et la présence évidente dans leur rang d’un certain Olivier B. n’arrange en rien la situation…

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Commentaires16

  1. Higgins

    Je me souviens toujours avec émotion et nostalgie des émissions de "Télévision scolaire" qui, au début des années 70 (où on sortait de l’école primaire en sachant, excusez du peu, lire, écrire et compter, école où n’existait pas "d’auxiliaire de vie scolaire" mais où l’instituteur-trice savait se faire respecter), montraient, entre autre, à nos yeux innocents, le parcours de la lettre. Cette lettre, postée au fin- fond du pays basque à destination d’une lointaine cousine alsacienne, ne mettait que 24 heures pour traverser la France et être remise, encore toute chaude d’avoir tant voyagé, à son destinataire heureux et confiant d’avoir à sa disposition un service public d’une telle qualité!!!

    Les crânes d’oeuf qui président aux destinées de "la Poste" n’ont certainement pas intégré correctement les avancées technologiques des trente dernières années. Il est loin le temps où un courrier ou colis ne mettait que 24 heures pour atteindre son destinataire. J’ai même le sentiment, expérience personnelle, que plus ce dernier est près, plus il faudra de temps pour parcourir la distance (la semaine dernière, 4 jours pour faire 110 km). Quant aux horaires d’ouverture des bureaux, c’est effectivement, à de rares exceptions, la fête du "sl…". Et puis, quand par chance, un bureau est ouvert jusque vers 19 heures, c’est toujours trop tard car la levée a eu lieu à ….16 heures. A ce sujet, il va falloir bientôt anticiper ses envois de 24 heures pour que ces derniers arrivent au jour prévu!!! Grandeur et décadence d’un service autrefois vraiment public!!!

  2. NL

    Alors qu’un jour j’étais très remonté contre un de ces postiers phantômes. Je me suis rendu au bureau de poste pour crier mon désespoir.
    Et là on m’a répondu : "monsieur, on ne prend pas de réclamation ici. Si vous voulez vous plaindre, il faut envoyer un courrier".
    Depuis, je suis abonné à Cityssimo. http://www.cityssimo.fr/ Dès lors, venir retirer un colis à 23h devient un vrai plaisir. Plaisir d’autant plus grand qu’on a l’impression d’accélerer le processus de réduction des effectifs de La Poste.

    Autre signe d’espoir. Il y a de plus en plus d’opérateurs privés qui entrent sur le marché des professionnels. Il sont moins chers, plus efficaces et commençent à conquérir de bonnes parts de marchés.

  3. sam

    Dans la série des  »services » public, il faut bien admettre que la poste illustre parfaitement le propos de Frédéric Bastiat lorsqu’il disait :
     » La société est l’ensemble des services que les hommes se rendent forcément ou volontairement les uns aux autres, c’est-à-dire des services publics et des services privés.
    Les premiers, imposés et réglementés par la loi, qu’il n’est pas toujours aisé de changer quand il le faudrait, peuvent survivre longtemps, avec elle, à leur propre utilité, et conserver encore le nom de services publics, même quand ils ne sont plus des services du tout, même quand ils ne sont plus que de publiques vexations. » (ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. VI. Les intermédiaires. bastiat.org/fr/cqovecqonv…
    Je n’ose ajouter les expériences personnelles qui m’ont conduit à ce que maintenant j’essaye, par tous les moyens, d’éviter la poste pour la livraison de mes achats en ligne … et quand il n’est pas possible de l’éviter, j’assure tous mes colis pour une somme importante.
    J’ai d’ailleurs eu de nombreuses fois l’occasion de me faire rembourser un colis pour une valeur très largement supérieure à son contenu! En même temps, ce n’est que justice quand je vois le temps perdu à attendre en vain un colis qui n’arriva jamais, à attendre à la poste pour remplir la déclaration de perte, à attendre la fin de l’enquête de la poste, etc … avant de pouvoir obtenir le remboursement et enfin commander à nouveau le produit désiré! (et en espérant qu’il ne se perde pas de nouveau en route … ne vous moquez pas, ça m’est déjà arrivé!)
    La poste est une entreprise lamentable qui se moque bien volontiers de ses clients (la banque postale détient probablement le record mondial du délai d’encaissement des chèques!), et cette entreprise ne survit que grâce au monopole et à nos magiciens fonctionnaires de la république française qui sont des experts, mondialement reconnus, dans l’art de faire disparaître les dettes. Au passage, le monopole explique sûrement aussi une bonne partie de cette culture de l’inefficacité … mais il ne saurait à lui seul en endosser l’entière responsabilité.
    Bref, au final, un  »service » public que le monde entier nous envie, et que tous les français essayent de fuir comme la peste! c’est d’une logique imparable … on croirait entendre le capitaine blâme.
    sam
    ps: au fait, hash, quand allez vous nous narrer à nouveau les exploit de celui que le gouvernement appelle quand il ne trouve plus de problèmes à ses solutions?

  4. Higgins

    Pour illustrer le propos de H16, ce matin j’ai reçu un avis de passage indiquant que , comme j’étais absent (alors que j’étais bien présent, une fenêtre ouverte en faisait foi), je devais me rendre demain au bureau de poste retirer un envoi!!! CQFD.

  5. @sam : celui que le gouvernement appelle quand il ne trouve plus de problèmes à ses solutions, c’est le Capitaine Blâme, me semble-t-il. A moins que vous ayez une autre idée 😉 ?

  6. sam

    @h16:
    c’est bien a lui que je pensais … votre billet de l’époque commençant a dater un peu et "l’affaire" ne s’étant pas arrangée depuis, j’espérais juste voir, un de ces jours, une nouvelle aventure de ce cher capitaine dont notre pays ne saurait se passer 😉

    Mais je reconnais que l’actualité est déjà bien remplie et qu’il n’est pas forcément nécessaire de suivre l’évolution des catastrophes étatiques précédentes.

  7. Jesrad

    "Qu’y a-t-il en effet de plus symptomatique que le petit "avis de passage" reçu dans la boîte à lettre le jour où vous n’avez pas quitté votre domicile de la journé"

    Moi aussi, je confirme. De nos jours les seuls qui daignent porter les colis jusqu’à leur destinataire au lieu d’exiger que ce soit lui qui fasse les derniers kilomètres tout seul, spontanément et à ses frais, ce sont quelques livreurs privés.

    Ah, la Poste… J’ai comme une relation privilégiée avec elle depuis que j’y ai bossé, pendant mes vacances, il y a une dizaine d’années. L’institution de la pause café de 30 minutes… Les quatre 6 qui remplacent les trois 8… Le torchage des plis dans les trieuses, plis qui méritent alors leur nom… Le lancer de colis, à mi-chemin entre basketball et football américain… La culture du moindre effort: on expédie ce qu’on a le temps de faire, et pour le reste, on verra le jour suivant, l’heure c’est l’heure… La fauche, pas vu pas pris… La haine apprise du personnel de tri envers les employés des bureaux… J’ai pu observer de près, de l’intérieur, les merveilles du monde magique et sirupeux des centres de tri.

    Notez que j’y ai vu passer d’étranges colis. L’imagination humaine est débordante face au problème de l’enveloppage d’une lampe de chevet ou d’une boîte à trésors en forme d’étoile.

    La Poste me le rend bien, depuis. Elle m’a perdu un dossier de prêt immobilier, manquant de peu de me jeter à la rue (j’ai dû aller sur Paris à l’agence bancaire même). Elle met régulièrement des dizaines de jours pour expédier divers papiers administratifs et factures, souvent après la date limite. Les bureaux de poste fermés pendant deux semaines au mois d’Août, et adressez-vous donc à l’autre agence à 16 bornes.

  8. gnarf

    Par ici, dans les ex-pays sovietiques (Pologne) les bureaux de poste ouvrent jusqu’a 20 heures.
    Un colis d’un kilo parcourt le pays en 24 heures pour la somme de 2 euros, simplement par la poste. C’est une somme bien faible meme par rapport au niveau de vie local.

    Et les guichetiers ont 10 fois plus de boulot qu’en France, puisque tous ceux qui n’ont pas internet ni de carte bancaire viennent payer leurs factures de gaz, d’electricite et de telephone en mandat postal (le paiement par retrait automatique commence a arriver).

  9. pod

    Dans ma petite cité balnéaire de 8 000 habitants (pour plus de 400 fonctionnaires, faites le ratio…), la levée unique et définitive du courrier est à présent arrêtée à… 16:45 du lundi au vendredi. L’argument peu crédible servi à ma question a été que l’heure maxi de la levée était avancée d’une heure en raison d’une "directive européenne" (N° 50964-XX-09479-97799) visant à sécuriser le parcours des chauffeurs transportant les levées du département vers les centres de tri (gros nids revendicateurs).

    Connaissant la maxi-motivation de la Maison, on y verra guère une volonté de protéger les chauffeurs (par ailleurs majoritairement salariés de statut privé) mais plutôt une excellente et nouvelle occasion de glander un peu plus et de servir un peu moins (Boudiou !: l’apéro après 17:45, c’est plus l’apéro !)

    D’autre part, face à la récente (et salvatrice) mise en concurrence du transport du courrier (constemmant épinglée par les amis d’Olivier le Rouge-Vif) , il faut trouver des produits "dérivés" et créer des "ventes additionnelles"; à cet usage, on voit éclore des coins de la Poste estampillés "Boutique", bricolés à la va-vite et présentant un florilège de cartes d’anniversaire et autres "prêts à poster" à la déco ringarde (même mon fils de 6 ans, les remarquant m’avait dit "c’est moooche") et au Français SMS-approximatif.

    Si c’est la seule idée que La Poste a pour (tenter de) renflouer ses caisses et continuer à assurer le Préfon des camarades syndikés, ils sont mal-barrés… mais cela a peu d’importance, car même en faillite, la Poste restera l’un de ses si nombreux Clubs sponsorisés, dont les gentils membres hautement motivés, seront tous conservés, au chaud, près du radiateur, au fond du guichet qui, désormais n’a plus aucune utilité après 16:45… à moins d’avoir choisi la Banque postale top-moumoute pour gérer vos euros… (rires & spasmes).

    En guise de maxime, je vous propose la suivante, formulée par l’un de mes clients, scotché par la vélocité inversée de la filiale Chronopost (par ailleurs plutôt efficace si le premier maillon de la chaîne n’était pas La Poste) :

    "Kronenbourg a la Poste, Chronopost à la bourre"

    Ah ! que croire quand on vous dit qu’après 17:45, c’est trop tard pour l’apéro…

    Enfin, pour finir, vous avez reçu votre dernier tiers provisionnel 2006 ? Oui ça fait (très très) mal… mais lisez ici à quoi une partie du blé que vous avez versé les denière années a (entre autres) servi à faire…

    http://www.boursorama.com/intern...

  10. sam

    Pod,

    ne vous plaignez pas! A Talence (petite ville de gironde … 40700 habitants) la derniere levee dans mon "petit" bureau de poste est a 15h30 …

    Bientot ca sera a 12h … et encore !

  11. pankkake

    Ah enfin un article de fond ! Sarcoco et Ségogo c’était pas très passionnant (et moi aussi je hais les mutants extraterrestres partouzeurs de droite bordel).
    Un truc fun dans mon ex bureau de poste : on était séparés par un grand mur en verre au dessus du guichet (très impersonnel), et la climatisation n’était que pour les employés de la Poste.

  12. Phantom

    "En effet, il existe assez peu de professions qui se font un devoir d’être autant en totale déconnexion du marché, et qui cultivent autant l’art délicat du mépris profond du client … que les Postiers."

    Ce ne sont pas des clients, ce sont des USAGERS de La Poste!

    h16 saleté de bourgeois, tu vas creuver pour ton mépris du peuple!!!

    😀

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